1er Novembre 2024 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
AIGNERVILLE

Canton de Trevières

Les habitants de la commune sont des Aignervillais, Aignervillaises


Novembre 1841   -   Cour d’assises du Calvados.   -  Jean Ravenel, d'Isigny, a été condamné à 3 ans d'emprisonnement pour vol domestique, commis au préjudice de M. Letellier, chaufournier à Aignerville. 

— Pierre-Victor Fromont, fermier à Notre-Dame-de-Livaye, a été condamné à 5 ans de réclusion pour vol d'une vache et d'eau-de-vie. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -   Le 26 février, la gendarmerie de Formigny a procédé à l'arrestation du nommé Angélique (Michel),prévenu de vol, cet individu, âgé de 29 ans est né à Aignerville.

Le même jour et au même lieu a été arrêté le sieur François Evrard, né aussi à Aignerville, et également prévenu de vol. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 mars.   -   Convaincu d'avoir volontairement, le 12 février dernier, porté des coups et blessures au sieur Jean Thomas, le nommé Françoise dit Paysant, journalier à Guéron, aura à subir 3 mois d'emprisonnement.

— Six mois de la même peine ont été infligés au sieur Michel Angélique, journalier à Aignerville, pour vol d'un bissac et de viande, commis au préjudice du sieur Louis Michel, le 24 du même mois.

— Gorges Lefrançois , domestique à Martragny, a été condamné à 2 mois de prison pour coups et blessures portés à Nicolas Henry, sur la route de Littry, le 2 février dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1843   -  Nouvelles locales.   -   Dernièrement, le 29 avril, sur la route d'Isigny, une voiture attelé de quatre chevaux et chargée de tangue est passée sur le corps du nommé Paul Hésion, domestique, demeurant à Aignerville.  La mort de ce malheureux a été instantanée.

    Vendredi dernier, un autre événement du même genre, dû à l'imprudence de celui qui en a été victime a eu lieu à Colombiers-sur-Seulle, un voiturier de la commune de Courseulles, dans un état voisin de l'ivresse, est tombé sous sa voiture et a été écrasé. Le nom de ce malheureux qui est mort quelques instants après nous est resté inconnu. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Nouvelles locales.   -  Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse et les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers qui  abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer à l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Nouvelles locales.   -   La fille Virginie Le Beuve dont nous avons annoncé l'arrestation dans notre numéro du 28 juin, pour tentative d'empoisonnement sur la famille Le Bourguais, de St-Vigor, est accusée d'un crime d'infanticide qui aurait été commis par elle, il y a quatre ou cinq mois. Aujourd'hui même la justice procède, dans la commune de Ducy, à l'instruction de cette nouvelle affaire.

  Sur un réquisitoire de M. le maire d'Aignerville, la gendarmerie de Formigny a procédé à l'arrestation du nommé Zacharie (Jean), maçon, né à Creully et domicilié à Trêvières, comme prévenu d'un vol de 75 fr. au préjudice de la veuve Michel. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1843   -  Nouvelles locales.   -   Un incendie, qui semble devoir être attribué à la malveillance, a détruit, dans la nuit du 4 au 5, un moulin de 1a commune d'Aignerville, la perte parait être assez considérable.  Par suite des premières investigations de la justice, le sieur Thouroude, propriétaire de ce moulin a été mis en état d'arrestation.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   audience du 5 décembre.

   La femme Marie-Jean Pirou, d'Isigny, accusée d'un vol de lait au préjudice des époux Foliot, a été acquittée.

   Désiré Mauny, menuisier à Sainte-Honorine-des-Pertes, a été condamné en 3 jours d'emprisonnement pour détournement de plusieurs effets mobiliers, saisis sur lui par le ministère d'huissier.

   Trois ans d'emprisonnement ont été infligés à Victor Bisson, domestique à Esquay, pour vol de divers objets d'habillement, au préjudice du sieur François Couespel.

   François Thouroude, d'Aignerville, a détourné au préjudice de plusieurs personnes des grains qui lui avaient été confiés, comme meunier ; il subira 4 mois d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   audience du 11 avril.

   Ruel, journalier à Aignerville, et Jeanne Poupion, ont escroqué plusieurs tourtes de pain, à l'aide de manœuvres frauduleuses, au préjudice des sieurs Dérobert et Lemière, boulangers à Trévières. Ruel a été condamné, en 2 mois, et la fille Poupion, en à mois de prison.

