15 Novembre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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ANGERVILLE |
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Canton de Dozulé |
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— Trois mois de d’emprisonnement ont été infligés à Jacques Lahaye, âgé de 33 ans, journalier à Aignerville, pour avoir, à différentes reprises, soustrait frauduleusement de la farine au préjudice du sieur Castel, meunier en ladite commune. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le Conseiller Lenteigne. Audience du 18 mai. Rose-Esther-Désirée
Potel, dite Juffin, âgée de 16 ans, couturière, demeurant à
Angerville, avec sa mère, sa tante et son jeune frère âgé de 11 ans,
dans une maison qui appartient à un sieur Jamet, quincaillier à
Dozulé.
Il
y a environ, 8 ou 9 mois, ce dernier, ayant fait à Désirée
Postel des reproches de ce qu'elle avait désobéi à sa tante, Ia jeune
fille se montra très irritée. Depuis lors, elle ne cessa de chercher
à nuire au sieur Jamet, elle écorçait ses jeunes arbres, brisait ses
greffes, volait ses fruits, et, souvent, menaçait de mettre le feu à
sa maison. Le
21 janvier dernier, elle renouvela ses menaces, puis se disposa à
sortir, en emportant une boite d'allumettes chimiques. Son jeune frère,
la soupçonnant de mauvais desseins, voulut la suivre, mais comme il est
presque aveugle, elle parvint a le devancer rapidement. Elle se dirigea
vers une maison couverte en chaume qui appartient au sieur Jamet et qui
est située dans la même cour que celle qu'elle habile elle-même.
Cette maison, qui n'est pas habitée depuis un an, a un bas côté qui
est à peine élevé d'un mètre au dessus du sol ; il fut facile à
Désirée d'y mettre le feu à l'aide des allumettes chimiques qu'elle
avait apportées. Bientôt la toiture fut entièrement détruite, à
l'exception de quelques pans de murs de la cheminée. Le
lendemain matin, la fille Potel alla se livrer à la gendarmerie. Les
parents de cette fille ont cherché à répandre l'opinion qu'elle ne
jouit pas de ses facultés intellectuelles. Il est vrai qu'elle est un
peu exaltée, mais il est établi par ses propres réponses, qu'elle
possède toute sa raison et qu'elle avait bien compris la portée de son
crime. En effet elle a déclaré que, si elle avait su que la maison du
sieur Jamet était assurée, elle n'y aurait pas mis le feu. Le
jury a reconnu cette jeune fille coupable du fait qui lui était
reproché, mais il a déclaré, en même temps, qu'elle avait agi sans
discernement. En conséquence de ce verdict, la Cour a prononcé
l'acquittement de la fille Potel, mais a ordonné qu'elle serait
détenue dans une maison de correction jusqu'à sa 20e
année. (source Le Journal de Honfleur)
Juillet 1861 - La comète. - La comète, qui a fait son apparition d'une façon si subite et qui a si bien trompé la vigilance des astronomes parisiens, a toujours le privilège d'attirer les regards des curieux. Hier
encore, Ie phénomène céleste se faisait admirer de t Juillet
1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.
Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune : Arrondissement
de Pont-l'Evêque. Pont-l'Evêque.
- Restauration de la chapelle de l'hospice.
100 fr. Surville.
- Nivellement du cimetière et restauration du presbytère.
100 fr. Saint-André-d'Hébertot.
- Restauration de l'autel de l'église succursale. 100 fr. Bénerville.
- Réparations à l'église.
100 fr. Bonnebosq.
- Réparations à l'école des filles.
100 fr. Fourneville.
- Réparations à la toiture de l'église.
100 fr. Formentin.
- Réparations à l'église.
