1er Mai 2025 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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AMFRÉVILLE

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Amfrevillais, Amfrevillaises


Juin 1830   -   Des enfants arrêtés pour avoir menacé d'incendie.   -    Hier, plusieurs enfants, les uns de la commune de Louvigny, les autres de celle d'Amfréville, ont été déposés dans la maison d'arrêt de Caen, prévenus d'avoir écrit des lettres contenant  des menaces d'incendie. Tous ces enfants sont âgés de 10 à 15 ans, on pense qu'il n'ont agi que par étourderie, mais ce genre d'étourderie passe le blâme, et dussent-ils, dans le cas où ils seraient reconnus coupables, éprouver toute l'indulgence des tribunaux correctionnels, il apprendront qu'il est des choses sur lesquelles il ne faut jamais plaisanter.

Dans un moment où la terreur répandue par les incendiaires n'est que trop fondée, il y avait de leur part une haute imprudence à écrire de pareilles lettres. Nous nous empressons de signaler ces actes d'inconséquence, afin d'engager les familles à surveiller leurs enfants et à leur faire sentir par l'exemple de ces arrestations le danger qu'il y a à vouloir se jouer sur des matières aussi graves. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1833    -    Un incendie.   -    Jeudi dernier, vers les cinq heures du matin, un incendie a éclaté dans une ferme appartenant aux héritiers de feu M. Cosne, et située en la commune d'Amfréville.

Malgré les plus prompts secours, une aile entière de bâtiment est devenue, en moins d'une demi-heure, la proie des flammes. Le pressoir, dans lequel se trouvaient quatre-vingts sommes de pommes, a été également consumé. On regrette aussi deux tonneaux de cidre et environ 3 000 gerbes de blé.

On doit des éloges à la population entière de la commune, qui a fait tous ses efforts pour arrêter les ravages de l'incendie. Quoique la cause n'en soit point connue, on peut assurer qu'il n'y a aucun motif qui puisse le faire attribuer à la malveillance. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1833    -    Une souscription.   -   Nous avions annoncé l'incendie affreux qui, le 17 du mois dernier, avait éclaté dans la commune d'Amfréville, canton de Troarn, et réduit à la plus affreuse misère le sieur Houel, père de famille.

On nous prie aujourd'hui d'ouvrir dans nos bureaux une souscription en sa faveur. Nous nous empressons de déférer à cette invitation, en faisant un appel à l'humanité de nos concitoyens. (Mémorial du Calvados)

 

Octobre 1842    -  Nouvelles locales.   -  On s'occupe en ce moment à dessécher le nouveau bras de rivière qui traverse les marais d'Amfréville et de Ranville, pour le creuser encore d'un mètre de Caen à la mer. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1842    -  Nouvelles locales.   -  Les travaux du canal sont suspendus par suite d'un différend survenu entre deux des personnes qui les dirigent, cette interruption n'aura pas de durée. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Mars 1851   -   Un incendie.   -   Jeudi, vers onze heures du soir, un incendie se déclara dans la commune d'Amfréville, au domicile du nommé Gervais, dit le Physicien. Bientôt, au son du tocsin, tout le village fut sur pied, les communes voisines accoururent avec empressement. Le propriétaire de la maison était absent, il fallut enfoncer la porte. On remarqua que le feu avait pris simultanément sous un lit du rez-de-chaussée et par la toiture. Dès lors, la malveillance était évidente. Le feu, du reste, grâce aux prompts secours, ne tarda pas à être comprimé.

Cette maison était assurée pour un prix supérieur à sa valeur. Les habitants de Ranville, qui venaient de porter secours à leurs voisins, étaient à peine rentrés chez eux, que le tocsin retentit de nouveau, non plus à Amfréville, mais à Ranville même.

Le hameau de Longueville, qui dépend de cette commune, brûlait.

Cette épouvantable coïncidence était bien de nature à jeter l'étonnement et la consternation dans tous les esprits. Ce ne fut que vendredi, à cinq heures et demie du matin, qu'on put se rendre maître du feu, et après qu'il eut causé les plus grands ravages. Quatre maisons habitées ont été la proie des flammes, elles appartenaient à MM. Lecoq, Dumois, Jean Lehoulbey et demoiselle Veret. Une grange, appartenant à M. Aze, a été consumée avec tout ce qu'elle contenait. C'est par elle que l'incendie a commencé.

Une longue gaule, qui parait avoir servi à mettre le feu, a été trouvée sur les lieux.

Le sieur Gervais, d'Amfréville, était gardé à vue par les gendarmes. Il aura à rendre compte de l'emploi de son temps pendant la nuit, de jeudi à Vendredi.

Espérons que le coupable, quel qu'il soit, n'échappera pas aux investigations de la justice et au châtiment qu'il mérite. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Nouvelles locales.   -   Le 31 mai dernier, les gendarmes à la résidence de Troarn, ont arrêté et mis à la disposition de la justice le nommé Giret, de la commune d'Amfréville, pour s'être introduit dans une maison en escaladant un mur d'une hauteur de trois mètres environ, et y avoir volé un pantalon.

Giret avoue le vol dont il est accusé, mais tout fait supposer que ce malheureux dont l'esprit est très affaibli, a agi sans discernement.

On raconte, sur la manière de vivre de cet homme, qui est  âgé d'une trentaine d'années, des faits d'une répugnance incroyable. Les choses les plus repoussantes et les plus sales, étaient celles qui flattaient le plus son goût.

Ainsi, il avalait tout ce qui tombait sous sa main, tels que reptiles, grenouilles, crapauds, etc..., sans éprouver la plus légère indisposition.

Un fait, qui paraîtra incroyable et qui est cependant confirmé par des personnes dignes de foi, lui est arrivé il y a peu de temps. Une vache étant morte de maladie fut déposée dans un champ éloigné des habitations, Giret, ayant eu connaissance de ce dépôt, se rendit en toute hâte sur le lieu où gisait l'animal, qui était déjà en putréfaction, afin de disputer sa part aux chiens. Il parvint, sans autre secours que ses pieds et ses mains, à mettre en fuite la race canine : on cite qu'un matin, plus hardi que les autres, s'acharnait à rester, mais Giret lui sauta au cou et le rossa si bien, qu'il le mit en fuite comme les autres, sans avoir reçu la moindre morsure. Ensuite, quand il fut maître de la place, il se mit à faire tranquillement son repas, digne pendant de celui d'un cannibale, une fois repu, Giret retourna chez lui, après avoir fait toutefois une ample provision de la chair immonde dont il venait de faire un horrible repas.

