Juin
1926 -
L’épidémie de typhoïde.
-
Vingt-deux cas
se sont
déclarés, dont
deux ont
été mortels.
Mlle Fauvel,
fille de
l'ancien maire,
et M. Blanchet,
le dévoué
secrétaire de
mairie, sont
en effet
morts des
suites de
cette maladie, le
sympathique maire,
est également
atteint,
mais on
espère le sauver.
Heureusement aucun
cas nouveau
ne parait
être en
évolution.
Quelles
sont
les causes
de ce fléau
subit ?
Il ne peut
être maintenant
question de
l'eau de
la ville
qui avait
déjà été
analysée après
les inondations
de janvier
et qui
vient encore
de l'être,
à aucun moment
on n'a
trouvé de
germe ni
de bacille
d'Eberth dans
cette eau.
Il faut
songer maintenant
à l'hypothèse
d'épidémie amenée
par l'ingestion
de primeurs
crus.
Les
cas successifs
paraissent calqués
les uns
sur les
autres et
sont plus
nombreux dans
la classe
aisée. Tous
les cas
se sont
aussi déclarés
dans un
espace de
huit jours.
Il semble
bien qu'une
même cause
maintenant disparue
les a amenés.
Le
docteur Lacaine
a immédiatement
prescrit toutes
les mesures
prophylactiques
nécessaires et
recommandé
la vaccination.
Plus
de 200
personnes ont
été ainsi
vaccinées sans
incident. Les
écoles fonctionnent
maintenant normalement
et l'épidémie
semble bien
rentrer en
régression.
Novembre
1926 -
Une femme écrasé par une auto.
- Hier,
vers 16
heures, un
accident mortel
s'est produit
sur la
place d'Aunay-sur-Odon.
M.
Faucon, boucher
à Villers-Bocage,
traversait l'agglomération
à une
vitesse
d'environ 50
kilomètres à
l'heure. Étant
ivre le
commerçant n'aperçut
pas une
passante, Mme
veuve Brunet,
âgée de
77 ans,
qui suivait
la droite
de la chaussée.
M. Faucon
appuya vivement
de ce côté
et renversa
la malheureuse
qui se
trouva engagée
sous le
véhicule et
fut traînée
sur une
distance
d'environ 40
mètres. Gravement
blessée à
la tête
et sur
différentes parties
du corps,
la septuagénaire
succomba trois
quarts d'heure
après.
Quant
au conducteur,
auteur de
l’accident,
interrogé par
les gendarmes
il ne put
que prononcer
des propos
sans suite.
On constata
que l'homme
était en
état d'ébriété
et n'avait
pu se rendre
compte de
sa responsabilité.
Après
avoir passé
la nuit
au violon
il a été
conduit au
parquet de
Caen et
écroué.
Décembre
1926 -
Broyé par un camion-citerne à essence. — Jeudi,
vers 19 h. 30, un accident terrible s'est produit sur la route d'Aunay-sur-Odon
à Caen. M. Vautier, 36 ans, chauffeur au service de la maison « Eco »,
demeurant 15, rue Frémontel, avait effectué plusieurs livraisons
d'essence chez des garagistes d'Aunay. Il reprit la route de Caen à 19
heures, avec son camion-essence.
A
quelques kilomètres de la commune précitée, M. Vautier donna un coup de
volant pour appuyer sur la droite, à l'apparition d’une automobile. Par
suite d'une cause inexpliquée, le camion citerne s'engagea sur le
talus bordant la chaussée. Le conducteur freina vivement, mais une
rupture s'étant produite dans la direction, le lourd véhicule rebondit
contre le talus et l'escalada en culbutant de l'autre coté.
Projeté
de son siège au moment du choc, M. Vautier était tombé en avant du
camion. Il se trouva
engagé entre le talus et l'une des roues. On s'empressa de lui porter
secours, mais le malheureux qui avait le thorax enfoncé, expira quelques
minutes après l'accident
Août
1927 -
Aunay en progrès. - Les
gens actifs et débrouillards d'Aunay-sur-Odon ont transformé leur
ancienne Halle. Ils en ont fait une jolie Salle des Fêtes contenant 600
places. L'architecte caennais, M. Mouillard, a réalisé avec art et
ingéniosité cette tâche difficile. La scène du théâtre, très bien
aménagée, comporte une brillante décoration et trois décors fort
réussis, signés du peintre-décorateur Léo Touchet dont nous avons
signalé les envois remarquables au Salon Bas-Normand.
On
a inauguré tout cela dimanche dans une charmante soirée couronnant une
journée de fêtes, cavalcade costumée, comice agricole, distribution de
prix, etc...
Et
il partait qu'Aunay ne va pas en rester là ! On refait la mairie et on va
construire un hôpital, un million de travaux peut être. Bravo ! Voici de
la bonne et intelligente initiative.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et
c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec
des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la
température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop
fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Juillet
1929 -
Inauguration de l'Hôpital-Hospice d'Aunay-sur-Odon.
