1809
- Réunion. - Ablon s'est agrandie par la réunion
avec deux autres communes : Crémanville et Ableville.
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
-
Depuis quelques temps, un meunier d'Ablon, le sieur Copieux, avait
renvoyé de chez lui, un garçon de moulin, qu'il soupçonnait
d'entretenir des relations coupables avec sa femme.
Lundi,
dans l'après-midi, Copieux ayant trouvé chez lui son ancien domestique
lui a tiré presqu'à bout portant un coup de fusil, chargé à plomb, et
l'a atteint vers le bas du ventre. Cet homme n'a succombé que le
lendemain.
Le
meurtrier a cependant été lui-même faire sa déclaration au parquet du
ministère public à Pont-l’Évêque, il a été immédiatement
«déposé à la maison d'arrêt. La justice a commencé une information
à ce sujet. (source Journal de
Honfleur)
Août
1848 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Audience du 3 août. -
Les nommés Haley, Marin et
Lemarié, avaient été condamnés par la cour d'assises de l'Orne à 5
ans de réclusion pour un vol d'avoine. L'arrêt ayant été cassé pour
vice de forme par la Cour de cassation, à l'égard du premier et du
troisième, ils ont été renvoyés devant la cour d'assises du Calvados
qui les a condamnés aussi à 5 ans de réclusion chacun.
Adultère.
— Blessures ayant occasionné la mort. — Le nommé Jean-Pierre
Copieux, âgé de 43 ans, meunier, né à Gonneville, demeurant à Ablon,
avait, à son service, en qualité de domestique-meunier, le nommé Romy.
Il fut averti par sa mère à lui Copieux, qu'il existait des relations
criminelles entre sa femme et son domestique.
Le
14 mai dernier, après avoir eu une explication avec ce domestique, il le
congédia et lui défendit de remettre les pieds chez lui, sous aucun
prétexte. La femme de l'accusé fut, réduite à avouer sa faute, et
Copieux, qui avait appris que sa femme était enceinte, comprit pourquoi
celle-ci, depuis 4 ou 5 mois, n'avait plus voulu avoir de rapports
conjugaux avec lui.
Il
fut informé par un voisin que Romy se proposait, pour s'introduire dans
le domicile de Copieux, de profiter de son absence qui devait avoir lieu,
le mardi 23 du même mois, pendant le marché de Beuzeville.
L'accusé
partit sur sa mule comme pour aller au marché suivant sa coutume, mais il
revint bientôt et monta dans sa chambre à coucher. Il ne fut pas aperçu
par le domestique qui était dans le moulin, mais il parla à sa femme et
l’engagea à rester à coudre dans la pièce à côté de celle où il
se trouvait. Bientôt Romy arrive ; il s'informe, auprès du domestique
qui l’avait remplacé, si Copieux est là. Sur sa réponse négative, il
demande si Céleste est en haut, et ayant appris que la femme Copieux est
dans l'une des chambres du premier, il monte l'escalier, il traverse la
cuisine et entre dans la seconde chambre où se trouvait la femme Copieux
: ils approche d'elle, malgré les signes de l'œil et du geste que
lui fait l'épouse coupable. Copieux, qui était dans la troisième
chambre, au bruit qu'il avait entendu, avait entr'ouvert la porte ; il
voit Romy, il va précipitamment prendre son fusil au chevet de son lit,
il en arme les deux coups et entre. Romy se jette dans la cuisine, mais la
porte de sortie qu'il avait lui-même pris la malheureuse précaution de
fermer, ne lui offre pas un moyen de retraite assez prompt, et Copieux
lâche sur lui un des coups de son arme ; Romy tombe frappé dans les
cuisses, et, peu d'heure après, il expire à la suite d'une hémorragie.
Copieux
se rend immédiatement au parquet de Pont-l’ Évêque, pour se
mettre à la disposition de la justice. Il demande seulement la permission
d'aller chercher un médecin, ne
sachant pas alors que Romy fût mort, et promet de revenir immédiatement
à son domicile où les magistrats doivent se rendre.
