Avril
1877
-
Sucre et foin. -
Le prix élevé
du sucre fait qu'on essaie d'en extraire un peu de tout. Un chimiste vient
de découvrir un procédé pour faire du sucre avec du foin, cela n'a rien
d'impossible, car chacun sait que le sucre existe en quantité plus ou
moins grande dans tous les végétaux.
Avril
1877
-
Un éboulement. -
Le nommé Viel,
domicilié à Saint-Sauveur, était occupé mercredi à extraire de la
pierre dans une carrière, située commune d'Ablon. Dans le cours de son
travail un bloc assez considérable s'est détaché et est venu lui broyer
une des jambes. Ce malheureux, bientôt retiré de sa fâcheuse position,
a été transporté à l’hospice d’Honfleur, où il a subi dans la
journée du lendemain l'amputation de la jambe. Ce malheur est d'autant
plus regrettable que Viel est marié et père de 4 enfants.
Avril
1877
-
Un bras mutilé. -
Un garde
de moulin de M. Boissière, meunier à Ablon, le sieur Alfred Carré,
âgé de 22 ans, a été victime, d'un terrible décident. Afin de placer
une cuirasse sur une des roues du moulin, il était monté imprudemment
sur une échelle à la gauche de cette roue, lorsque, par suite d'un faux
mouvement, la manche de sa blouse s'est engagée sous la courroie. Le bras
gauche a été bientôt entraîné et horriblement broyé et mutilé
jusqu'au coude. Les médecins, mandés près du blessé ont jugé
l'amputation nécessaire. Elle a été opérée. L'état du
malheureux est assez satisfaisant.
Août
1877
-
Fabrique de dynamite. -
M. Hos, de
Paris, autorise par décret, fait établir au plateau d'Ablon (canton de
Honfleur), une fabrique de dynamite et une fabrique d'acide nitrique pour
la fabrication de la nitro-glycérine.
Février
1879
-
Bien exigeant, M. le curé. -
La
semaine
dernière, on a célébré à Ablon, canton d'Honfleur, le mariage de Mlle
de Brèvedent avec M. de Blavous. Comme témoignage d'estime et de
reconnaissance, les habitants avaient orné le chemin de la mairie à
l'église d'arbres verts. Cette plantation porta ombrage au pasteur, qui
exigea que les arbres placés le long des murs du cimetière fussent
enlevés, sous peine de refus de consacrer l’union.
Mars
1879
-
Un homme à la mer. -
Vendredi,
les marins pécheurs ont retiré de la Basse-Seine, en face d'Ablon, le
cadavre du sieur Pierre-Eugène Topsent, âgé de 27 ans, marin
à bord de la goélette la « Risle », capitaine Leroy fils. Ce
marin était tombé à la Seine le 18 courant en voulant descendre de la
goélette dans une embarcation de ce navire. Cette goélette était
chargée de planches et se rendait de Honfleur à
Pont-Audemer.
Décembre
1879 - La
catastrophe. -
Lundi, vers deux heures après-midi, la ville d'Honfleur a été
mise en émoi par un bruit pareil à la décharge d'une batterie
d'artillerie. Tout le monde se demandait d'où pouvait provenir cette
explosion, quand une heure plus tard plusieurs personnes vinrent vite
chercher tous les médecins disponible. Voici ce qui s'était passé. La
commune d'Ablon, près de Honfleur, possède depuis plusieurs années
déjà, une fabriqué de dynamite. Lundi, vers deux heures du soir, deux
ouvriers se trouvaient dans le bâtiment servant d'atelier de
nitrification, où ils étaient occupés à décanter la nitroglycérine.
En se livrant à leur travail, ils s'aperçurent que les acides se
décomposaient et qu'une explosion pouvait se produire, ils avertirent M.
Maury, directeur, qui revint avec eux dans le bâtiment en question pour
essayer d'arrêter la décomposition, mais ils durent se retirer sans
avoir réussi, et essayer d'échapper à l'accident qu'ils ne pouvaient
empêcher. A peine étaient-ils à quelques mètres du bâtiment qu'une
détonation terrible s'est fait entendre, le bâtiment a volée en
éclats, une poutre est tombée sur la tête du directeur, qui a été
tué sur le coup. Il y a eu deux morts et cinq blessés. Trois bâtiments
séparés de celui dans lequel l'explosion a eu lieu ont été en partis
détruits. Les tuiles de la couverture de divers autres bâtiments ont
été en partie brisées, ainsi que les vitres.
