UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 2
ASNELLES

Canton de Ryes

Les habitants de la commune sont des Asnellois, Asnelloises


Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. Asnelles, 438 habitants, Mme Désaunais, 24 élèves payantes, 7 gratuites, 600 fr. de traitement en 1878, indemnité personnelle accordée ... 20 fr. 

Deux religieuses chargées de !a direction de cette école.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Asnelles, travaux au presbytère. 100 fr.

 

Août 1880  -  Nettoyez, nettoyez !!  -  Asnelles possède une jolie plage qui est certainement appelée à un bel avenir. Mais les administrateurs de ce charmant pays devraient bien faire nettoyer les rues. Elles sont encombrées de détritus de toute nature, et les jolies baigneuses ne peuvent s'y promener sans être obligées de se boucher le nez d'une main et de retrousser leurs cotillons de l'autre, ce qui les met sans défense contre les baigneurs quelquefois par trop entreprenants.

 

Janvier 1881  -  Gendarmerie.  -  La brigade de gendarmerie d'Asnelles est transférée depuis le 1er janvier à Ryes, chef-lieu de canton.

 

Mars 1883  -  Mauvais temps, grande marée. –  La grande marée de cette semaine a occasionné des dégâts matériels sur nos côtes : entre Lion et Courseulles, des parties de dunes ont été enlevées et les chemins du littoral rendus impraticables.

De l'autre côté de Courseulles, les dégâts sont plus considérables encore : à Asnelles, une maison a été détruite par les vagues, une autre a été endommagée.

Pendant la dernière tempête, le navire allemand le « Hambourg », à destination de Zanzibar, s'est perdu corps et biens sur les bancs pendant la nuit, il y avait 30 hommes abord.

Le navire français « Fernande », allant de Marseille à Cuba, s'est perdu à la hauteur du cap Maysi, huit marins seulement sont sauvés.

La chaloupe de pêche la « Couronne », de Bordeaux, a sombré sur les brisants. L'équipage a péri.

 

Janvier 1884  -  Saut périlleux.    La semaine dernière, le nommé Jean Binet, 45 ans, demeurant à Asnelles, revenant de conduire un pressoir à Tracy, est tombé du haut de la falaise d'Arromanches, d'une hauteur d'environ 70 mètres. Il s'est trouvé arrêté à mi-chemin, et c'est en voulant se retirer qu'il  est dégringolé sur les roches de la plage, où on l'a retrouvé fort courbaturé, mais sans blessures.

 

Septembre 1885  -  L’ouragan.  -  La tempête qui a sévi cette semaine sur notre contrée a causé d'immenses ravages.

A Caen et dans les campagnes voisines, les dégâts sont purement matériels : arbres arrachés, pommiers brisés et dépouillés de leur récolte, couvertures endommagées. Le train de 8 heures, de Courseulles à Caen, est demeuré en détresse pendant 3/4 d'heure à la sortie de Douvres. Quatre grands arbres, arrachés par le vent, obstruaient la voie, ayant brisé les fils télégraphiques. Il a fallu scier les troncs d'arbres qu'il aurait été impossible de déplacer, s'ils étaient restés entiers.

A Lisieux, Pont-l'Evèque, Vire, Bayeux, grands dégâts, mais pas d'accidents. A Condé, où se tenait la foire, des tentes de forains ont été renversées. Des peupliers sont tombés sur un bâtiment de la tannerie de M. Maillard, et l'ont effondré. Un ouvrier a failli être tué.

Sur nos côtes, cet ouragan coïncidait avec la grande marée, ce qui en a augmenté la violence. A Langrune, la mer a enlevé sur plus de cent mètres les talus en terre bordant la rue de la  Plage, démoli des murs en pierre sèche, coupé les pentes qui conduisent à la mer et brisé les escaliers en bois. A Cabourg, les cabines des bains culbutées. Les branches des arbres jonchaient toutes les avenues.