  Plusieurs vols importants commis au domicile des époux Vallée, à Mosles, ont valu 3 années de prison à Marie Catherine, journalière, demeurant à Bayeux.

   Un vol d'un gilet de laine commis à l'aide de manœuvres frauduleuses, au préjudice du sieur Larue, marchand, à St-Loup, a fait condamner Davot, journalier à Bayeux, en 2 ans de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 4 juin.

  Une condamnation de 15 jours de prison a été prononcée contre Henriette Madelaine, de la commune d'Aignerville , pour s'être rendue coupable de vol de choux-fleurs dans le jardin et au préjudice du sieur Guillouet, de la commune d'Ecrameville.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1844   -  Nouvelles locales.  -   Un vol d'une somme de 150 fr. a été commis, à l'aide d'effraction et d'escalade, au préjudice d'un sieur Huet, cantonnier chef à Aiguerville, canton de Trévières. Les auteurs de ce crime sont restés inconnus.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Demande en dégrèvement de la commune d'Aignerville.   -   Vu la demande du conseil municipal de la commune d'Aignerville à l'effet d'obtenir une diminution dans sa contribution mobilière ; vu l'avis du conseil d'arrondissement de Bayeux ; vu l'avis de M. le directeur des contributions directes ; vu enfin la proposition de M. le préfet ; Considérant qu'il résulte des comparaisons établies par M. le directeur que la commune d'Aignerville ne paie pas plus que les communes voisines ; que cette commune vient de partager à ses habitants 33 hectares 51 ares de prairies de 1er ou 2e classe ; qu'enfin ses revenus couvrent toutes les dépenses locales. Le conseil rejette la demande dont il s'agit.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1844   -  Avis aux maires.   -   L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.

Messieurs, je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article 34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet article est ainsi conçu :

Tout propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile : cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou supposé.

Quoique cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.

Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  Police correctionnelles.   -    Audiences des 21 et 23 septembre. 

   Marguerite James, veuve Binot, d'Aignerville, a été condamnée en 2 mois d'emprisonnement pour avoir tenté sur le marché de Trévières, de soustraire une partie du beurre qu'elle venait de vendre.

  Quinze jours d'emprisonnement ont été prononcés contre Pierre-Louis Marie, maçon, de Ste-Croix-Grand'tonne, pour vol d'une pince en fer au préjudice du sieur Aumont, cultivateur, à Saint-Geprges-d'Elle.

   Un mois de la même peine a été inflige à Louis Murmont, de Bazenville, pour s'être rendu coupable de vol de sainfoin appartenant au sieur Jean Lalande.

  Une condamnation par défaut en 6 jours de prison contre Pigny, horloger à Aignerville, et 3 jours de la même peine contre Jouet, conducteur de bestiaux, a été motivée par des blessures graves dont ils se sont rendus coupables envers Jeanne Elisabeth, femme Lefebvre. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience des 24, 26 et 31 décembre.

   Une condamnation en 20 jours d'emprisonnement a été prononcée contre Jean Taillpied, cultivateur à Vouilly, pour s'être porté à des voies de fait desquelles il est résulté de graves blessures envers le sieur Madelaine.

   Mathieu Corbel, de Cahagnolles, comparaissait sous l'accusation de vol de bourrées et de s'être porté à des actes de violence envers un sieur Dubois, reconnu coupable sur ces divers chefs, Corbel a été condamné en un mois de prison.

   Diverses condamnations ont été prononcées contre plusieurs individus pour délits de chasse.

— Le tribunal a renvoyé acquittée la femme Jeanne dit Balleroy, journalière à Tour, prévenue de voie de fait envers la veuve  L e Févre.

   Paul Faudais, convaincu d'un grand nombre d'escroqueries et de vols, et entr'autres de celui d'une montre en or au préjudice du sieur Jean Honorine, de St-Honorine-des-Pertes, a été condamné en 5 ans de prison et 5 années de surveillance.

   Une condamnation en un franc d'amende a été prononcée contre Pierre Fournier, journalier à Isigny, pour vol de bois sur la propriété du sieur Damigny.

   Six mois de prison ont été infligés, à la femme Roussel. d'Aignerville, pour différents vols de lait commis sur les vaches de particuliers.

