1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ACQUEVILLE

Canton d'Évrecy

 

Les habitants de la commune sont les Acquevillais, Acquevillaises


 

Août 1832    -     Un incendie.   -   Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie a éclaté à Acqueville, et a consumé deux maisons.

Le procureur du roi s'y est rendu avec la gendarmerie, et il est résulté de l'information que cet événement devait être le résultat de quelque imprudence dont les causes ne sont pas bien connues. On avait prétendu que la malveillance n'y était pas étrangère, mais les faits démentent ce qui avait été allégué à ce sujet. Près de cent pieds de toits en chaume ont été détruits, ainsi que mille gerbes de grains environ. La perte peut être portée à 4 ou 5 000 fr. Aucun des bâtiments n'était assuré. ( Journal de Falaise )

 

Juin 1849   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d'Angerville.  

Dans la nuit du 12 au 13 février dernier, un malfaiteur s'introduisit dans le domicile de la veuve Baratte, cabaretière et débitante de tabac à Acqueville. (arrondissement de Falaise). Pour pénétrer dans cette maison, il fil tomber l'arc-boutant placé derrière la porte du cellier. Entré dans le cellier, il parvint à ouvrir la porte qui sépare cette pièce de la cuisine, en passant le bras sous cette porte et en soulevant le crochet placé du côté de la cuisine, au moyen d'un morceau de bois fourchu qu'on a retrouvé aux environs de la maison. Dans la cuisine, il visita le buffet qui n'était pas fermé à clé, mais pour ouvrir le tiroir de ce meuble, il fut obligé d'avoir recours à l'effraction. Le tiroir fut forcé à l'aide d'une pesée pratiquée, à l'aide d'un ciseau, entre le tiroir et la tablette supérieure du buffet.

Le 12 février, le nommé Bacon, journalier, domicilié à Acqueville disait qu'il était sans argent, qu'il n'avait pas un sou chez lui pour acheter du sarrazin, et le lendemain 13, il payait à l'un de ses créanciers, le sieur Poret, 30 fr. sur un billet de 45 fr. 50 c., qui ne devait échoir que le 15 du même mois.

Interpellé sur l'origine de cet argent, Bacon se livra à des allégations mensongères. On fit une perquisition chez lui et l'on y saisit un ciseau qui, rapproché de l'empreinte marquée sur le tiroir du buffet de la dame Baratte, s'y adapta parfaitement. Bacon fut arrêté et il comparaît devant le jury.

Déclaré coupable, avec circonstances atténuantes, Bacon a été condamné à 5 ans de prison. (source Journal de Honfleur)

 

Avril 1860   -   Des vols.   -   Dans les premiers jours du mois d'avril, à deux reprises différentes, 4 agneaux ont été volés au préjudice du sieur Exupère Daune, cultivateur à Acqueville.

Le 16 du même mois, un pantalon et une bourse en cuir, renfermant 3 francs, ont encore été volés au préjudice du sieur Auguste Frillet, domestique à Estrées-la-Campagne.

L'auteur présumé de ces vols est entre les mains de la justice. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1860   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Reboul.  Audience du 1er août.

Le fauteuil du ministère public est occupé par M. l'avocat général Février.

Marie (Jean-Antoine), 63 ans, berger, demeurant à Acqueville.

Le sieur Daune, cultivateur à Acqueville, avait pris à son service, comme berger, le nommé Marie, qui sortait du bagne de Toulon, où il avait subi une peine de vingt ans de travaux forcés. Peu de temps après son entrée chez le sieur Daune, celui-ci, remarquant qu'il lui manquait un agneau, adressa des observations à Marie, qui protesta de son innocence. Quelques jours après, cependant, il quitta le service de son maître subitement et sans même réclamer ses gages.

Dans la nuit du 15 au 16 avril dernier, on s'introduisit dans le hangar qui sert de bergerie au sieur Daune, et on lui vola trois agneaux. Le sieur Daune, ayant reconnu l'empreinte des pas de son ancien berger, se mit à sa poursuite et apprit en chemin qu'il avait essayé de les vendre à un sieur Callu, et que, celui-ci ayant refusé de les acheter, il les avait vendus à Noron.