Une barque d'Arromanches dont l'équipage se composait de 13 hommes a échoué à Asnelles, après avoir lutté 10 heures contre l'ouragan. A Deauville, la mer a enlevé le pavillon en bois placé au bout de l'estacade. A Trouville, la jetée Est a été endommagée. Un homme a été jeté à la mer par le vent et n'a pu être sauvé qu'avec grandes difficultés. Un pêcheur montant une barque du Havre, Auguste Fouriel, 35 ans, né à Honfleur, enlevé par une lame, n'a pu être retrouvé. De mémoire de marin, la mer n'avait jamais été plus furieuse. A Honfleur, le musoir de l'estacade a été assez fortement avarié par les vagues, de même que le côté nord de la digue construite à l'entrée du port. A Villerville, la tempête a eu des effets désastreux. Les falaises hautes de 20 mètres ont été escaladées par les lames, le village a été envahi, les cours remplies d'eau, des maisons démolies, le casino est littéralement emporté. Les peintres Duez, Pinel, Ravaud, le romancier Montaigut, qui ont voulu voir ce spectacle effrayant, ont manqué d'être enlevés par la mer. On est sans aucune nouvelle de plusieurs barques de pêcheurs.

Au Havre, une barque de Trouville, poussée par le vent, a heurté le steamer « l’Éclair » et brisé ses tambours. La barque a eu son beaupré cassé. Le trois-mâts italien « Nipoli-Accume » a été jeté contre le mur du quai et a éprouvé de fortes avaries. Au poste des Transatlantiques, les pieux d'amarrage s'arrachaient, et il a fallu mouiller les ancres des paquebots pour parer à tout événement.

Le cotre de Cherbourg, « l'Avenir » a fait côte sur les rochers de Mielle, l'équipage a été sauvé.

 

Avril 1887  -  Recensement des chevaux.  -  Il sera procédé, du 15 mai au 13 juin 1887, à l'inspection et au classement : 1° de tous les chevaux et juments âgés de 6 ans et au-dessus, de tous les mulets et mules de 4 ans et au-dessus (l'âge se compte à partir du 1er janvier de l'année de la naissance) ; 2° des voitures attelées susceptibles d'être requises.

 

Avril 1887  -  La tempête.  -  Mercredi et jeudi, violente tempête sur les côtes de la Manche. Elle a causé des dégâts considérables. A Port-en-Bessin, la jetée ouest a été découronnée des blocs énormes de son parapet, sur une longueur de plusieurs mètres. A Asnelles, les digues ont été fort éprouvées, celle de l’hôtel Repos a beaucoup souffert. Une épave, la mâture d'un bateau, est venue s'échouer du large au pied des falaises de Longues. A Arromanches les remparts ont souffert en plusieurs endroit du ch oc des vagues.

Il y a eu plusieurs accidents de mer, à Cherbourg, la goélette « Diligente » est entrée dans le port prête à couler bas.

A Calais, terrible tempête, le bateau de pêche 65 s’est échoué. L’équipage a pu se sauver. La mer était tellement grosse dans le détroit, que le paquebot n’a pu quitter Douvres.  

 

Avril 1887  -  La tempête.  -  Nous avons dit, dans notre dernier numéro, qu'une violente tempête sévissait depuis quelques jours sur nos côtes, et que les dégâts commis sur le littoral par la mer en furie étaient considérables. Nous pouvons, aujourd'hui, compléter nos renseignements :

A Arromanches, la digue a bien été abîmée en certains endroits, mais les dégâts sont de peu d'importance.

A Asnelles, au contraire, les pertes sont considérables. Les parapets de la digue sont détruits sur une grande étendue, ils sont renversés par blocs énormes, les uns du coté de la mer, les autres sur la chaussée. La route construite le long de la mer est en ce moment impraticable, non seulement pour les voitures, mais encore pour les piétons.