La raison se refuse à croire de pareils faits, tant ils paraissent invraisemblables, cependant ils sont d'une vérité incontestable. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Une mort subite.   -   Mercredi dernier, à Amfréville, une rixe, à l'occasion d'une question d'intérêt, s'éleva entre le sieur Picot, charpentier de navire, et son beau-frère, le sieur Poubelle, couvreur.

Bientôt ils en vinrent aux injures et aux menaces, lorsque tout-à-coup le sieur Poubelle s'affaissa sur lui-même et tomba frappé d'une congestion cérébrale, à laquelle il succomba presque aussitôt.

D'après l'autopsie du cadavre, il a été reconnu que la mort à été uniquement occasionnée par la violence de la colère qui dominait ce malheureux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1854   -   On lit dans « l'Ordre et la Liberté de Caen ».   -   Mercredi 28 juin, vers 8 heures 1/2 du soir, le hameau de la Basse-Ecarde, commune d'Amfréville, a été le théâtre d'un événement qui a été, pendant plusieurs jours, le texte de toutes les conversations.

La femme X.…. , âgée de 27 ans, venait de fermer soigneusement les contrevents et les croisées de sa maison. Rien de plus naturel, et personne n'y aurait fait la moindre attention, si cette femme, peu sujette jusque la aux accès de mélancolie, mangeant bien et buvant mieux, n'avait tenu ce jour-là même des propos sinistres qui supposaient chez cette infortunée des projets de suicide.

Une de ses voisines, propriétaire de la maison habitée par cette femme, instruite de ces propos, fut effrayée en attendant à cette heure un bruit inusité. En prêtant l'oreille, elle entendit la chute d'un meuble, et, bientôt après, comme le râle d'une personne à l'agonie. Elle s'empressa d'appeler les voisins, aussitôt, on enfonce la porte, les contrevents et les croisées. On entre, et le premier objet qui se présente à la vue est le corps de cette malheureuse, suspendu au plancher, dans un état d'immobilité cadavérique. On coupe la corde aussitôt et on prodigue à la suicidée des secours qu'on a d'abord la douleur de croire inutiles. Mais, par un bonheur inattendu, la morte vivait encore.

Pour donner plus de force à la ficelle homicide, elle l'avait doublée et quadruplée, mais cette circonstance avait rendu la corde moins unie et moins liante, de sorte qu'au lieu de s'enrouler autour du cou, elle s'était accrochée au menton. Mais il était temps qu'on arrivat, car le menton était devenu libre et le cou était sérieusement pris.

Le lendemain, la pendue, grâce à ce secours providentiel, était dans un état très satisfaisant. Le dimanche suivant, elle put se rendre de son pied à l'église, mais la foule venue pour la contempler était telle, que M. le maire, dans un intérêt d'ordre public, crut devoir la reconduire chez elle pour empêcher toute manifestation inconvenante, même celle d'une curiosité par trop importune.

Cette aventure a produit la plus profonde impression, non[1]seulement à Amfréville, mais dans les communes voisines. Beaucoup de commères qui avaient l'habitude de s'enivrer sont terrifiées par cet exemple, et jurent qu'elles ne boiront plus. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller d'Angerville. Audience du 15 Novembre. —  Le 4 septembre dernier, pendant la soirée, la fille Heurtevent (Louise-Zoé ), domestique, demeurant à Amfréville, s'introduisit, en brisant une vitre et en escaladant une fenêtre, dans la maison de la dame Corbel, demeurant à la Maladrie, et qui était absente depuis plusieurs jours.

Surprise par des voisins et arrêtée au moment où elle escaladait le mur du jardin pour ressortir, la fille Heurtevent prétendit qu'elle ne s'était introduite chez la dame Corbel, que pour y chercher un asile, mais il est demeuré constant qu'après avoir fouillé tous les meubles, dont les clés étaient aux serrures, elle s'était emparée d'une somme de 53 fr. placée dans son armoire.

Cette fille a été condamnée à  6 ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mai 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d’Angerville. Audience du 7  mai

Le 31 décembre dernier, vers onze heures du matin, un vol fut commis dans la commune d'Amfrévllle, au préjudice, du sieur Geffroy. Le malfaiteur ouvrit la fenêtre en brisant un carreau, pénétra dans la maison et força la porte d'une armoire, en exerçant sur l'un des battants une traction, violente qui fit fléchir et céder le pêne de la serrure. Il y vola trois billets de banque de 200 fr. chacun, renfermés dans un portefeuille et une pièce de six livres ayant servi de pièce de mariage.

Un nommé Hue (Casimir Aimé), batteur en grange, âgé de 27 ans, né à Hermanville, domicilié à Hérouville-Saint-Clair, déjà repris de justice, avait été vu, peu de temps avant le crime, rôdant près de l'habitation du sieur Geffroy et se cachant lorsqu'on l'apercevait. Cet homme avait travaillé précédemment dans la maison et devait en connaître la disposition. Les soupçons se portèrent sur lui. Une perquisition opérée à son domicile y fit découvrir une somme de 471 fr., deux pièces d'or et quelque menue monnaie. Ne prouvant en expliquer la provenance. Hue avoua le vol qu'il avait commis. Les billets de banque avaient été changés à Caen, chez des marchands où le voleur avait acheté, pour expliquer sa démarche, une montre, une alliance et un pantalon qu'il était allé ensuite jeter dans le canal. Quant à la pièce de mariage, il l'avait cachée dans le mur de son jardin où elle fut en effet retrouvée.

A l'occasion de ce vol, d'autres crimes commis par Hue se sont découverts : — Un sieur Lecointe a reconnu chez Hue la bande d'une roue que celui-ci lui avait soustraite en 1851 et 1852, lorsqu'il l'employait en qualité de batteur en grange.

