1er Avril 2024 EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS    Page 1
ASNELLES

Canton de Ryes

Les habitants de la commune sont des Asnellois, Asnelloises


Novembre 1831    -    Cordon sanitaire.   -   Quelques troubles viennent d'avoir lieu dans la commune d'Asnelles, sur la cote de Bayeux, par suite des mesures sévères que le cordon sanitaire a été forcé d'employer envers des bateaux pêcheurs qui, après être restes plus de 24 heures à la mer, ne voulaient pas se soumettre à la quarantaine.

Ces troubles ne paraissent devoir présenter aucun caractère sérieux. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1844   -  Nouvelles maritimes.  -     Voici, d'après des renseignements authentiques, quelle est l'étendue des sinistres maritimes arrivés sur notre littoral depuis le commencement de la tempête de ces jours derniers :

Le brick la « Providence », capitaine Bouchon, venant de Libourne, avec un chargement de vin et eau-de-vie, à destination du Havre et de Caen, a été jeté à la côte, le 17, à neuf heures du soir, à l'entrée de la rivière d'Orne. L'équipage a été sauvé.

Le houry la « Prudence », venant de Bordeaux, avec un chargement de vin et d'eau-de-vie, à destination de Rouen, a été également jeté à la côte près de Deauville.

La goélette norvégienne « Annette-Dorothée » , capitaine Holer, venant de Mandal, chargée de bois, est aussi échouée sous Cabourg, à peu de distance de la rivière de Trouville. On ignore si les équipages de ces deux navires ont été sauvés.

Le sloop anglais « Actif », capitaine Morgon, venant de Swansea, avec un chargement de cuivre, à destination de Rouen, a fait côte à Saint-Aubin-de-Langrune. L'équipage a été sauvé, on espère renflouer le navire après déchargement.

Deux houris, la « Victoire » et le « Jeune-Conquérant », ont été également jetés sur la côte près de Luc-sur-Mer.

Le navire la « Jeune-Adèle », capitaine Laborde, allant d'Abbeville à bordeaux, sur lest, a relâché à Courseulles. Ce navire a éprouvé quelques avaries. Le capitaine Laborde a rapporté qu'il a trouvé en mer, entre deux eaux et toute désemparée, une goélette norvégienne , la « Caroline-Mathilde », capitaine Bioness, venant de Moss avec un chargement de planches à destination de Caen, et à la consignation de Mme veuve Verel.

Ce navire est venu à la côte sous Asnelles, on a trouvé dans le roufle un chat et un chien encore vivants, il y a malheureusement lieu de penser que le capitaine qui a dû s'embarquer  dans son canot avec son équipage composé de 7 hommes, aura péri en même temps que lui en voulant se rendre à terre.

Ce qui tendrait à accréditer cette opinion, c'est qu'on a retrouvé depuis l'échouement du navire qui est totalement brisé, les débris d'un canot épars sur la côte ainsi qu'une grande quantité de planches.

Depuis ce sinistre, il est entré à Courseulles une autre goélette norvégienne, à destination aussi du port de Moss, qui a touché en entrant et qui a fait de graves avaries. Elle est battue à chaque marée par la violence des lames qui viennent du large et qui déferlent sur elle avec une grande impétuosité.

Toute la côte, depuis Courseulles jusqu'à Lion-sur-Mer, est couverte de planches et de débris. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1844   -  Nouvelles locales.  -    Les tristes prévisions qu'on avait dû concevoir sur le sort de l'équipage de la « Caroline-Mathilde », bâtiment norvégien qui s'est perdu sur nos côtes , sont aujourd'hui réalisées. Hier lundi, la mer a rejeté les cadavres de deux jeunes marins, l'un sur le rivage d'Asnelles, l'autre sur celui d'Arromanches. 

L'un des cadavres avait les oreilles et le nez dévorés, l'autre avait une oreille et un œil horriblement déchirés. Nul doute que les corps des six autres victimes de ce naufrage ne soient aussi rejetés prochainement sur d'autres points de la côte. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 4 juin.

Presque toute cette audience a été occupée par l'examen de plusieurs vols de bois rejetés par la mer sur le rivage.

