Août
1847 -
Cour d'assises du Calvados.
- Le
nommé Labbé, dit Chaire-Morte, âgé de 23 ans, vola à l'aide
d'effraction dans le courant d'août 1845, chez un sieur Duval à
Authieux, une boite contenant 36 fr.
Au
commencement de février 1846, il pénétra à l'aide d'effraction chez
le sieur Halis, menuisier à Mutray et s'empara de 2 pièces de 5 fr. et
quelques menue monnaie.
Le
21 février dernier aussi à l'aide d'effraction, il vola chez le sieur
Tostain. journalier; aux Moutiers-en-Cinglais, 45 fr. en pièces de 5
fr. et 5 fr. en billon.
II
a été condamné à 10 ans de travaux forcés et à l'exposition
publique. (source : Journal de Honfleur)
Mai
1868 -
Le climat. -
L'élévation de la température qui n'a cessé de régner
pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement
assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que
vers le mois de juillet.
Voici
à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées
depuis un siècle et demi :
En
1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus
de zéro.
En
1753 et 1793, à 38 degrés.
En
1825, à 37 degrés.
En
1800 et en 1830, à 36 degrés.
La
moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à
presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.
Juin
1868 -
Un proverbe. - Tout le monde connaît ce proverbe agricole :
Du
mois de mai la chaleur.
De
tout l'an et de valeur.
On
pourrait, dans certaines années, le varier ainsi :
Du
mois de mai la chaleur.
Des
pommiers brûle la fleur.
En
effet, comme ces arbres précieux fleurissent généralement pendant ce
mois, il en résulte que quand la chaleur est excessive à cette
époque, elle brûle la fleur des arbres dont il s'agit et détruit
l'espoir du cultivateur, car on sait que les pommiers exigent une
température fraîche et modérée pour opérer leur floraison dans de
bonnes conditions.
Si
une chaleur trop forte leur est nuisible, il en est de même d'un froid
vif et rigoureux, ces deux extrêmes produisent le même résultat : ils
détruisent ou paralysent la floraison.
Ces
inconvénients ne sont pas à redouter cette année, attendu que la
température que nous avons depuis quelque temps et on ne peut plus
favorable à la phase de la floraison et qu'elle n'a plus rien à
craindre des variations atmosphériques. Les premières et secondes
fleurs sont dès à présent assurées, et les dernières, qui sont actuellement
dans de bonnes conditions, se développent dans des circonstances tout
à fait satisfaisantes. On peut donc espérer avoir une abondante
récolte de pommes l'automne prochain, du reste les vieux cidres
commencent à baisser dans le Pays d'Auge.
Février
1877
-
La foudre. -
La tempête de la semaine
dernière a été fatale à la commune des Authieux-Papion, La foudre
est tombée sur le clocher, qui a été fortement endommagé.
L'église a elle-même beaucoup souffert du choc électrique : les murs
sont lézardés en plusieurs endroits et menacent de s'écrouler.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1889. -
Les suites d’une faute.
- Marie
Colonne, 21 ans, originaire de Bretagne, était servante chez M. Bigot,
cultivateur aux Authieux-Papion. La semaine dernière, le fermier la mit
à la porte.
La
malheureuse, qui est enceinte de quatre mois et abandonnée par son
amant, a voulu mettre fin à ses jours. Deux fois, elle essaya de se
noyer, mais ne put réussir à trouver la mort. Dimanche soir, elle se
rendit dans le voisinage de Mesnil-Mauger, et au moment où le train
passait hameau de Capaumesnil, la malheureuse se jeta sous la machine.
Le chasse-pierres de la locomotive la rejeta de côté, affreusement
blessée. Elle eut encore la force de se traîner à quelques mètres de
la voie pour se mettre à l'abri, le long d'une haie. Son état est désespéré.
( Bonhomme Normand)
Mars
1890 -
Les voleurs de bestiaux.
- Le sieur Bigot,
cultivateur aux Authieux-Papion, possède, à environ 500 mètres de sa
maison d'habitation, un herbage, dans lequel se trouvaient une vache et
deux génisses. Dans la nuit de vendredi à samedi, des malfaiteurs sont
venus, ont tiré les lisses qui fermaient cet herbage, ont fait sortir
la vache et l'ont emmenée. Ils ont ensuite replacé les lisses
convenablement. L'animal volé est estimé 450 fr.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1891 -
Incendie. -
Aux Authieux-Papion, un
incendie a détruit en partie la maison occupée par le sieur Achille
Desbois, débitant. Perte, 2 000 fr.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1895 - Tentative d’assassinat.
