1er Juin 2025 |
EUN
SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS
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ANGUERNY |
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Canton de Creully |
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Octobre 1830 - Une élection contestée à Anguerny. - La commune d'Anguerny a procédé dimanche dernier à l'élection de ses officiers, encore bien qu'il soit notoire que cette élection n'ait pas été exempte de l'influence qui malheureusement agit encore sur l'esprit des habitants de beaucoup de communes, le choix du capitaine serait à l'abri de la critique s'il n'était vicié dans les conditions voulues par la loi de 91, qui n'admet point parmi les gardes nationaux les gens de service à gages. Or, le sieur Frédéric Lemercier, qui a été nommé capitaine, se trouve dans ce cas d'exclusion, même comme simple garde national, puisqu'il est au service de notre curé, M. Boulard, et comme tel à sa dévotion pleine et entière. Si ces faits étaient méconnus, il serait facile de les établir; il est évident dès lors que l'élection ne peut pas subsister, et plusieurs habitants sont déterminés à faire décider la question dans le cas où le nouveau capitaine persisterait à vouloir faire partie de notre garde nationale. . (Le Pilote du Calvados)
Janvier 1834 - Désordres civils à Anguerny. - La commune d'Anguerny vient d'être le théâtre d'un désordre heureusement fort rare dans notre pays. Quelques habitants revendiquaient, à tort ou à raison, l'ouverture d'un passage à travers les propriétés de M. Auvray de Coursanne. L'affaire s'instruisait, mais elle n'allait pas assez vite au gré de quelques perturbateurs, qui, quoique partisans très ardents de la liberté, s'accommodent mal des formes légales et des lenteurs de la justice. Excités par quelques ouvriers arrivant de Paris, où l'on suppose qu'ils ont puisé dans les clubs de la Société des droits de l'Homme des principes sur la propriété qui ne sont pas tout à fait en harmonie avec ceux du code, ces messieurs se sont avisés de procéder par voie de fait. Dimanche dernier fut le jour choisi pour rendre cet exploit plus solennel. L'autorité judiciaire, avertie à temps, avait envoyé sur les lieux une brigade de gendarmerie, en arrivant, elle vit qu'elle y avait été précédée par un rassemblement d'environ 150 personnes, dont quelques-unes étaient armées de pioches et de pelles. A leur tête figuraient l'adjoint d'Anguerny, trois membres du conseil municipal, et le capitaine de la garde nationale, qui, par un oubli sans exemple de leurs devoirs, paraissaient diriger le mouvement, au lieu de le calmer. Le brigadier de gendarmerie leur représenta toute la gravité de l'action qu'ils allaient commettre, et les somma inutilement trois fois de se retirer. Des
tranchées furent ouvertes dans les haies de M. de Coursanne et l'adjoint
donna le premier l'exemple de cet attentat à la propriété. Le brigadier
dressa son Informé de ces faits, M. le préfet du Calvados a suspendu l'adjoint de ses fonctions. Le capitaine de la garde nationale est mandé devant le conseil de préfecture pour y rendre compte de sa conduite, conformément aux dispositions de l'article 61 de la loi sur la garde nationale. (Mémorial du Calvados)
Février 1834 - On nous écrit d'Anguerny. - Notre impartialité nous fait un devoir de publier la lettre suivante que nous adresse M. le Mercier, adjoint au maire d'Anguerny.
Anguerny, ce 30 janvier 1834.
