UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ASNIERES - en - BESSIN 

Canton de Trevières

Les habitants de la commune de Asnières en Bessin sont nommés les Asnièrois et les Asnièroises.


Septembre 1840   -   Le Conseil Général du Calvados.  -    Le conseil reconnaît qu'il n'y a lieu à délibérer sur la demande formée par M. Carité et par plusieurs membres des conseils municipaux et propriétaires des communes d'Asnières, Criqueville, Maisy, etc...

Cette demande qui ne tendrait rien moins qu'à détourner le chemin de Vierville à Isigny par Grandcamp, de sa direction actuelle, paraît en effet dénuée de toute instruction :

1° la commune d'Asnières qui, d'intéressée deviendrait traversée, n'a point été consultée sur le changement.

2° les conseils municipaux qui ont affecté des fonds à la ligne actuelle n'ont point été consultés sur l'affectation nouvelle qui serait donnée à leur contribution.

3° il n'existe à l'appui de la demande des pétitionnaires, ni plans, ni devis.

4° enfin, M. le préfet n'a fait aucune proposition à cet égard.

Le conseil, vu la proposition de M. le préfet et l'accomplissement par les communes traversées et intéressées, des conditions exigées en pareil cas, classe de grande communication, le prolongement de la ligne de Caumont à Balleroy, par Castillon, jusqu'à la route royale de Caen à Granville. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   En attendant que la nouvelle loi sur la chasse élaborée en ce moment par le gouvernement, soit mise à exécution, il n’est guère de semaine où les tribunaux correctionnels n'aient à réprimer des délits de ce genre. 

A l'audience du 28 février, le tribunal de Bayeux a infligé une amende de 30 francs au sieur Alexandre Quintin, maçon à Asnières, qui avait cru pouvoir se livrer à son goût pour la chasse, sans se munir d'un port-d'armes, qu'il paiera double... plus les frais. 

  Une autre condamnation en 5 mois de prison a été prononcée à la même audience, contre un sieur Pierre Marie pour s'être rendu coupable, dans la nuit du 21 juillet dernier, du vol d'une vache appartenant à M. de Briqueville, maire de Gueron. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

 Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   A compter du 1er mars courant, les communes d'Englesqueville, Asnières, Canchy, Longueville et Deux-Jumeaux, sont passées de l'arrondissement postal du bureau d'Isigny, dans celui de Formigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 16 avril.

  Les époux Delille, journaliers à Saint-Clément, sur lesquels pesait une accusation de vol de foin, ont été renvoyés absous.

   Un acquittement a été également prononcé en faveur de Édouard-Amand Tanquerel, cordonnier à Surrain, disculpé d'avoir volé un sac d'avoine dans la halle de Trévières, au préjudice du sieur Nicolas Enée.

   Un vol d'une paire de bas commis le 16 mars dernier, au détriment des époux Martin, d'Asniéres, amenait sur le banc des prévenus Henriette Lefêvre, femme Dupont, de la même commune. Deux mois d'emprisonnement ont été infligés à la coupable. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   audience du 11 novembre 1845. 

Les nommés Jaune, Lesueur et Dupont, d'Asnières, avaient accusé le maire de leur commune, dans une lettre adressée à M. le préfet du Calvados, d'avoir, pour écarter la concurrence, supprimé des affiches destinées à annoncer une adjudication de travaux à faire aux chemins de la commune. Ces faits reconnus calomnieux les ont fait condamner le premier en 60 fr. et les deux autres en chacun 15 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1854   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience du 6 et 7 octobre 1854. Ont été condamnés :

— Joseph Le Renard, âgé de 50 ans, maçon, né et demeurant à Asnières, en deux mois d'emprisonnement, en 50 fr. d'amende, à la confiscation de son fusil et à l'interdiction pendant cinq ans du droit de délivrer un permis de chasse, pour avoir, le 6 août 1854, à Englesqueville, chassé en temps prohibé.

— Le Tribunal a en outre prononcé deux acquittements : Le premier, en faveur de Antoine-Constant Moulay, cultivateur à Balleroy, inculpé de délit de chasse en temps prohibé.

