1er Septembre 2024 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 4
ASNELLES

Canton de Ryes

Les habitants de la commune sont des Asnellois, Asnelloises


Avril 1926  -  Arbres abattus.  -  Deux arbres se trouvant dans un herbage appartenant à M. Louis Bouet, 53 ans, propriétaire à Asnelles, ont été abattus par un inconnu. Préjudice 70 francs. Plainte a été portée.

 

Août 1926  -  Fête.  -  Dimanche prochain, 29 août, fête balnéaire avec le concours des baigneurs de St-Côme.

A 8 h. 1/2 du matin, réception de la musique de Ver-sur-Mer. A 9 heures, à St-Côme, messe avec le concours de la musique. 

A 10 heures, en l'église d'Asnelles, messe en musique avec le concours de Mlle Marcelle Delisle, de l'Opéra ; Mme Besançon, soprano ; Mme Degouy, soprano ; M. P. Pouchain, des concerts classiques. Après la messe, dépôt d'une gerbe de fleurs aux monuments. 

De 2 à 5 heures, jeux divers sur la plage. Courses de bicyclettes. 

A 5 heures, défilé costumé d'une race normande. Voitures décorées. A 9 heures, retraite aux flambeaux. 

A 10 heures, feu d'artifice. Bals à Saint-Côme-de-Fresné et à Asnelles.

 

Août 1927  -  Baignade tragique.  -  A Asnelles, un jeune élève de l'École Centrale, M. Jean Labbé, 20 ans, de Fontenay-sous-Bois, prenait son bain, lorsque, pris de congestion, il a coulé à pic. Ce n'a été qu'après deux heures de laborieuses recherches qu'on a retrouvé le corps que la mer avait rejeté en face des villas.

 

Août 1927  -  Comme Byrd...  -  Trois avions du centre de Cherbourg survolaient dernièrement Asnelles lorsque l'un d'eux, par suite d'un accident de moteur, est tombé à l'eau près du rivage. Aux signaux de détresse des aviateurs, des secours ont été aussitôt organisés et pilotes et appareil ont pu ainsi être sauvés, ce dernier non sans sérieux dommages.  

 

Janvier 1928  -  Récompenses pour sauvetages.  -  Des témoignages officiels, de satisfaction pour actes de sauvetage sont accordés aux marins dont les noms suivent :

Léon Garnier, 60 ans, patron de pêche inscrit à Caen ; Alphonse Paris, 43 ans, marin-pécheur inscrit à Caen, le 15 septembre se sont portés de nuit, à bord d'une embarcation, au secours du patron d'une chaloupe qui avait chaviré à Asnelles, sont parvenus, malgré l'obscurité à le recueillir cramponné au mat de sa chaloupe et l'ont ramené à terre épuisé.

 

Mai 1929  -  Inauguration d'un préventorium.  -  Les dirigeants de l’œuvre « Les enfants des chemins de fer français » procèderont dimanche 2 juin, à l'inauguration du préventorium d'Asnelles. Le  préventorium antituberculeux de Asnelles comprend un bâtiment principal élevé sur  deux étages, d'importants bâtiments annexes, et de grands jardins. Il est entouré de  murs.

Sa superficie est de plus d'un hectare d'un seul tenant. Il est situé tout au bord de la mer, qui découvre à marée basse, une plage de sable fin, à pente très douce, sur une profondeur de plus d'un kilomètre.

Ce préventorium,  dont l'aménagement a été approuvé par le Comité National de Défense contre la Tuberculose, peut recevoir 300 enfants par an, avec tout le confort nécessaire. Il est ouvert toute l'année. Tous les services d'hygiène sont  rigoureusement mis au point. Le médecin du préventorium dispose d'une salle de consultation avec des appareils les plus récents, d'une installation  radiologique, d'une pharmacie, d'un Lazaret et d'une infirmerie. Un médecin inspecteur, médecin-chef d'un dispensaire d'hygiène sociale, est chargé de  l'inspection de l'établissement et de son personnel.  