Monsieur le Rédacteur, A la lecture de votre journal d'hier, tout individu qui n'a pas été témoin des faits que vous rapportez, est tout disposé à penser, d'autant plus qu'on connaît votre journal rédigé dans un esprit de modération, qu'il y a eu une émeute et même révolte de républicains dans la commune d'Anguerny, comme je suis un des principaux inculpés dans l'article de votre journal, je vous requiers de recevoir ma réponse, qui va rétablir les faits tels qu'ils sont, et que je défie de méconnaître. La commune est propriétaire, depuis un temps immémorial, d'un chemin nommé la Sente de Moulineaux, malheureusement cette sente était le long d'un fossé planté d'ormes appartenant à M. de Coursanne, et de l'autre côté était une avenue plantée sur un champ acquis depuis quelques années par M. de Coursanne, qui chercha, alors à supprimer ce chemin afin de réunir ses deux propriétés, mais cette tentative n'eut pas le résultat qu'il en espéra, car M. Loriot, ancien avoué, qui était alors maire, prit avec le conseil municipal, une délibération a l'effet de faire combler le fossé que venait de faire M. de Coursanne. Ce dernier se soumit à cette délibération, et fit combler le fossé aussitôt qu'il en eut connaissance. M. de Coursanne recommença quelque temps après à s'emparer du chemin dont il s'agit, et qu'il rendit encore sur les observations qui lui furent faites. Mais une troisième fois, et ce fut il y a environ un an, M. de Coursanne s'est encore emparé du chemin, et cette fois, il n'a pas voulu le rendre, comme il l'avait fait déjà les deux précédentes fois, alors les membres du conseil municipal et les habitants d'Anguerny présentèrent une pétition à M. le préfet, à l'effet d'être autorisés à plaider en justice pour revendiquer le chemin usurpé à la commune par M. de Coursanne, mais cette pétition n'a pas encore été répondue !.... Les habitants d'Anguerny, craignant que M. de Coursanne n'acquit la possession annale de ce chemin, résolurent d'en reprendre la possession avant l'expiration de l'année. Ayant connaissance de cette résolution, je fis avertir M. de Coursanne par son homme d'affaires, deux jours avant, qu'il vaudrait mieux qu'il prit un arbitre de son côté, et la commune un autre arbitre qui décideraient la difficulté. Il s'y est refusé !.... Mais
il a fait des démarches envers l'autorité pour empoisonner les
intentions, et il obtint de M. le procureur du roi, une brigade de
gendarmerie, et cette mesure a été la seule cause du scandale qui est
arrivé. En effet, lorsque les habitants eurent connaissance de la présence
des gendarmes, ils pensèrent qu'ils étaient appelés sur les lieux par
M. de Coursanne et à sa solde, alors ils s'animèrent et surtout les
femmes, réciproquement, pour montrer qu'ils n'avaient aucune crainte, à
reprendre la propriété qu'ils pensent leur appartenir. Mais quant à
moi, au lieu d'animer les habitants, j'ai toujours cherché, mais en vain,
à les calmer, et à les détourner de faire une telle voie de fait, Et je défie qui que ce soit de dire que j'aie travaillé ou ordonné la voie de fait, au contraire, j'ai cherché à empêcher qu'elle n'eût lieu. J'ai bien l'honneur de vous saluer. LEMERCIER.
