15 Octobre 2024

 

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ANISY

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Anisiens, Anisiennes


Juillet 1861   -   Un arrêté.   -   Par arrêté du 11 courant, M. le préfet du Calvados a nommé MM. Coulibœuf, instituteur suppléant à Cesny-aux-Vignes, Groult, instituteur suppléant à Soliers, et Piéplu, instituteur suppléant à Anisy, instituteurs publics.

les deux premiers, à partir du 1er janvier 1861, et le troisième, à partir du 15 mars de la même année. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1864   -   Par arrêté en date du 23 janvier.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-   M. Ricard (Alfred) a été nommé maire de la commune d'Anisy, en remplacement de M. Lefauconnier, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)      

 

Avril 1864   -   Chemin de fer en projet de Caen à la mer.   -   M. le préfet du Calvados, à la date du 14 avril, a pris l'arrêté suivant :

Nous, préfet du département du Calvados, officier de l'ordre impérial de la Légion-d'Honneur, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.

-       Vu la décision, en date du 7 de ce mois, par laquelle M. le ministre des travaux publics a autorisé M. Mauger (Anthime), demeurant à Douvres, à faire les études d'un chemin de fer entre Caen et la mer.

-       Vu l'art. 1382 du Code Napoléon, les lois des 16 septembre 1807 et 3 mai 1841.

Avons arrêté :

Art. 1er.        M. Mauger et les agents par lui préposés sont autorisés, en exécution de la décision ministérielle indiquée ci-dessus, à pénétrer sur les propriétés privées pour étudier le meilleur tracé de la ligne en projet de Caen à la mer.

Ces études s'appliqueront aux terrains situés dans les communes de Caen Venoix, Saint-Contest, Épron, Cambes, Mathieu. Anisy, Anguerny, Douvres, Luc, Langrune, Saint-Aubin-sur-Mer, Bernières et Courseulles.

Art. 2.        Une expédition du présent sera adressée à MM. les maires, pour être affichée aux lieux accoutumés.

Une expédition sera également transmise à M. Mauger, qui devra, lui et ses agents, en justifier aux propriétaires, sur leur réquisition, en prenant envers eux, s'il est besoin, l'obligation écrite de leur payer les dommages occasionnés. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1864   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de  M. Lentaigne, vice-président.   Audience du 19 Novembre1864.

-        Charles-François Hettier, domestique, né à Cheux, demeurant à Rots, est prévenu d'avoir, à Anisy, à diverses reprises, dans le courant de l'année 1864, soustrait frauduleusement, dans un champ, au préjudice du sieur Aubrée, une certaine quantité d'ognons déjà détachés du sol.

Hettier, qui est père de six enfants, et qui a avoué les faits qu'on lui reproche avec une grande franchise, est digne d'indulgence à plusieurs points de vue. La quantité d'ognons qu'il a pris dans le champ d'Aubrée n'a pas une grande valeur.

Une première fois, il emporta 42 ognons. qui ont été retrouvés chez lui dans un mouchoir qui était resté noué depuis le jour du vol. La seconde fois, il en prit 21. Menacé par le garde champêtre et le propriétaire auxquels il avait été dénoncé, il consentit leur donner 60 fr. qu'ils se partagèrent : le propriétaire eut 50 fr., et le garde champêtre 10 fr.

Le ministère public et le défenseur du prévenu n'ont pas épargné le blâme que s'étaient attiré Aubrée et le garde champêtre pour leur conduite spoliatrice. Hettier espérait, en payant 60 f. Ies 63 ognons qu'il avait volés, s'être acquitté envers la justice ; il se trompait certainement.

Mais le Tribunal, en tenant compte des circonstances toutes particulières dans lesquelles cette soustraction frauduleuse s'est accomplie, traite le prévenu avec la plus grande faveur, et, lui accordant, dans une large mesure, le bénéfice des circonstances atténuantes, il lui épargne la prison et le condamne seulement à 5 fr. d'amende.