 

Juillet 1929  -  Vol de moules.  -  M. Pierre Esther, marin-pêcheur à Asnelles, a porté plainte au sujet d'un vol de 10 sacs de moules commis à son préjudice. Un individu de Port-en-Bessin serait inculpé dans cette affaire.  

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Affaire de la région.      Enguerrand Marcel, 22 ans, cultivateur à Asnelles, Philippe Pierre, 25 ans, ouvrier agricole à Asnelles, se sont portés réciproquement des coups. Chacun 16 fr. sursis pour Enguerrand. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes du Bessin.  -  Sur tout le littoral du Bessin, la tempête a causé de gros dégâts.

La terrible tempête qui a débuté dans a soirée de samedi pour se poursuivre durant la plus grande partie de la nuit a causé sur toute la côte du Bessin des dégâts considérables et, en certains points, des travaux importants ont été absolument anéantis par les vagues.

Partant de Courseulles on trouve les premières atteintes de la mer à Ver, où il digue a subi quelques dommages mais sans gravité, c’est sur la route de Ver à Asnelles que l'on   commence à s'apercevoir de la violence à laquelle ont pu atteindre les éléments déchaînés.

La partie de la route, où une digue a été édifiée voilà quelques années, couverte de sable et de galets, montre qu'il ne faisait guère bon se trouver à cet endroit.

Plus loin on remarque une maison qui est édifiée à droite de la route, c'est-à-dire tout à fait en bordure de la mer et que les gens du pays appellent « la maison aux chiens ». Elle a subi quelques dégâts et le garde-chasse qui l'habite et surveille le marais avoisinant a dû l'évacuer avant-hier soir alors que l'eau commençait à l'envahir. Hier matin à son retour, il a constaté qu'une vingtaine de volailles composant sa basse-cour avaient été enlevées, ainsi que ses lapins. Les larges barrières qui fermaient l’entrée du jardin ont été transportées à une cinquantaine de mètres après avoir été arrachées. Partout d'ailleurs les clôtures sont en miettes et, par endroits, on retrouve d'énormes blocs de maçonnerie tout on se demande comment ils ont pu être ainsi transportés.

La partie de la place réservée aux cabines des baigneurs est complètement rasée.

Chez le baron Reille. le jardin est envahi par l'eau qui s'écoule en abondance, passant sous les portes, il en était de même pour la niche du chien dont l'occupant, qui n'avait pu être sauvé à temps, était noyé.

Du marais, complètement inondé, l'eau doit s'écouler par un certain nombre de ruisseaux et comme l'embouchure de ceux-ci se trouvait ensablée, l'inondation avait, à Meuvaines, gagné la route, qui était impraticable.

A Asnelles, la première estimation porte à une centaine de mille francs les dégâts causés.

A plusieurs endroits, la digue est sérieusement endommagée et devra faire l'objet d'importantes réparations. Mais ce sont les villas longeant la mer qui ont subi les plus fortes atteintes. Le mur de clôture surmonté d'une grille, qui garde la propriété du général marquis de Saint-Mars a été déplacé.

Arromanches, blottie dans son coin, a été à peu près épargnée, et l'on ne remarque qu'une brèche dans la digue, à l'extrémité droite et un épi détérioré près de la Brèche de Tracy.

Il faut ensuite gagner Port-en-Bessin et c'est là qu'en dépit de la protection de la jetée, la mer s'est faite la plus menaçante. Samedi soir ce fut pour certains habitants une véritable terreur, car nul ne pouvait aller plut loin que le petit édicule situé à l'entrée des bassins. Les pierres, les pavés, étaient arrachés et projetés contre les maisons. Il était devenu impossible d'apercevoir la poissonnerie que les vagues recouvraient et des lames d'une violence inouïe enfoncèrent le bas des portes à l'hôtel de la Marine.

Hier matin, on a pu constater que les ravagea ne se limitaient pas là et que, sur une grande longueur, les énormes plot de pierres formant le parapet de la jetée avaient été enlevés comme des fétus de paille et précipités dans l'avant-port.

