1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

ANCTOVILLE 

Canton de Caumont-l'Éventé

Les habitants de la commune sont des Anctovillais, Anctovillaises


Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -    Le 6 de ce mois, la gendarmerie de Caumont a procédé à l'arrestation du nommé Jacques-Joseph Gilles, d'Anctoville, prévenu d'avoir incendié une maison appartenant à la dame veuve Nicolas Cairon, de la même commune. Rien n'était assuré et le dommage est évalué à 500 fr.

M. le procureur du roi s'est transporté sur les lieux, vendredi dernier, pour informer en présence du prévenu. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelle du département.   -   Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion.

 On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   La police de Caen a arrêté et mis à la disposition de M. Ie procureur du roi le nommé Michel Delauney, domestique à Anctoville, arrondissement de Bayeux, pour avoir escroqué, à l'aide d'une fausse lettre, une somme de 10 fr. à la veuve Couard, aubergiste à Caen, rue de Vaucelles. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 23 octobre. Le tribunal a eu, dans ces deux audiences, un assez grand nombre d'affaires à juger, dont le défaut d'espace nous a fait ajourner le compte-rendu à notre numéro d'aujourd'hui. 

— Jean-Louis Le Coq, journalier à Bernesq, originaire de l'arrondissement de Coutances, comparaissait sous l'accusation d'un assez grand nombre de vols. Mal recommandé par ses antécédents et déjà plusieurs fois repris de justice, il subira 5 ans de réclusion. 

   Enfin le nommé Jacques Lair, menuisier à Anctoville, avait à répondre du vol d'une montre d'argent appartenant au sieur François Lénault ; ce vol avait été commis le 11 septembre dernier. Reconnu coupable, Lair s'est vu infliger un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Nouvelles locales.   -   Dans son audience du 4 juillet dernier, le tribunal de police correctionnelle de Caen a condamné en 13 mois d'emprisonnement le nommé Jean-Baptiste Delaunay, journalier à Anctovile, convaincu d'avoir volé un cheval dans les champs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Nouvelles locales.   -   Les assises du Calvados s'ouvriront à Caen, le jeudi 6 août prochain, pour le 3e trimestre de 1846, sous la présidence de M. Renault, conseiller à la cour royale.

Voici les noms de MM. les jurés de notre arrondissement, appelés par le sort pour ces assises ; MM. Néron, cultivateur à Anctoville ; Vautier, cultivateur à Monceaux ; Gueroult, maire à Montfiquet ; Grusec-Larivière, maire de Caumont. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    Un accident.   -   Un enfant âgé de 8 ans, le nommé Chedrue, Justin-Alfred, de la commune d'Anctoville, a été écrasé le 24 de ce mois, par la chute d'un mur. Le sieur Lajoie, maçon à Balleroy, a été assez heureux d'arracher au péril de ses jours, deux autres enfants à ce triste accident. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Octobre 1853   -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience des 8 et 10 octobre 1853.

—Pour avoir, le 20 août dernier, à Anctoville, par maladresse, imprudence, inattention ou négligence, commis involontairement un homicide sur la personne de l'enfant du sieur Chedrue, le nommé Jean-Joseph Gosselin, âgé de 40 ans, cultivateur à Orbois, subira dix jours d'emprisonnement.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Mars 1854   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience des 15 mars 1854.  Ont été condamnés :

 Martine Jean, âgé de 58 ans, cultivateur, demeurant à Anctoville, en six jours d'emprisonnement, pour avoir, le 6 février dernier, volé une certaine quantité de pommes au préjudice du sieur Cairon.

— Farcy Hubert-Pierre, âgé de 52 ans, Farcy Charles-Antoine, âgé de 25 ans, Farcy Auguste-François, âgé de 16 ans, maçons, demeurant en la commune de Monceaux, et Bréard Engène-Désiré, âgé de 18 ans, domestique, demeurant à Fontenay-sur-le-Vey, chacun en trois francs d'amende, pour avoir, dans le mois d'août 1853, à Fontenay, pêché à l'aide d'un instrument de pèche prohibé.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1854   -   Arrêtés de M. le Recteur.   -   Conformément à l'avis du Conseil académique, M. le Préfet vient d'accorder une récompense pécuniaire aux 40 institutrices les plus méritantes du département. 16 instituteurs d'élite qui reçu chacun deux ouvrages reliés : (Dictionnaire historique de Bouillet. — Lettres sur la profession d'instituteur, de M. Théry, recteur de l'Académie.) Ces volumes portent un écusson, avec cette légende : Donné par le Préfet, sur l'avis du Conseil académique. Voici la liste des instituteurs et institutrices qui ont été l'objet de ces distinctions, dans notre arrondissement : Instituteurs. — MM. Marie Cardine, à Port-en-Bessin ; Quesnée, à Cacnchy. Institutrices. — Mmes Martin, à Littry ; De Villers, à Bayeux. Mlles Haulard, à Anctoville ; Guilbert, à Juaye ; Enguerrand, à Sept-Vents.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1857   -   Un incendie.  -   Le 3 janvier courant, un incendie a éclaté en la commune d'Anctoville, au préjudice du sieur Roger Marin, journalier audit lieu. Le feu a consumé une boulangerie, dont la perte a été estimée à 100 fr. Elle n'était pas assurée. Cet accident est dû, a ce qu'il paraît, au mauvais état du four. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1858   -   Un accident.   -   Le 6 courant, la dame Mongoubert, âgée de 54 ans, demeurant à Anctoville, canton de Caumont, a été victime d'un affreux accident. Se trouvant seule dans sa chambre, cette malheureuse, prise d'un étourdissement, est tombée dans le foyer, la face contre terre ; elle n'a pu se relever et a péri au milieu des flammes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1864   -   Par arrêté du 28 mai.   -    M. le préfet du Calvados a nommé maire de la commune du Vey, M. Lautour, conseiller municipal, en remplacement de M. Lautour père, décédé.

Par un deuxième arrêté, en date du 31 du même mois, M. le préfet a nommé maire de la commune de Frénouville, M. Béchet-Peschardière, conseiller municipal, en remplacement de M. Boulin, décédé.

Enfin, par un troisième arrêté préfectoral, daté du 2 juin, sont nommés, maire de la commune de Surville, M. Thibout (Louis), conseiller municipal, en remplacement de M. Thibout, décédé.

Adjoint de la commune d'Anctoville, M. Plaisance, conseiller municipal, en remplacement de M. Martin, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1868   -   La foudre.    -   Vendredi dernier, à Anctoville, un incendie occasionné par la foudre, a consumé un corps de bâtiment à usage d'habitation, couvert en chaume, une grange, une cave et divers objets mobiliers, le tout appartenant à la dame veuve Roger, née Gamard, plus trois tonneaux de cidre, du foin vieux et nouveau, du blé et de l'avoine, au préjudice du sieur Jean Mongonbert.

La compagnie de sapeurs-pompiers de Villers, qui s'était immédiatement rendue sur le lieu du sinistre, n'a pu arrêter l'incendie, l'eau manquant complètement.