-
Le dimanche 28 juillet aura lieu sous la présidence de M. Henry
Chéron, Ministre des Finances, assisté de MM. les Parlementaires
du département, de M. le Préfet, de M. le Sous-Préfet,
l'inauguration de l'hôpital-hospice, d'Aunay-sur-Odon. A 10 h. 30,
réception de M. le Ministre des Finances, de MM. les Parlementaires et
des notabilités ; formation du cortège. A 10 h. 45, départ de l'hôtel
de ville ; salut solennel à l'église ; A 11 heures, départ de
l'église. A 11 h. 15, cérémonie officielle d'inauguration
; bénédiction de l'hôpital-hospice. À midi banquet.
Après
la cérémonie d'inauguration le cortège officiel visitera seul
l'intérieur de l'hôpital-hospice. De 14 à 19 heures, le public pourra
visiter à son tour.
Prix
d'entrée au profit de l'hôpital-hospice : un franc par personne. À 15
heures, dans le clos de l'hôpital-hospice, kermesse et vente de charité
au profit de l'établissement hospitalier.
L'entrée
de la kermesse sera gratuite. Les comptoirs et la buvette seront ouvertes
le samedi 27 juillet, de 14 à 19 heures et de 21 à 14 heures. Le soir,
grande fête de nuit ; illuminations et feu d'artifice.
Juillet
1929 -
Arrestation d'une empoisonneuse de bestiaux.
- La femme
Honorine Castel, femme Rebut, demeurant à Aunay-sur-Odon, a été
surprise au moment où elle jetait le contenu d'un bidon de vitriol dans
une cuve d'eau, situé dans l'herbage de son patron, M. Hamelin, où les
bestiaux s'abreuvaient. Elle a été arrêtée par les gendarmes d'Aunay-sur-Odon.
Décembre
1929 - L'état des cultures. - L'état
des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le Journal Officiel
: Les semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont
une levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont
à souffrir en divers points des dépréciations des corbeaux. Par
suite de la douceur de la température, l'herbe continue à pousser
dans les prairies. Les bas-fonds commencent à être
submergés par suite de l'abondance des pluies.
Décembre
1929 - Les méfaits du verglas. -
Un grave accident qui a causé la mort d'un homme s' est produit sur la
route de Caen à Aunay-sur-Odon, à 200 mètres du pont de Landes à
Aunay-sur-Odon. Un gros camion chargé de galets, provenant des carrières
de Neuilly-le-Malherbe, conduit par M. Joseph Talbot, se diriger vers
Lanodes. À côté du chauffeur avait pris place le régisseur des
exploitations des carrières, M. André Duwez, 32 ans.
Au
moment où le camion abordait le léger virage qui précède le pont de
Landes, l'arrière dérapa sur la chaussée glissante et, malgré les
efforts du chauffeur qui ne put redresser sa direction, le lourd
véhicule culbuta dans le ravin qui longe la route et qui, à cet endroit
atteint une profondeur de 4 mètres environ.
M.
Talbot en fut quitte pour de légères blessures, mais M. Duwez fut
relevé sans connaissance. Le docteur Hautement appelé en toute hâte
constata une fracture du crâne et le malheureux blessé expira dans
d'horribles souffrances.
Avril
1932 -
Un drame passionnel. -
Depuis deux ans, deux
employés de la fromagerie de l'Abbaye, à Aunay-sur-Odon, Mme Liegard, née
Émilienne Palos, 36 ans, veuve de guerre, remariée et mère d'une
fillette, et René Lebas, 37 ans, marié et père de deux enfants,
entretenaient de coupables relations.
Un
jour, la femme Liégard déclara à son ami qu'elle était sur le point d'être
mère .Lebas, fort ennuyé, aurait, dit-on, cherché par divers moyens à
empêcher cette naissance. Quoi qu'il en soit, c'est un enfant mort-né
qui, le 20 avril 1931, fut mis au monde dans une des salles de la
fromagerie. Profondément affectée, la mère éprouva un vif ressentiment
contre son ami avec lequel elle rompit deux mois après, mais qui continua
à la poursuivre de ses assiduités et de propos désobligeants.
Malade
par surcroît, elle dut subir une opération chirurgicale à Caen. A son
retour à Aunay, elle essaya plusieurs fois de se tuer en absorbant de la
teinture d'iode, en s'ouvrant les veines du poignet et en s'asphyxiant.
Enfin,
après un long repos, elle reprit son service à la fromagerie, mais,
toujours harcelée par Lebas, elle résolût d'en finir et acheta, à
Caen, un revolver. L'autre matin, donc, vers 5 h. 30, elle alla attendre
son ex-amant dans le chemin des Moines, proche de la route qui va d'Aunay-sur-odon
à la gare d'Aunay-St-Georges. Bientôt, l'ouvrier arriva, pédalant dans
le sentier boueux. Sans mot dire, la femme Liegard tira sur lui une balle
qui alla se perdre dans une haie. Lebas donna aussitôt un coup de guidon
mais, perdant l'équilibre, tomba sur le sol. C'est alors que la meurtrière,
s'approchant de sa victime, déchargea son arme par deux fois, une balle
pénétra dans l'épaule gauche, l'autre ne fit au dos qu'une blessure en
séton. Se relevant, l'ouvrier eut la force de désarmer la criminelle et
d'aller alerter la fromagerie.
