Mars
1843 -
Nouvelles Locale. -
Le
6 de ce mois, la gendarmerie de Caumont a procédé à l'arrestation du
nommé Jacques-Joseph Gilles, d'Anctoville, prévenu d'avoir incendié une
maison appartenant à la dame veuve Nicolas Cairon, de la même commune.
Rien n'était assuré et le dommage est évalué à 500 fr.
M.
le procureur du roi s'est transporté sur les lieux, vendredi dernier,
pour informer en présence du prévenu. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelle du département.
- Conformément
aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va
être armée de fusils à percussion.
—
On annonce qu'a partir du 25
de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans
leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
La police de Caen a arrêté et mis à la disposition de M. Ie
procureur du roi le nommé Michel Delauney, domestique à Anctoville,
arrondissement de Bayeux, pour avoir escroqué, à l'aide d'une fausse
lettre, une somme de 10 fr. à la veuve Couard, aubergiste à Caen, rue de
Vaucelles. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque
département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour
où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 23 octobre. Le tribunal a eu, dans
ces deux audiences, un assez grand nombre d'affaires à juger, dont le
défaut d'espace nous a fait ajourner le compte-rendu à notre numéro
d'aujourd'hui.
—
Jean-Louis Le Coq, journalier à Bernesq, originaire de l'arrondissement
de Coutances, comparaissait sous l'accusation d'un assez grand nombre de
vols. Mal recommandé par ses antécédents et déjà plusieurs fois
repris de justice, il subira 5 ans de réclusion.
—
Enfin le nommé Jacques Lair, menuisier à Anctoville, avait
à répondre du vol d'une montre d'argent appartenant au sieur François
Lénault ; ce vol avait été commis le 11 septembre
dernier. Reconnu coupable, Lair s'est vu infliger un an et un jour
d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. - Dans
son audience du 4 juillet dernier, le tribunal de police correctionnelle
de Caen a condamné en 13 mois d'emprisonnement le nommé Jean-Baptiste
Delaunay, journalier à Anctovile, convaincu d'avoir volé un cheval dans
les champs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. - Les
assises du Calvados s'ouvriront à Caen, le jeudi 6 août prochain, pour
le 3e trimestre de 1846, sous la présidence de M. Renault,
conseiller à la cour royale.
Voici
les noms de MM. les jurés de notre arrondissement, appelés par le sort
pour ces assises ; MM. Néron, cultivateur à Anctoville ; Vautier,
cultivateur à Monceaux ; Gueroult,
maire à Montfiquet ; Grusec-Larivière, maire de Caumont. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1853 -
Un accident. - Un
enfant âgé de 8 ans, le nommé Chedrue, Justin-Alfred, de la commune d'Anctoville,
a été écrasé le 24 de ce mois, par la chute d'un mur. Le sieur Lajoie,
maçon à Balleroy, a été assez heureux d'arracher au péril de ses
jours, deux autres enfants à ce triste accident. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1853 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
des 8 et 10 octobre 1853.
—Pour
avoir, le 20 août dernier, à Anctoville, par maladresse, imprudence,
inattention ou négligence, commis involontairement un homicide sur la
personne de l'enfant du sieur Chedrue, le nommé Jean-Joseph Gosselin,
âgé de 40 ans, cultivateur à Orbois, subira dix jours
d'emprisonnement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1854 -
Tribunal de Police Correctionnelle.
- Audience
des 15 mars 1854. Ont été
condamnés :
—
Martine Jean, âgé de 58
ans, cultivateur, demeurant à Anctoville, en six jours d'emprisonnement,
pour avoir, le 6 février dernier, volé une certaine quantité de pommes
au préjudice du sieur Cairon.
—
Farcy Hubert-Pierre, âgé de 52 ans, Farcy Charles-Antoine, âgé de 25
ans, Farcy Auguste-François, âgé de 16 ans, maçons, demeurant en la
commune de Monceaux, et Bréard Engène-Désiré, âgé de 18 ans,
domestique, demeurant à Fontenay-sur-le-Vey, chacun en trois francs
d'amende, pour avoir, dans le mois d'août 1853, à Fontenay, pêché à
l'aide d'un instrument de pèche prohibé. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1854 -
Arrêtés de M. le Recteur.
- Conformément
à l'avis du Conseil académique, M. le Préfet vient d'accorder une
récompense pécuniaire aux 40 institutrices les plus méritantes du
département. 16 instituteurs d'élite qui reçu chacun deux ouvrages
reliés : (Dictionnaire historique de Bouillet. — Lettres sur la
profession d'instituteur, de M. Théry, recteur de l'Académie.) Ces
volumes portent un écusson, avec cette légende : Donné par le Préfet,
sur l'avis du Conseil académique. Voici la liste des instituteurs et
institutrices qui ont été l'objet de ces distinctions, dans notre
arrondissement : Instituteurs. — MM. Marie Cardine, à
Port-en-Bessin ; Quesnée, à Cacnchy. Institutrices. — Mmes
Martin, à Littry ; De Villers, à Bayeux. Mlles Haulard, à
Anctoville ; Guilbert, à Juaye ;
Enguerrand, à Sept-Vents. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1857
-
Un incendie.
-
Le
3 janvier courant, un incendie a éclaté en la commune d'Anctoville, au
préjudice du sieur Roger Marin, journalier audit lieu. Le feu a consumé
une boulangerie, dont la perte a été estimée à 100 fr. Elle n'était
pas assurée. Cet accident est dû, a ce qu'il paraît, au mauvais état
du four. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1858 -
Un accident. -
Le 6 courant, la dame Mongoubert, âgée de 54 ans, demeurant à
Anctoville, canton de Caumont, a été victime d'un affreux accident. Se
trouvant seule dans sa chambre, cette malheureuse, prise d'un
étourdissement, est tombée dans le foyer, la face contre terre ; elle
n'a pu se relever et a péri au milieu des flammes. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1864 -
Par arrêté du 28 mai.
- M.
le préfet du Calvados a nommé maire de la commune du Vey, M.
Lautour, conseiller municipal, en remplacement de M. Lautour père,
décédé.
Par
un deuxième arrêté, en date du 31 du même mois, M. le préfet a nommé
maire de la commune de Frénouville, M. Béchet-Peschardière, conseiller
municipal, en remplacement de M. Boulin, décédé.
Enfin,
par un troisième arrêté préfectoral, daté du 2 juin, sont nommés,
maire de la commune de Surville, M. Thibout (Louis), conseiller municipal,
en remplacement de M. Thibout, décédé.
Adjoint
de la commune d'Anctoville, M. Plaisance, conseiller
municipal, en remplacement de M. Martin, décédé. (l’Ordre et la
Liberté)
Juin
1868 - La
foudre. -
Vendredi dernier, à Anctoville, un incendie occasionné par
la foudre, a consumé un corps de bâtiment à usage d'habitation, couvert
en chaume, une grange, une cave et divers objets mobiliers, le tout
appartenant à la dame veuve Roger, née Gamard, plus trois tonneaux de
cidre, du foin vieux et nouveau, du blé et de l'avoine, au préjudice du
sieur Jean Mongonbert.
La
compagnie de sapeurs-pompiers de Villers, qui s'était immédiatement
rendue sur le lieu du sinistre, n'a pu arrêter l'incendie, l'eau manquant
complètement.
Décembre
1868
-
Un accident. -
Vendredi
dernier, à Anctoville, vers sept heures du matin, la nommée Elizabeth
Richet, femme Tirard, âgée de 81 ans, est tombée accidentellement
dans une mare située à peu de distance de son domicile, et dans laquelle
il y avait 1 mètre 50 cent. d'eau.
