Février
1876
-
Sauvetage. -
Un
pompier et un meunier de la commune d'Argences étaient en bonne
fortune, lorsqu'ils durent prendre la fuite pour se soustraire à une
bastonnade des mieux appliquées. En fuyant, les deux amoureux sont
tombés à l'eau, tout près du moulin de M. Bourguais, où ils se
seraient infailliblement noyés sans le secours du farinier. Le
meunier en a été quitte pour ses galoches et une foulure au
pied, le pompier, pour la perte de son képi.
Septembre
1878
-
Ou est l’accord parfait ?
- Il
y a eu, dimanche
dernier, concours d'orphéons à Deauville. Les Sociétés chorales du
Calvados qui ont été couronnées appartiennent à Bonnebosq, La
Boissière et Villers-sur-Mer.
Les
fanfares d'Angerville, Villers-sur-mer, Argences,
Courtonne-la-Ville, Bonnebosq, la Boissière, Orival et Aunay-sur-Odon
(Enfants du Bocage), ont également obtenu des récompenses. Dans la 1er
division des fanfares, Pont-l'Evêque a enlevé le 1er prix
à la Philharmonique d'Honfleur, qui a dû se contenter du second. Les
philharmoniques honfleurais sont furieux, leur président veut porter un
défi de 10 000 fr. aux vainqueurs. A la suite de cet échec, un journal
honfleurais a écrit qu'il y avait trop de pianistes dans le jury.
Août
1879 -
La Poste. -
Les
bureaux de poste et
les bureaux
télégraphiques ont été fusionnés à
Vire, Condé,
Orbec, Dives,
Livarot, Argences,
Dozulé et Évrecy. La
fusion sera
bientôt à Honfleur
un fait accompli.
Deux
bureaux
télégraphiques ont
été ouverts à Ryes
et à
Crèvecœur. Un bureau
permanent a été
substitué au
bureau temporaire de
Cabourg. Le
bureau de
Deauville va être incessamment
réouvert et
transféré au
bureau de
poste.
Enfin,
des
études se poursuivent
pour doter d'un
bureau télégraphique les
communes de
Saint-Aubin, Morteaux-Coulibœuf,
Clécy, Bonnebosq, Lison
et Bonneville-la-Louvet.
Octobre
1879
-
On demande un médecin. -
La
commune d'Argences est depuis quelque temps sans médecin, c'est
peut-être ce qui explique pourquoi le nombre des décès y a diminué.
Pourtant les habitants en réclament un à cor et à cris. Avis aux
jeunes docteurs.
Juin
1880
- Les orages.
- Nous
traversons en ce moment une déplorable période de mauvais temps. Jeudi
et vendredi derniers, des orages d'une extrême violence ont éclaté
sur plusieurs points du département et y ont causé des accidents.
Vendredi, la foudre est tombée dans la plaine de Moult-Argences
sur une ma ison
non habitée, dans laquelle s'étaient réfugiés six ouvriers et un
berger. Les nommés Henri-Félix, dit Caudelair, berger à Moult ; Amand
Bornier, carrier à Bellengreville, et Hippolyte Houel, carrier à
Benouville, ont eu des contusions et des brûlures graves et sont
restés longtemps sans connaissance : les autres en ont été quittes
pour la peur. La toiture de la maison a été défoncée et les vitres
ont été brisées. Il avait été déposé en ce lieu trois kilogrammes
de poudre de mine dans un baril. Par un hasard providentiel, la foudre
ne les a pas atteints.
A
Ranville, la foudre a traversé la toiture d'une maison et, arrivée au
rez-de-chaussée, est sortie par la fenêtre en passant devant une jeune
fille en train de travailler et qui n'a eu que la peur. Les carreaux ont
été tous cassés, à l'exception d'un seul que la foudre a percé d'un
trou parfaitement rond. A Caen, le tonnerre s'est abattu sur la barque
du batelier qui habite à l'extrémité du cours Cafarelli.
L'embarcation a été séparée en deux parties par le choc et a coulé.
A
Caumont, l'orage s'est déchaîné avec une violence extrême. Les
chemins charriaient des masses d'eau, les ruisseaux ordinaires sont
bientôt devenus des torrents. Dans les jardins, les dégâts ont été
grands, les herbes sont roulées, sur certains points, les récoltes ont
été hachées.
