1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

 

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AMAYÉ  s/ORNE

Canton d'Évrecy

Les habitants de la commune sont les Amayéens et les Amayéennes.


Mai 1860   -   Un incendie.   -   Avant-hier, on venait informer la brigade de gendarmerie d'Évrecy qu'un incendie assez considérable s'était déclaré en la commune d'Amayé-sur-Orne. Aussitôt ces militaires se transportèrent sur les lieux du sinistre, et, à l'heure arrivée, ils constatèrent que cinq maisons, couvertes en chaume, étaient entièrement consumées, il ne restait debout que les murs. Sur ces cinq maisons, trois étaient habitées par les sieurs Lechevalier Jean, ancien berger, Marie Jean-Louis, tailleur, et Bompain, palefrenier.

Le feu s'est manifesté vers minuit. En un instant l'alarme était donnée, et bientôt les pompiers d'Amayé, auxquels étaient venus se joindre ceux de la commune de Vieux, attaquèrent vigoureusement le foyer de l'incendie. Malheureusement, les efforts de ces braves gens ne purent sauver les cinq maisons, qui, comme nous l'avons dit, ont été la proie des flammes.

Il paraît que c'est au mauvais état de la cheminée de la chambre habitée par les époux Lechevalier que doit être attribuée la cause du sinistre.

Les pertes occasionnées par cette incendie sont évalués à environ 2 300 francs. Le tout était assuré. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Caen.

Airan, - Travaux au cimetière.   50 fr.

Amayé-sur-Orne, - Travaux au presbytère.   50 fr.

Amayé-sur-Seulles, - Travaux à l'église et au presbytère.         100 fr.

Authie, - Travaux au cimetière.   100 fr.

Bonnemaison, - Travaux à l'église et au presbytère.   100 fr.

Canteloup, - Travaux à l'église.   150 fr.

Carpiquet, - Travaux à l'église.   150 fr.

Cormeiles. - Travaux d'utilité communale.   84,29 fr.

Épron, - Classement des archives municipales.

Esquay-Notre-Dame - Travaux an cimetière.   23 fr.

Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. - Travaux à l'église.   150 fr.

Hamars. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landes. - Travaux au cimetière.   50 fr.

Lasson. - Travaux à l'église.   100 fr.

Loucelles. - Travaux au cimetière et à l’église.   100 fr.

Maisoncelles-sur-Ajon. - Travaux à l'église.   50 fr.

Mesny-Patry. - Travaux au presbytère. 100 fr.

Moult. - Travaux au cimetière.   100 fr.

Plumetot. - Classement et installation des archives.   100 fr.

Rosel. - Travaux à l'église.   50 fr.

Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1862   -   Usage des armes à feu.  -   Un incendie s'est manifesté le 11, à midi, à Amaye-sur-Orne. Le feu a pris par une meule de colza et sest transmis à une maison voisine, qui a été brûlée. De là, il a gagné une grange située auprès de entre maison. Les pompiers d'Amayé sont parvenus à arrêter le feu. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1865   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne, vice-président.  M. Bailleul, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du 27 Mai.

-        Arsène Lerouge, meunier à Amayé-sur-Orne, et Héloïse-Mélina Sabine, femme Lerouge, demeurant avec lui à Amayé-sur-Orne, comparaissent comme prévenus d'avoir, conjointement, dans le courant du mois de février 1865, à Amayé-sur-Orne, détourné, au préjudice du sieur Lebrun, onze sacs de blé qui leur avaient été remis pour un travail salarié, et à la charge de les rendre ou de les représenter.

La femme Lerouge est acquittée. Son mari, seul auteur du détournement reproché aux deux prévenus, est condamné à 2 mois de prison et 25 fr. d'amende.

Défenseur, Me  Levardois. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1865   -   Pour les cultivateurs.   -    Le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 22 mai, que des militaires seraient mis, comme les années précédentes, à la disposition des cultivateurs qui en auront besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1867   -   Un violent orage.   -   Pendant l'orage qui a éclaté samedi dernier avec tant de violence, la foudre est tombée sur divers points du canton de Évrecy.