90 fr. Angerville. - Réparations au presbytère. 90 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Mars 1864 - Un incendie. - Mardi dernier, vers une heure du matin, un incendie a consumé, dans la commune d'Angerville, un bâtiment à usage de scierie et de filature, appartenant à M. Adolphe Le Boucher, demeurant à Lisieux, et exploité par le sieur Dubreuil (Pierre). La
perte est évaluée à 30 610 francs, dont 23 200 fr. pour le sieur Le
Boucher, et 7 410 fr. pour le sieur Dubreuil. Les causes de ce sinistre
sont inconnues. (l'Ordre et la Liberté)
Novembre
1866 -
La migration.
- On ne se
rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours
derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout
des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les
astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits
des 12 et 13 de ce mois. A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.
Décembre
1866 -
Une noyade. - Le 17
courant, le nommé Blondin Jean-Gabriel, âgé de 60 ans, journalier à
Angerville, s'est noyé sur le territoire de cette commune, à l'endroit
dit le Gué, en traversant, en voiture, la rivière d'Ancre, grossie par
les pluies tombées en si grande quantité à la fin de la semaine
dernière. Le
cheval a pu être sauvé, quant à la voiture, elle a été
complètement brisée. Le
cadavre du sieur Blondin n'a été retrouvé que le lendemain, à 500
mètres environ du lieu de l'accident. Cet homme était marié et père
de quatre enfants.
Septembre
1878
-
Ou est l’accord parfait ?
- Il
y a eu, dimanche
dernier, concours d'orphéons à Deauville. Les Sociétés chorales du
Calvados qui ont été couronnées Les
fanfares d'Angerville, Villers-sur-mer, Argences,
Courtonne-la-Ville, Bonnebosq, la Boissière, Orival et Aunay-sur-Odon
(Enfants du Bocage), ont également obtenu des récompenses. Dans la 1er
division des fanfares, Pont-l'Evêque a enlevé le 1er prix
à la Philharmonique d'Honfleur, qui a dû se contenter du second. Les
philharmoniques honfleurais sont furieux, leur président veut porter un
défi de 10 000 fr. aux vainqueurs. A la suite de cet échec, un journal
honfleurais a écrit qu'il y avait trop de pianistes dans le jury.
Juin 1880 - Deux centenaires. - On vient de fêter, à Angerville, le centenaire d’une dame Roque, parvenue à cet âge en pleine possession de ses facultés intellectuelles. Un banquet de soixante couverts a été organisé par la famille, à cette occasion. Mme Roque n'est pas la seule centenaire de notre département qui passe l'âge séculaire. A
Caen est un brave et aimable centenaire, que nos concitoyens peuvent
coudoyer chaque jour dans la rue, nous voulons parler de M.
Bouilly, ancien associé de la Banque Guilbert, et ex-régent de la
succursale de la Banque de France.
Juillet 1886 - Morts accidentelles. - Jeudi, à Angerville, le nommé Actus Opoix, domestique, 36 ans conduisait un cheval très vif, attelé à une grosse charrette, soudain, le cheval, piqué par les taons, s'emballa. Opoix, en voulant sauter à la bride du cheval pour l'arrêter, fut pris violemment entre un des timons de la voiture et un pommier. La mort a été instantanée.
Septembre 1886 - Les orages. - Les orages de ces derniers jours ont causé plusieurs sinistres. A Saint-Mards-du-Fresne, la foudre a atteint trois ouvriers qui travaillaient dans les champs, deux ont été tués, le troisième a été gravement blessé, les récoltes qu'ils ramassaient ont été brûlées. Deux incendies dus à la même cause ont détruit à Angerville et à Orbec deux fermes et tout ce qu'elles contenaient. Vendredi,
au Cours de l'orage, le sieur Tirard, 56 ans, cultivateur à Proussy,
rentrait son attelage. Tout à coup, son cheval, effrayé par les
éclairs, fit un mouvement brusque. Tirard, pris entre la voiture et le
bâtiment, eut la poitrine écrasée et rendit le dernier soupir
quelques minutes après.
