Mars
1901 -
Réduction de la durée du service militaire.
- Il
est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à
deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et
les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des
cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Conflit municipal. -
Ça
ne biche pas à Aunay-sur-Odon. La majorité des conseillers municipaux ne
veut pas siéger avec un de leurs collègues condamné récemment pour
avoir voyagé en chemin de fer porteur d'un billet depuis longtemps
périmé.
Par
trois fois, le maire a convoqué les conseillers municipaux, par trois
fois, ils étaient quatre — non pas qui voulaient se battre — mais qui
voulaient délibérer. — Les deux premières fois, ils se sont retirés
sans insister. Mais, la troisième, ils ont voulu délibérer quand même,
conformément à la loi dont voici le texte : « La délibération prise
après la troisième convocation est valable, quel que soit le nombre des
membres présents ». — Le maire s'y est refusé.
Les
quatre conseillers ont alors rédigé une protestation qu'ils ont
adressée au ministre de l'intérieur. Comme on le voit, ce conflit
communal prend les proportions d'une affaire d'Etat. Aunay ne sera plus
seulement célèbre par ses gigots. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 - Mort d’une congestion.
- On a trouvé, mort sur la route, à Aunay-sur-Odon, le sieur
Julien Chauvin, 48 ans, chiffonnier à Vire. Il avait succombé à une
congestion. Le malheureux, qui était malade depuis quelque temps, se
proposait, avait-il dit à plusieurs personnes, de se faire admettre à
l'hospice, aussitôt rentré à Vire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Mutilation d’arbres.
- Des
malfaiteurs inconnus ont brisé, méchamment, les greffes d'arbres
fruitiers appartenant au sieur Aristide Delalande, cultivateur à
Auuay-sur-Odon. Celui-ci évalue son préjudice à environ 300 francs.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Dissolution. -
Le ministre a dissous le
conseil municipal d'Aunay-sur-Odon, parce que les membres refusent
systématiquement de se rendre aux séances du conseil.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - On cherche des conseillers municipaux. - Certain
dimanche, à Pont-l'Evêque, ils étaient quatre conseillers municipaux
qui voulaient nommer un maire, il y en avait trois qui ne voulaient pas.
Conclusion : dissolution prochaine du conseil municipal.
—
A Aunay, même rengaine : depuis que l'un des leurs a été pincé
voyageant en chemin de fer sans billet, la plupart des conseillers
municipaux se sont mis en grève afin de ne pas siéger
à ses côtés.
Le
conseil municipal a été dissous. Les électeurs sont convoqués pour
nommer les oiseaux rares dignes de les représenter. Si on ne nommait
comme conseillers municipaux que des hommes n'ayant rien à se reprocher,
il serai bien difficile, à Aunay comme ailleurs, de former des listes, si
petit que soit le nombre des conseillers à élire. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Élections d’Aunay.
- L'élection
de dimanche a été un triomphé pour M. Delaplanche, la bête noire de
treize de ses collègues. Il est réélu avec la plupart des anciens
conseillers municipaux. Trois sont restés sur le carreau, y compris
l'adjoint Marie. Ce résultat prouve que la « manière » dont certain
personnage de ce nom a mené la campagne électorale, n'était pas la
bonne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Surveillez les nomades.
- Sur les
nombreux vols commis dans le département, un certain nombre sont
constatés après le passage, de nomades en roulotte qui, leur coup fait,
passent les frontières du département. Peut-être qu'en faisant, des
perquisitions, dans leurs roulottes retrouverait-on une partie des objets
volés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Élections municipales d’Aunay.
- Les deux candidats de la liste Manière et Cie
ont été battus, l'adjoint compris.
Les
candidats de la liste Delaplanche ont passé. MM. Manière, H. Fauvel et
Fortin, élus le dimanche précédent, ont donné leur démission. Les
autres, qui avaient cependant promis d'en faire autant, ont retardé. De
là, échange de gros mots et division plus grande. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Les plus courts jours .
- C'est le
22 décembre que le soleil est entré dans le signe du Capricorne à 0,45
soir ; ce jour-là est le plus court des 365 jours de l'année que nous
allons quitter. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1902 - Élection d'un maire. - Jeudi 2
janvier, le conseil municipal d'Aunay s'est réuni pour procéder à la
nomination d'un maire et d'un adjoint, en remplacement de MM. Lerot
et Marie.