- Nous ne ferons que quelques réflexions sur cette lettre. D'abord nous n'avons pas transformé la scène dont nous avons rendu compte en une révolte de républicains, comme le dit assez gratuitement M. Lemercier, nous avons seulement voulu caractériser certaines menées qui, si nous sommes bien informés, ne sont pas étrangères à la voie de fait contre laquelle nous nous sommes justement élevés. M. Lemercier convient que l'administration était saisie de la réclamation de la commune relative au sentier dont s'est, dit-on, emparé M. de Coursanne. Cette réclamation peut être fondée, nous n'avons nulles raisons d'en douter, mais s'ensuit-il que les fauteurs du désordre aient eu le droit de se faire justice eux-mêmes ? On accuse l'administration d'avoir trop laissé attendre sa décision, cela est fâcheux sans doute, mais il fallait employer les voies légales pour obtenir une solution, et ne pas se permettre d'attenter à la propriété. Au reste, cette accusation portée contre l'administration est-elle bien fondée ? Nous avons pris à cet égard des renseignements, comme M Lemercier aurait pu en prendre lui-même, et il en est résulté : Qu'au mois de mars dernier M. le préfet reçut une délibération sans date par laquelle le conseil municipal d'Anguerny demandait que le maire fût autorisé à poursuivre M. de Coursanne pour le contraindre à rouvrir ce sentier. Le 30 du même mois, le conseil de préfecture prit un arrêté préparatoire ordonnant que la demande de la commune serait communiquée à ce propriétaire. M. de Coursanne ne répondant pas, M. le préfet écrivit le 17 janvier dernier au maire d'Anguerny pour se plaindre de ce retard, et ce n'est que le 25 que les pièces sont rentrées dans les bureaux : le 1er février, le conseil de préfecture accorda l'autorisation d'attaquer. Voilà les faits. Il s'ensuit que lorsque la commune se porta à la voie de fait du 26 janvier, l'autorité locale savait fort bien que l'administration avait été jusque-là dans l'impossibilité de prononcer. Que M. Lemercier se défende d'avoir pris part à cet acte, nous ne pouvons que l'en féliciter, que le procès-verbal de la gendarmerie contienne à cet égard un énoncé inexacte c'est ce que nous ne discuterons pas. Nous devons même nous imposer à cet égard une réserve d'autant plus grande que les tribunaux sont saisis de l'affaire.
Avril 1864 - Chemin de fer en projet de Caen à la mer. - M. le préfet du Calvados, à la date du 14 avril, a pris l'arrêté suivant : Nous, préfet du département du Calvados, officier de l'ordre impérial de la Légion-d'Honneur, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
- Vu l'art. 1382 du Code Napoléon, les lois des 16 septembre 1807 et 3 mai 1841. Avons arrêté : Art. 1er. M. Mauger et les agents par lui préposés sont autorisés, en exécution de la décision ministérielle indiquée ci-dessus, à pénétrer sur les propriétés privées pour étudier le meilleur tracé de la ligne en projet de Caen à la mer. Ces études s'appliqueront aux terrains situés dans les communes de Caen Venoix, Saint-Contest, Épron, Cambes, Mathieu. Anisy, Anguerny, Douvres, Luc, Langrune, Saint-Aubin-sur-Mer, Bernières et Courseulles. Art. 2. Une expédition du présent sera adressée à MM. les maires, pour être affichée aux lieux accoutumés. Une expédition sera également transmise à M. Mauger, qui devra, lui et ses agents, en justifier aux propriétaires, sur leur réquisition, en prenant envers eux, s'il est besoin, l'obligation écrite de leur payer les dommages occasionnés. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1872 -
Arrêtés municipaux.
- Voici deux
arrêtés municipaux qui n'en valent pas un bon. Le
premier est dû à l'autorité d'Anguerny. Elle défend aux marmots de
tambouriner et de jouer aux soldats par les rues de la commune. C'est
ce qu'on peut appeler avoir l'oreille chatouilleuse. - L'autre, a
été pris à Mathieu, je crois. « Par ordre supérieur, et sans qu'on
sache au juste pourquoi, il est interdit aux dentellières du lieu de
travailler à leur métier sur la voie publique. » Jugez
si ces demoiselles du bloqet sont contentes. Aussi, depuis quinze jours, ce ne sont que coups de langue et coups d'épingles à l'adresse de leur maire. Heureusement qu'il a la peau dure.
Novembre
1873
-
Travaux. - D’après
les renseignements qui nous sont communiqués, les travaux de terrassement
du chemin de fer de Caen à Courseulles seront prochainement
commencés dans les communes d'Épron, Cambes, Mathieu, Anisy et Anguerny.
Les formalités d'expropriation, relatives au chemin de Caen à Aunay,
sont en voie d'exécution.
Juin
1876
-
Fait divers. -
A propos du
buste de la République, les journaux politiques se sont occupés d'un
incident qui a fait dernièrement quelque bruit au conseil municipal de
Douvres. Cet
incident me remet en mémoire une histoire qui a eu pour théâtre le sein
du conseil municipal d'Anguerny, ou d'Anisy, je ne me rappelle plus au
juste. Un
conseiller propose a ses collègues de placer un buste de la République
dans la salle des délibérations.