   Le tribunal a eu en outre à s'occuper de plusieurs délits de chasse. Plusieurs condamnations ont été prononcées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1845   -  Nouvelles locales.   -  Il y a bien certainement révolution dans l'atmosphère. Il y a quinze jours à peine nous étions en proie à un hiver prématuré, qui en quelques heures gelait nos rivières, et à l'heure qu'il est nous jouissons d'une véritable température printanière qui fait pousser les feuilles des arbres et ferait assurément naître des fleurs, si elle continuait encore quelque temps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Pétition pour le rétablissement de l'Empire.   -   Notre arrondissement a trop de patriotisme, de dévouement aux idées d'ordre et d'autorité que représente le gouvernement actuel, pour ne pas suivre le mouvement extraordinaire, et pour ainsi dire surnaturel, qui pousse la Nation à appeler de tous ses vœux le rétablissement de l'Empire sur la tête du Prince, Louis-Napoléon.

Aussi, les derniers renseignements que nous recevons des différents points de notre arrondissement nous donnent-ils l'assurance que partout des pétitions, demandant l'Empire, se signent avec le plus grand empressement et avec un tel enthousiasme que, dans plusieurs communes, l'unanimité des électeurs ont signé. Toutes nos communes tiendront à honneur de prendre part à cette manifestation populaire et dont « l'unanimité, selon les termes de la proclamation de M. le préfet du Calvados, commandera enfin au désintéressement du sauveur de la France ».

Parmi les communes qui ont déjà envoyé leurs pétitions, nous pouvons citer aujourd'hui les 42 suivantes : St-Sulpice ; Longueville ; Aiguerville ; Crépon ; Colleville-sur-Mer ; Neuilly ; Tournières ; Graye ; Arganchy ; Asnelles ; Marigny ; Ranchy ; Deux-Jumeaux ; St-Clément ; Blay ; Buceels ; Saonnet ; Nouant ; Couvert ; Russy ; Fontenailles ; Huppain ; Sermentot ; Surrain ; Oubeaux (les) ; St-Vigor ; Sommervieu ; Sully ; Commes ; Asnières ; St-Laurent-sur-Mer ; Etréham ; Englesqueville ; St-Pierre-du-Mont ; Bernesq ; St-Loup Hors ; Agy ; Ste-Honorine-des-Pertes ; Mandeville ; Gueron. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   Le 9 courant, la brigade de gendarmerie de Formigny a constaté la mort accidentelle du nommé Bisson, mendiant, âgé de 60 ans, né et domicilié en la commune d'Asnières. Il a été trouvé mort dans un champ, sur la commune d'Aignerville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1856   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience du 13 février 1856.

— Séraphin-l'Inpromptu Jourdain dit Gouesmel, âgé de 21 ans, marchand boucher, né à Formigny, demeurant à Aignerville, en 6 mois d'emprisonnement pour escroqueries, en se faisant remettre, en différentes fois, par le sieur Adolphe-Gabriel-Gustave Binet, propriétaire, demeurant à Englesqueville, une somme de 40 fr. et un hectolitre de blé, qui lui étaient nécessaires, disait-il, pour arriver à lever un trésor de 80 000 fr. qui était enterré dans la maison du dit Binet. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1861   -   Par arrêtés de M. le Préfet.   -   Par arrêtés préfectoraux, ont été nommés :

-       Instituteur public à Aignerville, M. Bazire, actuellement instituteur à Soumont-Saint-Quentin.

-       Instituteur public à Treprel, M. Leprovost, actuellement instituteur à Aignerville.

-       Instituteur public à Soumont-Saint-Quentin, M. Jeanne, actuellement instituteur à Bremoy.     ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.

 

Mars 1867   -   Un délit de chasse.    -   M. Mouillard, Geus dit Adolphe, âgé de 26 ans, journalier, né et demeurant à Aignerville, à 15 jours d'emprisonnement et 100 francs d'amende, pour délit de chasse en temps prohibé.  

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs vœux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être  pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, dit l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.  

 

Avril 1869   -   Le froid.    -   Un habitant d'Aignerville, sieur Jean Baptiste Gouet, âgé de 63 ans, a été trouvé sans vie sur la route qui traverse Surrain.

On attribue cette mort à une congestion pulmonaire causée par le froid.  

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.

 

Décembre 1874   -   La neige.  -  La neige continue à tomber en grande abondance dans différentes régions de la France. Depuis vingt ans, dit le Courrier des Alpes, il n'était pas tombé autant de neige, il y en a deux mètres de haut sur la route de Bourg-Saint-Maurice. Dans la Lozère, la neige encombre les routes. A Angers, la halle s'est écroulée sous le poids de la neige, huit victimes.