Tandis
que le directeur, M. Gondouin, le faisait porter dans une clinique de
Caen, la gendarmerie arrêtait la femme Liégard : « Je regrette de
l'avoir manqué », dit-elle. (Bonhomme Normand)
Juin
1934 - Un Terrible orage a ravagé la région d’Aunay-sur-Odon
et Villers-Bocage.
- Un
véritable désastre vient d'atteindre la riante campagne qui, au seuil du
Bocage, se développe entre Aunay-sur-Odon et Villers.
En
quelques heures, hier, un violent orage — si violent que l'on ne se
souvient pas, dans le pays, d'en avoir jamais observé de semblable, —
soufflant sur la région, y a causé des dégâts dont il n'est pas encore
possible de chiffrer le montant.
Les
cultures ont été endommagées, les vergers dévastés, les immeubles
même détériorés.
Mais
c'est surtout Aunay-sur-Odon et les localités voisines de Roucamps et de
Courvaudon qui ont été le plus durement touchées. Il y a là de
réelles et profondes détresses qui appellent un prompt secours.
Pendant
trois heures, un déluge de grêle. -
« Il était 14 h. 30 » environ, nous a-t-il déclaré,
lorsque les lourds nuages noirs, qui depuis la fin de la matinée s'amassaient
dans le ciel zébré d'éclairs horizontaux, crevèrent brusquement.
Une formidable trombe de grêle s'abattit presqu'aussitôt sur Aunay et
les environs : elle devait durer pendant près de trois heures.
Des grêlons atteignaient la grosseur d'un œuf. La grêle tomba avec une
telle abondance qu'elle put emplir chez moi un pot en grès d'une
profondeur de 60 centimètres. Au soir, les bois donnaient, de loin,
l'impression d'être couverts de neige au point que certains voyageurs,
rentrant à Aunay par le chemin de fer, s'y trompèrent.
Cernés
par les eaux.
- Sous la
violence de l’orage et du fait de sa durée, un ruisseau qui traverse le
bourg, l'Anjuet — L’été
souvent à sec —
s'enfla et déborda inondant les propriétés riveraines.
Une
teinturerie, une tannerie et une scierie fuient littéralement ravagées.
Par dizaines, les animaux de basse-cour furent noyés. Le pont, situé à
l'extrémité de l'agglomération, sur la route de Caumont fut emporté.
Surpris par les eaux, deux vieillards de l'hospice, en promenade, se
réfugièrent dans une écurie : ils auraient infailliblement péri s'ils
n'avaient trouvé là une bancelle sur laquelle ils montèrent ,
s'accrochant à un râtelier, les deux pauvres vieux demeurèrent dans
cette situation durant une heure, lorsque les sauveteurs les
découvrirent, ils étaient épuisés.
Pendant
l'orage, le thermomètre descendit de 24 à 8 degrés.
A
Courvaudon et à Roucamps, les dommages sont également considérables :
dans ce dernier village, l'école et l'église ont été très
sérieusement détériorées ainsi que les toitures d'une vingtaine de
maisons. J'ai vu des pommiers, la veille encore, en pleine floraison,
devenus à l'état d'arbres morts : Il ne leur reste que les grosses
branches et le tronc, celui-ci entièrement dépouillé de son écorce.
Je
vais réunir ce soir les sinistrés afin de recueillir tous les
renseignements qui me permettront de requérir utilement l'aide
matérielle des pouvoirs publics : une soixantaine de familles ont été
en effet victimes de l'orage et nous ne somme, malheureusement pas assez
riches pour leur apporter, seuls, le concours auxquelles elles ont droit.
J'ai d'autre part confiance dans l'esprit de solidarité qui anime les
populations du Calvados, et j’ai la certitude que nos compatriotes ne
refuseront pas de tendre une main fraternelle à ceux que le destin vient
de frapper si cruellement ».
Quittant
M. le Docteur Lacaine, nous avons gagné la route de Caumont. Du solide
pont, en maçonnerie qui enjambait le cours d'eau à cet endroit, il ne
demeure pas une pierre. Au fond
de la vaste tranchée que la disparition de l’ouvrage a creusée, coule,
rapide, un flot bourbeux qui va se perdre la
prairie voisine où l'on
aperçoit les débris de la construction.
Un
périlleux sauvetage.
- Le
Lieutenant Stentelaire, commandant la subdivision de Sapeurs-pompiers d'Aunay,
depuis hier sur la brèche avec ses hommes, nous relate comment, inquiet
par la violence de l'orage, il prit sur lui d'alerter la Compagnie qui en
peu de temps, se trouva rassemblée.
