Édition du Calvados Édition du 15 Juillet 2023 |
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UN SIÈCLE D'HISTOIRE du CALVADOS
Eun syielle d'histouère d'Calvados
JOURNAL DES ÈVÉNEMENTS, BRUITS ET NOUVELLES DU CALVADOS
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Nouvelles locales.
Février 1855 - Nous nous croyions quittes de l'hiver, mais, depuis quelques jours, la gelée a repris avec une intensité nouvelle, et la neige recommence à tomber. Dieu veuille qu'il n'en soit pas ainsi en Crimée ! (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avis important.
Février
1855
-
Par décret
impérial du 16 février 1855, le contingent des jeunes soldats de la
classe de 1854, appelés en 1855, est fixé à 1 729 pour le
département du Calvados. La sous-répartition cantonale va avoir lieu immédiatement. Les opérations du Conseil de révision commenceront le 1er mars prochain, et seront closes le 20 suivant. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Le « Moniteur » informe.
Mars 1855 - Le navire de commerce anglais « Eurêka » ayant fait naufrage près de Cherbourg, le 30 octobre dernier, MM. Pierre-François Coupard et Jean-François Dupont, le premier, capitaine, le second, propriétaire du brick français « Athalie », de Granville, se sont aussitôt portés au secours de l'équipage qu'ils sont parvenus à sauver et auquel ils ont prodigué les soins les plus empressés. Pour récompenser cette acte de dévouement, le gouvernement de Sa Majesté Britannique a décerné à MM. Dupont et Coupard deux médailles, en outre fait distribuer par son consul à Cherbourg, M. Hamond, une somme de 800 fr. à titre de gratification aux matelots de « l’Athalie » qui ont coopéré à ce sauvetage, (Source : Le journal de Honfleur)
Un incendie.
Avril
1855
-
Le 6
courant, le feu s'est déclaré, dans la lingerie du couvent des
Religieuses de la Délivrande. Malgré les secours qui ont été
apportés, avec le plus louable empressement, la perte du linge s'est
élevée à 8 000 fr. environ. L'immeuble a peu souffert. Le mobilier
était assuré. Nous
trouvant, dans cet endroit, quelques jours après ce sinistre,
nous avons appris un fait qui honore trop ses auteurs en particulier,
et le corps de gendarmerie en général, pour être passé sous
silence : Immédiatement après l'incendie, Mme la supérieure de la communauté alla trouver le brigadier de gendarmerie, à la résidence de Douvres, M. Laignel, et le pria d'accepter, pour lui et ses gendarmes, une somme de 25 fr., à titre de récompense pour le zèle et l'activité dont ils venaient de faire preuve. M. Laignel refusa plusieurs fois cette somme, mais enfin, cédant aux pressantes sollicitations et aux instances réitérées de cette dame, il l'accepta et fut aussitôt remettre les 25 fr. à M. le commissaire cantonal, avec prière, de les distribuer aux pauvres. Les trois gendarmes, James, Leroy et Lefrançois, de la même brigade, se sont associés de grand cœur aux nobles intentions de leur chef. Cette louable action, de la part des gendarmes de Douvres, n'est pas la seule, à ce qu'il parait, car nous avons appris également que, quelques temps |
Liste des villes et villages du Calvados
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Fixation définitive de la gare de Caen. Janvier
1855
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Par
décision, en date du 18 de ce mois, M. le ministre des travaux
publics a arrêté les dispositions suivantes, en
ce qui concerne
l'emplacement de la gare à établir à Caen pour le service du chemin
de
fer de Paris à Caen et à Cherbourg, et le raccordement de cette gare
avec les quais de la rive gauche de l'Orne. La
gare de Caen sera établie près des Abattoirs, dans l'emplacement
adopté par la commission d'enquête et par le conseil municipal, et
accepté par la compagnie, et sera rattachée aux quais de la rive
gauche par un pont spécial dont les dispositions seront
ultérieurement déterminées par l'administration supérieure. La
compagnie contribuera à la dépense de construction dudit pont par
une subvention qui sera de 135 000 fr. dans le cas où l'on
établirait un pont fixe, et de 100 000 fr. seulement dans le cas où
l'on adopterait un système de pont avec travée mobile. La
compagnie est, dès à présent, autorisée à placer sur le dit pont,