Au delà de Mézidon et vers Rouen, la neige est tombée la semaine dernière avec abondance.

 

Janvier 1875   -   Le froid.  -  L'année débute mal, le verglas du premier janvier 1875 restera légendaire.  A Paris, le nombre des individus entrés dans les hôpitaux pour blessures à la suite de chutes sur le verglas est de 2 000 au moins. Quant aux chevaux tués et aux voitures versées, le chiffre en est inconnu. 

Dans notre région, les conséquences n'ont pas été aussi graves, mais les accidents ont été assez nombreux pour que deux jours durant, nos médecins n'aient été occupés qu'à remettre des  jambes brisées et des poignets foulés.

En Normandie, dans la nuit du 29 au 30 décembre le thermomètre est descendu à - 12 degrés. A Orléans, le thermomètre est descendu à - 15 degrés. A Pontarlier, - 20 degrés. 

En France, à St-Goussaud (Creuse), le sieur Bergeron, âgé de 32 ans, facteur rural, s'est perdu dans les neiges et a péri de froid. 

La ville de Paris vient d'acheter un fond-neige d'un modèle assez curieux. C'est un cylindre roulant, ayant un foyer central qui dégage assez de calorique pour fondre la neige qu'il écrase et pour sécher le sol.

 

Janvier 1875   -   Une femme brûlée.  -  Vendredi, vers 6 heures et demie du soir, la nommée Marie Disselle, âgée de 86 ans, sans profession, à Aignerville, canton de Trévières, a  été trouvée  inanimée dans sa maison. Cette malheureuse était tombée par terre, sur le côté gauche, ayant un pot à feu sous elle, plein de braise allumée. Tout ce coté du corps était complètement carbonisé, une grande partie des vêtements qui la couvraient étaient brûlés.

Il résulte des renseignements obtenus prés des voisins que cette femme a été vue dans la journée bien portante, ayant son pot à feu sur les genoux, ce qui fait croire que se feu a pris à ses vêtements, soit en déposant son pot par terre, soit en soufflant son feu, pour l'animer. Étant seule chez elle, la malheureuse femme Disselle n'aurait pu éteindre le feu ni  appeler à son secours.

 

Septembre 1889.   -   Incendies.   -   Un incendie a consumé une ferme à Aignerville, appartenant au sieur Pierre Savarin, ainsi que le mobilier et les récoltes appartenant au sieur Prudent Scelles, fermier. Pertes, 8 400 fr. - Assuré.

-       Un incendie s'est déclaré à Martragny et a consumé la couverture d'un corps de bâtiment appartenant à M. Pierre Poret. Pertes, 800 francs. Assuré.

-        Samedi, un incendie a éclaté à Grandcamp, chez le sieur Prosper Lelandais, et a occasionné une perte de 350 fr. - non assurée.

Le feu a été mis par le fils Lelandais, âgé de 7 ans, qui jouait avec des allumettes.

-       Un incendie a consumé un corps de bâtiment appartenant au sieur Victor Pépin, à Amayé-sur-Orne. Perte, 1 600 fr. - Non assure. ( Bonhomme Normand)

 

Décembre 1890  -  Mauvaise mère.  -  Procès-verbal a été dressé, contre une journalière d'Aignerville pour mauvais traitements sur sa fille âgée de cinq ans.  

 

Avril 1891  -  Un voleur de vaches pincé.  -  Mardi matin, au marché d'animaux gras de Bayeux, un individu offrait en vente une vache. Sa contenance embarrassée éveilla la défiance et bientôt le bruit circula sur le marché que l'animal avait été volé. Il parvint aux oreilles de l'agent Marie, qui, s'approchant de l'inconnu, lui demanda le lieu de sa résidence. Celui-ci dit habiter Aignerville, mais il ne put dire le nom du maire de cette localité. Pressé de questions, il finit par déclarer qu'il avait été chargé par M. Cordier, d'Aignerville, de vendre la vache qu'il présentait. 