Vendredi dernier, à Anctoville, vers sept heures du matin, la
nommée Elizabeth Richet, femme Tirard, âgée de 81 ans, est
tombée accidentellement dans une mare située à peu de distance de son
domicile, et dans laquelle il y avait 1 mètre 50 cent. d'eau.
Retirée
presque aussitôt et transportée à son domicile, elle est morte quelques
instants après.
Juin
1874
- Nécrologie. -
La
comtesse d'Escario, fille de M. Reyer, médecin de l'ex-empereur, est
décédée dernièrement à Anctoville. Les pauvres font une grande perte,
car cette femme de bien distribuait autour d'elle pour plus de 100 fr. de
pain chaque mois.
A
Briquebec, à Livry et à Amayé-sur-Seulles où elle possédait des
terres, les malheureux et les affligés la regrettent.
Janvier
1875
-
Le froid. -
L'année
débute mal, le verglas du premier janvier 1875 restera légendaire.
A Paris, le nombre des individus entrés dans les hôpitaux pour blessures
à la suite de chutes sur le verglas est de 2 000 au moins. Quant aux
chevaux tués et aux voitures versées, le chiffre en est inconnu.
Dans
notre région, les conséquences n'ont pas été aussi graves, mais les
accidents ont été assez nombreux pour que deux jours durant, nos
médecins n'aient été occupés qu'à remettre des jambes brisées et des
poignets foulés.
En
Normandie, dans la nuit du 29 au 30 décembre le thermomètre est descendu
à - 12 degrés. A Orléans, le thermomètre est descendu à - 15 degrés.
A Pontarlier, - 20 degrés.
En
France, à St-Goussaud (Creuse), le sieur Bergeron, âgé de 32 ans,
facteur rural, s'est perdu dans les neiges et a péri de froid.
La
ville de Paris vient d'acheter un fond-neige d'un modèle assez curieux.
C'est un cylindre roulant, ayant un foyer central qui dégage assez de
calorique pour fondre la neige qu'il
écrase et pour sécher le sol.
Janvier
1875
-
Éclipses.
- Si,
en 1875, il n'y a pas d'éclipse de lune, le soleil, en revanche, sera
éclipsé deux fois : le 6 avril et le 29 septembre. La deuxième seule
sera visible, en partie, à Paris.
Janvier
1875
-
Condamnation. - Marie
Plaisance, 76 ans, propriétaire à Anctoville, 50 fr. d'amende, pour
avoir négligé de présenter un cheval devant la commission chargée
de l'examen et de classement de ces animaux.
Octobre
1876
-
Nos maires. -
L'élection
du maire de la commune d'Anctoville a été annulée par le conseil de
préfecture, attendu que le conseil municipal n'était pas au complet lors
de l'élection, par suite du décès du sieur Madelaine, conseiller
municipal.
L'élu
du 8 octobre sera assurément réélu, et par suite reprendra le titre de
père et de maire de ses administrés, auquel il a droit.
On
nous signale dans le canton de Tilly-sur-Seulles un fonctionnaire
municipal qui ferait « son beurre avec de la braise... ». Ce
jeu de mots cache évidemment un mystère que nous
allons essayer d'approfondir.
Février
1876
-
La mort d’un fou. -
Un
nommé Toussaint Laval, âgé de 30 ans, domestique chez M. Cailly,
cultivateur à Anctoville, a été trouvé noyé dans un puits en
construction, situé dans un herbage, à deux kilomètres de l'habitation
de son maître. Depuis quelques jours, cet homme ne jouissait pas de la
plénitude de ses facultés et donnait des signes d'un dérangement de
cerveau.
Février
1877
-
La tempête. -
Des
observations atmosphériques, faites ces jours derniers à New-York,
annonçaient qu'une violente tempête, régnant aux Etats-Unis, se dirigeait
vers l'Europe et qu'elle se ferait probablement
sentir du 19 au 20
février sur les côtes de France et d'Angleterre.
Cette
prédiction s'est accomplie. Le vent a fait rage sur nos côtes, il a
éclairé et tonné. Nos populations côtières sont dans l'inquiétude,
l'état de la mer justifie leurs craintes. L'ouragan
n'a fort heureusement occasionné, jusqu'ici, aucun dégât important dans
la campagne, mais il n'en a pas été de même en mer.
—
De tous les points de la France, des crues sont signalées. Presque
partout les cours d'eau débordent, sur plusieurs lignes, et notamment
vers l'Est, les voies ferrées ont été submergées et la circulation
arrêtée.
Juin
1878
-
Contestation de testament. -
La
marquise d'Escayrac de Lauture, fille du célèbre docteur Rayer, qui
habitait le château d'Anctoville (Calvados), avait fait, à la date de
l867, un testament par lequel elle léguait à la ville de Caen, 200 000
fr. et la bibliothèque du docteur Rayer, et les fonds nécessaires pour
fonder à Anctoville un orphelinat
pour les jeunes filles indigentes des cinq départements de la Normandie,
afin d'honorer et de perpétuer dans la Normandie, d'où il était
originaire, la mémoire du docteur
Rayer.
Mais la cour de Paris vient de déclarer les héritiers mal fondés, en
conséquence, la ville de Caen aura la bibliothèque du docteur Rayer, et
la Normandie un orphelinat de plus
fondé avec les millions de M. Rayer.
Septembre
1878
-
Les odeurs d’Anctoville. -
A
Anctoville, pour se conformer à l'arrêté du Préfet du Calvados, on tue
les chiens errants, l'administration municipale fournit
le fusil, et la charge aussi. Très-bien !... Mais la bête tuée, en la
jette à l'eau, elle empoisonne la rivière et l'air qui l'environne.
C'est mal !... Et voici pourquoi, dans cette commune, canton de
Villers-Bocage, l’administration n'est pas en bonne odeur.
Décembre
1879
- C’est trop
traîner. -
En 1874,
Mme la
marquise d'Escayrac de Lauture légua toute sa fortune, 80 000 fr. de
rente, pour la construction d'un orphelinat dans la commune d'Anctoville,
près Villers-Bocage. Nous sommes bientôt en 1880, et il n'est pas encore
question d'établir cet orphelinat qui rendrait de si grands services dans
les circonstances actuelles. Quelles sont donc les causes de ce retard ?
Est-ce qu'au bout de six ans les difficultés, s'il y en a, ne devraient
pas être levées ?
Janvier
1880
- Incendie d’une
machine à battre. -
Mardi de la semaine
derrière, vers deux heures du matin, un incendie a éclaté à Anctoville
et a détruit complètement une machine à battre avec sa locomobile à
vapeur et un hangar sous lequel elle se trouvait. Tout porte à croire que
cet incendie est dû à la malveillance. Le sieur Almeric Martin, auquel
appartiennent les objets brûlés, a été grièvement blessé en voulant
sauver quelques outils qui se trouvaient sur la batteuse. La perte peut
être évaluée à 8 000 fr.