A Port-en-Bessin, les parapets de la jetée Ouest, sur une longueur de 10 mètres environ, ont été démolis. Les blocs énormes de granit, qui forment ces parapets, oui été complètement détachés de la digue avec laquelle ils faisaient corps et rejetés dans le bassin.

Profitant d'un beau jour et d'un lundi férié, grand nombre de bayeusains sont allés, hier, constater ces ruines de visu.

Par la même occasion, ils ont été témoins d'une fête religieuse à laquelle ils étaient loin de s'attendre. On baptisait un bateau « la Vierge Marie », de Port.

Le nouveau Curé, M. l’abbé Hamel, auquel ses paroissiens ont conservé une affection de vieille date, a expliqué aux assistants le sens des diverses cérémonies prescrites par le rituel  pour la circonstance. On l'écoutait avec un vif plaisir, et la foule réunie autour de lui, a ressenti une vive émotion, lorsque faisant allusion au nom de la nouvelle barque, il a rappelé la protection dont Marie, l'étoile de la mer, a environné nos matelots en ces jours de tourmente que nous venons de traverser. Le désastre est grand, mais pas une mort d'homme à déplorer. Tous les pêcheurs de Port ont trouvé refuge et abri pour leurs navires et leurs personnes.

Un pain bénit et des dragées ont été distribués en abondance.

 

Mai 1887  -  Un naufrage.  -  Samedi matin, la « Champagne », l'un des plus grands transatlantiques du Havre, quittait le port pour l'Amérique. Il y avait à lord 1 150 passagers, dont  973 émigrants italiens. Le temps était beau, la mer calme, mais il faisait un brouillard tellement épais que c'est à peine si on y voyait à cinq pas. Soudain, on entend le commandant crier qu'on a été abordé et donner des ordres pour que les canots soient prêts à être mis à la mer. Un choc épouvantable se produit. A bord de la « Champagne », c'est une panique indescriptible. Les matelots veulent mettre les canots à la mer. Mais, pendant que des émigrants italiens, à genoux sur le pont, chantent des cantiques, d'autres, affolés, se jettent dans un canot avant qu'il ne soit à la mer, ni les menaces du lieutenant, ni la hache d'un quartier-maître ne peuvent les empêcher de commettre cette imprudence qui a coûté la vie à 35 hommes, car le canot surchargé ne tarde pas à basculer avant d'avoir pris la mer.

Parmi les malheureux qui venaient de tomber à la mer, se trouvaient un certain nombre de femmes, l'une d'elles tenait dans ses bras son jeune enfant, qu'elle pressait convulsivement sur sa poitrine. La « Champagne » ne put leur porter secours, elle faisait eau et le commandant n'avait qu'une préoccupation, aller échouer pour sauver la vie des passagers.

C'est entre Asnelles et Arromanches que l'échouage de 1a « Champagne », qui avait déjà quatre mètres d'eau dans sa cale a eu lieu, c'est là qu’un trois-mâts norvégien, qui passait, a  recueilli plus de mille personnes de la « Champagne » avant que, de la côte, des embarcations aient pu aborder le bateau naufragé. La « Champagne » pourra être renflouée. 120 matelots de l'État ont été envoyés du port de Cherbourg pour cette opération difficile.

Ce sinistre est dû à la « Ville-de-Rio », venant de la Plata, avec très peu de passagers et de marchandises.

La « Ville-de-Rio » en abordant la « Champagne » s'est brisée. Très peu de temps, après l'abordage, elle sombrai là, mais, heureusement, la « Ville-de-Bordeaux » avait, auparavant, pu recueillir à son bord les matelots et les passagers.

De ce côté, il n'y a donc que des pertes matérielles estimées à plusieurs millions, en raison des marchandises entassées dans la cale. La « Champagne » a été très avariée et beaucoup de marchandises et de bagages sont abîmés.

La nuit suivante, la « Bretagne », autre grand transatlantique du Havre, coupait un grand trois-mâts norvégien qui sombrait en moins de dix minutes. Heureusement les dix-sept hommes d'équipage ont pu être sauvés et ramenés au Havre, à bord de la « Bretagne ».

