15 Mars 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BALLEROY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Biardais, Biardaises ou Billards, Billardes

Septembre 1830    -    Une belle fête.   -   Le 19 de ce mois, une fête brillante et toute patriotique a signalé l'installation de M. Jehanne, récemment promu aux fonctions d'adjoint à la mairie de Balleroy. Après la cérémonie qu'avait précédée une abondante distribution de pain aux indigents de la commune, une salle de banquet, élevée sur la place publique, et décorée avec goût, réunit le corps municipal, la garde nationale du bourg et le corps des pompiers, sous l'invocation du patriarche de la liberté, du vénérable Lafayette dont le buste semblait présider à cette réunion.

Des toasts qui reproduisaient avec autant de sincérité que d'énergie la pensée nationale, ont été portés et accueillis avec transport.

Un discours prononcé par M. le maire, dans lequel ce fonctionnaire a retracé avec dignité aux citoyens les devoirs d'ordre et de respect à la loi, que leur imposent les nouvelles circonstances où se trouve le pays, a été écouté avec une attention soutenue et salué par de vifs applaudissements.

Des danses publiques, un brillant feu de joie et une illumination générale ont terminé cette fête, qui a redoublé encore l'enthousiasme d'une population déjà sincèrement dévouée au nouvel ordre de choses. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1830    -    Un banquet pour marquer l'union de la commune.   -   Dimanche dernier, Balleroy a donné la preuve la plus frappante du bien que l'on peut faire dans une commune assez heureuse pour voir à sa tête des hommes qui respirent la félicité publique.

C'était le jour où M. Villeroy, médecin aussi distingué que philanthrope éclairé, revêtait l'écharpe municipale, et ce jour a été, comme le désirait le vénérable curé, une fête de la concorde.

Chacun au comble de la joie, s'est empressé d'en adresser l'expression au nouveau maire, qui dans un discours aussi profondément pensé qu'élégamment écrit, s'est félicité d'être appelé à concourir avec la garde nationale au maintien d'une tranquillité qui est dans le vœu de tous les bons citoyens.

La fête s'est terminée par un banquet de 120 couverts et un généreux irlandais, M. Hangard a voulu y contribuer en souscrivant pour 10 places qu'il a offertes à ceux auxquels leur fortune n'aurait pas permis d'y assister.

On a justifié les espérances que le bon pasteur avait conçues, bien loin d'insulter aux disgrâces de ceux dont l'administration avait trop longtemps pesé sur Balleroy, on a respecté jusqu'à leur injuste douleur, et on n'a pas été surpris qu'un reste de pudeur les eût éloignés d'un banquet où cependant on avait eu la générosité de les inviter. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1831    -    Réforme de la loi communale.   -    Au moment où une commission s'occupe du projet de loi communale, nous croyons devoir présenter un petit tableau qui puisse donner une première idée des résultats de cette loi relativement à notre pays.

Voici, en ne fixant .que les chefs-lieux de canton, le nombre des citoyens qui seraient appelés dans chacune de ces localités de notre pays, à prendre part à l'élection des fonctionnaires municipaux.

                      Arrondissement de Bayeux.

Chefs-lieux de canton.          Population.           Nombre des    

                                                                         électeurs municipaux.

Balleroy.                                1,329                         112

Bayeux.                                10,060                         410

Caumont.                                 870                           87

Isigny.                                    2,121                         144

Ryes                                         584                           58

Trévières.                                972                            97

 

(Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1831    -    Voitures suspendues de Caen à Balleroy et retour.   -   Départ de Caen les dimanches, mardi et jeudi, à trois heures après midi : retour le lendemain.