Et le second en faveur du nommé Théodore-François Leplatois, âgé de 42 ans, cultivateur, né et demeurant à St-Martin-d’Aubigny, inculpé d'avoir, du 29 au 30 mai 1854, volé une jument au préjudice du sieur James, cultivateur à St-Martin-de-Blagny, par suite de ce renvoi, le dit Leplalois a été transféré dans la maison centrale de Beaulieu, pour y acquitter une peine de 5 années d'emprisonnement, prononcée contre lui le 6 juillet dernier, pour vol d'un cheval. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1856   -   Un drame.  -  Hier matin, la justice s'est rendue en la commune d'Asnières pour constater la mort d'une jeune fille de 14 ans, qui a été tuée d'un coup de feu par un jeune garçon de 13 ans. Il faut espérer que ce funeste événement aura été le résultat d'une imprudence, et non d'un crime. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1857   -   Un incendie.  -  Un incendie a éclaté, il y a quelques jours, dans la commune d'Asnières. Une maison et le mobilier qu'elle contenait, appartenant à M. Bertelot, ont été la proie des flammes.

Sans les secours empressés des voisins, le sieur Bertelot ont trouvé la mort dans son lit. Ce sinistre est le résultai d'une imprudence. Rien n'était assuré. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1858   -   Le feu.   -   Le 15 de ce mois, un incendie attribué à la malveillance a eu lieu en la commune d'Asnières, dans un corps de ferme appartenant indivisément à MM. d'Aigneaux et d'Origny.

La perle des propriétaires s'élève à 6 000 fr, celle du fermier à 3 400 environ. Rien n'était assuré. La justice et M. le commandant de gendarmerie se sont transportés sur les lieux pour procéder à une enquête sur les causes de ce sinistre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1858   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Adeline.  Audience du 12 mai.

Les nommés : 1° François-Gabriel David, âgé de 57 ans, marchand de volailles, domicilié à Gueron, arrondissement de Bayeux, déjà condamné trois fois pour vol simple.

2° Ferdinand Richard Julien, âgé de 50 ans, cultivateur, domicilié à Asnières.

 Geneviève-Françoise Catherine, veuve de Pierre Jeanne, dit Henry, âgée de 59 ans, journalière à Asnières, vivant en concubinage avec ledit Julien.

4° Justine Barril, âgée de 58 ans, journalière, domiciliée à Gueron, vivant en concubinage avec le nommé David ; étaient accusés savoir :

David, Julien et la veuve Jeanne, dit Henry, d’avoir, dans diverses communes de l’arrondissement de Bayeux, du 14 au 25 février 1858, commis un grand nombre de soustractions frauduleuses de volailles et d’objets mobiliers au préjudice de plusieurs personnes, de les avoir commises conjointement, la nuit, la plupart dans des dépendances de maisons habitées, et quelques-unes à l’aide d’effractions extérieures dans des édifices.

Justine Barril, d’avoir sciemment recelé en tout ou en partie les volailles obtenues à l'aide de la plupart de ces mêmes soustractions frauduleuses.

David, Julien, et la veuve Jeanne, dit Henry, d’avoir, à Asnières, du 17 au 18 février 1858, commis une tentative de soustraction frauduleuse, conjointement, la nuit, dans une dépendance de maison habitée, à l’aide d’effraction extérieure, dans un édifice.

— Déclarés coupables par le jury, mais avec circonstances, atténuantes en faveur de Justine Barril seulement, ils ont été condamnés, savoir : David, Julien, et la veuve Jeanne, dit Henry, à la peine de chacun cinq ans de travaux forcés, et la fille Barril à deux années d’emprisonnement. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Juin 1868   -   Un proverbe.   -   Tout le monde connais ce proverbe agricole :

Du mois de mai la chaleur.

De tout l'an et de valeur.

On pourrait, dans certaines années, le varier ainsi :

Du mois de mai la chaleur.

Des pommiers brûle la fleur.

En effet, comme ces arbres précieux fleurissent généralement pendant ce mois, il en résulte que quand la chaleur est excessive à cette  époque, elle brise la fleur des arbres dont il s'agit et détruit l'espoir du cultivateur, car on sait que les pommiers exigent une température fraîche et modérée pour opérer leur floraison dans de bonnes conditions.

Si une chaleur trop forte leur est nuisible, il en est de m?e d'un froid vif et rigoureux, ces deux extrêmes produisent le m?e résultat : ils détruisent ou paralysent la floraison.

Ces inconvénients ne sont pas redouter cette année, attendu que la température que nous avons depuis quelque temps et on ne peut plus favorable à sa phase de la floraison et qu'elle n'a plus rien craindre des variations atmosphériques. Les premières et secondes fleurs sont d? ?r?ent assurées, et les dernières, qui sont actuellement dans de bonnes conditions, se développent dans des circonstances tout à fait satisfaisantes. On peut donc espérer avoir une abondante récolte de pommes l'automne prochain, du reste les vieux cidres commencent laisser dans le Pays d'Auge.