 

Décembre 1868   -   Un accident.   -   Vendredi dernier, à Anctoville, vers sept heures du matin, la nommée Elizabeth Richet, femme Tirard, âgée de 81 ans, est tombée accidentellement dans une mare située à peu de distance de son domicile, et dans laquelle il y avait 1 mètre 50 cent. d'eau. Vendredi dernier, à Anctoville, vers sept heures du matin, la nommée  Elizabeth Richet, femme Tirard, âgée de 81 ans, est tombée accidentellement dans une mare située à peu de distance de son domicile, et dans laquelle il y avait 1 mètre 50 cent. d'eau.

Retirée presque aussitôt et transportée à son domicile, elle est morte quelques instants après.  

 

Juin 1874   -   Nécrologie.  -  La comtesse d'Escario, fille de M. Reyer, médecin de l'ex-empereur, est décédée dernièrement à Anctoville. Les pauvres font une grande perte, car cette femme de bien distribuait autour d'elle pour plus de 100 fr. de pain chaque mois.

A Briquebec, à Livry et à Amayé-sur-Seulles où elle possédait des terres, les malheureux et les affligés la regrettent.  

 

Janvier 1875   -   Le froid.  -  L'année débute mal, le verglas du premier janvier 1875 restera légendaire.  A Paris, le nombre des individus entrés dans les hôpitaux pour blessures à la suite de chutes sur le verglas est de 2 000 au moins. Quant aux chevaux tués et aux voitures versées, le chiffre en est inconnu.

Dans notre région, les conséquences n'ont pas été aussi graves, mais les accidents ont été assez nombreux pour que deux jours durant, nos médecins n'aient été occupés qu'à remettre des jambes brisées et des poignets foulés.

En Normandie, dans la nuit du 29 au 30 décembre le thermomètre est descendu à - 12 degrés. A Orléans, le thermomètre est descendu à - 15 degrés. A Pontarlier, - 20 degrés.

En France, à St-Goussaud (Creuse), le sieur Bergeron, âgé de 32 ans, facteur rural, s'est perdu dans les neiges et a péri de froid.

La ville de Paris vient d'acheter un fond-neige d'un modèle assez curieux. C'est un cylindre roulant, ayant un foyer central qui dégage assez de calorique pour fondre la neige qu'il écrase et pour sécher le sol.

 

Janvier 1875   -   Éclipses.  -  Si, en 1875, il n'y a pas d'éclipse de lune, le soleil, en revanche, sera éclipsé deux fois : le 6 avril et le 29 septembre. La deuxième seule sera visible, en partie, à Paris.

 

Janvier 1875   -   Condamnation.  -  Marie Plaisance, 76 ans, propriétaire à Anctoville, 50 fr. d'amende, pour avoir négligé de présenter un cheval devant la commission chargée de l'examen et de classement de ces animaux.  

 

Octobre 1876   -  Nos maires.  -  L'élection du maire de la commune d'Anctoville a été annulée par le conseil de préfecture, attendu que le conseil municipal n'était pas au complet lors de l'élection, par suite du décès du sieur Madelaine, conseiller municipal. 

L'élu du 8 octobre sera assurément réélu, et par suite reprendra le titre de père et de maire de ses administrés, auquel il a droit. 

On nous signale dans le canton de Tilly-sur-Seulles un fonctionnaire municipal qui ferait « son beurre avec de la braise... ». Ce jeu de mots cache évidemment un mystère que nous allons essayer d'approfondir.  

 

Février 1876   -  La mort d’un fou.  -  Un nommé Toussaint Laval, âgé de 30 ans, domestique chez M. Cailly, cultivateur à Anctoville, a été trouvé noyé dans un puits en construction, situé dans un herbage, à deux kilomètres de l'habitation de son maître. Depuis quelques jours, cet homme ne jouissait pas de la plénitude de ses facultés et donnait des signes d'un dérangement de cerveau.  

 

Février 1877   -  La tempête.  -  Des observations atmosphériques, faites ces jours derniers à New-York, annonçaient qu'une violente tempête, régnant aux Etats-Unis, se dirigeait vers l'Europe et qu'elle se ferait probablement sentir du 19 au 20 février sur les côtes de France et d'Angleterre. 

Cette prédiction s'est accomplie. Le vent a fait rage sur nos côtes, il a éclairé et tonné. Nos populations côtières sont dans l'inquiétude, l'état de la mer justifie leurs craintes. L'ouragan  n'a fort heureusement occasionné, jusqu'ici, aucun dégât important dans la campagne, mais il n'en a pas été de même en mer. 

— De tous les points de la France, des crues sont signalées. Presque partout les cours d'eau débordent, sur plusieurs lignes, et notamment vers l'Est, les voies ferrées ont été submergées et la circulation arrêtée.  

 

Juin 1878   -  Contestation de testament.  -  La marquise d'Escayrac de Lauture, fille du célèbre docteur Rayer, qui habitait le château d'Anctoville (Calvados), avait fait, à la date de l867, un testament par lequel elle léguait à la ville de Caen, 200 000 fr. et la bibliothèque du docteur Rayer, et les fonds nécessaires pour fonder à Anctoville un orphelinat pour les jeunes filles indigentes des cinq départements de la Normandie, afin d'honorer et de perpétuer dans la Normandie, d'où il était originaire, la mémoire du docteur Rayer. Mais la cour de Paris vient de déclarer les héritiers mal fondés, en conséquence, la ville de Caen aura la bibliothèque du docteur Rayer, et la Normandie un orphelinat de plus fondé avec les millions de M. Rayer.  

 

Septembre 1878   -  Les odeurs d’Anctoville.  -  A Anctoville, pour se conformer à l'arrêté du Préfet du Calvados, on tue les chiens errants, l'administration municipale fournit le fusil, et la charge aussi. Très-bien !... Mais la bête tuée, en la jette à l'eau, elle empoisonne la rivière et l'air qui l'environne. C'est mal !... Et voici pourquoi, dans cette commune, canton de Villers-Bocage, l’administration n'est pas en bonne odeur.  

 

Décembre 1879  -  C’est trop traîner.  -  En 1874, Mme la marquise d'Escayrac de Lauture légua toute sa fortune, 80 000 fr. de rente, pour la construction d'un orphelinat dans la commune d'Anctoville, près Villers-Bocage. Nous sommes bientôt en 1880, et il n'est pas encore question d'établir cet orphelinat qui rendrait de si grands services dans les circonstances actuelles. Quelles sont donc les causes de ce retard ? Est-ce qu'au bout de six ans les difficultés, s'il y en a, ne devraient pas être levées ?  

 

Janvier 1880  -  Incendie d’une machine à battre.  -  Mardi de la semaine derrière, vers deux heures du matin, un incendie a éclaté à Anctoville et a détruit complètement une machine à battre avec sa locomobile à vapeur et un hangar sous lequel elle se trouvait. Tout porte à croire que cet incendie est dû à la malveillance. Le sieur Almeric Martin, auquel appartiennent les objets brûlés, a été grièvement blessé en voulant sauver quelques outils qui se trouvaient sur la batteuse. La perte peut être évaluée à 8 000 fr. 