Défenseur, Me  Ernest Le Roux. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1873   -   Travaux.   -  D’après les renseignements qui nous sont communiqués, les travaux de terrassement du chemin de fer de Caen à Courseulles seront prochainement commencés dans les communes d'Epron, Cambes, Mathieu, Anisy et Anguerny. Les formalités d'expropriation, relatives au chemin de Caen à Aunay, sont en voie d'exécution.

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.

 

Décembre 1874   -   La neige.  -  La neige continue à tomber en grande abondance dans différentes régions de la France. Depuis vingt ans, dit le Courrier des Alpes, il n'était pas tombé autant de neige, il y en a deux mètres de haut sur la route de Bourg-Saint-Maurice. Dans la Lozère, la neige encombre les routes. A Angers, la halle s'est écroulée sous le poids de la neige, huit victimes. Au delà de Mézidon et vers Rouen, la neige est tombée la semaine dernière avec abondance.

 

Janvier 1875   -   Le froid.  -  L'année débute mal, le verglas du premier janvier 1875 restera légendaire.  A Paris, le nombre des individus entrés dans les hôpitaux pour blessures à la suite de chutes sur le verglas est de 2 000 au moins. Quant aux chevaux tués et aux voitures versées, le chiffre en est inconnu. 

Dans notre région, les conséquences n'ont pas été aussi graves, mais les accidents ont été assez nombreux pour que deux jours durant, nos médecins n'aient été occupés qu'à remettre des jambes brisées et des poignets foulés.

En Normandie, dans la nuit du 29 au 30 décembre le thermomètre est descendu à - 12 degrés. A Orléans, le thermomètre est descendu à - 15 degrés. A Pontarlier, - 20 degrés. 

En France, à St-Goussaud (Creuse), le sieur Bergeron, âgé de 32 ans, facteur rural, s'est perdu dans les neiges et a péri de froid. 

La ville de Paris vient d'acheter un fond-neige d'un modèle assez curieux. C'est un cylindre roulant, ayant un foyer central qui dégage assez de calorique pour fondre la neige qu'il écrase et pour sécher le sol.

 

Janvier 1875   -   Au Loup !  -  On nous assure que M. Charles Gombault, boulanger à Anisy, près Caen, a abattu mercredi vers midi, dans la plaine d'Anisy, un loup de forte taille, l'animal  a reçu deux coups de feu dans la tête, et il a été achevé à coups de bâton par le facteur rural.

 

Juin 1876   -  Fait divers.  -  A propos du buste de la République, les journaux politiques se sont occupés d'un incident qui a fait dernièrement quelque bruit au conseil municipal de Douvres.

Cet incident me remet en mémoire une histoire qui a eu pour théâtre le sein du conseil municipal d'Anguerny, ou d'Anisy, je ne me rappelle plus au juste.

Un conseiller propose a ses collègues de placer un buste de la République dans la salle des délibérations.

Le conseil refuse, par raison d'économie.

L'auteur de la proposition ne s'avoue pas battu pour si peu, il cherche un moyen pour arriver à ses fins, et trouve dans le grenier de la mairie le buste de l'impératrice.

Aidé d'un pinceau et d'une boite de couleur, il orne l'impératrice d'un bonnet phrygien et d'une cravate tricolore, puis il place l’ex-majesté sur la table.

Le conseil est convoqué extraordinairement, mais il n'avait pas mis un pied dans la salle, qu'il éclata de rire.

M. X…….. n'avait oublié qu'un détail, c'était de faire disparaître le nom de l'impératrice, inscrit en grosses lettres au pied du buste.

Et comme chacun lui faisait remarquer sa coupable omission, notre homme répondit franchement :

— « J'vas vo dire, je n'sais point lire dans les grosses lettres, je n'sais lire que dans l’fin….., et j'avais pris ces jambages-là pour de la dessination.  

 

Juillet 1877   -  Décès.  -  M. l'abbé Marie, curé d'Anisy, est mort à l'âge de cinquante-cinq ans. 

 

Juillet 1877   -  Les loups.  -  Nous rappelons que l'État accorde des primes à ceux qui détruisent les animaux nuisibles. Il est donné : 80 fr. pour un loup ou une louve ; 40 fr. pour un louveteau ; 100 fr. pour une louve pleine, et 200 f. pour un loup ou une louve ayant attaqué l'homme.  