Treize
conseillers étaient présents ; MM. Manière, Fauvel et Fortin étaient
absents.
M.
Fauvel a été élu maire par sept voix. M. Lerot a obtenu quatre voix et
M. Le Harivel une. Il y avait dans l'urne un bulletin blanc. L'élection
de l'adjoint a été renvoyée à une prochaine séance.
Janvier
1902 - Élection du maire et de l'adjoint. - Le
12 janvier, les nouveaux membres du Conseil Municipal d'Aunay ont
procédé à l'élection du maire et de l'adjoint.
M.
Alfred Frilley a été élu maire en remplacement de M. Lerot et M. Pierre
Boscher a été élu adjoint en remplacement de M. Marie.
Janvier
1903 - Recompenses honorifiques.
- Le
ministre de la guerre vient de décerner pour soins donnés gratuitement
aux militaires de la gendarmerie et à leurs familles une lettre d'éloges
officiels à MM. les docteurs Duros, d’Aunay-sur-Odon ; Dietz de Bayeux,
une médaille de vermeil à M. Lemonnier, officier de santé à Troarn.
—
M. Tostain, premier gardien à la maison centrale de Beaulieu, vient
d'obtenir la médaille pénitentiaire.
—
Une lettre de félicitations a été adressée au sieur Chatizel,
domestique à Paris, pour avoir à Hermanville-sur-Mer, le 5 septembre
dernier, arrêté un cheval emporté.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Protestations. -
Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les
banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour
l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec
raison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Un asile S.V.P.. -
Des malheureux, expulsés de leur domicile, ont établi leur camp
sur la route de Coulvain à Aunay-sur-Odon. Ce campement, que l'on croyait
provisoire, a occasionné déjà plusieurs accidents de voitures, peu
graves il est vrai, mais qui pouvaient être plus sérieux.
Ne
pourrait-on pas trouver un coin où loger ces pauvres gens ?
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Noyés. -
On a trouvé, noyée dans un puits à niveau du sol, la dame Vimont,
52 ans, à Aunay-sur-Odon. La malheureuse s'adonnait à la boisson, on
suppose qu'elle sera tombée accidentellement en voulant
puiser l’eau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - Volé par sa femme.
- Un sieur
Pierre Chaput, journalier à Aunay-sur-Odon, vit séparé de sa femme.
Celle-ci est venue au domicile conjugal, avec son fils, en l'absence de
son mari. Elle est entrée dans la maison en brisant un carreau et elle a
enlevé un matelas, une cave, une couverture,
un drap et 2 500 mottes de tan.
La
dame Chaput reconnaît les faits, mais elle n’a rendu que la couverture.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Bonnes prises.
- On
se souvient d'un vol de 1 090 fr., en argent et effets, commis au
préjudice du sieur Abraham, domestique chez le maire de la
Ferrière-Duval, près d'Aunay.
L'auteur
principal, un nommé Prosper Pilastre, 35 ans, couvreur à St-Jean-le-Blanc,
vient d'être arrêté. Il a été rejoindre ses complices, Emile Bisson,
20 ans, journalier à Montchauvet,
et les époux Geslin, sabotiers à Mesnil-Auzout, arrêtés dernièrement.
Bisson serait allé chercher 400 fr., cachés par Pilastre sous une
couverture de chaume, à Aunay-sur-Odon, et les aurait partagés avec les
époux Geslin. On les a trouvés porteurs encore de 200 francs.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Mort subite.
- Mme Bulteau, femme
de l'hôtelier du Cheval-Blanc, à Aunay, est morte subitement en faisant
les préparatifs d'un banquet qui devait être servi le dimanche. Mme
Bulteau était très estimée à Aunay. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Un vol pas banal.