 

Juin 1868   -   La sécheresse.    -   Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs vœux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services.

L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.

Dans les environs de Bourg-Achard, de l'arrondissement du Havre, les colzas ont légèrement souffert, ainsi que les blés qui se sont couchés en quelques endroits. Somme toute, la grêle  n'a pas occasionné trop de graves avaries. La récolte des pommes de terre continue de donner des plus belles espérances.

La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.           

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  - Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisés. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commence à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a  fondu  rapidement.

 

Mars 1874   -   Vol.  -  Le sieur Meullard, propriétaire à Asnières, canton d'Isigny, avait rempli un fut de 24 hectolitres de cidre. Il fut très étonné ces jours derniers, de retrouver son tonneau vide. Quelque buveur obstiné au courant des usages de la ferme, se sera approprié breuvage pour son usage personnel.

 

Mai 1887  -  Les monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -  Jeudi dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique.

A la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :

Monuments du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :

Asnières.  —  Église.

Bayeux. — Cathédrale  Notre-Dame ; Chapelle du séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ; Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n° 1 ; Maison place de la cathédrale.           

Saint-Loup de Bayeux. — Église. -  Bricqueville. — Église. -  Campigny. — Tour de l'Église et tombeaux dans la chapelle sud.  -  Colleville-sur-Mer. —  Église.  -  Colombiers-sur-Seulles. — Tour de l'église. -  Etréham. —  Église. -  Formigny. —  Église.  -  Louvières. —  Église.  -  Marigny. —  Église. Ryes. —  Église. -  Tour. —  Église. -  Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.

Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.

 

Juillet 1890  -  Un jour de congé.  -  Le préfet, en raison de sa nomination dans le Calvados, a accordé le 15 juillet, comme jour de congé supplémentaire, aux écoles primaires. 

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.

 

Juillet 1890  -  Excellente mesure.  -  Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le territoire. L'administration se servira, à cet effet, des entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25  centimes.   

 

Novembre 1895  -  Découverte d'un squelette.  -  En traversant un bois, prés d'un fourré, le maire d'Asnières, arrondissement de Bayeux, a découvert un squelette humain. Des morceaux d'étoffes conviaient encore les membres inférieurs, aux extraits on retrouvait des lambeaux de chair putréfié. Le cadavre a du être déchiqueté par des oiseaux de proie, car on avait vu voleter dans le voisinage des nuées de corbeaux. Y a-t-il crime, suicide, ou se trouve-t-on en présence d'une mort accidentelle ? 

C'est ce qu'il sera difficile de déterminer, car il parait que la mort remonterait au moins quatre mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Incendies.  -  La semaine dernière, le feu a pris si subitement dans la maison qu'habite le sieur Paul Ballière, 45 ans, journalier, que tout a été brûlé. Le feu a pris pendant l'absence des époux Ballière. Ceux-ci ne sont pas assurés. L'immeuble appartient au sieur Jeanne, p?e de la femme Ballière. Il est assuré. Le parquet de Falaise fait une enquête. 

Un incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré aux domiciles : 1° de M. Arthur Marie, demeurant Asnières. Pertes, 3 000 francs, assuré. 2° Chez Mme veuve Asselin, demeurant au même lieu. Pertes, 10 000 francs, assuré. 

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  Abandon d’enfant.  -  Une femme Mahieu, servante, sans domicile connu, aurait délaissé son enfant. Déclaration en a été faite à la gendarmerie de Trévières par la femme Albertine Marie, d'Asnières, canton d'Isigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Les voleurs de bestiaux.  -  A Asnières, canton d'Isigny, on a volé une vache au sieur Michel Bidault, propriétaire. On soupçonne fortement deux individus d'Isigny. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Incendies.    -    A Asnières, d'un bâtiment et de 270 gerbes de blé au sieur Anne ; pertes, 3 000 fr., et d'effets mobiliers, au sieur Benjamin, journalier, pertes,  200 fr. Le tout assuré. 

— De 1 400 bottes de foin au sieur Delacour, à Ste-Marie-aux-Anglais. Pertes, 400 fr. Non assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  L'impôt sur le revenu.  -  Contrairement à ce qui avait été annoncé officiellement, ce n'est pas au conseil des ministres de samedi que le gouvernement délibérera sur le  projet d'impôt  sur le revenu qu'a préparé M. Caillaux. 

Il est très probable, d'ailleurs, que les ministres ne se réuniront pas samedi et que le prochain conseil n'aura lieu que la semaine prochaine.