D'un
autre côté, il avait aussi envoyé un domestique demander un autre
médecin plus rapproché que celui qu'il voulait amener de Pont-l’Évêque.
Toutes
ces précautions ne pouvaient racheter un crime irréparable. Romy était
mort. L'accusé, ainsi qu'il l'avait promis, rentra chez lui au moment où
l'instruction judiciaire commençait. Tels
étaient les faits reprochés à Jean-Pierre Copieux.
—
Chaleureusement défendu par Me Scheppers,
il a été déclaré non coupable et rendu à la liberté. (source :
Le Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Un drame. -
La commune d'Ablon , canton d'Honfleur , vient d'être le
théâtre d'un évènement qui a vivement ému ses habitants.
Un meunier de cette commune, le nommé Copieux, a tué d'un coup de fusil
un ancien domestique qu'il avait renvoyé depuis quelque temps de chez
lui, et qui passait, dit-on, pour entretenir des relations coupables avec
la femme du meunier. Celui-ci est venu lui-même, mardi dernier, faire sa
déclaration.
Un mandat d'amener a été par suite décerné contre lui, et il a été déposé
hier matin dans la maison d'arrêt de Pont-l'Évêque. La justice s'est
immédiatement rendue sur les lieux pour commencer une information.
Nous n'avons pas d'autres détails à cet égard. (Ordre et la Liberté)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - Le conseil d'arrondissement s'est réuni à Pont-l’Évêque,
pour la première partie de sa session, les 20 et 24 septembre dernier M.
Tullou remplissait les fonctions de président et M. Bréard celles de
secrétaire.
Voici,
parmi les affaires soumises à ses délibérations, celles qui
intéressent notre canton. Le conseil, par les motifs énoncés dans une
délibération précédente, a sollicité, de nouveau le classement du
chemin de moyenne communication de Saint-Gatien à Bernay par Fourneville,
le Theil et Sainl-Bénoît-d'Hébértot, et a demandé pour cette voie de
communication l'allocation d'un secours sur les fonds départementaux.
Il
a formé les mêmes demandes pour le chemin de moyenne communication de
Honfleur à Cormeille par Genneville, en faisant valoir notamment les
travaux considérables exécutés sur ce chemin, par les communes d'Ablon
et de Genneville, auxquelles il est juste de venir en aide.
(source Journal de Honfleur)
Décembre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Un vol a été commis dans la nuit de lundi à mardi dernier, dans
l'église d'Ablon. On a forcé la porte et l'on s'est emparé des troncs
et du coffre de la confrérie de charité.
La
surveillance la plus grande avait cependant été depuis longtemps
recommandée, après les vols qui ont eu lieu dans plusieurs églises de
campagne du département de l'Eure. (source Journal de Honfleur)
Août
1852 - Cour d’Assises du Calvados. - Présidence
de M, le conseiller Géraldy. Audience du 3 août.
La
3e session trimestrielle des assises du Calvados s'est ouverte
lundi dernier, sous la présidence de M. le Conseiller Géraldy, assisté
de MM. les conseillers Delaville et Le Bastard-Delisle.
Trois
attentats aux mœurs ont été soumis au jury dans cette audience, qui
s'est tenue à huis-clos.
—
Le nommé Chardine, de Cesny-aux-Vignes, arrondissement de Caen, convaincu
de tentative de viol sur une jeune fille, âgée de 13 ans 1/2, a été
condamné à trois ans d'emprisonnement, vu l'admission en sa faveur de
circonstance atténuantes.
—
Le ministère public reprochait au nommé Yvanof, domestique chez les
époux Boutry, à Ablon (arrondissement de Pont-l’Évêque), d'avoir
consommé le crime de viol sur leur petite
fille âgée de trois ans. Les charges n'ont pas paru suffisantes au jury
qui a rendu Yvanof à la liberté.