Les
pertes matérielles peuvent être évaluées à environ 40 000 fr. Un
grand nombre de maisons des communes d’Ablon et de la
Rivière-Saint-Sauveur, qui sont situées à deux kilomètres de
l'endroit, ont eu, par suite de la commotion, les carreaux de leurs
fenêtres brisés. M. l'Ingénieur des mines en résidence à Caen, s'est
transporté à Ablon pour faire une enquête, et l’administration
a prescrit les mesures nécessaires pour venir en aide aux ouvriers
blessés.
Octobre
1883 -
Découverte de vases sacrés. –
En labourant dans un champ sur le bord du chemin d'intérêt
commun d'Ablon à Genneville, on a découvert au pied d'un pommier les
débris des objets volés à l'église de Genneville dans la nuit du 16
mai dernier.
Mai
1884 -
Explosion. –
Mardi matin, vers
six heures, et demie, une explosion de dynamite a eu lieu, à la poudrerie
d'Ablon, près Honfleur, dans une casemate de cet établissement affectée
à la confection des cartouches. Le bâtiment a été pulvérisé. Cinq
personnes, trois hommes et deux femmes, qui étaient à ce moment
occupées dans la casemate,
ont été littéralement mises en pièces,
et leurs cadavres, hachés et horriblement mutilés, ont été projetés
dans toutes les directions autour du lieu de la catastrophe. L'un de ces
malheureux a été littéralement décapité,
sa tête a été jetée à une grande distance.
Voici
les noms des personnes tuées : Mme Legay, âgée de 43 ans, mariée, à
St-Sauveur ; Mme Garroche, âgée de, 23 ans, mariée, à Saint-Sauveur ;
Narcisse Lavenel, 40 ans, à Ablon ; Emile Héroult, 20 ans, à Ablon ; et
Louis Brionne, âgé de 19 ans, à Honfleur, tous les trois célibataires.
La fabrique de dynamite d'Ablon occupe en moyenne quarante à cinquante
ouvriers, femmes et hommes. La détonation a été effrayante et la
commotion telle que les vitres des maisons avoisinant le lieu de
l'accident ont volé en éclats. Le bruit de l'explosion a été entendu
jusque dans Honfleur. La confusion était tellement grande à cause de
l'émotion causée par la mort des malheureux ouvriers et. ouvrières, que
tout d'abord on n'a pas pu connaître au juste la cause de l'accident. On
l'attribue toutefois à l'état orageux de la température.
Novembre
1884 -
Suicide. -
La semaine dernière, à Ablon, le nomme Delaverge, ouvrier
de la fabrique de dynamite, s'est donné la mort en se tirant deux coups
de pistolet dans la bouche. Delaverge avait été accusé, au mois de mars
dernier, d'avoir incendié sa propre maison. Arrêté, il fut mis en
liberté aussitôt, mais depuis il avait des idées noires. Sa femme a
été arrêtée comme complice de l'incendie !
Novembre
1884 -
Écrasé par une pierre. -
Mardi,
un plancher du moulin exploité, à Ablon, par M. Legrand s'est effondré
sous l'effort fait par celui-ci en soulevant une meule. Précipité dans
la pièce au-dessous, le malheureux meunier s'est trouvé pris sous
l'écrasant disque de pierre. M. Legrand est mort le lendemain.
Février
1887 -
Victime du travail. -
A
la fabrique de dynamite de
Paulliles, une explosion s'est produits dans le petit bâtiment servant à
la purification des résidus acides dans lequel était occupé un nommé
Alexandre Briscard, 31 ans, né à Honfleur, qui a été tué sur le coup.
Il laisse une veuve et deux enfants qui habitent Ablon. On ignore, d'une
façon exacte, la cause de ce malheureux accident. Briscard était
seul dans le bâtiment au moment de l'explosion, et il sera bien difficile
d'établir les responsabilités.
Briscard
a été longtemps employé à la fabrique de dynamite d'Ablon.
Précédemment, il travaillait à Honfleur, chez M. Lemelle-Housset. Il y
a cinq mois seulement qu'il fut envoyé à l'usine de Paulliles, et, il y
a quelques jours, il
annonçait son prochain retour à sa famille, il devait partir le
lendemain du jour où il a été tué.