D'autre part, M. Caillaux a demandé à ses collègues de lui réservé une séance toute entière du conseil des ministres pour l'examen de son projet. Et le gouvernement a, au préalable, une série de questions à régler, qui l'obligeront à ajourner sa délibération sur le travail de M. Caillaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Décembre 1913  -  Démission du maire  -  On annonce la démission comme maire d'Asnières, arrondissement de Bayeux, de M. Le Duc, Conseiller Général. Cette démission serait  acceptée par le Préfet du Calvados. 

Janvier 1914  -  Le maire est réélu. -  M. Le Duc, maire, qui avait démissionné a été réélu maire par 4 voix sur 7 votants. 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -   Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Allemagne-la-Basse (Fleury-sur-Orne) : Clocher de l'église ; Amblie : Portail occidental de l'église ; Anguerny : Clocher de l'église ; Asnières : Église ; Audrieu : Église ; Authie : Clocher et portail méridional de l'église ; Baron : Clocher de l'église ; Bayeux : Cathédrale Notre-Dame, chapelle du Séminaire, cheminée dite "  Lanterne des Morts ", attenante à une maison place de la  Cathédrale, etc...  

 

Novembre 1937  -    Le temps qu’il a fait en octobre.      Le mois d'octobre 1937 a été caractérisé par une température très douce et une pluviosité supérieure à la normale.

La moyenne de température atteint 11°46. Elle n'est pas extraordinaire, mais dépasse néanmoins très nettement la normale 10° 97. Le mois ne compte pas une journée véritablement chaude, le maximum n'ayant pas dépassé 21°, une bonne moyenne s'est maintenue constamment. Une seule gelée a été constatée, au matin du 18, avec un minimum de — 0° 4.

Dans le département, les moyennes diffèrent relativement peu : 11° 81 à Caen.

Les pluies ne sont tombées qu'au commencement et à la fin du mois. Elles ont été cependant suffisamment abondantes pour que le mois dépasse notablement la normale, 7S m/m 8. Il  convient de remarquer que la seule nuit du 22 au 23 a fourni 41 millimètres à Ste-Honorine-du-Fay, 44 à St-Jean-le-Blanc, 39 à Saint-Sever, 37 à Caen, Brémoy, La Délivrande, Vire. Les terres étaient si desséchées que ces pluies torrentielles n'ont pas occasionné une crue sensible des rivières.

Les précipitations totales ont atteint les sommes de 55 millimètres en moyenne.

Survenant après la sécheresse, ces pluies abondantes ont été bienfaisantes, aussi bien pour les champs ensemencés que pour les prairies. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Asnières devient Asnières-en-Bessin.      Par décret en date du 19 août 1937, la commune d'Asnières a été autorisée à prendre la dénomination d'Asnières-en-Bessin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Un enfant est odieusement brutalisé par son père.  -  Les gendarmes de Trévières viennent d'être saisis d'une lamentable affaire de mauvais traitements à enfant.

Les faits en question sont reprochés au nommé Aubin, 32 ans, journalier à Asnières-en-Bessin, qui, trop souvent, rentre ivre à la maison et, ne pouvant souffrir son fils aîné, le petit Louis, âgé de 3 ans, le maltraite.

Sur ses ordres, la mère est tenue de laisser l'enfant seul à la maison, tous les matins, pendant qu'elle se rend à son travail. Le pauvre petit est ainsi abandonné pendant des heures  dans un berceau infect, dans une pièce sans: feu.

Mme de Brainville, déléguée cantonale à la Protection de l'Enfance malheureuse, mise au courant de ces faits, en a averti M. Anne, maire de la commune, qui a déclenché l'enquête.

En présence des gendarmes, les langues se sont déliées. Une femme a vu, en octobre dernier, Aubin frapper son enfant dans un champ et le faire tomber. La brute releva le malheureux petit être et, d'un coup de pied, l'envoya 1 m. 50 plus loin, dans une touffe d'orties.

Il y a trois semaines, il le gifla si brutalement, parce qu'il s'était oublié au lit, que l'enfant a encore la joue tuméfiée. Encore plus récemment, sous prétexte que le jeune Louis ne voulait pas lui dire « merci », le père indigne le frappa au poignet avec un bout de bois, lui occasionnant une blessure. La mère ne semble pas responsable de toutes ces violences, mais vivant  constamment elle-même sous la menace, elle ne peut intervenir.

