1er Avril 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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AUTHIE |
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Canton de Caen |
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Un
domestique, nommé Ruot, domicilié actuellement à Colleville, entre vers
10 à 11 heures du soir sous la tente du nommé Legras, cabaretier, et va
s'asseoir au bout d'une table, où se trouvaient des jeunes gens
complètement ivres. Au milieu des propos désordonnés auxquels ceux-ci
se livrent, l'un d'eux propose à ses camarades de se battre le lendemain
matin au pistolet, et pour preuve de son intention jette sur la table une
pièce de 5 f., qui doit servir de dédit. Cette pièce arrive en roulant
près de l'endroit où se trouvait Ruot; il la repousse à celui qui
l'avait jetée, en lui disant de la ramasser, ce qu'il exécute en effet.
Mais quelques instants après étant venu à sortir, en rentrant il
redemande sa pièce.. « Vous
l'avez ramassée »,
lui dit Ruot. « Cela
n'est pas vrai »,
s'écrie le jeune homme, et aussitôt il brise les bouteilles et les
verres qui se trouvent sur la table, s'élance sur Ruot et lui porte
plusieurs coups de poing, bientôt celui-ci est également assailli par
les deux ou trois camarades du premier, et après l'avoir terrassé, tout
en l'accablant de coups de pieds et de coups de poing, ils l'entraînent
hors de la tente à une certaine distance dans la campagne. S'étant
arrêtés, ils brisent de jeunes arbres pour s'en servir comme de bâtons,
et en assènent des coups violens sur la tête et les épaules de la
victime, enfin, par un raffinement de cruauté, ils ordonnent plusieurs
fois à Ruot de baiser la terre, et quand ce malheureux, incapable
d'apporter aucune résistance, baissait la tête pour obéir, ils la lui
poussaient rudement contre terre, sans être arrêtés par le sang que
cela lui faisait répandre pour l'empêcher de se mouvoir, ces hommes
féroces avaient eu la précaution de lui lier les bras et de lui passer
une corde au cou. Quand ils curent épuisé leur rage à le maltraiter,
ils lui volèrent encore une vingtaine de francs qui étaient dans sa
poche. Ce
fut au bout d'une heure ou une heure et demie, que, las de frapper, ils
laissèrent le malheureux Ruot, au milieu de la nuit, étendu, sans
mouvement et sans apparence de vie, à l'endroit
même où on le retrouva le lendemain matin. Ce
qu'il y a de déplorable encore dans cette triste affaire, c'est qu'un
certain nombre de personnes étaient témoins du crime que l'on
commettait, et qu'aucune ne fit d'efforts pour y mettre obstacle, il y a
souvent dans les campagnes une apathie inconcevable, qui fait que l'on
abandonne sans secours les malheureux qui en auraient besoin. Ce
ne fut qu'à 8 heures du matin que l'adjoint d'Authie, se transportant sur
les lieux, ordonna à un voiturier d'amener Ruot à Caen. La charrette sur
laquelle on l'avait placé s'arrêta longtemps dans la rue Froide, le
peuple amassé s'empressait pour voir cette espèce de cadavre, étendu
sur la paille, enfin un agent de police vient avertir de le porter à
l'Hôpital, où il fut conduit. Heureusement
ce récit est plus effrayant que le résultat, d'après l'aspect de sa
figure et de ses bras tout couverts de sang, on répandait le bruit qu'il
avait reçu un grand nombre de coups de couteau, on avait même dit qu'il
était tout-à-fait mort. Mais d'après la déclaration du chirurgien, il
n'y a même pas de danger présent pour sa vie, les coups qu'il a reçus
n'ont produit que de douloureuses meurtrissures. Grâce à son âge et à
la vigueur dont il paraît doué, tout porte à croire que sa maladie
n'aura pas de suites fâcheuses, l'on présume même que sous une