De mémoire de marin, on n'avait jamais vu semblable coup de mer, et l'émotion était grande dans la population maritime.

Plus loin, à Vierville, le réparations effectuées par la municipalité au boulevard de Cauvigny ont été anéanties et de nombreuses palissades ont été arrachées.

Des dégâts considérables ont été causés à Maisy, tandis que Grandcamp était à peu près épargné.

Dans le courant de la journée, M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, a visité toute la région sinistrée, accompagné de M. Chabrun, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Il a été reçu à Grandcamp par M. Damnecourt, président du Syndicat de défense du littoral, et à Port-en-Bessin, par M. Taussac, maire de la localité, qui lui ont exposé l'étendue des dégâts et exprimé l'espoir que le gouvernement apportera de larges secours pour la réparation des ouvrages sinistrés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   Un épileptique se noie dans un fossé.  -  M. le docteur Dansac avait à son service, depuis deux ans, un pupille de l'Assistance publique, Roger Leroy, 18 ans. Le jeune homme lui donnait entière satisfaction tant par son caractère agréable que par son bon travail. Malheureusement, il souffrait d'un terrible mal. Il était atteint de crises d'épilepsie qui, malgré les soins assidus du docteur, devenaient de plus en plus fréquentes. 

Roger Leroy était, parti à 14 h. 30 pour s'occuper de divers travaux de jardinage. A la nuit tombée, il n'était pas encore rentré. Inquiet, le docteur Dansac envoya quelqu'un pour voir ce qu'il faisait. On découvrit ainsi le corps de L'infortuné jeune homme dans un fossé à demi rempli d'eau, longeant le jardin. La mort avait fait son oeuvre. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   On cambriole à Asnelles.   -   Mettant à profit l'absence de M. Potillon, cultivateur à Asnelles, des malfaiteurs se sont introduits chez lui, et ont dérobé des bouteilles de vin et de cidre bouché, et une quantité d'œufs assez importante. 

Par ailleurs, une propriété, actuellement inhabitée, sise dans le quartier du Calvaire, a été visitée la nuit par ces indésirables.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  La fièvre aphteuse dans le département.   -   Devant la régression de l'épidémie de fièvre aphteuse et afin de libérer aussitôt que possible les communes débarrassées de la maladie. le Préfet du Calvados invite MM. les Maires du département à requérir le vétérinaire sanitaire de leur commune pour faire lever l’interdit qui pèse sur elle si la maladie a disparu de son territoire.

Malgré le recul de l'épidémie et alors que de nombreuses communes doivent être certainement redevenues indemnes, la statistique mentionne, en effet, toujours à peu près le même  nombre de communes infectées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Un menuisier tombe d’un échafaudage.   -   Hier, vers 14 heures, M. Hébert, entrepreneur de menuiserie à Asnelles, effectuait des réparations sur une maison de cette localité. Il était monté sur un échafaudage, ainsi qu'un de ses ouvriers, M. Leperson. Tout à coup, une corde qui soutenait les planches se rompit ou se détacha, M. Hébert fut précipité dans le vide et tomba tout droit sur ses deux jambes qui furent complètement brisées.

Il a été conduit d'urgence à la clinique de la rue d'Aprigny, à Bayeux. Son compagnon eut la chance de pouvoir s'accrocher à un madrier et est sorti indemne de l'accident. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Un chasseur se blesse avec son fusil.   -  M. Aurelhorft, demeurant à Asnelles, hôtel de Belle-Plage, partait à la chasse mardi après-midi portant son fusil en bandoulière, le canon tourné vers le sol.

Mais, par suite d'un mouvement qu'il fit, la gâchette se prit dans une boutonnière de son veston et le coup partit.

Le chasseur reçut la décharge dans le pied et fut sérieusement blessé. On le transporta à la clinique de la rue d'Aprigny à Bayeux, où le docteur Jeanne a du procéder à l'amputation de deux orteils. Aux dernières nouvelles, l'état du blessé reste satisfaisant. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   De nouveaux contingents d’écoliers parisiens sont arrivés.      Deux trains spéciaux ont amené, hier après midi, à Bayeux, un nouveau contingent de 1 760 écoliers parisiens, âgés de 3 à 17 ans, les plus petits portant des fiches d'identité au revers de leurs vêtements.