Janvier
1880
- L’hiver et la
récolte. -
On parle d'une reprise
sérieuse du froid. Puissent les météorologistes se tromper, car cette
reprise ferait grand mal aux récoltes. Les blés ont supporté assez bien
le temps rigoureux que nous avons eu pendant six semaines, mais il est
impossible, jusqu'à présent de prévoir ce qu'ils deviendront s'il
survient encore des froids tardifs comme nous en avons depuis plusieurs
années et qui sont l'obstacle, le plus sérieux à la bonne réussite de
la culture. On assure que, dans beaucoup d'endroits, la plupart des
provisions de tubercules et de racines conservées pour semences sont
perdues, les pommes de terre sont presque partout gelées. Dans les
bois, les dégâts sont immenses, les essences que l’on considère comme
les plus robustes ont fortement souffert, beaucoup de vieux arbres ont
leurs troncs fendus et sont parterre.
Dans
les environs de Paris, où il existe un grand nombre de pépinières
d'arbustes à feuilles persistantes, tout est perdu, et les malheureux
pépiniéristes auront absolument rien
à vendre pendant deux
ans.
Décembre
1880
- Anctoville place
de guerre. -
On se
rappelle que Mme la marquise d'Escayrac de Lauture avait légué tous ses
biens à la commune d'Anctoville. Ce testament avait été
attaqué par les héritiers. La Cour de cassation, jugeant en dernier
ressort, vient de rejeter leur demande.
Voilà
donc
la commune d'Anctoville en possession, d'un legs qui s'élève à plus de
2 millions. Qu'en fera-t-elle ? On assure que n'ayant, heureusement pour
ses finances, ni Facultés à agrandir, ni théâtre à restaurer, elle va
faire bâtir une caserne pour recueillir la garnison que Caen est sur le
point de perdre.
Avril
1881
- Tolérance et
intolérance.
- La semaine
dernière, le nommé Magloire dit La Grève, âgé de 59 ans, demeurant
depuis longtemps à Anctoville, s'est pendu dans le grenier d'une maison
inhabitée. Ce suicide est attribué à un affaiblissement des facultés
mentales. Mais il paraît que le curé d'Anctoville l'a attribué à une
autre cause, car il a refusé d'enterrer le sieur Magloire, qui a dû
être inhumé civilement par les soins du maire. Beaucoup de prêtres,
dans des circonstances récentes, se sont montrés plus
tolérant.
Février
1882
- Un
peu de compassion.
- Mme d'Escayrac de
Lauture, née Rayer, a laissé des sommes considérables pour construire,
à Anctoville, canton de Villers-Bocage, un asile pour les malheureux.
Tout est en règle, 200 000 fr. sont là qui attendent qu'on veuille bien
commencer la construction, et l'on ne fait rien. Pourquoi ?
D'un
autre côté, il y a au château, vingt-deux chambres préparées afin d'y
recevoir des orphelines. Il y a 300 000 fr, disponibles pour faire face
aux dépenses, et les chambres sont vides. On attend, dit-on, une sanction
ministérielle demandée depuis près de six mois.
Pourquoi ce retard ?
Il
nous semble que l'autorité supérieure ferait bien de jeter un regard de
ce côté, presser la construction, presser le ministère, en un mot
arriver à ce que des malheureux ne souffrent
pas de froid et de faim à côté de milliers de francs légués pour leur
venir en aide.
Mars
1882
- Six mois pour
signer. -
L'orphelinat fondé par Mme d'Escayrac de Lauture, à Anctoville,
est prêt à ouvrir ses portes aux orphelines des cinq départements de la
Normandie. Mais il lui faut les tenir fermées en attendant que le
ministre de l'intérieur mette son visa au bas d'un règlement. Cette
formalité n'est pas bien longue à remplir, dira-t on. Erreur, il y
a six mois qu'on attend la signature ministérielle.
Mai
1882
- Les âmes en peine. - La
fabrique d'Anctoville
est-elle têtue ?... On dit qu'elle ne veut rendre compte qu'à Dieu
des 140 fr. de rente qu'elle reçoit chaque année pour
faire dire
des messes pour le repos de M. Rayer, ainsi que des rentes constituées
dans le même but pour M. Roque, Mmes Chedrue, Hébert et Roger.
Hélas
! si ces saintes âmes sont, en attendant, à se morfondre à la porte du
paradis, comme elles doivent maudire les fabriciens
d'Anctoville et les formalités de la terre.
Juin
1882
- Comptes
et apparences.
- Le Conseil de
fabrique de l'église d'Anctoville, dont nous avons parlé dans notre
dernier numéro, s'obstinant à ne pas vouloir rendre de comptes, le
ministre des cultes vient, avec l'adhésion de l'évêque de Bayeux, d'en
prononcer la dissolution. Les conseillers, ainsi révoqués et le
trésorier, sont déclarés responsables de leur gestion dont ils
auront à rendre compte au nouveau conseil. Tout cela est bien sévère en
apparence, mais dans ce nouveau conseil, il y aura trois
membres nommés par l'évêque sur la proposition du curé, et deux par le
préfet sur celle du maire. C'est donc le curé
qui choisira, la majorité des conseillers chargés d'examiner la gestion
de la fabrique, c'est-à-dire la sienne. En somme, le voilà mis en
demeure de présenter ses comptes. Et dire qu'il a fallu que le préfet,
l'évêque et le ministre
s'en mêlent pour en arriver là.
Mars
1883
- Enfin !
– Le conseil d'État
vient enfin d'approuver, en la modifiant sur quelques points, le
règlement de l'orphelinat déjeunes filles, établi à Anctoville, en
vertu du testament de Mme d'Escayrac de Lauture. Cet
établissement va donc pouvoir être ouvert aux orphelines de Normandie,
que les formalités administratives et la paperasserie des bureaux ont
fait attendre trop longtemps.
Novembre
1883
- L’orphelinat d’Anctoville.
– Les
travaux d'installation de l'orphelinat
Rayer, établi à Anctoville, pour les orphelines des cinq
départements de Normandie, en vertu du testament de Mme
d'Escayrac de Lauture, vont être mis très prochainement en
adjudication. La commission administrative de cet établissement à
décidé que l'orphelinat aurait le caractère d’une ferme modèle, dans
laquelle les orphelines serait principalement occupées
aux travaux de l'industrie laitière. Pourvues d'une
instruction, suffisante, exercées aux travaux de la culture herbagère,
elles concourront, soit comme, servantes, soit comme épouses à la
prospérité de cette industriel si importante
dans notre région.
Juillet
1885 -
Échos du 14 juillet. -
Quelques
incidents ont signalé la fête du 14 Juillet dans plusieurs localités de
notre département.
Le
curé d'une commune du canton de Ryes, peu respectueux du règlement fait
par l’évêque et le préfet, a refusé de laisser sonner les cloches.
A
Littry, on n'a vu le maire nulle part, et, sans le concours spontané de
la musique, la fête eût été des plus tristes. Il y avait bien un mât
de cocagne pour l'égayer, mais, quand il a été dressé, on s'est
aperçu qu'on avait oublié d'y mettre les prix. Aucune des autorités n'a
poussé le patriotisme jusqu'à grimper les y pendre.
Dans
une commune de l'arrondissement de Caen, on a beaucoup remarqué que le
maire, décoré il y a quelques mois, a oublié de mettre un drapeau pour
remercier la République d'avoir pavoisé sa boutonnière.
Une
compagnie de pompiers du pays d’Auge a montré plus de zèle. Le 14
Juillet, elle a fait des exercices de tir. La cible était large, mais
personne n'a mis dedans, et pourtant aucun des tireurs n'y était
encore.
Lors
du défilé des écoles, à la fête enfantine, le maire de Caen, qui,
comme on le sait, est passionné pour l'économie sociale, a fait
remarquer à ses voisins qu'il y avait beaucoup de filles et bien moins de
garçons. « Il y a là, a t-il ajouté, un danger contre lequel les bons
citoyens doivent garantir la République. » Eh bien M. le maire,
garantissez, vous et vos amis, garantissez...