En octobre 1854, Hue avait également volé chez le sieur Legost, cultivateur à Hérouville-Saint-Clajr, où il travaillait, une certaine quantité de blé. Le sieur Legost, auquel il avait eu l'imprudence d'emprunter un crible pour préparer le blé soustrait à son préjudice, se fit rendre ce grain qu'il reconnut et se contenta de renvoyer le voleur sans le dénoncer à la justice.

Déclaré coupable sur tous les chefs, Hue, auquel le jury a refusé les circonstances atténuantes, a été condamné par la Cour, à cinq années de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1858   -  Les haches gallo-romaines.   -   Une importante trouvaille vient d'être faite à Amfréville, en faisant fouiller un morceau de terre, nommé le Pré-Chapon, contenant environ deux hectares, situé dans cette commune, pour y placer des tuyaux de drainage, on a trouvé, à une profondeur d'environ 60 centimètres, six haches gallo-romaines en cuivre dans un état de conservation parfait.

Le champ où elles se trouvaient a très probablement servi, autrefois, au campement des armées gallo-romaines, des fouilles dirigées avec un plus grand soin pourraient amener à la découverte d'objets précieux pour notre société des Antiquaires de la Normandie, à qui M. Bourdon s'est empressé de faire hommage de ces armes précieuses. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -    Extrait de jugement.

Suivant jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Caen (Calvados), le vingt-sept octobre mil huit cent soixante-deux,

Le nommé Jean-Epophrodite Faucon, âgé de trente-neuf ans, né à Hérouvillette, arrondissement de Caen, débitant de boissons, demeurant à Amfréville.

Déclaré coupable :

 D'avoir, le vingt-un septembre 1862, détenu sans motifs légitimes, à la foire d'Amfréville, des bouteilles devant servir à débiter du cidre et qui, ne contenant que quatre-vingts centilitres au lieu d'un litre, constituaient des appareils inexacts servant au mesurage des boissons.

 D'avoir, ledit jour et audit lieu, trompé sur la quantité des choses livrées les personnes auxquelles il vendait du cidre dans les appareils inexacts sus-indiqués.

  D'avoir aussi, ledit jour et au même lieu, contrevenu à un règlement légalement fait par l'autorité administrative, en ayant négligé, alors qu'il se livrait à l'exercice de la profession de cabaretier, de se munir de l'assortiment de mesures de capacité en étain dont la possession lui était prescrite.

A été condamné par corps à deux amendes, l'une de seize francs pour les deux délits, et l'autre de cinq francs pour la contravention, et aux dépens.

Le Tribunal a déclaré confisquées les bouteilles saisies et en a ordonné la destruction, il a ordonné en outre que le jugement serait inséré par extrait dans les deux journaux politiques qui se publient à Caen, sous le titre du Moniteur du Calvados et de l'Ordre et la Liberté, et affiché également par extrait à la porte de la mairie et à celle de l'église paroissiale de la commune où Faucon est domicilié, et dans tous les chefs-lieux de canton de l'arrondissement de Caen, le tout aux frais du condamné.

Le présent extrait certifié conforme et délivré sur la réquisition de M. le procureur impérial.

Le greffier du Tribunal, A. Picot.

Vu par nous, procureur impérial, à Caen, le 17 novembre 1862, soussigné.

Pour le procureur impérial: De Panthou.   (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Un incendie.     -    Le 1er de ce mois, vers 9 heures du matin, un violent incendie, qui était encore excité par un fort vent d'ouest, a éclaté en la commune d'Amfréville, et a réduit en cendres plusieurs bâtiments appartenant à divers propriétaires, ainsi que les objets mobiliers, grains et fourrages qu'ils renfermaient.

L'intensité du feu était telle qu'il n'a été possible de rien sauver, malgré le zèle et l'activité des pompiers de la commune, dont les efforts ont dû se borner à préserver les maisons voisines.

Voici le détail des pertes éprouvées par les victimes de l'incendie :

M. Émile Lebrun, propriétaire, une écurie et une grange, couvertes en chaume, estimées 4 000 fr. ; objets mobiliers et grains, consistant en blé, orge et avoine, 3 000 fr. M. Lebrun est assuré à l'Assurance mutuelle du Calvados pour une somme de 7 000 fr.

M. Auguste Bourdon, une grange, couverte en chaume, estimée 900 fr., et 800 gerbes de blé, estimées 800 fr., le tout couvert par la même assurance.

M. Célestin Thibout, une grange, estimée 800 fr. et assurée pour 1 000 fr. à la même Compagnie.

Le sieur Célestin Desfresnes, 1 000 gerbes de blé, estimées 1 000 fr.

M. Constant Bourdon un corps de bâtiment et une certaine quantité d'objets mobiliers, estimés ensemble à 1 500 fr.

Enfin, M. Édouard Marie, différents objets mobiliers, grains et instruments aratoires, estimés 800 fr. Cette perte est aussi couverte par l'Assurance mutuelle.

Le chiffre total des pertes occasionnées par ce fâcheux sinistre s'élève, immeubles et meubles compris, à la somme de 12 600 fr.

D'après les renseignements recueillis, le sinistre serait dû à l'imprudence d'un enfant qui aurait enflammé des allumettes chimiques sous le hangar du sieur Lebrun, où était déposée une certaine quantité de paille de colza. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1865   -   Un vol.   -   Le 29 décembre dernier, un voleur, qui est resté inconnu, profitant de l'absence du sieur Émile Lecanu, propriétaire à Amfréville, s'est introduit dans son domicile et, après avoir forcé la serrure de son armoire, il s'est emparé d'une somme de 133 fr., qui était renfermée dans ce meuble.  La justice informe. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1865   -   Il n’y a plus de saison.   -    L'hiver n'a décidément plus de rigueur pour les horticulteurs. On écrit de Paris que les asperges en branches, les petits pois, les haricots verts, les artichauts, les radis, les pommes de terre nouvelles, etc..., etc..., abondent chez les marchands de comestibles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1865   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne, vice-président.

M. Bailleul, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du 13 Mai

-        Arsène Coursy , demeurant à Amfréville, est prévenu d'avoir à Bavent, le 17 mars dernier, soustrait frauduleusement, au préjudice du sieur Lecompte, une poche en toile, contenant une certaine quantité de noquettes d'huile et de fil.