Septembre
1890 -
Suicide. -
Le sieur Olivier Retout, 50 ans, journalier à Angerville, s'est
pendu à une branche de pommier dans la cour du sieur Vouillot. On
ignore la cause de ce suicide.
Mai
1892 -
Incendies et vols. -
Encore
une bande de malfaiteurs qui exploitait et
terrorisait une partie de l'arrondissement de Pont-l'Evêque. Leur lieu
de réunion était chez une femme Lechêne, journalière à Surville.
Cette dernière est poursuivie avec ses trois complices : Félix Colas,
Auguste Perreaux et Auguste Follière, tous habitant
Juin
1893 -
Les suites de l’alcoolisme.
- Un
dresseur de chevaux d'Angerville, Émile
Perrault, 26 ans, après avoir passé une partie de la nuit à boire,
est allé se coucher dans un herbage où il a été trouvé, le matin,
inanimé. Il avait succombé à une congestion cérébrale occasionnée
par l'alcool. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin 1894 - Sacrilège. - Au lendemain de la première communion d'Angerville, canton de Dozulé, le tabernacle a été ouvert la nuit. Le ciboire a été retrouvé sur l'autel, mais toutes les hosties consacrées avaient disparu. On se perd en conjectures sur cet acte inqualifiable. Il y a quelques mois on avait remarqué dans le cimetière, prenant des notes sur un carnet, un individu à allures suspectes et assez singulièrement vêtu. Est-ce le coupable ? Dans quel but aurait-il commis ce sacrilège ? Nul ne peut l'expliquer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Jeune femme disparue. -
La femme
du sieur Arthur Bidgrain, marchand de bestiaux à Angerville, près
Dozulé, a quitté le domicile conjugal. Toutes les recherches faites
par la gendarmerie sont restées sans résultat. La dame Bidgrain est
âgée de 22 ans. On croit qu'elle est partie sous l'influence d'un
accès de demi-folie déterminé par certains abus.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Travail de nuit répréhensible. – Maître Pierre Martin, 43 ans, cultivateur à Angerville, avait pris pour femme de journée une dame Maria Rouby, 36 ans, mais il parait qu'il y avait beaucoup de travail à faire chez maître Martin, car Maria y restait la nuit à faire des heures supplémentaires. Le
mari, qui n'aime pas le surmenage, a chargé les gendarmes d'aller voir
quel genre de travail pouvait bien faire sa femme après le soleil
couché. Nos lecteurs le sauront quand nous leur dirons que le tribunal
de Pont-l'Evêque a condamné le maître et la femme de journée à 8
jours de prison chacun pour adultère et complicité. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1898 -
Vengeances stupides. -
On
détruit un chien estimé
500 fr., appartenant au sieur Alexandre Leconteur, demeurant à
Bonnebosq, et un estimé 200 fr., appartenant au sieur René Lecanu, d'Angerville,
près Dozulé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1900 - Attentat à la pudeur. - La gendarmerie de Dozulé a arrêté, pour attentat à la pudeur, le jeune Henri Renault, domestique à Angerville. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1901 - De fils en aiguille. - Pendant que la femme Désirée Maizeray, 43 ans, ménagère à Angerville, près Dozulé, choisissait des aiguilles au sieur Dercel, marchand ambulant, le petit Maizeray, 10 ans, lui enlevait une vingtaine de cartons de fil qu'on a retrouvés admirablement rangés dans un placard. Tant d'ordre a coûté huit jours de prison à la femme Maizeray comme complice du vol commis par son garçon. En entendant cette sentence, la condamnée se met à sangloter, pendant que son mari tombe comme une bombe devant le tribunal en criant : « Dercel est un voleux ; si j'le r'trouve cheux nous, j'ly Lâcherai un coup de fusil ». Séance
tenante, Maizeray est arrêté et condamné à six jours de prison où
il est conduit aussitôt par les gendarmes. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier 1904 - Suicides. - Rémy Loriot, 63 ans, journalier à Gonneville-sur-Dives, qui avait été arrêté pour vol de volailles le 24 décembre dernier, s'est pendu. — Le nommé Julien Philippe, 33 ans, journalier à Douville, près Dozulé, a été trouvé pendu à une poutre de son grenier, à l'aide d'une ceinture de flanelle. Sa femme, qui va avoir, son troisième enfant, ne sait à quoi attribuer cette funeste résolution. — A Angerville, près Dozulé, le sieur Auguste Roussot, 53 ans, cultivateur, s'est pendu dans son grenier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Femmes sensibles.