A
Anctoville, le drapeau a été placé au cimetière. Quel nez ont
dû faire les trépassés réacs !
Février
1887 -
Vengeance. -
A
Anctoville,
il y a deux ans, on avait
mutilé vingt jeunes pommiers sur la propriété du sieur Xavier
Mongoubert, dans la
nuit du 4 au 5 février, cinq
pommiers de dix ans ont été de nouveau abîmés. On est, dit-on, sur la
trace du coupable
qui aurait agi par vengeance.
Mai
1887 -
Un maire à décoré.
- A
Anctoville, lors de la procession des Rogations, on a beaucoup remarqué
que le sonneur de clochettes qui marchait en tète, en faisant beau
tapage, était le maire d'une commune voisine. Sachant que cette
procession est faite pour les biens de la terre, il avait, assuré-t-on,
voulu, y jouer un rôle, dans l'espoir que ce dévouement sacré lui
rapportera la décoration du Mérite agricole.
Septembre
1889. -
Adultère. -
Le sieur Lefrançois
vient de faire pincer, par les gendarmes de Caumont, sa femme en flagrant
délit d'adultère avec un cultivateur d'Anctoville, très friand du beau
sexe. ( Bonhomme Normand)
Juin
1890 -
Fraude sur le beurre. -
Adrien
Vitard, 40 ans, né à Anctoville, et Eugène Hommet, 30 ans, né à
Balleroy, tous, les deux marchands de beurres à Croisilles, près
Harcourt, avaient été signalés comme préparant du beurre mélangé
d'une forte partie de margarine qu'ils expédiaient au dehors. 70 paniers
ont été saisis, tous contenaient
du beurre mélangé. Vitard
a été condamné à 1 mois de prison et 1 000 fr. d'amende et Hommet, son
complice, à 200 fr. d'amende, de plus, le jugement sera affiché et
publié dans plusieurs journaux.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1892 -
Mort accidentelle. - Le
sieur Charles Cairon, 20 ans, cultivateur à Anctoville, a été écrasé
par les roues d'une voiture de cailloux qu'il conduisait. En descendant
une cote très
rapide, il a laissé gagner son attelage par la voiture et son fouet s'est
enroulé autour du moyeu de la roue. Ce malheureux jeune homme est tombé
sur un tas de
cailloux, en voulant dégager son fouet, les roues lui ont écrasé la
poitrine. La mort a été instantanée. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1892 -
Fête. -
Anctoville.
— Fête St-Jean, le 26 juin. Louerie. Jeux et divertissements, grand feu
d'artifice fourni par la maison du « Bonhomme normand ». Le
public sera
admis à visiter l'orphelinat Rayer. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Une mégère. -
Une femme Brion, journalière à Anctoville, terrorisait
depuis longtemps le quartier qu'elle habite. Un individu qui vivait avec
elle l'ayant mise à la porte, elle voulait retourner chez lui chaque
nuit, de là des scènes qui empêchaient les voisins de dormir. Elle est
toujours ivre, elle s'implante chez ses voisins, les force à trinquer
et à boire, puis se couche dans leur lit pour cuver son vin. Ils ont fini
par perdre patience et, sur leur plainte, procès-verbal a été dressé
contre cette mégère.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1892 -
Récompense. -
A l'Exposition
internationale des industries de fermentation, à Paris, palais des
Machines, M. Roger, Médecin à Anctoville, vient d'obtenir une médaillé
en argent pour le cidre qu'il à exposé.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Les maraudeurs de grandes routes.
-
Le sieur Joseph Huard, 28 ans, fabricant de pompes à Anctoville,
revenait d'Orbois, où il était allé travailler, quand, sur la
route, il fut accosté par un individu étranger au pays qui l'insulta
grossièrement et le menaça de le tuer. Huard continua son chemin sans
répondre, ce que voyant, l'individu s'arma d'un couteau et poursuivit
Huard jusqu'à Anctoville, heureusement sans pourvoir le rattraper. C'est
un nommé Louis Bilieu, 42 ans, terrassier, sans domicile
fixe, né à Latz (Finistère). II a été arrêté. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Est-ce
prudent ?
-
Nos lecteurs ne
se rappellent sans doute plus qu'un orphelinat agricole de jeunes filles
existe à Anctoville, près Villers-Bocage. Cet orphelinat, qui a
coûté plus d'un
million, est dû à la générosité de la marquise d'Escayrac de Lauture,
fille du docteur Rayer, ses
revenus sont de 60 000 fr. Depuis son fonctionnement,
il était dirigé, d'une façon irréprochable, par une demoiselle Angot,
mais, malheureusement, elle était mal avec M. X….... Or, il y a quinze
jours, sans lui dire pourquoi, ordre lui a été donné, par
l'administration supérieure, de remettre ses pouvoirs à
l'économe.
Jusqu'à
l'arrivée de la remplaçante de Mlle Angot, cet économe, qui est âgé
d'une trentaine d'années et qui est professeur d'agriculture à l'école
normale de Caen, a surveillé non seulement en classe et au réfectoire,
mais encore au dortoir, les orphelines, dont plus de la moitié sont
âgées de 15 à 20 ans. N'est-ce pas dangereux ?
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1894 -
Chronique judiciaire. -
Femme
Harster, 29 ans, ménagère à Maisoncelles-Pelvey, bris de clôture, 20
f.
—
Pierre Lerebourg, 35 ans, journalier à Mesnil-au-Grain, 80 fr. d’amende
; Théodore Hybert, 35 ans, journalier à Beauquay, 60 fr, chasse.
—
Alphonse Lefortier, 46 ans, journalier à Anctoville. coups et
blessures au sieur Martin et à la femme Lamay, demeurant à
St-Louet-sur-Seulles, 4 mois. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Pauvre
petite. -
L'autre
samedi,
dans l'après-midi, à l'orphelinat Rayer, à Anctoville, une jeune
orpheline de 10 ans s'est jetée
volontairement
du haut d’un escalier de prés de quinze mètres d'élévation et s'est
fracturé le crâne. Elle a été relevée dans un état déplorable.
Cette pauvre enfant, paraît-il, avait depuis quelque temps
manifesté plusieurs fois l’intention de se donner la mort.
N'aurait-on donc pas dû la surveiller ? (Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
L’orphelinat d’Anctoville.
- Deux
maîtresses de l'orphelinat d'Anctoville, les dames Postel et Tostain,
sont poursuivies pour coups et violences sur les orphelines qui leur sont
confiées. Cette affaire viendra en police correctionnelle à Bayeux,
le 6 février. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1897 -
Les orphelines d’Anctoville.
- La
semaine dernière, le tribunal correctionnel de Bayeux a jugé deux
surveillantes de l'orphelinat de jeunes filles d'Anctoville,
les femmes Potel et Piquand, inculpées de mauvais traitements envers les
orphelines. Les débats ont établi que ces deux surveillantes frappaient
les orphelines à
coups de pieds, à coups de clefs et même à coups de manche de
fourche. La femme Potel a été condamnée à huit jours de prison, et la
femme Piquand à 100 francs d'amende.
Un
certain nombre
d'orphelines ont été entendues comme témoins. Elles ont été amenées
par les deux
surveillantes
poursuivies.