Les nommés Louis Allard, sacristain à Tracy-sur-Mer, Jean-Jacques Hamelin et Jean-Baptiste Bacon, journaliers à Longues, et Jean Jacques Grard, journalier a Asnelles, comparaissaient sous l'inculpation d'avoir, dans la nuit du 20 au 21 mai dernier, soustrait des planches ou madriers provenant de bâtiments naufragés sur nos côtes, lors des dernières tempêtes.

 Le premier sur lequel ne pesaient pas de charges suffisantes, a été acquitté, Hamelin et Bacon ont été condamnés en 16 jours d'emprisonnement, et Grard en sera quitte pour une amende de 5 francs.

  Une condamnation de 15 jours de prison a été prononcée contre Henriette Madelaine, de la commune d'Aignerville , pour s'être rendue coupable de vol de choux-fleurs dans le jardin et au préjudice du sieur Guillouet, de la commune d'Ecrameville.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1852   -   Épave.  -   Le 29 février 1852, à 4 heures du matin, il a été retiré de la mer, à Asnelles, par deux proposés des douanes.

1° Une caisse en bois de sapin, garnie de 2 cercles en fer, mesurant 1 m. 15 c. de longueur, 0 m. 33 c. de hauteur et 0 m. 56 de largeur, cette caisse est brûlée par fin bout, elle contient des dentelles en soie noire, de toutes dimensions plus ou moins avariées, ladite caisse contient également une petite boîte, dans laquelle se trouve une pelote en soie garnie en acier et en cuivre  doré, sur la boîte est écrit : M. Isaac Prétto.

2° Une malle plate en bois de sapin, mesurant 0 m. 84 c. de longueur, 0 m. 35 c. de hauteur et 0 m. 48 c. de largeur, elle est fermée avec des cordes, recouverte en toile cirée et enveloppée d'une natte, cette malle, contient des chaussures neuves, avariées.

On présume  que, ces deux colis proviennent du vapeur anglais « Amazone » incendié en janvier dernier, à la hauteur des Sorlingues.

La marine, procède en présence de la douane à la bonification de ces marchandises, pour les vendre ultérieurement au profit de qui de droit. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -  Audience du 9 juin 1852.

— Reconnu coupable du même fait d'outrages envers le garde-champêtre d'Asnelles, le nommé François Fresnel, marchand d'allumettes chimiques à Cully, arrondissement de Caen, lequel n'a pas comparu à l'audience, a été condamné par défaut à quinze jours de prison qui lui apprendront que cette classe de fonctionnaires, toute modeste qu'elle est, en représente pas moins l'autorité et la loi, et qu'on est punissable quand on l'insulte dans l'exercice de ses fonctions. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -    Audience du 30 juin 1852.

— Il y a des gens, qui ne peuvent pas se mettre dans la tête de respecter les agents de l'autorité et de la loi. Trois délits de ce genre ont fait condamner : 1° Louis Blanchet, âgé de 40 ans, maréchal à Asnelles, pour outrages envers le garde-champêtre de cette commune, à 3 jours d'emprisonnement ; 2° Michel[1]Hébert, âgé de 60 ans, journalier dans la même commune, à 2 jours de la même peine, pour même délit ; 3° Rosalie Lesieur, âgée de 48 ans, domestique à Bayeux, à 3 francs d'amende, pour outrages envers un conducteur des Ponts-et-Chaussées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Noyades.   -   Un malheureux habitant d'Asnelles s'est noyé, cette semaine. On a trouvé sur la plage, à Ver, son cadavre, que la mer avait rejeté. Ses mains étaient attachées avec son mouchoir.

— Une mendiante s'est aussi noyée, nous dit-on, au Manoir, dans un fossé plein d'eau. Nous manquons de détails. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1853   -   Une industrie de notre littoral.   -   Un article du « Moniteur » vient de donner des détails intéressants, au sujet de cette pèche, qui occupe en moyenne 685 bateaux montés de 7 755 hommes, et dont les produits sont principalement consommés par les classes indigentes. On sait que cette industrie est l'une des principales ressources de la population maritime de notre littoral.

