15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ANNEBAULT

Canton de Dozulé

Les habitants de la commune sont des Annebaultais, Annebaultaises


Mai 1831    -    Vols et tentative d'assassinat.   -   Il est difficile d'imaginer une combinaison plus froidement scélérate que celle qui amenait sur le banc de l'accusation le nommé Jean Marie, domestique, âgé à peine de 21 ans, sous l'imputation de divers vols et d'une tentative d'assassinat ayant pour but de couvrir d'un voile éternel le secret de ces premiers crimes.

A côté de ce jeune misérable, dont le calme pendant les débats n'a cessé de contraster avec l'action horrible qui lui était reprochée, figurait sur le siège le complice de ses vols, et depuis sa victime, échappée, comme l'instruction va le faire connaître, par une sorte de miracle, au coup qui lui était destiné.

François Madeleine, ce second accusé, âgé de 58 ans, travaillait depuis longues années, comme batteur en grange, chez le sieur Alleaume, propriétaire à Annebauit, près Pont-l’Évêque, Jean Marie, domestique dans la même maison, fit à Madeleine, au mois de septembre dernier, la proposition de recevoir chez lui du blé que lui Marie volerait à son maître. Celut-ci prétend qu'il refuse d'abord, toutefois ce qui avait été dit fut fait, et Marie et Madeleine commirent conjointement, depuis cette époque, différents vols, au préjudice de leur maître. Le sieur Alleaume, s'étant aperçu du dernier vol, qui consistait en gluis et pois, Marie, pour détourner de lui les soupçons et prévenir toute révélation qui pourrait le perdre, conçut l'affreux projet d'assassiner son complice, au moment même où il le prendrait en flagrant délit, afin de faire retomber sur lui seul l'imputation des faits précédents..

Il alla donc emprunter chez un voisin un fusil qu'on lui remit chargé, mais pour être plus sur de ne pas manquer son coup et de ne pas se perdre par le moyen même qui devait le sauver, il déchargea et rechargea l'arme lui même, et il parait que ce fut en revenant d'acheter la poudre et le gros plomb qui devaient servir au crime, qu'il rencontra Madeleine et lui donna rendez vous pour le soir à onze heures.

Ce dernier, après quelques objections que Marie combattit, en lui disant que ce soir là le petit berger qui couchait avec lui serait absent, et qu'il enfermerait le chien de basse-cour, accueillit la proposition, et, à l'heure dite, muni d'une lumière et de la fausse clef qui servait aux deux coupables à s'introduire dans la cave où ils volaient de l'eau-de-vie au sieur Alleaume, il vint à petit bruit frapper à la porte de l'écurie où Marie couchait. Marie ne répondant point, Madeleine attendit un moment, supposant que son complice n'était pas éloigné. Cependant, comme il ne paraissait pas, Madeleine se dirigea seul vers le cellier, et il venait d'y entrer, lorsqu'à peu de distance il entendit un léger bruit, pensant bien que c'était Marie, il se dirigea confiant vers le lieu d'où le bruit était venu frapper son oreille, et il n'en était plus qu'à quelques pas lorsque la détonation d'un fusil se fit entendre, et qu'il se sentit blessé au milieu du corps.

Malgré le coup qui l'avait frappé au ventre,et sa frayeur, il songea à se dérober par la fuite, et se sauva vers son domicile, après avoir éteint sa chandelle, et cachant avec soin les traces du sang qui coulait de sa blessure.

Pour réparer l'insuccès de sa tentative criminelle, Marie s'empressa de recharger son arme, mais heureusement pour le malheureux Madeleine la pierre du fusil était tombée à terre, et le coup ne put partir.

Madeleine, arrêté bientôt après, révéla toutes ces circonstances et déroula aux yeux de la justice la trame horrible dont il devait être victime, si le coup de feu tiré de très près sur lui, n'eût porté presqu'en entier sur sa montre, dont la boite et les mouvements furent fracassés. Depuis il s'est parfaitement rétabli de sa blessure.