Après
l'audience, ce sont ces surveillantes
également qui les ont remmenées. Ce fait a soulevé de vives
protestations dans le public. (Source
:
Le Bonhomme Normand)
Février
1898 -
Potins
à éviter. -
La
semaine dernière, on a
célébré le mariage de Mlle Monot, 34 ans, directrice de l'orphelinat d'Anctoville,
et de M. Ybert, 23ans, bourrelier à Argences. Le cérémonie religieuse a
eu lieu dans la Manche, au domicile du marié, le curé d'Anctoville ayant
décliné l'honneur de bénir cette union. Est-ce parce que l'on dit que
la mariée a été novice à la Délivrande ? Ce ne serait pas une
raison.
Une
petite fête sera sans doute donnée aux mariés, à leur retour à
l'orphelinat. Les organisateurs feront bien de prendre leurs précautions
pour ne pas donner prise aux mauvaises langues qui prétendent que, lors
de l'installation de Mlle Monot, vingt-cinq bouteilles ont été bues aux
frais de l'orphelinat.
Cela
est assurément inexact, car le docteur Rayer a laissé des fonds pour
apprendre à gagner leur vie à des enfants orphelins et non pas pour leur
apprendre à se piquer le nez. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Morts accidentelles. -
Le
sieur Désiré Septvents, 25 ans, domestique à Anctoville, près
Caumont-l'Eventé, conduisait une charrette attelée d'un jeune
cheval, quand celui-ci s'emballa soudain. Le malheureux domestique se
précipita à la tête de l'animal pour l'arrêter, mais il tomba et une
des roues du véhicule lui passa sur le bas ventre. Septvents mourait peu
après dans d'atroces souffrances.
—
La dame Girard, née
Langevin, 34 ans, cultivatrice à Falaise, se rendait au marché avec ses
deux enfants lorsqu'à l'entrée de la ville le cheval, effrayé par une
voiture de déménagement,
fit un écart et jeta la voiture et ses voyageurs sur le sol.
Mme
Girard fut tuée net. Un des enfants est légèrement blessé, le second
n'a rien. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
L’arme des lâches. -
Auguste
Lefortier, 44 ans, journalier à Anctoville, avait adressé deux lettres
anonymes au parquet de Bayeux et à la gendarmerie de
Caumont, dénonçant, pour bruit, coups et tapage injurieux, le sieur
Panier et la femme Gosselin, demeurant à Anctoville.
Une
enquête fut ouverte. Aucun des faits indiqués n'avait eu lieu. Lefortier,
qui s'était sottement vanté d'avoir adressé les lettres anonymes, a
reconnu que leur contenu était absolument
faux. Arrêté, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Bayeux
qui l'a condamné à un mois de prison. C'était bien. Mais nous ne
comprenons pas que dans l'espèce le bénéfice de la loi Bérenger lui
ait été accordé. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Argent perdu
ou volé. -
Le sieur Antoine Picot, propriétaire à Anctoville, près
Caumont-l'Eventé, venait de payer, sur le marché de Littry, un veau
qu'il avait acheté. A-t-il cru mettre dans la poche de son vêtement son
portefeuille qui contenait 800 fr. ou a-t-il été victime d'un vol à la
tire ?
Personne
ne le sait. Toujours est-il que les 800 francs sont bel et bien perdus
pour le sieur Picot. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
Orphelinat en décadence. -
Les
résultats obtenus à l'orphelinat d'Anctoville, en raison de la façon
dont cet établissement est administré, ne sont pas faits pour encourager
les personnes qui seraient tentées de léguer leur fortune, comme Mme de
Lauture, dans le but de fonder des maisons de travail.
A
l'orphelinat d'Anctoville, au lieu de jeunes filles de 14 à 16 ans pour
en faire des servantes de ferme, on n'a plus que des fillettes de 7 à 8
ans, et encore appartiennent-elles, pour la plupart à l'Assistance
publique. Il faut que le personnel se soumette aux volontés du pacha de
l'établissement ou, sans cela, à la porte. C'est ce qui vient d'arriver
à une jeune institutrice que l'on a. brusquement congédiée sans
même, nous assure-t-on, en informer l'autorité académique. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1902 - Incendie. - Le
1er décembre, M. François Ruel, propriétaire a Anctoville, prenait son
repas du soir en compagnie de ses serviteurs, lorsque l'un de ces derniers
aperçu une lueur dans la cour de la ferme. Le feu était à une écurie,
et les flammes gagnaient le toit de paille.
Immédiatement
on essaya de faire sortir de l'écurie
trois juments qui s'y trouvaient ; une seule put être sauvée, mais elle
a reçu des brûlures très graves et elle n'en réchappera pas. Les deux
autres juments ne voulurent pas sortir et furent retrouvées complètement
carbonisées. Tout le bâtiment a été la proie des flammes ainsi qu'une
maison inhabitée et une grange qui se trouvaient à côté.
Ont
été complètement détruits : 1400 bottes de foin placés dans le
grenier de l'écurie, deux tonneaux vides, une barrique de cidre, un
établi et divers outils, neuf colliers, deux harnais, trois paires de
traits, une commode, un coffre à avoine, un lit complet, sans parler des
deux jugements. On suppose que le feu s'est communiqué à des toiles d'araignée
ou à des brins de paille lorsqu'un domestique est allé dans
avec une lumière. Il faisait un vent très violent soufflant par la porte
ouverte qui a dû aider à la propager.
Décembre
1903 - Les voleurs de bestiaux.
- Un
veau de 250 fr. a été volé, la nuit, dans un herbage, au sieur Cairon,
propriétaire à Anctoville, près Gaumont.
—
On a volé, la nuit, dans un herbage, une vache de 360 fr. au sieur Paul
Normand, marchand de porcs à Tordouet, près Orbec. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1904 - Morte sur la route.
-
Une pauvre mendiante, qu'on croit être une nommée Marie Pucel, 60
ans, née à Saint-Georges-d'Aunay, est tombée inanimée sur la route, à
Anctoville. II a été impossible de la rappeler à la vie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1908 - Agression.
- M. Désiré Oufroy, âgé de 23 ans, domestique à Anctoville,
devant se marier, avait acheté son mobilier à Saint-Lo.
Porteur
d'une
somme de 460 francs, il se rendit dans cette ville pour payer son meuble.
Il quitta sa maison vers minuit. En chemin, il fut attaqué par deux
hommes qui le dévalisèrent. La victime n'a pu fournir aucun
renseignement sur ses agresseurs.
Mars
1913 -
Une qui porte les culottes.
- A Anctoville, près
Caumont, un infortuné propriétaire, Louis Marie, 68 ans, en voit de
dures. Ce pauvre diable, qui a été victimes d’un accident et ne
marche que difficilement, est séquestré et battu par sa femme qui, s’adonnant
à l’alcool, l’enferme à clef dans sa chambre et le frappe quand il
veut sortir. Trouvant, l’autre jour, la
porte ouverte, par hasard, M. Marie voulu filer ; il reçut une
volée de coups de bâton. Comme ces scènes se renouvellent
souvent, le mari-esclave a porté plainte. Mais la femme-tyran a fort mal
reçu les gendarmes. Elle leur a refusé l’entrée de sa maison et les a
même menacés de son bâton. On lui a dressé procès-verbal et elle sera
poursuivie pour coups et blessures à son mari
et outrages aux gendarmes.
Mars
1917
- Un désespéré.
-
En
allant chercher du foin pour ses bestiaux, Mme Leroux, cultivatrice à
Anctoville, canton de Caumont-l’Eventé, a trouvé son domestique, Léon
Adislas, 70 ans, pendu dans son grenier,
Le pauvre vieux avait déjà tenté, il y a deux mois, de sa donner la
mort.