quinzaine de jours il sera entièrement rétabli. La
justice est en ce moment à la poursuite des auteurs de ce crime, ce qui
leur ôte tout moyen d'excuse, c'est que la pièce de 5 francs qui fut
l'occasion de cette scène
Août 1828 - Un malheur. - Un malheur en amène toujours un autre. Le jour de l'assemblée d'Ardennes, Mathurin Ruault s'était loué en qualité de domestique pour servir le nommé Lemarchand, de la commune de Douvres. Nous avons raconté précédemment comment, le soir, il fut, pendant deux heures entières, accablé de coups et de blessures par plusieurs jeunes gens, et amené à Caen le lendemain dans un état déplorable. Tandis qu'il était à l'hôpital, ceux qui l'avaient maltraité s'empressèrent de lui faire des propositions d'arrangement. Il reçut à titre d'indemnité 1070 fr., qui, sans doute, ne contribuèrent pas peu à hâter sa guérison, aussi abandonna-t-il l'Hôtel-Dieu dès le 24 juillet dernier. Muni de son trésor, il arriva chez son maître, auquel il le confia, mais il eut la malheureuse fantaisie de le reprendre deux ou trois jours après, et de l'enfermer dans son coffre, en attendant qu'il trouvât l'occasion de le placer à intérêt, comme il en avait le projet. Le lundi 28 juillet il passa la plus grande partie de son temps dans les auberges. Son opulence lui réjouissait tellement le cœur, qu'il ne put se dispenser de oublier qu'il avait 214 pièces de 5 fr. Il fit même de cette circonstance le sujet d'une gageure. Quand on est heureux le temps passe vite, onze heures du soir arrivèrent avant que Ruault eût songé à regagner la ferme. Cette idée lui vint lorsque tout dormait chez Lemarchand et que les portes étaient depuis longtemps fermées. Une personne officieuse le tira d'embarras en lui indiquant les moyens d'ouvrir une petite porte du jardin , et ce fut par-là, dit-on, que le pauvre Mathurin rentra au logis, sans pressentir l'affreuse catastrophe dont il était menacé. Son coffre était placé près de son lit, dans une écurie où il y avait un autre lit occupé par deux personnes. Au lieu d'aller veiller sur sa cassette, Ruault, la tête troublée par les fumées du gros cidre, ne voulut point s'exposer à troubler, peut-être plusieurs fois dans la nuit, le repos de ses compagnons de dortoir. Il se coucha donc dans le pressoir sur une poignée de paille, que les douces illusions dont il fut bercé pendant son sommeil lui rendirent moelleuse comme de l'édredon. A son réveil adieu le pot au lait. La maîtresse de la maison vint lui demander des nouvelles du coffre. Ruault, encore à moitié endormi, secoua la tête en entendant ce mot, mais dès qu'il apprit que l'objet de ses plus chères affections avait disparu, il se leva en poussant des cris, courant vers le lien qu'il contemplait si joyeusement la veille, et peu s'en fallut qu'il ne se pâmât en le retrouvant désert. Les
gendarmes furent appelés, on fit des perquisitions, le maître tint des
discours assez extraordinaires, qui donnèrent lieu de supposer que le
coffre était dans quelque pièce aux environs de la ferme, et, en effet,
on l'y découvrit le soir. En apercevant l'horrible et large plaie qu'on
lui avait faite, Ruault comprit tout son malheur. Il ne retrouvait qu'un cadavre
dont l'âme s'était séparée : l'argent était parti. (Le Journal de
Caen et de la Normandie)
Avril 1830 - La météo fait des caprices. - Pendant la dernière quinzaine, de mars, le thermomètre s'est élevé jusqu'à 15º, aussi, la végétation faisait les progrès les plus sensibles, depuis 3 jours, des pluies abondantes et vivement désirées pour le bien de la terre, ont changé la température au point que dimanche il est tombé beaucoup de neige, et que le thermomètre a redescendu dans la nuit jusqu'à 0.