Or, à l'instant même, l'agent Marie apercevait M. Cordier sur le marché, et celui-ci, mis en présence de l'individu, déclara ne l'avoir jamais vu. La vache fut mise en fourrière. Au même instant, la gendarmerie de Bayeux recevait de Grandcamp un télégramme l'informant que, la nuit précédente, une vache appartenant à M. Jouanne avait été volée dans un herbage. Le voleur, au nom de  M. Jouanne, se troubla et avoua être l'auteur du vol. C'est un nommé Benoît Saigne, 63 ans. Il était resté pendant 18 mois au service de M. Jouanne et ne l'avait quitté que le 27 février dernier. Son maître n'avait pas eu à lui reprocher d'indélicatesse pendant la durée de son service. Il s'en est fallu bien peu que Saigne n'échappât à la police. Il demandait 350 fr. de l'animal volé, et, pendant une demi-heure, il en a débattu la vente avec un acheteur qui après lui en avoir donné 310 fr. est allé jusqu'à 340. Saigne n'a pas voulu céder.  

 

Octobre 1891  -  Les voleurs de vaches.  -  La semaine dernière, on a volé dans un herbage de Rubercy une vache, de 500 francs, appartenant à la veuve Louis Fauvel, de Saonnet. 

— Le tribunal de Bayeux vient de condamner à un an de prison le nommé Jules Marie, journalier à Aignerville, pour vol d'une vache et d'un veau au préjudice de la dame Anaïs Marie, cultivatrice en cette commune. Interpellé par le président qui lui dit : « Vous avez non seulement volé la vache, mais encore le veau. » Jules Marie a répondu : « J'ai tout fait  pour l'empêcher de venir avec  moi. C'est la faute du veau, qui n'a pas voulu s'en aller. » (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Le déchet.  -  minimum 100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que lorsqu'il fait froid. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Incendiaire  -  Le parquet de Bayeux s'est transporté à Aignerville avec un nommé Huet, accusé d'avoir mis le feu plusieurs fois dans cette commune. Huet a avoué une partie des faits.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Incendie.  -  Alphonse Huet, 25 ans, journalier à Aignerville, a mis le feu, la nuit, à des meules de grain appartenant à M. Quintaine, chez lequel il travaillait, quelques mois plus tard, il brûlait une voiture appartenant également à M. Quintaine. Ces crimes n'auraient pas été découverts si Huet n'était venu jeter des pierres contre un des bâtiments appartenant à son maître. 

Arrêté, Huet a reconnu tous les faits qui lui étaient reprochés, disant qu’il les avait commis « parce que son maître ne le payait pas assez cher. » 

Cette bizarre explication, son attitude singulière à l'audience permettent de mettre en doute la responsabilité de Huet, aussi, sur les conclusions de Me  Dubourg, la cour a ordonné le renvoi de  l'affaire à la prochaine session pour permettre d'examiner l'état mental de l'accusé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Incendiaire.  -  Depuis six ans, le sieur Quintaine, cultivateur à Aignerville, était victime de nombreux actes de malveillance exercés contre ses propriétés,  incendies où tentatives d'incendie de ses bâtiments, mutilation d'arbres fruitiers, etc…… L'auteur, demeuré longtemps inconnu, n'était autre que le nommé Alphonse Huet, 25 ans, qui travaillait chez le sieur Quintaine. Le défenseur, Me Dubourg, a soutenu que son client n'avait pas sa raison, trois médecins l'ont déclaré responsable. 

Le jury l'a cependant acquitté. Il est vrai que, depuis que Huet est sous les verrous, d'autres incendies ont été allumés dans le pays. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Alphonse Huet, 25 ans, le même qui a été acquitté par la cour d'assises pour incendies chez le sieur Quintaine, son maître, cultivateur à Aiguerville, 2 mois de prison pour avoir mutilé huit pommiers chez ledit sieur Quintaine. 

— Pierre Tondit, 33 ans, journalier, 6 jours, coups à la fille Alexandrine Houel, domestique à Maisons. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Haine de vieillard.  -  Le nommé Michel Prempain, 80 ans, propriétaire à Aignerville, en veut au sieur Pierre Quintaine de cette commune. Dans la nuit du 4 au 5 septembre dernier, il essayait de mettre le feu à la ferme de Quintaine en lançant une bombe contre une porte. Il y eut une forte explosion, mais rien de plus. Les soupçons se portèrent immédiatement sur Prempain. Il fallait une preuve, il la fournit lui-même en proposant, cinq francs au sieur Lemagnan, journalier, pour placer une nouvelle bombe destinée à incendier la ferme. Lemagnan avertit le garde champêtre, qui dressa procès-verbal et refusa les 50 francs que Prempain lui offrait pour mettre « l'affaire sous pied ». Le tribunal de Bayeux vient de condamner Prempain à 4 mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1896  -  Adultères.   -   Pierre Enouf, 64 ans, journalier, et Marie Tailpied, femme Mouillard, 52 ans, revenaient bien tranquillement et maritalement à Aignerville, près Trévières, lorsque le mari de la femme Mouillard les fit pincer en adultère. De plus, il a été constaté qu'ils excitaient des mineurs à la débauche. Ils s'en sont cependant tirés, la femme avec quinze jours de prison, et l'homme avec huit.