Le prévenu fait défaut. Le plaignant a reconnu parmi les objets saisis en la possession de Coursy, les choses qui lui avaient été volées.

Condamnation : 2 mois de prison, 15 fr. d'amende. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1865   -   La lune.   -   La lune rousse, qui a été charmante cette année, a fini mercredi soir, à 10 heures 59 minutes. Mais la Saint-Médard arrive le 8 juin cette année. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1866   -  On nous écrit.   -  A la date du 7, on nous signale trois personnes atteintes du choléra à Amfréville. Une seule est morte.

Mercredi, à Sallenelles, une femme est morte de la même maladie. Le nombre des décès pour cette dernière commune est de huit depuis dix jours. ( Le Bonhomme Normand )

 

Septembre 1866   -   Les vaches.   -   A la campagne, beaucoup de ménages peu aisés possèdent une vache que la ménagère va journellement mener paître le long des chemins et sur le bord des fossés. Pour ne pas perdre leur temps dans cet emploi, ces femmes tricotent ou cousent, en ayant soin, par une mauvaise habitude, d'enrouler la corde qui retient la vache, autour de leur corps ou de leurs bras. Aussi, arrive-t-il souvent de funestes accidents causés par l'imprévoyance de ces femmes, qui n'ont pas l'idée de réfléchir qu'au moindre mouvement que fait l'animal, il les entraîne à sa suite.

Un malheur de cette nature est arrivé vendredi dernier, 21 septembre, en la commune d'Amfréville, et a causé la mort de la demoiselle Jeanne Potier, connue plus particulièrement sous le nom de Jeanneton.

Cette fille, qui était âgée de plus de 65 ans, gardait sa vache dans un chemin, non loin de son habitation, afin de pouvoir tricoter plus facilement, elle avait entouré la corde autour de son corps.

L'animal, ayant eu peur, partit subitement entraînant après lui la malheureuse fille, en voulant passer dans une pièce voisine, il lui heurta si violemment la tête contre un arbre, que la mort s'ensuivit. Elle fut retrouvée étendue contre l'arbre, la tête fracassée et la corde entourée autour du cou, quelques instants après l'événement, et ne donnant plus aucun signe de vie.

On a suivi les traces du sang sur des troncs d'arbres et des tas de pierres, contre lesquels elle avait été jetée.

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons.

On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit  généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Décembre 1866   -   Les cours pour adultes.   -   M. le préfet a autorisé les instituteurs et institutrices ci-aprés désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leurs communes respectives à savoir :

MM. Bunel à Sannerville ; Eudes, à Moult ; James, à Amfréville ; Béziers a Putot-en-Auge ; Bonvoisin, à Villy-Bocage ; Lebourgeois à Bénouville ; Léger, à Lantheuil ; Patry, à Bretteville-sur-Odon ; Potdevin, à Rots. Mme Langlois à Sannerville .  

 

Septembre 1867   -   La Saint-Mathieu.   -   Le dimanche 22 et le lundi 23 courant aura lieu à Amfréville, de l'assemblée dite de Saint-Mathieu. Jeux et divertissements en tous genres, feux d'artifice et de Bengale le lundi à 8 heures du soir.

Cette assemblée, qui se tient sur une place très vaste et très belle, est une des plus suivies du pays.

 

Septembre 1867   -   Un incendie.   -   Un incendie a éclaté vendredi à une heure et demie du matin, à Amfréville, au hameau de la Basse-Ecarde. Trois maisons et les bâtiments ruraux qui en dépendaient ont été totalement détruits en quelques instants, ainsi que la plus grande partie du mobilier qui garnissait ces maisons.

Le feu s'est déclaré dans la maison du sieur Lebrun, qui seul était assuré. La veuve Langlois et son gendre François Marie, qui habitaient les deux autres maisons desquelles ils étaient propriétaires, n'étaient pas assurés. Ils sont réduits à la misère.

Lorsque la pompe d'Amfréville est arrivée tout étaient détruit. La pompe de Ranville qui est arrivée quelques instants après, n'a pu, comme celle d'Amfréville, que lancer de l'eau sur le reste de l'embrasement.

Tout le monde a parfaitement fait son devoir, moins quelques personnes qui vont là par curiosité, et qui ont été vivement admonestées par l'un des plus ardents travailleurs.

La perte peut être évaluée à 8 ou 10 000 francs. On croit que la malveillance n'est pas étrangère à ce sinistre.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Dernièrement, le sieur X..., d'Anfréville, vint au marché de Troarn pour affaire, ensuite, il feta largement Bacchus, c'était à ce point que la  route  était trop étroite pour ses évolutions désordonnées, aussi alla-t-il tomber dans un fossé à quelque distance du bourg. Des passants entendant les gémissements que poussait le sieur X..., crurent qu'un crime avait été  commis et s'empressèrent d'en informer les gendarmes à la résidence de Troarn. Ces militaires allèrent à endroit indiqué et trouvèrent le sieur X….. le cordonnier du pays, qui faisait de vains efforts pour se relever sans pouvoir y parvenir. Ils le ramenèrent à Troarn et le mirent en lieu sûr.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Octobre 1874   -   Fait divers.   -  Jeudi, le sieur Alexandre Viel, propriétaire à Basly, arrêtait sa voiture pour faire manger l'avoine à son cheval, chez le sieur Villeroy, aubergiste à Amfréville. Au moment où un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui accompagnait M. Viel, se disposait à mettre le licol à la tête du cheval, une troupe de jeunes gens de 8 à 19 ans, munis de tambours et de trompettes, effraya l'animal qui prit le galop.

Aux cris de M. Viel, resté dans la voiture, le jeune homme, dont nous regrettons d'ignorer le nom, s'élança, malgré le danger, vers le cheval emporté et saisit la bride, mais il fut  renversé et la roue du cabriolet lui passa sur le dos, mais heureusement, le brave garçon en avait été quitte pour la peur, car il se releva et se mit à courir de nouveau après le cheval qui s'abattit dans une tournée.