Le sieur Daune reconnut de plus, chez Callu, l'agneau qui lui avait été volé précédemment.

Arrêté le lendemain, Marie essaya d'abord de nier son identité, puis il prétendit que les trois derniers agneaux lui avaient été donnés par la dame Legoux-Longpré, au service de laquelle il était a ce moment, et que, quant au premier, il lui appartenait, en vertu d'un usage qui consiste à attribuer au berger l'un des deux agneaux d'une seule portée. Il va sans dire que la dame Legoux-Longpré a complètement démenti l'allégation de Marie, et que, quant au prétendu usage qu'il invoque, le sieur Daune l'avait prévenu qu'il n'existait pas chez lui, et, d'ailleurs, l'agneau dérobé était seul de sa portée.

Déclaré coupable avec circonstances atténuantes, Marie a été condamné à cinq années de travaux forcés.

Défenseur, Me  Daigremont   Saint-Manvieux. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1862   -   Par arrêté préfectoral du 31 mars.   -   Sont nommés :

-        Instituteur public à Acqueville, M. Maine, actuellement instituteur à Coulvain.

-        Instituteur public à Saint-Germain-le-Vasson, M. James, actuellement instituteur à Acqueville.

-        Instituteur public à Coulvain, M. Leclerc, actuellement instituteur à Banneville-sur-Ajon.

-        Institutrice suppléante de 2e classe au Désert, Mlle Garel, aspirante institutrice. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Installation de M. l'abbé Gauthier, curé d'Acqueville.     -    La paroisse d'Acqueville (canton de Thury Harcourt) s'est noblement vengée des calomnies répandues contre elle. On disait que ses habitants, privés depuis deux ans de prêtre et de sacrements, étaient sans foi et sans religion.

L'enthousiasme qu'ils ont témoigné dimanche dernier, lors de l'installation du pasteur que notre digne évêque vient de leur donner, est une marque non équivoque des sentiments religieux qui les animent.

Un peu avant l'heure fixée pour la cérémonie, soixante jeunes gens sous les armes, ayant à leur tête M. le maire, son adjoint et un colonel polonais, se sont dirigés vers le presbytère, suivis de toute la population. Bientôt la procession s'est mise en marche au chant du Veni Creatlor. M. le curé d'Acqueville avait à ses côtés M. le doyen d'Harcourt, M. le doyen de Saint-Pierre de Lisieux, son parent,  M. le curé de Bernières-sur-Mer et M. le cure de Placy,

A la porte de l'église, le nouveau pasteur a reçu la chef du lieu saint et est allé droit au sanctuaire. Après avoir prié un instant, accompagné de son vénérable doyen, il a ouvert le tabernacle et adoré Jésus-Christ dans la divine Eucharistie. Conformément au cérémonial, il a été conduit à sa stalle, à la cloche, aux fonts baptismaux, au confessionnal, à la chaire. Là, M. l’abbé Gauthier, après avoir entendu la lecture de son institution canonique, a adressé aux fidèles de touchantes paroles. Un moment après, debout dans le sanctuaire, la main sur le livre des Évangiles, il a fait à haute voix la profession de foi catholique exigée par l'Église.

La messe a commencé. La foule était immense et la joie brillait sur tous les fonts. Les chants sacrés, dirigés par M. le curé de Bernières, ont été exécutés avec élan et avec précision.

Après l'Évangile, M. le doyen de Saint-Pierre de Lisieux est monté en chaire et a fait comprendre à son nombreux auditoire combien est solennelle et touchante l’installation d'un nouveau pasteur au milieu du troupeau confié à sa sollicitude, et combien sont vives les émotions que cette cérémonie fait naître dans les cœurs. Le reste du discours a été une intéressante explication des cérémonies de l'installation.

Après la messe, M. le curé d'Acqueville a été conduit au presbytère par toute la population, les autorités, les jeunes gens qui, par le bruit des décharges de leurs fusils, portaient jusqu’aux paroisses voisines le témoignage de l'amour qu'ils ont voué à leur nouveau curé.

Une table, chargée de douze couverts d'argent et d'un service complet, était dressée à la porte du presbytère. C'était le cadeau qu'offrait au pasteur tout le troupeau les pauvres comme les riches avaient pris part à cette offrande.