Les bureaux sont à Caen, hôtel St-Barbe, rue Ecuyère ; a Balleroy, chez Lemoine. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1840   -   Conseil d’arrondissement.  -  Satisfait du rapport qui lui a été présenté sur les chemins de grande communication, déjà exécutés ou en voie d'exécution, le conseil a éprouvé le regret que les nouvelles lignes dont les devis ont été dressés depuis la session de 1839, n'aient pu acquérir le degré d'instruction qui permit d'en proposer le classement. Toutefois il a reconnu que le chemin de Balleroy à Bayeux par Castillon, qui avait de longueur 4 863 mètres et dont la confection coûterait 13 980 fr. 35 cent., doit être admis au classement, comme présentant un degré d'intérêt sur lequel toutes les communes ou traversées ou intéressées sont unanimement d'accord , et pour lequel la commission a justifié des ressources plus que suffisantes pour couvrir les deux tiers de la dépense. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)

 

Mai 1841   -   Assises du Calvados.  -   Le 5 février dernier, pendant que les époux Bouteiller, passementiers à Bayeux, étaient en voyage, un individu avait tenté de s'introduire, à l'aide d'effraction dans leur domicile, lorsque l'arrivée d'une personne le mit en fuite. La police arrêta pour ce fait Jean-Pierre Poupion, journalier, qui avait été déjà condamné comme escroc, et une nouvelle condamnation à 6 années de réclusion avec exposition, lui a été infligée.

— Jacques Leveneur expiera par 4 ans de prison, un attentat à la pudeur commis par lui le 7 mars, en la commune de Saint-Germain-de-Livet.

— Une dentellière de Balleroy, Florence Elie, coupable d'un vol de divers effets, commis au préjudice d'une fille Gautier, subira 2 années d'emprisonnement. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -   Par décision du ministre de la guerre, en date du 4 juin, les jeunes soldats de la classe de 1834 qui se trouvent présentement en semestre, sont maintenus dans la position de congé jusqu'au 31 décembre prochain, époque où ils auront droit à leur libération. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -   M. Dumerle, membre du conseil municipal de Balleroy, vient d'être nommé maire de cette commune, en remplacement de M. Villeroy, décédé. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -    Quoiqu'on n'ait pas ou encore à s'apercevoir dans notre pays des grandes chaleurs de l'été, on nous signale de divers points de  notre arrondissement, plusieurs cas d'hydrophobie qui doivent appeler la sérieuse attention des autorités locales et de la police sur les chiens vagabonds.

Nous ajouterons que de leur côté, les propriétaires de ces chiens doivent veiller avec soin à ce que ces animaux soient constamment contenus et muselés de la bonne exécution des règlements, de la part des agents de la police comme des habitants, naîtra pour tous une utile garantie contre de déplorables accidents.  (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Août 1841   -   Conseil général.   -   Le conseil arrête qu'il n'y a pas eu lieu à s'occuper du classement du chemin de grande communication projeté de Balleroy à Cérisy, à travers la forêt.

Les communes de Cartigny-l'Épiney et de Baynes sont classées comme intéressées dans le chemin de grande communication de Cartigny à Cérisy. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1842  -   Nouvelles locales.   -    Nous avions annoncé dans notre n° du 10 février, la disparition d'un sieur Lepas, de Balleroy. Le cadavre de ce malheureux a été retrouvé dans la rivière, mardi dernier. Il est résulté de l'examen médico-légal, provoqué immédiatement par M. le juge de paix du canton, que l'asphyxie par submersion a occasionné la mort. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1842  -   Nouvelles locales.   -  La semaine dernière, le sieur Séguin, journalier à Balleroy, après avoir maltraité sa femme de telle sorte qu'elle avait été obligée de se réfugier chez son père, avait fait de fréquente  stations dans tous les cabarets du bourg. 

Vers les dix heures du soir, il se dirigea du côté de la maison de son beau-père en proférant des menaces, il allait, disait-il, tuer sa femme et son enfant.... . A ce moment, le nommé Pain, frère de cette femme, se jeta à sa rencontre pour le retenir, et tomba bientôt frappé à la tête de huit coups d'un instrument tranchant. Séguin, dont la réputation est très mauvaise, a été arrêté le lendemain, les blessures de la victime, bien que graves, ne sont pas dangereuses. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1842  -   Nouvelles locales.   -   La commune de Balleroy, chef-lieu de l'un des cantons les plus importants de notre arrondissement, est privée de maire depuis le mois de mars 1841. Les intérêts communaux de ce bourg populeux peuvent souffrir de cette vacance municipale, et il serait à désirer qu'un remède prochain fût apporté à un tel état de choses, toujours fâcheux en matière d'administration.