 

Janvier 1880  -  L’hiver et la récolte.  -  On parle d'une reprise sérieuse du froid. Puissent les météorologistes se tromper, car cette reprise ferait grand mal aux récoltes. Les blés ont supporté assez bien le temps rigoureux que nous avons eu pendant six semaines, mais il est impossible, jusqu'à présent de prévoir ce qu'ils deviendront s'il survient encore des froids tardifs comme nous en avons depuis plusieurs années et qui sont l'obstacle, le plus sérieux à la bonne réussite de la culture. On assure que, dans beaucoup d'endroits, la plupart des provisions de tubercules et de racines conservées pour semences sont perdues, les pommes de terre sont presque partout gelées. Dans les bois, les dégâts sont immenses, les essences que l’on considère comme les plus robustes ont fortement souffert, beaucoup de vieux arbres ont leurs troncs fendus et sont parterre. 

Dans les environs de Paris, où il existe un grand nombre de pépinières d'arbustes à feuilles persistantes, tout est perdu, et les malheureux pépiniéristes auront absolument rien à vendre pendant deux ans.

 

Décembre 1880  -  Anctoville place de guerre.  -  On se rappelle que Mme la marquise d'Escayrac de Lauture avait légué tous ses biens à la commune d'Anctoville. Ce testament avait été attaqué par les héritiers. La Cour de cassation, jugeant en dernier ressort, vient de rejeter leur demande. 

Voilà donc la commune d'Anctoville en possession, d'un legs qui s'élève à plus de 2 millions. Qu'en fera-t-elle ? On assure que n'ayant, heureusement pour ses finances, ni Facultés à agrandir, ni théâtre à restaurer, elle va faire bâtir une caserne pour recueillir la garnison que Caen est sur le point de perdre.  

 

Avril 1881  -  Tolérance et intolérance.  -  La semaine dernière, le nommé Magloire dit La Grève, âgé de 59 ans, demeurant depuis longtemps à Anctoville, s'est pendu dans le grenier d'une maison inhabitée. Ce suicide est attribué à un affaiblissement des facultés mentales. Mais il paraît que le curé d'Anctoville l'a attribué à une autre cause, car il a refusé d'enterrer le sieur Magloire, qui a dû être inhumé civilement par les soins du maire. Beaucoup de prêtres, dans des circonstances récentes, se sont montrés plus tolérant. 

 

Février 1882  -  Un peu de compassion.  -  Mme d'Escayrac de Lauture, née Rayer, a laissé des sommes considérables pour construire, à Anctoville, canton de Villers-Bocage, un asile pour les malheureux. Tout est en règle, 200 000 fr. sont là qui attendent qu'on veuille bien commencer la construction, et l'on ne fait rien. Pourquoi ? 

D'un autre côté, il y a au château, vingt-deux chambres préparées afin d'y recevoir des orphelines. Il y a 300 000 fr, disponibles pour faire face aux dépenses, et les chambres sont vides. On attend, dit-on, une sanction ministérielle demandée depuis près de six mois.  Pourquoi ce retard ? 

Il nous semble que l'autorité supérieure ferait bien de jeter un regard de ce côté, presser la construction, presser le ministère, en un mot arriver à ce que des malheureux ne souffrent pas de froid et de faim à côté de milliers de francs légués pour leur venir en aide.  

 

Mars 1882  -  Six mois pour signer.  -  L'orphelinat fondé par Mme d'Escayrac de Lauture, à Anctoville, est prêt à ouvrir ses portes aux orphelines des cinq départements de la Normandie. Mais il lui faut les tenir fermées en attendant que le ministre de l'intérieur mette son visa au bas d'un règlement. Cette formalité n'est pas bien longue à remplir,  dira-t on. Erreur, il y a six mois qu'on attend la signature ministérielle.  

 

Mai 1882  -  Les âmes en peine.  -  La fabrique d'Anctoville est-elle têtue ?... On dit qu'elle ne veut rendre compte qu'à Dieu des 140 fr. de rente qu'elle reçoit chaque année pour faire dire des messes pour le repos de M. Rayer, ainsi que des rentes constituées dans le même but pour M. Roque, Mmes Chedrue, Hébert et Roger.

Hélas ! si ces saintes âmes sont, en attendant, à se morfondre à la porte du paradis, comme elles doivent maudire les fabriciens d'Anctoville et les formalités de la terre.  

 

Juin 1882  -  Comptes et apparences.  -  Le Conseil de fabrique de l'église d'Anctoville, dont nous avons parlé dans notre dernier numéro, s'obstinant à ne pas vouloir rendre de comptes, le ministre des cultes vient, avec l'adhésion de l'évêque de Bayeux, d'en prononcer la dissolution. Les conseillers, ainsi révoqués et le trésorier, sont déclarés responsables de  leur gestion dont ils auront à rendre compte au nouveau conseil. Tout cela est bien sévère en apparence, mais dans ce nouveau conseil, il y aura trois membres nommés par l'évêque sur la proposition du curé, et deux par le préfet sur celle du maire. C'est donc le curé qui choisira, la majorité des conseillers chargés d'examiner la gestion de la fabrique, c'est-à-dire la sienne. En somme, le voilà mis en demeure de présenter ses comptes. Et dire qu'il a fallu que le préfet, l'évêque et le ministre s'en mêlent pour en arriver là.

 

Mars 1883  -  Enfin !  Le conseil d'État vient enfin d'approuver, en la modifiant sur quelques points, le règlement de l'orphelinat déjeunes filles, établi à Anctoville, en vertu du  testament de Mme d'Escayrac de Lauture.  Cet établissement va donc pouvoir être ouvert aux orphelines de Normandie, que les formalités administratives et la paperasserie des bureaux ont fait attendre trop longtemps.  

 

Novembre 1883  -  L’orphelinat d’Anctoville.    Les travaux d'installation de l'orphelinat  Rayer, établi à Anctoville, pour les orphelines des cinq départements de Normandie, en vertu du testament de Mme  d'Escayrac de Lauture, vont être mis très prochainement en adjudication. La commission administrative de cet établissement à décidé que l'orphelinat aurait le caractère d’une ferme modèle, dans laquelle les orphelines serait principalement occupées aux travaux de l'industrie laitière. Pourvues d'une instruction, suffisante, exercées aux travaux de la culture herbagère, elles concourront, soit comme, servantes, soit comme épouses à la prospérité de cette industriel si  importante dans notre région.

 

Juillet 1885  -  Échos du 14 juillet.  -  Quelques incidents ont signalé la fête du 14 Juillet dans plusieurs localités de notre département.

Le curé d'une commune du canton de Ryes, peu respectueux du règlement fait par l’évêque et le préfet, a refusé de laisser sonner les cloches.

A Littry, on n'a vu le maire nulle part, et, sans le concours spontané de la musique, la fête eût été des plus tristes. Il y avait bien un mât de cocagne pour l'égayer, mais, quand il a été  dressé, on s'est aperçu qu'on avait oublié d'y mettre les prix. Aucune des autorités n'a poussé le patriotisme jusqu'à grimper les y pendre.

Dans une commune de l'arrondissement de Caen, on a beaucoup remarqué que le maire, décoré il y a quelques mois, a oublié de mettre un drapeau pour remercier la République d'avoir pavoisé sa boutonnière.

Une compagnie de pompiers du pays d’Auge a montré plus de zèle. Le 14 Juillet, elle a fait des exercices de tir. La cible était large, mais personne n'a mis dedans, et pourtant aucun  des tireurs n'y était encore.