- Le sieur
Auguste Delaunay, 73 ans, propriétaire à Aunay-sur-Odon, avait dans son
jardin, une citrouille phénoménale qui ne pesait pas moins de 60
livres et pouvait valoir 5 francs. Des malfaiteurs gourmands ont emporté
cette énorme courge. On soupçonne des nomades qui ont traversé la
localité. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Singulier accident. -
Le sieur Avenel,
propriétaire à Saint-Jean-le-Blanc, déchargeait un fût de cidre dans
la cave de M. Guérin, hôtelier à Aunay-sur-Odon. Pour modérer la
descente, le sieur Avenel se servait d'un chapelet de fer, lorsque, le
fût glissant trop vite, il eut la main embrochée par le crochet du
chapelet. La plaie s'étendait depuis le poignet jusqu'aux doigts ; elle
nécessitera sûrement plusieurs semaines de soins. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Bonne prise. -
Un vol avec
effraction ayant été commis la nuit, à Aunay-sur-Odon, les gendarmes
s'embusquèrent, la nuit suivante, dans un local ouvert d'où ils
pouvaient surveiller toute la place de la Liberté.
Ils
purent arrêter ainsi, au moment où il cherchait à pénétrer dans les
maisons, un nommé Peltier, 42 ans, originaire de la Moselle. Ce dangereux
filou avait sur lui un revolver et des cartouches, une pince-monseigneur,
des montres, des alliances, un collier en or, des pierreries, etc... On
craint qu'il n'ait des complices dans la région. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Quitte à bon compte. -
A
Aunay-sur-Odon, la dame Petitpas, domestique chez le sieur Gascoin,
maître d'hôtel, est tombée dans une cave dont la trappe était restée
momentanément ouverte pour les besoins du service.Elle ne s'est fait
heureusement, que quelques contusions qui nécessiteront cependant un
repos d'une quinzaine de jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1906 - Inqualifiable sauvagerie. - Un superbe
chien, appartenant à M. Victor Marie, débitant au Pied-du-Bois, est
rentré samedi l'après-midi chez son maître dans un état
horrible à voir. La pauvre bête était affreusement mutilée
: une oreille avait été arrachée, l'autre avait été rasée à
la racine, la peau du ventre avait été tailladée, les chairs étaient
à nu. Une enquête est ouverte aux fins de retrouver les brutes qui
se sont livrés à de pareilles cruautés.
Mars
1907 -
La fièvre aphteuse
dans le département. -
Le service sanitaire du Calvados vient de relever la liste
des cas de fièvre aphteuse constatés dans la dernière quinzaine de
février.
C'est
l'arrondissement de Falaise qui a été le plus éprouvé.
L'arrondissement
de Vire n'a qu'une commune où jusqu'à présent l'épidémie ait
pénétré : la commune d'Aunay-sur-Odon, mais cette seule commune compte
trois exploitations contaminées et trente animaux atteints.
Dans
l'arrondissement de Lisieux, à Orbiquet, il n'y a qu'une exploitation
contaminée, mais soixante quatre animaux ont été atteints et deux sont
mort.
Dans
l'arrondissement de Pont-l'Evêque, à Dives-sur-Mer, il y a eu huit cas
dans une seule exploitation.
A
Caen (canton Ouest) une exploitation contaminée, quinze animaux
atteints : à Allemagne, cinq cas dans une exploitation, à Sermentot,
quatre cas dans une exploitation. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1913 - Nouvelles brèves. - Un malfaiteur
inconnu est entré, la nuit chez M. Lamontagne, fermier à Aunay-sur-Odon,
et a pris un cheval à l'écurie. On a retrouvé, le lendemain sur
une route, l'animal fourbu et déféré. C'est la seconde fois que
pareil fait se produit..
Janvier
1914 - Mouvement de la population.
- Le mouvement de la population d'Aunay pour 1913 donne les
résultats ci après : naissances, 20 ; reconnaissance, 1 ; mariages, 10 ;
décès, 40.
Mars
1914 - Double contravention. - Le 19 mars,
les gendarmes d'Aunay-sur-Odon ont dressé procès-verbal au sieur Léon
Goulet, chanteur ambulant, 32 ans, et à sa concubine,
la nommée Julie Lamaud, 31 ans, rempailleuse de chaises,
pour défaut d'immatriculation de leurs carnets anthropométriques,
conformément à la loi du 16 juillet 1912 sur la circulation des
nomades.
Janvier
1915
-
Les ruades.
-
En soignant ses
chevaux, Mme Allix, propriétaire de l'omnibus qui fait le service entre
Aunay-sur-Odon et la gare, a reçu un coup de pied à l'œil droit. On espère
que la blessée pourra conserver la vue.