L'instituteur, dans un discours lu avec intelligence, a bien exprimé les sentiments d'allégresse de tous les habitants d'Acqueville et les chagrins que leur avaient causés les calomnies répandues contre eux.

Le soir, après les vêpres, où la foule avait été non moins grande que le matin, M. le curé a, dans la cour du presbytère, remercié avec un accent de vive reconnaissance les autorités, les fidèles, les jeunes gens qui étaient toujours sous les armes, des sentiments religieux qu'ils avaient manifestés pendant toute la journée et des marques de sympathie qu'ils lui avaient données. Alors ont retenti les cris de : « Vive M. le curé d'Acqueville ! Vive la paroisse d'Acqueville ! »

Nous devons féliciter et remercier ici M. Le Pelletier, maire de cette excellente commune, pour l'intelligence, la bonne volonté, le zèle avec lesquels il avait préparé cette cérémonie, pour la part qu'il y a prise, et pour les bonnes dispositions qu'il a  manifestées publiquement à l'endroit de son nouveau pasteur. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1864   -   Les suicides.   -    Mercredi 21 juin, un nommé Vincent Leforestier, demeurant à Esson, canton d'Harcourt, s'est pendu au pied de son lit. Il paraît que, quelques jours auparavant, la femme de ce malheureux, étant à garder sa vache, fut renversée et traînée pendant un certain temps par cet animal, de sorte que, quand on put venir à son secours, elle avait des blessures graves, notamment au visage.

Cet accident affecta beaucoup le sieur Leforestier, convaincu que sa femme allait succomber, et voulant mourir avant elle, il attacha une ficelle au pied de son lit et s'étrangla.

-       Le lendemain jeudi, dans le même canton, à Acqueville, un sieur Dominique Dudouit, qui donnait, dit-on, depuis quelque temps, des signes d'aliénation mentale, s'est aussi suicidé en se pendant au pied de son lit. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux. 

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Décembre 1866   -   Un secours.   -   Par décision du 5 décembre, conformément à la proposition de M. le préfet, M. le ministre de la justice et des cultes a accordé une somme de 1  500 francs à la commune d'Acqueville, dans la dépense de reconstruction de son presbytère.

 

Septembre 1867   -   Un incendie.   -   Le 28 septembre, à Acqueville, un incendie, attribué à l'imprudence, a éclaté dans un corps de bâtiment à usage de cave et d'écurie, et à consumé 700 boites de foin, au préjudice du sieur Fleuriel, boulanger.

 

Décembre 1868   -   Un incendie.   -   Un incendie dont les causes sont encore inconnues, a éclaté à Acqueville, dans la nuit du 2 au 3 de ce mois, et a consumé quatre maisons d'habitation, une grange, une étable, un hangar et du mobilier au préjudice des sieurs Jouanne, propriétaire ; Thomas, journalier ; Pierre Hérault, propriétaire ; Pierre Hubert, cultivateur et Victor Dubreuil, tisserand.

Les bâtiments et une partie du mobilier étaient assurés. Les pertes, dit-on, s'élèvent ensemble à près de 10 000 francs.  

 

Mars 1870   -   Fait divers.   -   Le 30 mars, vers 1 heure du matin, un incendie dont la cause est inconnue, a éclaté en la commune d'Acqueville, et détruit un corps de ferme appartenant au sieur Trébutïen, propriétaire à Cesny-Bois-Halbout.  

 

Mars 1898  -  Dans la gueule du loup.  -  La femme Marie Marescot, 41 ans, née à Caen, se disant couturière à Acqueville, très connue des débitants de St-Pierre-sur-Dives auxquels  elle offre des allumettes de fraude, frappait ces jours-ci à la porte du commissaire qu'elle ne connaissait pas et lui offrit des allumettes de sa fabrication. « Bien volontiers, lui répondit le commissaire... Il en rate la moitié des allumettes de la régie, c'est dégoûtant ! Mais n’avez-vous que ça ? ajouta-t-il en regardant les quelques paquets qu'on lui offrait .» — « J'en ai plein mon panier, les vouloux ? » répondit la pauvre femme sans méfiance, se jetant ainsi dans la gueule du loup représentée par celle du commissaire qui s'empressa de saisir tout le panier et de dresser procès-verbal. 