A Feuguvrolles-sur-Orne, à Amayé et à Maltot, des arbres ont été foudroyés, et à Vieux plusieurs carreaux d'une maison appartenant à M. Delisle ont été brisées, au domicile de M. Duvey, la foudre a endommagé une cheminée et a enlevé environ quatre-vingt tuiles de la toiture de la maison.

Fort heureusement aucune des personnes chez lesquelles la foudre a passé n'en a ressenti de commotion, elles en ont seulement été quittes pour une peur bien légitime.  

 

Avril 1868   -   Un incendie.   -   Dimanche dernier, vers dix heures et demie un incendie s'est déclaré à Amayé-sur-Orne, dans un moulin appartenant à M. Hélie, de Mutrécy, exploité par M. Angé Pierre, et dit le Moulin de Rocreuil.

Des secours ayant été demandés dans les communes voisines, les pompiers de Vieux, qui, pour la plupart, assistaient à la grand-messe, s'empressèrent de se rendre sur le lieu du sinistre.

Malheureusement, à cause de la distance à parcourir et du déplorable état dans lequel se trouve l'ancien chemin vicinal longeant la Guigne, leurs efforts durent se borner à circonscrire le feu dans son foyer primitif, en préservant de ses ravages les immeubles voisins.

La malveillance paraît étrangère à ce sinistre.  

 

Janvier 1869   -   Découverte d'un cadavre.   -    Mardi, M. Ferdinand Champin, cultivateur A à Amayé-sur-Orne, s'étant rendu avec deux de ses domestiques à une meule de colza, située à un kilomètre de son habitation, y trouva un homme étendu sans vie qu'on reconnut aussitôt pour le nommé Pierre Grouet, âgé de 62 ans, journalier dans ladite commune.

Grouet qui, depuis quelques jours, était en état d'ivresse avait été vu le samedi précédent à Bully, d'où il était parti à 10 heures du soir. On suppose qu'au lieu de se rendre à son domicile, il était allé se coucher dans la meule de colza et que saisi par le froid, il y est mort dans la nuit de samedi au dimanche.

La justice s'est aussitôt transportée sur les lieux, et, en l'absence de tout crime, a fait procéder à l'inhumation du sieur Grouet.  

 

Août 1869   -   Fait divers.   -  Un incendie que l'on présume accidentel a détruit, à Amayé-sur-Orne, le 28 août, trente perches environ de bois taillis de quatre ans, appartenant à Mme veuve Decombes, propriétaire à Amayé-sur-Orne.  

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  La Normandie a eu dimanche soir le spectacle d'une aurore boréale, ou pour dire plus exactement, d'une aurore polaire. A six heures, après avoir passé par leurs phases ordinaires de mobilité et d’éclat divers, deux colonnes éblouissantes, sillonnées de traits de feu jaune et pourpre, se sont réunies au zénith, pour y former une couronne, dont l’aspect a semblé donner raison à ceux qui soutiennent cette opinion, que ce météore est dû à la matière magnétique qui s’enflamme comme de la limaille de fer. 

On eut dit qu'un obus gigantesque venait d’éclater à des espaces incommensurables, allait couvrir la terre de ses débris. Puis les pluies du météore, obéissant au mouvement de rotation de l'atmosphère qui les entraînait prirent des nuances plus sombres, et finirent par disparaître, pour ne plus laisser dans le nord qu'un immense rideau de pourpre, qu'à minuit et demi, avait entièrement disparu.

Comme de juste, ce phénomène météorologue a donné lieu aux commentaires les  plus étranges, car une croyance populaire veut que le retour de ce, phénomène soit

l’annonce d'un événement important.

   -   C’est signe de mort, disaient les uns.

-   C'est signe de sang, c'est signe de revanche, disaient les autres.

A l'avenir de prononcer.

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Dans la nuit du 14 au 15 février, un incendie dont la cause est restée complètement ignorée, a consumé trois mille kilos de paille appartenant à un sieur Ed. Julienne, cultivateur à Amayé-sur-Orne.  