Le choc fut si violent que la voiture tourna d'elle-même et que le sieur Viel fut lancé dans un champ voisin. Le sieur François Robert, cultivateur, qui se trouvait à quelques pas, aidé de plusieurs personnes accourues, releva l'infortuné vieillard baignant dans son sang, et lui prodigua tous les soins possibles jusqu'à ce qu'il pût remonter dans la voiture pour être transporté à son domicile.  

 

Septembre 1880  -  Une mauvaise passe.  -  L'un de nos amis, invité à dîner à Cabourg, est arrivé en retard de plus d'une demi-heure, par suite du mauvais état de la côte située à l'avant d'Amfréville. M. le maire fera bien de jeter un coup d’œil de ce côté, et en même temps de s'assurer de la propreté de sa commune.  

 

Juin 1881  -  La comète.  -  Une comète est en ce moment visible. Les superstitieux voient à tort dans l'apparition de cet astre un présage de calamité publique. Les comètes sont un monde en feu, comme l'a été autrefois la terre. La queue de la comète actuelle est de plusieurs millions de lieus. Elle est très éloignée de la terre, et sa marche est vertigineuse.

 

Juin 1881  -  5e de ligne.  -  Le 5e de ligne va de nouveau camper sur la place d'Amfréville, pendant une partie du mois de juillet, pour aller, chaque jour, sur le bord de la mer, s'exercer au tir à longue portée.

 

Décembre 1882  -  Passage de Vénus. -  Le 6 décembre, dix commissions scientifiques françaises étaient éparpillées sur la surface du globe terrestre, pour lorgner Vénus passant devant le soleil. Nous ne savons si le travail de toutes ces lorgnettes vaudra la surcharge dont elles pèsent au budget, les nuages ayant contrarié les observateurs.

 

Décembre 1882  -  Le scandale d’Amfréville. -  Dimanche, au moment de la messe les habitants d’Amfréville, canton de Troarn se sont aperçus de la disparition de leur curé. Il était parti de la veille, laissant une lettre pour l'adjoint de la commune. Il le chargeait de vendre son mobilier et, lui disait « Vous ne me reverrez jamais » Pendant qu'on se demandait à  Amfréville où il était, 1e curé quittait Caen. Il y était arrivé samedi soir, dans une petite charrette. Il était descendu près de la gare, à l’hôtel de France, avec, une jeune fille, sa nièce,  disait-il, qu'il allait, reconduire dans sa famille, il repartit le lendemain avec elle, après avoir pris des habits civils, et en laissant la charrette, qu'on allait, selon lui, venir chercher. Il pria, en outre, la directrice de l'hôtel de vouloir bien lui garder sa soutane. Ce prêtre l'abbé Guillot, a 40 ans. Il est fort connu à Caen, et quand on y a appris, son escapade, beaucoup  de ses amis n'y voulaient pas croire. Il avait, cependant, la réputation d'être d'une trop grande légèreté pour un homme revêtu de son caractère. La jeune fille qui l'accompagne aura 21 ans lundi prochain. Son père est bourrelier,  chantre et trésorier de la fabrique. Il est probable que l'abbé Guillot et sa compagne sont passés en Angleterre. Il avait demandé ces jours-ci le prix du passage par Southampton. 

 

Décembre 1882  -  Morts accidentelles. -  Dimanche, à Amfréville, le cadavre du nommé Jean-Epaphrodite Faucon, âgé de 61 ans, charpentier, a été trouvé sur le bord de la route d'Hérouvillette à Ranville. Cet homme qui voyageait la nuit, étant ivre, est tombé sur le sol et est mort des suites d'une congestion cérébrale causée par le froid. 

 

Mai 1885  -  Nouvelles militaires.  -  L'appel des réservistes de 1876 et 1878 est toujours fixé du 25 août au 21 sept. 

— En raison des travaux de l'inspection générale, il ne sera pas accordé de permissions aux militaires pendant le mois de juin. 

— Le ministre de la guerre a porté de 15 a 30 jours le temps que les militaires prêtés à l'agriculture pourront passer aux champs.

 

Mai 1885  -  Un sou de café.  -  L'un de ces lundis, la mère Torine, marchande à Amfréville, revenait du marché de Caen dans un état qui ne lui permit pas de dépasser Clopée. 

Succombant sous le poids des sous de café qu'elle avait pris, elle se laissa choir sur le bord de la route. 

La voiture publique passe. Un curé des environs, qui était dedans, se hâta de descendre en voyant cette femme inanimée. Il la secoue, lui tâte le pouls, et, ne la voyant pas faire le moindre mouvement, il allait lui réciter les prières des agonisants, lorsque, la mère Torine se releva soudain, et, croyant s'adresser à l'un de ses compagnons de bouteille, s'écria : « Dis donc, vieux parment, m'en paie tu co por un sou ! » Le curé court encore.

 

Janvier 1888  -  A propos d’incendie.  -  Nous avons dit qu'un incendié avait en partie détruit l'école de Bréville et d'Amfréville, ainsi que le mobilier de l'institutrice assuré pour 10  700 fr. 

Tout le monde a fait son devoir, à l'exception d'un jeune monsieur qui s'est promené ganté tout le temps du feu. A ce sujet, on nous écrit qu'il est regrettable que l'institutrice, alors que le feu paraissait complètement éteint, n'ait voulu conserver personne avec elle, malgré les propositions qui lui avaient été faites, car l'alarme eût été donnée plus vite pour la deuxième partie de l'incendie et probablement tout le mobilier n'eut pas été consumé

 

Juin 1888  -  Trois pêcheurs noyés.  -  Deux hommes pêchaient dans la rivière la Vie, l'un d'eux, le sieur Théophile Panloup, 38 ans, journalier à Livarot, ayant voulu traverser la rivière, est tombé dans un trou et s'y est noyé. 

-  Trois jeunes gens d'Amfreville quittèrent leur domicile dans l'après-midi de samedi pour aller à la pêche. Un d'eux, le nommé, Mousset, ne connaissant pas assez la profondeur que la rivière avait à l'endroit qu'il avait choisi, jeta son engin, mais d'une manière si malheureuse, qu'il se trouva entraîné et se noya.