L'auteur
de la proposition ne s'avoue pas battu pour si peu, il cherche un moyen
pour arriver à ses fins, et trouve dans le grenier de la mairie le buste
de l'impératrice. Aidé
d'un pinceau et d'une boite de couleur, il orne l'impératrice d'un bonnet
phrygien et d'une cravate tricolore, puis il place l’ex-majesté sur la
table. Le
conseil est convoqué extraordinairement, mais il n'avait pas mis un pied
dans la salle, qu'il éclata de rire. M.
X…….. n'avait oublié qu'un détail, c'était de faire disparaître le
nom de l'impératrice, inscrit en grosses lettres au pied du buste. Et
comme chacun lui faisait remarquer sa coupable omission, notre homme
répondit franchement : —
« J'vas vo dire, je n'sais point lire dans les grosses lettres, je
n'sais lire que dans l’fin….., et j'avais pris ces jambages-là pour
de la dessination.
Avril
1879 -
Acquisitions. -
Le Conseil répartit entre les communes inscrites
ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de 15 000
fr. porté au budget de 1879
sous le titre : Subvention pour acquisitions,
travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux.
Secours à la commune d’Anguerny, travaux à l'église
250 fr. et l’établissement d'une mare 50 fr.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le Conseil
répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr.
à prélever sur
le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre :
Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies
et autres édifices communaux. Anguerny, travaux à l'église 250
fr. et établissement d'une mare. 50 fr.
Juin 1879 - Le dénichage des oiseaux. - A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture.
Juillet 1879 - Écoles primaires. - Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er août pour finir le 1er septembre.
Septembre
1879
-
Incendie. -
Un incendie dont la cause est inconnue a éclaté
mercredi, vers 2 heures du soir, dans la commune d'Anguerny, et a consumé
la toiture de quatre bâtiments servant à usage d'écurie, greniers et
remises, appartenant au sieur Ferdinand Lemarinier, cultivateur à
Bréville, 40 hectolitres de colza et 500 bottes de foin, appartenant au
sieur Albert Delalande, fermier à
Février 1892 - Un fusil qui éclate. - Samedi matin, à Anguerny, un jeune homme a vu son fusil éclater dans les mains, alors qu'il s'amusait à tirer sur des corbeaux. La main gauche n'était plus qu'une masse informe que l'on devra assurément amputer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1895 - Victime du travail. - Un des ouvriers qui travaillent à la reconstruction de la gare de Mesnil-Vin, le sieur Placide Geffroy, 68 ans, tailleur de pierres à Anguerny, près Caen, était monté sur un échafaudage quand, tout à coup, il perdit l'équilibre et tomba à la renverse d'une hauteur de trois mètres environ. La tête toucha la première le sol et le blessé resta étendu sans mouvement. En tombant, Geffroy s'est fait une fracture à la colonne vertébrale au niveau du cou, il a survécu pendant 24 heures à cette terrible blessure et est décédé gardant jusqu'au dernier moment toute sa connaissance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Ignorance volontaire. – Beaucoup de maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance médicale gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux malades dans la gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire soigner. La préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs devoirs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Accidents mortels. – Le jeune Léon Lemière, 14 ans, et la jeune