 Samedi matin, dès quatre heures, la police de Trouville était sur pied. Ce n'était pas pour son bon plaisir, mais pour le non plaisir de maître Metzinger, qui faisait pincer sa femme en flagrant délit d'adultère avec Jean Maheux, journalier à Deauville. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  L’immoralité.  -   Une fille Desmonts, 41 ans, demeurant à Aignerville, a eu cinq enfants. On lui en a déjà retiré trois pour les mettre aux Enfants-Assistés. Elle utilisait les deux autres, de 9 et 4 ans, à aller mendier. De plus, cette fille immorale ne se gênait pas pour recevoir, devant ses enfants, quelquefois jusqu'à deux hommes à la fois. Elle n'a été condamnée qu'à huit jours de prison par le tribunal de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Vols d’animaux.  -   Une jument de 800 fr. a été volée au sieur Morel, propriétaire à Sainte-Marguerite-des-Loges, près Livarot. On lui a volé en même temps 44  francs de lapins. 

— Un cheval de 150 fr. a été volé au sieur Pierre Quintaine, propriétaire à Aignerville, près Trèvières. 

— On a volé, la nuit, dans un herbage, à Grainville-sur-Odon, près Tilly-sur-Seulles, une génisse de 400 fr. au préjudice du sieur Edmond Daudeville, cultivateur à Cheux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Les enfants martyrs  -  La femme Dauge, âgée de 31 ans, demeurant à Bayeux, rue Saint-Jean, accouchait fin août 1898 d'un garçon  bien constitué. Il fut confié provisoirement  à une voisine qui le remit en parfait état à sa mère. Depuis, le pauvre petit ne fit que dépérir et, deux mois après, il mourait. Une enquête eut lieu, et il fut établi que la femme Dauge, qui s'enivre tous les jours, avait laissé mourir son enfant de faim et de misère. Cette femme a eu cinq enfants, un seul est vivant. Quand on a arrêté cette femme, elle était ivre et avait vendu une tourte de pain pour boire. Elle a été condamnée à 2 ans. 

— Dans la commune des Oubeaux, près Isigny, habite le couple Jugan, journaliers, qui a trois enfants, dont un petit gamin de 11 ans venu avant le mariage. Ses parents le maltraitent avec la dernière cruauté en le frappant avec un bâton. A cette saison de l'année, il couche dans un grenier ouvert à tous les vents. Sa petite sœur de 6 ans est également très maltraitée par ses parents, qui n'ont de tendresse que pour leur dernier enfant, un jeune garçon de 2 ans. 

— Toujours dans l'arrondissement de Bayeux, à Aignerville, canton de Trévières, un nommé Eugène Lemarchand a épousé une femme ayant deux petits enfants. Il ne travaille pas et veut que sa femme le nourrisse. Il envoie les enfants mendier et quand ils ne lui rapportent pas grasse recette, il les bat. La semaine dernière, la petite de 8 ans ne pouvant pas fermer une porte, il la fit coucher à côté de son frère et, armé d'un bâton, il frappa à coups redoublés sur les deux pauvres créatures. Procès-verbal a été dressé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Eugène Heurtain, journalier à Aignerville, près Tréviéres, est tombé dans la rivière l'Aure et s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Mort subite.   -  Le sieur Gabriel Eury, 76 ans, cantonnier à Aignerville, près Trévières, est mort subitement, à Ecrammeville, dans un pré où il bottelait du foin. Il  souffrait, depuis quelque temps, d'une maladie de cœur. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Charité mal récompensée.   -   Étant ivre, le nommé Camille Desmonts, 26 ans, né à Bernesq, sans domicile, que logeait par charité la dame Ferdinand Vincent, ménagère à Aignerville, près Trévières, a saisi à la gorge cette dernière qui l'aidait à monter se coucher, et lui a passé un mouchoir autour du cou pour l'étrangler, mais elle put se dégager.