Lors du défilé des écoles, à la fête enfantine, le maire de Caen, qui, comme on le sait, est passionné pour l'économie sociale, a fait remarquer à ses voisins qu'il y avait beaucoup de filles et bien moins de garçons. « Il y a là, a t-il ajouté, un danger contre lequel les bons citoyens doivent garantir la République. » Eh bien M. le maire, garantissez, vous et vos amis, garantissez...

A Anctoville, le drapeau a été placé au cimetière. Quel nez ont dû faire les trépassés réacs !  

 

Février 1887  -  Vengeance.  -  A Anctoville, il y a deux ans, on avait mutilé vingt jeunes pommiers sur la propriété du sieur Xavier Mongoubert, dans la nuit du 4 au 5 février, cinq pommiers de dix ans ont été de nouveau abîmés. On est, dit-on, sur la trace du coupable qui aurait agi par vengeance.  

 

Mai 1887  -  Un maire à décoré.  -  A Anctoville, lors de la procession des Rogations, on a beaucoup remarqué que le sonneur de clochettes qui marchait en tète, en faisant beau tapage, était le maire d'une commune voisine. Sachant que cette procession est faite pour les biens de la terre, il avait, assuré-t-on, voulu, y jouer un rôle, dans l'espoir  que ce dévouement sacré lui rapportera la décoration du Mérite agricole. 

 

Septembre 1889.   -   Adultère.   -   Le sieur Lefrançois vient de faire pincer, par les gendarmes de Caumont, sa femme en flagrant délit d'adultère avec un cultivateur d'Anctoville, très friand du beau sexe. ( Bonhomme Normand)

 

Juin 1890  -  Fraude sur le beurre.  -  Adrien Vitard, 40 ans, né à Anctoville, et Eugène Hommet, 30 ans, né à Balleroy, tous, les deux marchands de beurres à Croisilles, près Harcourt, avaient été signalés comme préparant du beurre mélangé d'une forte partie de margarine qu'ils expédiaient au dehors. 70 paniers ont été saisis, tous contenaient du beurre mélangé.  Vitard a été condamné à 1 mois de prison et 1 000 fr. d'amende et Hommet, son complice, à 200 fr. d'amende, de plus, le jugement sera affiché et publié dans plusieurs journaux. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1892  -  Mort accidentelle. -  Le sieur Charles Cairon, 20 ans, cultivateur à Anctoville, a été écrasé par les roues d'une voiture de cailloux qu'il conduisait. En descendant une cote très rapide, il a laissé gagner son attelage par la voiture et son fouet s'est enroulé autour du moyeu de la roue. Ce malheureux jeune homme est tombé sur un tas de cailloux, en voulant dégager son fouet, les roues lui ont écrasé la poitrine. La mort a été instantanée. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1892  -  Fête.  -  Anctoville. — Fête St-Jean, le 26 juin. Louerie. Jeux et divertissements, grand feu d'artifice fourni par la maison du « Bonhomme normand ». Le public sera admis à  visiter l'orphelinat Rayer.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1892  -  Une mégère.  -  Une femme Brion, journalière à Anctoville, terrorisait depuis longtemps le quartier qu'elle habite. Un individu qui vivait avec elle l'ayant mise à la porte, elle voulait retourner chez lui chaque nuit, de là des scènes qui empêchaient les voisins de dormir. Elle est toujours ivre, elle s'implante chez ses voisins, les force à trinquer et à boire, puis se couche dans leur lit pour cuver son vin. Ils ont fini par perdre patience et, sur leur plainte, procès-verbal a été dressé contre cette mégère. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1892  -  Récompense.  -  A l'Exposition internationale des industries de fermentation, à Paris, palais des Machines, M. Roger, Médecin à Anctoville, vient d'obtenir une médaillé en argent pour le cidre qu'il à exposé. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  Les maraudeurs de grandes routes.  -  Le sieur Joseph Huard, 28 ans, fabricant de pompes à Anctoville, revenait d'Orbois, où il était allé travailler, quand, sur la route, il fut accosté par un individu étranger au pays qui l'insulta grossièrement et le menaça de le tuer. Huard continua son chemin sans répondre, ce que voyant, l'individu s'arma d'un couteau et poursuivit Huard jusqu'à Anctoville, heureusement sans pourvoir le rattraper. C'est un nommé Louis Bilieu, 42 ans, terrassier, sans domicile fixe, né à Latz (Finistère). II a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  Est-ce prudent ?  - Nos lecteurs ne se rappellent sans doute plus qu'un orphelinat agricole de jeunes filles existe à Anctoville, près Villers-Bocage. Cet orphelinat, qui a  coûté plus d'un million, est dû à la générosité de la marquise d'Escayrac de Lauture, fille du docteur Rayer, ses revenus sont de 60 000 fr. Depuis son fonctionnement, il était dirigé, d'une façon irréprochable, par une demoiselle Angot, mais, malheureusement, elle était mal avec M. X….... Or, il y a quinze jours, sans lui dire pourquoi, ordre lui a été donné, par l'administration supérieure, de remettre ses pouvoirs à l'économe. 

Jusqu'à l'arrivée de la remplaçante de Mlle Angot, cet économe, qui est âgé d'une trentaine d'années et qui est professeur d'agriculture à l'école normale de Caen, a surveillé non seulement en classe et au réfectoire, mais encore au dortoir, les orphelines, dont plus de la moitié sont âgées de 15 à 20 ans. N'est-ce pas dangereux ? (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1894  -  Chronique judiciaire.  -  Femme Harster, 29 ans, ménagère à Maisoncelles-Pelvey, bris de clôture, 20 f. 

— Pierre Lerebourg, 35 ans, journalier à Mesnil-au-Grain, 80 fr. d’amende ; Théodore Hybert, 35 ans, journalier à Beauquay, 60 fr, chasse. 

— Alphonse Lefortier, 46 ans, journalier à Anctoville. coups et blessures au sieur Martin et à la femme Lamay, demeurant à St-Louet-sur-Seulles, 4 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1897  -  Pauvre petite.  -  L'autre samedi, dans l'après-midi, à l'orphelinat Rayer, à Anctoville, une jeune orpheline de 10 ans s'est jetée volontairement du haut d’un escalier de prés de quinze mètres d'élévation et s'est fracturé le crâne. Elle a été relevée dans un état déplorable. Cette pauvre enfant, paraît-il, avait depuis quelque temps  manifesté plusieurs  fois l’intention de se donner la mort. N'aurait-on donc pas dû la surveiller ? (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1897  -  L’orphelinat d’Anctoville.  -  Deux maîtresses de l'orphelinat d'Anctoville, les dames Postel et Tostain, sont poursuivies pour coups et violences sur les orphelines qui leur sont confiées. Cette affaire viendra en police correctionnelle à Bayeux, le 6 février. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1897  -  Les orphelines d’Anctoville.  -   La semaine dernière, le tribunal correctionnel de Bayeux a jugé deux surveillantes de l'orphelinat de jeunes filles d'Anctoville, les femmes Potel et Piquand, inculpées de mauvais traitements envers les orphelines. Les débats ont établi que ces deux surveillantes frappaient les orphelines à coups de pieds, à coups  de clefs et même à coups de manche de fourche. La femme Potel a été condamnée à huit jours de prison, et la femme Piquand à 100 francs d'amende. 