 

Avril 1878.   -   Vol la nuit.   -   Le sieur X…..., boulanger à Anisy, était en train de travailler la nuit lorsqu'il entendit quelqu'un frapper à sa porte. Il ne répondit pas, et, un instant après, il vit s'allonger à travers un carreau brisé, le bras d'un inconnu, qui lui déroba environ 10 kilogrammes de pain. Le boulanger s'arma aussitôt de son fusil, chargé de petit plomb, et se mit à la poursuite au malfaiteur.

A la détonation de l'arme à feu succéda bientôt un cri de douleur. Le larron abandonna alors le fruit de son vol pour faire plus vite.

Il est activement recherché par la gendarmerie de la Délivrande, qui n'a pas encore pu mettre la main sur lui. ( Bonhomme Normand)

 

Juillet 1883  -  Les voleurs d’églises.    La bande de voleurs qui a déjà dévalisé plusieurs églises de notre département opère partout de la même façon, en ayant soin de n'emporter que  ce qui est or ou argent.

Dans la nuit de mardi de la semaine dernière, des malfaiteurs dévalisaient les églises de Cambes et d'Anisy, la nuit suivante, ils s'introduisaient dans l'église de Saint-Julien de Caen, emportaient pour 2 000 fr. d'objets sacrés et dévalisaient un tronc pouvant contenir une trentaine de francs. Dérangés sans doute par quelque bruit, ils n'ont pas eu le temps de forcer le tabernacle.

A Cambes, ils ont emporté une nappe d'autel, dans laquelle ils ont emporté le produit de leur vol.

A Anisy, pour ne pas être inquiétés pendant leur besogne sacrilège, afin que la lumière ne fût pas apparente au dehors, les voleurs ont calfeutré, avec des soutanes de chantres, toutes les fenêtres de la sacristie.

A Cambes, un inconnu a été vu examinant l'église, il a demandé des renseignements sur une demoiselle riche à marier du pays. L'église d'Anisy est isolée, le jeune pasteur qui la dessert n'a peut-être pas été très prudent en laissant, par ce temps de vols sacrilèges, des objets précieux dans l'église. Les recherches faites pour découvrir les coupables sont restées sans résultat.

 

Juillet 1891  -  Suppression d’enfant.  -  Alphonsine Letellier, âgée de 28 ans, domestique à Anisy, a été poursuivie simplement pour suppression d'enfant. On découvrait, il y a quelques jours, caché dans la paillasse de son lit, le cadavre d'un enfant qu'elle avait mis au monde sept ou huit jours auparavant et qui était mort au moment même de sa naissance. Le décès était-il dû à la strangulation, ou provenait-il d'une cause naturelle ?  L'état de putréfaction du petit cadavre n'a pas permis au médecin légiste de se prononcer. La mère a profité du doute et a été condamnée à 4 ans de prison.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Les vieux fusils.  -  Les dernières neiges ont été fatales à plusieurs individus qui voulaient tuer des petits oiseaux avec leurs vieux fusils à piston, fusils rouillés pour la plupart, qu'on devrait bien mettre à la vieille ferraille. 

Ainsi, nous avons eu; ce jeune homme de la Demi-Lune, à Caen, qui est mort des suites d'une imprudence semblable, puis M. Letellier, d'Anisy, qui i été admis à l'hôtel-Dieu et auquel on  a dû faire l'amputation d'une main, puis M. Bouet, fermier à Mathieu qui a eu là main gauche fracassée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Récoltes dans le Calvados.  -  Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Incendie.  -  Vendredi à Anisy, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment à usage de grange, appartenant à Mlle Lechartier, propriétaire à Venoix, et occupé par le sieur Lemonnier, menuisier à Anisy. Le feu s'est communiqué à deux maisons voisines, appartenant l'une à Mlle Huet et l'autre au sieur Grard. Pertes 2 400 francs. (Source B.N.)  