 

Mai 1887  -  Le naufrage de la « Champagne ».  -  La « Champagne » à été renflouée et est rentrée au Havre. On a découvert en mer et sur le sable plusieurs cadavres de naufrages.

 

Février 1888 -  Tempête et neige.  -  Pendant plusieurs jours, la neige est tombée en abondance un peu partout. Sur plusieurs points de notre région, la circulation a été interrompue et les trains, bien que allégés, ont subi de sérieux retards. Dans certains endroits, on mesure 80 et 90 cent. de neige, un train parti de Falaise pour Berjou est resté en détresse près de Martigny. Des escouades de soldats ont été envoyées de Falaise pour déblayer les neiges que le vent avait poussées dans la tranchée et qui atteignaient une grande hauteur.

Sur la ligne de Paris à Granville, plusieurs trains sont également restés en détresse. Les soldats de Chartres et de Rambouillet ont été réquisitionnés pour aider au déblaiement des voies encombrées.

Dans la Seine-Inférieure, la tempête de neige a causé de sérieux dégâts sur les chemins de fer. Entre Alvimare et Yvetot, la voie a été obstruée par cinq poteaux télégraphiques renversés par le vent. Plusieurs trains ont subi un retard de plus de deux heures.

Même abondance de neige dans le midi de la France. Plusieurs personnes surprises par des tourmentes de neiges ont été ensevelies.

L'Angleterre, l'Autriche, la Suisse et surtout la Russie sont couvertes de neige. Dans beaucoup d'endroits, les habitants sont bloqués.

Cette tourmente de neige a été accompagnée d'un coup de vent qui a fait de grands dégâts sur nos côtes. De mémoire de marins, on n'en avait ressenti un aussi violent. La grève est couverte de poissons et de coquillages roulés sur le galet par la mer en furie. Sur certains points, on les ramasse à pellées. Un trois-mâts norvégien, de 800 tonneaux, à destination de New-York, sortant du Havre, où il avait relâché, surpris par la tempête, a eu son gouvernail brisé et est venu échouer devant Asnelles. L'équipage, après être resté plusieurs heures sur le pont, couvert à chaque instant par des vagues énormes, a pu gagner la terre à marée basse. Quant au navire, qui était chargé de fûts vides et de lest, on espère le renflouer à la  prochaine marée. Le voilier « Pierre Marie », d'Isigny, a été aussi mis à la côte, sous les Falaise de Quineville (Manche).

 

Mars 1888  -  Les suites de la tempête.  -  Le « Maria », échoué devant Asnelles, va être dégréé et vendu sur place. Il est trop vieux pour qu'on puisse essayer de le réparer, quoiqu'il ait peu souffert. Il n'était assuré que pour une somme de 12 000 fr.  

 

Mars 1888  -  Extincteur d’incendie.  -  Une expérience a été faite, à Caen, place du Lycée, de l'extincteur la Sentinelle. L'expérience a paru concluante, elle sera renouvelée dimanche  prochain, à 8 heures du matin, sur la place d'Armes. Cet appareil est surtout destiné aux feux d'appartement, aussi devrait-il être acheté par tous les établissements publics. Son prix, du reste, est à la portée de tous : 33 francs. S'adresser à M. Etienne Girard, à Asnelles, par Ryes.