C'est dans ces circonstances que les deux accusés comparaissaient devant le jury, Marie niant toute participation aux vols dont Madeleine l'accusait en s'accusant lui-même, et cherchant, par suite de son criminel système, découvert par un hasard aussi extraordinaire, à établir que c'était dans l'intérêt de son maître, et sans nul motif personnel qu'il a, dans la nuit du 11 décembre, tiré le coup de fusil sur Madeleine. Par là il eût justifié aussi ce qu'il avait déclaré à son maître, que, dans cette même nuit, il s'était couché sans se déshabiller, et ce dont il est

encore convenu, que c'est parce que la pierre manquait à son fusil qu'il n'a pas, comme il en avait l'intention, tiré le second coup sur Madeleine.

L'instruction ayant établi les rapports coupables qui existaient entre les deux accusés, les déclarations de Madeleine prenaient la plus grande force pour donner la conviction du crime reproché à Marie, et ne laissaient guère de doutes sur sa culpabilité. Marie jouissait d'ailleurs d'une mauvaise réputation, son complice passait pour maraudeur.

Les deux accusés déclarés coupables ont été condamnés, Marie à la peine de mort, et Madeleine à 5 années de travaux forcés. Marie a conservé, pendant que le président prononçait l'arrêt capital, le même sang-froid qu'il avait montré pendant les débats, et qu'il avait sans doute lorsqu'il a conçu et exécuté un crime qui annonce une âme si profondément perverse.  (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -  Une mauvaise réputation, une condamnation antérieure pour vol recommandaient fort mal le nommé Alexandre Brière, âgé de 19 ans, demeurant à Lisieux, et convaincu cette fois du vol d'une montre, commis avec toutes les circonstances aggravantes. Il a été condamné à 6 années de travaux forcés sans exposition.

  Une tentative d’homicide amenait le lendemain devant le jury, Jacques Quettier, âgé de 42 ans, né à Annebault. Cet accusé logeait depuis peu de temps les ouvriers de la route de Ponl-l'Évêque.

Le 7 mars dernier, après avoir réglé leurs comptes, il leur déclara qu'il ne voulait plus les loger. Sur l'insistance de l'un d'eux, Marguerie, Quettier saisit son fusil, couche en joue Marguerie, et la charge lui traverse de part en part i'épaule gauche, heureusement blessure n'était pas mortelle. L'accusé dont les antécédents étaient recommandables d'ailleurs subira quatre ans de prison. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -  On écrit au « Moniteur du Calvados ».  -   Il paraît qu’un crime vient d’être commis dans la commune d’Annebault, près Dozulé. Voici quelques renseignements que nous avons recueillis sur ce crime :

Dans le courant de la semaine dernière, une jeune fille dont nous ignorons le nom, âgée de 12 à 15 ans, servante chez le sieur N….., maréchal à Annebault, fut envoyée par l’épouse de celui-ci, porter de la viande à Valsemé, chez sa mère. Pendant le trajet, la jeune fille fut arrêtée par deux individus qui voulurent s’emparer de la viande, mais voyant que l'enfant n’était pas décidée à la leur abandonner, ils la maltraitèrent tellement, qu'elle aurait, succombé, samedi dernier, à la suite des coups, qu’elle aurait reçus.

L’un des auteurs de cette criminelle action est, dit-on, entre les mains de la justice. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1862   -   Le temps qu'il fait.   -   Une succession de tempêtes et de giboulées, mêlées de coups de tonnerre, cause, depuis plusieurs jours, de notables dégâts aux toitures de nos maisons et aux arbres de nos campagnes.

Nous apprenons que, dans les vergers du Bessin et du Pays-d'Auge, beaucoup de pommiers ont été renversés ou au moins fort endommagés par la violence du vent du sud-ouest. Le baromètre, qui était descendu, ces jours-ci, au-dessous de 745 millimètres, est remonté, la nuit dernière, au-dessus de 752. Néanmoins, une pluie diluvienne est venue encore déconcerter, ce matin, les personnes qui espéraient une trêve dans cette continuité de mauvais temps.