-  Samedi, au moment de la marée montante, le nommé Albert Mousset, 45 ans, cultivateur à Bréville, était à la pêche près de la jetée du port de Ouistreham, ayant perdu l'équilibre, il tomba dans un trou, s'y envasa et périt, bien que l'on ait fait tous, les efforts possibles pour le sauver.  

 

Août 1889  -  Les bacs. -  Le nombre des passages d’eau dans le calvados est aujourd’hui de six, savoir :

Touques.  Passage dit de la Cahote entre Trouville et Deauville.

Dives : passage de la pointe de Cabourg (commune de Dives).

Orne : passage de Percauville ( commune de Clinchamps).

Passage Montaigu, à Caen

Passage de la Clopée (commune de Mondeville)

Passage du Maresquier (commune d'Amfreville).

Les passages desservis par de simples batelets dont les fermiers sont propriétaires.

Les baux sont passés pour une période de six ans devant prendre fin au 31 décembre 1892. (Source : Conseil Général du Calvados)

 

Mars 1890  -  L’immoralité à la campagne.  -  Un vieillard de la commune d'Amfréville est accusé d'avoir commis des actes immoraux sur une fillette de 8 à 9 ans. Plainte avait été portée au maire, mais, voyant que suite n'y était pas donnée, les parents se sont adressés à la gendarmerie qui procède à une enquête.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  Crime impuni.  -  Il y a quelques mois, un vol de linge et d'effets était commis, à Amfréville, chez les époux Mazeline. La gendarmerie a fait une enquête qui paraissait avoir mis sur les traces des coupables. Tout d'un coup, plus rien. On ne parla plus de l'enquête, et on n'en a plus jamais parlé.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1891  -  Renards à deux pattes.  -  Le curé d A.………, arrondissement de Caen , avait un coq auquel il tenait beaucoup. De retour d'une petite absence, on lui apprit que son coq  avait disparu, croqué, lui dit-on, par un renard. Et on lui fit voir dans une haie les plumes du coq et un restant d'aile. Le curé ramassa l'aile et constata qu'elle avait été cuite. Ça l'a fixé. Les renards qui avaient boulotté le coq étaient à deux pattes, qu'il ne tarda pas à les découvrir. L'affaire pourrait bien avoir son dénouement en justice.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1892  -  Les bienfaits de l’amitié.  -  On remarque, à Amfréville, que les amis de l'autorité municipale ne logent jamais ou presque jamais de militaires, impôt indirect assez souvent renouvelé par suite des exercices de tir .du 3e corps à Merville.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Les conséquences de l’ivresse.  -  La dame Alexandrine Auguste, née Duhomme, 36 ans, cafetière a Amfréville, a tenté de se donner la mort en se portant un coup de rasoir pendant une courte absence de son mari. La plaie a été recousue et on a constaté que, si l'arme n'avait pas dévié, la mort aurait été immédiate. Cette femme, qui s'adonne à la boisson, avait par moments des troubles cérébraux, et l'on pense que c'est à cette cause qu'il faut attribuer cette tentative de suicide.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Tramway Decauville.  -  La ligne de Caen à Bénouville fonctionne. Ce tramway dessert, d'un côté : Caen, Calix, Hérouville, Blainville et Bénouville ; de l'autre : Ouistreham, Riva-Bella, Colleville, Bréche-d'Hermanville, Lion et le Haut-Lion. 

Enfin, de l'autre côté du Canal : Ranville, Amfréville, Sallenelles, Merville, Le Home et Cabourg, avec correspondances avec les lignes de l'Ouest et de la Mer. Dimanche, il y a eu foule  de voyageurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Maison dévalisée.  -  A Amfréville, on a dévalisé la maison de Mme Ancelot, de Paris, fermée pendant la mauvaise saison. On a enlevé le linge, la literie, de superbes  pendules dont une estimée 600 fr. 

Cette maison est contiguë à d'autres habitées, et cependant on n'a rien entendu. Quand ce vol a-t-il eu lieu ? Par qui a-t-il été commis ? On parle, dans la contrée, d'une bande noire.  On pense que ce sont des êtres qui vivent... bien... et qui ne font rien. On pense que, pour avoir pu perpétrer un vol aussi important, la bande devait bien connaître les lieux. Ce vol a été opéré dans les mêmes circonstances que celui du château d'Amfréville, il y a trois ans, ce qui donnerait à penser que les voleurs sont les mêmes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Les fantaisies du tramway de Caen la Mer.  -   Dimanche soir, le tramway de Caen à la Mer a encore fait des siennes. Les voyageurs d'un train revenant sur Caen ont dû descendre à peu de distance de Sallenelles et gravir à pied jusqu'à Amfréville, comme au vieux temps des diligences, la rampe que le train ne pouvait monter. Réinstallés à Amfréville, ils ont eu une nouvelle aventure à la Tour-des-Gendarmes, où ils ont vu arriver sur eux, suivant la même voie, un train allant à Ouistreham. Les deux trains se sont arrêtés à quelques-mètres l'un de l'autre. Dans les deux, la panique des voyageurs a été incroyable. Beaucoup sont descendus et n'ont pas voulu remonter dans ce tramway où un homme prudent n'osera bientôt plus se risquer sans avoir fait son testament.

  Lundi soir, nouveau déraillement entre Riva-Bella et Lion. Les voyageurs, peu satisfaits, sont rentrés chez eux à pied, avec un retard considérable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Coups de couteau.  -  Dimanche soir, le sieur Adrien. Boscher, 41 ans, cantonnier à Amfréville, rentrait à son domicile avec sa femme, lorsque sur la place du village, il fut accosté par le nommé Léon Bourienne, 53 ans, journalier, sans domicile fixe, qui lui dit : « Tu es le boulanger, il faut que je le tue », et il lui porta un coup de couteau à la cuisse gauche. Boscher répondit par un coup de poing, puis s'armant d'un morceau de bois qui se trouvait là, il put mettra en fuite son adversaire Boscher ne sait a quoi attribuer l’agression dont il a été victime, car Bourienne ne jouit pas de toute la plénitude de ses facultés, était considéré, comme un être inoffensif. Il a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Amfréville.   -   Grande fête St-Mathieu, le dimanche 20 septembre, jeux et divertissements, concert pendant les jeux, bal, retraite aux flambeaux, Lundi 21, continuation de la fête, tirage de la tombola, jeux divers, illuminations, bal, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  A qui la vache ?   -   Une vache avait été volée dans la plaine de Mathieu. Son propriétaire l'a reconnue chez un nommé Lair à Amfréville qui prétend l’avoir achetée à Caen. A qui la vache ? En attendant Lair est-en prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  L’hiver arrive.   -   Il a neigé dans le midi et le centre de la France. En Angleterre, il a gelé assez fort. En Normandie, nous avons eu des pluies abondantes et persistantes qui ont produit des Inondations. L'Orne a dépassé trois mètres.