 

Août 1890  -  Libération de la classe 1885.  -  Les troupes de cette classe seront libérées le 25 septembre prochain. Celles des colonies le 1er janvier. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1890  -   Les pommes de terre.  -  La maladie qui rendra la récolte presque nulle, cette année ne sévit pas seulement en France. En Irlande, dans le district de Timoleaque, 3 000 personnes sur 8 000 sont atteintes de diverses maladies occasionnées par des pommes de terre mauvaises. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1890  -  Bains de Mer.  -  Pendant que les chasseurs s'en vont en chasse, le mauvais temps chasse les baigneurs. Heureusement que le baromètre remonte. Il y a donc lieu d'espérer que le mois de septembre sera relativement aussi bon que le mois d’août. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1890  -  Une fête à Asnelles.  -  L'an dernier, une fête intime était donnée dans la maison de M. Conain mareyeur à Asnelles. On avait beaucoup ri, chanté et dansé et on s'était promis, en se séparant, de recommencer en 1890. La promesse a été tenue et, dimanche, la petite colonie parisienne, où dominait l'élément féminin, prenait ses ébats au milieu de guirlandes, de verdure disposées avec art. Le soir, d'énormes lanternes japonaises et des Jeux de Bengale, illuminaient la propriété de la rue du Hamel. Un petit orchestre improvisé, a permis de compléter la fête. La gaie colonie, s'est retirée en s'ajournant encore à l'année prochaine.   (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1891  -  Un bateau perdu.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, une goélette appartenant au port de Nantes, chargée de charbons, à destination de Courseulles, est venue donner sur les rochers du Calvados, près de Longues, en face de la Demoiselle de Fontenailles. 

Le brouillard, très épais en ce moment, n'a pas permis à l'équipage d'éviter l'écueil. Dans le choc, le gouvernail s'étant brisé, l'embarcation est allée à la dérive et est venue s'échouer sur les roches. L'équipage a pu mettre les chaloupes à la mer et gagner Asnelles. De Port, où on avait pu apercevoir le bateau en péril, on envoya à son aide, mais tout secours était inutile, l'embarcation est totalement perdue, le ressac, du flot sur les rochers l'ayant désemparée. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1892  -  Pauvre petit.  -  Les époux Cyrille Suzanne, demeurant à Asnelles, sont poursuivis pour avoir frappé leur enfant âgé de 10 ans. L'enfant avait eu le malheur de laisser sortir deux poules d'un mauvais poulailler. Le soir, quand les époux Suzanne revinrent chez eux, ils entrèrent dans une violente colère. Ils firent lever leur enfant, qui était couché, et l'un, saisissant un battoir, se mit à le battre à tour de bras, ainsi qu'on fait d'un paquet de linge, pendant que l'autre tenait le pauvre enfant qui a eu une oreille en partie décollée. Ils ont été condamnés à 6 jours de prison chacun. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Janvier 1893  -  Décision intéressante.  -  La cour de Caen vient de rendre une décision de nature à intéresser les propriétaires de villas au bord de la mer. En 1891, la mer démolit la digue de la station d'Asnelles, devant les propriétés d'Ivry, Cosson et Barraud. Ces deux derniers, désirant réparer la digue, prétendirent que madame d'ivry devait la rétablir également. Madame d'ivry s'y refusa. La cour lui a donné raison. La digue d'Asnelles a bien été construite à frais communs par les propriétaires riverains, mais sans qu'aucun règlement soit intervenu entre eux relativement aux travaux d'entretien qu'elle pourrait nécessiter.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1893  -  Mort de froid.  -  On a découvert sous la neige, sur le bord de la route de Bayeux à Asnelles, le corps de la femme. Lemarchand, 67 ans, marchande de crevettes. Cette femme était bien connue à Bayeux où elle venait à pied d'Asnelles, presque tous les jours, vendre le produit de sa pêche. Cette femme, surprise par le froid, est morte d'une congestion. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  A propos de sécheresse.  -  La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  La saison.  -  Les baigneurs commencent à arriver sur nos côtes. Petit à petit, les casinos ouvrent leurs portes et on entend de-ci de-là les accents des orchestres. Samedi, le casino de Trouville, sous l'habile direction du sympathique M. de Maraine, fera sa réouverture avec théâtre, concerts, bals et jeux de toutes sortes.

— L'un de nos confrères de Bayeux nous apprend, en style de restaurateur, l'ouverture, à Asnelles, de l'hôtel-Repos, tenu par M. Bertrand, nouvellement restauré. Puisse-t-il aussi bien restaurer ses clients. 