Ils furent reçus par M. Pinel, sous-préfet, entourés des personnalités qui avaient reçu la veille le premier contingent et auxquelles s'étaient joints de nombreux, maires de la région.

Des voitures réquisitionnées les transportèrent aussitôt, vers Grandcamp-les-Bains, Arromanches-les-Bains, Vierville-Sur-Mer, Asnelles-la-Belle-Plage, St-Cosme-de-Fresne, St-Laurent-sur-Mer, et Tracy-sur-Mer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  La grande marée d'équinoxe s'est acharnée avec une rare violence sur la Côte de Nacre .  -  A Luc et Rive-Plage, les dégâts sont importants. Les populations de la côte redoutent chaque année le retour de la marée d’équinoxe de printemps, dont le coefficient varie de 3 à 4 1/2. et qui amène des hauteurs d'eau presque jamais égalées.
On enregistre les premiers dégâts, mardi à midi. La mer franchissant des digues et protections diverses causa des inondations à Asnelles et coupa la route à Meuvaines.

 

Mai 1940   -   La protection de la Côte de Nacre.   -  Pour procéder à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les dernières tempêtes, l'assemblée départementale avait  désigné une Commission qui s'est  rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à Ver, elle a parcouru  d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la première partie de ce chemin se trouve la limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs points. La visite de cette partie de la côte n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été antérieurement décidé.

De Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont considérables e t l'organisation de la défense présente un intérêt incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être entreprise d'urgence si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater l'efficacité de certains travaux entrepris antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.

A Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux. à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement dans les ouvrages appartenant à l'Etat, qui se doit d'intervenir le premier.

A l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des maintenant et sans attendre, les travaux nécessaires. à cet effet, M.  Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants terrains bâtis et d'une  partie de la voie ferrée de Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux de défense immédiate qui comprendront surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission spéciale. On a voté aussi un crédit provisionnel pour les travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la commune de Luc-sur-mer, pour les travaux  nécessaires à la réparation de sa digue. Enfin, une subvention a été accordée à la commune de Grandcamp pour la  construction d'un épi prolongeant la jetée est du port.

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juillet 1941   -  Noyades et sauvetages.   -   Deux jeunes gens, l'un Michel Hébert, 16 ans, fils d'un menuisier d'Asnelles, l'autre René Marie, 10 ans, fils d'un entrepreneur de menuiserie de la rue des Cuisiniers, à Bayeux, se baignaient sur la plage d'Asnelles, quand ils furent entraînés par le courant, ainsi qu'un autre baigneur, M. Pierre Marie, coiffeur, rue des Cuisiniers, à Bayeux.

Ce dernier put seul être sauvé et ranimé par M. Frioux, marin-pêcheur au bourg. Les corps des deux jeunes gens devaient être retrouvés peu après. Peu avant sa lin tragique, le jeune  Hébert avait sauvé son frère qui était en danger. Celle double noyade a causé une vive émotion dans la région où les familles Hébert et Marie sont, très connues et, estimées.

A noter que, dès que l'accident fut connu, le major Hoffmann, Kreiskommandanl à Baveux, se rendit sur les lieux et envoya des soldats à la recherche des infortunés noyés.

 

Juin 1944  -  Le débarquement.  -  Le 6 juin 1944, les soldats anglais débarquent à Asnelles : la 231e Brigade d’infanterie est commandée par le général sir Alexander Stanier. Le  régiment du Dorset, qui touche terre à 7 h 25, est le premier régiment britannique à avoir foulé le sol de Normandie. Il est suivi des régiments du Devon et du Hampshire, ainsi que du 47e Commando des Royal Marines. Le village est libéré dans l’après-midi au prix de lourdes pertes dues notamment à un canon de 77 mm qui prenait en enfilade toute la plage, du côté est. Le village se relève lentement des opérations du D Day : de nombreuses villas ont été très endommagées, voire anéanties ; la digue, ainsi que les cales, ont beaucoup souffert ;  une grande partie de la voirie doit être refaite. Mais aucune victime civile n’a été à déplorer.