Dans
l'arrondissement de Lisieux, sur divers points de la contrée, et
notamment sur les communes de Manerbe, de Coquainvilliers et du
Torquesne, la grêle est tombée avec une violence inouïe et a
haché les blés. Les grêlons avaient l'épaisseur d'une grosse
noisette. Les dégâts sont considérables et montent à plus de 60,000
francs.
Juillet
1880
- Les orages.
- Samedi
soir, un orage 1épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du
Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en
torrents et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été
renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi
qu'à Louvigny
Dans
les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins,
ont été broyés par la grêle.
Le
canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés
et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée,
mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines
n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui
étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes
pommiers est même détachée du tronc dans les endroits où les
grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus
frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux,
Maltot et Feuguerolles. A
Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement
détruites et non couvertes par assurances.
Dans
le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les
dégâts causés par la grêle.
A
Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr.
A
Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur
Deschamps, maître d'hôtel. A
Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un
lit dans lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait
que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A
Trouville, il y a eu un véritable déluge.
A
Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A
Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été
rompus.
Cet
orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy
: la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy,
deux personnes qui se trouvaient dans un champ, sans leur faire
néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le
feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf.
Perte 600 fr. Assurée.
A
Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a
fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite
fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se
précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un
habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui
disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle
n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.
Le
préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes,
qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours,
indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte de
Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de deux
cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les
contrôleurs dans l’estimation des
pertes.
Décembre
1880
- L’amnistié
urbain. -
Le
Navarin ramène en France les derniers condamnés de la Commune,
libérés par l'amnistie totale. Parmi eux se trouve le nommé Urbain,
originaire du Calvados, fils d'un ancien instituteur de
Condé-sur-Noireau, et ex-instituteur lui-même à Argences et à
Ver (Calvados) . Urbain était membre de la Commune et maire du 7e
arrondissement. C'est lui qui, dans la séance du 17 mai, proposa
d'appliquer la loi sur les otages. Au mois de septembre. 1871, Urbain
avait été condamné aux travaux forcés à perpétuité par le conseil
de guerre de Versailles.
Février
1881
- Empoisonnement.
- On signale
d'Argences, un cas d'empoisonnement
inexpliqué. Le nommé Hamon, âgé de 50 ans, gardien d'herbages au
Ham, est mort après avoir mangé
de la soupe. Sa femme et son enfant, qui en avaient mangé également,
sont très malades. Un chien qui avait goûté à cette soupe a
succombé.
Mars
1881
- L’omnibus d’Argences.
- Jeudi, vers 3
heures 1/2 d'après-midi, l'omnibus partant d'Argences et conduisant les
voyageurs à la gare de Moult, s'est affaissé subitement. L'essieu
venait de se briser, et par une chance providentielle les voyageurs en
ont été quittes pour de légères égratignures. On ne saurait imputer
cet accident qu'au mauvais état de la voiture, qui est trop souvent
surchargée.
Septembre
1881
- Concours.
- La fanfare
d'Argences a obtenu quatre récompenses au concours de Trouville : deux
médailles de vermeil et deux médailles d'argent.
Octobre
1881
- Un enfant
écrasé. -
Mercredi, à Argences, un enfant de deux ans et demi, Gustave
Verneck, dont les parents sont musiciens ambulants, a eu la tête
écrasée par la roue d'un banneau de betteraves que conduisait M.
Hervieu, cultivateur. Ce pauvre petit est le plus jeune de onze enfants,
M. Hervieu a donné à la mère 1 500 fr. Les obsèques de la petite
victime n'ont eu lieu, parait-il, qu'après de longs pourparlers entre
les parents et M. le curé d'Argences, qui exigeait des pièces que les
parents n'avaient pas le temps matériel de faire venir.
Mai
1883 -
Plus de cachot.
– Le
ministre de l'instruction publique vient d'adresser aux recteurs
d'académie une circulaire, dans laquelle il les informe que l'usage du
séquestre dans les lycées et collèges doit être abandonné partout.