Les colzas, dont on a planté cette année une quantité exceptionnelle, doivent avoir et au-delà l'eau nécessaire à leur reprise. Nos rivières ont considérablement grossi, mais nous n'avons jusqu'ici reçu la nouvelle d'aucune inondation. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Un accident de chasse.   -  Le lundi 3 de ce mois, trois braconniers étaient à l'affût sur la commune d'Annebault. Le hasard les plaça proche les uns des autres. L'un d'eux, le sieur Legarand, âgé de 19 ans, quittant son embuscade, s'en allait. En traversant une pièce de terre, il fut obligé de se mettre à genoux pour franchir une barrière. Malheureusement pour lui, un de ses confrères, entendant du bruit, crut à la présence d'un renard, et, ne voulant pas laisser échapper une aussi bonne occasion, il épaula promptement son fusil et fit feu.

Les cris du blessé le tirèrent bien vite de sa funeste erreur. Le troisième braconnier accourut également, et tous deux transportèrent Legarand à son domicile. Un médecin fut appelé aussitôt. On compta les marques d'environ cent grains de plomb, tant sur le visage que sur la poitrine, le côté gauche et le bras gauche. Les blessures, cependant, ne présentent pas grand danger.  (Le Pays-d'Auge.)

 

Novembre 1866   -   Un incendie.   -   Un corps de bâtiment à usage de pressoir, cave et remise, construit en bois et couvert en chaume, a été la proie des flammes dans la soirée du 31 octobre dernier.

Cet immeuble, appartenant au sieur Jean Levigueur, et occupé par le nommé Jean Mesnil, boulanger, tous les deux demeurant à Annebault, canton de Dozulé, a été détruit de fond en comble, malgré les prompts secours apportés par les voisins.

La perte, estimée à la somme de 5800 francs est couverte pour l'immeuble, par une assurance, quant aux mobiliers, ils n'étaient pas assurés.

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  L'un de ces jours, un noble raseur des environs à Annebault partait en chasse... prohibée, avec l’un de ses cousins, retenez bien cette circonstance.

Depuis plus d'une heure, le noble chasseur était à l'affût, enfoncé jusqu'au nez dans les ronces, quand il se sentit frapper sur l'épaula.

— Ah ! qu'tes bête, cousin, tu m'as fait manqui un biau lapin....

Jugez de l'épatement du pauvre chasseur en entendant la voix du garde champêtre lui répondre :

— Je ne sais point, si j'sommes cousins, mais  ça n'est pas d'assez proche, pour m'empêcher de vous dresser procès-verbal ! Vous voyez d'ici le tableau

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles.  Annebault, 385 habitants, Mme Marty, sœur Sainte-Marie, 38 élèves payantes, 3 gratuites ; 600 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée 20 fr. Deux religieuses sont employées dans cette école.

 

Février 1880  -  Incendie.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, à Annebault, un incendie accidentel a détruit, sur la route de Caen à Dozulé, non loin de la Haie-Tondue, un bâtiment d'exploitation, et a gravement atteint une maison d'habitation occupée par les époux Levergeois. Les efforts des pompiers accourus de Beaumont et de Pont-l’évêque n'ont pu que circonscrire l'incendie.

 

Janvier 1881  -  Postes.  -  Le ministre des postes vient d'autoriser la création d'un bureau de poste dans la commune d'Annebault.  

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.

 

Juillet 1890  -  Excellente mesure.  -  Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le territoire. L'administration se servira, à cet effet, des entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes.

 

Août 1890  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Vauquelin, 58 ans, journalier, employé chez le sieur Prével, cultivateur à Annebault, est tombé sous l'une des roues d'une voiture chargés de fumier et attelée de quatre chevaux, en voulant rattacher une chaîne de l'attelage du cheval de limon. Les efforts du jeune Prével, 11 ans, pour faire reculer le cheval,  furent infructueux. Vauquelin laisse une veuve, et trois enfants.  