-
En voulant éviter une jument qui accourait vers lui, le jeune
Henri Christophe, 10 ans, dont les parents habitent Pont-l'Évêque, tomba
et reçut un coup de pied à la tête. L'enfant se plaint aussi de très
violentes douleurs au ventre. (Bonhomme Normand)
Février
1915 -
Révision de la classe 1916
- Canton
d’Aunay-s.-Odon : Bons, 45 ; Engagés volontaires, 2 ;
Ajournés ; 20 ; Exempts,
2 ; Total 69.
Février
1915
- Le maire-curé.
-
Ça
c'est encore une drôle d'histoire : Dans une petite commune du canton d'Aunay,
un pauvre diable est venu à mourir dernièrement sans laisser un
sou qui vaille.
Le maire se trouvait bien embarrassé de savoir comment on l'enterrerait
sans faire trop de dépenses. Il eut l'idée de se passer du curé et se
dit qu'il pourrait bien le remplacer. Il fit donc faire un cercueil ( il
le fallait bien ! ) et on porta le mort à l'église. Avec un ou deux
copains à lui, le maire a chanté quelques chants religieux et enterré
le bonhomme de ses propres mains. Comme cela, l'affaire a été vite
bâclée et sans que les gens d'église s'en soient mêlés.
Naturellement, le curé a été vexé d'avoir été ainsi traité en
quantité négligeable, Il s'est plaint à son doyen. Le doyen s'est
plaint à l'évêque et ou ne sait pas trop a qui l'évêque s'est plaint,
mais l'affaire pourrait peut-être avoir des suites. Si elle n'en a pas
c'est qu'elle aura été enterrée sans plus de cérémonie : comme
le bonhomme !
Décembre
1915
- Macabre découverte.
-
M.
Ernest
Lepailleur, 38 ans, herbager à Aunay-sur-Odon, était allé passer la
révision à Vire. Son père, ne l'ayant pas revu, fit opérer des recherches,
et, le lendemain, on découvrit, dans l'Odon, le cadavre du malheureux
herbager. On croit à un accident.
Décembre
1915 -
Macabre découverte. -
On a trouvé dans un champ, à Aunay-sur-Odon, le cadavre d'un
pauvre vieux, bien connu dans le pays sous le nom de « petit bon
Dieu ». Il avait succombé à une congestion causée par le froid.
Avril
1916 -
Incendie. -
Les dames Poulain et
Julienne et la fille de cette dernière, étaient en train d’exploiter
dans un taillis situé lieu dit « Les Bois d’Aunay « , une
coupe de bois qu’elles avaient acheté par moitié de M.
Camille Diligence, propriétaire à Aunay-sur-Odon. Vers midi, elles
allumèrent du feu dans le coin de bois ù elles se trouvaient. Voulant
faire chauffer du café, la fille Julienne mit un peu de
paille dans le brasier. Malheureusement, la paille enflammée se
communiqua au taillis. Mme Poulain, ainsi que les dames Julienne,
essayèrent vainement d’arrêter le feu.
Mme
Poulain, atteinte par les flammes, eut ses vêtements consumés, et
fut très grièvement brûlée. On la transporta chez elle ; tandis
que M. Diligence, prévenu aussitôt, travailla avec plusieurs
personnes à enrayer le fléau. Par suite de l’humidité du sol, les
arbres ont peu souffert, seules quelques bourrées et dix hectares
de bruyères ont été brûlés.
Mai
1916 - Les odeurs d’Aunay.
-
On
continue toujours à se
plaindra de l'industrie qui s'est installée depuis trois mois à
Aunay-sur-Odon, en plein centre et à une centaine de mètres
des écoles. Il y a pourtant eu force réclamations, procès-verbaux
de police, constat d’huissier, etc….. Ceux qui protestent n'en font,
assurent-ils, ni une question de commerce ou d'industrie, ni une question
de personnes, il ne s'agit que d'hygiène et de salubrité. L'autre jour,
le sous-préfet de Vire est venu, en grande tenue, visiter
l'établissement en question. Les voisins ont dû à cette
visite de goûter l'air salubre pendant quelques heures. Mais voilà,
sera-t-il possible d'attacher, jour et nuit, un sous-préfet à
l'établissement ?