Nous nous sommes abstenus jusqu'ici d'enregistrer les réclamations réitérées qui nous ont été adressées a ce sujet, ne voulant en rien gêner l'action de l'autorité supérieure dans l’aplanissement des difficultés qui pourraient exister à ce sujet.

Aussi ne faisons-nous que transcrire ici un vœu généralement exprimé par les administrés de cette importante localité, en déclarant aussi que tout en nous permettant de conseiller dans cette circonstance, nous espérons bien qu'on n'accusera pas pour cela notre conduite de n'être ni digne ni convenable. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -   Par arrêté de M. le Préfet en date du 19 juin, M. Edmond Villeroy, docteur en médecine, est nommé maire de Balleroy; il a été procédé à son installation, le vendredi 24 de ce mois. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Le lendemain, les électeurs du canton de Baleroy, ont procédé à l’élection de deux membres du Conseil d’arrondissement.  MM. Dumanoir de Juaye et Hébert, conseillers sortants, Ont été réélus. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1843   -  Nouvelles locales.   -  Le lendemain, à six heures du soir, un incendie qu'on a lieu d'attribuer aux mêmes causes, se déclarait à Balleroy dans des constructions appartenant à M. G. Mancel, conservateur de la bibliothèque de Caen, et occupés, en partie, par le sieur François Philippine. Le feu a éclaté avec tant de violence dans ces bâtiments remplis de paille et de foin, qu'il a été impossible de l'arrêter et que tous les efforts des travailleurs ont dû se borner à empêcher qu'il ne se communiquât aux bâtiments voisins.

On ne peut trop louer le dévouement de la population de Balleroy dans cette circonstance et particulièrement celui du maire, M. Ed. Villeroy, des sapeurs-pompiers et des officiers de la garde nationale. Nous signalerons surtout MM. l'abbé Bidot ; Pierre Bousignac, ancien gendarme ; Michel Bidot, pompier  Picquenot, id. ; Alexandre Jacqueline, id. ; Lafontaine, ouvrier maçon, dont la conduite a mérité tous les éloges.

La perte du fermier est évaluée à 1 000 francs. Il a eu trois vaches asphyxiées. La perte du propriétaire se monte à environ 1 200 francs, mais sa propriété est assurée . (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1843   -  Nouvelles locales.   -  Dans la nuit du 13, la tempête a aussi occasionnée quelques nouveaux désastres, la toiture de la halle de Balleroy a été  endommagée, une cheminée en a été abattue par le vent. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1843   -  Incendies à Balleroy.   -   Voici les renseignements nouveaux que nous nous sommes procurés sur les divers sinistres qui viennent d'affliger la commune de Balleroy.

C'est malheureusement à tort qu'on attribuait au feu du ciel, comme nous l'annoncions dans notre numéro de mardi dernier, l'incendie qui, quelques jours auparavant avait dévoré un bâtiment situé à Balleroy et appartenant à M. G. Mancel, conservateur de la bibliothèque de Caen.

Une tentative nouvelle a eu lieu le lundi 16, sur la couverture en paille d'une autre partie de maison appartenant au même propriétaire, mais grâces aux prompt secours, elle a avorté presque aussitôt et un troisième incendie a éclaté le lendemain même, vers onze heures du soir, dans les greniers de l'habitation principale de la famille de M. Mancel.

Ces deux événements nouveaux prouvent jusqu'à l'évidence qu'on doit attribuer à la malveillance le premier sinistre et ceux qui l'ont suivi. Les circonstances qui ont accompagné la perpétration du crime dans toutes ces occasions, sont aussi à peu prés identiques.

La maison, dont les combles sont détruits, était assurée, mais on a eu à craindre un instant pour l'existence de deux femmes, l'une alitée depuis plusieurs années et l'autre en peine d'enfant, obligées toutes deux de s'enfuir sans vêtements pour échapper aux flammes qui menaçaient de gagner les étages inférieurs.

Vendredi dernier, à six heures du soir, les cris au feu retentirent de nouveau dans Balleroy.  Un incendie venait encore d'être allumé à une petite distance du bourg, au hameau de « Courteil », dans une ferme que M. Jean Juhel, son propriétaire, exploite lui-même. Lorsque les pompiers de la garde nationale sont arrivés, un bâtiment destiné à usage de pressoir, étable, bergerie et charreterie était déjà la proie des flammes. Tous les efforts ont dû tendre à préserver les bâtiments contigus, mais durant la manœuvre, plusieurs pompiers ont reçu de fortes contusions. Les bâtiments brûlés et le mobilier étaient assurés.