Avril 1830 - L'abbé Follope quitte Authie pour Creully. - M. l’abbé Follope est nommé curé du bourg de Creully. Cet ecclésiastique, qui était desservant de la paroisse d'Authie depuis 8 à 9 ans, emporte les regrets de ses ouailles, dont son aménité et sa tolérance lui avaient concilié l'affection. Il obtiendra de même celle des habitants de Creully, car la tolérance, une des premières vertus du vrai chrétien, sœur de la charité, exerce toujours son empire sur les cœurs. (Le Pilote du Calvados)
Avril 1830 - La Poste. - A compter du 1er de ce mois, le service des postes a dû être régularisé sur tous les points de la France, et toutes les communes où il n'existe pas de bureaux de postes, devront une fois au moins tous les deux jours recevoir leurs lettres et journaux. (Le Pilote du Calvados)
Juin
1830 -
Tentative d'assassinat à Authie.
- Dimanche
dernier un crime a été commis dans la commune d'Authie, aux environs de
Caen. Un individu auquel son passeport donne le nom de Jean-Baptiste
Marie, a tiré à bout portant sur le sieur Nicolle, boulanger, un coup de
pistolet, qui a effleuré la partie antérieure du cou de ce dernier et
qui peut infailliblement tué si par un mouvement celui-ci n'eut dérangé
la direction de l'arme. La
balle a traversé le collet du gilet. On a trouvé sur l'assassin six
balles et des munitions. M. le docteur Leclerc qui se trouvait par hasard
sur les lieux, a dressé, conjointement avec l'adjoint d'Authie, un
procès-verbal de cet événement. Marie,
qui paraît inconnu dans le pays, et que son passeport annonce comme
venant de St-Denis, s'est porté, dit-on, à cet acte criminel, parce que
le sieur Nicolle réclamait de lui une légère somme dont il lui était
redevable. On a eu peine à empêcher la foule de se porter à des actes
de violence envers cet individu dans lequel elle pensait voir un des
misérables de la bande mystérieuse qui désole le pays. Il a été
déposé hier dans la maison d'arrêt de Caen. (Le Pilote du Calvados)
Novembre 1830 - Cour d’Assises du Calvados. - A Authie, dans le cabaret du sieur Noël avec lequel il avait des comptes à régler, le nommé François Marie, jardinier, se trouvait le dimanche 27 juin, quand y arriva un sieur Nicolle, boulanger à la Maladrerie, qui avait aussi quelques comptes à régler avec Marie. Une discussion assez vive s'engagea, et pour être plus certain de ne pas perdre les 5 fr. qui lui étaient dus, le créancier s'empara d'un bâton et d'un petit paquet placés sur le banc près de son débiteur, et les porta dans la boutique du sieur Noël. A son retour il trouva Marie fort irrité, et l'explication devint chaude, Nicolle lui portant le poing sous le nez, Marie tira de dessous ses vêtements un pistolet, et lui lâcha à bout portant le coup dont la balle le blessa légèrement à l'épaule, et traversa sa cravate et sa chemise. Arrêté aussitôt, Marie prétendit qu'il n'avait voulu qu'effrayer Nicolle, pour repousser l'attaque dont il était l'objet.
Décembre 1831 - Cour d’Assises du Calvados. - Présidence de M. Allard, Conseiller. Séances des 29 et 30 novembre. -
En rentrant chez lui à Authie, le 29 juillet dernier, le sieur Guilbert
s'aperçut qu'il venait d'être victime d'un vol de quelques effets. Il
sortit pour tacher de découvrir le voleur, et bientôt il apprit qu'un
vieux mendiant, nommé Jean Huet, qu'on avait trouvé saisi de différents
objets venait d'être conduit chez l'adjoint. Il s'y rendit et y reconnut
les effets qui lui avaient été pris. Huet ne put nier le vol, et ce vol
lui a valu une condamnation en 5 années de travaux forcés. (Le Pilote du
Calvados)
Juillet 1846 - Dates des vacances. - L'ouverture des vacances pour les collèges du ressort académique de Caen, est fixé au 10 août prochain, et la rentrée des classes au lundi 5 octobre suivant. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
On lit dans le Journal de Caen.