Dans
la rue du Lozion, proche de l'église, et au bas de laquelle passe l'Anjuet,
il opéra, avec un courageux habitant de la localité, M. Lebel, le
sauvetage de la grand'mère, de la mère et de la femme du teinturier
Letellier, cernées par les eaux. Une dame Legrix et ses enfants furent
également sauvés.
Sur
la route d'Harcourt, le Lieutenant Stentelaire porta un peu plus tard
secours à deux automobilistes dont la voiture avait été immobilisée
par l'inondation, si fort était le courant que, pour les atteindre sans
être emporté, l'officier dut enrouler, autour de lui une corde fixée à
un balcon de fenêtre.
Un
spectacle de désolation.
- La
rue populeuse du Lozion présente un véritable aspect de désolation.
Dans les maisons qui la bordent l'eau, a monté à. plus de deux mètres.
La chaussée, ravinée, défoncée par endroits, n'est que boue grasse et
fétide. Sous la poussée de l’inondation, atteignant son maximum en une
quinzaine de minutes, un mur haut de 3 mètres 50 et long de 30 s'est
effondré. A l'extrémité de la rue, encombrée de troncs d'arbres
apportés là par le flot, une cinquantaine de poules gisent en tas.
M
Letellier, le teinturier dont la famille fut dégagée par MM. Stentelaire
et Lebel, nous fait visiter son établissement. M. Letellier était au
marché de Caumont lorsque se produisit la catastrophe et l'on imagine sa
douleur en retrouvant, dévastée, à son retour, la maison qu'il avait
laissée le matin, en pleine activité....
L'inondation
a causé ici des dégâts qui peuvent se chiffrer par plus de 300 mille
francs. Toute la petite usine a été envahie : les machines sont hors
d'usage, une partie
du matériel a été emportée les eaux. De pauvres choses pitoyables
traînent dans les pièces bouleversées : vêtements souillés, meubles
brisés, un berceau d'enfant... C'est le cœur serré que l'on constate
toute l'étendue du désastre. Pour M. Letellier et les siens, c'est bien
la ruine... La teinturerie, dont les machines avaient été récemment
renouvelées, existait depuis 25 ans...
Nous
retrouvons le même navrant spectacle à la scierie Fauvel. Là aussi, les
machines devront être remplacées. Parmi des débris de toutes sortes,
voici deux automobiles tout au plus bonnes maintenant pour la ferraille.
On craint l'écroulement d'un bâtiment dont les soubassements se
lézardent.
Comme
M. Letellier, M. Fauvel paraît vivre un cauchemar. Des voisins les
entourent et leur prodiguent leurs encouragements. Pauvres gens... Olivier
ADELINE.
Les
alentours de Villers-Bocage ont été également fort éprouvés par le
sinistre. L'heure à laquelle nous paraissons ne nous a pas permis de
prolonger notre enquête dans cette région.
(source le Moniteur du Calvados)
Juin
1934 - Après le sinistre d’Aunay-sur-Odon.
- Dès
qu'il a eu connaissance du terrible ouragan qui s'est abattu sur la région d'Aunay-sur-Odon,
M. Henry Chéron, Président du Conseil Général, a télégraphié au
Docteur Lacaine, représentant du canton d'Aunay, pour le prier de
transmettre
aux populations l'expression de son émotion devant ce désastre.
Il
a en outre appelé l'attention de MM. les Ministres de l'Intérieur et de l'Agriculture
sur le préjudice causé aux populations en vue de l'attribution des secours nécessaires.
M.
le Préfet a reçu notification de l'attribution d'un secours d'urgence de 10 000 francs.
(source le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Une auto se jette sur un car.
- Un
grave accident s'est produite vers 12 h. 15 au carrefour du chemin d'Ondefontaine,
route de Vassy à Aunay-sur-Odon.
Un
autocar assurant le service de Vassy à Caen circulait en tenant sa droite
lorsque déboucha du chemin d'Ondefontaine et sur la gauche, une
automobile qui fut heurtée par le lourd véhicule et déportée sur la
berme du côté opposé.
Des
débris de la voiture, les trois occupants furent dégagés rapidement,
deux étaient blessés : Mlle Heuzé, de Roucamps et M. Gil, demeurant
à Aunay-sur-Odon, au hameau de Noirenuit, qui conduisait la
voiture.
Leurs
blessures ne paraissent pas mettre leurs jours en danger. Quant aux
occupants de l'autocar, aucun n'a été blessé. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Las de souffrir, il se suicide.
- Domestique depuis
vingt-deux ans, chez M. Groult, cultivateur à Courvaudon, Jules Collard,
76 ans, natif d'Aunay-sur-Odon, avait dû être hospitalisé dans cette
ville, en juillet dernier, pour y subir un traitement, étant atteint d'un
cancer à l'estomac.
Le
septuagénaire, qui devait être opéré pour la seconde fois, avait
confié à ses camarades d'hôpital son intention de mettre fin
prochainement à ses souffrances.