Voila depuis douze jours, le cinquième incendie qui vient affliger une commune importante, mais à peine habitée par 1 400 âmes. Dans l'espace de quarante ans elle n'avait pas éprouvé un aussi grand nombre de sinistres.

L'effroi général à Balleroy ne peut être égalé que par le dévouement résigné de la population et le courage généreux des pompiers. Il faudrait citer nominativement tous ces derniers ainsi que tous les gardes nationaux comme s'étant distingués. Les femmes elles-mêmes à la tête desquelles se faisaient remarquer les dames religieuses de la Providence, travaillaient avec une ardeur digne d'exemple.

Chaque nuit, une partie de la garde nationale monte la garde et fait incessamment des patrouilles. On peut à peine se figurer la consternation qui règne dans les maisons. Certains individus ont emballé leurs meubles, prêts à prendre la fuite au premier signal. Des alertes, enfin, ont été données à plusieurs reprises.

Dimanche, une panique inconsidérée qui a eu lieu au moment de la messe a failli être fatale à plusieurs personnes dans leur précipitation à sortir de l'église.

La justice s'est déjà transportée plusieurs fois sur les lieux, mais on ignore entièrement le résultat de ses investigations.

—Quelques personnes avaient accusé le sieur Jean-Baptiste Langlois d'avoir causé par son imprudence le commencement d'incendie qui a eu lieu la seconde fois chez M. G. Mancel. On vient de voir par les détails précédents qu'il n'en est rien. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  Un certain nombre d'individus de mauvaise mine rodent dans nos environs et inquiètent la sûreté des voyageurs. Deux de ces hommes ont arrêté vendredi dernier, à neuf heures du soir, près le pont de Vaux-sur-Aure, le nommé Bideau, jardinier de M. d'Aisy, après l'avoir fouillé et avoir reconnu qu'il n'avait rien sur lui, ils l'ont quitté sans le maltraiter. 

Des recherches aux quelles l'autorité judiciaire a fait procéder, il n'est encore rien résulté, mais on espère être sur la trace des coupables, qui auront sans doute commis d'autres méfaits dans le pays. 

Le même jour la gendarmerie de Vaubadon a procédé à l'arrestation de la fille Élisabeth Costil, servante de M. Salles, à Balleroy. Elle est gravement soupçonnée d'être l'auteur des incendies qui viennent d'affliger cette commune. Elle a été déposé à la prison de notre ville par suite d'un mandat d'amener de M. le juge d'instruction. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Classe de 1842.   -   Le tirage au sort des jeunes conscrits du Calvados, pour le contingent militaire de 1842, aura lieu à partir du 20 février prochain, dans les différents cantons de notre arrondissement, dans l'ordre suivant : Ryes, 20 février,  Balleroy, 21 ; Isigny , 22 ; Caumont, 23 ; Trévières, 24 ; Bayeux, 27. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Tribunal correctionnelle de Bayeux.   -   A l'audience dernière, du 14 février, la nommée Adrienne Leguin, âgée de 25 ans, servante à Balleroy, s'est vue  condamner à un mois d'emprisonnement, pour vol de bas et autres marchandises, commis au préjudice de la dame Lenjalley, marchande.

   Si quelquefois les battus paient l'amende…. il ne faut pourtant pas trop se fier à l'infaillibilité de cet axiome, c'est ce qu'apprendront à leurs dépens les nommés Frémanger, cultivateur à Campigny, et François Gilles du Vernay, lesquels expieront, l'un par six jours de prison et l'autre par dix francs d'amende, les mauvais traitements qu'ils ont exercé envers le sieur Flambart, cultivateur au Vernay. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  On avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées comparables à celles de mars et d'avril.

Les cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.

En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  La semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les routes, les rues , les toits des maisons.

L'arrivée des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et de Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à huit de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été retardée de 24 heures, il paraît que le parcours de la forêt de Neuilly était devenu impraticable.