- La
grève annoncée depuis quelque temps par les ouvriers charpentiers a
commencé lundi. M. le procureur du Roi, saisi de cette affaire, a
commencé des poursuites pour fait de coalition. Déjà même trois
arrestations ont été opérées dans les communes d'Authie, de Rots et de
Bretteville. on sait que les ouvriers charpentiers de Caen appartiennent pour la plupart à la banlieue. Ces faits sont regrettables et douloureux, et nous engageons vivement les ouvriers à reprendre leurs travaux et à ne pas aggraver leur position par des manifestations illégales. Mais, d'un autre côté, s'il est vrai que le salaire journalier de l'ouvrier charpentier ne soit que de 1 fr. 70 cent., nous ferons aussi un appel aux maîtres et aux entrepreneurs, et nous leur demanderons si, en présence du prix des choses de nécessité et de la diminution évidente de la valeur relative de l'argent, ce salaire est suffisant pour subvenir aux besoins de l'ouvrier et de sa famille ? (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1852 - Un accident. - A Authie, un maçon qui travaillait, le dimanche, il réparer la cheminée de son voisin, pour lui rendre service, est tombé du toit de la maison et a péri des suites de sa chute. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1852 - Accident du travail. - Avant-hier, vers 4 heures du soir, un maçon, nommé Cassandre, de la commune d'Authie, a été victime d'un accident bien déplorable. Au moment où il travaillait à hisser des pierres au 2e étage d'une maison située rue du Gaillon, une de ces lourdes pierres qu'il venait de monter, mais qui était mal assurée, lui tomba sur la tête et lui fit une blessure des plus graves. M.
le docteur Rémusat, qui passait près de là en ce moment, s'empressa de
lui donner les premiers soins. Ce malheureux ouvrier est père du famille.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
-
M. Chapron, instituteur à Christot, passe à Authie. -
M. Cauvin, instituteur à Anctoville, est chargé provisoirement de la
direction de l'école de Sainte-Marguerite-des-Loges, en remplacement de
M. Sechel. -
M. Hélie, élève-maître breveté, est nommé instituteur-suppléant à
Surrain, en remplacement de M. Ledot. -
M. Thomas, maître-adjoint à Saint-Germain-du-Crioult, est chargé
provisoirement de la direction de l'école du Bó, en remplacement de M.
Vautier.
Mai 1861 - Par arrêté de M. le préfet. - Mercredi dernier, vers 5 heures du soir, le nommé Cotentin (Louis-Narcisse), fusilier au 16e de ligne, qui était en permission chez ses parents, cultivateurs à Authie, s'est brûlé la cervelle en se tirant un coup de fusil dans la bouche. Cet acte de désespoir est attribué au refus que lui auraient fait ses parents d'une somme de 50 fr. pour rejoindre son régiment. Lorsque, par suite de la détonation de l'arme à leu, les parents de ce malheureux sont accourus, le nommé Cotentin n'avait pas encore cessé de vivre, ce n'est que deux heures plus tard, qu'au milieu d'atroces souffrances, il a rendu le dernier soupir. Pendant
ce temps, M. le curé d'Authie n'a pas quitté un seul instant le
moribond, qui est mort profondément repentant du crime qu'il venait de
commettre. ( L’Ordre et la Liberté)
Juillet
1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours. Par
arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses
communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с. Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune : Arrondissement
de Caen. Airan,
- Travaux au cimetière. 50
fr. Amayé-sur-Orne,
- Travaux au presbytère. 50
fr. Amayé-sur-Seulles,
- Travaux à l'église et au presbytère.
100 fr. Authie,
- Travaux au cimetière. 100
fr. Bonnemaison,
- Travaux à l'église et au presbytère.
100 fr. Canteloup,
- Travaux à l'église. 150
fr. Carpiquet,
- Travaux à l'église. 150
fr.
Épron,
- Classement des archives municipales. Esquay-Notre-Dame
- Travaux an cimetière. 23
fr. Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.