Parti
furtivement d'Aunay-sur-Odon, il devait être retrouvé pendu dans une
masure en ruines, appartenant à son
ancien patron. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 - Tribunal correctionnel de Caen.
-
Jubert
Adolphe, demeurant à Aunay-sur-Odon, a été condamné à verser la somme
de 4 000 francs de dommages-intérêts à M. Caret, à la
suite de l'accident d'automobile qu'il lui avait causé, le 29 septembre
1935 et pour lequel il avait été condamné à 50 fr. d'amende, le 21
avril 1933. Défenseur : Me Tréhet. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
Un
nouveau pavillon à l’hôpital d’Aunay.
- La
commission administrative vient d'obtenir du ministre de la Santé
publique une première subvention de 600 000 fr. pour la construction d'un
nouveau pavillon destiné à doubler le nombre de lits actuellement en
service.
La
commission a adopté certaines dispositions favorables aux entrepreneurs
et artisans locaux. De plus, une des clauses du cahier des charges
prévoit un droit de priorité d'embauchage pour les ouvriers de la
région.
L'adjudication
des travaux a été fixée par la commission administrative au 14 juin. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
Qui a pris les 7 000 francs ?
–
M.
Maurice Dureil, 43 ans, chef d'entretien aux Fermiers-Normands, demeurant
à Bernières-d'Ailly, toucha, le 21 mai, 7 000 francs dans une banque de
Caen, pour le compte des Fermier-Normands.
Le
28 mai, il était à la fromagerie
de l'Abbaye d'Aunay-sur-Odon où il exécutait des travaux.
Chargé
de payer les ouvriers placés sous ses ordres, il se mit en devoir
d'établir les feuilles de paye. Lorsqu'il regarda dans son portefeuille
pour y prendre l'argent nécessaire, il s'aperçut
que, sur 10 000 francs qu'il contenait, il ne lui restait plus que 3 000
francs.
Il
n'a pu donner aucune indication qui puisse permettre aux policiers de
diriger leurs recherches. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Les herbages brûlent. -
Un incendie s'est déclare dans un herbage
appartenant à M. Ernest Duchemin, cultivateur à St-Georges-d'Aunay. Un
jeune homme avait procédé au brûlage de las de ronces dans un champ
appartenant] à M. Hulleau, cantonnier communal à Aunay-sur-Odon, au
lieudit « Abbaye ». Par suite de la sécheresse le feu s'est
communiqué à l'herbe et a dévoré 200 mètres de haie et 20 ares
environ de terrain sur la propriété de M. Duchemin, qui a porté plainte
pour établir les responsabilités. La gendarmerie enquête. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Les pronostics de
l'Abbé GABRIEL. –
Baromètre : Le
9 décembre, à 7 h. du matin : 752.
Le 10 décembre, à 7 h. du matin : 763.
Thermomètre :
Maximum :
6° 7. -
Minimum : 0° 5.
Pluie
dans les 24 heures : 9 m/m 8.
Le
temps du 10. — Pluie
la nuit, éclaircie dans la journée.
Temps
probable pour le 11. — Vents des
régions Ouest et Nord-Ouest assez forts ; temps nuageux avec pluies ou
giboulées. Hausse passagère de température.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Une femme se suicide à
Aunay-sur-Odon. -
Profitant de l’absence de son mari qui, en compagnie
de leur fille et de leur domestique, s'était rendu à Villers-Bocage, la
femme d'un équarrisseur d'Aunay-sur-Odon, Mme Germaine Schmitt, née
Bardon, âgée de 40 ans, s'est noyée dans une auge en ciment placée
dans la cour de l'habitation et contenant environ cinquante centimètres
d'eau.
Atteinte
d'une maladie incurable, Mme Schmitt donnait depuis longtemps des signes
de dérangement cérébral. Il y a cinq ans, elle avait tenté de se jeter
par une fenêtre, et l'hiver dernier, son mari l'avait tirée d'une cuve
où elle se noyait volontairement.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Un cycliste blessé mortellement une femme.
- Mardi, vers 20
heures, M. Mallard, maçon à Aunay-sur-Odon, traversait à bicyclette le
bourg de Cahagnes.
La
route, à cet endroit, présente une déclivité assez prononcée. M.
Mallard roulait sur sa droite à une assez grande vitesse quand il heurta
une sexagénaire, Mlle Buot qui, imprudemment, regagnait son domicile au
bourg de Cahagnes, en marchant sur sa gauche.
Le
choc fut extrêmement brutal. Mlle Buot, relevée sans connaissance, fut
transportée dans une clinique de Caen où elle est décédée des suites
d'une fracture du crâne.
Le
cycliste, blessé également, après avoir reçu les soins d'un médecin,
a été reconduit à son domicile.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Mort sur un banc. -
M. Émile Chabaux,
sans domicile fixe, passait tous les trois mois à Aunay-sur-Odon, afin de
toucher sa retraite du combattant. S'étant assis sur un banc des Halles,
il fut subitement pris d'un malaise et s'affaissa tout à coup.
