1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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AUTHIEUX - PAPION

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune de Les Authieux Papion sont nommés les ...


Août 1847  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Le nommé Labbé, dit Chaire-Morte, âgé de 23 ans, vola à l'aide d'effraction dans le courant d'août 1845, chez un sieur Duval à Authieux, une boite contenant 36 fr.

Au commencement de février 1846, il pénétra à l'aide d'effraction chez le sieur Halis, menuisier à Mutray et s'empara de 2 pièces de 5 fr. et quelques menue monnaie.

Le 21 février dernier aussi à l'aide d'effraction, il vola chez le sieur Tostain. journalier; aux Moutiers-en-Cinglais, 45 fr. en pièces de 5 fr. et 5 fr. en billon.

II a été condamné à 10 ans de travaux forcés et à l'exposition publique. (source : Journal de Honfleur) 

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Juin 1868   -   Un proverbe.   -   Tout le monde connaît ce proverbe agricole :

Du mois de mai la chaleur.

De tout l'an et de valeur.

On pourrait, dans certaines années, le varier ainsi :

Du mois de mai la chaleur.

Des pommiers brûle la fleur.

En effet, comme ces arbres précieux fleurissent généralement pendant ce mois, il en résulte que quand la chaleur est excessive à cette époque, elle brûle la fleur des arbres dont il s'agit et détruit l'espoir du cultivateur, car on sait que les pommiers exigent une température fraîche et modérée pour opérer leur floraison dans de bonnes conditions.

Si une chaleur trop forte leur est nuisible, il en est de même d'un froid vif et rigoureux, ces deux extrêmes produisent le même résultat : ils détruisent ou paralysent la floraison.

Ces inconvénients ne sont pas à redouter cette année, attendu que la température que nous avons depuis quelque temps et on ne peut plus favorable à la phase de la floraison et qu'elle n'a plus rien à craindre des variations atmosphériques. Les premières et secondes fleurs sont dès à présent assurées, et les dernières, qui sont actuellement dans de bonnes conditions, se développent dans des circonstances tout à fait satisfaisantes. On peut donc espérer avoir une abondante récolte de pommes l'automne prochain, du reste les vieux cidres commencent à baisser dans le Pays d'Auge.  

 

Février 1877   -  La foudre.  -  La tempête de la semaine dernière a été fatale à la commune des Authieux-Papion, La foudre est tombée sur le clocher, qui a été fortement  endommagé. L'église a elle-même beaucoup souffert du choc électrique : les murs sont lézardés en plusieurs endroits et menacent de s'écrouler.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1889.   -   Les suites d’une faute.   -   Marie Colonne, 21 ans, originaire de Bretagne, était servante chez M. Bigot, cultivateur aux Authieux-Papion. La semaine dernière, le fermier la mit à la porte.

La malheureuse, qui est enceinte de quatre mois et abandonnée par son amant, a voulu mettre fin à ses jours. Deux fois, elle essaya de se noyer, mais ne put réussir à trouver la mort. Dimanche soir, elle se rendit dans le voisinage de Mesnil-Mauger, et au moment où le train passait hameau de Capaumesnil, la malheureuse se jeta sous la machine. Le chasse-pierres de la locomotive la rejeta de côté, affreusement blessée. Elle eut encore la force de se traîner à quelques mètres de la voie pour se mettre à l'abri, le long d'une haie. Son état est désespéré. ( Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Les voleurs de bestiaux.  -  Le sieur Bigot, cultivateur aux Authieux-Papion, possède, à environ 500 mètres de sa maison d'habitation, un herbage, dans lequel se trouvaient une vache et deux génisses. Dans la nuit de vendredi à samedi, des malfaiteurs sont venus, ont tiré les lisses qui fermaient cet herbage, ont fait sortir la vache et l'ont emmenée. Ils ont ensuite replacé les lisses convenablement. L'animal volé est estimé 450 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  Incendie.  -  Aux Authieux-Papion, un incendie a détruit en partie la maison occupée par le sieur Achille Desbois, débitant. Perte, 2 000 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1895  -  Tentative d’assassinat.  -  On a arrêté et conduit à Lisieux un des domestiques du sieur Bourgogne, cultivateur aux Authieux-Papion, sous la prévention de tentative d'assassinat sur la dame Orion dit Firmin. Le viol est, dit-on, le mobile du crime. L'assassin, quoique couvert de sang, nie, prétendant qu'il allait porter secours à la dame Orion, dont l'état est aussi satisfaisant que possible. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1896  -  Sauvagerie.   -   Le sieur Louis Houssée, 54 ans, journalier aux Authieux-Papion, se querellait, la semaine passée, avec Arthur Catherine, 18 ans, journalier à Ste-Marie-aux-Anglais. Ce dernier, se jetant sur lui, lui a coupé un doigt avec ses dents. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Un anthropophage.   -   Le sieur Louis Houssaye, 58 ans, cultivateur aux Authieux-Papion, revenait de chez sa fille, où il avait dîné. Son gendre et sa fille vinrent le reconduire jusqu'à Saint-Julien-le-Faucon, où le papa offrit un sou de café avant de se séparer.