 

Décembre 1890  -  Écrasé entre deux poutres.  -  Alphonse Loslier, 14 ans, en voulant prendre un peu de bois pour se chauffer dans une construction abandonnée, située sur le territoire d'Annebault, a été écrasé par la chute d'un pan de muraille, la tête prise entre deux énormes pièces de bois. La mort a été instantanée.  

 

Janvier 1894  -  Suicide.  -  La femme Ferral, née Pouchin, 74 ans, journalière à Annebault, qui en avait assez de la vie, s'est volontairement jetée dans un réservoir peu profond, situé à Pont-l’Evêque. Retirée quelques instants après, on n'a pu que constater le décès. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Facteur infidèle.  -   Le facteur Hallan, d'Annebault, actuellement en fuite, s'est rendu coupable d'un détournement de 10 fr. au préjudice du sieur Célestin Eude, cafetier à Bourgeauville. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.   -  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source  : Le  Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Le vélo.   -  L'Académie a parlé. Tout compte fait, sauf de très rares exceptions, hommes et femmes peuvent, sans danger pour leur santé, monter en vélocipède, cet exercice n'est interdit qu'aux personnes atteintes d'une maladie de cœur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Morts subites.   -  La gendarmerie de Lison a constaté la mort de Félix Dumont, à la suite d'une congestion. 

— Le nommé Lemarchard, d'Annebault, âgé de 53 ans, a été trouvé étendu, sans vie, sur la route. Cette mort est attribuée à une hémorragie cérébrale due à l'abus de l'alcool. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1894  -  Un mari pas commode.   -  A Annebault, Arnaud Savalle ayant maltraité sa femme, cette-ci demanda l'hospitalité au sieur Simon, son voisin, ce dernier  la lui accorda, mais le lendemain Savalle se rendit chez son voisin armé d'une hache et d'un fusil et, après avoir brisé plusieurs carreaux, pénétra dans la maison. Mal lui en prit, car Simon, qui est doué d'une force herculéenne, s'empara de Savalle et, aidé du garde champêtre, le conduisit à Pont-l’Evêque. L'épouse du fougueux mari a pu rentrer chez elle et sera tranquille pendant quelques jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Une véritable brute.   -  A Annebault, la semaine dernière, un sieur Daniel avait laissé sa brouette devant sa maison. Le nommé Calbris venant à passer, le soir, se heurta à la brouette. Furieux, il interpella Daniel grossièrement, celui-ci lui dit : « Si elle te gêne, retire-la ». Calbris se jeta sur lui et lui fendit le front d'un coup de poing. Daniel voulut se défendre, mais Calbris lui donna un coup de pied qui lui brisa une jambe à deux endroits. A ce moment, Daniel tomba, Calbris, toujours furieux, se jeta sur lui, lui enfonça deux côtes  et le frappa à la figure à coups de pied. Daniel est dans un état comateux et on craint pour ses jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Noce d’or.  -  Deux couples ont fêté leurs noces d'or cette semaine : M. et Mme Victor Tautet, d'Annebault, et, M. et Mme Louis Madeleine, demeurant à Vassy. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Marchandes à faux poids.  -  Quatre cultivatrices des environs de Trouville se sont vu dresser contravention pour avoir exposé et mis en vente une certaine quantité de  pains de beurre ne pesant pas le poids annoncé. Ce sont : Césarine Letellier, femme Thuret, 48 ans, cultivatrice à Annebault, 7 pains de 500grammes ; Alexandrine Prout, femme Pouettre, 30 ans, cultivatrice à Saint-Pierre-Azif, 2 pains de 500 grammes ; Emilienne Poitevin, femme Lebrun, 48 ans, cultivatrice à Auberville, 5 pains de 500 grammes ; Adeline Legras, femme Lefort, 44 ans, cultivatrice à Saint-Pierre-Azif, 1 pain de 500 grammes. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Vols de bestiaux.  -  On a volé un veau à la veuve Henry, demeurant à Annebault. L'auteur de ce vol est le nommé Jean Denis, terrassier même commune. 