 

Juin 1944   -  Un croiseur, un contre-torpilleur et deux bateaux de débarquement coulés au large du Cotentin.  -  Dans la nuit du 7 au 8 juin, des vedettes rapides ont coulé un croiseur et un contre-torpilleur ennemis, au large de la côte orientale de la presqu'île du Cotentin. Un autre contre-torpilleur et un bateau de débarquement ayant un chargement de chars blindés ont été gravement endommagés par des torpilles.

La nuit dernière, nos vedettes rapides ont, dans les mêmes parages, coulé deux grands bateaux de débarquement jaugeant ensemble 9 200 tonnes, qui faisaient partie d'une formation  navale ennemie.

La flotte de débarquement ennemie continue de subir sans cesse de lourdes pertes, du fait de nos barrages de mines.

L'aviation a également poursuivi avec de beaux résultats ses attaques contre la flotte de débarquement ennemie, avec des formations d'avions de combat et d'assaut. Elle a coulé le 7 juin et dans la nuit du 7 au 8 six navires de transport, jaugeant au total 38 000 tonnes, et un bateau de débarquement. En outre, quatre bâtiments de transport, jaugeant ensemble plus  de 30 000 tonnes, et huit bateaux spéciaux de débarquement ont été gravement endommagés. Un croiseur lourd et deux croiseurs légers ont été atteints par les bombes.

Les chasseurs et la D. C. A. ont abattu 45 avions ennemis. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944   -  En Normandie, la bataille continue avec une intensité accrue   -  Communiqué officiel allemand du 11 juin 1944.   -    Le Haut Commandement des forces armées allemandes communique : Dans la Normandie, les combats durs et acharnés continuent entre l'Orne et la Vire où l'adversaire se renforce sans cesse.

Des tentatives faites par l'ennemi en vue de gagner de l'espace en profondeur,  ont échoué en entraînant pour lui des pertes élevées.

Ce n'est que vers l'Est, en direction d'Isigny, que l'adversaire est parvenu à réaliser sa jonction, sur une étroite portion du littoral, avec les Américains qui se trouvent sur la tête de pont au nord de Carentan.

Toutes les tentatives faites par l'ennemi pour avancer en direction de Cherbourg ont été mises en échec.

Partout sur la tête de pont ennemie, nos nombreux points d'appui et nids de résistance continuent à tenir en livrant une lutte opiniâtre et acharnée.

Des troupes ennemies aéroportées qui avaient été déposées en arrière de notre front ont été en grande partie anéanties.

Le 136e régiment de grenadiers rhénano-westphaliens sous le commandement du colonel Gruy, la 352e division d'infanterie, commandée par le général Krainn et le 6e régiment de parachutistes placé sous les ordres du commandant Von Heytte, se sont particulièrement distingués au cours des durs combats qui se sont déroulés sur la tête de pont ennemie et des opérations qui ont abouti à l'anéantissement des troupes ennemies parachutées et aéroportées déposées dans nos arrières.

Des batteries côtières de l'armée de terre ont coulé au large de la côte orientale de la presqu'île du Cotentin un contre-torpilleur ennemi et en ont gravement endommagé deux autres.

Une imposante formation de dragueurs de mines a, dans les mêmes parages, été contrainte de reprendre le large, grâce à l'efficacité d'un tir bien ajusté. Hier, 68 avions ont été abattus au-dessus des lieux de débarquement. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Septembre 1945  -  Renflouement des épaves.  -  Les épaves à relever :  1 aviso allemand de 800 t. de déplacement ; 1 remorqueur de Rouen ; 6 chalands ou péniches ; 1 bigue plus divers bateaux de pêche, yachts etc.. au total : 46 épaves.

Les plus gênantes, au nombre de 18 sont renflouées et ce travail sera terminé en 1946.