La semaine dernière encore, un certain nombre de matelots d'AsnelIes, d'Arromanches, de Port et de Grandcamp, s'embarquaient au port de Courseulles, pour la campagne actuelle, qui vient de s'ouvrir dans le rayon maritime compris entre Dunkerque et Caen.

Par suite de déplorables abus, d'opérations illicites, énumérées par la feuille officielle, cette industrie en était venue à un tel état de malaise qu'elle n'existait, sur les cotes d'Écosse, par exemple, plus que de nom. Le mal était devenu si grand que beaucoup de bons esprits se prononçaient pour la suppression de cette pêche.

Le décret du 28 mars 1852 , dont les familles de nos pécheurs ont déjà, cette année, ressenti le bienfait, est venu mettre un terme à ce triste état de choses. Il est basé sur une sévère répression des achats de poisson à l'étranger, si contraires aux intérêts des matelots, et qui ne bénéficiaient qu'a des armateurs peu scrupuleux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Un infanticide.   -   Le 10 de ce mois, la justice s'est transportée à Asnelles pour constater un infanticide commis par la fille Emérantine Tostain, dentellière, domiciliée en cette commune.

Après l'instruction judiciaire, la fille Tostain a été mise en état d'arrestation et conduite à la maison d'arrêt de Bayeux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1855   -  Accident de mer.   -   Un bien déplorable événement est arrivé sur nos côtes, dans la nuit du 12 au 13 courant. Deux hommes revenaient de Saint-Vaast (Manche), dans une bisquine chargée d'huîtres pour Courseulles, lorsque vers trois heures du matin, dans les parages d'Asnelles, le patron Marguerite monte sur le pont et prend la barre du gouvernail, en disant au marin qui la tenait d'aller prendre un moment de repos, et qu'il allait le remplacer. Le temps, d'ailleurs était calme et beau.

Un instant après, le bruit d'une chute dans l'eau se fait entendre. Aussitôt, le camarade de Marguerite remonte, sur le pont et ne retrouve plus son patron. A quelque distance, il aperçut comme un point noir, c'était le corps de l'infortuné Marguerite qui disparaissait dans l'abîme.

On présume qu'il aura été frappé d'apoplexie. — Marguerite était un brave et honnête marin, qui se donnait beaucoup de mal pour élever sa famille, que sa mort va plonger dans la misère. Il laisse une femme et deux enfants. Son gendre, père de famille lui-même, a péri la semaine dernière, en faisant la pêche du maquereau. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1855   -  Les aides du ministre.   -   Par décision récente, M. le ministre des cultes a accordé des secours aux communes ci-après :

        Arromanches, 300 fr. pour aider à la restauration de son presbytère.

        Ryes, 400 fr. à titre de secours dans la construction d'une chapelle à son église.

3°         Asnelles, 500 fr. pour la construction d'un clocher. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1855   -  On nous écrit.   -   les lignes suivantes qui doivent se rapporter à la perte des deux marins de Port :

Un déplorable accident a dû arriver, l'avant-dernière nuit, pendant la violente tempête qui a régné sur nos côtes, car, hier matin, on a trouvé sur la plage, à Asnelles, une embarcation renversée, où il y avait encore des cordes, des engins à pêcher et même quelques congres, qui ont été vendus, dit-on, par le garde maritime d'Arromanches.

On a trouvé également une bouteille et une casquette ayant, sans doute, appartenu aux malheureux qui montaient l'embarcation. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1857   -  Une grande fête.  -  Nous sommes heureux d'annoncer à nos lecteurs qu'une nouvelle fête se prépare pour hâter l'accomplissement d'une œuvre depuis longtemps appelée par les vœux des habitants d'Asnelles.

Les ressources de cette commune ne lui permettant pas de terminer le clocher de son église, c'est à la bienfaisance, sollicitée par l'attrait d'un plaisir, qu'on a eu la bonne pensée de s'adresser. Un concert a été fixé, à Asnelles, au dimanche 30 de ce mois, à deux heures après midi, et l'organisation de cette solennité musicale ne nous laisse pas douter de son succès.

La société Neustrienne de Caen, dont les talents justifient la bonne renommée, des voix justement applaudies qui répondent si bien aux inspirations de la bienfaisance, des artistes éminents ont promis leur généreux concours.