—
Enfin, un verdict d'acquittement a été rendu au profit du nommé Robinne,
domestique chez le sieur Brunet, propriétaire à Combray (arrondissement
de Falaise), accusé de tentative de viol sur la personne de la jeune
Adeline Marie-Longuet, âgée de 9 ans. . (Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1852 - Nouvelles locales.
-
Il y a une quinzaine de jours, un vieillard de 72 ans, revenant d'Ablon,
rencontra sur la grande route, un de ces cavaliers bons normands, qui,
pour avoir bu outre mesure, conservait encore assez l'équilibre pour se
maintenir, malgré le trot saccadé de l'animal. Malheureusement notre
cavalier était porteur d'un parapluie, surpris par un faux mouvement, il
le laissa tomber et en voulant ramasser ce petit meuble, tomba lui-même
dans le ravin qui borde la route, où il y avait plus d'eau qu'il n'était
alors nécessaire. Un faible courant entraînait le pauvre cavalier vers
un bas fond, où il aurait certainement trouvé la mort. Le vieillard
avait vu tout cela, lorsqu'il reconnut le danger imminent auquel était
exposé le cavalier démonté, il n'hésita pas à se porter à son
secours et malgré la débilité de son âge, parvint à force de courage
à le ramener sur la berge. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mars
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Courtoise. Audience du 14.
—
Pendant la nuit du 8 au 9 décembre dernier, Feugére (Augustin-Esprit),
âgé de 36 ans, charron, demeurant à Ablon, s'introduisit dans un
herbage clos, situé sur cette commune et dépendant de l'habitation des
époux Dehoulle auquel il appartient.
Feugère
vola dans cet herbage une vache qu'il vendit le lendemain au marché de
Cormeilles, à un sieur Eurieult de Toutainville, chez qui elle fut
retrouvée. Celui-ci indiqua son vendeur. C'était Feugère qui, malgré
ses dénégations, a été condamné à 5 ans de réclusion. (source
Le Journal de Honfleur)
Juillet
1854 - Une enquête. -
Une enquête est ouverte
dans les départements de la Seine-Inférieure, de l'Eure et du Calvados,
sur le projet de déterminer les limites du domaine public maritime à
l'embouchure de la Seine, et de déclarer en conséquence « rivages de la
mer» les bords de la baie de la Seine jusqu'au Nais de Tancarville, sur
la rive droite, et jusqu'à
la pointe de Quillebeuf, sur la rive gauche. (source Le Journal de
Honfleur)
Juillet
1854 - Le temps qu’il fait.
- Après
quelques jours de fortes chaleur, un violent orage a éclaté, mercredi
dernier, vers deux heures d'après midi, sur notre ville, sans causer de
grands dommages. Il parait cependant que quelque communes voisines,
notamment la Rivière-St-Sauveur et Ablon, ont été fortement
endommagées.
Nous
n'avons pas appris que cet orage, qui s'est étendu sur un long espace,
ait eu de fâcheux résultats sur d'autres points de notre département.
Cette
tempête a été signalée, sur la rade du Havre, par un déplorable
accident. Le lougre compromis l’ « Alerte », sorti de ce
port pour aller pécher en mer, était mouillé, dans l'ouest nord-ouest
de la Hève, lorsque tout à coup une trombe d'une violence effroyable est
venue fondre sur le frêle bâtiment qui fut englouti avec les quatre
marins qui étaient à
bord.
Un
seul de ces malheureux, le nommé Émile Gallon, fut sauvé par le sieur
Paul Piquet, patron du cotre de plaisance, le « Muguet », du
Havre. (source Le Journal de Honfleur)
Août
1854 -
Délimitation du Calvados et de l'Eure.
- L'enquête ouverte sur le projet de limitation des
départements du Calvados et de l'Eure, le rapport de M. le Préfet,
considère que des terrains nouveaux se sont formés dans la baie de la
Seine, à l'embouchure de la Morelles sur la limite extrême du
département du Calvados vers l'est, et le département de l'Eure, des
particuliers s'étant disputé la propriété de ces terrains, la
première question qui s'est présentée a été de savoir sur quel
département sont situés les terrains en litige, qui n'existaient pas
lors de la confection du cadastre, puisque la solution de cette question,
dans un sens ou dans l'autre, entraîne un changement de
juridiction.