 

Octobre 1897  -  Voleurs précoces.  -  Les jeunes frères Arthur et Émile Lequesne, 12 et 9 ans, qui passaient devant la maison du sieur Lemonnier, adjoint à Anisy, remarquèrent que la clef était sur la porte. Ils pénétrèrent dans la cuisine et s'emparèrent, au premier étage, d'une montre et de deux chaînes d'une valeur de 60 fr. Entendant du bruit, ils montèrent au grenier et tentèrent vainement de se sauver par les toits. Ils furent obligés de déclouer les planches d'une lucarne d'où ils purent, en gagnant la gouttière et le toit, prendre la fuite. Quelques jours auparavant, ils avaient volé différents objets dans la propriété de M. Boujon, ancien huissier, à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Lepy est mort.  -  Le géant Lepy, né a Anisy, près Caen, mesurant 2 m. 12 de hauteur et pesant près de 400 livres, est mort d'apoplexie à Aix ou il s'était retiré et où il tenait une maison garnie. Il était veuf, il laisse une petite fille de 7 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Incendies.  -   A Longueville, canton d'Isigny, le feu a détruit une boulangerie, deux fours, une buanderie, un grenier rempli de grains, une maison et ses dépendances. Un cheval a péri dans l'incendie.

Pertes, pour le sieur Michel, 35 000 fr. ; pour le sieur Champel, 4 .000 fr. Le tout assuré.

— D'un bâtiment occupé par le sieur Vimont, cultivateur au Buquet, près Honfleur, pertes, 1 800 fr. Assuré.

— D'une meule de 2 500 gerbes de blé au sieur Lemarinier, cultivateur, à Anisy.

Pertes, 2 500 fr. Assuré.

Le feu a été mis par des gamins de 7 à 8 ans qui fumaient.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Le froid.   -   Le froid s'est déclaré beaucoup plus tôt que d'habitude. Il a gelé fort, très fort.

Dans l'Almanach du Bonhomme pour 1901, la gelée du 3 novembre était annoncée. C'est une grosse perte pour les cultivateurs qui ont tardé à rentrer leurs betteraves très tendres à la gelée. C'est un mauvais temps aussi pour les pommes qui sont encore aux arbres. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1915  -  Ce que nous mangerons l’an prochain.  -  C'est en ce moment que va se décider, en grande partie, le sort de la prochaine récolte. La question des semailles est une question vitale, et si, à la rigueur, le premier venu, ou le second, peut ramasser une gerbe et la battre, lorsqu'il s'agit de préparer la terre et de l'ensemencer, c'est une autre affaire. A ce sujet, M. Blaisot, député, a écrit au ministre de l'agriculture, qui lui a répondu. Il résulte de leur correspondance qu'on va essayer d'accorder des permissions de labours et de semailles, de préférence à des cultivateurs. Espérons qu'on y parviendra. Il parait que, pour la moisson, on envoyait des notaires, des rémouleurs et des professeurs d'académie. Si ça recommençait pour les semailles, nous serions exposés, l'an prochain, à récolter des choux rouges au lieu de blé chicot et à faire de la galette de Sarrazin avec des navets d'hiver.

 

Octobre 1915  -  Trop de zèle.  -   La famille du jeune Prunier, d'Anisy, vient de passer par de rudes émotions. Le jeune Gaston Prunier, actuellement poilu de son état et résidant sur le front, avait eu le malheur de perdre son livret. Un autre poilu l'avait trouvée, comme ce dernier avait été blessé, il avait remis le livret au major qui l'avait soigné. Là-dessus, le brave médecin écrit à la mairie d'Anisy pour savoir si on y avait reçu l'avis de décès de Gaston Prunier. En l'absence du maire, l'adjoint reçoit la lettre, il en conclut hâtivement que son administré est mort et le raconte à tout le monde. Chagrin, pleurs, deuil des parents et des amis. On fait dire une messe pour le défunt et, le lendemain, le père reçoit une lettre de son gâs l'informant qu'il est toujours en excellente santé. En apprenant tout cela, dans le fond de sa tranchée, notre jeune Normand a du en rester bleu comme sa tunique et se demander à qui ont bien pu profiler les prières qu'on a dites pour le repos de son âme.