- On
a arrêté et conduit à
Lisieux un des domestiques du sieur Bourgogne, cultivateur aux
Authieux-Papion, sous la prévention de tentative d'assassinat sur la
dame Orion dit Firmin. Le viol est, dit-on, le mobile du crime.
L'assassin, quoique couvert de sang, nie, prétendant qu'il allait
porter secours à la dame Orion, dont l'état est aussi satisfaisant que
possible. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Sauvagerie. -
Le sieur Louis Houssée, 54 ans, journalier aux Authieux-Papion,
se querellait, la semaine passée, avec Arthur Catherine, 18 ans,
journalier à Ste-Marie-aux-Anglais. Ce dernier, se jetant sur lui, lui
a coupé un doigt avec ses dents. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
Un anthropophage. -
Le
sieur Louis Houssaye, 58 ans, cultivateur aux Authieux-Papion, revenait
de chez sa fille, où il avait dîné. Son gendre et sa fille
vinrent le reconduire jusqu'à Saint-Julien-le-Faucon, où le papa
offrit un sou de café avant de se séparer.
Au
moment de partir, un individu en état d'ivresse demanda à monter dans
la voiture du sieur Houssaye. Celui-ci refusa. L'homme se jeta sur lui
et, d'un coup de dent, lui enleva un doigt. Cet anthropophage est un
mauvais gars de Sainte-Marie-aux-Anglais, nommé Arthur Catherine, 18
ans et demi. Il a été condamné à un an de prison. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Mort accidentelle.
- On
a trouvé
mort dans sa maison, ayant succombé à des brûlures accidentelles, le
sieur Boucher, 57 ans, cantonnier
aux Authieux-Papion.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Vengeance ou stupidité.
-
Adelina
Leguay, 29 ans, née aux Authieux, s'est vu dresser procès-verbal pour
jet d'encre sur une petite fille de la première communion, à Pont-l’Evêque.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 - Une amoureuse des cantonniers. - La
femme Alzina Ozenne, 35 ans, est une coureuse de chemins qui a un faible
pour les cantonniers, jeunes et vieux.
Une
après-midi, elle s'adressait au cantonnier Arthur Bove, 36 ans, qui
travaillait sur la route des Authieux, canton de Mézidon. Comme notre
cantonnier, au cœur dur comme les cailloux qu'il rabote, faisait la
sourde oreille à ses avances, la femme Ozenne, pour le tenter, enleva
tous ses vêtements, y compris sa chemise. Au lieu d'être séduit par
ce négligé, le pudique Bove se fâcha et porta plainte.
Pour
la calmer, le tribunal de Lisieux l'a condamnée à un mois de prison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 - Une douche. - Depuis
quelques temps la mésintelligence règne entre deux voisines des
Anthieux-Papion. Les femmes Dandeville, 41 ans, et Cordhomme, 25 ans,
journalière. Dimanche, sans aucune provocation,
cette dernière s'avança sournoisement derrière la femme Dandeville et
lui lança dans le dos tout le contenu d'un seau d'eau. Le coup
était si bien envoyé que la femme Dandeville fut renversé à terre
par cette douche tout à fait inattendue. Plainte a été porté à la
gendarmerie.
Juillet
1904 -
En plein jour.
- Une femme Lebailly,
22 ans, journalière à Lisieux, était allée aux Authieux-Papion,
près Mézidon, pour chercher du travail. Le sieur Auguste Vétillard,
pour lequel elle demandait à faner, la refusa. Furieuse, la femme
Lebailly releva son jupon et sa chemise et fit voir la lune en plein
jour à tous les assistants.
Cette
scène d'outrages à la pudeur dura jusqu'à l'arrivée de deux
gendarmes qui arrêtèrent la femme Lebailly et l'écrouèrent à
Lisieux. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1915
- Un incendie. - On a mis le
feu, ces jours derniers, à la propriété de M. Thiboust. Un journalier
soupçonné, Arthur-Désiré Ménard, a fini par avouer être l’auteur
du deuxième incendie qu’il attribue à une imprudence de
sa part.
Août
1924 - Fête
patronale.