Une
enquête ouverte dans les communes limitrophes des départements du
Calvados et l'Eure, il résulte que l'on devrait adopter pour ligne
séparative l'axe du lit de la rivière la Morelle.
Mais
considérant que le Juge de Paix, le Conseil municipal de Saint-Sauveur,
le Conseil d'arrondissement, se fondant sur les perpétuelles variations
du lit de la Morelle, proposent de substituer a l'axe de cette rivière
une ligne partant de l'angle sud du pont de Fiquefleur et passant sur le
phare du Hode.
Considérant
que, bien que M. l'Ingénieur ait proposé d'y substituer la méridienne
passant par le milieu de la tête d'aval du pont de Fiquefleur, cependant
il est évident que la ligne qui passe par le phare du Hode est plus
facile à déterminer, plus à la portée du public, qu'elle est
invariable, et remplacerait avantageusement une limitation basée sur
le cours variable de la Morelle.
Par
ces motifs, est d'avis que la limite entre les départements du Calvados
et de l'Eure, entre les communes de Fiquefleur et d'Ablon , soit fixée
par une ligne partant de l'angle sud du pont de Fiquefleur et
passant par le phare du Hode,
Mars
1855 - Réparation et entretien des chemins vicinaux.
- Le
lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera
procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur
soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à
exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les communes
ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme suit :
Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54 c. ; Le
Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ;
Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50
c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr. 59 c. ;
Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ;
St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496
fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr. 98
c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c. (Source :
Le journal de Honfleur)
Février
1856 -
Le tribunal de police correctionnelle de Pont-l’Évêque.
- Dans
son audience du 20 février courant, a condamné le nommé Boursy (Pierre-Aimable),
âgé de 42 ans, boucher, né à Annebault (Eure), demeurant à Ablon, à
15 jours de prison, 25 fr. d’amende, affiche du jugement, à trois
exemplaires, à Honfleur, dont une sur la porte de sa boutique, et deux
exemplaires à Pont-l’Évêque, un jour de marché, pour détention,
exposition et mise en vente de viande corrompue. (Source : Le journal
de Honfleur
Septembre
1858 - Un accident.
- Un
accident non moins fâcheux est arrivé à Ablon, le 20. Un jeune homme
âgé de 20 ans, nommé Doublet (Jules),était revenu, il y a deux mois
environ, d’un voyage qu’il avait fait à la Havane, à bord de l’
« Alma ».
Doublet
resta oisif pendant quelque temps, puis ennuyé de cette situation, il
chercha de l’ouvrage. Un cultivateur d’Ablon consentit à l’occuper.
Lundi, celui-ci l’avait chargé d’abattre des fruits dans un arbre
fort élevé. Monté sur une des branches de l’arbre, Doublet s’avança
trop sans doute pour atteindre les fruits placés à l’extrémité de la
branche, car la branche rompit et le malheureux fut précipité, la tête
la première, sur un tas de cailloux qui se trouvaient sous l’arbre.
La
chute a occasionné la rupture des vertèbres cervicales et déterminé
une mort instantanée. (Source : Le journal de Honfleur)
Novembre
1858 - Les expropriations.
-
Jeudi, quatre de ce mois, messieurs les Jurés, chargés de
prononcer sur les expropriations, nécessitées pour la construction du
chemin de fer de Lisieux à Honfleur, sur les communes d’Ablon, de la
Rivière St-Sauveur et de Honfleur, se sont réunis dans la Salle d’audience
du Tribunal de Commerce de cette ville, sous la direction de M. du Bisson,
juge d’instruction près le tribunal civil de Pont-l'Évêque ;
non-seulement les parties intéressées, mais un grand nombre d’autres
personnes étaient venues assister à cette première réunion, qui a
présenté, au milieu des différentes phases occasionnées par les
formalités à remplir, pour l’organisation des affaires à juger dans
cette sessio, un caractère solennel et qui s’est maintenu jusqu’à la
fin d’une manière digne de son but.