Au moment de partir, un individu en état d'ivresse demanda à monter dans la voiture du sieur Houssaye. Celui-ci refusa. L'homme se jeta sur lui et, d'un coup de dent, lui enleva un doigt. Cet anthropophage est un mauvais gars de Sainte-Marie-aux-Anglais, nommé Arthur Catherine, 18 ans et demi. Il a été condamné à un an de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Mort accidentelle.  -  On a trouvé mort dans sa maison, ayant succombé à des brûlures accidentelles, le sieur Boucher, 57 ans, cantonnier aux Authieux-Papion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Vengeance ou stupidité.  -  Adelina Leguay, 29 ans, née aux Authieux, s'est vu dresser procès-verbal pour jet d'encre sur une petite fille de la première communion, à Pont-l’Evêque. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Une amoureuse des cantonniers.  -  La femme Alzina Ozenne, 35 ans, est une coureuse de chemins qui a un faible pour les cantonniers, jeunes et vieux.

Une après-midi, elle s'adressait au cantonnier Arthur Bove, 36 ans, qui travaillait sur la route des Authieux, canton de Mézidon. Comme notre cantonnier, au cœur dur comme les cailloux qu'il rabote, faisait la sourde oreille à ses avances, la femme Ozenne, pour le tenter, enleva tous ses vêtements, y compris sa chemise. Au lieu d'être séduit par ce négligé, le pudique Bove se fâcha et porta plainte.

Pour la calmer, le tribunal de Lisieux l'a condamnée à un mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900  -  Une douche. -  Depuis quelques temps la mésintelligence règne entre deux voisines des Anthieux-Papion. Les femmes Dandeville, 41 ans, et Cordhomme, 25 ans, journalière. Dimanche, sans aucune provocation, cette dernière s'avança sournoisement derrière la femme Dandeville et lui lança dans le dos tout le contenu d'un seau d'eau. Le coup  était si bien envoyé que la femme Dandeville fut renversé à terre par cette douche tout à fait inattendue. Plainte a été porté à la gendarmerie.

 

Juillet 1904  -   En plein jour.  -  Une femme Lebailly, 22 ans, journalière à Lisieux, était allée aux Authieux-Papion, près Mézidon, pour chercher du travail. Le sieur Auguste Vétillard, pour lequel elle demandait à faner, la refusa. Furieuse, la femme Lebailly releva son jupon et sa chemise et fit voir la lune en plein jour à tous les assistants. 

Cette scène d'outrages à la pudeur dura jusqu'à l'arrivée de deux gendarmes qui arrêtèrent la femme Lebailly et l'écrouèrent à Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1915  -  Un incendie.  -  On a mis le feu, ces jours derniers, à la propriété de M. Thiboust. Un journalier soupçonné, Arthur-Désiré Ménard, a fini par avouer être l’auteur du  deuxième incendie qu’il  attribue à une imprudence de sa part.