La femme Marescot et son filleul Raoul Beaudoin, 14 ans, qui l'accompagnait, ont été condamnés chacun à 600 francs d'amende, sans contrainte pour l'enfant. 

En 1890, on saisit à la femme Marescot 200 000 allumettes de fraude. Dans une autre occasion, elle transigea avec la régie. Si elle ne paie pas ses 500 fr., elle devra faire 6 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Incendies.   -   Un incendie s'est déclaré dans un bâtiment en bois de neuf mètres de long sur cinq de large et de tout ce qu'il contenait, appartenant au sieur Dajon-Lamare, entrepreneur de menuiserie à Port-en-Bessin. Pertes : 5 000 fr.

— Dans notre dernier numéro, nous avons mentionné l'incendie qui s'était déclaré chez le sieur Albert Goulet, 45 ans, à Maisoncelles-Pelvey.

Deux jours après, un nouvel incendie consumait un corps de bâtiment de 28 mètres de long sur 8 de large et comprenant maison d'habitation, grange, étable et remise.

Ce nouveau sinistre est d'autant plus inexplicable que les sieurs Goulet et Lechevallier, agent d'assurances, venaient, quelques heures auparavant, de faire l'estimation du premier incendie et n'avaient remarqué rien d'anormal. Les pertes, s'élevant à 7 500 fr., sont couvertes par une assurance.

— D'une meule de foin à M. Paynel, maire de Grandchamp. Pertes : 500 fr. Assuré. — D'une boulangerie au sieur Morel, 49 ans, cultivateur à Coulonces. Pertes : 810 francs. Assuré.

—A Acqueville, chez M. Marie, marchand de journaux. Pertes : 3 800 francs. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Terrible accident.  -  Le sieur Jules Adrien, cultivateur et adjoint à Acqueville, près Thury-Harcourt, et sa femme s'en allaient charger du foin montés dans leur charrette à gerbes. Le cheval ayant pris le galop tout à coup, le sieur Adrien sauta à terre, mais, tombant à faux sur un genou, il roula sous le véhicule, dont une des roues lui brisa la colonne vertébrale. 

La mort fut instantanée. La dame Adrien.voulant porter secours à son mari, tomba à la renverse, se faisant de graves blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Mystérieuse affaire.  -   Le sieur Léonce Basset, 78 ans, demeurant à Cesny-Bois-Halbout, disparu depuis plusieurs jours, a été trouvé lundi noyé dans un fossé, près d'Acqueville.

A la suite de l'enquête, on a arrêté une fille Capitrel, dite « la Guette », de Croisilles, et un nommé Léopold Coudray, de Fresney-le-Vieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Quitte a bon compte.  -  Le père Basset, demeurant à Cesny-Bois-Halbout, malgré ses 60 ans, courait encore après les filles.

Ayant rencontré sur la route la flile valentine Capitrel, 27 ans, demeurant à Croisilles, ils se retirèrent ensemble dans un endroit écarté. Lorsque le père Basset ouvrit son porte-monnaie pour récompenser la fille Capitrel de ses complaisances, celle-ci se jeta sur le porte-monnaie et se sauva avec Le vieillard courut après la voleuse.

Que se passa-t-il ?  Mystère!... Le lendemain, le cadavre du vieillard était trouvé dans un fossé, près de la commune d'Acqueville, canton d'Harcourt.

Le médecin du parquet a déclaré que Basset était mort avant de tomber dans le fossé ou d'y être jeté, mais il n'a pu indiquer d'une façon certaine la cause de cette mort et savoir si elle est criminelle.

Voilà pourquoi la fille Capitrel a été seulement poursuivie pour vol du porte-monnaie et pour avoir poussé ses enfants à la mendicité. Elle a été condamnée à deux mois de prison seulement par le tribunal correctionnel de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Mystérieuse affaire  -   Nous avons dit, dans notre dernier numéro, qu'on avait trouvé dans un fossé, près d'Acqueville, le cadavre du sieur Basset, 80 ans, de Cesny-Bois-Halbout.

On avait arrêté, au début de l'enquête, une fille Capitrel dite « la Guette », de Croisilles, et un nommé Léopold Coudray, de Fresney-le-Vieux, soupçonnés d'avoir assassiné le vieillard. Coudray a été mis en liberté, mais la fille Capitrel est restée sous les verrous.