Juin
1883 -
Incendie.
– A
Argences, 1 hectare 20 ares de bois taillis, appartenant aux sieurs
Joseph Dupéreaux et Liotard Levare, propriétaire, ont été brûlés.
Pertes 200 fr.
Août
1884 -
Insolation. –
Samedi, à
Argences, le nommé Alfred Panthou, 11 ans, est mort subitement, sur la
route, en conduisant des bestiaux à l'herbage, d'une congestion causée
par la grande chaleur du soleil.
Septembre
1884 -
La
fête d’Argences. –
Dimanche, grande
fête à Argences. On y inaugurait un nouveau boulevard et l'éclairage
au gaz. Il y a eu concours de musique, séance de la société de
gymnastique de Caen, jeux, illuminations, feu d'artifice, etc….. M.
Monot, qui n'est arrivé qu'à cinq heures du soir, a été reçu par la
municipalité d'Argences, qu'il a félicitée
d’avoir su réaliser de si
utiles améliorations. Ces félicitations ont d'autant plus de prix que,
si M. la maire d'Argences et M. Deléan ont réussi à installer le gaz
dans cette ville, les bureaux de la préfecture ne les y ont
guère aidés, bien au contraire.
Février
1885 -
Singulier dépôt. -
Dernièrement, une jeune
femme de Thury-Harcourt a déposé, à Argences, devant la porte de
l'habitation d'un propriétaire de cette commune, une corbeille dans
laquelle se trouvait un gros bébé. La gendarmerie l'a arrêtée à
Moult. Quant au bébé, le propriétaire en question refuse
énergiquement de l'adopter.
Février
1888 -
Les suites de l’ivresse.
- Le cadavre
du sieur Adolphe Déterville, 72 ans, propriétaire, à Argences, a
été découvert dans un fossé dans lequel il y a une hauteur d'eau
d'environ 10 centimètres. Cet homme avait été vu ivre, la veille, à
Argences.
Octobre
1888 -
Crime mystérieux. -
La
veuve Mélanie Martine, âgés de 77 ans, habite avec son fils
Jean-Baptiste, âgé de 49 ans, un petit attenant situé au hameau de
Crosnières, commune de Billy, près Argences. Un jeune domestique de 16
ans, nommé Jules Larue, les aide dans leur exploitation. La pauvre
vieille a été tuée jeudi soir, à coups de revolver, son fils a
été gravement blessé. On a aussi tiré sur le jeune domestique.
Voici,
d'après l'enquête, ce qui se serait passé : Jeudi soir, vers sept
heures, deux individus se présentèrent chez la dame Martine et
demandèrent à parler à son fils, pour lui remettre une lettre
pressée. Elle les conduisit à l'écurie où était déjà couché son
fils. L'un des individus pénétra dans l'écurie, l'autre resta dans la
cour pour faire le guet. En entendant du bruit, Martine se mit sur
son séant et demanda : « Qui est là ? ». La mère répondit : « Ce
sont des hommes qui veulent te causer. » L'inconnu, qui était resté
dans l'ombre, dit à la femme Martine : « Allez-vous-en, ce que j'ai à
dire ne vous regarde pas... » Comme elle hésitait, l'inconnu tira de
dessous son gilet un revolver et en déchargea plusieurs coups sur la
dame Martine et sur son fils. Pendant ce temps l’autre homme, resté
dans la cour, tirait sur le petit domestique et sur une voisine, sans
les atteindre... Puis les deux assassins prirent la fuite.
D'un
autre côté, on dit que c'est l'individu resté dans la cour qui aurait
tiré sur la veuve Martine. La dame Martine était tombée foudroyée,
son fils avait la figure traversée par une balle qui était entrée par
une joue et était ressortie par l'autre, son état est grave. Quant au
mobile du crime, on croit que c'est la vengeance. Il y a-t-il la-dessous
une affaire de femme ? Tout semble l'indiquer, car l'assassin, en disant
à la femme Martine de se retirer, n'avait pas l'intention de tirer sur
elle. S'il l'a fait, c'est qu'elle ne s'est pas éloignée ou qu'il a
craint qu'elle ne donnât son signalement. Ajoutons que Martine était
très mal avec sa femme, que celle-ci voulait divorcer, mais que le mari
s'y opposait. Avec ces renseignements et d'autres obtenus par le
parquet, tout porte à croire que les assassins vont être arrêtés
s'il ne le sont déjà.