- Travaux à l'église. 150
fr. Hamars.
- Travaux à l'église. 50
fr. Landes.
- Travaux au cimetière. 50
fr. Lasson.
- Travaux à l'église. 100
fr. Loucelles.
- Travaux au cimetière et à l’église. 100
fr. Maisoncelles-sur-Ajon.
- Travaux à l'église. 50
fr. Mesny-Patry.
- Travaux au presbytère. 100 fr. Moult.
- Travaux au cimetière. 100
fr. Plumetot.
- Classement et installation des archives.
100 fr. Rosel.
- Travaux à l'église. 50
fr. Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière. 50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Août 1861 - Le feu. - Jeudi dernier, à midi un quart, pendant l'orage qui a éclaté dans notre pays, la foudre est tombée sur la maison du sieur Bunel, tailleur de pierres à Authie, a brisé une croisée en communiquant le feu aux rideaux de la fenêtre. Le fluide, après avoir ouvert une armoire et traversé le plancher, s'est échappé par la croisée de la chambre inférieure. A la vue des flammes qui s'échappaient de la maison du sieur Bunel, les pompiers d'Authie sont accourus, ainsi que les habitants, et M. le curé en tête. En peu d'instants, on est parvenu à éteindre le feu. Nous sommes heureux d'annoncer qu'aucun accident n'est arrivé dans cette circonstance. ( L’Ordre et la Liberté )
Mai
1865 - Par
arrêté du 5 mai. - M.
le préfet du Calvados a nommé M. Poret (Gilles) maire de la commune
d'Authie, en remplacement de M. Poret (Louis), décédé. (l’Ordre et la
Liberté)
Décembre 1865 - Tribunal correctionnel de Caen. - Présidence de M. Lentaigne, Vice-presidence M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial occupant le siége du ministère public. - Marie (Jean), journalier à Authie, âgé de 49 ans, est prévenu d'avoir chassé, le 4 novembre, avec engins prohibés, à 6 heures du soir, sur la route de Caen à Bayeux. Ils étaient deux, portait un filet. Le camarade de Marie a pu s'enfuir. Le prévenu avait déjà été condamné pour fait de chasse en 1862. Condamnation
1 mois de prison, 50 fr. d'amende, confiscation du fusil. (L’Ordre et la
Liberté )
Février
1870 - Fait divers. - Une
médaille
d'honneur de 2e
classe
en argent est décernée par le ministre de l'intérieur à M. Michel
Bazin, lieutenant des sapeurs-pompiers à Authie, pour avoir, à
St-Contest, en 1868,
donné des preuves de dévouement dans
un incendie.
Août
1892 -
Orages et foudre. -
Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi
et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le
fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la France
en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses. A
Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A
Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont
été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer. A
Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle
est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A
Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à
Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du
Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches
assez larges à la toiture. A
Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de
Ranchy, a été tuée. A
Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait
que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un
ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. :
A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à
tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée. A
Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux
personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20
ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans,
cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés
sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée
sans faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle
n'est pas morte,
et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se
produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été
foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard.
Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à
Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a
tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature
Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est
tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle. A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église,
où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la
tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant
la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église.
MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en
descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva
avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre
connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui priait a
été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également
sur l'école des garçons et plusieurs habitations. A
Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de
course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage. A
Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a
interrompu les communications télégraphiques avec Falaise. A
Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de
la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras.
Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M. Macé.