Elle dit que, le vendredi 2 mars, le sieur Basset, qui, malgré son âge, était encore vert-galant, lui avait fait des propositions. Comme il ouvrait son porte-monnaie, elle s'en empara et se sauva. Il voulut la poursuivre, mais dut bientôt s'arrêter essoufflé. Elle ignore ce qui s'est passé depuis.

Le médecin du parquet a déclaré que Basset était mort avant de tomber dans le fossé ou d'y être jeté, mais il ne peut indiquer d'une façon certaine la cause de cette mort et savoir si  elle est criminelle.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Une brute.   -   Pierre Liégard, 49 ans, journalier à Acqueville, canton d'Harcourt, à peine marié, battait sa femme, qui a fini par le quitter en lui laissant plusieurs enfants sur les bras. C'est la mère de Liégard qui les a recueillis.

Elle est âgée de 83 ans, ce qui n'empêche pas son fils, surtout quand il est ivre, de la maltraiter et de la jeter dehors avec ses enfants qu'il frappe aussi.  Comme excuse, Liégard prétend que, lorsqu'il est ivre, il ne sait plus ce qu'il fait.

N'y pouvant plus tenir, la vieille mère a porté plainte et le tribunal n'a condamné Liégard qu'à un mois de prison, parce que c'est sa première condamnation. Pierre Liégard en a cependant, mérité bien d'autres.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Fièvre aphteuse.   -    Par arrêté du préfet, est déclaré infecté le territoire des communes de Moulines, Fresney-le-Vieux, Barbery, Tournebu, Cesny-Bois-Halbout, Acqueville, Espins, Meslay, May, et Clinchamps. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1915  -  La Jeunesse patriote.  -  Les élèves de l'école d'Acqueville, sur l'initiative de leur instituteur et du maire, ont décidé d'abandonner le montant de la distribution des prix pour achat de vêtements chauds aux soldats. L'instituteur a été assez heureux de pouvoir joindre à ce don une somme de 43 fr. provenant d'offrandes généreuses et un mandat de 68 fr. a été adressé à M. l'inspecteur primaire de Falaise.

 

Décembre 1916  -  Les braves.   -  La médaille militaire à été conférés à MM. Auguste Gouhier, de Maisy ; Aimable Lepoitevin, de Tracy-sur-Mer, soldat au 329e ; Louis Briset d'Acquevllle, caporal au 205e ; le caporal Émile Beaucher, d'Ellon.

 

Février 1923   -  Le baptême du lait.   -   Depuis quelque jours, Fernande Abavent, femme Morin, 30 ans, cultivatrice à Acqueville, baptisait le lait qu'elle vendait à la fromagerie Boudet. Un matin, Mme Morin a reçu la visite de l'inspecteur des fraudes. Se sentant en défaut, la fermière a essayé d'arracher une channe des mains du fonctionnaire. Inutile, un prélèvement a pu être fait quand même et l'analyse a relevé 60 % d'eau.

Poursuivie en correctionnelle, la fraudeuse a été condamnée à deux mois de prison avec sursis (on se demande pourquoi), 50 fr. d'amende, plus l'insertion et l'affichage du jugement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923  -  Les dictons de Mars.  Le bœuf à l'herbe, le chien au dedans.
  -  Mars mou, grain par les mottes.
  -  Il pleuvra trent-sept jours plus trois.
S'il pleut le jour de la Saint-Benoît (21 mars).
 -  Mars aride et mai pluvieux,
Font l'an plantureux.

 

Juin 1926  -  Vol important.  -  Il y a une dizaine de jours, le nommé Cosson Jules-André, 33 ans, ouvrier sellier, sans domicile fixe, originaire de l'Oise, sortait de la prison de Falaise il s'était fait enfermer pour une soi-disant affaire de vol à Angers et pour vagabondage. Il alla s'engager à la scierie de M. Poisnel, marchand de bois à Caen, qui est située dans les bois d'Acqueville. Il logeait dans une petite maison située à 1.500 tres du chantier et avait pour compagnon le polonais André Puzio.