— Cette année, un train partant à 5 heures 9 du soir de Paris arrivera à 10 heures 6 à Trouville.

— Autre amélioration :  les voyageurs partant de Cabourg à 6 h. 40 et de Trouville à 7 h. 47 arriveront directement à Paris à minuit 10, sans changement de voiture. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1894  -  Commis-voyageur comme on n’en voit guère.  -  Le sieur Mignon, voyageur en vins et eaux-de-vie, demeurant à Asnelles, avait une singulière manière de faire les affaires. Etant au service de M. Molina, négociant à Bordeaux, comme voyageur à la commission, il fit venir des marchandises pour MM. Bertrand, propriétaire de l'hôtel Repos, à Asnelles, et Louis Connin, cafetier à Arromanches, qui n'avaient rien commandé. Mignon s'appropria les envois. Ayant vendu des liquides à M. Labbé, cafetier à Bayeux, rue Saint-Martin, il encaissa le montant de la facture qu'il omit d'envoyer à son patron. Celui-ci tira traite sur M. Labbé qui paya une seconde fois, pour éviter des frais, croyant, bien à tort, hélas ! être remboursé par la maison. Enfin, cet étrange commis-voyageur a commis aussi des escroqueries au préjudice de MM. Tanquerel, cafetier à Banville, et Chedeville, de  Courseulles. Pendant que Mignon, dont le casier judiciaire n'est point vierge, fait ses 28 jours, le tribunal de Bayeux l'a condamné à quatre mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1895  -  Chute mortelle.   -   Jeudi soir, à 9 heures, le sous-brigadier de douanes du poste d'Asnelles, nommé Lemasson, rentrant de son service, est tombé dans son escalier et s'est rompu le cou. La mort a été instantanée.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1896  -  Dénonciation Infanticide.  -  La nommée Alice Dringot, servante chez M. Amédée Bouet, propriétaire à Asnelles, avait réussi à cacher son état de grossesse à ses patrons. Mardi l'après-midi, elle donna le jour a une petite fille qu'elle étrangla et dissimula sous son lit. Le soir, ses maîtres, étant montés, à sa chambre et l'ayant trouvée presque sans connaissance, envoyèrent chercher le médecin. En attendant son arrivée, des voisines lui donnèrent des soins, ce fut l'une d'elles, Mme Lemasson, qui aperçut, derrière des sabots, le cadavre de l'enfant. La fille Dringot a été arrêtée, elle a refusé d'abord de répondre, puis elle a même simulé la folie et a fini par tout avouer. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1896  -  Infanticide.  -  Alice Dringot, 17 ans, servante chez les époux Bouet, cultivateurs à Asnelles, paraissait avoir une conduite régulière. Vers le mois de janvier 1896, la fille Dringot prit un embonpoint anormal et le bruit se répandit qu'elle était enceinte. Aux questions des époux Bouet et de son amant, elle répondit toujours par des protestations énergiques. Le 9 mars, l'après-midi, elle mit au monde, dans la laverie, un enfant vivant et bien constitué qu'elle étrangla en lui serrant le cou de la main droite pendant qu'elle le tenait de la main gauche. Elle transporta ensuite le cadavre dans sa chambre et le cacha derrière son lit. Les époux Bouet et les autres personnes qui virent alors la fille Dringot furent frappés de sa pâleur. Le soir, elle ne mangea pas et se coucha vers neuf heures. Dans la nuit, la fille Dringot fut trouvée par la dame Bouet étendue sûr le plancher de sa chambre, en proie à de violentes convulsions. La fille Dringot a déclaré qu'elle avait prémédité le meurtre de son enfant huit jours avant sa naissance, et elle a reconnu l'avoir étranglé. Malgré ses bons antécédents, elle a été condamnée à 5 ans de travaux forcés. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1896  -  Asnelles-Belle-Plage.   -   Fête le dimanche 6 septembre, avec le concours de la société des Trompettes de Bayeux, jeux et divertissements, concert, illuminations, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Une singulière affaire.  -  En août dernier, la vicomtesse de Saignes, habitant Alençon, était descendue dans un hôtel à Asnelles, près Ryes. Des bijoux furent volés dans une chambre voisine et retrouvés dans le tiroir d'un appartement occupé par la vicomtesse. Ces bijoux étaient enveloppés dans un morceau de journal dont l'autre partie fut trouvée dans la chambre même de la vicomtesse. 