Comme elle essayait de fuir, Desmonts tenta, une deuxième fois de l'étrangler. La malheureuse, qui râlait déjà, ne dut son salut qu'à l'arrivée d'un voisin, qui la tira de sa terrible situation. Camille Desmonts a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Pauvre enfant.  -   Les époux Jules Esnault, demeurant à Aignerville près Trévières, maltraitaient leur enfant, qu'ils ont fini par abandonné. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1917  -  La chasse aux registres.  -   La mobilisation a désorganisé le personnel des mairies, dans nos campagnes, et il se trouve pas mal de communes où les registres de l'état-civil ne sont pas absolument à jour. Mais nous en connaissons une, celle d'Aignerville, qui, depuis six semaines, est privée de ses registres de 1916, de sorte qu'il est impossible d'y obtenir aucune copie des actes dressés au cours de cette année-là. C'est le juge de paix du canton de Trévières, qui, sous prétexte de vérification, impose ainsi cette gêne aux habitants de la commune. En vain le  brave homme de maire a réclamé, protesté, envoyé au greffe de Trévières et chez le juge de paix, qui habite le presbytère de Louvières, cela n'a servi à rien. Et tous les ans, c’est la même chose, les registres se baladent pendant des semaines! Quand une veuve de guerre ou des orphelins réclament un acte pour toucher une pension, une allocation, le maire d'Aignerville est obligé de le leur refuser et nous avons là, sous les yeux, une de ces lettres de refus forcé. Elle se termine par cette phrase : « J'ignore à quel moment notre mairie rentrera en possession de ses registres. » Est-ce qu'on ne pourrait pas faire avaler au juge de paix obstructionniste un petit moteur à essence, pour le faire aller plus vite.  

 

Avril 1917  -  Enfin !  -  Nous avons dit comment, par l'incurie d'un juge de paix, la mairie d'Aignerville s'était trouvée, pendant plusieurs semaines, privée de ses registres de l'état  civil 1916. A la suite de notre article, des interventions se sont produites, sans doute, car les registres ont été rendus. Ils n'ont guère été que 48 jours absents ! Ils doivent être bien vérifiés ! Une note jointe prévient le maire que, conformément à l'article 43 du Code civil, il n'était tenu à fournir au greffe du tribunal, pour vérification, qu'un double des régistres, l'autre devant demeurer à la mairie. Pourquoi donc, depuis plusieurs années, le juge de paix en question réclamait-il du maire d'Aignerville les deux registres ensemble ? Pourquoi  même, dans d'autres communes voisines, n'en  réclamait-il pas du tout ? Il y a là des mystères presque aussi palpitants à éclaircir que ceux de New-York.  

 

Novembre 1937  -   Noyée dans un ruisseau.     On a retrouvé dans un ruisseau à Aignerville, le corps de la veuve Degonet, habitant à Saint-Laurent-sur-Mer. 

La mort, qui date du 9 novembre, doit être attribuée à une chute accidentelle. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938   -   Une mère indigne.   -   M. Gaston Legrand, 40 ans, journalier à Aignerville, est venu avertir les gendarmes de Trévières de la conduite scandaleuse de sa femme,  née Marie Houguet, âgée de 29 ans, qui a quitté le domicile conjugal, laissant ses trois enfants, âgés de 10, 9 et 1 an. Il a déclaré que sa femme, qui s'adonne souvent à la boisson est de mauvaise conduite, délaissant complètement son ménage, privait les malheureux petits des soins les plus élémentaires, les nourrissant mal et les laissant dans une saleté repoussante.

Les enfants, qui ont été examinés par le docteur Lehoux, de Trévières, ont été provisoirement confiés à une nourrice, à Formigny.

L'enquête menée au sujet de cette affaire a permis, malheureusement, de découvrir d'autres faits scandaleux.

Le fils aîné de la mère indigne a déclaré avoir été, à plusieurs reprises, le propre témoin de l'inconduite de sa mère et de ses compagnons de débauche. C'est ainsi que des procès-verbaux pour outrages publics à la pudeur ont été relevés contre la femme Legrand. La femme Françoise dit Simon, d’Ecrameville, et un cultivateur d’Ecrameville, M. Launay.