Martine
faisait un commerce important de légumes. Aussi est-il connu non
seulement dans les marchés de son rayon, mais encor e
dans les villes de Caen et de Lisieux, où il a de la famille.
Décembre
1888 -
Les voleurs de vaches. -
Dans son audience de jeudi, le tribunal correctionnel de Caen a
condamné à trois ans de prison chacun deux voleurs de vaches, les
nommés Léon Delille, 41 ans, cultivateur à Caumont, et Henri Benoît,
27 ans, ferblantier, sans domicile.
Le
premier avait volé deux vaches au sieur Sauvage, à Carpiquet, et deux
génisses à la veuve Hèlie, de Vaux-sur-Seulles.
Le
second avait volé, à Argences, trois vaches au sieur Huel, un
cheval et un harnais au sieur Hamel, et une carriole au sieur Roland.
Novembre
1890 -
Les receveuses peuvent aimer.
- Par
arrêté ministériel, les receveuses sont autorisées à contracter
mariage avec le fiancé de leur choix. Une seule exception subsiste :
elle concerne les personnes du sexe masculin, remplissant une fonction
de police, comme les gendarmes, commissaires et les gardes
champêtres.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1890 -
Les écoles sans feu. -
L'an
dernier, à pareille date, on nous signalait que, malgré le froid
rigoureux, l'école de filles d'Argences n'était pas chauffée. Cette
année, il gèle beaucoup plus fort que l'an passé et on nous écrit
que ladite école est sans feu. Si le fait est exact, nous espérons
qu'il aura suffi de le signalés pour que l'administration académique
le fasse cesser.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1891 -
Fraude sur la qualité. -
Jeudi, au marché d'Argences, un cultivateur venait d'acheter
trois sacs d'avoine à un individu de Saint-Aignan-de-Cramesnil,
lorsqu'en se livrant l'acheteur constata qu'au milieu des sacs se
trouvait de la criblure. Des amis ont arrangé l'affaire et l'indélicat
vendeur en a été quitte pour terser une somme de 20 francs.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1892 -
Fête. -
Argences.
— Fête St-Jean, dimanche 26 juin, sous le patronage du
Velo-Sport-Caennais. Nombreux et important prix.
Course d'honneur : objet d'art, offert par la municipalité.
Musique pendant les courses.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Affaire étouffée. -
Un cultivateur du canton
de Bourguébus était pincé, à l'une des dernières halles d'Argences,
pour n'avoir pas mis, à beaucoup près, la mesure dans les sacs de blé
qu'il exposait en vente. Sur la plainte de l'acheteur, les sacs furent
saisis. L'affaire fit du bruit, car il paraît que c'est la troisième
fois que pareille chose arrive au même cultivateur. Depuis, on n'a plus
entendu parler de l'affaire. Elle a été, dit-on, étouffée. Par qui ?
Nous serions heureux de le savoir. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Récoltes dans le Calvados.
-
Blé d'hiver, bon ;
seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps,
passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes,
récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Accidents graves. -
Jeudi 1er juin,
dans la matinée, le sieur Achille Lavinay, 60 ans environ,
propriétaire à Chicheboville, venait d'arriver au marché d'Argences,
lorsque, voulant dételer sa jument, celle-ci lui lança une ruade en
pleine figure. Il a eu la mâchoire brisée et le nez emporté. Son
état est grave.
Vendredi
l'après-midi, le sieur Lecanu, propriétaire à Bazenville, dirigeait
une faucheuse dans un de
ses herbages,
lorsqu'ayant laissé tomber les guides, au moment où il se penchait
pour les rattraper, il fut atteint à la tête par les ruades des
chevaux de l'attelage. Il a eu une fracture de la mâchoire et le larynx
gravement endommagé.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1893 -
Mort accidentelle.
- Le
sieur Georges Beaunieux, 18 ans, fils unique de parents cultivateurs à
Argences, a été trouvé étendu sans vie sur le territoire de
Saint-Pierre-du-Jonquet, section de Rupierre.