Entre autres morceaux chantés par les Neustriens, nous avons entendu citer la Cigale et la Fourni et l’Orgue, morceaux qui ont obtenu la grande médaille en or au concours de la ville de Caen.

Le prix des billets d'entrée est de 3 francs. On en trouvera au bureau du journal. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1859   -   On nous écrit d'Asnelles.   -   Une grande et belle fête se prépare à Asnelles. Dimanche 21 août, à dix heures, une messe en musique sera chantée par la Société chorale des Vénitiens de Bayeux. Un sermon de charité sera prêché pour l'achèvement de l'église.

Toute la colonie des baigneurs et tous les touristes qui affluent sur cette délicieuse plage s'empresseront de concourir à cette bonne oeuvre. Le soir, des symphonies se feront entendre sur la plage. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1859   -   La fête religieuse.    La petite fête religieuse d'Asnelles avait attiré dimanche dernier sur cette plage une assez grande affluence de promeneurs. La messe en musique a été bien exécutée par les Vénitiens, qui en ont chanté les diverses parties avec un ensemble parfait. L'O salutaris a été dit avec une rare expression de sentiment religieux, par une belle voix féminine dont les accents ont le privilège accoutumé d'exciter l'enthousiasme.

Un sermon de Charité a été prêché par un jeune ecclésiastique, M. l'abbé Challes, qui a doucement impressionné son auditoire. Son discours a eu le plus complet succès ; aussi la quête a-t-elle été fructueuse. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Bayeux.

Esquay. - Travaux au clocher.   150 fr.

Asnelles. - Construction d'une chapelle.   100 fr.

Longues. - Construction d'un lavoir.   100 fr.

Sermentot. - Travaux au presbytère.   100 fr.

La Bazoque. - Travaux à l'église.   100 fr.

Longraye. - Travaux à l'église.   100 fr.

Arromanches. - Reconstruction de l’église.   100 fr.

Grandcamp. - Agrandissement du cimetière.   100 fr.

Bucéels. - Établissement d'une pompe au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1863   -   Les bains d'Asnelles.   -   Le rivage d'Asnelles, si bien disposé pour les Baigneurs, va recevoir enfin des améliorations attendues depuis longtemps. Un hôtel tenu par le sieur Hermerel, offrira dans les meilleures conditions, logement et comestibles.

Des voitures publiques feront chaque jour le service de Bayeux à la mer, en passant par Sommervieu, Ryes et Fresné. On partira de chez M. Mahé, bureau des voitures d'Arromanches, à 8 heures 12 du matin, on repartira d'Asnelles à 6 heures 1/2 très précises du soir.

Le dimanche, il y aura plusieurs départs et retours.

Le prix des places est de 75 centimes. (L 'Écho Bayeusain )

 

Novembre 1866   -   Les amateurs d'huîtres.   -   Tous les jours, Paris dévore 7000 paniers d'huîtres. Chaque panier en contenant 12 douzaines, c'est 72 000 douzaines ou 764 000 huîtres que Paris absorbent journellement pour s'ouvrir l'appétit. C'est énorme !

Les huîtres des côtes de Normandie alimentent cette prodigieuse consommation. Cependant les huîtres des côtes de Bretagne commencent à se joindre à celles qui proviennent du littoral normand. Celles de Normandie ne se vendent que 90 c. la douzaine, au lieu de 1 fr. 20 et de 1 fr. 10 que se vendent, dans les restaurants, des huîtres de la Manche et de la mer du Nord.

 

Août 1868   -   Les récoltes.   -   A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de toutes espèces est extraordinairement précoce.

Il n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et savoureux comme en automne.  

 

Août 1869   -   Fait divers.   -   On dit que les ardeurs caniculaires du mois de juillet avaient déterminé une mortalité effrayante des huîtres dans les parages de la Manche et de l'Océan. Le soleil aurait littéralement cuit à l'étouffée les huîtres sous le sable et la vase pendant les basses marées. Ces malheureux bivalves, ou plutôt leurs infortunés consommateurs, n'ont décidément pas de chance cette année.

Les bancs d'huîtres si renommés dans la baie de New-York, en Amérique sont en ce moment dévastés par un poisson singulier, qu'on appelle poisson-tambour. Déjà les ravages s'élèvent à plus d'un million de dollars.