 

Mai  1919  -  Disparition d'un cheval   -   Un cheval hongre, âgé de 4 ans, estimé 3 000 fr., appartenant à M. Ernest Hue, cultivateur à Anisy, était au pâturage dans un champ situé en bordure de la route de Caen.

Dans la nuit du 18 au 19 mai, il a disparu et n'a pu être retrouvé malgré d'actives recherches. On présume que ce cheval, qui s'était détaché, ainsi que d'autre chevaux retrouvés sur place, a été volé après sa fuit. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1921  -   Méfait stupide.   -   Jules Benoît, 49 ans, ouvrier agricole, à Anisy, canton de Creully, a jeté par dessus le mur de son voisin, M. Julien Tapie, deux bottes de paille enflammées afin de lui briller ses ruches. L'incendiaire qui a avoué a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1926  -  Un troupeau de vaches fait dérailler un train.  -  Avant-hier, un train de la compagnie des chemins de fer de Caen à la mer, parti à 12 h. 40 de la gare Saint-Martin, arrivait à hauteur du passage à niveau de la route de Mathieu à Anisy, lorsqu'un troupeau de vaches traversa la voie. Le mécanicien du convoi ne put stopper à temps et deux des animaux furent broyés par la locomotive. Leurs bris furent traînés sur une distance d'environ 40  mètres. Deux wagons de marchandises suivant la machine, quittèrent les rails et furent renversés. Ils subirent de graves avaries. La voie fut elle-même sérieuse endommagée.

 

Octobre 1926  -  Exode rural.  -  Le Conseil général, ému de l'exode constant des populations rurales vers les villes, et soucieux des intérêts de l'agriculture française, branche essentielle de l'activité économique du pays, demande instamment au Gouvernement et au Parlement de faire en sorte que soit intensifiée l'éducation agricole des enfants qui fréquentent les écoles  primaires, et que des cours spéciaux soient institués à cet effet.

 

Juin 1928  -  Accident de la route.  -  Au carrefour des Quatre Routes, à Anisy, canton de Creully, une collision s'est produite entre les autos de MM. Victor Duprez, négociant à Villers-sur-Mer, et Jean Solle, commerçant à Paris. Par contrecoup, un cycliste, M. Georges Canteux, facteur à Cambes, demeurant à Caen, rue de Geôle, a été blessé à la tête.

 

Juin 1928   -   Plainte.   -   M. Jules Letellion, 65 ans, propriétaire à Anisy, a porté plainte contre le propriétaire de 2 chiens qui, depuis un certain temps, se livrent une chasse effrénée sur ses volailles. Il en a perdu ainsi une certaine quantité et estime son préjudice à 150 francs.  

 

Décembre 1928   -   Un cycliste renversé par une auto.   -    Mme Morin, métallurgiste, demeurant à Anisy, circulait à bicyclette sur la route de la Délivrande à Caen, lorsque entre la Délivrande et Mathieu, au lieu dit le Nouveau-Monde, elle a été renversée par une auto dont le conducteur ne s'est pas arrêté.
Sérieusement blessée, Mme Morin a été reconduite à son domicile par des automobilistes de passage.
Une enquête est ouverte par la gendarmerie.

 

Janvier 1932   -   Vols sacrilèges.   -    Quatre églises de la région ont reçu la visite de cambrioleurs au cours des fêles de Noël : A Mathieu, pour la troisième fois cette année, un tronc a été fracturé, un autre a subi des pesées. M. l'abbé Boisne estime son préjudice à 50 fr.   -   A Anisy, M. l'abbé Trillest, de Bény-sur-Mer, qui dessert la paroisse, a été avisé par M. de Morel, que les troncs de  l'église, pouvant contenir 250 fr. environ, avaient été vidés de leur contenu.  -   A la Délivrande, le jeune André Forget, 14 ans, a trouvé dans un champ le tronc, dit des journaux, dont le R. P. Bottin, missionnaire à la Basilique, avait constaté la disparition. Bien entendu, le tronc était vide.    -  A Luc-sur-Mer, la chapelle des Pèlerins a aussi reçu la  visite des malfaiteurs.  -  Enfin, à Hérouville-St- Clair, M. l'abbé Alix a constaté que les troncs de l'église avaient été fracturés et vidés. Le voleur, un gamin de 15 ans, élève de l'École pratique industrielle de Douvres, en vacances chez Mme Davet, à Hérouville-Saint-Clair, a avoué.