— Une vache de 500 francs a été volée au sieur Pierre Lafontaine, propriétaire à Villers-Bocage, dans un herbage situé à Monts. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Suicides.  -   Le sieur Viel, gardien d’herbages à Annebault, 43 ans, s'est suicidé en se pendant. Quand on a trouvé son cadavre, personne n'osa y toucher avant  l'arrivée de la justice, la corde a été coupée par les gendarmes de Dozulé avisés de ce suicide. 

Viel était un ivrogne fieffé. Dernièrement, dans un accès de folie alcoolique, il avait brûlé les draps, chemises, serviettes de son ménage. Il laisse une femme et 6 enfants. 

— Le sieur Victor Seurin, 50 ans, journalier à Pont-l'Evêque, s'est suicidé à l'aide d'un réchaud de charbon, dans son appartement. Ce suicide est attribué à la misère. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Facteur des postes voleur.   -   Le nommé Alphonse Le Cavey, 32 ans, facteur des postes à Annebault, près Dozulè, étant ivre, assure-t-on, a trouvé un porte-monnaie qu'il s'est approprié et dont il a dépensé le contenu en libations. Il a été arrêté.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900 - Enfant noyé. - Le petit Auvray, 22 mois, était chez sa grand'mère à Annebault, près Dozulé. Pendant une courte absence de la grand'mère, le pauvre petit est tombé dans une mare attenante à la maison et s'est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Pauvre petit.  -  Un petit enfant, Roger Paris, dont les parents demeurent à Annebault, près Dozulé, serait mort de brûlures non soignées. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1904  -   Incendie.   -   A Annebault, d'un bâtiment d'habitation et d'exploitation occupé par le sieur Touffet, cultivateur, et appartenant à la Veuve Corbel, propriétaire à Beaumont-en-Auge. Assuré pour 9 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Incendie.  -     Dimanche dernier, un incendie dont les causes sont inconnues a en partie consumé un bâtiment d'exploitation dépendant de la ferme de M. Jean Albert dit Lacour, propriétaire à Annebault. Les pertes évaluées à 1 210 francs environ, sont couvertes par une assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1914  -  Nécrologie.  -  M. L'abbé Lamidey, curé de Annebault, est décédé jeudi à l'âge de 48 ans. Il était depuis 18 ans dans cette paroisse.

 

Mai 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : M. Léon Bavard, d'Annebault, soldat au 154e de ligne.

 

Janvier 1921  -  Mauvaise rencontre.   -  Sur la route de Dives à Annebault, la voiture de M. Arsène Guerry, menuisier à Annebault, canton de Dozulé, a été accrochée par le tombereau de M. Desiré Marie, cultivateur à Saint-Vaast-en-Auge.

La voiture a été complètement brisée. 

Le préjudice causé à M. Guerry est de 2 000 fr. environ. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Faut pas se gêner !   -  Marcel Gounou, 31 ans, domestique de ferme, après s’être fait restaurer chez la veuve Gallois, journalière à Annebault, canton de Dozulé, a essayé d'abuser de sa fillette de 13 ans. Poursuivi également pour plusieurs vols. Gounou est recherché par les gendarmes. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Mai 1921  -  Le coup du télégramme.   -   Le cantonnier d'Annebault, Edmond Dozeville, étant en état d'ivresse, envoya une dépêche aux gendarmes de Dozulé, leur demandant de venir d'urgence dans sa commune. 

Quand les gendarmes arrivèrent, le poivrot les pria de faire des remontrances à sa femme avec laquelle il venait de se chicaner. La maréchaussée goûta mal cette plaisanterie et pressa procès-verbal à Dozeville, pour ivresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923  -  Le Conseil Municipal démissionne.  -  A la suite d'un conflit survenu entre M. le Maire d'Annebault et ses conseillers municipaux, ceux-ci refusèrent de répondre à deux reprises différentes aux convocations qui leur furent adressées.
Cette situation ne pouvait pas durer, M. Morel, maire, et les membres du Conseil viennent de donner leur démission. 