Muni d'un appareil broyeur dissimulé entièrement, le poisson-tambour saisit le bivalve solitaire, réduit en poussière la portion mince des coquilles, aspire le mollusque et rejette la coquille. Son nom de poisson-tambour lui vient du bruit singulier qu'il fait entendre lorsqu'on le tire de l'eau. Les ostréiculteurs américains sont dans la désolation.

Espérons que ces poissons gastronomes ne viendront point battre le rappel sur nos côtes. Toujours est-il qu'on peut s'attendre à une cherté invraisemblable des huîtres cette année.  

 

Août 1870   -  Une circulaire.   -   D'après une circulaire de M. le ministre de l'intérieur du 8 août 1870, les dons en nature, tels que le vin, l'eau-de-vie, les liqueurs, le tabac, le linge, les chevaux, le bétail, etc., seront reçus dans toutes les villes où réside un sous-intendant militaire ou un fonctionnaire qui en remplit les fonctions, c'est-à-dire dans tous les chefs-lieux d'arrondissement de l'Empire.

 

Août 1870   -  Nominations.   -    Par arrêté, M. le préfet a nommé : instituteur à Asnelles, en remplacement de M. Janssaud, M. Roger, actuellement instituteur à Sainte-Marguerite-d'Elle ; institutrice de 2e classe à Saint-Pierre-du-Mont (emploi créé), Mlle  Denis, institutrice-adjointe à Saint-Paul-du-Vernay.  

 

Août 1872   -  Avis aux baigneurs.  -  De temps à autre, sur la côte du canton de Ryes, il arrive que d'une marée à l'autre, les courants enlèvent des bancs et mettent pendant quelque temps à nu des rochers presque à fleur de sol habituel. En prenant un bain, M. l'abbé X……, vicaire de l'une des paroisses de Caen, s'est frappé violemment le front contre un rocher ainsi récemment dépouillé. La peau a été, entaillée jusqu'à l'os sur une longueur, de près de cinq centimètres, l'os n'a pas été atteint, mais le sang a coulé abondamment et a jeté, l’inquiétude parmi les promeneurs de la plage. Chacun est accouru pour offrir obligeamment des secours, la blessure ne semble présenter heureusement aucune gravité.  

 

Septembre 1873   -   Les pluies.   -   Nous voici revenu aux pluies. Depuis trois semaines, des ondées n'ont cessé de tomber. S'il faut en croire l'Observatoire, le mois de septembre finira comme il a commencé, celui d'octobre est annoncé comme très humide. Depuis quelques jours souffle aussi sur nos côtes un vent d'une extrême violence, la mer, exceptionnellement agitée semble parfois remué, jusque dans ses profondeurs. 

Ces changements de temps s'expliquent facilement d'ailleurs par l'approche de l’équinoxe, c'est-à-dire de la période où, par suite du mouvement de rotation de la terre autour du soleil, les journées auront, pendant deux ou trois jours, la même duré que les nuits. Vers le 23 septembre, les jours et les nuits ont exactement douze heures, puis les jours diminuent. Dans les premiers jours de septembre, les jours ont treize heures et demie. A la fin du mois, ils n'auront plus que onze heures trois quarts.

 

Septembre 1873   -   Accident de voiture.   -   Mardi, vers 6 heures du soir, M. le docteur Labbey, maire d'Asnelles, revenait de Crépon, canton de Ryes, lorsqu'à la côte de Meuvaines. son cheval se mit à ruer. M. Labbey pria le domestique de descendre pour voir à quoi cela pouvait tenir. En voulant mettre pied à terre, cet homme s'embarrassa dans les guides et fut  traîné sur la route. Le cheval, se trouvant alors sans conducteur, se dirigea à travers champs et renversa la voiture. Le docteur Labbey est mort des suites de ses blessures. Mme Labbey  et le domestique n'ont eu aucune blessure sérieuse.

2   ASNELLES.   -   Hôtel Belle Plage et Casino

ASNELLES-LA-BELLE-PLAGE (Calvados)

Rue Vatin

16   ASNELLES-LA-BELLE-PLAGE.   -   La rue de la Mairie.

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