Albertine Heuzey, 12 ans, domestiques chez le sieur Auguste Nicolle, cultivateur à Anguérny, arrondissement de Caen, revenaient des champs avec un banneau de paille sur lequel ils étaient montés, malgré la défense de leur maître. Près de l'église, le cheval, effrayé par une carriole qui le dépassait, s'emballa en faisant un brusque écart. Lemière tomba sur une borne, la tête en avant. Relevé avec une plaie profonde au crâne, le blessé, qui perdait beaucoup de sang par le nez, la bouche et les oreilles dont une était pantelante, expirait peu de temps après. Quant à la jeune Heuzey, elle avait aussi glissé et était tombée sur le devant de la voiture dont une des roues lui passa sur une jambe, lui décollant le mollet sur une longueur de 20 centimètres. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Un valet trop allant. -
Le sieur Lecardonnel est cultivateur à Anguerny, arrondissement de
Caen. Au lieu de cultiver seul son bien, il prit, pour l'aider, Louis
Lecomte, 24 ans, qui se mit à aider son maître jusque dans ses devoirs
conjugaux. Lecardornnel
s'en aperçut. Il flanqua à la porte sa femme, née Marie Dumont, 34 ans,
et son domestique, avec l'intention de les faire pincer en flagrant délit
d'adultère. Il
n'y serait sans doute pas arrivé, sans le concours de gens qui, pour se
faire payer à boire, se mirent à moucharder les deux amoureux qui ont
été pinces et condamnés, la femme à 100 fr. d'amende et Lecomte
à 50 fr., encore était-il poursuivi pour avoir été trouvé détenteur
de collets de chasse.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1903 - Le crime d’Anguerny. - Un jeune domestique d'Anguerny, à dix kilomètres de Caen, Henri Monconvenant, 18 ans, revenait, dimanche, à 10 heures, de Basly, avec des camarades. Avant de se séparer, ils voulurent aller prendre un sou de café et frappèrent à la porte, déjà fermée, du sieur Guillouet, débitant à Anguerny. Ce fut le fils Guillouet, 24 ans, qui répondit par la fenêtre et demanda qui était là. Monconvenant se nomma et Guillouet fils, voyant qu'il voulait entrer de force, s'écria : « Ah ! c'est toi Henri. Je vais te faire ton affaire. Je vais te saler ! » Et, sans autre provocation, il tira un coup de fusil qui atteignit Monconvenant au menton. Les camarades du blessé le relevèrent et, comme les parents du meurtrier avaient refusé tout secours, ils portèrent la victime chez un voisin. Pendant ce temps, Guillouet allait se constituer prisonnier à la Délivrande, disant aux gendarmes que si c'était à refaire il le referait. Monconvenant,
transporté à l'hôtel-Dieu, lundi matin, n'a survécu que quelques
heures à son horrible blessure. Il était très estimé dans le pays. On
ignore le motif qui a poussé Guillouet à commettre cet attentat.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 -
Le drame d’Anguerny. -
Nous avons raconté
comment, le 15 décembre dernier, le nommé Emile Guillouet, 23 ans, fils
d'un aubergiste d'Anguerny, sur
la route de Caen à Courseulles, avait tué, d'un coup de fusil, un de ses
camarades, le jeune Monconvenant. C'est
en revenant d'une soirée à l'école de Basly que Monconvenant, avec deux
autres jeunes gens, Gast et Marie, frappèrent aux volets de l'auberge
Guillouet pour démander à boire. Guillouet fils se montra du premier
étage et jeta un pot d'eau sur les tapageurs. Comme ceux-ci refusaient de
s'éloigner, Guillouet cria : « Ce n'est pas à toi que j'en veux Gast,
c'est à toi Bosteau (surnom de Monconvenant) ; si tu continues, je
te fiche un coup de fusil dans les fesses ! » Et, s'armant aussitôt, il
tira sans même épauler.