Le
jeune Beaunieux était parti chercher une voiture de foin. On présume
que son cheval s'est emporté, et que le malheureux a voulu descendre
pour l'arrêter. Il serait alors tombé sous la roue qui lui a broyé la
tète. Ce jeune homme faisait partie de la fanfare d'Argences. Cette
société a Voulu s'associer à ce deuil cruel en s'abstenant de prendre
part au concours musical de Caen. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1893 -
Un coq à 200 francs. -
Le sieur
Bunel, ancien maire de Bellengreville, s'apercevait depuis longtemps que
des volailles disparaissaient de sa basse-cour. Il s'en prenait aux
renards. Mais dernièrement ce fut un superbe coq qui disparut.
Le
sieur Bunel songea qu'on pouvait bien l'avoir volé. Il se rendit au
marché d'Argences et y retrouva son coq,
que la dame Lucas, femme du maire actuel de Bellengreville,
mettait en vente. Il fit dresser procès-verbal et la dame Lucas vient
d'être condamnée par le tribunal de Caen à 200 fr. d'amende. M. Lucas
avait été dernièrement poursuivi et condamné en police
correctionnelle pour tromperie sur la chose vendue, puis acquitté sur
appel. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1894 -
Incendiaire. -
Dans la nuit de dimanche, les voisins constatent que le feu
était dans la chambre à coucher d'un nommé Alexandre Binet, 29 ans,
journalier à Argences, ils réussirent à l'éteindre assez
promptement. Binet aurait lui-même allumé cet incendie. Il a été
arrêté. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1894 -
Récompenses. -
Témoignage
officiel de satisfaction accordé par le ministre de la marine au sieur
François Marie, de Port-en-Bessin, patron de la barque
« Georges-Henriette », pour le courage et le dévouement
dont il a fait preuve, le 18 février 1894, en dirigeant, par gros temps
et malgré une grave blessure à la tête, le sauvetage de l'équipage
du sloop « François », en détresse.
—
Médaille a 2e cl. au sieur Pierre Lechartier, sous-officier
de pompiers à Argences, 45 ans de services : belle conduite au cours de
nombreux incendies, et au sieur Victor Houlbec, propriétaire à Caen,
blessé le 24 mars 1894, en arrêtant un cheval emporté attelé à une
voiture.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1894 -
Imprudence mortelle. -
Dimanche
dernier, sur les deux heures de l'après-midi, le nommé Émile-Albert
Daler, âgé de 19 ans, garçon charcutier chez le sieur Marie, à
Argences, sortit avec un revolver qu'il avait récemment acheté. L'arme
était chargée et Daler gesticulait avec. Tout à coup, quelques jeunes
garçons qui se trouvaient avec lui entendirent une détonation et
virent Daler tomber comme une masse. Une balle lui était entrée
au-dessous de l'oreille. Malgré les soins qui lui furent donnés, il
expirait une demi-heure après.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1894 -
A propos de fraude. -
Un
fraudeur avait été, par lettre anonyme, signalé aux agents de la
régie d'Argences. Ils se firent accompagner de deux gendarmes et, au
lieu d'un fraudeur, ils en prirent deux, trois et même quatre, dit-on.
Le liquide saisi s'élèverait à deux hectolitres, sans compter les
attelages. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1896 - Attention. - Le ministre vient d'ordonner que les auteurs d'acte de
cruauté ou de mauvais traitements excessifs envers les animaux, soient
rigoureusement poursuivis, ainsi que les personnes qui se servant de
chien pour faire traîner leurs camions. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1896 - Une femme qui
croit voir la lune partout. -
Le lendemain du 1er janvier, Jean Thièvenaud,
24 ans, tuilier, et son camarade Louis Bonardel, journaliers à
Argences, rentraient à leur domicile, par la route de Troarn, lorsqu'en
passant devant la maison Roussel l'un se baissa pour regarder si la
fille de la maison était chez elle. A ce moment, la femme Lassery,
journalière à Argences, qui cheminait en compagnie de son gendre,
Eugène Hébert, 34 ans, crut à un manque de respect vis-à-vis d'elle
et dit à son gendre : « Tiens, celui-là vient de me faire voir son……..