Nous
avons attribué ce résultat en grande partie au discours prononcé après
l’appel et l’installation de messieurs les Jurés, par, M. du Bisson,
magistrat directeur du jury, discours qui a vivement impressionné ceux
qui l’ont entendu, par la forme élevée, délicate, avec laquelle tous
les devoirs à remplir y sont tracés.
Après
ce discours, il a été procédé à la nomination de MM. les Jurés
appelés à statuer sur les diverses affaires qui composent le rôle de la
session. L’honorable M. Pimont, maire de Gonneville, a été choisi par
ses collègues comme président dans toutes les affaires, et l’audience
a été levée au milieu d’un sentiment général de satisfaction.
(Source : Le journal de
Honfleur)
Novembre
1858 - La Cour Impériale.
-
La Cour impériale de Paris vient de décider que les pères et
mères sont responsables des blessures faites en jouant par leur enfant à
un autre enfant.
Les
parents ne se rendent pas seulement coupables, en laissant leurs enfants
sans surveillance ou se livrant à des jeux dangereux pour eux-mêmes ;
mais ils sont responsables pécuniairement des accidents qui peuvent en
résulter pour les autres, et notamment des blessures que peuvent recevoir
ceux-là même qui partagent les jeux. (Source : Le journal de
Honfleur)
Mars
1859 - Ablon en deuil. -
La
paroisse d'Ablon vient de faire une perte bien regrettable et bien
douloureusement sentie, dans la personne de M. Léon-Alexandre de
Brèvedent d'Ablon, décédé en son château, le mardi 22 mars dernier,
à l'âge de 78 ans. M. d'Ablon était le chef d'une des familles les plus
distinguées et les plus honorables de nos pays. C'était le type de
l'homme noble, affable, charitable, chrétien. Jamais les malheureux,
auxquels il aimait tant à rendre service, ne réclamaient en vain son
appui et sa généreuse bienfaisance ; aussi de toutes parts il était
entouré de respect et d'affection.
La
cérémonie de ses obsèques en est aussi une preuve évidente : l'église
paroissiale suffisait à peine pour contenir l'assistance qui, jointe à
la famille, entourait le cercueil de cet homme d'élite, pour rendre
hommage à sa mémoire. Le recueillement et la tristesse étaient peints
sur tous les visages. Les hommes de tous les rangs de la société se
trouvaient réunis autour de cette tombe. Les enfants de M. d'Ablon
pleuraient un bon père ; les grands et les riches pleuraient leur modèle
et leur gloire ; les pauvres pleuraient leur protecteur quotidien.
tous
pleuraient un ami ; car ses amis étaient nombreux, comme ses bienfaits !
Dieu le sait ; et c'est lui encore qui donne à la vertu et à la charité
leur plus belle récompense ! (Source : Le journal de Honfleur)
Février
1860 -
Une chute. -
Dimanche
dernier, le nommé Vacavant, ouvrier briquetier à Ablon est tombé dans
le bassin du Havre-Neuf, il en a été heureusement retiré par les soins
des sieurs Boissslier. cafetier, Vallée, chef éclusier, et d'un
préposé des Douanes. ( Le journal de Honfleur )
Février
1860 -
le temps qu’il fait. -
Le premier mois
de l'année 1860 a été aussi mauvais que les derniers de 1859 qui ont
été si féconds en tempêtes et si désastreux pour la navigation.
Les
pluies que nous avons eues se sont fait généralement sentir sur tous les
points de la France. Partout les rivières et les fleuves sont débordés
et sur certains points les eaux ont atteints la hauteur des grandes
inondations de la néfaste année 1856.