Monconvenant reçut la charge en pleine figure ; il eut les deux yeux
crevés et le front fracassé. Transporté à l'hospice de Caen, il y
mourut le lendemain sans avoir repris
connaissance. A
l'audience, Guillouet qui a de bons antécédents, regrette le meurtre. Il
est établi, d'ailleurs, qu'il n'a pas eu l'intention de tuer ; aussi
est-il condamné à un an seulement, « pour
blessures n'ayant occasionné aucune maladie ou incapacité de
travail ». Défenseur : Me Hébert. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1907 -
Chevaux tués par la foudre. -
Lundi soir, pendant l'orage, un petit valet de ferme, au service de
M. Gautier, cultivateur à Anguerny, s'était mis à l'abri dans une
cabane de berger et tenait par une longe deux chevaux qu'il était chargé
de conduire. Le tonnerre tomba sur la couverture en zinc de la cabane et
foudroya les deux chevaux. Le petit valet en a été quitte pour la peur
et une forte
Septembre 1912 - Tentative de Déraillement - le 1er septembre au matin, inconnu a déposé à 200 mètres du passage à niveau d’Anguerny, une grosse pierre sur un rail de la ligne de Caen à la mer. On recherche activement l’auteur de ce méfait. A noter que le 13 avril 1912, une tentative de déraillement avait déjà été commise, à un kilomètre plus loin, au lieu dit « Le Val ». Les auteurs en étaient également restés inconnus.
Avril
1914 - Les monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après l'officiel, la liste des immeubles classés
parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du
31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Allemagne-la-Basse (Fleury-sur-Orne)
: Clocher de l'église ; Amblie : Portail occidental de l'église ; Anguerny
: Clocher de l'église ; Asnières : Église ; Audrieu : Église ;
Authie : Clocher et portail méridional de l'église ; Baron : Clocher de
l'église ; Bayeux : Cathédrale Notre-Dame, chapelle du Séminaire,
cheminée dite " Lanterne des Morts ", attenante à une maison
place de la Cathédrale ; Bény-sur-mer : Clocher de l'église ;
Bernières-sur-mer : Église ; Biéville-sur-Orne : Église ; Bougy :
Église ; Boulon : Portail de l'église ; Brécy : Château ; parties
classées : le portail formant entrée de la cour, les façades du corps
de logis à l'exclusion des intérieurs, les dispositions architectoniques
et décoratives du jardin ; Bricqueville : Église, etc... (Source :
Ouest-Eclair)
Novembre
1936 -
Une
auto heurte un camion.
-
Une femme est grièvement blessée dans grave accident
d'auto s'est produit vers 18 heures à peu de distance du carrefour de
Colomby-sur-Thaon, sur le territoire de la commune d'Anguerny, route de
Caen à Bernières. Un
boulanger de cette dernière commune, M. Paris, revenait à Caen en
automobile. il était accompagné de sa femme. A un moment donné, M.
Paris, qui roulait à bonne allure, en tenant la droite de la chaussée,
se trouva aveuglé par les phares d'une voiture venant à sa rencontre. Il
ralentit son allure et soudain aperçut, à quelques mètres seulement
devant lui, l'arrière d'un gros camion arrêté en bordure de la
route pour charger les betteraves d'un champ voisin. Malgré
un freinage énergique, M. Paris ne put éviter la collision qui fut assez
violente. L'avant tout entier de sa voiture pénétra sous l'arrière du
camion. Mme
Paris a été très sérieusement blessée à la tête. En plus d'une
profonde coupure à l'arcade sourcilière, on craint une fracture du
crâne. Le docteur qui lui a prodigué ses soins a réservé son
diagnostic pendant quelques jours. M. Paris s'en est tiré, heureusement,
avec quelques égratignures au bras droit. Une
enquête a été ouverte par la gendarmerie de La Délivrande qui s'est
rendue sur les lieux. Le
camion sous lequel M. Paris a écrasé sa voiture appartient à M.
Alexandre, à Bernières-sur-Mer. Il apparaît bien qu'aucune négligence
ou infraction ne puisse être relevée
contre lui.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
On découvre dans un puits le cadavre d'un ouvrier carrier.