M.
le docteur Lacaine, qui a conclu à une mort par congestion, à délivré
le permis d’inhumer. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Tous les tours dans
son suc.
- Le
16 septembre 1938, Crêpas Edmond, 28 ans, journalier, sans domicile fixe,
dérobait une vache, à Verson, au préjudice de M. Leblond. Il a été
condamné à 8 mois d'emprisonnement.
Le
27 juillet, Crêpas avait conservé par devers lui une bicyclette que lui
avait prêtée M. Duchemin, à Aunay-sur-Odon et qu'il vendit, par la
suite, à Caen, pour 40 francs.
A
Bretteville-sur-Odon, le 2 août suivant, Crêpas se présentait chez M.
Anne Yvon, se prétendant envoyé par un M. Marie Georges, il se fit
remettre une somme de 150 francs, pour ces faits d'abus de confiance et
d'escroqueries, il a été condamné à 3 mois d'emprisonnement. Le
Tribunal a ordonné la confusion des peines. Défenseur : Me Le
Rendu. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Un grave accident. -
M. C. Maupas,
35 ans, cultivateur à Monchamps, se rendait en automobile à
Aunay-sur-Odon. Il était près de 21 heures lorsqu'il croisa, à
l'entrée du bourg d'Aunay, deux cyclistes, MM. Rosée Gaston, 28 ans,
maçon à Mesnil-Auzouf, et Moivenel Alfred, 27 ans, manœuvre à Aunay.
Un
peu plus loin, il croisa une automobile qui venait en sens inverse et
qu'il doubla. Soudain, il perçut le bruit d'un choc, il arrêta sa
voiture, revint sur ses pas et trouva étendu sur la berne droite, un
homme. C'était M. Hamelin. demeurant à Aunay, qui venait d'être
brutalement tamponné par la voiture de M. Maupas.
Le
blessé fut transporté à l'hôpital d'Aunay, où il reçut les soins
nécessaires. Il est sérieusement atteint dans la région des reins.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Suites mortelles d’un accident.
- Nous avons relaté en son temps l'accident dont a été
victime M. Isaïe Burel, 69 ans, cafetier à Auuay-sur-Odon.
Le
10 février, vers 17 heures, M. Burel quittait Caen au volant de sa
voiture automobile dans laquelle sa femme avait pris place à ses côtés.
Empruntant la route de Louvigny, M. Burel venait d'effectuer le virage du
pont de l'Orne et s'engageait dan la ligne droite après l'école de
natation Maës, lorsque soudain, pour une cause qu'il n'a pu indiquer, sa
voiture s'engagea sur la berne droite et alla se jeter sur un arbre se
trouvant à proximité.
Dans
le choc particulièrement violent, M. Burel se trouva coincé entre le
siège qui avait été ramené en avant et le volant qui se brisa net.
Après
avoir reçu des soins de M. le docteur Gosselin il fut ramené à son
domicile à Aunay, souffrant de fortes contusions à la cage thoracique et
à l'abdomen.
A
ce moment-là, toutefois, son état n'apparaissait pas grave.
Malheureusement des complications se sont déclarées et après onze jours
de souffrances et malgré les soins empressés et dévoués dont il a
été l'objet, M. Burel est décédé des suites de ses blessures.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
232 réfugiés espagnols ont quitté le Calvados et la
Manche pour Hendaye. -
Le train quittant Caen à 7 h. 35, en direction d'Argentan et
d'Alençon, a emporté 142
réfugiés espagnols hébergés par notre département et 50 autres en
provenance de la Manche, un groupe supplémentaire de 40 personnes du
même département devant être pris en cours de route à Argentan.
Tous
ces réfugiés rejoignent la frontière espagnole par Hendaye. Ceux qui
avaient été recueillis jusqu'ici par le Calvados venaient de
Courseulles, Langrune, Bernières, Cresserons, Douvres, Mondeville,
Villers-sur-Mer, Mézidon, Aunay-sur-Odon, Vire, Lisieux, Meuvaines et
quelques-uns de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Une triste affaire. -
Il y a quelques
jours, le procureur de Vire recevait une lettre anonyme dénonçant des
manœuvres abortives sur la personne de Mlle Marie Defaudes, 22 ans,
cuisinière dans une fromagerie.
Au
premier interrogatoire, l'inculpée avoua, en effet, ce qui lui était
reproché. Elle est inculpée de manœuvres abortives et d'avortement
clandestin. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1941 - Avis à la Population.
- L a
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété
privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des
tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire
allemande la plus proche.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne
découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée
des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts
jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire
allemande la plus proche.
Octobre
1941
- Conseils
municipaux dissous.
- Ce sont ceux
d'Aunay-sur-Odon (se désintéressait totalement de la gestion des
affaires communales) et St-Pierre-du-Fresne (a publiquement
protesté contre une condamnation du maire
de cette commune pour
outrages à agents de la force publique, manquant ainsi au respect du aux
décisions de l'autorité judiciaire). Des commissions de gestion ont
été désignées : pour Aunay-sur-Odon, MM. le Dr Lacaine, président, Y.