Mars
1888
- Coup mal
placés. -
Dimanche, le sieur
Yves Ollivier, journalier à Ablon,:
revenait sur la route de Honfleur, lorsqu'il fut attaqué,
par la femme Lefrançois et un nommé
Viel, son amant. Ollivier a été laissé sur place, les coups qu'il a
reçus étaient destinés
au mari de la femme Lefrançois, qui, l'année dernière, a fait condamner
les deux complices pour adultère.
Décembre
1888 -
Bonne nouvelle. -
Un arrêté ministériel vient de réduire de 28 à 25 jours, pour
l'année 1889, la durée de la période d'instruction « pour toutes
les catégories de réservistes appelés, y compris les ajournés des
années précédentes. »
Décembre
1888 -
Mauvaise nouvelle. -
La poudrerie d'Ablon, près Honfleur, va fermer. De nombreux
ouvriers se trouveront ainsi sans travail.
Mars
1891 -
Vol et aplomb. -
Un
vol audacieux a été commis au préjudice du sieur Charles Houssaye,
cultivateur à Ablon. Les malfaiteurs se sont introduits dans une cave et
ont rempli deux petits fûts d'eau-de-vie de cidre, enlevé 30 kilos de
lard et chargé le tout sur une petite voiture qui était sous un hangar
près de la cave. Cette voiture a été retrouvée abandonnée à la
Rivière-St-Sauveur, sur le bord du quai, mais un équipage pour âne
qu'elle contenait avait suivi le chemin des fûts et du lard. Le voleur
est un nommé Désir Bouchard, 30 ans, journalier à La
Rivière-St-Sauveur, chez lequel on a retrouvé les objets volés.
Bouchard a été arrêté, bien qu'il prétende que les objets volés lui
aient été confiés par un de ses amis
qui se trouve en mauvaises affaires.
Mai
1891 -
La dynamite. -
La fabrication de la dynamite, à l'usine d'Ablon, près de
Honfleur, qui avait eu un certain ralentissement pendant ces derniers
mois, va reprendre avec un nouvel essor, par suite d'importantes commandes
qui sont parvenues à la Société.
Février
1893 -
Un incendiaire de 12 ans. -
Mercredi, un commencement d'incendie se déclarait à
Ablon, dans l’étable exploitée par le sieur Jules Boutigny, manœuvre,
et située près de sa maison d'habitation. Le feu, qui avait été mis à
de la paille qui se trouvait dans ce bâtiment, a été promptement
éteint.
L'enquête
a fait découvrir que plusieurs enfants étaient entrés dans l'étable.
L'un d'eux, Émile Lebas, gamin de 12 ans, avait allumé une allumette et
mis le feu à la paille.
Interrogé,
il a avoué, disant qu'il ne saurait indiquer dans quel but il voulait
mettre le feu et ajoutant qu'il avait, mais en vain, cherché ensuite à
l'éteindre lui-même. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Récoltes dans le Calvados. -
Blé d'hiver, bon ; seigle,
bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ;
foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes,
récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Accidents de vélocipèdes. -
Dernièrement, M. Benoist,
ingénieur à l'Usine de dynamite d'Ablon, descendait la côte de
Genneville, monté sur une bicyclette, lorsqu'un choc le culbuta sur la
route. On a dû reporter chez lui l'infortuné bicycliste, blessé assez
sérieusement à la jambe.
Un
accident semblable est arrivé, dimanche soir, à M. Pegoix fils comme il
rentrait à Caen. Son vélocipède ayant buté contre des cailloux, notre
compatriote a été brusquement précipité à terre. Il s'est fracturé
une jambe, et, par malheur, était seul, il a dû attendre pendant près
de deux heures un passant charitable qui est enfin venu à son
secours.
Mme
Paysant, 69 ans, rentière à St-Désir de Lisieux, a été renversée et
assez sérieusement contusionnée par un vélocipède, monté par un sieur
Henri Bled, ajusteur à Lisieux.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1893 -
La catastrophe d’Ablon.
- Les
obsèques des victimes de la catastrophe d'Ablon ont eu lieu jeudi.