Février
1918 -
Découverte d’un cadavre.
-
Le 1er
février,
on a
découvert
dans une
mare se
trouvant
dans l'herbage
de Mme
Baret,
au lieu
dit les
Fosserts,
le corps
de la
dame Marie
Hamon,
âgée
de 36
ans, cultivatrice
à Aunay-sur-Odon.
Cette dernière,
dont le
mari est
mobilisé, était
neurasthénique
et avait,
à diverses
reprises,
manifesté
l'intention
de se
suicider.
Malheureusement,
elle réussit
à tromper
la surveillance
dont elle
était
l'objet
et alla
se jeter
dans la
mare.
Juin
1918
-
Mystérieuse
agression.
-
Deux
bandits
masqués
ont
pénétré
au
domicile
de
Mme
Grelley,
hameau
du
Château,
l'ont
bâillonnée
et
lui
ont
dérobé
2.500
francs.
On recherche
les auteurs
de ce
vol audacieux.
Juin
1918 -
Mort
accidentelle.
-
Le
sieur
Bernard
Auguste,
âgé
de
18
ans,
charretier
à
la
fromagerie
de
l'abbaye,
d’Aunay-sur-Odon,
rentrait
le
13
courant,
conduisant,
de
concert
avec
son
camarade
Oudrequin
Jean,
âgé
de
55
ans,
une
voiture
chargée
attelée
de
deux
chevaux.
Oudrequin, s'occupait
du cheval
de limon.
Arrivé
près de
la maison
de la
concierge. Le
cheval de limon fit un écart, voulant
se garer, Oudrequin
se trouva
projeté
contre
le mur
et un
des brancards
de la
voiture
lui défonça
la poitrine.
Bernard
appela,
on
se
porta
vite
au
secours
du
malheureux
charretier,
qui
fut
transporté
sur
son
lit,
M.
le
docteur
Delmas,
d'Aunay-sur-Odon,
appelé
aussitôt,
ne
put
que
constater
le
décès.
Avril
1920 -
Mystérieuse agression.
- En revenant le soir, avec une voiture chargée de
bourrées, M. Désiré Lamontagne, cultivateur à Aunay-sur-Odon, a été
assailli par un individu, qui l'a terrassé et l'a frappé violemment à
la tête, M. Lamontagne a notamment reçu un coup de serpe qui aurait pu
le tuer. Il lui faudra vingt jours de soins du moins.
M.
Lamontagne croit que son agresseur est un certain Eugène Pierre,
domestique de son voisin, M. Alfred Dumont, avec lequel il vit depuis
longtemps en mauvaise intelligence, Pierre accuse son patron, ce dernier
nie énergiquement et, à son tour, accuse son domestique.
Une
enquête est ouverte qui peut-être éclaircira cette affaire et
déterminera les responsabilités. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1920 -
Les satyres. -
Charles Delalande 33 ans, couvreur à Aunay-sur-Odon, comparait
sous l'inculpation d'attentats à la pudeur sur une fillette de 12 ans, la
jeune Victorine Lehéron. L'accusé qui a reconnu les faits, est condamné
à trois ans de prison. —
Défenseur: Me Beslier.
—
C'est également, une affaire de mœurs qui amène devant la Cour
Fernand Bellan, 19 ans, domestique, sans domicile. Il est accusé de
tentative de viol sur une jeune fille de St-Germain-Langot. Mlle Germaine
Graffet. Les renseignements recueillis sur Bellan le représentent comme
ivrogne, débauché et brutal. La Cour le condamne à 5 ans de prison.
— Défenseur : Me
Guibé. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1920 -
Une protestation. -
Nous avons reçu de M. Georges Rivierre, conseiller général d'Aunay,
la lettre récriminatoire que voici :
Comment
traite-t-on « les Bocains » ? La Compagnie a-t-elle une pénurie de
wagons de voyageurs qui la
mette dans[1]la
nécessité de composer le train du vendredi (de Caen à Vire), de deux
voitures de voyageurs et de quatre fourgons ou l'on engouffre les clients,
qui, pourtant, paient largement leur transport ? Si notre excellent
sénateur, M. Chéron, qualifie le Bocage de buffet du Calvados, j'estime
que les brouettes dont se sert
la compagnie sont plutôt dédaigneuses pour pénétrer dans ce buffet et
y transporter les voyageurs. Allons, un peu
de surveillance, S.V.P. !