Cette soustraction a-t-elle été réellement faite par la vicomtesse, ou une servante, pour se venger, lui aura-t-elle joué ce mauvais tour ? 

Le tribunal de Bayeux a cru au vol et a condamné Mme de Saignes à deux mois de prison. 

Il y a une vingtaine d'années, une histoire semblable s'est produite dans un hôtel de Luc. Seulement, il s'agissait d'un rouleau de 100 fr en pièces de 5 fr. disparu. Cette affaire, à laquelle fut mêlée une artiste qui fait aujourd'hui les délices des Parisiens, n'a pas eu de suites. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1898  -  Le vol d’Asnelles.  -  Le 31 août au matin, la dame Villetard-Walteau, en villégiature hôtel Belle Plage, à Asnelles, constatait que, durant une courte absence qu'elle venait défaire, on lui avait enlevé dans sa chambre une paire de brillants de 1 500 fr. et un bracelet de 15 fr. Les soupçons se portèrent sur sa voisine de chambre, la vicomtesse de Saignes. Le cousin de la dame Villetard partit en bicyclette chercher les gendarmes de Ryes. Les bijoux furent retrouvés dissimulés entre le siège et le dossier du canapé de l'hôtel,  enveloppés dans un morceau de journal déchiré en trois, dont on retrouva les deux autres morceaux dans la chambre de Mme de Saignes. 

Malgré cette preuve, elle nia énergiquement. On essaya de faire porter les soupçons sur une servante partie récemment de l'hôtel et sur des Anglais de passage à Asnelles. Les gendarmes emmenèrent à Bayeux la vicomtesse qui eut le malheur de leur dire : « je me chargez pas trop ».  La vicomtesse de Saignes vivait séparée momentanément de son mari qui lui envoyait 150 fr, par mois pour ses dépenses. Afin d'expliquer cette séparation, Mme de Saignes disait que son mari était directeur du haras du Pin. Elle était arrivée à Asnelles sans ressources. Pressée de régler ses frais d'hôtel, elle a dit, l'accusation, pris les bijoux pour s'en faire de l'argent. Le tribunal correctionnel de Bayeux l'avait condamnée à deux mois de prison. Sur appel, la cour a confirmé ce jugement. Le mari assistait à l'audience. La vicomtesse de Saignes, née de la Bonninière de Beaumont appartient à une très honorable famille dont plusieurs membres habite l'Ome. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1898  -  Découverte de cadavre.    On a trouvé à Àsnelles, sur la plage, le cadavre de la dame Barette, 58 ans, ménagère à Tour, près Bayeux. La pauvre femme avait succombé à une apoplexie foudroyante. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1898  -  Saint-Médard.    C'était mercredi la fête de Saint-Médard, un évêque qui a inventé la fête des rosières. C'est le patron des marchands de parapluies, car on dit que « s'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard », à moins que Saint-Barnabé, dont la fête tombe le 11 juin, ne coupe la chique à Saint-Médard en rétablissant le beau temps. Or, mercredi, de notre coté, il a plu comme du chien, et il pleut encore. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1898  -  Consultations gratuites.     La mode est aux « référendum » municipaux, c'est-à-dire de consulter les intéressés avant de prendre des mesures pouvant soulager leur bourse. 