 

Août 1924   -   Fête patronale.  -  Dimanche prochain 24 août, fête patronale Saint-Philibert et nédiction d'une statue de la Bienheureuse de l'Enfant-Jésus. A 11 heures, grand'messe en musique avec le gracieux concours de nombreux artistes amateurs. A 4 heures. vêpres solennelles. Panégyrique de la Bienheureuse par M. l'abbé Toutain, chapelain épiscopal, aumônier des nédictines de Lisieux.
Bénédiction de la statue. Chants en l'honneur de la
Bienheureuse.

 

Juillet 1938   -   Un attelage se jette contre une auto.   -  Un accident s'est produit au carrefour formé par le chemin de G. C. n° 16 et la route d'Ecajeul, aux Authieux-Papion, entre une automobile, pilotée par M. Léon Poupé, boulanger, à Feugerolles-du-Plessis (Mayenne), et une carriole, attelée, conduite par Mme Lecourtois, cultivatrice à Ste-Marie-aux-Anglais. Mme Lecourtois allait traire ses vaches à Ouville-la-Bien-Tournée. Elle fut surprise au carrefour par l'arrivée du véhicule, qu'elle n'avait pas entendu. 

Elle tira bien sur les guides, mais elle ne put empêcher l'animal de se jeter sur le véhicule et de briser les glaces. 

Mme Poupé, qui accompagnait son mari, a été blessée au front et au pied gauche par des éclats de vitre. Mme Lecourtois et le domestique qui l'accompagnait, n'ont aucun mal. Les brancards de la voiture hippomobile ont été casés et le cheval blessé. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1943   -   Faits divers.   -    Regagnant son habitation près du passage à niveau non gardé 92, de la ligne Mesnil-Mauger-Ste-Gauburge. Mlle Coat, de Grandchamp, apercevait entre les rails, le corps d'une femme aux vêlements en partie arrachés et dont la tète était sectionnée. Il s'agissait de Mme Blanche Leblanc, 60 ans, des Authieux-Papions. La pauvre femme, rentrant de chercher du cidre, avait été happée par un train se dirigeant, avec trois quarts d'heure de retard, vers Saint-Julien-le-Faucon.

On devait retrouver son écharpe et son béret à 11 m. de l'endroit de l'accident, et les bottes à 8 m. Peu valide et de vue faible, Mme Leblanc a dû être surprise par le train sans pouvoir  se garer à temps.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Le Tribunal Criminel Spécial à siégé de nouveau à Caen, pour juger deux affaires de vol de bestiaux commis la nuit dans les champs.

Dans la première affaire comparaissaient Pierre L…………., 28 ans, gardien d'herbage à Basseneville et son frère Joseph, 19 ans, ouvrier agricole à Graye-sur-Mer, qui avaient volé une génisse et un jeune taureau à Mme Veuve Labbey, cultivatrice à Basseneville. Ils consommèrent avec leur famille une partie de la viande et jetèrent le reste. Pierre L……….. a été condamné à 5 ans de réclusion et son frère à 5 ans de prison.

Dans l'autre affaire, Edmond P………, 22 ans, ouvrier agricole aux Authieux-Papion, et Fernand H……, 39 ans, cultivateur au même lieu, poursuivis pour vol d'un mouton la nuit au préjudice de M. Marcel Jus, cultivateur, ont été condamnés l'un et l'autre à 2 ans de prison.

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Lisieux.               

Canton de Mezidon.  Mezidon (C. A.) ; Les Authieux-Papion (D) ; Croissanville (R) ; Lecaudes (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Trois Croix de guerre.   -   Le général Marchand, commandant la subdivision qu'accompagnaient MM. Max Maurin sous-prefet, et Delente, conseiller général, a remis la Croix de guerre aux communes de Croissanville, Les Authieux-Papion et Lécaude.

Les manifestations se sont déroulées avec le cérémonial traditionnel en présence des représentants des municipalités, des sociétés patriotiques locales et des populations des localités à l'honneur. ( Le Bonhomme Libre )

EN NORMANDIE  -  Distillerie de cidre

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