Depuis
quelques jours cependant le temps a changé un peu ; les vents ont sauté
au nord, en nous donnant un peu de neige et il faut espérer qu'ils y
resteront quelque, temps afin de
sécher les terres qui sont imprégnées d'eau. ( Le journal de Honfleur )
Avril
1860 -
Un vol. -
Le 15 courant, un vol
avec effraction a été commis dans la commune d'Ablon. Le coupable a
été arrêté dans l'après-midi par la gendarmerie, qui avait été mise
à sa poursuite. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1860 -
Une mort subite. -
Le 17 de ce mois, la nommée Letellier Madeleine, âgé de 70
ans, demeurant à Ablon, est morte frappée d'une attaque d'apoplexie
foudroyante. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1860 - Pour les élèves des lycées et collèges.
-
A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de
l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction
publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche 17,
pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux jours
seront ajoutés aux grandes vacances pour tous les lycées et collèges de
l'Empire. ( L’Ordre et la Liberté)
Août
1860 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller Reboul.
Audience du 1er août.
Le
fauteuil du ministère public est occupé par M. l'avocat général
Février.
Lamuré
(Eugène-Irénée), 43 ans, boulanger et journalier, sans domicile fixe.
Les
époux Gorand habitent, à Ablon, une maison assez isolée. Le 14 avril
dernier, ils partirent de grand matin pour se rendre à leur travail,
ayant soin de fermer leur porte à clé.
Vers
11 heures du matin, la femme Gorand revint et s'aperçut qu'un vol avait
été commis chez elle. Une vitre avait été brisée, tout était
bouleversé dans l'intérieur, l'armoire était tout nouvelle et la
serrure ne tenait plus qu'à un clou. Vérification faite, elle reconnut
qu'on lui avait pris plusieurs pantalons, des chemises, un châle, des
mouchoirs de poche, une blouse et deux anneaux de rideau.
La
femme Gorand fut prévenir son mari, qui se rendit aussitôt à Honfleur
pour requérir la gendarmerie. Comme il revenait, regardant un peu tout le
monde, il remarqua, en la commune de Saint-Sauveur, un homme sortant d'un
café. Cet homme avait à la main un paquet enveloppé d'un mouchoir, que
Gorand crut reconnaître pour un des siens. Il s'approcha, saisit le bras
de cet homme et, à l'un des coins du mouchoir, reconnut sa marque. Le
garde-champêtre, qui passait juste en cet instant, arrêta cet homme.
C'était
le nommé Lamuré, il portait deux blouses, dont l'une, celle de dessous,
appartenait à Gorand, et trois chemises, dont deux lui appartenaient
également.
Malgré
des preuves déjà si évidentes, et comme cet homme niait encore sa
culpabilité, on voulut le confondre en rapprochant ses chaussures des
empreintes laissées par le voleur, au pied de la fenêtre de Gorand. Le
résultat de cette vérification fut si accablant, que Lamuré se
détermina à faire des aveux.
Cet
homme a déjà subi quatre condamnations pour vol. Une peine de huit
années de travaux forcés a été prononcée contre lui.
Défenseur,
Me Enault. ( L’Ordre
et la Liberté)
Janvier
1861 -
Une bénédiction. -
Hier, mardi 8
janvier 1861, a eu lieu en l'église d'Ablon, la bénédiction d'une
cloche du poids de 400 kil. Cette cloche a été nommée par M. René de
Brévedent d'Ablon et Madame de Bonnechose, née de Brévedent de St
Nicol, lesquels parrain et marraine ont fait don, nous a-t-on dit, à
l'église d'un dais en damas
blanc et d'un ciboire en argent. La bénédiction de cette cloche a été
donnée par M. l'abbé Cardine, doyen, curé de Ste-Catherine de Honfleur,
qui a prononcé à cette occasion un discours très remarquable.