 

 Février 1927  -  Tristes fins.  -  A Annebault, canton de Dozulé, vivait solitaire et farouche, dans une maison isolée, au lieu dit  " Le Bocage ", Jean-Baptiste Lecavelier, 66 ans, journalier, né à Danestal. L'autre jour, on a pénétré chez lui et on a trouver le malheureux mort, à genoux, au pied de son lit. Il aurait succombé au froid et aux privations.  

 

 Juillet 1936  -  Un visiteur indésirable.  -  La gendarmerie recherche activement un individu qui, l'autre après-midi, à Annebault, est entré dans l'habitation des époux Leblond, pendant l'absence de ces derniers et s'est emparé de victuailles. L'individu, qui n'en est pas à son coup d'essai, serait un certain Marcel Gounou, âgé de 48 ans, II  est vêtu d'un bourgeron militaire bleu, d'une culotte grise et il est chaussé de bottes montantes. Les personnes qui le rencontreraient, ou seraient victimes d'un vol semblable à celui effectué chez les époux Leblond sont priées d'en aviser immédiatement la gendarmerie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Une dangereuse cabriole.  -  M. Hébert, cultivateur, demeurant à Manneville-la-Pipard, revenait de Caen accompagné de M. Mesnier Julien, cultivateur, demeurant au même lieu, et marchait en direction  de Pont-l'Évêque. Arrivé au « Petit-Malheur », la voiture, pour une cause inconnue fit une embardée dangereuse. Celle-ci se  termina par un  tête-à-queue complet et la voiture se renversa deux fois avant de s'immobiliser dans le fossé. 

 M. Hébert se tira indemne de l'accident. Mais M. Mesnier fut blessé et eut l'index droit sectionné et l'oreille fendue. Les dégâts matériels sont importants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Un chauffard renverse un cycliste et s'enfuit. - L'autre, jour, au début de l'après-midi, M. Roussel Ernest, âgé de 35 ans, ouvrier agricole au service de M. Buisson,  demeurant à Annebault, regagnait en bicyclette son travail après avoir pris son repas dans le bourg.

A un moment donné il aperçut une voiture venant en sens inverse. Soudain, une autre voiture venant dans le même sens que lui avertit de son approche et tenta de doubler. Mais sans doute doubla-t-elle trop tard, car, en serrant trop tôt sur sa droite, le conducteur renversa le cycliste et prit la fuite.

Le blessé n'est pas atteint grièvement mais porte des blessures au visage et à la jambe droite. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Une disparition.   -   M. Léon Lefèvre, boucher à Annebault, ayant quitté son domicile le 29 mai, vers 8 h. 30, pour, aller, effectuer des achats, il n’est pas rentré chez lui.

Il a été vu pour la dernière fois le même jour, vers 10 h. 15. La gendarmerie le recherche.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Grave collision d’autos.  -  Un grave accident s'est produit vendredi en fin de soirée au carrefour d'Annebault. M. Jean Maés, représentant d'une maison de filatures du Nord, demeurant à Lille, rue Nationale, qui venait de passer à Nantes sa permission de détente, regagnait Lille en compagnie de sa femme. Il suivait la route nationale de Caen à Rouen, marchant à bonne allure. Au carrefour d'Annebault, une auto, qui se dirigeait sur Cabourg, conduite par M. Charles Tissier, représentant de commerce, boulevard Muret, à Antony (Seine), et dans laquelle avaient pris place Mme Tissier et ses enfants, se jeta littéralement sur la voiture de M. Maés qui s'immobilisa contre un platane à quelque trente mètres de là.
Le choc fut si violent que la carrosserie fut enfoncée dans toute la largeur de l'automobile. Le montant des deux portières céda et Mme Maès fut projetée dans le fossé, d'ou on la releva la clavicule droite cassée, et souffrant de contusions multiples. M. Maës fut atteint lui-même au visage par suite d'un choc contre le rétroviseur. Tous deux furent transportés à l'hôpital de Pont-l'évêque Mme Maës restera en traitement.
L'auto tamponneuse, dont l'avant a été complètement embouti, est hors d'usage, mais ses occupants, par bonheur, se sont tirés de la collision avec des contusions sans
gravité.
La gendarmerie de Dozulé a procédé aux constatations d'usage.  