L'autre matin, Cosson déclara qu'il en avait assez de travailler et qu'il allait s'en aller. Le contre-maître le régla et Cosson partit chercher ses affaires, mais en même temps il s'empara du portefeuille du polonais. contenant une somme de 1.780 francs qui ne s'aperçut du vol que le soir. Cosson est recherché activement.

 

Avril 1937  -  Un désespéré se fait sauter la cervelle.  -  M. Marie Charles, 56 ans, jardinier, au service de M. Thibault, propriétaire du château de la Motte et maire d'Acqueville, était malade depuis longtemps. II avait plusieurs fois déclaré qu'il se tuerait.

Hier, sa femme partit au lavoir, le laissant seul dans leur petite maison. 

A son retour, Mme Marie trouva le cadavre de son mari étendu dans la chambre de celui de ses enfants demeuré avec ses parents. La gendarmerie de Thury-Harcourt et le docteur Galmot furent avisés. 

Les gendarmes enquêtèrent et conclurent au suicide, mais le praticien refusa le permis d'inhumer. 

Hier soir, MM. Pérès procureur de la République, Rueff, juge d'instruction Delamarre, greffier, se rendirent à Acqueville avec M. le docteur Cailloue, médecin légiste. 

Des constatations des magistrats qui retrouvèrent des projectiles dans la toiture, de l'autopsie pratiquée par le médecin, il résulta que Charles Marie s'est tué d'un coup de fusil chargé de chevrotines qui, tiré sous le menton et à droite, a fait littéralement éclater la tête du désespéré. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un acte de malveillance.  -    A proximité immédiate de la maison de ferme, M. Louis Abavent, agriculteur, lieu dit « Les Tourelles », possède une porcherie dans laquelle se trouvaient sept animaux.

A une quarantaine de mètres de la maison se trouve installée une chaudière dans laquelle les aliments destinés aux hôtes de la porcherie sont cuits.

A noter qu'il est facile d'accéder à cette chaudière en traversant un herbage dont l'entrée se trouve à proximité. L'autre matin, en allant soigner les porcs, le fils Abavent constata que cinq d'entre eux étaient morts.

M Prodhomme, vétérinaire à Cesny-Bois-Halbout fut appelé. Il ouvrit les victimes et préleva des restes d’aliments qui furent envoyés à Caen aux laboratoires Danjou ainsi que d'autres restes prélevés dans la chaudière installée en plein air.

L'analyse décela des empoisonnements par la strychnine, mélangée aux produits servant à la nourriture des porcs, mélange qui avait été effectué dans la chaudière. L'on recherche l'auteur de cet acte odieux, qui cause un préjudice de 3 000 francs à M. Abavent.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Une voiture se renverse sur son conducteur qui est tué.   -  Depuis quelques semaines, un jeune homme nommé Croquevielle était employé par M. Bourdon, fromager à Barbery, pour le ramassage du lait.

Il effectuait sa tournée de ramassage avec une voiture attelée d'un cheval rapide.

Parti au matin vers 8 heures avec un jeune comptable, Roland Rouget, Croquevielle descendait vers 10 heures la côte rapide d'Acqueville avec son véhicule, freins libres. La vitesse à laquelle marchait le cheval  ne permit pas au conducteur de prendre correctement le virage à l'embranchement du chemin n° 6.

Une roue du véhicule monta sur le talus. La voiture se renversa. Projeté au dehors, le jeune Rouget se releva indemne, mais affolé au milieu à la mare formée par les 550 litres de lait.

Moins heureux avait été le conducteur. Pris sous la voiture, dont le marche-pied lui comprimait le cou et la gorge, le malheureux Croquevieille mourut bientôt étouffé.

Roland Rouget ayant donné l'alarme, M. Bourdon, prévenu, se rendit avec plusieurs ouvriers sur les lieux de l'accident, où il dégagea le corps encore chaud de son employé qu'il fit transporter à la fromagerie.

Le docteur Gourdin-Servenière, appelé d'urgence, ne put que constater le décès. Les gendarmes de Thury-Harcourt ont procédé aux constatations d'usage. (Source : Le Moniteur du  Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Une démission.   -   L'on annonce que le premier magistrat d'Acqueville, M. Thibault, vient d'adresser sa démission de maire à M. le Préfet du Calvados. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Le Conseil municipal d’Acqueville est dissous.   -   Le conseil municipal d'Acqueville est dissous par décret du Président de la République, en date du 31 janvier 1939, rendu sur la proposition du Ministre de l'Intérieur, le Conseil municipal de la commune d'Acqueville est dissous.