 

Mai 1880  -  Ponts.  -  Le payement de passage du pont du Coudray, près la gare de Mutrécy-Clinchamps, est supprimé. Il ne reste plus sur l'Orne qu'un seul pont payant : c'est celui qui se trouve à Saint-André.  

 

Septembre 1889.   -   Incendies.   -   Un incendie a consumé un corps de bâtiment appartenant au sieur Victor Pépin, à Amayé-sur-Orne. Perte, 1 600 fr. - Non assuré.

-       Un incendie a consumé une ferme à Aignerville, appartenant au sieur Pierre Savarin, ainsi que le mobilier et les récoltes appartenant au sieur Prudent Scelles, fermier. Pertes, 8 400 fr. - Assuré.

-       Un incendie s'est déclaré à Martragny et a consumé la couverture d'un corps de bâtiment appartenant à M. Pierre Poret. Pertes, 800 francs. Assuré.

-        Samedi, un incendie a éclaté à Grandcamp, chez le sieur Prosper Lelandais, et a occasionné une perte de 350 fr. - non assurée.

Le feu a été mis par le fils Lelandais, âgé de 7 ans, qui jouait avec des allumettes.   ( Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Médailles de dévouement.  -  MM. Ménard, sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Caen ; Lequesne, sergent ; Ferdinand Blin, sapeur ; Lucas, employé de commerce, et Feigel, voyageur de commerce, ont été médaillés pour leur dévouement lors de l'incendie Brée, à Caen.

Mais on ne parle pas de ce courageux soldat tant félicité par M. Mériel. Qu'y a-t-il là dessous ? 

Une médaille a été aussi décernée à M. Alphonse Boutry, aubergiste à Amayé-sur-Orne, qui a été très grièvement blessé en arrêtant un cheval emporté attelé à une voiture.  

 

Avril 1894  -  Parents, veillez.  -  A Amayé-sur-Orne, l'enfant des époux Thomas, âgé de 2 ans 1/2, est tombé dans la Guigne en voulant ramasser une ardoise. Repêché quelques instants après, on ne put le ramener à la vie, malgré tous les soins qui lui furent prodigués. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1895  -  Faudra aller nu-pieds.  -  La chaussure est menacée d'une hausse importante par suite de l'élévation du prix des cuirs due à la disette des fourrages en 1893, forçant l'éleveur à vendre ses bestiaux, et à la fertilité de 1894 engageant l'éleveur à garder ses élèves. 

D'autre part, en 1893-94, l'Amérique, par suite d'une crise monétaire, avait réduit sa fabrication qu'elle reprend avec ardeur, enfin, pendant la guerre de Chine, on a absorbé d'énormes quantités de chaussures et il va en falloir davantage encore à la Chine et au Japon pour rechausser leurs armées. 

C'est en raison de ces causes diverses que les fabricants de chaussures de Paris et de province ont résolu d'élever leurs prix de 20 à 30 pour cent. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Les vacances.  -  Écoles primaires du Calvados. Sortie : le mercredi soir 31 juillet, rentrée : lundi 16 septembre. La distribution du lycée de Caen est fixée au 31 juillet, 9 heures du matin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Une histoire de chez nous.  -  L'histoire est authentique et, peut-être, les tribunaux auront-ils à s'en occuper prochainement. 

Du côté d'Amayé, il y a une grosse servante qui excelle à tous les travaux physiques et autres. 

Pendant quelques jours, elle a été seule, ses maîtres étant partis. 

  Vos d'vez vos ennuyi, mamzelle La Vigueur, lui demandait la femme de Flair-Babouine, sa voisine. 

  Mais pas trop, répondait la grosse fille : l'z'uns et l'z'aut'es viennent m'teni compagnie et m'aidi à arroser ma pourette. 

Un matin, vers les cinq heures, la femme à Flair-Babouine se réveillait et ne trouvait pas à ses côtés monsieur son époux. 

Elle l'espéra un instant, mais, ne le voyant point revenir, elle se dit : 

  Est-ce qui n's'rait point cheux l'vêsin à arroser la pourette avec manuelle La Vigueur. 

Elle se lève à la hâte et, même sans prendre le temps de passer ses jupes, elle court au logis de ses voisins et y trouve, en effet, son mari avec la demoiselle. 