ainsi que sur les quais de l'Orne et du bassin à flot, une voie de
fer sur laquelle les wagons ne pourront être traînés que par des
chevaux. Les dispositions de cette voie seront arrêtées par l'administration supérieure, sur les propositions de a compagnie. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
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auparavant, le même brigadier, accompagné du gendarme Dérisbourg, s'était rendu à Hermanville, pour opérer l'arrestation d'un voleur. Après s'être saisis de sa personne, ces braves gendarmes furent tellement touchés de la misère dans laquelle se trouvaient la femme et les enfants de l'individu qu'ils venaient d'arrêter, qu'ils achetèrent une certaine quantité de pain, qu'ils leur remirent. (Source : Le journal de Honfleur)
Avril
1855
-
L'affaire du
sieur Delacre, maître au cabotage, commandant le sloop la « Bonne-Catherine »,
du port de Dunkerque, a été jugée lundi par le tribunal
correctionnel de Cherbourg. Le
capitaine Delacre, reconnu coupable d'avoir été involontairement la
cause, par imprudence et défaut de précaution, de la congélation
éprouvée par son mousse, le jeune Laforcade, dans la traversée de
Saint-Nazaire à Cherbourg en janvier dernier, et par suite de
laquelle il a fallu lui faire à l'hôpital maritime l'amputation des
deux pieds, a été condamné à 8 jours de
prison, à 200 fr. de dommages-intérêts à payer immédiatement à
Laforcade qui s'était porté partie civile, et à assurer chaque
année audit Laforcade le paiement d'une pareille somme de 200 fr.
durant sa vie. M. Beck, armateur du navire, a été déclaré civilement responsable du délit commis par son capitaine, et condamné solidairement avec lui aux dommages-intérêts et aux frais. (Source : Le journal de Honfleur)
Accident de mer.
Avril 1855 - Un bien déplorable événement est arrivé sur nos côtes, dans la nuit du 12 au 13 courant. Deux hommes revenaient de Saint-Vaast (Manche), dans une bisquine chargée d'huîtres pour Courseulles, lorsque vers trois heures du matin, dans les parages d'Asnelles, le patron Marguerite monte sur le pont et prend la barre du gouvernail, en disant au marin qui la tenait d'aller prendre un moment de repos, et qu'il allait le remplacer. Le temps, d'ailleurs était calme et beau.
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Un
instant après, le bruit d'une chute dans l'eau se fait entendre.
Aussitôt, le camarade de Marguerite remonte, sur le pont et ne
retrouve plus son patron. A quelque distance, il aperçut comme un
point noir, c'était le corps de l'infortuné Marguerite qui
disparaissait dans l'abîme. On présume qu'il aura été frappé d'apoplexie. — Marguerite était un brave et honnête marin, qui se donnait beaucoup de mal pour élever sa famille, que sa mort va plonger dans la misère. Il laisse une femme et deux enfants. Son gendre, père de famille lui-même, a péri la semaine dernière, en faisant la pêche du maquereau. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1930
-
Nous avons publié dans notre numéro du 18 octobre 1929, un
intéressant article dû à la plume de M. Prodhomme,
architecte à Paris, et révélant en quel état lamentable se
trouvait ce remarquable joyau classé monument historique qu'est
l'église de Norrey. Or,
nous savons que le Ministère des Beaux Arts, informé de cet état de
choses, avait immédiatement demandé à l'architecte en chef des
Monuments Historiques de la région, un rapport urgent sur l'état de
l'édifice. Nous
pensons que l'architecte ordinaire de ce service, dûment avisé,
trouvera le temps nécessaire pour se rendre compte, dans un délai
prochain, des réparations indispensables et dont l'urgence ne fait
doute pour personne. Nous
tiendrons nos lecteurs au courant de la suite qui sera donnée à
cette question. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Fermeture des églises en Russie.
Janvier
1930
-
Le comité central des Besbojniki (union des Athées),
subventionné par l'État, a décidé la fermeture des églises,
temples, synagogues et mosquées. 460 sionistes ont été arrêtés à
Odessa. Dans le délai d’un an, il ne doit plus rester ouvert aucun édifice consacré au culte. Doux pays ! (Source : L’Indicateur de Bayeux) |
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