Août
1917
-
Malgré le moratorium. -
L'autre jour,
venant en permission, M. Perrine, cultivateur à Anctoville, canton de
Caumont, actuellement mobilisé au 5e, à Falaise, resta ahuri
en constatant que sa récolte de foin de deux pièces qu'il tient d'une
dame Lair, avait disparu. C'était sa propriétaire qui, pour se payer du
terme de la Saint-Jean, que son locataire n'avait pas encore acquitté,
avait tout bonnement fait enlever la récolte. M. Perrine n'a pas
jugé le procédé de son goût et il a porté plainte.
Janvier
1920 -
Au Conseil de guerre. -
Le
soldat Léon Croquevieille, du 136e d'infanterie originaire d'Anctoville,
près Caumont avait été condamné à mort, par contumace,
en février 1915, par le Conseil de guerre de la 20e région,
pour désertion devant l'ennemi, dans les environs d'Arras.
Rapatrié
après l'armistice, il fut arrêté et écroué à la prison militaire de
Rennes. Il affirme, pour sa défense, qu'il était blessé. Il
comparaîtra à nouveau prochainement, devant le Conseil de guerre, de la
10e région. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1920 -
Le crime d’Anctoville.
- Un crime dont les
circonstances son des plus mystérieuses a été commis à Anctoville,
canton de Caumont.
Une
fermière Mme veuve Pédos, 66 ans, qui habite le village de ..auvais, à
1 500 mètres d'Anctoville, a été assassinée. Un journalier, Louis
Guérin, venant comme d'habitude prendre son travail, fut très étonné
de trouver, 9 h. du matin la barrière encore close. Il fit le tour de la
maison, croyant rencontrer sa patronne.
En
passant devant la fenêtre du rez-de-chaussée, Guérin aperçut au
carreau cassé et les barreaux de fer arrachés. Il s'en retourna au
bourg. Ce n'est que quelques heures après
qu'il alla prévenir le garde-champêtre, lequel, aussitôt se rendit, sur
les lieux, il trouva la dame Pédos gisant, au pied du lit, dans une mare
de sang. Elle portait une blessure à la tête.
L'enquête
a amené l’arrestation de Mme Le Chipet, fille de la victime, et celle
de son mari, demeurant à Cahagnes.
Des
discussions violentes entre la mère et la fille rendent celle-ci
suspecte. Une perquisition faite au domicile des époux Le Chipet, a
amené la découverte, sous une paillasse, devant
une boite en fer, d'une somme de 10 000 francs sur l'origine de laquelle
les deux époux ne sont pas d'accord. Le sieur Guérin est, lui aussi, mis
à la disposition du Parquet.
L'autopsie
pratiquée par le médecin légiste a révélé que la victime avait été
frappée avec un gourdin où un corps contondant déterminant une fracture
du crâne.
L'enquête
qui se poursuit dira s'il s'agit réellement d'un parricide. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Qui est le coupable ?
- L'enquête
qui se continue sur le crime d'Anctoville, dont Mme veuve Pédos a été
victime, a amené pour la seconde fois l'arrestation du sieur
Guérin.
Les
époux Lechippey, enfants de la veuve Pédos, qui ont été écroués dès
le début de l'affaire, étaient sur le point de profiter d'un non-lieu,
faute de preuves. Espérons que cette nouvelle arrestation mettra la
justice sur une piste sûre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1921 -
Le roman s’embrouille.
- Une
sensationnelle découverte vient d'être faite à la ferme de la dame
Pédos, qui fut assassinée à Anctoville. Par suite de confidences faites
à la gendarmerie on avait su qu'une somme de 16 000 fr, avait été
soi-disant cachée dans le clocher de l'église. Le sonneur, Guérin, qui
était seul à posséder
la clef du clocher, fut soupçonné, mais quand on vint pour chercher le
magot, il n'y avait rien. Guérin, qui ne voulut pas parler, fut arrêté
pour la deuxième fois. Or, voici qu'une grosse partie de la somme vient
d'être retrouvée dans la demeure même de la dame Pédos, où habite
actuellement un frère du sieur Lechippey, qui prend soin des
bestiaux de la ferme.
Voulant
changer de linge, ce dernier ouvrit une armoire et découvrit un
portefeuille contenant 13 000 fr. en billets. Cette armoire avait été
fouillée de fond en comble lors des perquisitions au moment de
l'assassinat, et a cette époque, on n'y trouva pas d'argent. Depuis,
quelqu'un profitant de l'absence de Lechippey, s'est donc, introduit dans
la maison
pour y déposer le portefeuille. Reste à savoir si cette restitution a
été faite avant ou après la seconde arrestation de Guérin. C'est ce
point important que la justice cherche
à établir. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Le sonneur résonnera. -
Le
sonneur Guérin, inculpé dans l'assassinat de la veuve Pedos,
cultivatrice à Anctoville, canton de Caumont, vient d'être remis en
liberté, après trois mois de prévention à la prison de Bayeux, aucune
charge n'ayant pu être relevée contre lui.
Espérons
qu'au moins on lui a fait des excuses polies. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1921 -
Pauvre gosse.
-
Un homme portant dans ses bras un enfant du sexe masculin
âgé d'environ un an, s'est présenté à l'Orphelinat d'Anctoville,
canton de Caumont. S'adressant à la directrice, Mlle Lhomer, il lui dit :
« Je porte cet enfant depuis Le Tourneur et je n'en puis plus. Si
vous ne voulez pas le prendre le voilà quand même. Vous ne le laisserez
pas crever de faim ». Puis déposant l'enfant sur le seuil de la
porte il s'en alla vers Villers. Le petit sera soigné à l'Orphelinat où
cependant on ne garde que des fillettes, jusqu'à, ce qu'il puisse être
conduit à l'Assistance
publique à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1921 -
Cruelle énigme ! -
On
vient d'arrêter à nouveau les époux Lechippey, gendre et fille de la
veuve Pédos qui fut assassinée à Anctoville, canton de Caumont.
Le
motif qui a déterminé la justice a procéder à cette nouvelle
arrestation consisterait en ceci : au cours de sa détention, Mme
Lechippey aurait confié à une détenue libérable une lettre pour son
frère. Cette femme qui est illettrée ne se serait dessaisie de celte
lettre qu'en faveur du destinataire, lequel prétend n'avoir rien reçu et
de n'avoir jamais eu la visite de cette messagère. On se demande ce que
tout cela veut bien dire ? Si encore nous l'apprenions un jour !
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1922 -
Les lenteurs de Thémis.
- L'affaire
du crime d'Anctoville, dont la veuve Pédos a été la victime, vient
d'entrer dans une nouvelle phase.
Après
la seconde arrestation des époux Lechippey, leur frère et beau-frère,
Léon Lechippey, les remplaçait dans l'exploitation de la ferme.
L'enquête qui se faisait autour de cette affaire semblait devoir faire
soupçonner aussi Léon Lechippey lequel n'avait pas quitté le pays.
Les
gendarmes se présentèrent à son domicile pour l'arrêter. A leur
arrivée, Lechippey monta dans sa chambre et se trancha la gorge avec un
rasoir. La mort fut instantanée.
On
espère que l'instruction va enfin finir par éclaircir cette affaire
tragique, pour laquelle, on se le rappelle, le sonneur de la commune.