Décembre 1894 - Tamponné par sa faute. - Dimanche soir, le sieur Prosper Langlois, 59 ans, maçon à Authie, veuf sans enfants, s'étant engagé imprudemment sur la voie, a été tamponné, à la halte de Carpiquet, par le train de Caen. Blessé grièvement à la tête, aux reins et aux jambes, Langlois a succombé peu d'instants après. (source, le Bonhomme Normand)
Janvier 1896 - Le premier de l’an. - Triste, comme le temps. Pas de réceptions officielles et très peu d'intimes. Au lieu de recevoir, magistrature et fonctionnaires se donnent le mot pour ne pas « recevoir ». — Le commerce se plaint que l'on n'achète pas comme autrefois. Le jour de l'An, comme tant d’autres usages s’en irait-il aussi ? (source, le Bonhomme Normand)
Mars 1899 - Morts subites. - La femme Olive, née Léontine Duclos, 53 ans, ménagère à Authie, près Caen, a été trouvée morte dans son escalier. Elle avait succombé à une congestion. —
La dame veuve Hédiard, 78 ans, demeurant rue de Falaise, à Livarot,
descendait de sa chambre, lorsqu'arrivée au bas de son escalier elle
s'assit sur la dernière marche, mais
ne répondit pas à sa bonne qui venait de lui dire : « Vous descendez
plus tard que d'habitude ». La dame Hédiard était morte de la rupture
d'un anévrisme.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Avril
1899 -
Vélocipèdes. -
On sait que la
taxe sur les vélocipèdes, depuis le 1er janvier, est la
suivante : vélocipèdes à une place, 6 fr. ; à 2 places, 12 fr. ; à 3
places, 18 fr., etc…. Les
machines à moteur sont taxées au double. — A partir du 1er mai 1899, tout vélocipède ou machine à moteur devra porter une plaque de contrôle. Cette plaque sera délivrée gratuitement par le percepteur sur le vu de l’avertissement et contre le payement des douzièmes échus de la taxe. (source, le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Les voleurs de grands chemin. -
Nous avons
raconté, dans l'un de nos derniers numéros, que les sieurs Dyvrande et
Suard, domestiques chez M. Baraudet, Samedi,
à 8 heures du soir, le sieur Léon Lefèvre, agent de
police a Caen, revenant de voir sa famille à Buron, a été assailli, sur
la route de Caen à Authie, par un individu qui, après l'avoir frappé,
lui déroba son porte-monnaie et divers objets. Deux autres individus se
trouvaient près de là pour prêter main-forte à l'agresseur s'il eût
été le plus faible. Trois
heures après, sur la route de Lion, le sieur Ernest Cherpin, maçon à
Cresserons, était arrêté à son tour par deux individus qui, le couteau
à la main, le forcèrent à leur remettre
son porte-monnaie contenant 25 francs. L'auteur des deux premières agressions a pu être reconnu et arrêté dimanche, grâce aux traces d'un coup de canne que le sieur Lefèvre lui avait porté à la figure. C'est Emile Dumont, 29 ans, journalier à Authie. Son frère est aussi recherché. Ce sont assurément ces individus qui sont les auteurs de la troisième agression. (source, le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Un homme brûlé vif. -
Dimanche, dans l'après-midi, un incendie, dû
probablement à l'imprudence de la victime, a détruit, à Authie, près
Caen, une meule de paille de Blé. Un individu inconnu s'était couché
dans le mulon. Commit-il l'imprudence de fumer ? Toujours
est-il qu'un cadavre complètement carbonisé a été trouvé dans les
débris fumants. (source, le Bonhomme
Normand)
Novembre
1899 -
Voleur de grand chemin.