Mais ils n'arrosaient rien du tout et étaient en train de se dessécher les lèvres à force de se bécoter. 

Voilà un drôle de procédé qui pourrait bien faire pousser autre chose que de la « pourette ». 

C'est ce qu'a pensé la femme à Flair-Babouine, car elle a immédiatement demandé son divorce. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Pour un rien.  -  Clémence Vengeon, 19 ans, née à Montchauvet, est en service chez M. Durand, cultivateur à Amayé-sur-Orne. Ses maîtres l'ayant légèrement grondée à propos du service, la jeune fille a tenté de se suicider en se couchant sur la voie, peu d'instants avant le passage du train de Mutrécy à Clinchamps. Fort heureusement pour elle, le mécanicien l'a aperçue à temps et a réussi à arrêter immédiatement le tram. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1896  -  Cadavre d’enfant.  -  Mercredi 30 janvier, le cadavre d'un enfant nouveau-né, bien constitué, était trouvé dans la rivière l'Orne, territoire de la commune d'Amayé. Le corps était enveloppé dans une serpillière, les membres et tout l'intérieur sont rongés. Ce cadavre a séjourné au moins trois semaines dans l'eau. Il est impossible de savoir si l'enfant est né viable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Arrestation mouvementée.    Le nommé Bretelle, le grand dévastateur des clapiers du canton d'Évrecy et des communes de Bretteville-sur-Laize, Bourguébus, etc…., est sous les verrous. L'arrestation a eu lieu à Fresnay-le-Puceux. Il n'a pas fallu moins de quatre hommes, deux gendarmes et un brigadier pour s'en rendre maître. 

Cependant, il y a quatre ans. M. Duvelleroy, cultivateur à Amayé-sur-Orne, surprenant ce coquin à onze heures du soir dans sa cour, s'en rendit maître seul et le conduisit à la gendarmerie d'Évrecy. Bretelle vient de faire quarante-deux mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Saint-Médard.    C'était mercredi la fête de Saint-Médard, un évêque qui a inventé la fête des rosières. C'est le patron des marchands de parapluies, car on dit que « s'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard », à moins que Saint-Barnabé, dont la fête tombe le 11 juin, ne coupe la chique à Saint-Médard en rétablissant le beau temps. Or, mercredi, de notre coté, il a plu comme du chien, et il pleut encore. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Grave accident.   -   Le jeune Lecornu, 16 ans, petit valet chez M. Moisson, cultivateur à Amayé-sur-Orne, prés d'Évrecy, a reçu un coup de pied de cheval en pleine figure. On désespère de le sauver. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Les étapes du liquidateur.    -    M. Souron s'est rendu, toujours flanqué de Me Perrotte, à Amayé-sur-Orne. Là, il a inventorié la maison donnée aux Pères de la Délivrande par le président Hain, pour servir de retraite aux prêtres âgés ou infirmes du diocèse.

M. Hain s'en était réservé l'usufruit, sa vie durant, et il a protesté contre la liquidation, qui pourrait fort bien ne pas marcher comme sur des roulettes.

Ajoutons que, contrairement aux on dits, la chapelle de la Délivrande est toujours ouverte.

—  En ville, on a placardé une affiche rouge ainsi libellée : « Avis. M. X.... le crocheteur des portes de la Visitation, se tient à la disposition de MM. les liquidateurs judiciaires. » (  Le Bonhomme Normand )

 

Octobre 1912  -  Un poste de ravitaillement militaire  -  On annonce l'établissement probable à Amayé-sur-Orne, d'un poste de ravitaillement pour le 3ème corps d'armée. Le moulin de " Tout-Grain" serait acheté avec les terres d'alentours par l'administration militaire. Elle y installerait une boucherie ultramoderne, mue électriquement, pour la fabrication de conserves, par un détachement d'ouvriers militaires.

 

Mars  1919    -    Empoisonnement.   -   Le 21 mars, Mme Maria Bunel, âgée de 62 ans, épouse de M. Pierre Grenier, propriétaire, ancien maire d'Amayé, s'était levée pour prendre un verre d'eau de Glauber. Elle se trompa de bouteille et absorba de l'alcali.