».
Hébert,
qui était pris de boisson et qui n'avait rien vu, se précipita alors
sur Thièvenaud et lui lança un violent coup de pied dans le ventre,
puis survint le mari de la femme Lassery qui se mit a son tour à
frapper le malheureux jeune homme qu’ils laissèrent sur place. Quant
à Bonardel, il s'était prudemment éclipsé. Une enquête a lieu
contre ces deux individus. Eugène Hébert a déjà été condamné pour
avoir porté des coups de couteau. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - L’accident d’Argences.
-
Jeudi
soir, l'omnibus faisant le service d'Argences à la gare transportait
quatorze voyageurs. En passant près d'un camion traîné par plusieurs
chiens, les deux chevaux eurent peur, firent un écart, et se
précipitèrent dans le fossé de la route. L'omnibus fut renversé.
Dans la chute, plusieurs personnes ont été blessées. L'état de l'une
d'elles est fort grave. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - La chasse au
lapins. -
La chasse au
lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement
restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux
propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance
du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Congés des
jours gras. -
Les congés
des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi
17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1896 - Mouvement de
la population dans le Calvados. -
Voici le relevé de
la population dans notre département en 1895. Population : 429 417
habitants ; mariages, 2 895 ; divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7
436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des
décès sur les naissances. 2 256. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1896 -
Escroquerie. -
Dernièrement, M. Deschamps, hôtelier à Argences, recevait la visite
d'un individu parfaitement mis, se donnant comme un sieur Houllet, 34
ans, voyageur de la grand maison de graines C. Demaiffe et fils, du Nord
de la France. Comme il devait rester dans la contrée plusieurs jours,
il demanda une chambre et de plus prit pension à l'hôtel pendant ce
laps de temps. Un matin, il quittait l'hôtel en disant à M. Deschamps
qu'il allais faire une tournée aux environs, mais on ne l'a pas revu et
les recherches faites pour découvrir ses traces sont restées sans
résultat. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1896 -
Argences. - Hameau du Fresne.
- Fête St-Ctoud, le
dimanche 6 septembre, jeux et divertissements, tir à la carabine,
nombreux prix, bal, illuminations, retraite aux flambeaux et feu
d'artifice par la maison du Bonhomme. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1896 -
Tué d’un coup de pied de cheval.
-
Le sieur Pierre Duclos, 63 ans, journalier à Urville,
étant au marché d'Argences, entra dans une écurie, un cheval lui
lança un coup de pied tellement violent qu'il tomba à la renverse.
Transporté à son domicile, Duclos est mort le lendemain dans la
soirée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
Arbuste en fleur. -
A
Argences, un lilas blanc qui a poussé dans le mur de l'ancien
cimetière est en fleur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Malades
en souffrance. -
A
Argences,
il y a deux médecins et un officier de santé ; à Amfréville, il y a
deux officiers de santé, et à Troarn, chef-lieu de canton, il n'y a
qu'un médecin. Beaucoup de malades sont, par suite, en souffrance, ils
demandent un second médecin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Le tirage au sort.
- L'examen
des tableaux
de recensement de la classe 1896 et le tirage au sort commenceront le 18
janvier 1897. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Noyé. - Le
sieur Hippolyte Cousin, 73 ans, journalier, à Argences, rentrait chez
lui, dimanche la nuit, après la fête patronale. Trompé par
l'obscurité, il s'est noyé en tombant dans la Muance, où son cadavre
a été découvert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1897 -
Les rouges et les noirs. -
Le
bourg d'Argences a été pendant quelque temps en pleine révolution à
cause des coups de langue et autres coups échangés entre les époux
Renou, bouchers, et les époux Beaunieux, marchands de charbon. Chacun
des deux ménages avait ses partisans auxquels restera le nom de Rouges
ou de Noirs, selon leurs préférences pour les bouchers ou les
charbonniers. Les Renou et les Beaunieux ayant porté plainte, chacun de
leur côté, l'affaire est venue en police correctionnelle et le
tribunal a renvoyé à peu près dos à dos les Rouges et les Noirs en
condamnant Renou et Beaunieux à chacun 16 francs d'amende, mais en
obligeant ce dernier à verser, en plus, 60 fr. de dommages-intérêts
et à payer les
4/5e des dépens. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1897 -
Deux enfants en trois jours.