- Dimanche
prochain 24
août, fête
patronale Saint-Philibert
et bénédiction
d'une statue
de la
Bienheureuse de
l'Enfant-Jésus. A
11 heures, grand'messe
en musique
avec le
gracieux concours
de nombreux
artistes amateurs.
A
4 heures.
vêpres solennelles.
Panégyrique
de la
Bienheureuse par
M. l'abbé
Toutain,
chapelain épiscopal,
aumônier des
Bénédictines
de Lisieux.
Bénédiction de
la statue.
Chants en
l'honneur
de la
Bienheureuse.
Juillet
1938 -
Un
attelage se jette contre une auto.
- Un
accident s'est produit au carrefour formé par le chemin de G. C. n° 16
et la route d'Ecajeul, aux Authieux-Papion, entre une automobile,
pilotée par M. Léon Poupé, boulanger, à Feugerolles-du-Plessis
(Mayenne), et une carriole, attelée, conduite par Mme Lecourtois,
cultivatrice à Ste-Marie-aux-Anglais. Mme Lecourtois allait traire ses
vaches à Ouville-la-Bien-Tournée. Elle fut surprise au carrefour par
l'arrivée du véhicule, qu'elle n'avait pas entendu.
Elle
tira bien sur les guides, mais elle ne put empêcher l'animal de se
jeter sur le véhicule et de briser les glaces.
Mme
Poupé, qui accompagnait son mari, a été blessée au front et au pied
gauche par des éclats de vitre. Mme Lecourtois et le domestique qui
l'accompagnait, n'ont aucun mal. Les brancards de la voiture hippomobile
ont été casés et le cheval blessé. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1943
- Faits
divers. -
Regagnant
son habitation près du passage à niveau non gardé 92, de la ligne
Mesnil-Mauger-Ste-Gauburge. Mlle Coat, de Grandchamp, apercevait entre
les rails, le corps d'une femme aux vêlements en partie arrachés et
dont la tète était sectionnée. Il s'agissait de Mme Blanche Leblanc,
60 ans, des Authieux-Papions. La pauvre femme, rentrant de chercher du
cidre, avait été happée par un train se dirigeant, avec trois quarts
d'heure de retard, vers Saint-Julien-le-Faucon.
On
devait retrouver son écharpe et son béret à 11 m. de l'endroit de
l'accident, et les bottes à 8 m. Peu valide et de vue faible, Mme
Leblanc a dû être surprise par le train sans pouvoir se garer à
temps.
Juillet
1943 -
Fait
divers.
- Le Tribunal
Criminel Spécial à siégé de nouveau à Caen, pour juger deux
affaires de vol de bestiaux commis la nuit dans les champs.
Dans
la première affaire comparaissaient Pierre L…………., 28 ans,
gardien d'herbage à Basseneville et son frère Joseph, 19 ans, ouvrier
agricole à Graye-sur-Mer, qui avaient
volé une génisse et un jeune taureau à Mme Veuve Labbey, cultivatrice
à Basseneville. Ils consommèrent avec leur famille une partie de la
viande et jetèrent le reste. Pierre L……….. a été condamné à 5
ans de réclusion et son frère à 5 ans de prison.
Dans
l'autre affaire, Edmond P………, 22 ans, ouvrier agricole aux
Authieux-Papion, et Fernand H……, 39 ans, cultivateur au même lieu,
poursuivis pour vol d'un mouton la nuit
au préjudice de M. Marcel Jus, cultivateur, ont été condamnés l'un
et l'autre à 2 ans de prison.
Juillet
1943 -
Lutte
contre le doryphore.
- Conformément
aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation
devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La
4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre
jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont
chargés de veiller à l'application de cette disposition.
Par
ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les
pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre
des contrevenants.
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Lisieux.
Canton
de Mezidon. Mezidon
(C. A.) ; Les Authieux-Papion (D) ;
Croissanville (R) ; Lecaudes (R). (Source : Le Bonhomme
Libre)
Août
1949 -
Trois Croix de guerre.
- Le
général Marchand, commandant la subdivision qu'accompagnaient MM. Max
Maurin sous-prefet, et Delente, conseiller général, a remis la Croix
de guerre aux communes de Croissanville, Les Authieux-Papion et Lécaude.
Les
manifestations se sont déroulées avec le cérémonial traditionnel en
présence des représentants des municipalités, des sociétés
patriotiques locales et des populations des localités à l'honneur. (
Le Bonhomme Libre )
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