Urbain Guérin, avait été, lui aussi arrêté et,
ensuite relâché. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
A quelque chose malheur est bon.
- Les
époux Lechippey, inculpés dans l'affaire d'assassinat de la veuve Pedos,
à Anctoville, canton de Caumont, viennent
d'être remis en liberté.
Guérin,
le sonneur d'Anctoville, bénéfice d'un non-lieu. C'est sans nul doute à
la mort du frère de Lechippey qui, on s'en souvient se trancha la gorge
d'un coup de rasoir à l'approche des gendarmes venus pour l'arrêter,
qu'ils doivent cette bonne aubaine. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Incendie. -
Une
meule de paille se trouvant en bordure de la route, à Anctoville, a été
la proie des flammes. Le préjudice pour M. Amy, qui en est le
propriétaire, est de 1 000 fr. On attribue ce sinistre à l'imprudence
d'un chasseur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 - Un jeune incendiaire.
- La
police vient de découvrir l'auteur de l'incendie qui, en décembre
dernier, consuma une meule de paille à M. Verhaest, agriculteur à
Anctoville. C'est le fils d'un charpentier de Martainville. Louis Guérin,
16 ans, qui semble avoir agi par malveillance. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1923 -
Service postal. -
Un
établissement
de facteur
receveur sera
ouvert Anctoville
(Calvados), à
partir du
16 juin
1923.
La circonscription
postale de
ce bureau
comprendra
les
communes d'Anctoville,
de Feuguerolle-sur-Seulles
et de Saint-Germain-d'Ectot.
L’adresse des
correspondances aura
à comporter
au libellé
conforme aux
indications
ci-après : Monsieur
X. à Anctoville
(Calvados), ou
Monsieur X.
à Feuguerolles-sur-Seulles,
Saint-Germain-d'Ectot, par
Anctoville
(Calvados).
Septembre
1923 -
Les exploits de capsule.
- M.
Enault, cultivateur à Anctoville, canton de Caumont, rentrait chez lui
avec sa famille. En passant, près d'un de ses herbages, il y entra pour
voir une jument au pâturage, il fut surpris de trouver auprès de
l'animal, qui était couché dans le fossé, le nommé Pierre Gilles, dit
Capsule, 50 ans, journalier, sans domicile fixe, qui prit la fuite à son
arrivée.
Examinant
sa jument, le cultivateur constata que cet individu s'était livré sur
elle à des actes ignobles. Capsule, qui a habité Cahagnes, n'en serait
pas à son coup d'essai. On le recherche. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1928 -
Au calvaire d'Anctoville. -
Un cycliste,
Gustave Mouillard, 24 ans, domestique chez M. Lefrançois, s'est jeté sur
le capot de l'auto du docteur Picot, de Caumont-l'Eventé.
La
tête a traversé le pare-brise et, par la violence du choc, la direction
a été brisée. Rejeté sur le sol, le jeune homme a été relevé avec
une profonde blessure au cou. Après le premier
soins du médecin, il a été transporté a Caen.
Janvier
1931 -
les aides aux jeunes filles. -
Dots attribuées en
1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission
départementale, chargée de l’attribution des
dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur
soixante et onze dossiers constitués.
Anctoville.
— Mlle Grenet Leone, âgée de 21 ans, d'une famille de 12 enfants
vivants, Le père de la candidate, infirme, appartenait lui-même à une
famille de 6 enfants. Les époux Grenet, économes, sont très bien
considérés. L'intéressée a toujours été placée comme domestique de
ferme, elle a fait l'objet de très bons renseignements. Mlle Grenet a
contracté mariage, le 20 février 1930, avec M. Trolong, employé
des Ponts et Chaussées à Caen.
Janvier
1937 - Un boulanger est victime d’un vol.
-
M. et Mme Soisnier, boulangers à
Anctoville, rentrant de Caen, où ils avaient passé la soirée au cinéma
avec leur famille,
furent surpris de trouver une fenêtre ouverte au premier étage, alors
qu'ils avaient le pris soin de bien
fermer la maison à leur départ.
Toutefois,
sans s'inquiéter davantage, M. Soisnier se mit en devoir de préparer sa
fournée du lendemain et sa femme à compter la recette de la journée.
Elle put constater alors que sur cinq liasses de billets de cent fr., il
manquait un billet à chaque liasse.
Les
boulangers durent alors conclure que leur maison avait reçu la visite
d'un cambrioleur en leur absence. Celui-ci avait dû, pénétrer par la
fenêtre.
Les
gendarmes de Caumont avisés ont ouvert une enquête et soupçonnèrent un
individu déjà condamné pour vol en septembre dernier par le tribunal de
Dieppe. Il est activement recherché.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Février
1939 -
Une malade se jette dans un puits.
- Depuis
longtemps déjà, Mme Louis Sédeuton, femme Rosier, souffrait d'une
maladie incurable, elle était venue ainsi que son mari, chez ses enfants,
à Anctoville, qui l'entouraient de tous les soins nécessaires.
Depuis
quelques jours, Mme Rosier avait pu, enfin quitter son lit, mais,
profitant d'une courte absence des siens, la malheureuse est allée se
jeter dans un puits situé à quelques mètres de la maison
d'habitation. C'est son fils qui, après l'avoir cherchée partout en
vain, découvrit le cadavre et le remonta à la surface. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1940 -
Une voleuse pincée. - Mme
Lefol, cultivatrice
à Anctoville,
avait à
son service
une nommée
Sauvey Henriette
âgée de
19 ans. Les
services rendus
par cette
dernière
ne durèrent
pas longtemps,
car Mme
Lefol se
vit dans
l'obligation
de la congédier
peu de
temps après
son arrivée
dans la
maison.
Mais avant
de quitter
les lieux,
la jeune
bonne avait
pris soin
de remarquer
que sa
patronne avait
rangé dans
un portefeuille
deux billets
de cent
francs, et
l'avait déposé
dans un
placard. Profitant
de l'absence
momentanée de
Mme Lefol,
la jeune
Sauvey s'empressa
de faire
main basse
sur les
billets.
Les gendarmes
de Caumont,
saisis
de l'affaire,
se rendirent
à St-Louat
où était
partie la
délinquante.
Ils ne
tardèrent pas
à la trouver
et à lui
faire avouer
son larcin.
Août
1944 -
Bataille de normandie. - Anctoville
est libéré le 1er
août 1944 par le 61e bataillon de reconnaissance britannique.
Janvier
1945 -
Un engin de guerre fait explosion.
- En
tentant de dévisser un engin que sa tante, Mme Maurice Marie,
cultivatrice à Anctoville,
avait pris pour un raccord de câble téléphonique et qu’elle avait
rapporté chez elle. Antoine Costil, 13 ans, a provoqué l’explosion de
celui-ci. Le garçonnet, Mme Marie et son fils Etienne, 12 ans et demi,
ont été grièvement blessés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Une démission. -
M. Léon Legardinier, maire d’Anctoville, a démissionné de ses
fonctions.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1946 -
Deux personnes blessées par un cheval emballé.
- Un
accident s’est produit à Anctoville au cours des préparatifs de la
fête patronale. M. Maurice Anne, cultivateur à Livry, revenait de
Villers-Bocage conduisant par la bride son cheval attelé à une vachère.
A la hauteur de l’estrade réservée aux musiciens, qui débordait la
chaussée, survint à vive allure une voiture hippomobile conduite
par Mme Charlotte Mulot, 43 ans, cultivatrice à Anctoville, et qui
accrocha au passage le moyeu de la vachère. Le cheval de Mme Mulot
s’emballa.