Un certain nombre d'orphelines ont été entendues comme témoins. Elles ont été amenées par les deux surveillantes poursuivies. 

Après l'audience, ce sont ces surveillantes également qui les ont remmenées. Ce fait a soulevé de vives protestations dans le public. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1898  -  Potins à éviter.  -  La semaine dernière, on a célébré le mariage de Mlle Monot, 34 ans, directrice de l'orphelinat d'Anctoville, et de M. Ybert, 23ans, bourrelier à Argences. Le cérémonie religieuse a eu lieu dans la Manche, au domicile du marié, le curé d'Anctoville ayant décliné l'honneur de bénir cette union. Est-ce parce que l'on dit que la  mariée a été novice à la Délivrande ? Ce ne serait pas une raison.

Une petite fête sera sans doute donnée aux mariés, à leur retour à l'orphelinat. Les organisateurs feront bien de prendre leurs précautions pour ne pas donner prise aux mauvaises langues qui prétendent que, lors de l'installation de Mlle Monot, vingt-cinq bouteilles ont été bues aux frais de l'orphelinat. 

Cela est assurément inexact, car le docteur Rayer a laissé des fonds pour apprendre à gagner leur vie à des enfants orphelins et non pas pour leur apprendre à se piquer le nez. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Morts accidentelles.   -   Le sieur Désiré Septvents, 25 ans, domestique à Anctoville, près Caumont-l'Eventé, conduisait une charrette attelée d'un jeune  cheval, quand celui-ci s'emballa soudain. Le malheureux domestique se précipita à la tête de l'animal pour l'arrêter, mais il tomba et une des roues du véhicule lui passa sur le bas ventre. Septvents mourait peu après dans d'atroces souffrances.

 La dame Girard, née Langevin, 34 ans, cultivatrice à Falaise, se rendait au marché avec ses deux enfants lorsqu'à l'entrée de la ville le cheval, effrayé par une voiture de déménagement, fit un écart et jeta la voiture et ses voyageurs sur le sol.

Mme Girard fut tuée net. Un des enfants est légèrement blessé, le second n'a rien. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1899  -  L’arme des lâches.   -   Auguste Lefortier, 44 ans, journalier à Anctoville, avait adressé deux lettres anonymes au parquet de Bayeux et à la gendarmerie de Caumont, dénonçant, pour bruit, coups et tapage injurieux, le sieur Panier et la femme Gosselin, demeurant à Anctoville. 

Une enquête fut ouverte. Aucun des faits indiqués n'avait eu lieu. Lefortier, qui s'était sottement vanté d'avoir adressé les lettres anonymes, a reconnu que leur contenu était absolument faux. Arrêté, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Bayeux qui l'a condamné à un mois de prison. C'était bien. Mais nous ne comprenons pas que dans l'espèce le bénéfice de la loi Bérenger lui ait été accordé. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1900   -   Argent perdu ou volé.  -  Le sieur Antoine Picot, propriétaire à Anctoville, près Caumont-l'Eventé, venait de payer, sur le marché de Littry, un veau qu'il avait acheté. A-t-il cru mettre dans la poche de son vêtement son portefeuille qui contenait 800 fr. ou a-t-il été victime d'un vol à la tire ?

Personne ne le sait. Toujours est-il que les 800 francs sont bel et bien perdus pour le sieur Picot. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900   -   Orphelinat en décadence.  -  Les résultats obtenus à l'orphelinat d'Anctoville, en raison de la façon dont cet établissement est administré, ne sont pas faits pour encourager les personnes qui seraient tentées de léguer leur fortune, comme Mme de Lauture, dans le but de fonder des maisons de travail. 

A l'orphelinat d'Anctoville, au lieu de jeunes filles de 14 à 16 ans pour en faire des servantes de ferme, on n'a plus que des fillettes de 7 à 8 ans, et encore appartiennent-elles, pour la plupart à l'Assistance publique. Il faut que le personnel se soumette aux volontés du pacha de l'établissement ou, sans cela, à la porte. C'est ce qui vient d'arriver à une  jeune institutrice que l'on a. brusquement congédiée sans même, nous assure-t-on, en informer l'autorité académique. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1902  -  Incendie.  -  Le 1er décembre, M. François Ruel, propriétaire a Anctoville, prenait son repas du soir en compagnie de ses serviteurs, lorsque l'un de ces derniers  aperçu une lueur dans la cour de la ferme. Le feu était à une écurie, et les flammes gagnaient le toit de paille.

Immédiatement on essaya de faire sortir de l'écurie trois juments qui s'y trouvaient ; une seule put être sauvée, mais elle a reçu des brûlures très graves et elle n'en réchappera pas. Les deux autres juments ne voulurent pas sortir et furent retrouvées complètement carbonisées. Tout le bâtiment a été la proie des flammes ainsi qu'une maison inhabitée et une grange qui se trouvaient à côté.

Ont été complètement détruits : 1400 bottes de foin placés dans le grenier de l'écurie, deux tonneaux vides, une barrique de cidre, un établi et divers outils, neuf colliers, deux harnais, trois paires de traits, une commode, un coffre à avoine, un lit complet, sans parler des deux jugements. On suppose que le feu s'est communiqué à des toiles d'araignée ou à des brins  de paille lorsqu'un domestique est allé dans  avec une lumière. Il faisait un vent très violent soufflant par la porte ouverte qui a dû aider à la propager.

 

Décembre 1903  -   Les voleurs de bestiaux.   -    Un veau de 250 fr. a été volé, la nuit, dans un herbage, au sieur Cairon, propriétaire à Anctoville, près Gaumont.

— On a volé, la nuit, dans un herbage, une vache de 360 fr. au sieur Paul Normand, marchand de porcs à Tordouet, près Orbec. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Morte sur la route.   -   Une pauvre mendiante, qu'on croit être une nommée Marie Pucel, 60 ans, née à Saint-Georges-d'Aunay, est tombée inanimée sur la route, à Anctoville. II a été impossible de la rappeler à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1908  -  Agression.  -  M. Désiré Oufroy, âgé de 23 ans, domestique à Anctoville, devant se marier, avait acheté son mobilier à Saint-Lo.

Porteur d'une somme de 460 francs, il se rendit dans cette ville pour payer son meuble. Il quitta sa maison vers minuit. En chemin, il fut attaqué par deux hommes qui le dévalisèrent.  La victime n'a pu fournir aucun renseignement sur ses agresseurs.

 

Mars 1913  -  Une qui porte les culottes.  -  A Anctoville, près Caumont, un infortuné propriétaire, Louis Marie, 68 ans, en voit de dures. Ce pauvre diable, qui a été victimes d’un  accident et ne marche que difficilement, est séquestré et battu par sa femme qui, s’adonnant à l’alcool, l’enferme à clef dans sa chambre et le frappe quand il veut sortir. Trouvant, l’autre jour, la porte ouverte, par hasard, M. Marie voulu  filer ; il reçut une volée de coups de bâton.  Comme ces scènes se  renouvellent souvent, le mari-esclave a porté plainte. Mais la femme-tyran a fort mal reçu les gendarmes. Elle leur a refusé l’entrée de sa maison et les a même menacés de son bâton. On lui a dressé procès-verbal et elle sera poursuivie pour  coups et blessures à son mari et outrages aux gendarmes.