Enfin, les troncs de l'église de Thaon ont été fracturés et délestés de leur contenu : 250 fr. environ. Le coupable serait ce même gamin de 15 ans, pupille de l'Assistance publique, arrêté à Hérouville-Saint-Clair pour faits identiques. Quatre de ses camarades qui l'accompagnaient ont déclaré avoir visité le clocher et que, pendant ce temps, leur ami s'était absenté, mais ils ignoraient ce qu'il avait fait.  

 

Juin 1937  -    Une micheline tamponne une auto au passage à niveau d’Anisy.  -  Un accident, qui aurait pu avoir les plus graves conséquences, s'est produit ce matin sur la ligne de Caen à la Mer, au passage à niveau d'Anisy, qui, comme on le sait, n'est pas gardé.

La Micheline effectuant le premier voyage vers Courseulles avait quitté la gare Saint-Martin à 7 h. 20, conduite par le mécanicien René Dutot. Dans la voiture motrice, à laquelle une remorque avait été attelée, se trouvaient une dizaine de voyageurs.

A l'approche du passage à niveau, le mécanicien actionna son avertisseur, comme l'ont d'ailleurs affirmé plusieurs témoins. Les signaux ne furent pas entendus d'un automobiliste, M. Adrien Bruneau, 30 ans, cultivateur à Authie, qui venait de Mathieu et débouchait à ce moment sur la voie ferrée. La collision ne put être évitée. L'auto vint se jeter sur l'avant de l'automotrice et, par la violence du choc, fut rejetée à 8 mètres, dans la haie qui borde la voie, et complètement démolie.

Par un hasard quasi-miraculeux, le conducteur, coincé dans les débris de sa voiture, et resté assis sur son siège, n'avait eu que de fortes contusions et une légère blessure à l'épaule. Il put être dégagé assez rapidement.

De son côté, la Micheline, n'ayant pas l'adhérence des lourds wagons ordinaires, était sortie des rails, et, obéissant à l'impulsion acquise, avait continué sa route pendant une cinquantaine de mètres en labourant les traverses et le ballast. Un arbre contre lequel elle alla buter mit fin à sa course, elle tomba dans un herbage situé légèrement en contrebas, pendant que la remorque, ayant également déraillé, restait cependant parallèle à la voie.

Le mécanicien eut la chance de s'en tirer sain et sauf. Dans la Micheline, quatre voyageurs avaient été plus ou moins blessés. Ce sont :

M. et Mme Jean, demeurant à la Mésangère-Mathieu.

M. Henri Stockhauser, 132, boulevard Montparnasse, à Paris.

M. Marcel Loetia, 46, rue Ecuyère, à Caen.

Tous sont atteints au visage de blessures légères provoquées par des éclats de vitre. Toutefois Mme Jean se plaint de vives douleurs à l'épaule, qui paraît avoir été luxée.

Dans la matinée, M. Desenne, ingénieur du service vicinal, chargé du contrôle, s'est rendu sur les lieux, accompagné de la gendarmerie et de M. Fatome, substitut du juge d'instruction. L'enquête semble avoir établi que la collision ne peut en aucune façon être imputable au mécanicien.

Toutefois cet accident démontre la nécessité urgente de pourvoir les Michelines d'un appareil avertisseur se différenciant nettement de ceux dont se servent les automobilistes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Continuant une tradition familiale un septuagénaire se suicide.    -   M. Charles Letellier, 78 ans, propriétaire et conseiller municipal à Anisy, a mis fin à ses jours en se tirant dans la tête un coup de fusil. 