Bodiou et L. Boscher ; pour St-Pierre-du-Fresne. MM F. Robin, président,
L. Perette et L. Delaunay.
Septembre
1942 -
Collecte des laines.
- Les éleveurs
des cantons d'Aunay-sur-Odon sont informés que la livraison obligatoire
des laines de toison, en suint ou lavées, se fera à la teinturerie
d'Aunay-sur-Odon, chez M. Chaillon, le 17 septembre.
Canton
Villers-Bocage et Caumont-l'Éventé, le 17 septembre à partir de 13 h.
30 à la gare des marchandises de Villers-Bocage. La laine filée sera
distribuée, le jour de la réception, sur présentation
d'un certificat du maire attestant le nombre des personnes
vivant sous le même toit.
Août
1944 - Violents combats. -
Pénétrant dans la brèche ouverte dans les lignes ennemies, les alliés
progressent au sud-est d'avranches. La forêt de Saint-sever est
débordée du nord et du sud. Les combats de rue continuent à Vire
complètement encerclée.
Les
britanniques rencontrent une vive résistance dans le secteur
Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon ou l'adversaire a reçu d'importants
renforts en blindés.
Entre
Vire et Villers-Bocage, les combats sont incertains. Hier, tard dans la
soirée, un correspondant annonçait que les alliés étaient entrés à Villers-Bocage.
Des avions alliés ont signalé des importantes colonnes de chars qui
s'éloignaient de Villers-Bocage et d'Aunay-sur-Odon. Les troupes
britanniques ont atteint Évrecy. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Le renouvellement des cartes d’alimentation. -
Les consommateurs qui n’auraient pas fait renouveler leur carte
aux dates fixées pour leur secteur sont invités à le faire jusqu’au
19 février. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Voici le sel ! -
Une distribution de 250 grammes de sel est prévue en faveur de
tous les consommateurs du département contre remise du ticket DC de la
feuille de denrées diverses de janvier. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Ne conservez pas de matériel militaire.
– Le
public est averti de la nécessité pour l’armée de renter d’urgence
en possession des appareils d’optique et surtout des appareils de
pointage des pièces d’artillerie qui peuvent être encore actuellement
détenus par des civils. Ces appareils sont indispensable pour doter l’armée
française de l’artillerie qui lui manque.
Il
importe que chacun fasse son devoir, en déposant d’urgence à la mairie
le matériel d’optique qu’il détient. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1945 -
Premiers pas vers la reconstruction.
- Des
projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les
communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon,
Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux,
Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.
En
ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment
approuvés seront révisés en tant que de besoin. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Les
services d’autobus. -
Les « Courriers Normands » ont repris leurs services
réguliers d’autobus, tous les jours sauf dimanche et fêtes, sur la
relation Caen-Evrecy-Aunay-sur-Odon.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
A « L’Officiel ».
–
Ont été déclarés d’utilité publique et urgents les travaux
de construction directe par l’Etat d’immeuble d’habitation de
caractère définitif dans les communes de : Aunay-sur-Odon,
Colombelles, Condé-sur-Noireau, Fleury-sur-Orne.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Vive Aunay-sur-Odon !
- Dimanche
prochain, le Préfet présidera les cérémonies qui marqueront la pose de
la première pierre de la nouvelle ville..
A
7 heures, réveil en fanfare par la clique des sapeurs-pompiers ; 10
heures, messe en musique avec la concours de la fanfare d’Aunay-sur-Odon ;
11 heures, réception des autorités ; 11 h. 30, pose de la première
pierre ; 13 heures, banquet.
15
heures, concert de quartier par la musique d’Aunay-sur-Odon ; 16
heures, matinée récréative avec le concours de la troupe théâtrale
« La Dumont-d’Urville », au programme : « M. le
Président Hautdecœur », comédie en 4 actes de Roger Ferdinand.
20
h. 30, retraite aux flambeaux ; 21 h., brillant feu d’artifice ;
22 h., grand bal avec la concours du célèbre Jazz « Alex ». (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
La médaille de la reconnaissance française.
- Des médailles de bronze ont été décernés
aux personnes dans les noms suivent : M. Barnier Albert, Secrétaire
de mairie à Aunay-sur-Odon ; Mme Foussard Marie, rue du Grand Jardin
à Lisieux ; Mme Hogonnat, en religion sœur Marie Pascal, sœur
garde malade, communauté des Oblates, rue de Falaise, à
St-Pierre-sur-Dives ; Mme Legallonec, en religion sœur Marie
Édouard, sœur garde malade, communauté des Oblates, rue de Falaise à
St-Pierre-sur-Dives.
Lettres
de remerciement. M.
Heroult Jean, curé de Sainte Anne, à Vire.
Avril
1948 -
Écrasé par un éboulement.