 

Mars 1917  -  Un désespéré.  -  En allant chercher du foin pour ses bestiaux, Mme Leroux, cultivatrice à Anctoville, canton de Caumont-l’Eventé, a trouvé son domestique, Léon Adislas,  70 ans, pendu dans son grenier, Le pauvre vieux avait déjà tenté, il y a deux mois, de sa donner la mort.  

 

Août 1917  -  Malgré le moratorium.  -  L'autre jour, venant en permission, M. Perrine, cultivateur à Anctoville, canton de Caumont, actuellement mobilisé au 5e, à Falaise, resta ahuri en constatant que sa récolte de foin de deux pièces qu'il tient d'une dame Lair, avait disparu. C'était sa propriétaire qui, pour se payer du terme de la Saint-Jean, que son locataire n'avait pas encore acquitté, avait tout bonnement  fait enlever la récolte. M. Perrine n'a pas jugé le procédé de son goût et il a porté plainte.

 

Janvier 1920  -  Au Conseil de guerre.   -   Le soldat Léon Croquevieille, du 136e d'infanterie originaire d'Anctoville, près Caumont avait été condamné à mort, par contumace, en février 1915, par le Conseil de guerre de la 20e région, pour désertion devant l'ennemi, dans les environs d'Arras. 

Rapatrié après l'armistice, il fut arrêté et écroué à la prison militaire de Rennes. Il affirme, pour sa défense, qu'il était blessé. Il comparaîtra à nouveau prochainement, devant le Conseil de guerre, de la 10e région. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1920  -  Le crime d’Anctoville.   -  Un crime dont les circonstances son des plus mystérieuses a été commis à Anctoville, canton de Caumont.

Une fermière Mme veuve Pédos, 66 ans, qui habite le village de ..auvais, à 1 500 mètres d'Anctoville, a été assassinée. Un journalier, Louis Guérin, venant comme d'habitude prendre son travail, fut très étonné de trouver, 9 h. du matin la barrière encore close. Il fit le tour de la maison, croyant rencontrer sa patronne.

En passant devant la fenêtre du rez-de-chaussée, Guérin aperçut au carreau cassé et les barreaux de fer arrachés. Il s'en retourna au bourg. Ce n'est que quelques heures après qu'il alla prévenir le garde-champêtre, lequel, aussitôt se rendit, sur les lieux, il trouva la dame Pédos gisant, au pied du lit, dans une mare de sang. Elle portait une blessure à la tête.

L'enquête a amené l’arrestation de Mme Le Chipet, fille de la victime, et celle de son mari, demeurant à Cahagnes.

Des discussions violentes entre la mère et la fille rendent celle-ci suspecte. Une perquisition faite au domicile des époux Le Chipet, a amené la découverte, sous une paillasse, devant une boite en fer, d'une somme de 10 000 francs sur l'origine de laquelle les deux époux ne sont pas d'accord. Le sieur Guérin est, lui aussi, mis à la disposition du Parquet.

L'autopsie pratiquée par le médecin légiste a révélé que la victime avait été frappée avec un gourdin où un corps contondant déterminant une fracture du crâne.

L'enquête qui se poursuit dira s'il s'agit réellement d'un parricide. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Qui est le coupable ?   -   L'enquête qui se continue sur le crime d'Anctoville, dont Mme veuve Pédos a été victime, a amené pour la seconde fois l'arrestation du sieur Guérin. 

Les époux Lechippey, enfants de la veuve Pédos, qui ont été écroués dès le début de l'affaire, étaient sur le point de profiter d'un non-lieu, faute de preuves. Espérons que cette nouvelle arrestation mettra la justice sur une piste sûre. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1921  -  Le roman s’embrouille.   -   Une sensationnelle découverte vient d'être faite à la ferme de la dame Pédos, qui fut assassinée à Anctoville. Par suite de confidences faites à la gendarmerie on avait su qu'une somme de 16 000 fr, avait été soi-disant cachée dans le clocher de l'église. Le sonneur, Guérin, qui était seul à posséder la clef du clocher, fut soupçonné, mais quand on vint pour chercher le magot, il n'y avait rien. Guérin, qui ne voulut pas parler, fut arrêté pour la deuxième fois. Or, voici qu'une grosse partie de la somme vient d'être retrouvée dans la demeure même de la dame Pédos, où habite actuellement un frère du sieur Lechippey, qui prend soin des bestiaux de la ferme. 

Voulant changer de linge, ce dernier ouvrit une armoire et découvrit un portefeuille contenant 13 000 fr. en billets. Cette armoire avait été fouillée de fond en comble lors des perquisitions au moment de l'assassinat, et a cette époque, on n'y trouva pas d'argent. Depuis, quelqu'un profitant de l'absence de Lechippey, s'est donc, introduit dans la maison pour y déposer le portefeuille. Reste à savoir si cette restitution a été faite avant ou après la seconde arrestation de Guérin. C'est ce point important que la justice cherche à établir.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Le sonneur résonnera.   -   Le sonneur Guérin, inculpé dans l'assassinat de la veuve Pedos, cultivatrice à Anctoville, canton de Caumont, vient d'être remis en liberté, après trois mois de prévention à la prison de Bayeux, aucune charge n'ayant pu être relevée contre lui.

Espérons qu'au moins on lui a fait des excuses polies. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Pauvre gosse.   -   Un homme portant dans ses bras un enfant du sexe masculin âgé d'environ un an, s'est présenté à l'Orphelinat d'Anctoville, canton de Caumont. S'adressant à la directrice, Mlle Lhomer, il lui dit : « Je porte cet enfant depuis Le Tourneur et je n'en puis plus. Si vous ne voulez pas le prendre le voilà quand même. Vous ne le laisserez pas crever de faim ». Puis déposant l'enfant sur le seuil de la porte il s'en alla vers Villers. Le petit sera soigné à l'Orphelinat où cependant on ne garde que des fillettes, jusqu'à, ce qu'il puisse être conduit à l'Assistance publique à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Cruelle énigme !   -  On vient d'arrêter à nouveau les époux Lechippey, gendre et fille de la veuve Pédos qui fut assassinée à Anctoville, canton de Caumont.

Le motif qui a déterminé la justice a procéder à cette nouvelle arrestation consisterait en ceci : au cours de sa détention, Mme Lechippey aurait confié à une détenue libérable une lettre pour son frère. Cette femme qui est illettrée ne se serait dessaisie de celte lettre qu'en faveur du destinataire, lequel prétend n'avoir rien reçu et de n'avoir jamais eu la visite de cette messagère. On se demande ce que tout cela veut bien dire ? Si encore nous l'apprenions un jour ! (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Les lenteurs de Thémis.   -   L'affaire du crime d'Anctoville, dont la veuve Pédos a été la victime, vient d'entrer dans une nouvelle phase.

Après la seconde arrestation des époux Lechippey, leur frère et beau-frère, Léon Lechippey, les remplaçait dans l'exploitation de la ferme. L'enquête qui se faisait autour de cette affaire semblait devoir faire soupçonner aussi Léon Lechippey lequel n'avait pas quitté le pays.