 

Juin 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement sont prévus dans les communes sinistrées de Bons-Tassilly, Fontaine-le-Pin, Asnelles, Soumont-Saint-Quentin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  - Vœu sur la suppression de la région.  -  Considérant que la région est une création de Vichy qui constitue un intermédiaire inutile et coûteux entre le département et le pouvoir central.

Considérant que ladite région ne répond pas à la situation économique et sociale des départements qui la composent : le Calvados, la Manche et l'Orne n'ayant pas les mêmes intérêts  que la Seine Inférieure et l'Eure.

Considérant que cette anomalie se retrouve dans la plupart des régions. Tout en rendant cependant hommage à la personnalité du commissaire régional,

Le conseil général demande la suppression de la région pour les motifs ci-dessus.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Toujours les mines.  -  Deux prisonniers allemands travaillant à Asnelles ont été tués par l’explosion d’une mine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  L’aide aux aviateurs alliés.     Le Gouvernement britannique a fait parvenir à M. André Berthauld, d’Asnelles, une lettre de félicitations, pour l’assistance qu’il apporta aux armées alliées au cours des opérations du Débarquement. Le 9 juillet 1944, M. Berthauld fut blessé par l’explosion d’un engin allemand alors qu’il aidait à la localisation d’un champ de mines. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    Un enfant écrasé par un car.    Un groupe d’enfants de la colonie de vacances du Centre d’Apprentissage de Douvres jouait sur la route entre Ver et Asnelles. Au passage d’un car, l’un d’eux, Émile Besnard, 15 ans, ne put gagner assez vite la berne, fut happé par le véhicule et tué sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1948  -   Naufrage.   Un navire trois-mats norvégien, le « Marcia-C-Day », s'est mis à la côte sur la plage d'Asnelles, dans la nuit du 16 au 17 courant.

L'équipage est sauvé. Le navire est considéré comme totalement perdu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un prisonnier allemand se suicide.   -   Hermann Haye, 37 ans, qui avait quitté la veille le service de M. Sébire, maire d’Asnelles, s'est pendu dans un herbage en bordure du chemin vicinal menant à Saint-Côme. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le loup et l'agneau.   -   Un amateur de gigot s'est emparé d'une brebis estimée à 9 000 francs que son propriétaire M. Pierre Potigny, cultivateur à Asnelles, avait mise au pacage dans un herbage. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Décembre 1948   -  Les surprises de la pêche.   -   Deux pêcheurs d’Asnelles, MM. Ulysse Roger et Jean Maillet, ont capturé dans leurs filets, avec l'aide de leurs collègues, MM. Jules Bollock et Guérin, un squale dénommé communément « peau bleue » qui mesurait 2 mètres 40 est pesait environ 150 kilos.

La chair de la bête dont le goût rappelle paraît-il celui du veau a fait le régal d'habitants de la commune.

-   Le patron d'une chaloupe de Port-en-Bessin, M. Hippolyte, a ramené dans son chalut un dauphin de 7 m. de long d'un poids de 1 200 kilos. Il ne fallut pas moins de trois chaloupe pour mettre à la raison se cétacé qui fut échoué sur la cale de raboub, dépecé et vendu à un mareyeur ornais. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Ryes : Arromanches-les-Bains (R) ; Asnelles (R) ; Sainte-Croix-sur-Mer (R) ; Ver-sur-Mer (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   La mort tragique d'un enfant.   -   Échappant à la surveillance de ses parents, un bambin de trois ans, Yonnel Andhelof, qui jouait dans la cour de l'habitation de ses parents, rue de la Mer, à Asnelles s'est dirigé vers un bras de rivière et est tombé à l'eau. M. Handhelof qui, constatant la disparition de l'enfant, s'était mis immédiatement à sa recherche, l’en retira quelques minutes plus tard, mais en dépit des soins qui lui furent prodigués par le docteur Turlotte, puis par les sapeurs-pompiers de Bayeux qui pratiquèrent longuement la respiration artificielle, il ne put être rappelé à la vie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un dangereux voisin.   -  Les gendarmes ont découvert au domicile de Raymond Lamy, 35 ans, maçon à Asnelles, actuellement employé à la réfection des digues, 25 détonateurs d'obus, 24 détonateurs électriques, 3 kg de poudre noire et une grenade. Le délinquant a déclaré que la poudre lui servait à allumer son feu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Asnelles a reçu son libérateur.  -   Le brigadier général Stanier, dont les troupes libérèrent Asnelles à l'aube du 6 juin 1944 a été l'hôte de la charmante station balnéaire.