- Une
macabre découverte vient d'être faite à Anguerny, au hameau de
la Mare. Mme
Madeleine, qui habite une maison en
bordure de la route de Caen à Courseulles, éprouvait depuis quelques
jours de la
difficulté à faire descendre le seau au fond de Intriguée
à bon droit, Mme Madeleine prévint
un voisin de ce qui se passait, et lui emprunta une lampe électrique qu'un retraité
des
chemins
de fer, M. Ronsin, descendit au bout d'une corde. On put ainsi apercevoir
un corps humain au fond du puits. A
l'aide d'un grappin, on remonta le cadavre,
qui fut reconnu pour être celui d'un ouvrier carrier de May-sur-Orne, Jean Hamon,
né à Clinchamps-sur-Orne, le 8 avril 1896. Le
corps, dont la face était tuméfiée, et qui
a séjourné un certain temps dans l'eau, à été examiné par le docteur Audigé, de Douvres-La
Délivrande, qui n'a pas cru devoir délivrer le permis d'inhumer. Le chef de brigade Lempereur s'est rendu, en compagnie du gendarme Renouard sur les lieux, où il a été rejoint par le capitaine Gaubert, commandant les brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Caen, qui a pris la direction de l'enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Le mystère du puits d’Anguerny.
- Nous
avons relaté hier la découverte dans un puits, à Anguerny, au hameau de la Mare, du cadavre d'un nommé
Jean Hamon, ouvrier carrier à May-sur-Orne. Le
docteur Audige, de La Délivrande, qui examina le corps, ayant refusé le permis
d'inhumer, l'autopsie a été ordonnée. Elle a été pratiquée hier matin, par
le docteur
Collin, de Caen, qui n'a relevé sur le cadavre aucune trace suspecte. Il
résulte de l'enquête ouverte par
la gendarmerie
que M. Hamon ne jouissait pas de la plénitude de ses facultés mentales.
Blessé
de
guerre,
il
avait été trépané
pendant les hostilités, puis une seconde fois en 1934, à la suite d'un accident du travail. Il
changeait facilement de pays et
travaillait
quelquefois à des entreprises de battage. Divorcé,
Hamon vivait à May-sur-Orne, où habite sa mère, mais il y a trois semaines environ que celle-ci n'avait pas entendu
parler de lui. La dernière fois qu'il l'avait quittée, il lui avait indiqué qu'il était
employé
à la
machine
à
battre
de M.
Quesnel au hameau de Lebisey, à Hérouville-Saint-Clair. Les
gendarmes vont s'efforcer maintenant d'établir l'emploi du temps exact de
Hamon depuis cette date et de fixer le jour de
sa disparition. Il semble que toute idée de crime doit être écartée et que l'on se trouve en présence d'un suicide ou d'un accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet 1938 - Le feu dans la plaine. - Peu après le passage en gare de Mathieu du train de 12 h. 20, un incendie s'est déclaré dans un champ situé en bordure de la ligne de Caen à la Mer, au lieu dit « Le Catelet », sur le territoire de la commune d'Anguerny et appartenant à un cultivateur de cette dernière localité, M. Romain Manger. Le
feu, qui a détruit- 750 gerbes d'avoine disposées en tas, fut éteint
après trois heures de travail par le chef de gare de la station, M.
Vincent, et par un cultivateur, M. Thouroude, qui travaillait dans une
pièce de terre voisine. Les défais s'élèvent à 2 000 francs.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Les
pompiers de Caen, mandés se rendirent immédiatement sur les lieux mais
à. leur arrivée, la meule, sous l'action d'un vent violent, était
déjà preque entièrement consumée. M.
Poret évalue son préjudice à une dizaine de mille francs. Il y a
assurance. De l'enquête ouverte par la gendarmerie de La Délivrande, il apparaît que l'incendie a été vraisemblablement provoqué par un fumeur imprudent venu se mettre à l'abri de la meule. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1944 -
Fait divers. - Venant d'Anguerny,
vers 10 h. 15, une cycliste, Mlle Yvonne Henry, a été happée, comme
elle traversait sans lumière la route de Caen à Courseulles et tuée sur
le coup, par un camion de l'entreprise Adam de Caen.