Les gendarmes se présentèrent à son domicile pour l'arrêter. A leur arrivée, Lechippey monta dans sa chambre et se trancha la gorge avec un rasoir. La mort fut instantanée.

On espère que l'instruction va enfin finir par éclaircir cette affaire tragique, pour laquelle, on se le rappelle, le sonneur de la commune. Urbain Guérin, avait été, lui aussi arrêté et, ensuite relâché. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   A quelque chose malheur est bon.   -  Les époux Lechippey, inculpés dans l'affaire d'assassinat de la veuve Pedos, à Anctoville, canton de Caumont, viennent d'être remis en liberté.

Guérin, le sonneur d'Anctoville, bénéfice d'un non-lieu. C'est sans nul doute à la mort du frère de Lechippey qui, on s'en souvient se trancha la gorge d'un coup de rasoir à l'approche des gendarmes venus pour l'arrêter, qu'ils doivent cette bonne aubaine. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Incendie.   -   Une meule de paille se trouvant en bordure de la route, à Anctoville, a été la proie des flammes. Le préjudice pour M. Amy, qui en est le propriétaire, est de 1 000 fr. On attribue ce sinistre à l'imprudence d'un chasseur.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Un jeune incendiaire.   -   La police vient de découvrir l'auteur de l'incendie qui, en décembre dernier, consuma une meule de paille à M. Verhaest, agriculteur à Anctoville. C'est le fils d'un charpentier de Martainville. Louis Guérin, 16 ans, qui semble avoir agi par malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1923  -  Service postal.  -  Un établissement de facteur receveur sera ouvert Anctoville (Calvados), à partir du 16 juin 1923.
La circonscription postale de ce bureau
comprendra les communes d'Anctoville, de Feuguerolle-sur-Seulles et de Saint-Germain-d'Ectot. L’adresse des correspondances aura à comporter au libellé conforme aux indications ci-après : Monsieur X. à Anctoville (Calvados), ou Monsieur X. à Feuguerolles-sur-Seulles, Saint-Germain-d'Ectot, par Anctoville (Calvados).

 

Septembre 1923   -   Les exploits de capsule.   -    M. Enault, cultivateur à Anctoville, canton de Caumont, rentrait chez lui avec sa famille. En passant, près d'un de ses herbages, il y entra pour voir une jument au pâturage, il fut surpris de trouver auprès de l'animal, qui était couché dans le fossé, le nommé Pierre Gilles, dit Capsule, 50 ans, journalier, sans domicile fixe, qui prit la fuite à son arrivée.

Examinant sa jument, le cultivateur constata que cet individu s'était livré sur elle à des actes ignobles. Capsule, qui a habité Cahagnes, n'en serait pas à son coup d'essai. On le recherche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1928  -  Au calvaire d'Anctoville.  -  Un cycliste, Gustave Mouillard, 24 ans, domestique chez M. Lefrançois, s'est jeté sur le capot de l'auto du docteur Picot, de Caumont-l'Eventé.

La tête a traversé le pare-brise et, par la violence du choc, la direction a été brisée. Rejeté sur le sol, le jeune homme a été relevé avec une profonde blessure au cou. Après le premier  soins du médecin, il a été transporté a Caen.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a  donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Anctoville. — Mlle Grenet Leone, âgée de 21 ans, d'une famille de 12 enfants vivants, Le père de la candidate, infirme, appartenait lui-même à une famille de 6 enfants. Les époux Grenet, économes, sont très bien considérés. L'intéressée a toujours été placée comme domestique de ferme, elle a fait l'objet de très bons renseignements. Mlle Grenet a contracté  mariage, le 20 février 1930, avec M. Trolong, employé des Ponts et Chaussées à Caen.  

 

Janvier 1937  -   Un boulanger est victime d’un vol.  -  M. et Mme Soisnier, boulangers à Anctoville, rentrant de Caen, où ils avaient passé la soirée au cinéma avec leur famille, furent surpris de trouver une fenêtre ouverte au premier étage, alors qu'ils avaient le pris soin de bien fermer la maison à leur départ.

Toutefois, sans s'inquiéter davantage, M. Soisnier se mit en devoir de préparer sa fournée du lendemain et sa femme à compter la recette de la journée. Elle put constater alors que sur cinq liasses de billets de cent fr., il manquait un billet à chaque liasse.

Les boulangers durent alors conclure que leur maison avait reçu la visite d'un cambrioleur en leur absence. Celui-ci avait dû, pénétrer par la fenêtre.

Les gendarmes de Caumont avisés ont ouvert une enquête et soupçonnèrent un individu déjà condamné pour vol en septembre dernier par le tribunal de Dieppe. Il est activement  recherché. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Une malade se jette dans un puits.   -   Depuis longtemps déjà, Mme Louis Sédeuton, femme Rosier, souffrait d'une maladie incurable, elle était venue ainsi que son mari, chez ses enfants, à Anctoville, qui l'entouraient de tous les soins nécessaires. 

Depuis quelques jours, Mme Rosier avait pu, enfin quitter son lit, mais, profitant d'une courte absence des siens, la malheureuse est allée se jeter dans un puits situé à quelques  mètres de la maison d'habitation. C'est son fils qui, après l'avoir cherchée partout en vain, découvrit le cadavre et le remonta à la surface. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Une voleuse pincée.  -   Mme Lefol, cultivatrice à Anctoville, avait à son service une nommée Sauvey Henriette âgée de 19 ans. Les services rendus par cette dernière ne durèrent pas longtemps, car Mme Lefol se vit dans l'obligation de la congédier peu de temps après son arrivée dans la maison.
Mais avant de quitter les lieux, la jeune bonne avait pris soin de remarquer que sa patronne avait rangé dans un portefeuille deux billets de cent francs, et l'avait déposé dans un placard. Profitant de l'absence momentanée de Mme Lefol, la jeune Sauvey s'empressa de faire main basse sur les billets.
Les gendarmes de Caumont, saisis de l'affaire, se rendirent à St-Louat où était partie la délinquante. Ils ne
tardèrent pas à la trouver et à lui faire avouer son larcin.  

 

Août 1944  -  Bataille de normandie.  -  Anctoville est libéré le 1er août 1944 par le 61e bataillon de reconnaissance britannique.

 

Janvier 1945  -  Un engin de guerre fait explosion.   -  En tentant de dévisser un engin que sa tante, Mme Maurice Marie, cultivatrice  à Anctoville, avait pris pour un raccord de câble téléphonique et qu’elle avait rapporté chez elle. Antoine Costil, 13 ans, a provoqué l’explosion de celui-ci. Le garçonnet, Mme Marie et son fils Etienne, 12 ans et demi, ont été grièvement blessés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Une démission.  -  M. Léon Legardinier, maire d’Anctoville, a démissionné de ses fonctions.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1946  -  Deux personnes blessées par un cheval emballé.  -  Un accident s’est produit à Anctoville au cours des préparatifs de la fête patronale. M. Maurice Anne, cultivateur à Livry, revenait de Villers-Bocage conduisant par la bride son cheval attelé à une vachère. A la hauteur de l’estrade réservée aux musiciens, qui débordait la chaussée, survint à vive  allure une voiture hippomobile conduite par Mme Charlotte Mulot, 43 ans, cultivatrice à Anctoville, et qui accrocha au passage le moyeu de la vachère. Le cheval de Mme Mulot  s’emballa.