Cinq minutes après, elle revint dans sa chambre en s'écriant : « Je suis empoisonnée ». En même temps elle s'affaissait et rendait quelques instants après le dernier soupir. ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Mai  1919    -   Vol.   -   Une bicyclette a été volée le 11 mai, à M. Édouard Leroy, employé de chemin de fer à Amayé-sur-Orne. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1922   -   Les voleurs.   -   Dans la nuit, des malfaiteurs se sont introduits chez M. Albert Bizet, charpentier à Amayé-sur-Orne. Après s'être, bien restaurés, ils ont emporté différents objets, ainsi qu'une bicyclette de dame.

  En villégiature sur la côte, M. Diago Batzouroff, administrateur de sociétés, est venu se plaindre à la gendarmerie de la disparition de sa montre en platine, valant 5 000 fr,, qu'il avait oublié près d'un lavabo à l'Hôtel de Guillaume-le-Conquérant, à Dives. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  Une agression mystérieuse.  -  Mme Marie Guyot, voiturière à Évrecy, ramenait la nuit dernière le courrier à la gare de Mutrécy, lorsqu'à trois cents mètres environ du village d'Amayé-sur-Orne, un individu tenta de s'opposer au passage de la voiture.

Mme Guyot repoussa d'un vigoureux coup de fouet l'individu qui s'écarta.

Le lendemain, vers 6 heures, au même endroit, le cheval que conduisait Mme Guyot prit peur et fit un brusque écart à droite.

A cet instant précis, l'homme qui la veille s'était efforcé d'arrêter le véhicule, surgit d'un fossé et bondit à la tète de l'animal.

Mme Guyot redressa le cheval et le lança sur le chemin d'Évrecy. Une heure après, Mme Louise Godey, journalière à Maizet, était accostés non loin de la gare par un jeune ouvrier dont le signalement correspondait à celui de l'agresseur. Il la saisit, par les épaules et tenta de la renverser. Aux cris poussés par la victime. l'individu s'enfuit. On croit qu'il s'agit d'un ouvrier agricole, de 19 ans. La gendarmerie procède à une enquête.

 

Février 1932   -   Pauvres enfants !  -  En tournée de surveillance à Amayé-sur-Orne, les gendarmes d'Évrecy étaient attirés par les cris et les plaintes provenant d'une maison. A l'intérieur, ils découvrirent, dans une pièce sans feu, cinq enfants de 3 à 8 ans, grelottants de froid. L'aîné déclara qu'il avait faim et que sa mère était sortie. En effet, il y avait cinq heures que la femme Canu avait abandonné ses enfants, sous prétexte d'aller tirer de l'eau à un puits voisin.

Les renseignements ont établi que les époux Canu, qui gagnent 30 à 50 francs par jour, se livrent à la boisson, de plus, la femme est malpropre et paresseuse.

 

Avril 1938   -   Incendiaire par vengeance.   -   Dimanche, vers 13 heures, le feu prenait naissance dans une meule de paille appartenant à M. Louis Bouillon, propriétaire à Amayé-sur-Orne.

Cette meule où était entassée pour 3 600 francs de paille, était dressée dans un champ près de l'habitation de M. Bouillon, en bordure du chemin de Bully à Amayé.

M. Brion, de Bully, qui passait, alerta les gendarmes d'Évrecy qui commencèrent leur enquête, tandis qu'on laissait brûler la paille, toute intervention s'étant avérée inutile, se contentant simplement de préserver les bâtiments voisins.

Au cours de leurs investigations, les gendarmes apprirent par une cycliste qu'un homme qui lui avait fait peur et dont elle donna le signalement précis, s'était sauvé en courant des  abords de la meule, peu avant que les premières flammes ne se soient élevées.

Les enquêteurs se mirent à la recherche de l'individu qu'ils découvrirent rapidement chez un voisin, M. Paris. Il s'agit d'un nommé Maurice Borel, 34 ans, ouvrier agricole, ayant travaillé un mois environ chez M. Bouillon. Interrogé, Borel, qui était à moitié ivre et qui semble donner des signes d'aliénation mentale, soutint qu'il n'était pour rien dans l'incendie, ce n'est qu'à force de questions que les gendarmes finirent par le faire entrer dans la voie des aveux.