Le deuil était conduit par les administrateurs de la société
générale de dynamite. Dans le cortège, on remarquait les
autorités civiles de l'arrondissement, les maires de Honfleur, Ablon, la
Rivière-St-Sauveur et de plusieurs autres communes. Sept des victimes ont
été inhumées à Ablon, la huitième, Verbeck, a été enterrée à la
Rivière-St-Sauveur. Les blessés, soignés à l'hospice de Honfleur, sont
en bonne voie de guérison.
La
plupart des cadavres ont été reconnus aux vêtements, car les membres
étaient en lambeaux. On ignore la cause de l'explosion. On cite un fait
curieux qui montre à quel point la panique des habitants d'Ablon et de
Saint-Sauveur (commune voisine d'Ablon) fut énorme. La population presque
tout entière s'était réfugiée sur la digue qui borde l'estuaire de la
Seine et, pendant que se produisaient les explosions, à des intervalles,
assez éloignés, quelques personnes affolées voulaient se jeter à l'eau
! Pertes : 200 000 fr. environ.
Des
souscriptions sont ouvertes pour les familles des victimes et le
gouvernement a promis des secours. Par suite de l'explosion, les abords de
l'usine d'Ablon et les bruyères, sur une certaine étendue, sont jonchés
de débris de bois et de plomb que, malgré la surveillance la plus
active, des enfants et des femmes viennent ramasser. Ces débris sont plus
ou moins imprégnés de nitroglycérine, il serait très dangereux de les
approcher du feu. Toute personne en possession de quelques-unes de ces
matières devra donc les enfouir immédiatement si elle ne veut pas
causer, par son imprudence, des accidents très graves.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1893 -
Récompenses honorifiques.
-
Médailles
à MM. Jules Herson, Pascal Madeline, Arsène Delomosne, employés à
l'usine d'Ablon, Louis Lintz, Henri Boussard, Hyacinthe Canu et Jules
Leclerc, de la compagnie de pompiers de Honfleur, pour avoir fait preuve
du plus courageux dévouement en portant secours aux victimes de
l'explosion de dynamite à Ablon, près Honfleur.
—
Mention honorable à M. Mariette, caporal des pompiers de Pont-l’Evêque,
pour belle conduite dans un incendie.
—
Médaille de bronze à M. Lecouturier, percepteur à St-Laurent-de-Condel,
pour s'être distingué par sa propagande en faveur de la caisse nationale
de retraite pour la vieillesse.
—
Médaille d'or à l'exposition d'Auxerre (Économie sociale, hygiène et
assistance publiques), décernée au docteur E.
Barthés, inspecteur départemental du Service des enfants
assistés du Calvados.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Récompenses. -
Médailles
à M Huguet, commis principal des contributions indirectes à Ablon,
pour avoir exposé sa vie lors de l'explosion de la fabrique de
dynamite, et à M. Pierre Moisy, maçon, pour sauvetage d'un enfant à
Trouville.
—
Mention
honorable à M. Alexandre Borichez, brigadier de gendarmerie à Évrecy,
pour avoir exposé ses jours en tentant le sauvetage d'une femme dans un
incendie.
—
Témoignages officiels de satisfaction, à MM. François Mouillard,
préposé des douanes, et Georges Kohn, banquier, pour sauvetage d'un
homme a Beuzeval. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1894 -
Incendies. -
Mercredi, à
Rapilly, le feu s'est déclaré dans les dépendances du château
de M. de Magny. Cet incendie est attribué à la malveillance.
—
A Roucamps, le feu a détruit l'étable et la maison des époux Lecomte.
Une génisse a été brûlée.
—
Un incendie a détruit, à Bernières-le-Patry, divers bâtiments
appartenant au sieur Jules Desrues.
—
Un incendie a:
éclaté chez le sieur Armand Aubert, propriétaire à Ablon.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1894 -
Découverte d’un cadavre. -
Le nommé
Bayeux, dit, Amand-Toussaint Gravent, ancien berger à Ablon, était
disparu depuis le 6 janvier dernier, jour ou la maison qu'il habitait
était entièrement détruite par un incendie dont la cause était restée
inconnue. Samedi, on a découvert son cadavre sous un viaduc. A coté de
lui était le fusil avec lequel il s'était donné la mort, L'examen du
cadavre a en effet permis de constaté
que la mort pourrait
remonter à un mois environ. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1894 -
Explosion à Ablon. -
Lundi la nuit,
une très forte explosion s'est produite à l'usine de dynamite d'Ablon,
dans les séchoirs. Il n'y a eu que des dégâts matériels. L'incendie
s'est communiqué à la bruyère environnante, mais on n'a eu heureusement
aucun accident de personnes à déplorer. Deux surveillants venaient de
quitter l'usine lorsque l'explosion a eu lieu. La secousse a été
ressenti jusqu'à Honfleur. Cet accident après la catastrophe d'il y a
quelques mois a produit une très grande émotion. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Trop de
vacances. -
Pour l'année scolaire
1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de
201 jours de congé contre 164 de travail. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Grève. -
Une partie des ouvrières
de l'usine d'Ablon, près Honfleur, chargées de la confection des
cartouches de dynamite, ont refusé de travailler, à cause d'une
diminution de salaires. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1894 -
Le départ de la classe.