Neurasthénique, le vieillard était poursuivi par le souvenir de la mort tragique de son père et de son frère qui, l'un et l'autre, s'étaient suicidés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   Des malfaiteurs opèrent.   -  Des malfaiteurs se sont introduits par escalade dans la ferme de M. Roger Savard, 45 ans, cultivateur à Anisy, hameau de Villons, et ont dérobé dans un clapier, quatre lapins de race. Au cours de l'année, trois vols analogues avaient déjà été commis au préjudice de M. Savard, qui évalue le montant total des pertes qu'il a subies à 1 100 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  un cycliste est renversé par une auto.     M. Camille Mélanie, 51 ans, maçon, à Mathieu, circulant à bicyclette, à Anisy, a été renversé au carrefour des chemins de  grande communication 79 et 121, par une automobile conduite par Mme Hélène Marais. M. Mélanie a été blessé à la tête, à la poitrine et aux genoux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Étrangère en défaut.  -  A Anisy, les gendarmes ont découvert à la ferme de M. Pain. une polonaise Maryanne Walchert, 39 ans, qui avait quitté Breteuil dernièrement elle travaillait, sans avoir obtenu de sauf-conduit indispensable. Procès-verbal lui a été dressé.

 

Janvier 1940  -  Un voleur opérait sans "pétard".  -  M. Roger Savard, 45 ans, cultivateur à Anisy, élève des lapins de la race « Géant des Flandres » et, ayant constaté au début de l'année qu'un malfaiteur lui en avait dérobé quatre, il installa à la porte de l'appartement où sont enfermés ses animaux, un système de détonateur relié par un fil de fer au bouton de la  porte. En entrant, le voleur devait nécessairement faire partir le pétard destiné à donner l'alarme.

Malheureusement, depuis ce premier vol qui remonte au mois de janvier dernier, l'amateur de lapins de race put opérer à trois reprises différentes sans donner l'alarme, car M. Savard a constaté à chaque fois, que le fil de fer était décroché, évidemment par un complice, pour permettre de pénétrer dans le clapier sans donner l'alarme.

Dix-sept lapins d'une valeur de 1100 francs ont été ainsi volés à M. Savard qui a porté plainte.  

 

Février 1944    -   Conseil municipal dissous.  -  C'est celui d'Anisy qui est remplacé par une délégation spéciale : président, M. de Cumard; membres, MM, A. Letellier et M. Lambert.

 

Novembre 1946  -  La ruée vers l’est.  -   Trois prisonniers boches employés chez MM. le baron de Couppart, maire d’Anisy. Lambert et Pain, cultivateurs, même commune, ont brûlé la politesse à leurs patrons. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1947  -    Des récoltes flambent.    Un incendie a détruit soixante quintaux d’avoine, à Anisy, dans un champ appartenant à M. Lambert. Une machine à battre avait fonctionné le matin à proximité de la meule et les ouvriers n’avaient remarqué rien d’anormal. Les causes du sinistre semblent purement accidentelles. (Source B.-L.)  

 

Juillet 1947  -    Une collision à Anisy.     Une collision s’est produite au carrefour des Quatre-routes sur la route de Caen à Courseulles-sur-Mer, entre un camion et la voiture automobile conduite par le docteur Duhamel, de Courseulles. Importants dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  La poudre d’escampette.  -  Un prisonnier boche employé chez Mme Madeleine Favard, cultivatrice à Anisy, a pris la route avec le vélo de la fille de sa patronne.

Le fugitif a été appréhendé le lendemain par les gendarmes, à Thury-Harcourt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Le vin mauvais.   -  Alors qu'elle revenait de traire, Mme Savare, cultivatrice, à Anisy, a été injuriée et frappée par un individu qui voulait s'opposer à son passage. Un agriculteur de la commune, M. Pain, se porta au secours de Mme Savare et maîtrisa l’énergumène, un certains Paul Roger, mécanicien, place Saint-Sauveur, à Caen, il était ivre et qui sera poursuivi pour coups et blessures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Toujours les incendies de récoltes.   -   Trois nouveaux sinistres ont encore causé la destruction de céréales dans la campagne.

A Anisy, 160 quintaux de blé, 75 d'orge, 40 d'avoine et 30 de paille ont été la proie des flammes causant au propriétaire, M. Georges Samson un préjudice de 700 000 francs.

10 000 francs de paille ont également brûlé dans un champ de M. Claude Lapersonne, cultivateur à Ifs.