- Nous avons dit qu'Émile Dumont, 30 ans, né à Authie,
avait été condamné à deux ans de prison seulement pour avoir, sur
les routes de Lion et d'Authie, dévalisé les sieurs Dyvrande, Suard et
Lefèvre, en les menaçant de mort. A cette peine, peu sévère en raison du crime, la cour a ajouté la relégation, Dumont ayant été plusieurs fois condamné. Voilà le pays débarrassé de ce malfaiteur redouté. Reste son frère, qui a pris la fuite après le coup fait. Émilien Lecornu, qui les accompagnait, a été acquitté. (source, le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Asphyxié dans un puits. - Le sieur Jules Catherine, 44 ans, journalier, descendait dans un puits, à Authie, près Caen, pour y finir le nettoyage commencé la veille. Se sentant mal, il cria de le remonter. On lui descendit une échelle, mais, à moitié, il tomba à la renverse et resta suspendu par les pieds pris dans les barreaux. Deux hommes qui travaillaient avec lui descendirent à son aide, mais on dut les remonter aussitôt, ils étaient à demi asphyxiés. Lorsqu'on put retirer Catherine de sa fâcheuse position, il avait cessé de vivre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1914 - Les monuments historiques du Calvados. - Voici, d'après l'officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Allemagne-la-Basse (Fleury-sur-Orne) : Clocher de l'église ; Amblie : Portail occidental de l'église ; Anguerny : Clocher de l'église ; Asnières : Église ; Audrieu : Église ; Authie : Clocher et portail méridional de l'église ; Baron : Clocher de l'église ; Bayeux : Cathédrale Notre-Dame, chapelle du Séminaire, cheminée dite " Lanterne des Morts ", attenante à une maison place de la Cathédrale ; Bény-sur-mer : Clocher de l'église ; Bernières-sur-mer : Église ; Biéville-sur-Orne : Église ; Bougy : Église ; Boulon : Portail de l'église ; Brécy : Château ; parties classées : le portail formant entrée de la cour, les façades du corps de logis à l'exclusion des intérieurs, les dispositions architectoniques et décoratives du jardin ; Bricqueville : Église, etc...
Décembre 1915 - Recensement des chevaux et voitures. - Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules, voitures, automobiles et motocyclettes, doivent en faire la déclaration à la mairie (bureau militaire) avant le 1er janvier prochain.
Décembre
1915 -
Que d’eau ! que d’eau !
-
C'est le
cri du
jour. Il pleut sans relâche. C'est à croire à un nouveau déluge. L'Orne
déborde sans cesse,
inondant les prairies, et, en ville, on patauge avec entrain. Mais que
sont nos petites misères près de l'immense misère de nos malheureux
soldats enlisés dans la boue des tranchées ! Puisse le père Noël, pour
leurs
étrennes, leur apporter une bonne petite gelée, pas méchante, avec
quelques jolis rayons
Décembre
1915 -
Un prêtre qui se suicide. -
L'abbé
Pierre
Chemin, 60 ans, curé d'Authie, près Caen, s'est suicidé, en se coupant
la gorge avec un rasoir. Depuis plusieurs semaines, le malheureux prêtre
ressentait de violentes douleurs dans la tête. Ces jours derniers, ses
souffrances devinrent intolérables, et c'est à cette cause seule qu'on
doit attribuer sa fatale détermination.
Mars 1920 - Le souvenir. - La commune d'Authie, près Caen, inaugurait, dimanche dernier, dans son cimetière, un monument à la mémoire de ses fils tombés glorieusement pour la patrie. Les
noms de ces dix-sept héros sont gravés sur une stèle de granit. La
cérémonie a été religieuse et civile. Au cimetière, d'éloquents
discours ont été prononcés et on a fort goûté celui, plein d'émotion
et de patriotisme, de M. Armand Marie, maire de Caen, qui est un enfant.
d'Authie et dont les parents sera inhumés dans ce cimetière même. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre 1926 - Changement de Canton. - Le Conseil Municipal de la commune d'Authie, qui fait actuellement partie du canton de Tilly-sur-Seulles, a sollicité le rattachement de cette commune au canton de Caen ouest. Les avis émis par les Conseils municipaux des cantons intéressés, dont 27 favorables, un seul défavorable et une abstention. Les
avis de MM. le Procureur général, le Directeur des Contributions
directes, le Directeur de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre,
l'Inspecteur d'Académie et l'Agent-voyer en chef, du Conseil
d'Arrondissement de Caen, émet un avis favorable au rattachement
de la commune d'Authie (canton de Tilly-sur-Seulles) au canton de
Caen-Ouest.
Août 1937 - Trois meules de récoltes brûlent dans les champs. - Dimanche soir, vers 23 heures, une lueur sinistre empourprait l'horizon dans la direction de l'Ouest. Un incendie venait de se déclarer près du calvaire d'Authie, et consumait trois grosses meules de blé, avoine et orge, édifiées dans un champ exploité par M. Collet, cultivateur. Les
pompiers de Caen, alertés, se rendirent rapidement sur les lieux du
sinistre, sous le commandement du lieutenant Jacquemard, mais ne purent
intervenir, l'eau faisant défaut.