-
Le
départ des conscrits aura lieu les 15 et 16 novembre. Certaines
catégories d'appelés seront cependant mises en route quelques jours plus
tard. Les conscrits affectés aux troupes stationnées en Algérie et en
Tunisie partiront par petits détachements, du 18 au 26 novembre, de
façon à ne pas encombrer les paquebots. Le recrutement de la Seine
n'enverra pas, cette année, d'hommes aux zouaves, aux tirailleurs
algériens et aux chasseurs d'Afrique. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1894 -
Taureaux furieux.
-
M.
Marc Deschamps, herbager à Beuzeville, se rendait à Honfleur en voiture,
en passant près d'Ablon, il descendit pour voir des bestiaux qu'il avait
dans un herbage. Soudain, un taureau se mit à sa poursuite. M. Deschamps
voulut monter dans un poirier, mais, avant qu'il eût pu y parvenir,
l'animal le rejoignit et le terrassa au pied du poirier, l'enlevant
à chaque fois sur ses cornes.
Par
bonheur, sa casquette tomba à terre et le taureau furieux s'acharna sur
elle. Pendant ce temps, M. Deschamps put prendre la fuite et sauta un
haut-bord. Il n'a reçu que des contusions aux jambes et à la tête qui
sont peu graves. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Incendie. - Un incendie,
du à des causes
accidentelles, s'est déclaré jeudi dans un bâtiment annexé à la
fabrique de dynamite d'Ablon, et a occasionné au préjudice de la
Société de cette usine une perte évaluée à 1 200 fr., couverte par
une assurance. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Les suites d’une faute. -
Le 5
mars, le cadavre d'un nouveau-né était découvert dans un fossé, près
de Honfleur. L'autopsie démontra que l'enfant était né viable
et que le décès remontait à un mois environ. Après bien des
recherches, la mère coupable fut retrouvée. C'était une jeune
couturière d'Ablon, Marie Delente, 23 ans, dont
les parents sont gardes-barrières sur la ligne de Honfleur à Quetteville.
Le
père de l'enfant appartient, faut croire, au corps enseignant, car le
défenseur l'a flétri en souhaitant qu'il enseigne à ceux qu'il est
chargé d'instruire d'autres préceptes de morale que ceux pratiqués par
lui. L'état de décomposition du cadavre n'ayant pas permis de bien
préciser la cause de la mort de l'enfant, Marie Delente a été
poursuivie pour homicide par imprudence et condamnée à un mois.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Pour plaire a son proprio. -
Une
femme Rosel avait déclaré avoir vu le sieur Jean Baptiste, 31 ans,
couper des artichauts dans le jardin de son propriétaire, le sieur
Vincent Lelièvre, demeurant à Ablon.
Jean
Baptiste fut poursuivi. Mais, à l'audience, on a fini par apprendre que
la femme Rosel n'avait pas vu couper d'artichauts à Jean Baptiste et que,
si elle l'avait déclaré, c'était pour être agréable à son
propriétaire. Voilà une amabilité qui pourrait coûter cher à la bonne
femme, car le tribunal correctionnel de Pont-l’Évêque a ordonné une
enquête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Tentative
criminelle. -
Ces jours
derniers, le train de Honfleur à Pont-Audemer passait à Ablon, vers cinq
heures du soir, quand un caillou a été lancé, du haut d'une colline,
sur un wagon de 1er classe dont il a brisé la vitre d'un
compartiment. Dans ce compartiment, où on a retrouvé le projectile, se
trouvait le président de la chambre de commerce de Pont-Audemer qui,
heureusement, n'a pas été atteint. On recherche l'auteur de cette
tentative. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1898 -
Suicides. –
Le sieur Julien
Legras, 76 ans, charpentier, pensionnaire à l'hospice de Vire, s'est
donné la mort en se jetant dans la Virène à Saint-Martin-de-Tallevende.