Enfin à Escoville, une meule de 225 quintaux de blé appartenant à M. Hoine a été réduite en cendres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   L'innocent est-il l'auteur du sinistre ?   -   L'incendie de récoltes survenu la semaine dernière à Anisy au préjudice de M. Georges Samson et qui lui causa 700 000 francs de dégâts semblerait avoir été provoqué par un simple d'esprit, âgé d'une vingtaine d'années.

Les enquêteurs n’ont pu tirer de lui que des propos inintelligibles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le permissionnaire avait oublié de rentrer.   -   En permission de 24 heures à Anisy, Charles Huet, canonnier au parc d'Artillerie de Vernon, c'est octroyé 17 jours de supplément ce que lui a valu de réintégrer son corps sous la conduite des gendarmes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Creully.  -   Anizy (R) ; Cambes-en-Plaine (R) ; Courseulles-sur-Mer (R) ; Rosel (D) ; Villons-les-Buissons (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.  -  Dimanche 24 a eu lieu la remise de la Croix de guerre à cinq localités du canton de Creully : Rosel, Villons-les-Buissons, Cambes, Anisy et Courseulles.

C'est le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, qui a procédé à cette remise, assisté de M. Paul Robiquet, chef de la Première Division de la Préfecture représentant M. le Prefet et en présence de M. Paillaud, conseiller général du canton qui donna lecture des citations.

A Rosel, la croix de guerre a été reçue par M. Lecorne, maire, pendant l'occupation, assisté de M. Poret, maire actuel, des membres du conseil municipal et des anciens combattants.

Le même cérémonial a été suivi dans les autres communes où la Croix de guerre a été épinglée par le général sur des coussins tenus par M. Marie, maire de Villons-les-Buissons ; M.  Degremont, maire de Cambes et M. le baron de Coutard, maire d'Anisy.

Un vin d'honneur fut servi dans chacune de ces localités. Le conseiller général et le représentant du Préfet répondirent à l’allocution prononcée par le maire à la cérémonie.

A Courseulles, un cortège s'est constitué devant la mairie.

Précédés de l'Harmonie Municipale, des drapeaux des Anciens Combattants et des organisations patriotiques, les personnalités et le conseil municipal ( qui étaient encadrés par les sapeurs-pompiers de la subdivision ) s'est rendu au Monument aux Morts, ou le maire, M. Jean Pépin a reçu la Croix de guerre au nom de sa commune et a prononcé une allocution.

Au cours d'un déjeuner amical qui suivit, le rôle de Courseulles pendant l'occupation et à la Libération fut évoqué par M. Paillaud, par le général Marchand et par M. Robiquet qui rendit hommage aux résistants de Courseulles et à l'attitude courageuse et patriotique pendant les premières années de l'occupation, de M. Henri Pépin, le regretté père du sympathique maire actuel.

Voici le texte des citations :

Anisy. Village à moitié détruit au cours des combats de la Libération en 1944. A supporté ses ruines et ses deuils avec courage et s'est remis au travail avec ardeur.

Villons-les-Buissons. Village détruit aux 6/10e pendant la bataille de Caen. S'est remis au travail avec ardeur.

Rosel. Village détruit aux 9/10e lors des combats de Caen. S'est remis au travail avec courage.

Cambes-en-Plaine. Village détruit au 2/3 au cours des combats de juin et juillet 1944 pour la libération de Caen. A eu une très courageuse attitude.

S'est remis au travail avec l'ardeur.

Courseulles-sur-Mer. A été le théâtre du débarquement d'une partie de la 3e division canadienne le 6 juin 1944. A accueilli fraternellement nos alliés et leur a fourni des guides. A subi des pertes en vies humaines et des pertes matérielles et conservé comme pendant l'occupation ennemie une foi tenace en l'avenir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1950   -   Les céréales brûlent.   -    A Anisy, un sinistre qui semble devoir être attribué à l'imprudence, a ravagé une meule d'orge non battue d'environ 40 quintaux.

Le propriétaire, M. Pain, éprouve un préjudice estimé à 120 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )

ANISY (Calvados)   -   Intérieur de l'Église

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