Les trois meules furent complètement détruites. Toutefois un champ de
colza, situé à proximité, put être préservé, ainsi que le pylône
supportant la ligne à haute tension, et qui se trouvait voisin de la
meule. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1938 -
Les résultats du Certificat d'étude.
- École d'Authie.
- Besnard
Rollande, L'hermitte Andrée, Rétoul Paulette. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Octobre
1938 -
Quand
les « terreux » se rebiffent.
-
Vers 18 h. 30, trois
journaliers au service de M. Bocquet, maire d'Authie, chargeaient des
betteraves en bordure M. Langard a porté plainte. M. Bocquet, entendu, a déclaré que. très fréquemment, ses employés étaient l'objet de sarcasmes de la part d'ouvriers d'entreprise ou d'usine. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1945 -
Un beau tableau de chasse. -
Au
cours d’une battue effectuée dans la plaine d’Authie par MM. Albert
et Alfred Durand, Léonce Marie, Dorenlot, Lecrosnier, Heuzé et Clément
Noury, douze renards (neuf petits et trois gros) ont été abattus ou
capturés.
(source : Le Bonhomme Normand)
Février
1946 -
Restauration de nos églises mutilées.
-
M. Harot, architecte en chef, vient d’être chargé des
réparations des dommages de guerre des églises d’Authie et de
Saint-Contest et M. Ranjard, architecte en chef, de la reconstruction des
églises de Billy et d’Airan. (source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Un chasseur se blesse grièvement à Authie.
- Par
suite d’un faux mouvement, M. Faucon, qui montait dans une camionnette
avec son fusil chargé, a actionné la gâchette de l’arme chargée de
deux cartouches. Le chasseur a été grièvement blessé au ventre et à
la poitrine. (source : Le Bonhomme Libre)
Janvier 1949 - Le Calvados à l'honneur. - Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération. Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division. Arrondissement de Caen
Février
1949
-
Six communes à l'honneur.
-
Dimanche
matin, accompagné de MM. Fresne, secrétaire général de la Préfecture
et Bouts, conseiller général du canton de Caen-Ouest le général
Marchand, commandant la Subdivision a remis aux communes de
Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Authie, Carpiquet,
Bretteville-sur-Odon, Louvigny et Venoîx , la Croix de Guerre que leur a
mérité leurs souffrances et leur sacrifice au cours des combats de la
Libération. La simplicité dont s'entourèrent les cérémonies n’enleva
rien au caractère émouvant de ces manifestations. Ce fut près des
monuments aux Morts ou comme à Louvigny devant la mairie dévastée que
les autorités locales, entourée des anciens combattants et des enfants
des écoles accueillirent les personnalités. Partout les allocutions des
maires précédant la remise de déclaration et de traditionnel hommage
aux victimes civiles et militaires, témoignèrent du patriotisme de
populations qui ont gardé intact, malgré les déceptions de l’avant-guerre,
le culte des grandes heures qu'elles vécurent. C'est à Venoix que se
termina ce pèlerinage de la reconnaissance et du souvenir. Une
soixantaine de convives prirent part ensuite à un déjeuner, des discours
furent prononcés par le général Marchand, Fresne, Bouts et Philippon,
maire de Venoix. Voici
le texte des citations dont la lecture a été donnée par M. Bouts dans
chacune des communes décorées. Authie.
(Citation à l'ordre de la Division). Village presque entièrement
détruit a payé un lourd tribut lors des combats pour la délivrance de
Caen. A fourni des guides alliés au cours des opérations. La population,
cramponnée dans ses ruines, s'est remise au travail avec acharnement pour
remettre en valeur ses terres à blé bouleversées et truffées de mines. |
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La Vie Normande - A l'Abreuvoir |
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