N’écoutant que son courage, un habitant de la commune, M. Jean Henry, se porta à la tête de l’animal pour le maîtriser, mais il échoua et fut projeté violemment contre un mur. M. Henry a été transporté à l’hôpital de Caen. Mme Mulot, dont la voiture s’était renversée quelques mètres plus loin, a été atteinte de contusions légères. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  L’épilogue d’une mystérieuse disparition.     Un pêcheur opérant dans la rivière « La Seulles », a découvert, à Anctoville, le cadavre de Mlle Thérèse Denis, 22 ans, domiciliée à Saint-Georges-d’Aunay, disparue dans les circonstances que nous avons relatées. Les gendarmes d’Aunay se sont rendus sur les lieux. Le corps de la jeune fille a été reconnu par sa sœur et l’une de ses tantes. Un médecin mandé a conclu à une mort accidentelle. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -   Le souvenir d’un homme de bien.     La semaine dernière on a inhumé à Hermanville-sur-Mer le corps de M. Denize dont une mort chrétienne couronna une vie consacrée au service de sa patrie et ses concitoyens. Capitaine d'artillerie durant la guerre 14-18 sa brillante conduite lui mérita la Légion d'Honneur.

administrateur de premier ordre, il fut pendant près d'un quart de siècle maire de la commune d'Anctoville qui lui doit d’importants aménagements, bureau de poste, réfection de la mairie, des écoles, de la voirie, un Iavoir, I'électrification, la création d’une compagnie de sapeurs-pompiers dotée d'une moto-pompe Renault.

Soucieux de maintenir l'union parmi ses administrés, M. Denize entretenait avec les autorités les relations les plus cordiales. Lors de ses obsèques, M. le curé-doyen de Livarot, ancien curé d'Anctoville, tint à venir Iui-même donner I'absoute à son vieil ami. Avec tous ceux qui le connurent nous saluons le souvenir de cet homme de bien. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1948  -   Pincé !   -  Enquêtant sur les vols de volailles commis au préjudice de M. Hélène Viard, cultivatrice à Anctoville, M. Lepage, cultivateur à Saint-Germain-d'Ectot, M. Vve Louis Salmon, Mme Louise Derége et M. Vve Anne, les gendarmes de Caumont découvraient deux ailes et deux cuisses de poules dans un pot en grès au domicile de la dame Maria Laurent.

Celle-ci mit en cause un certain Abel Gauthier, 45 ans, ouvrier agricole, qui opposa de véhémentes dénégation aux soupçons dont il était l'objet.

Malheureusement pour lui, il fut établi que ses chaussures correspondaient exactement à des empreintes de pas relevées près de la demeure de M. Viard. Gauthier a passé des aveux. Il a été écroué. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -    Tragique feu d'artifice.   -   Le soir du 14 juillet, à Anctoville, MM. René Marie, 43 ans, cultivateur, et Louis Adam, 54 ans, charpentier, avaient tiré le feu d'artifice.

Leur tâche terminée, ils allaient quitter les lieux quand M. Adam voulut faire partir une pièce dont le dispositif n'avait pas fonctionné. N'y parvenant pas, M. Marie lui apporta son aide. Brusquement, la fusée explosa atteignant M. Adam en pleine poitrine.

Transporté au café Levionnois, le malheureux y espérait succombant à une hémorragie interne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Caumont-l'Eventé. Caumont-l'Eventé (R) ; Anctoville (R) ; Hottot-les-Bagues (D) ; La Lande-sur-Drôme (R) ; Orbois (R) ; Saint-Germain d'Ectot (R) ; Sermentot (R).

 

Mars 1949   -   Un incendie ravage un pavillon de l'orphelinat d'Anctoville.   -   Un sinistre qui a causé de la destruction d'un pavillon d'un étage, long de 30 mètres et large de 8 m. 50, en cours de réflexion à l'Orphelinat Rayer, s’est déclaré durant la nuit. Un poêle allumé dans les combles par un ouvrier aurait provoqué l'incendie que combattirent les pompiers de Caumont-l’Éventé et de Villers-Bocage renforcés par leurs collègues de Caen sous les ordres du commandant Fallevoz. Malgré la violence du fléau les sauveteurs ont réussi à préserver un bâtiment voisin. Le pavillon devait être prochainement occupé.

Les dégâts attendraient une quinzaine de millions. MM. Lejoux, sous-préfet de Bayeux ; Boury et Lévêque, conseillers généraux ; Feugères, maire d'Anctoville et Cardineau, maire de Caumont, s'étaient rendus sur les lieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Anctoville en l'air.  -   Un meeting d'aviation est prévu pour le 7 août, à Anctoville, avec la participation de l'aéroclub de Caen.

Visite des appareils, baptême de l'air avec diplôme à partir de 11 h.

Restaurant de verdure à des prix très modestes. Entrée par la route de Villers-Bocage à Bayeux, au lieu-dit « La Douestil ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Pour se venger de son père, un jeune homme incendie la ferme d'un voisin.   -   Un grave incendie éclatait durant la nuit, à Antocville, dans une ferme déjà sinistrée par faits de guerre, appartement à un propriétaire de la localité, M. Fernand Behue.

On devait bientôt déplorer 2 500 000 francs de dégâts provoqués par la destruction d'une dépendance renfermant 25 000 bottes de foin et 18 tonnes de paille.
Les efforts des sapeurs-pompiers de Caumont-l'Eventé et de Villers-Bocage ont permis de préserver la plus grande partie des bâtiments restaurés
L'enquête des gendarmes a abouti à l'arrestation de l'incendiaire, un jeune homme du pays, C. Q........., 18 ans, simple d'esprit, qui à la suite d'une discussion avec son père avait mis le feu à la grange pour attirer des ennuis à celui-ci. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Cinq Croix de guerre.   -   Dimanche, cinq communes du canton de Caumont ont été décorées de la Croix de Guerre par le Colonel Le Bideu, commandant la Subdivision de Caen, accompagné de M. Lejoux, sous-préfet de Bayeux du chef Adam et du gendarme Pigeon, de la Brigade de Caumont, ainsi que de M Marie, conseiller général.

C'est à Hottot-les-Bagues qu'eut lieu la première cérémonie, dans la salle des fêtes, où, dès 9 h., les Sociétés patriotiques, le Conseil municipal, ayant à sa tête M. Cadot, maire, s'étaient rassemblés. Le colonel Le Bideau épingla la Croix de Guerre sur un coussin que portait un enfant. Il en fut de même à Orbois, Sermentot, Feuguerolles-sur-Seulles et Anctoville.

Ces cinq cérémonies furent marquées par des manifestations du souvenir en l'honneur des héros des deux guerres, au cours desquelles des discours furent prononcés par M. Lejoux et les maires des localités martyres. ( Le Bonhomme Libre )

 

1973  -  communes associées.  -  Anctoville (394 habitants) fusionne avec Feuguerolles-sur-Seulles (70 habitants), Orbois (120 habitants) et Sermentot (182 habitants). Les communes gardent le statut de communes associées.

Anctoville  -  Le Bourg

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