Notre
distingué correspondant a raison sans doute. Souhaitons donc que ses
« brouettes dédaigneuses» puissent émouvoir la Cie de l'Etat et
faire place à des sleeping-cars confortables. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1920 - Une belle citation. — La
croix de la Légion d'honneur a été attribuée à la mémoire du
sous-lieutenant Le Bret (Camille-Victor-Louis). mort pour la France : «
Officier de grande valeur, d'un courage exemplaire, modèle du
devoir. Blessé trois fois pendant la campagne. Au cours d'un violent
bombardement faisant présager une attaque ennemie, s'est porté
auprès de sa section de mitrailleuses la plus exposée. Tombé
glorieusement à son poste de combat le 22 Juin 1917. A expiré en disant
simplement : « Je meurs pour la France ! » A été cité.
Juillet
1920 -
Pour en finir. - Souffrant
depuis quelque temps de violents maux de tête, Mme Marie, 43 ans,
journalière à Mandeville, près Trévières, a mis fin à ses jours en
se pendant à un pommier, dans l'herbage de M. Lefèvre.
—
Dans une crise de neurasthénie, M. Anatole Langevin, 79 ans,
propriétaire au « Nid de Pie », près d'Aunay-sur-Odon, s'est pendu
dans sa cave.
—
Mme Canon, née Alice Folie, 53 ans demeurant, 1. rue St-Julien,
qui ne joui pas de la plénitude de ses facultés, s'es jetée dans le
Canal Robert, en face le Cours Circulaire. Des passants l'ont assitôt
retirée. On ignore les motifs de cet acte de désespoir. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1920 -
L’impitoyable honnêteté.
- L'autre
jour, Émilienne Madelaine, 21 ans, s'est présentée dans un des
commissariats de Caen, portant un nouveau-né dans ses bras. Elle a
déclaré qu’elle était servante chez M. Pierre Boscher, herbager à
Aunay-sur-Odon, et, qu'accouchée le matin même, son patron l'avait mise
à la porte avec son enfant. Elle avait pris à Aunay le train de
marchandises, qui l'avait amenée à Caen.
Elle
a été admise à la maternité de Caen. Si les faits racontés par la
jeune servante sont exacts, ils ne sont pas à l'honneur du patron.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1920 -
L’impitoyable honnêteté.
- Nous
avons dit, sous ce titre, qu'une fille Madelaine, 21 ans, servante,
prétendait avoir été mise à la porte, le matin même de son
accouchement, par son patron, M. Pierre Boscher, herbager à
Aunay-sur-Odon. M. Boscher proteste contre cette accusation calomnieuse.
Depuis
deux mois, assure-t-il, la fille Madelaine n'était plus à son service,
et c'est, à son tour, l’ex-patron qui porte plainte conte son
ex-servante. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
La vague d’alcool. -
Mme Lefrançois, 34 ans, factrice des Postes à Aunay-sur-Odon,
ne peut plus vivre avec son mari. Celui-ci, depuis qu’il a été
démobilisé, s'enivre tous les jours ; dans cet état, il devient
fou furieux et cogne sur elle, lui rendant ainsi la vie impossible. Elle a
porté-plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1921 -
Un cheval qui s’emballe.
- M. Charles
Giroult, cultivateur à Brémoy, arrivait au marché d'Aunay-sur-Odon et
se disposait à dételer son cheval quand l’animal, effrayé on ne sait
par quoi, s'emballa, partit avec la voiture,
traversa le marché et vint s'abattre dans une tranchée d'adduction d'eau
dans laquelle travaillaient plusieurs ouvriers. L'un d'eux,
Jean Polixène, 60 ans, voyant arriver sur lui l'animal se coucha au fond
de la tranchée, mais l'une des roues lui fit des blessures assez graves.
La voiture a été fortement détériorée. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1921 -
Lugubre pêche. -
En
passant prés de l’étang de sa ferme, M. Michel, cultivateur à
Aunay-sur-Odon, aperçut un noyé dont la tête émergeait. Il reconnut un
de ses voisins, Léon Diligence, 43 ans. Retiré de l'eau, le cadavre ne
portait aucune trace de violences.