N’écoutant
que son courage, un habitant de la commune, M. Jean Henry, se porta à la
tête de l’animal pour le maîtriser, mais il échoua et fut projeté
violemment contre un mur. M. Henry a été transporté à l’hôpital de
Caen. Mme Mulot, dont la voiture s’était renversée quelques mètres
plus loin, a été atteinte de contusions légères. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Avril
1947 -
L’épilogue d’une mystérieuse disparition. –
Un pêcheur opérant dans la rivière « La Seulles », a
découvert, à Anctoville, le cadavre de Mlle Thérèse Denis, 22
ans, domiciliée à Saint-Georges-d’Aunay, disparue dans les
circonstances que nous avons relatées. Les gendarmes d’Aunay se sont
rendus sur les lieux. Le corps de la jeune fille a été reconnu par sa sœur
et l’une de ses tantes. Un médecin mandé a conclu à une mort
accidentelle.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Le souvenir d’un homme de bien.
– La
semaine dernière on a inhumé à Hermanville-sur-Mer le corps de M.
Denize dont une mort chrétienne couronna une vie consacrée au service de
sa patrie et ses concitoyens. Capitaine d'artillerie durant la guerre
14-18 sa brillante conduite lui mérita la Légion d'Honneur.
administrateur
de premier ordre, il fut pendant près d'un quart de siècle maire de la
commune d'Anctoville qui lui doit d’importants aménagements, bureau de
poste, réfection de la mairie, des
écoles, de la voirie, un Iavoir, I'électrification, la création d’une
compagnie de sapeurs-pompiers dotée d'une moto-pompe Renault.
Soucieux
de maintenir l'union parmi ses administrés, M. Denize entretenait avec
les autorités les relations les plus cordiales. Lors de ses obsèques, M.
le curé-doyen de Livarot, ancien curé d'Anctoville, tint à venir
Iui-même donner I'absoute à son vieil ami. Avec tous ceux qui le
connurent nous saluons le souvenir de cet homme de bien. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1948 -
Pincé ! -
Enquêtant sur
les vols de volailles commis au préjudice de M. Hélène Viard,
cultivatrice à Anctoville, M. Lepage, cultivateur à
Saint-Germain-d'Ectot, M. Vve Louis Salmon, Mme Louise Derége et M. Vve
Anne, les gendarmes de Caumont découvraient deux ailes et deux cuisses de
poules dans un pot en grès au domicile de la dame Maria Laurent.
Celle-ci
mit en cause un certain Abel Gauthier, 45 ans, ouvrier agricole, qui
opposa de véhémentes dénégation aux soupçons dont il était l'objet.
Malheureusement
pour lui, il fut établi que ses chaussures correspondaient exactement à
des empreintes de pas relevées près de la demeure de M. Viard. Gauthier
a passé des aveux. Il a été écroué. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1948 -
Tragique feu d'artifice.
- Le
soir du 14 juillet, à Anctoville, MM. René Marie, 43 ans, cultivateur,
et Louis Adam, 54 ans, charpentier, avaient tiré le feu d'artifice.
Leur
tâche terminée, ils allaient quitter les lieux quand M. Adam voulut
faire partir une pièce dont le dispositif n'avait pas fonctionné. N'y
parvenant pas, M. Marie lui apporta son aide. Brusquement, la fusée
explosa atteignant M. Adam en pleine poitrine.
Transporté
au café Levionnois, le malheureux y espérait succombant à une
hémorragie interne. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 - Le
Calvados à l'honneur. -
Enfin ! Enfin !
Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre
imposant de localités de notre département
viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité
leur martyre au cours des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division.
Arrondissement
de Bayeux
Canton
de Caumont-l'Eventé.
Caumont-l'Eventé (R) ; Anctoville (R) ;
Hottot-les-Bagues (D) ; La Lande-sur-Drôme (R) ; Orbois
(R) ; Saint-Germain d'Ectot (R) ; Sermentot (R).
Mars
1949 -
Un incendie ravage un pavillon de l'orphelinat d'Anctoville. - Un
sinistre qui a causé de la destruction d'un pavillon d'un étage, long de
30 mètres et large de 8 m. 50, en cours de réflexion à l'Orphelinat
Rayer, s’est déclaré durant la nuit. Un poêle allumé dans les
combles par un ouvrier aurait provoqué l'incendie que combattirent les
pompiers de Caumont-l’Éventé et de Villers-Bocage renforcés par leurs
collègues de Caen sous les ordres du commandant Fallevoz. Malgré la
violence du fléau les sauveteurs ont réussi à préserver un bâtiment
voisin. Le pavillon devait être prochainement occupé.
Les
dégâts attendraient une quinzaine de millions. MM. Lejoux, sous-préfet
de Bayeux ; Boury et Lévêque, conseillers généraux ; Feugères, maire
d'Anctoville et Cardineau, maire de Caumont, s'étaient rendus sur les
lieux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Anctoville en l'air. -
Un meeting d'aviation est prévu pour le 7 août, à
Anctoville, avec la participation de l'aéroclub de Caen.
Visite
des appareils, baptême de l'air avec diplôme à partir de 11 h.
Restaurant
de verdure à des prix très modestes. Entrée par la route de
Villers-Bocage à Bayeux, au lieu-dit « La Douestil ».
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Pour se venger de son père, un jeune homme incendie la ferme d'un
voisin. - Un
grave incendie éclatait durant la nuit, à Antocville, dans une ferme
déjà sinistrée par faits de guerre, appartement à un propriétaire de
la localité, M. Fernand Behue.
On
devait bientôt déplorer 2 500 000 francs de dégâts provoqués par la
destruction d'une dépendance renfermant 25 000 bottes de foin et 18
tonnes de paille.
Les efforts des sapeurs-pompiers de Caumont-l'Eventé et de Villers-Bocage
ont permis de préserver la plus grande partie des bâtiments restaurés
L'enquête
des gendarmes a abouti à l'arrestation de l'incendiaire, un jeune homme
du pays, C. Q........., 18 ans, simple d'esprit, qui à la suite d'une
discussion avec son père avait mis le feu à la grange pour attirer des
ennuis à celui-ci. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Cinq Croix de guerre. -
Dimanche, cinq
communes du canton de Caumont ont été décorées de la Croix de Guerre
par le Colonel Le Bideu, commandant la Subdivision de Caen, accompagné de
M. Lejoux, sous-préfet de Bayeux du chef Adam et du gendarme Pigeon, de
la Brigade de Caumont, ainsi que de M Marie, conseiller général.
C'est
à Hottot-les-Bagues qu'eut lieu la première cérémonie, dans la salle
des fêtes, où, dès 9 h., les Sociétés patriotiques, le Conseil
municipal, ayant à sa tête M. Cadot, maire, s'étaient rassemblés. Le
colonel Le Bideau épingla la Croix de Guerre sur un coussin que portait
un enfant. Il en fut de même à Orbois, Sermentot,
Feuguerolles-sur-Seulles et Anctoville.
Ces
cinq cérémonies furent marquées par des manifestations du souvenir en
l'honneur des héros des deux guerres, au cours desquelles des discours
furent prononcés par M. Lejoux et les maires des localités martyres. (
Le Bonhomme Libre )
1973
- communes associées.
- Anctoville (394 habitants) fusionne
avec Feuguerolles-sur-Seulles (70 habitants), Orbois (120 habitants) et
Sermentot (182 habitants). Les communes gardent le statut de communes
associées. |