-
La
dame Donné, habitant Argences, accouchait, le jeudi matin, d'un garçon
et le dimanche, à midi, d'un autre garçon. La mère et les enfants se
portent bien. Ces deux accouchements ont été pratiqués par Mme
Pernelle, sage-femme. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Mesures sanitaires.
–
L'entrée
du bétail espagnol et portugais est interdite en France à cause de la
fièvre aphteuse.
—
M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux
mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le
Calvados, des moutons destinés à la boucherie et provenant de
départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Chien empoisonné.
–
Un
chien appartenant au sieur Drouet, cafetier à Argences, était sorti
quelques minutes, un quart d'heure après être rentré, il mourait. A
l'autopsie, on a trouvé dans l'estomac de l'animal une boulette de
chair avec du poison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1898 -
Audacieux voleurs. -
Des
malfaiteurs ont
pénétré, à l'aide de fausses clefs, dans le marché couvert
d'Argences et ont fait main basse sur des marchandises contenues dans
quatre grandes caisses dont ils avaient fracturé les serrures. Ces
marchandises appartenaient au sieur Simonnet, marchand de nouveautés à
Moudeville, prés Caen, qui subit une perte de 2 000 francs au moins.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Suicides. -
Le
sieur Pierre Cauvet, 67 ans, cultivateur, ancien maire d'Allemagne,
s'est donné la mort en se tirant deux coups de revolver dans la tempe
droite.
Le
désespéré souffrait dans la tête d'un coup de soleil qu'il avait
reçu, il y a environ quinze jours.
—
On a trouvé mort, à son domicile, le sieur Stanislas Quesnel, 51 ans,
couvreur à Argences. Le corps reposait sur une couverture, le
bras gauche ployé sur la poitrine. Le malheureux s'était suicidé à
l'aide de deux réchauds de charbon. On ignore les causes de cet acte de
désespoir.
—
Pendant l'absence de sa fille et de son gendre, le sieur Michel Grouard,
82 ans, demeurant à Marolles, près Lisieux, s'est pendu dans sa
chambre à l'aide de deux foulards. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Tentative d’incendie.
- Voyant
de la fumée s'échapper d'une grange contenant de la paille d'avoine et
appartenant à M. Barassin, propriétaire à Argences, des voisins
accoururent avec le propriétaire et constatèrent que, par un trou
pratiqué dans le mur, on avait passé des matières combustibles
allumées.
Ce
commencement d'incendie a été éteint sans occasionner de dégâts.
Une enquête se poursuit. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1900 - Enfant brûlé vif.
-
Le petit Renault, 15 mois, dont le père est charron à Argences,
est tombé de sa chaise dans la cheminée où se trouvait une casserole
pleine de lait bouillant. Le pauvre bébé a eu le corps, les jambes, la
tête et les yeux atteints par le liquide. Malgré tous les soins, il
est mort dans d'horribles souffrances. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Affaires de bêtes. -
« Quand les canards s'en vont par deux, c'est qu'ils ont à
causer entre eux », dit la chanson.
Faut
croire que les canards d'Argences se disaient des choses qui n'étaient
pas du goùt du maire, car il vient de rééditer un vieil arrêté
interdisant à ces pauvres bêtes de canards d'aller batifoler sur les
eaux de la Muance qui traverse la commune d'Argences.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 - Coup de couteau. - Dimanche
soir, quatre jeunes gens d'Argences, en se promenant, croisèrent le
nommé Cerutit, âgé de 18 ans, ouvrier de fabrique, depuis peu de
temps au pays, qui, à plusieurs reprises, passa devant eux. L'un des
jeunes gens lui demanda ce qu'il voulait. Au même moment, Cerutit
s'élança sur le sieur Croissier, 19 ans, qu'il renversa et frappa d'un
coup de couteau près de l'œil droit. La blessure n'aura pas de suites.
(Source : Le Bonhomme Normand)
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