Depuis
un an, Diligence, qui buvait souvent, n’avait plus sa raison. Plusieurs
fois déjà, il avait manifesté l'intention de se suicider. Il a mis son
funeste, projet à exécution.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Pauvre vieille ! - En rentrant à son domicile, à Aunay-sur-Odon, Mme
Marguerite, 61 ans, matelassière, qui est presque aveugle, a été
heurtée, en passant près des Halles, par la voiture de M. labbé,
quincaillier. Un des brancards a frappé la pauvre femme au dessous de l'œil
gauche. Sont état est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Voleur et volé. - On
vient de découvrir et d'arrêter les auteurs des vols de poules et de
lapins dont ont été victimes les habitants d'Aunay-sur-Odon. Ce sont :
la femme Delalande, dite la Violette, 39 ans et son concubin Auguste
Ménard, 41 ans, tous deux journaliers, à Longvillers. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1923 - Pas veinard.
- La
dame M.
s'étant absentée
trop longtemps
le 1er
septembre, son
mari, quelque
peu soupçonneux,
en fut
inquiet.
Il partit donc
à sa recherche
et ne tarda
pas à la
trouver en
double compagnie
avec M.
Marguerite, dit
le « Matelassier
».
Il pria
sa femme
de réintégrer
le domicile conjugal.
mais l'épouse
volage refusa.
C'est donc
avec un
cœur navré
et une
épaule meurtrie
par un
coup de
matraque donné
par le
« Matelassier »
que M.
M. s'en
fut à
la gendarmerie
raconter son
infortune.
Août
1924
- Un chapelier comme on n’en voit pas.
- Le
sieur Letellier
Pierre, âgé
de 43 ans,
teinturier à Aunay-sur-Oudon,
ayant tenu
à la dame
Lenoquier, habitant
le même
lieu, des
propos dénués
de toute
aménité, se
voit le
19 juillet
dernier,
alors qu'il
passait devant
la maison
du sieur
Lenoquier, coiffe
par celui-ci
d'un seau
hygiénique. Peu
satisfait de
ce genre
de couvre-chef,
Lenoquier porte
plainte contre
ce chapelier
occasionnel qui
s'entend aujourd'hui
condamner
à 30 francs
d'amende avec
sursis.
Avril
1925
-
Une fille qui promet.
-
Le
24 mars dernier, M. Perette. maire
de la commune de Saint-Aignan-le-Malherbe recevait la nommée Vaulegeard
Charlotte, 21 ans, sans domicile fixe, qui disait-elle, était envoyée
par le bureau de placement de Aunay-sur-Odon. M. Perette engagea la fille
Vaulegeard pour la somme de 160 francs par mois et lui remit 10 francs
d'arrhes. Le lendemain l'indélicate bonne quittait son maître en
emportant les 10 fr, d'arrhes et une paire de chaussette.
Quelques jours après la dame Lavarde, ménagère au hameau du
Pied-de-Bois en Aunay, était victime d'un vol d'un manteau par la même
fille, et la demoiselle Renée Lavarde, bonne chez M. Robine, à
Villers-Bocage, a eu également à supporter la malhonnêteté de cette
fille par le vol d'une somme de 20 francs.
Mai
1925 -
Vol et
escroquerie.
- Vaulegeard
Charlotte,
âgée
de 21
ans, née
à Jurques,
est fort
mal cotée.
Hébergée
pendant
trois jours
chez Mme
Lavarde,
ménagère
au hameau
du Pied-du-Bois,
à Aunay-sous-Odon,
elle volait
sa bienfaitrice
un manteau
de nuit
et une
paire de
bas. Plus
tard elle
achetait
chez M.
Marais,
épicier
à Aunay,
pour 24
fr. 56
de denrées
alimentaires
qu'elle
faisait
inscrire
au compte
de son
frère,
enfin,
elle se
faisait
remettre
chez Mme
Ferré,
pour le
compte
d'une
dame Gosselin,
une paire
de galoches
et de
chaussons.
Le
Tribunal
se montrant
extrêmement
indulgent
pour cette
dévoyée
qui est
mère d'un
enfant,
la condamne
3 mois
de prison
avec sursis.
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