Il
y a eu distribution de dragées et de pièces de monnaie. Une foule
considérable assistait à cette cérémonie. Le R. P. capucin, qui a
prêché une retraite il y a huit jours à Ablon, et qui prêche
maintenant à Equainville a profité de la circonstance pour remettre à
chacun des fidèles, qui se trouvait là, des médailles bénites. La
fête s'est on ne peut mieux passée. ( L’Écho Honfleurais)
Janvier
1861 -
Le temps qu’il fait. -
Aujourd'hui, le
temps est vif et sec, le baromètre est à beau fixe, le soleil est
resplendissant. La Seine charrie des glaçons et des bandes d'oiseaux
sauvages sont posées dessus. Les canards se donnent le plaisir de
descendre la Seine sur les glaces qui leur servent de bateaux. ( L’Écho
Honfleurais)
Juin
1861 - Les accidents.
- Samedi
dernier, vers deux heures du soir, le nommé Rimeur, ouvrier congédié
des travaux du chemin de fer de Pont-l'Evêque à Honfleur, se trouvant en
état d'ivresse sur la ligne, en la commune d'Ablon, a été pris sous un
train de wagons chargés de terre, et a eu la jambe broyée. Cet homme a
été transporté à l'hospice d'Honfleur.
-
Le lendemain dimanche, un
nommé Ledain, âgé de 25 ans, ouvrier terrassier au même chemin de fer,
travaillant sur le territoire de la commune de la Rivière-Saint-Sauveur,
a été pris sous un éboulement de terre. Il a pu être retiré au bout
de quelques instants sans accidents graves.
On
attribue cet accident à l'imprudence du sieur Muller, chef du chantier
où travaillait Ledain. ( L’Ordre et la Liberté )
Décembre
1862 - Un incendie.
- Dimanche
21, vers 4 heures 1/2 du soir, un incendie a réduit en cendres, à Ablon,
une maison d'habitation, appartenant au nommé Alleaume, et une écurie,
située dans une cour voisine. Le vent qui soufflait en tempête, a rendu
tous les secours impossibles. La
perte est évaluée à 5 000 fr. environ ; rien n'était assuré.
Vendredi,
dans la journée, M. le procureur impérial, ainsi que son substitut, se
sont rendus sur le lieu du sinistre, pour en rechercher les causes.
(l’Ordre et la Liberté)
Octobre
1863 - Par arrêtés, datés des 23 et 28 octobre.
- M.
le préfet a nommé :
-
Maire de la commune de Notre-Dame-de-Livaye, M. Gosselin (Eugène),
en remplacement de M. Derrey, dont la démission est acceptée.
-
Maire de la commune d'Ablon, M. de Bonnechose, en
remplacement de M. Pattin, décédé.
-
Adjoint de la commune d'Aubigny, M. Taillet (Charles), en
remplacement de M. Bannier, décédé. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1863 - Par arrêté du 16 novembre.
-
M. le préfet a nommé instituteur public à Ablon, M.
Michel, instituteur provisoire dans cette commune. (l’Ordre et la
Liberté)
Janvier
1865 -
Par arrêté du 5 janvier.
- M.
le préfet du Calvados a nommé M. de Bonnechose (Léon-Henri) maire de la
commune d'Ablon, en remplacement de M. de Bonnechose père,
démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1866 -
Les loups. -
Plusieurs dégâts ont été occasionnés, la semaine dernière,
par un ou plusieurs loups.
Trente-six
moutons, appartenant à trois personnes d'Ablon, canton de Honfleur, ont
été tués ou blessés.
Un
de ces hôtes malfaisants a été assez hardi pour traverser, vers six
heures du matin, une cour entourée de tous les bâtiments nécessaires à
l'exploitation, et contenant, à cette heure, une assez grande quantité
de bestiaux.
On
espère qu'une battue aura lieu la semaine prochaine.
Juillet
1871 -
Fait divers.
- Le
5 de ce mois, vers 4 heures du matin, un incendie accidentel a consumé un
bâtiment à usage de grange, écurie, etc…., appartenant au sieur
Pierre Lebidois, propriétaire en la commune d' Ablon. La perte est de
2,200 fr.
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