Février 1946 - Mauvais cas. - Accusée d’intelligences avec l’ennemi, la femme L…., née R…, ménagère à Anguerny, a été arrêtée par les gendarmes de Creully en vertu d’un mandat du Parquet de Caen. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars 1947 - Un « collabo » jugé par contumace. – En 1942, Edmond Basly, 26 ans, d’Anguerny, partait en Allemagne comme travailleur volontaire, puis s’engageait dans la Waffen SS. A l’expiration d’une permission, il ne rejoignit pas son unité et fut arrêté par la Feldgendarmerie. Basly, qui n’a pu être retrouvé par les autorités française a été condamné par contumace à 10 ans de travaux forcés, 10 ans d’interdiction de séjour et à la confiscation de ses biens. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Les inconnus dans la maison. -
Profitant d’une absence de M.
Millet, demeurant à Anguerny, qui s’était rendu au marché de
Caen, des malfaiteurs ont pénétré dans son domicile et fait main basse
sur une somme de 25 000 francs et divers objets et bijoux de valeur.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948
-
La Saint-Martin à Anguerny.
- Elle
sera fêtée dimanche 18. A 9 h., messe suivie du dépôt d'une gerbe au
monument aux morts, à 11 h., vin d'honneur aux anciens combattants des
deux guerres ; à 14 h., ouverture de la fête foraine ; à 23 h.,
feu d'artifice ; bal avec le « Zazou jazz ».
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1948
-
Des garnements à mettre au pas.
- Le
jour de la fête patronale d'Anguerny, de jeunes gens du Centre
Professionnel de La Délivrande, les nommés Rossin, Lavieille et un
troisième, Bavet, demeurant à Caen, on lacéré un drapeau français et
volé des banderoles. Ces dernières ont été recelées par une
demoiselle Hervé,
Septembre 1948 - Les exploits de trois mauvais gars. - Vers 1 h. du matin, M. Constant Juvin, 38 ans, ouvrier agricole au service de M. Daniel Lemarinier, à Anguerny, était réveillé par deux individus qui lui demandèrent à boire et son argent. Juvin tenta d'échapper à ses agresseurs mais fut bientôt rejoint par un troisième larron qui lui fit réintégrer son logis. Peu de temps après, le trio l’ayant sérieusement bousculé le Jetèrent dans une mare à purin et s'enfuirent. Étant parvenu à sortir de son « bain », Juvin réintégra sa chambre et constata que les malfaiteurs avaient mis le feu à un lit de plumes, fouillé la pièce et dérobé une somme de 250 francs dans son portefeuille. Les
gendarmes recherchent les mauvais gars. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre 1948 - Une soirée dont il se souviendra. - Sous l’empire de l'ivresse, Alfred Duhomme, 38 ans, ouvrier agricole à Colomby-sur-Thaon, menait grand tapage au café Leriche, à Anguerny, menaçant Ies consommateurs et particulièrement la patronne qui refusait de lui servir à boire, Le maire, M. Mauger, dut faire appel aux gendarmes de Douvres auquel l'énergumène opposa une vive résistance. Conduit au violon menottes aux mains, Duhomme interpella l'adjudant Le Guern, commandant de la brigade, en ces termes : « Vous avez de la veine de ne pas être seul, mais que je ne vous retrouve pas dans un coin ». Duhomme
a été déféré au Parquet pour ivresse, outrages et rébellion.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Les récoltes flambent. -
Anguerny, le long de la voie ferrée de Caen à la mer, le feu a
dévoré un champ de seigle appartement à M. Daniel Lemarinier, lui
occasionnant un préjudice de 8 000 francs. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre 1949 - Une lâche agression. - Comme il venait de sonner l'angélus, M. Léon Binval, 73 ans, sacristain à Anguerny, a été pris à partie à la sortie de l'église et violemment frappé par un ouvrier agricole de la commune, Roger Chevalier, 28 ans. Le
septuagénaire a été examiné par le docteur Linglin, de Douvres, qui
lui a prescrit une dizaine de jours de repos. Chevalier sera poursuivi. (
Le Bonhomme Libre ) |
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En Normandie |
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