Amené au Parquet de Caen, Borel a été entendu par M. Blouet, juge d'instruction. Après de longues réticences, Borel finit par avouer avoir mis le feu volontairement et par vengeance. D'après les explications confuses qu'il a données, on peut déduire que son patron l'aurait « menacé ». M. Blouet a inculpé Borel d'incendie volontaire et l'a fait écrouer.  ( Source : Le Moniteur du Calvados ) 

 

Avril 1940  -  Important vol de volailles.  -  Les gendarmes de Bretteville-sur-Laize ont déféré au Parquet de Caen, le nommé Henri Robert, 40 ans, cultivateur à Clinchamps, qui a dérobé à M. Louis Bouillon, cultivateur à Amayé-sur-Orne, 19 poules et 20 lapins.  Robert prêtent avoir commis ce larcin avec l'intention de vendre poules et lapins, afin de régler le montant de ses impôts.  

Le tribunal appréciera la valeur du mobile honnête qui a guidé son acte.   

 

Août 1942   -    Pour les prisonniers.   -   A Amayé-sur-Orne, la matinée artistique organisée par le Comité d'assistance aux prisonniers de guerre d'Amayé aura lieu le dimanche 16 août. Lire le programme dans notre numéro de la semaine prochaine.  

 

Juin 1943   -   Les feux de genêts,   -   Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage de  feu en plein air durant l'obscurité est passible de sanctions. 

 

Août 1943   -   Pour les prisonniers.   -  Le dimanche 15 août, à Amayé-sur-Orne, aura lieu une « Journée du Prisonnier » organisée par le Comité local des Prisonniers de guerre, sous la présidence du Dr Gosselin, maire et conseiller départemental. 

 

Décembre 1943    -   Fait divers.   -   Dimanche 20 décembre, à 11 h. 30, une matinée artistique sera donnée au profit des prisonniers de guerre sous la présidence du Dr Gosselin, avec le concours du Groupe Artistique Colombellois. Au programme : « La Marraine de Charley» comèdie-bouffe, en 2e partie, audition de Noëls célèbres. Il serait bon de retenir ses places. 

 

Mai 1944    -   Fait divers.  -   Dans un hangar de la ferme de Mlle Baudet, cultivatrice à Amayé-sur-Orne, on a découvert le cadavre de M. Auguste Rouget, 61 ans, ouvrier agricole au bourg, qui s'était pendu. Malade, le désespéré endurait, depuis plusieurs années de vives souffrances.    

 

Juin 1947  -  La reconstruction.    Par arrêté du Ministre de la Reconstruction, la commune d’Amayé-sur-Orne a été déclarée localité sinistrée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Une assemblée champêtre à Amayé.  -   Dimanche prochain, grande fête foraine au Pont du Coudray. Concert sur la rivière par l’Alerte Besaçaise, attractions diverses, concours de buveurs, de fumeurs et course aux œufs. A 21 h., feu d’artifice sur l’Orne, soirée dansante.

 

Novembre 1948   -   Toujours le beurre !   -   Procès-verbal a été dressé contre M. Pierre Marie, cultivateur à Amayé-sur-Orne, qui écoulait au prix de 500 francs le kilo environ le beurre que lui laissait le Ravitaillement. C'était pour me tirer d'affaire, a-t-il déclaré aux gendarmes d'Evrecy. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Et les règlements ?.   -   Un commerçant de Rouxéville (Manche), M. Pierre Legoupil, 32 ans, s'est fait pincer à Amayé-sur-Orne comme il transportait en fraude 16 sacs de 75 kilos d'avoine et 6 sacs de blé qu'il aurait achetés à M. Pierre Bernard, cultivateur Bretteville-sur-laize, à raison de 3 000 francs pour l’avoine et 2 300 francs pour le blé.

Le transporteur a reconnu avoir fait d'autres achats chez divers cultivateurs de la région. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquy-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

AMAYÉ-sur-ORNE  .  Le Monument aux morts

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