Le malheureux, veuf depuis trois mois, ne pouvait se consoler de la perte
de sa femme.
—
Le sieur Louis Anfray, 54 ans. cultivateur au Gast, près St-Sever, s'est
pendu à un hêtre dans un champ situe près de son habitation. Il était
depuis quatre ans, à la suite d'une
maladie grave, hanté d'idées noires.
—
Octave Pupin, maçon à Dives-sur-Mer, s'est tué d'un coup de-feu.
—
On a trouvé pendu le sieur Pierre Gaudin, 68 ans, couvreur à Cambremer.
—
Le sieur Maurice Guével, 36 ans, ouvrier d'usine à Ablon, s'est pendit
à un arbre dans son jardin. On attribue son suicide à un dérangement
des facultés mentales par suite d'abus
des boissons alcooliques.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1899 -
La débauche à la campagne. -
La
gendarmerie de Honfleur a reçu la plainte de la dame Augustine Hue, 44
ans, cultivatrice à Ablon, contre une femme de cette commune, qui
attirerait chez elle, parait-il, des enfants mineurs, pour les exciter à
la débauche. La dame Hue motive sa plainte sur ce que son fils, de 16
ans, a quitté sa place sur les conseils de cette femme, qui l'aurait
retenu chez elle pendant plusieurs jours. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 - Explosion, cinq victimes.
-
il existe, à quelques kilomètres de Honfleur, sur le territoire
d'Ablon, une fabrique de dynamite. Non seulement cette fabrication est
très dure de travail pour les ouvriers, mais aussi est on ne peut plus
dangereuse. Ainsi, lundi, vers deux heures d'après-midi, peu de temps
après la rentrée du personnel, une formidable explosion se produisait
dans une casemate destinée à la fabrication des cartouches.
Les
cinq personnes qui y étaient employées ont été tuées. La cause de
l'explosion est inconnue. Voici les noms des cinq victimes : Veuve Dromer,
49 ans, le corps complètement en bouillie, deux enfants ; dame Lebrun, 40
ans, tête séparée du tronc, trois jeunes enfants ; demoiselle Lelièvre,
20 ans, gorge trouée ; Léon Pinel, 25 ans, corps mutilé, une jambe
projetée au loin, allait se marier ; dame Saussereau, a encore vécu dix
minutes, pas d'enfants.
C'est
la sixième explosion qui se produit à l'usine d'Ablon depuis sa
création. La première, en 1870, coûta la vie au directeur. Les deux
suivantes ne causèrent que des dégâts matériels. Dans la quatrième,
en 1884, cinq ouvriers trouvèrent la mort. Celle de juillet 1893 causa la
mort de huit personnes et fit vingt blessés. (source le Moniteur du
Calvados)
Avril
1900 - Suicides. -
Le sieur
Eugène Prevost, 54 ans,
journalier à Orbec, étant sous le coup de poursuites pour un fait de
chasse qui, disait-il, lui était attribué faussement,
s'est tué d'un coup de fusil qu'il s'est tiré dans la bouche.
—
Marie Leroux, 53 ans, journalière à Ablon, s'est noyée volontairement.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1900 -
Tout est bien qui finit bien. - Le
sieur Hébert, demeurant à Ablon, près Honfleur, avait porté plainte en
adultère contre sa femme, âgée de 34 ans, qu'il avait trouvée
enfermée dans une cave avec Honoré Delarue, 22 ans, qui l'honorait de
ses caresses.
Madame
Hébert a prétendu que c'est la dame Brice qui les avait enfermés pour
leur faire une niche. Cette niche a conduit Honoré Delarue et la femme
Hébert devant les juges correctionnels. Mais comme le mari
paraissait hésiter à se séparer de sa femme, quoique ce ne fut pas sa
première « écappée », le tribunal de Pont-l'Evêque avait remis le
prononcé du jugement.
Il
a bien fait, car après réflexion, Hébert a retiré sa plainte et a
repris sa femme pour soigner ses trois enfants.
Il eût mieux
fait de ne pas se plaindre. (Source
: Le Bonhomme Normand) |