- Joséphine-Léontine
Bellencontre, de la Rivière-Saint-Sauveur, près Honfleur, a comparu en
correctionnelle pour adultère, en même temps que son amant, Philippe
Constant, 49 ans, mécanicien. Mais
vraiment, si jamais péché put paraître excusable, c'est bien
celui-là. L'accusée s'est écriée, en pleine audience : « Mon mari,
voyez[1]vous, n'est
pas digne d'être un homme ! » Et Bellencontre, qui était entre deux
vins, suivant son habitude, s'est fait expulser de la salle, tellement
il parlait à tort et à travers. Du reste, le tribunal a été
indulgent pour les deux complices, qui s'en sont tirés avec 25 fr.
d'amende chacun. C'est un encouragement à recommencer. —
Moins chançarde a été la femme Roberge, d'Angerville, près Dozulé.
Elle était poursuivie seule pour adultère, le nombre de ses amis
étant trop élevé pour qu'on ait pu les assigner tous. Elle s'est
présentée à l'audience avec un enfant sur les bras, le onzième, et
elle a déclaré que, sur tout le lot, son mari n'en pouvait revendiquer
que deux pour lui : « Ah ! mais, on est bien libre d'aller ailleurs !
» a-t-elle dit. En attendant, le tribunal l'a priée d'aller quinze
jours en prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
— Au marché de Bayeux, l'autre matin, un individu a mis en vente une vache à un prix dérisoire. On a eu des soupçons sur la provenance de l'animal et on a arrêté son vendeur. La vache avait été volée dans les champs sur la commune de Noyers. —
A Fierville-la-Campagne, près Bretteville-sur-Laize, un veau a disparu
de la ferme du sieur Georges Quesnel. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1906 - Découverte d'un cadavre.
- On vient de découvrir dans un fossé longeant la route de
Dozulé, à Dives, territoire d'Angerville, le cadavre du nommé Octave
Pierre Badier, 56 ans, journalier en cette dernière commune. Le docteur Pesquerel, de Dozulé, a procédé aux constatations légales. L'enquête a établi que Badier, étant ivre, sera tombé dans le fossé dans lequel coulait un léger filet d'eau ; mais saisi par le froid et n'ayant pu se relever, il a dû succomber des suites une congestion.
Septembre 1914 - Un garde communal tue un passant. - On est peu habitué encore aux gardes communales, et on est surpris parfois de rencontrer dans des personnes avec lesquelles on est en relations courantes, des citoyens, quand ils sont en fonctions, vraiment pénétrés de la stricte application des instructions qu'ils ont reçues. Nous-même, arrêté un soir, sur la route, en rentrant à notre domicile, avons pu nous en convaincre. Ces hommes faisaient leur devoir. On ne peut que les en féliciter. Malheureusement, tout le monde n'a pas cette conception. Témoin ce qui s'est passé à Angerville, près de Dozulé, sur la route de Caen à Rouen. Deux gardes communaux, MM. Alfred Lecourt et Mousset, étant de faction, virent venir, en voiture, MM. Arthur Devillers, 40 ans, cultivateur à Cresseveuilles, qu'accompagnait M. Paul Perrée. Une discussion s'éleva. Que se passa-t-il ensuite ? Il est assez difficile de le savoir, les témoignages étant contradictoires. Toujours
est-il que M. Lecourt, croyant, a-t-il dit, sa vie en danger, épaula
son fusil et tua Devillers d'un coup de feu en pleine poitrine. Lecourt
a été arrêté puis déféré à l'autorité militaire, qui, estimant
qu'il s'agissait d'un meurtre de droit commun, l'a renvoyé devant le
Procureur de la République. (Bonhomme Normand)
Mars 1924 - Un mendigot. - Un mendigot, arrêté pour mendicité à Angerville, Pierre Legouic, 31 ans, est condamné à 48 heures de prison.