Toutes les prairies ont été couvertes d'eau. Entre Mézidon et Beuvron, un train a été arrêté par l'eau. La plupart des hirondelles, sont parties, il ne reste que quelques retardataires. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Comme cela se découvre.  -  Les époux Lair, demeurant à Amfréville, étaient accusés d'avoir volé une vache à Mathieu. Au cours de l'enquête, on a découvert que  les époux Lair, de complicité avec leur gendre, seraient les auteurs, des vols de linge et d'argenterie, commis il y a deux ans au château d'Amfréville et chez Mme Annelot. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Le Patois normand.  -  M. Guerlin de Guer fils vient de réunir en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée est trop belle pour ne pas être encouragée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1897  -  Malades en souffrance.  -  A Argences, il y a deux médecins et un officier de santé ; à Amfréville, il y a deux officiers de santé, et à Troarn, chef-lieu de canton, il n'y a qu'un médecin. Beaucoup de malades sont, par suite, en souffrance, ils demandent un second médecin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Le tirage au sort.  -  L'examen des tableaux de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort commenceront le 18 janvier 1897. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Réservistes et territoriaux.    Les réservistes et territoriaux d'infanterie, convoqués pour accomplir une période d'instruction en 1898, sont invités à retirer dans la première quinzaine de juin leurs ordres d'appel qui sont déposés à la gendarmerie de leur résidence. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Récompense honorifique.    Mention honorable à M. Castel. caporal de sapeurs-pompiers à Amfréville, 1886-1898 : belle conduite dans plusieurs  incendies. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Chiens empoisonnés.   -   Plusieurs chiens appartenant à des propriétaires d'Amfréville, canton de Troarn, ont été empoisonnés il y a quelques jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Postes et télégraphes.   -   Depuis le 16 août, l'établissement de facteur-receveur, créé à Amfréville, est mis en activité. 

La circonscription postale de ce nouveau bureau comprend Amfréville et Sallenelles.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Graves incendies.  -  Un incendie a éclaté, à Amfréville, dans une maison appartenant à M. de Maillé et occupée par les époux Delaunay, journaliers, qui étaient partis travailler en laissant seuls leurs trois enfants.

Deux d'entre eux ont été sauvés par un jeune homme, Pierre Plumer, carrier, qui, suffoqué par la fumée, a dû abandonner le troisième. Un autre jeune homme, nommé Joly, carrier également, a réussi à ramener le dernier, évanoui et grièvement brûlé. Pertes, 450 fr., en partie assuré.

Un incendie a détruit, dans la nuit de dimanche à lundi, une partie des galeries de la plage et de l’Eden, à Trouville.

Heureusement que le vent soufflait avec force du sud-ouest, c'est-à-dire vers la plage, sans quoi tout le quartier bâti en constructions légères, ayant pour centre la salle de l'Eden, eût été la proie des flammes. Les pertes, dont on ne connaît pas encore l'importance, sont couvertes par plusieurs assurances.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903  -  Brouille entre les communes de Bréville-les-Monts et d'Amfréville : la musique du 36ème Régiment d'Infanterie de Ligne, en exercice de tir à Merville, devait donner un  concert dans la première  de ces communes, mais elle a été retenue au passage par les édiles de la seconde.

 

Septembre 1915  -  Tiens bon la rampe !  -  C'est ce que criaient tous en chœur, l'autre jour, les voyageurs du tramway de Caen à Cabourg, tandis que la machine essoufflée tentait en vain de gravir la cote d'Amfréville.

Mais l'élan était mal calculé, il fallut se laisser redescendre et recommencer, cette fois avec succès, l'ascension difficile. Le malheur, c'est que des voyageurs, croyant à des arrêts ou craignant un accident, descendaient du train et se faisaient traîner, suspendus aux portières. Enfin le train et son contenu sont arrivés ensemble et sains et saufs au but. C’était l’essentiel.

 

Mai 1917  -  Accident mortel.  -  Henri Bours, 14 ans, domicilié chez ses parents, serre-frein à l'entreprise des hauts-fourneaux, est tombé devant un wagon de ballast qui lui a passé sur le corps. La mort a été instantanée.

 

Février 1920  -  Un désastre.  -   Le jeune Henri Marie, 14 ans, petit domestique chez M. Martine, maire d'Amfréville, étant monté, le soir dans un grenier à foin, avait accroché à un clou sa lanterne dite « tempête ». En travaillant, il la renversa et le feu se communiqua au fourrage. En peu d'instants, le bâtiment fut la proie des flammes. Malgré la rapidité des secours, plusieurs milliers de bottes de foin et de paille furent brûlées. On put sauver les bestiaux, à l'exception de trois veaux.

Les dégâts sont évalués à 100 000 fr. environ. La ferme appartient à M. Thibout, demeurant à Caen, rue des Fossés-St-Julien. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1921  -  Une terrible chute.   -   Mme Alexandre, 71 ans, demeurant à Amfréville, canton de Troarn, revenait de la mer avec son mari, qui poussait un camion. Pour gagner du temps, elle laissa son mari suivre la route et s'en fut à travers champs. Trompée par le brouillard, elle s'égara et vint tomber dans le fond d'une carrière, faisant une chute de 10 mètres de hauteur dont elle ne put se relever.

Des voisines l'ayant entendue crier, la relevèrent. Elle portait une large plaie au genou et avait une côte fracturée. Son état est grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1930  -  Chien dévorant.  -  Visitant ses parcs à moutons, M. Camille Respeliers, 50 ans, propriétaire à Amfréville, canton de Troarn, a trouvé 35 animaux crevés et six grièvement blessés. Ils auraient été attaqués par le chien de M. Paul Harache, marin-pêcheur au bourg. M. Respeliers subit un préjudice de 20.000 francs.  