- M.
Carino Gigan, 45 ans, père de sept enfants, effectuait des travaux de
terrassement dans une cave à Aunay-sur-Odon lorsqu'il a été enseveli
sous un mètre cube de pierre.
Ses
camarades s'empressèrent de dégager l'ouvrier qui avait le crâne
défoncé, la colonne vertébrale et la jambe droite brisée.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948
-
Un repas qui finit mal.
-
A Aunay-sur-Odon, Roger Oberlin, 44 ans, manœuvre à la
Ferrière-Duval, dînait en compagnie de Louis Letourneur, 40 ans, maçon
et de son amie Claire Gand, 43 ans.
Le
repas fut très gai et le vin aidant, Oberlin témoigna à la dame Gand
des attentions donc pris ombrage Letourneur.
Un
pugilat dut mettre aux prises les deux hommes si l'on en juge pas le
désordre constaté dans la pièce. Sans qu'il puisse préciser les
circonstances de sa chute, Oberlin s'est retrouvé sur le trottoir bordant
l'immeuble.
Atteint
de contusions multiples au pied droit et dans la région dorso-lombaire,
il a été transporté à l'hôpital de Caen.
Letourneur
et son amie ont été déférés devant le procureur de la République.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Des soldats du feu à l'honneur.
- Le
gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de
développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre
département.
La
médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de
Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des
incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités
de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs
camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission
et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :
Médaille
d'argent de deuxième classe collective
: Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et
Vire.
Médaille
d'argent de deuxième classe à titre posthume
: MM. Chapelain, Grandry, Naudin.
Médaille
de bronze collective :
Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque,
St-Pierre-sur-Dives.
Médaille
de bronze à titre posthume :
M. Nicol.
Mention
au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles,
Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division.
Arrondissement
de Vire.
Canton
d'Aunay-sur-Odon : Aunay-sur-Odon(A) ; La Bigne (R) ;
Cahagnes (D) ; La Ferrière-au-Doyen (R) ; Jurques (R) ;
Les Loges (D) ; Ondefontaine (D) ; Le Plessis-Grimoult
(R) ; Saint-Georges-d'Aunay (R) ; Saint-Jean-des-Essartiers
(R) ; Saint-Pierre-du-Fresne (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949
-
Le service hospitalier à Aunay-sur-Odon.
-
La commission administrative de l'Hôpital-Hospice d’Aunay-sur-Odon
fait savoir que l'établissement peut recevoir au château de La
Ferrière-Duval (téléphone 28 à Aunay) en service de médecine des
malades relevant de la médecine générale, à l'exception des malades
atteints de maladies contagieuses.
Conditions
d'admission : présenter un certificat médical et s'il y a lieu toutes
pièces justificatives d'assistance médicale gratuite, délivrées par la
Mairie de résidence du malade et d'assurances
sociales.
Pour
tous renseignements s'adresser aux bureaux de l'Hôpital à Aunay-sur-Odon,
téléphone 32.
Le
service maternité ouvrira prochainement dès le retour de
l'établissement à Aunay.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1949 -
Du treillage à bon compte.
- Un
vol de quatre rouleaux de treillage d'une valeur de 20 000 frs destinés
à servir d'armature à un trottoir en ciment, a été dérobé sur un
chantier d'Aunay-sur-Odon, au préjudice de l'entreprise Perrin.
Un
rouleau a été retrouvé chez un ouvrier nommé Aimé Dubois, qui
l'aurait enlevé avec l'autorisation d'un homme dont il n'a pu indiquer
l'identité. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949 -
La reconstruction. -
Par
arrêté publié au Journal Officiel, les opérations de reconstruction
des immeubles d'habitation totalement ou partiellement détruits par actes
de guerre ont été déclarées urgentes dans les communes ci-après :
Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny,
Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, Cheux, Cristot, Neuville,
Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille, Tilly-sur-Seulles,
Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950 -
Un syndicaliste appréhendé au cours d’une bagarre.
- La
direction de l'entreprise Vallée, à Aunay-sur-Odon, décidait la semaine
dernière de ramener les heures de travail
hebdomadaire de 54 à 48 heures.
En
signe de protestation une quarantaine d'ouvriers se mirent en grève. Le
lendemain, conduit par un militant syndicaliste C. G. T. Eugène Bourray,
36 ans, un groupe de manifestants prétendit empêcher de travailler 20
ouvriers restés à leur poste.
Les
manifestants se dirigèrent ensuite vers la mairie mais se heurtèrent à
des gendarmes. Il s'ensuivit une bagarre au cours de laquelle M. Bourray
aurait frappé des représentants de la loi.
Appréhendé
et prévenu d'outrages, violences et rébellion, Bourray a comparu devant
le Tribunal Correctionnel de Vire qui l'a condamné à 15 jours de prison
et 600 fr. d'amende. A
la suite de la détention de leur délégué, 200 ouvriers de
Condé-sur-Noireau ont débrayé. (Le
Bonhomme Libre) |