Janvier
1936 -
La tragique vengeance d’un journalier.
- Réquier
(Marcel-Georges), 33 ans, né à Thiéville (Calvados), le 4 février
1902 journalier à Angerville, comparait devant le jury sous
l'accusation de coups mortels. En
mars 1934, la veuve Dibel et son fils, qui habitaient Angerville,
avaient porté plainte contre le nommé Réquier, journalier dans cette
commune, pour les avoir menacés et avoir tiré, le 28 mars, un coup de
fusil dans leur direction. L'enquête ne permit pas d'établir ces
faits, mais Réquier reconnut avoir été à la chasse ce jour-là.
N'ayant pas de permis et ayant chassé en temps prohibé, il fut
condamné le 11 juin 1934 par le Tribunal correctionnel de
Pont-l'Evèque pour ces délits. Depuis
cette condamnation, Réquier conçut une haine plus grande contre la
veuve Dibel, à l'égard de laquelle il proféra fréquemment des
menaces. Cette dernière, mise au Le
26 août, Réquier, qui avait fait une demande de permis de chasse, fut
avisé par le maire qu'il ne pouvait lui en être délivré avant qu'il
n'ait payé le montant des amendes et des frais résultant de la
condamnation du 11 juin. L'accusé,
mécontent de cette nouvelle, se rendit l'après-midi chez le percepteur
de Dozulé qui lui confirma ce que le maire lui avait dit, mais sa
femme, qui avait remarqué l'état de surexcitation de son mari, voulut
raccompagner. Réquier
retourna ensuite à son travail, chez M. Vannier, mais vers 18 heures,
il décida de partir avec sa petite fille, âgée de 10 ans, avec
l'idée bien arrêtée d'administrer une sévère correction à la
veuve Dibel qu'il rendait responsable de tout ce qui était arrivé. Il
se rendit d'abord avec sa fille au débit Lolivier, à La Forge-Moisy,
situé à proximité de l'habitation de la femme Dibel. Il but, en
compagnie de M. Bessin, un café additionné d'eau-de-vie de
cidre. Ce dernier partit et l'accusé demanda alors à la dame Lolivier
une enveloppe sur laquelle il fit écrire par sa fillette les mots : «
Madame Dibel ». Il se rendit
ensuite chez cette femme qui était seule, et qui tricotait dans la
cuisine, dont la porte était ouverte. Il se présenta poliment et
demanda l'autorisation d'entrer pour lui remettre une enveloppe à son
nom. La veuve Dibel, pensant que Réquier était chargé de lui remette
une lettre, le laissé entrer sans aucune méfiance. L'accusé déposa
l'enveloppe sur la table et dit aussitôt : « Vous n'ignorez pas
que, dénoncé par vous, je ne peux pas obtenir de permis de chasse ».