 

Novembre 1937  -   Congédié, un ouvrier agricole se suicide.      En venant rendre visite à son oncle, M. Emile Lemonnier, 59 ans, ouvrier agricole à Amfréville, M. Albert Poisson, 34 ans, carrier, a découvert ce dernier pendu à une poutre dans l'unique pièce de son habitation. 

Quelques heures avant de se suicider, M. Lemonnier avait assisté au banquet des Anciens Combattants de la commune. 

Congédié pour ivresse par le propriétaire de la ferme où il était employé, M. Lemonnier s'en était montré très affecté. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Une camionnette heurte un mur à Amfréville.  -   Au volant d'une camionnette, M. Camille Dupuis, 45 ans, demeurant à Trouville, se rendait l'autre soir, vers 11 h. 30, à Deauville, venant de Courseulles où il avait effectué une livraison. Près de lui se tenait M. Charles Pili, 24 ans, demeurant à Trouville également. Au moment de passer à hauteur d'Amfréville, exactement au carrefour des Carrières, le conducteur vit venir à lui une conduite intérieure roulant à gauche.

En dépit des appels de M. Dupuis, l'automobiliste ne réduisit pas l'intensité de ses phares et fonça droit sur la camionnette. Une seule ressource restait à M. Dupuis pour éviter l'accident braquer sur la droite et s’engager dans le chemin  conduisant à Amfréville. C’est ce qu'il fit.

Malheureusement, la manœuvre effectuée alors que le véhicule roulait à une certaine allure, jeta ce dernier contre un mur s'élevant près du chemin où le pilote comptait se garer. D'une extrême violence, le choc endommagea sérieusement la voiture cependant que M. Pili était tué sur le coup.

Quant à M. Dupuis, il mit dix minutes à se dégager de l'automobile tant il avait été commotionné. Des automobilistes de passage alertèrent la gendarmerie de Ouistreham. Le cadavre de M. Pili fut déposé à la mairie d'Amfréville et M. Dupuis transporté immédiatement à l'hôpital.

On n'a pu relever le numéro minéralogique de la conduits intérieure ayant provoqué l'accident. Son conducteur cependant a dû s'apercevoir du tragique événement dont il est la cause puisque des tracés de freinage ont été relevées peu après le parcours, sur une certaine longueur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de  Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de  Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes,  Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf :  Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.  

 

Décembre 1943    -   Fait divers.   -   Une nuit, une vache à M. Lefèvre, cultivateur à Hermanville, disparaissait d'un herbage. Le voleur fut vite découvert : Julien M……, 19 ans, garçon  boucher chez Mme Fenerolles, au bourg. Interrogé, M……… avoua et donna comme complice Marcel B……., 19 ans, mécanicien à Hermanville. Il indiqua qu'il avait vendu cette bête à sa  patronne qui en ignorait la provenance frauduleuse. M…….. avoua s’était rendu coupable de vols de bestiaux qu'il s’était fait remettre moyennant 12.000 fr. par Mme veuve Joséphine  M…., gardienne d'herbages à Amfréville, par l'entremise de son fils âgé de 17 ans. Deux de ces bêtes appartenaient à M. Fernand Costil, cultivateur au Mesnil-Patrv ; la troisième à M.  Oscar Tribouillard, cultivateur à Amfréville, auquel la gardienne « avait annoncé le vol ». M……., B……., la veuve M….. et son fils ont été écroués. Ils seront traduits devant le Tribunal spécial.  

 

Novembre 1945  -  Le Conseil général.   -  Le Conseil général du Calvados a tenu sa première session. Dans son discours d’ouverture, le président , M. Boivin-Champeaux, rappelant la tragique situation du Calvados dévasté ; 200 000 sinistrés sur une population de 400 000 âmes, 750 villages touchés, dont 450 totalement ou partiellement anéantis, 5 villes détruites  sur six, un innombrable patrimoine d’architecture et d’art à jamais disparu, au total un dixième des construction de la France entière. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  En attendant le Tour.     D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui serait suivi par le Tour de France dans la traversée du département : Vire, Vassy,  Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt, Caen (étape).

Le lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville, Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville, Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un résistant à l’honneur.  -  Une émouvante manifestation s’est déroulée à Amfréville où M. Potel, président de la section des Anciens Combattants d’Anfréville, Bréville et Sallenelles a remis à M. Marcel Contassot, de Sallenelles, la Croix de Guerre qui lui a été décernée par le général commandant la 8e région, avec une élogieuse citation à l’ordre de la brigade :

« Ancien maquisard de Haute-Savoie, en particulier des groupes de Faucigny et du plateau des Glières, a toujours fait preuve de hautes qualités d’entrain, d’endurance et de discipline. A été chef de dizaine au camp-école du Semmoz, puis au maquis des Leschaux où, le 4 juillet 1944, encerclé par des forces très supérieurs en nombre, il réussit à rompre l’étreinte, occasionnant des pertes à l’ennemi sans en éprouver lui-même ».

M. Marcel Contassot appartient à une famille qui témoigna durant l’occupation du plus ardent patriotisme. Trois de ses frères se battirent dans les rangs du maquis savoyard. L’un d’eux, André tomba au champ d’honneur en mars 1944, un autre, Pierre, fait prisonnier, fut interné au fort Montluc, à Lyon, et réussit à s’échapper des mains des Allemands. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Au feu !   -   Un incendie s'est déclaré dans la buanderie de Mme Michel, débitante à Amfréville. L'intervention des pompiers de la commune a permis de circonscrire le sinistre qui a occasionné 80 000 francs de dégâts couverts par une assurance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Un énergumène.  -   A Amfréville, la jeune Paulette Langlois, âgé de 12 ans a été violemment frappée par un nommé Cointeau, marchand de balais à Hérouville, qui lui a donné des coups de pied dans le ventre. La fillette a été admise à l'hôpital de Caen, cependant que Cointeau a été gratifié d'un procès-verbal. ( Le Bonhomme Libre )

503.    AMFRÉVILLE.  -  La Plain

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