 

Janvier 1944    -   Le terrorisme chez nous.   -  Samedi soir, 4 jeunes gens de 20 ans environ, se présentaient revolver au poing chez M. Lepage, propriétaire à Entreville, commune d'Annebault, après avoir eu soin de couper les fils téléphoniques. Ils exigèrent une somme de 150.000 fr. mais M. Lepage ne disposant que de 10.000 fr., ils s'en contentèrent et filèrent  en emportant 2 bicyclettes. Ces jeunes bandits ayant interdit à leur victime de prévenir la gendarmerie, celle-ci ne fut alertée que le lendemain.  

 

Mars 1945  -  Danger !  -  A Annebault, M. René Gouriay, 48 ans, cantonnier, à Dozulé, a été sérieusement blessé à la tête et aux jambes par l’explosion d’une mine.

 

Avril 1945  -  Arrêté pour trahison.  -  Ces jours derniers, les gendarmes se présentaient chez M. Eugène Hommet, 80 ans, demeurant à Annebault, porteurs d’un mandat d’arrêt décerné contre lui pour trahison. Avant d’être emmené, Hommet, demanda aux représentants de l’autorité la permission d’aller faire un peu de toilette.

Profitant de l’acquiescement qui lui avait été donné, il passa dans une pièce voisine et se trancha la gorge à l’aide d’un couteau de boucher.  

 

Juillet 1947  -    « Nicht arbeit » !    Se prétendant insulté et mal nourri par sa patronne, Mme Vve Landais, cultivatrice à Annebault, un prisonnier boche s’est présenté aux gendarme de Dozulé afin d’être reconduit au camp de Fleury. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un bambin grièvement blessé.   -   A proximité du bourg d'Annebault, un enfant de 4 ans, le petit Delforge, qui en compagnie de sa mère, suivait la R.N. 815, à traversé la chaussée au moment où survenait un camion. En dépit des efforts du conducteur, le garçonnet fut happé par le véhicule et brutalement renversé. Atteint d'une grave blessure à la cuisse droite, le bambin reçut les premiers soins du docteur Godard, de Beaumont, qui ordonna son admission à l'hôpital de Pont-l'Évêque. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Violent incendie à Annebault.  -  Un sinistre, vraisemblablement provoqué par la combustion d'une poutre traversant une cheminée sur laquelle avait été adaptée une salamandre, s'est déclaré, à Annebault, dans une maison située à l'extrémité du village, en bordure de la route de Lisieux à Cabourg, et occupée par MM. Jean frères qui y exploitent une charcuterie.

Le feu, qui se développait avec une grande rapidité et menaçait les bâtiments voisins, fut combattu par les pompiers de Beaumont-en-Auge, de Bonnebosq et de Pont-l’Évêque qui parvinrent à préserver une partie de la construction. Le mobilier de M. Jean, gendre de M. Leguay, adjoint au maire d'Annebault, sa comptabilité et des valeurs, ont été détruits ; grâce à l'intervention de plusieurs habitants, une partie des meubles de son frère et le matériel professionnel ont échappé à l'incendie.

Les dégâts sont très importants. Par bonheur, les enfants jumeaux de l'une des victimes du sinistre se trouvaient chez leur grand-père au moment de l'incendie, sans cette circonstance, il est probable qu'ils auraient péri, leur chambre ayant été entièrement ravagée par les flammes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1965   -  Accident.  -  Une 404 familiale. fonce sur la route de Rouen, ce taxi de Paimpol transporte des marins bretons en retard pour embarquer au Havre, et leurs femmes. Dans le virage en haut de la cote d'Annebault, il s'écrase sur un camion et explose en morceaux : 5 tués, 6 si on considère que l'une des victimes était une future maman prés d'accoucher.

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