Sa jeune fillette, âgée de 17 mois, ne souffre pas des mêmes sévices et semble en bonne santé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1945 - Une catastrophe dans le Bessin. - Après avoir été épargné lors du débarquement, le petit village d’Asnière-en-Bessin situé à proximité de la mer, aux confins des cantons d’Isigny et de Trevières, a connu l’autre jeudi le triste sort réservé à tant de nos communes.
Il était environ 14 h. A quelques centaines de mètres de la localité, trente prisonniers allemands gardés par sept soldats noirs américains procédaient au chargement, dans des camions, d’une cargaison de dynamite et de cheddite, ramassée dans les champs des environs. Tout à coup, une explosion d’une incroyable violence, qui fut entendue à plus de 20 kilomètres à la ronde, se produisit. Les camions volèrent en éclats, les 30 allemands et les 7 américains furent pulvérisés. Trois cratères dont l’un a plus de 50 mètres de diamètre et 10 mètres de profondeur apparurent lorsque se furent dissipés des épais nuages de poussière et de fumée.
Dans le village, l’émoi fut à son comble. Parmi les vitres brisées, les murs écroulés, les toitures effondrées, ceux des habitants qui n’avaient pas été blessés se portèrent vers les lieux de la catastrophe. On retrouva les corps de Mme Le Hégart et de deux nourrissons ; Jean Pesnel et André Hautemanière, tués sur le bord de la route. Une autre victime, la petite Jeanine Gouhier, âgée de 8 ans, fille du garde-champêtre, devait décéder à l’hôpital de Bayeux où les blessés furent transportés par des ambulances américaines.
 Les autorités civiles et militaires se sont rendues dans le village sinistré. Des secours rapidement organisés, grâce au dévouement des municipalités voisines, des autorités préfectorales et de l’Entr’aide Française s’efforcent d’atténuer la détresse de nos compatriotes qui connaissent aujourd’hui le poids écrasant des deuils, des blessures et des ruines.

 Aubin repousse énergiquement l'accusation portée contre lui, en dépit de très nombreux témoignages. L'enquête sur cette triste affaire est activement poursuivie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1945  -  Une enquête américaine sur la catastrophe d’Asnières.  -  Venu pour enquêter sur les causes de la catastrophe d’Anières-en-Bessin, le général Lee, de  l’aviation  américaine, est arrivé mardi, à 14 h. l’aérodrome de Carpiquet. Un détachement de la base aérienne, sous les ordres du commandant Maury, et un détachement de l’armée américaine lui rendirent les honneurs à sa descente d’avion.

Le général Lee s’est ensuite rendu à Bayeux ou il était attendu par M. Triboulet, sous-préfet et le général Laffitte, commandant la subdivision. Accompagné des autorités, le général américain se dirigea alors vers Asnières-en-Bessin, ou le maire de l’infortuné commune, M. Paul Debranville, et les officiers américains du secteur, se mirent à sa disposition pour faciliter son enquête. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Après la catastrophe d’Asnières.   -  Chargé d’enquêter sur la catastrophe d’Asnières, M. le général Lee, de l’aviation américaine, a terminé son inspection en parcourant les localités de la région où sont entreposées les munitions.

Un plan d’enlèvement accéléré de ce dangereux matériel a été établi, ce qui ne mourra être noyé dans les ports d’Isigny et de Grandcamp sera détruit, par explosions fractionnées, sur la plage entre Saint-Laurent et Fierville. Contrairement a ce qui avait été prévu, il n’est plus question d’ordonner l’évacuation de trois villages.

Nous pouvons être certain que les mesures arrêtées par nos alliés, avec la collaboration des autorités françaises, seront activement menées et entourées de toutes les garanties de sécurité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton d'Isigny : Isigny-sur-Mer (R) ; Asnières-en-Bessin (R) ; La Cambe (R) ; Grandcamp-les-Bains (R) ; Maissy (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1949   -   Le Bessin à l'honneur.  -   M. Lejoux, sous-préfet, a remis dimanche la Croix de guerre à trois localités de l'arrondissement.

Il s'est d'abord rendu à Asnières-en-Bessin, village presque entièrement détruit en 1945 par l'explosion d'un dépôt de munitions qui fit 40 victimes dont des prisonniers de guerre allemands, des soldats américains et cinq habitants de la localité. M. Lejoux à épingler la Croix de guerre sur un coussin que tenait une fillette dont le père fut fusillé par les Allemands.

Le sous-préfet a ensuite gagné Grandcamp-les-Bains, auquel il a remis la même décoration. Ce port joua un rôle important lors des opérations de débarquement au cours desquelles il fut partiellement détruit. Plusieurs de ses habitants  tués.

La même distinction a été décerné à Maisy en présence des autorités locales. ( Le Bonhomme Libre )

86.  Types et Costumes   -   Les Trois Amies au Rouet

On file, on cause et le temps passe

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