La délégation spéciale instituée pour remplir les fonctions de conseil municipal est composée ainsi qu'il suit : MM. Candon Charles, Thibault Jean. Simon Albert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Les dégâts de l’orage du 7 juin.  -  Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.

Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.

Ajoutons que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000 fr.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un  écart d'une heure  entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre  que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940. 

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine  nécessaire aux troupes d'occupation.  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche. 

 

Octobre 1941   -   Révoqués.   -   L' « Officiel » a publié un arrêté déclarant démissionnaires d'office de leurs fonctions, M. Abavent, maire d'Acqueville, et M. Hue, adjoint au maire de Lisieux.

Par arrêté préfectoral, ont été également démissionnes d'office, MM. Jouanneau et Vacher, instituteurs, dont les nom ont paru dans la liste des dignitaires.  

 

Juin 1945  -  Fatale imprudence.  -  M. Roger Desaunay, 19 ans, employé des P.T.T. à Caen, se trouvait chez sa grand’mère, Mme Vivier, 72 ans, demeurant à Acqueville. Tandis que celle-ci était occupée à la lessive, il voulut démonter une grenade et provoqua l’explosion de l’engin.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Et ça continue !  -  Deux prisonniers allemands, Ruprich Otto, 17 ans, et son camarade Blied se sont évadés de la ferme de M. Thibault à Acqueville.

Deux autres boches, employés chez un cultivateur de Bernières-d’Ailly, ont également pris la clef des champs en volant la bicyclette de leur patron ainsi que des vetements. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Falaise.

Canton de Thury-Harcourt.   -   Thury-Harcourt (C. A.) ; Acqueville (R) ; Angoville (R) ; Cauville (D) ; Cesny Bois-Halbout (D) ; Saint-Denis-de-Méré (R) ; Tourneau (R) ; Le Vey (R) ; La Villette (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1949   -   Un amateur de volaille.   -   Victime de plusieurs vols de volailles, M. Louis Abavant, cultivateur à Acqueville, soupçonnait de ces méfaits son ouvrier, Jean Selvestre, 19 ans, de Falaise.

Surveillant attentivement celui-ci, il l'a pincé l'autre jour, au moment où il retirait de sa cachette dans un champs voisin de la ferme un sac contenant deux poules et huit œufs qu’il se disposait à emporter chez lui. Sevestre a avoué qu'il n'en n'était pas à son premier vol. Un garçon de 14 ans, A. S……, qui assistait à l'opération sera poursuivi pour complicité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Onze communes vont recevoir la Croix de guerre.  -   Dimanche 7 août, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture d'accompagnera le chef d'État-major du général Marchand, commentant la subdivision de Caen, remettra la Croix de guerre à Onze communes du canton de Thury-Harcourt particulièrement éprouvées de la Bataille de Normandie.

Les cérémonies se dérouleront à la Villette, à 9 h. 30 ; à Saint-Denis-de-Méré, à 9 h. 45, et à 10 h. 15 au Vey.
A 11 h. 30, réception des autorités, à Thury-Harcourt, remise de la Croix de guerre, place du Monument-aux-Morts, avec le concours de la subdivision des sapeurs-pompiers, de la société de musique « La Fraternelle » et des différentes sociétés locales. A 12 h, 00, salle municipale, vin d’honneur offert par la municipalité au membres de la Défense Passive. A 12 h. 30, banquet par souscription. Se faire inscrire à la mairie.

A 16 h. 15, remise la Croix de guerre à Meslay ; à 16 h. 40, à Angoville ; à 17 h. 00, à Tournebu ; à 17 h. 30 à Acqueville et à 17 h 45 à Cesny-Bois-Halbout. (Source  : Le Bonhomme Libre)

12.  Acqueville (Calvados) -  Vue vers l'Église

ACQUEVILLE (Calvados)  -  l'Église

4   Acqueville (Calvados)  -  Le Manoir

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