Ces jours-ci, M. Barraud, maire d'Asnelles, a consulté ainsi les électeurs de sa commune afin qu'ils se prononcent, par voie de scrutin, sur des travaux à faire pour la défense de la digue et pour maintenir viables les chemins qui aboutissent à la mer. 49 électeurs ont voté non et 45 ont voté oui. Les travaux n'auront, donc pas lieu. 

Ah ! si dans toutes les communes, grandes et petites, les maires procédaient de cette façon, que de folles dépenses seraient évitées. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1898  -  Découverte de cadavre.   -   Le cadavre d'un marin a été trouvé sur la plage à Asnelles-la-Belle. C'est celui du sieur Ernest Lecanu, matelot de la barque de pèche « Marie-Louise », de Trouville, dont le canot fit naufrage, devant Arromanches. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1898  -  Ca continue.  -   M. Barraud, maire d'Asnelles, canton de Ryes, vient de donner sa démission. On dit que M. Barraud a rendu son écharpe parce qu'il ne veut pas couvrir un fonctionnaire municipal soupçonné de faits répréhensibles.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1899  -  Mort accidentelle   -   En remontant une meule de paille que le vent avait renversée, le sieur Etienne Vaussieu, cultivateur à Asnelles-la-Belle-Plage, a perdu soudainement l'équilibre et est tombé sur la tête d'une hauteur de quatre mètres. Il est mort presque sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900   -   Victimes de la mer.   -   Le matelot Alfred Lancelin, 38 ans, de la barque « Saint-Jean-Baptiste », de Trouville, était occupé à ramasser une voile, par grosse mer, quand il  fut enveloppé dans les plis de cette voile et projeté à la mer.

Malgré les secours de l'équipage, l'infortuné marin coulait à pic, au bout de deux minutes, pour ne plus reparaître.

Lancelin laisse une veuve et deux enfants, âgés l'un de onze ans et l'autre de deux mois.

— Le sieur Édouard Marguerite, 53 ans, matelot à bord du canot l' « Alliance », habitant Asnelles, revenait de la pêche et se trouvait à peu de distance du rivage.

Pour prendre terre, il commit l'imprudence de se jeter à la mer, venant de manger. Quelques instants après, il était frappé d'une congestion et disparaissait sous l'eau. On se précipita à son secours, mais on ne put ramener qu'un cadavre. Marguerite était célibataire et originaire d'Arromanches. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900  -  Encore des pieuvres. -  Les pieuvres continuent leurs ravages et dépeuplent de coquillage toutes nos côtes. Cependant les pêcheurs leur font tous une guerre  acharnée. Samedi, un pêcheur d'Asnelles, à l'aide d'engins spéciaux, en a détruit près de 400 dans une seule marée.

Ces monstres sont légion et ruinent nos braves pêcheurs découragés. Ne pourrait-on pas, une bonne fois, aider par des primes à la destruction de ce véritable fléau et affirmer ainsi l'intérêt que l'on apporte à une population si sympathique et si courageuse ?

 

Septembre 1900   -   Promenade interrompue.  -  La gendarmerie de Ryes a arrêté, à Asnelles, Emile Deletoile, 22 ans, soldat au 5e de ligne, à Caen, qui, bien que s'étant vu refuser une permission, avait quitté son régiment pour se rendre au bord de la mer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900   -   Vol d’un Cheval.  -   Le sieur de Chanterenne, propriétaire à Asnelles, avait attaché un cheval dans un pré non clos, bordant le chemin de Courseulles à Arromanches, non loin de son habitation. La nuit, ce cheval, estimé 100 fr., a été volé parun inconnu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

ASNELLES   -   La Digues détruite par la Tempête

29   ASNELLES LA BELLE PLAGE.   -   La Gare.   -   LL.

ASNELLES SUR MERE (calvados)  -   Hôtel Belle Plage

9   ASNELLES-LA-BELLE-PLAGE.   -   L'Hôtel des Bains.   -   LL.

ASNELLES-LE HAMEL (Calvados)  -  Les ruines de la digue après les bombardements de Juin 1944

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