L’enquête sur cette grave affaire se poursuit activement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Un incendie détruit une partie des dépendances du château.   -   M. Le Provost du Marchais, sénateur de la Nièvre, possède à Aignerville, près de Formigny, un château aux vastes dépendances dans lequel il vient passer quelques semaines de vacances au cours de la saison estivale. Une partie des dépendances, en particulier celles situées à l'aile gauche du château, sont louées à plusieurs cultivateurs, et leur servent de grange ou de cellier.

Mercredi, vers 19 h., on s'aperçut que le feu avait pris dans cette partie de l'immeuble, l'alerte fut donnée et les pompiers d'Aignerville et ceux de Trévières se rendirent  immédiatement sur les  lieux du sinistre. Ils y étaient bientôt rejoints par M. Pinel, sons-préfet de Bayeux, le sous-lieutenant Bourret, commandant des brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Bayeux, et par M. René, capitaine de la Compagnie de sapeurs-pompiers de Bayeux. Ce dernier prit le commandement des opérations, en vue de la préservation des bâtiments voisins.

Vers minuit 30, grâce à la moto-pompe des pompiers de Trévières qui puisèrent l'eau dans la Douvres située à l'entrée du château, le feu put être éteint.

Les dégâts sont néanmoins importants. Des bâtiments contenant de la paille, du fourrage, etc... il ne reste plus que les murs. On estime à 300 000 francs le montant des dégâts.

M. Le Provost du Marchais a été prévenu par son régisseur. Les causes du sinistre n'ont pu être exactement établies. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Un cadavre sur la route.  -   M. Louis André, 65 ans, demeurant à Aignerville, quittait son domicile, mercredi, vers 9 h. 30, pour se rendre à Trévières, afin de toucher sa pension d'ancien combattant.

Quelques heures plus tard, il fut aperçu par plusieurs personnes, couché en plein soleil, sur le bas-côté du chemin vicinal, au lieu dit « La Voie-sous-les-Monts ». Vers 15 h. 45, le jeune Henri Pican, 19 ans, demeurant chez ses parents à Aignerville, s'étant approché de M. André, constata qu'il était mort.

M. le docteur Brée, de Trévières, mandé d'urgence, déclara que la mort était due a une insolation.

La brigade de gendarmerie de Trévières a procédé aux constatations d'usage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Des gamins incendient une motte de foin.  - M. Constant Blaize, cultivateur à Aignerville, ayant eu, dans une pièce, où il vient de mettre son foin en tas, une motte de 50 kilos incendiée, prévint de ce méfait les gendarmes de Trévières. Ceux-ci ne tardèrent pas à retrouver les coupables : les deux frères Pierre et Paul L……., âgés de 14 ans et demi et 7 ans et demi, qui se rejettent mutuellement le poids de la faute. 

Ces deux garnements sont livrés à eux-mêmes toute la journée et ne font que vagabonder dans la campagne. Il serait bon qu'un terme soit mis à leurs errements. Les parents étant bien incapables de les élever convenablement.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1946  -  Le nègre était « noir ».  -  M. Léon Marie, ouvrier agricole, domicilié à Aignerville, rentrait à son domicile, sa journée terminée, lorsqu’il fut attaqué sans motif, à Formigny, par un soldat nègre des troupes américaines, en état d’ivresse, qui lui lacéra son veston. M. Françoise, boucher, et son commis se portèrent au secours de M. Marie. Au cours de la lutte, M. Françoise a été atteint d’un coup de couteau à l’aisselle. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Des récoltes flambent à Aignerville.     Une meule de foin évaluée à 100 000 frs. Appartenant à M. Achille Marie, a été détruite par un incendie. Le sinistre serait dû à la malveillance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Une élection municipale.   -   M. Isidore Enouf a été élu maire de Saonnet, en remplacement de M. Sebert, le missionnaire.

.... et deux démissions. Pour protester contre la non attribution de la Croix de guerre à la commune sinistrée, M. Mallet, maire de Sainte-Honorine-des-Pertes, à démissionné de ses fonctions.

-  Mme Sarraut, maire d'Aignerville, ayant quitté notre région pour habiter le centre, s'est démise de son mandat. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   L’écharpe tricolore.   -   M. Fortin, adjoint, a été élu maire d'Aignerville à la suite du départ de Mme Sarrault.

-  A Sommervieu, M. Voisin a été élu maire en remplacement de M. Vincent, démissionnaire. ( Le Bonhomme Libre )

Châteaux du Calvados         1. Aignerville  - Façade Nord

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