Accompagné de Mme Dibben, maire de Southampton ; de M. Stranger, président du Comité Parrainage de Southampton ; Blot, consul de France, et du sous-préfet de Bayeux, le vaillant chef Britannique fut accueilli par les personnalités locales et procéda à l'inauguration d'une stèle érigée par les habitants du pays en reconnaissance à leur libérateur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   En voulez-vous des « z'homards » ?  -  Pierre Philippe, 45 ans, journalier à Meuvaines, et Yves Le Hégarat, 46 ans, marin-pêcheur à Asnelles, ont prélevé dans le vivier à homards de M. Gallet, 41 ans, marin-pêcheur à Asnelles, 30 kg de homards d'une valeur de 40 000 francs que Maurice Gérone, 41 ans, journalier à Asnelles a revendu dans la région de Bayeux. Philippe et Le Hégarat ont été arrêtés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Une mort tragique.  -   M. Marcel Hébert, 50 ans, entrepreneur à Asnelles a été trouvé mort au fond d'un puits qu'il se proposait de déboiser. On ignore les causes de la chute de la victime qui semble avoir été tuée sur le coup.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Une jeune femme succombe à des brûlures.  -   Atrocement brûlée, le 29 juin en détachant une robe à l'aide d'essence qui s'était enflammée au contact de la flamme d'une lampe à alcool, Mme Simone Lemarquant, d'Asnelles, à succombé la semaine dernière, après de terribles souffrances à l'hôpital de Bayeux où elle avait été transportée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Une découverte macabre.   -    Le fils du colonel Samson, de Meuvaines, a découvert dimanche sur la plage d'Asnelles le squelette d'un soldat anglais qui avait vraisemblablement été inhumé dans le sable lors du Débarquement et dont la mer aura affouillé la sépulture. Les autorités britanniques ont été prévenues. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Le marin avait « levée » l’ancre.   -   Fin novembre, M. André Belhoc, pécheur à Asnelles, constatait la disparition d'une ancre qu'il devait reconnaître il y a quelques jour à bord d'un bateau amarré à Courseulles.

L'auteur du larcin n'était autre qu'un de ses collègues d'Asnelles ; Marcel Duval, 44 ans. Celui-ci ne fit aucune difficulté pour reconnaître son indélicatesse ajoutant qu'il n'avait d'ailleurs pas l'intention de garder l'instrument.

M. Bélhoc n'en a pas moins maintenu la plainte qu'il avait déposée précédemment. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   A éclaircir.   -   Deux moteurs de tank d'une valeur de 60 000 frs avaient été dérobés à Asnelles au préjudice de la Maison Brillaud, de Bayeux.

Ils ont été retrouvés en possession de Gabriel Landeau, 44 ans, forgeron à Crépon, qui prétend les avoir achetés pour la somme de 8 000 frs à un contremaître de la Maison Dumont, lors d'un enlèvement de ferraille. ( Le Bonhomme Libre )

Asnelles-sur-Mer (Calvados)

Asnelles-sur-Mer (Calvados)

N° 1  -  Asnelles-sur-Mer (Calvados)

Défense allemande, vue prise de la mer

N° 3  -  Asnelles-sur-Mer (Calvados)

Vue générale des défenses allemandes

ASNELLES-LE HAMEL (Calvados)  -  Les ruines de la digue après les bombardements de Juin 1944

ASNELLES (Calvados)  -  Le 6 Juin 1944

Commentaires et informations : Facebook@