La dame Dibel répondit : « Je l'ignore, ne me cherchez pas
d'ennuis ». Au
même moment, Réquier entra dans une violente colère et se jeta sur la
pauvre femme à laquelle il porta plusieurs coups de poing au visage et
la fit tomber à terre. Il la saisit par
derrière, sous les aisselles, alors qu'elle était assise par terre,
les jambes allongées, il la souleva et la laissa retomber violemment
sur le sol à deux reprises. Il la traîna ensuite par les cheveux
jusqu'en dehors du son habitation, il sortit alors son couteau de
sa poche, il en ouvrit la lame et en porta deux coups à la base
postérieure du cou à la veuve
Dibel, qui appela « Au secours ». Des personnes étant accourues
Réquier s'enfuit en criant : « Dieu merci, tu en as pour ton compte
». Il prit avec sa fillette la direction de son domicile et, en
arrivant chez lui, il dit à un de ses voisins : « J'ai fait l'affaire
de la mère Dibel, je vais maintenant faire la mienne ». Les
voisins, qui étaient accourus, transportèrent la dame Dibel à son
domicile et appelèrent le docteur Bougault, de Dozulé, qui constata
qu'elle portait plusieurs érosions au front et deux plaies dans
la région dorsale, blessures qui pouvaient entraîner une incapacité
de travail de 20 jours, sauf complications. Il fit, en outre, des
réserves sur l'existence possible d'autres lésions. Le lendemain,
l'état de la victime s'étant aggravé, elle fut transportée à
l'hôpital de Pont-1'Evêque, où elle décéda 16 jours plus tard. Les
gendarmes, qui avaient été prévenus en même temps que le docteur,
se mirent à la recherche
de Réquier qu'ils trouvèrent à son domicile. Il
leur opposa une certaine résistance et leur déclara que, s'ils
n'étaient pas venus, il se serait suicidé. Avant leur arrivée, il
s'était emparé de son fusil, mais sa femme l'avait désarmé. L'autopsie
a révélé l'existence d'une fracture de la colonne vertébrale,
fracture qui s'était produite au moment où Réquier avait soulevé sa
victime de terre et l'avait laissée retomber brutalement sur le sol. Réquier
a reconnu les faits et la préméditation, mais a prétendu avoir agi
sous l'empire de l'ivresse, ce qui est inexact. Il a déclaré qu'il
avait voulu infliger une bonne correction L'accusé
est marié et père de deux enfants. Il fut abandonné très jeune par
ses parents et livré à lui-même. De très mauvais renseignements ont
été recueillis sur son compte. Il est réputé violent, sournois et
vindicatif. Après une demi-heure de délibération, le jury est revenu avec un verdict affirmatif, mitigé par les circonstances atténuantes. En conséquence, la Cours condamné Réquier à 10 ans de travaux forcés. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 -
Un camion citerne se renverse avec 6 000 litres d’essence.
-
Vendredi soir, vers 20
heures, un camion appartenant à l'entreprise de transports
Moreau, de
Sotteville-lès-Rouen, s'est renversé dans les conditions suivantes : Le
chauffeur, M. Lebailly Marcel, 48 ans, se rendait à l'aérodrome de
Carpiquet avec un chargement d'essence, quand, arrivé sur le territoire
de la commune d'Angerville, par suite
d'un accident mécanique, il perdit le contrôle de sa direction, après
dérapage, le camion alla percuter littéralement dans
la berne gauche, se leva et tournoya sur lui-même
et fit un tête-à-queue. En
se renversant, la citerne fut crevée et le chargement, sur une nappe de
10 mètres de large, envahit la chaussée. Les
gendarmes de Dozulé, immédiatement alertés, se rendirent sur les
lieux pour empêcher la circulation, étant donné le grave risque
d'incendie qui en résultait. Quand
au chauffeur, projeté à une distance de sept mètres, il a été
gravement, blessé au visage et aux jambes (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Une somme de 2 000 francs disparaît.
- Les
25 et 26 juin, les époux Davy et leurs enfants, demeurant, à Mézidon,
étaient venue voir leur beau-frère, M. Lecoq, demeurant à Angerville.
Ils
avaient emporté avec eux leurs économies, soit la somme de 2 000
francs, qui se trouvait placée dans un portefeuille mis dans un sac à
main. A
leur retour à Mézidon, les époux Davy s'aperçurent que l'on avait
fouillé le sac et que l'on s'était emparé de l'argent. Plainte
a été portée à la gendarmerie qui enquête. (Source
: Le Moniteur du Calvados) |
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Environ de Dozulé - ANGERVILLE - Cottage de Mesnil-Da |
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