Au reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée, par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves : seulement, vendredi matin on a trouvé dans la neige, au chemin de la Croix de Vienne, le cadavre d'un sieur Noël Desprez, cultivateur au Manoir. La veille au soir, il avait quitté Bayeux dans un état complet d'ivresse, et il sera sans doute tombé dans la neige sans avoir pu se relever : cet homme avait l'habitude de boire outre mesure et personne dans le pays n'a été surpris de l'événement qui a terminé son existence. (source : L’Indicateur de  Bayeux)  

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -   L'immense quantité de neige tombée dans notre pays, durant la seconde moitié de cette semaine, a rendu excessivement pénible et difficile le service des voilures publiques. La poste elle même a éprouvé des retards de 5 à 6 heures et à présent encore ce n'est que fort avant dans l'après-midi qu'on reçoit les journaux et la correspondance de Paris.

Le dégel qui a commencé dès hier rendra promptement il faut l'espérer, un libre cours à la circulation sur les grandes routes, et le départ et l'arrivée reprendront alors leur régularité accoutumée. Nous n'avons point entendu dire jusqu'à ce moment que cette subite invasion des neiges ait causé aucun accident grave. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  Par suite d'un réquisitoire de M. le maire de Balleroy, la gendarmerie de Vaubadon vient de procéder à l'arrestation des nommées Marie Travers et Virginie Élie, journalières, prévenues de vol de différents objets mobiliers. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Classe de 1842.   -   M. le préfet du Calvados vient de faire publier le tableau présentant la sous-répartition, entre les cantons, du contingent de 1 008 hommes assigné au Calvados par ordonnance du 30 mars 1843. Voici le contingent proportionnel de chacun des cantons de l'arrondissement de Bayeux :

Le canton de Balleroy sur 115 inscrits, aura à fournir 30 conscrits ; celui de Bayeux sur 145, 38 ; Caumont sur 89, 23 ; lsigny, sur 118, 31 ; Ryes, sur 79, 21 ;  Trévières, sur 105, 28.

—Notre arrondissement aura donc à fournir un contingent de 171 hommes sur 171 qui ont pris part au tirage. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Conseil de révision.   -   L'itinéraire du conseil de révision, pour la convocation des jeunes gens de la classe de 1842, est ainsi fixé pour les six cantons de notre arrondissement :

à Bayeux, le 22 mai, pour les cantons de Ryes, Trévières et Bayeux ; à Balleroy, le 23 mai, pour les cantons de Balleroy et de Caumont ; à Isigny, le 24 mai, pour le canton d'Isigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1843   -  Nouvelles Locales.   -   Les arrestations suivantes ont été opérées par la gendarmerie de notre arrondissement : 1° celle des nommées Marie-Françoise Ledery, femme Manvieu , et de Joséphine Ferret, couturières de la commune de Subles ; 2° celle du sieur Auguste-Louis Langé, journalier à Balleroy ; 3° celle enfin du nommé Michel René, charpentier de la commune de Planquery. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Chronique des Assises.   -   Renvoyé , mais par contumace, il y a quelques mois devant la cour d'assises, comme accusé de deux vols domestiques, le nommé Duval, était parvenu à échapper à toutes les poursuites dirigées contre lui, et on ignorait le lieu où il s'était caché, lorsque plusieurs soustractions commises dans l'habitation d'un sieur Guesnon, meunier à Balleroy, son ancien maître, vinrent révéler sa présence dans les environs. Des recherches actives nombreuses furent faites aussitôt par la justice, et Duval ne tarda pas à tomber en son pouvoir.

Dans l'information et dans les débats, des preuves de toute nature se sont réunies contre cet accusé, pour le faire déclarer coupable des quatre vols d'effets mobiliers qu'on lui reprochait, vols commis à l'aide de circonstances aggravantes, au préjudice des sieurs Guesnon et Hébert et d'un marchand de blé de Bretteville.

Aussi, a-t-il été frappé d'une peine de 8 années de travaux forcés avec exposition publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Nouvelles locales.   -  Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse et les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers qui abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer à l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Élections rurales.   -   Balleroy. —  Dans cette commune, les élections ont été très animées ; il y avait six conseillers à élire : il s'est présenté 93 votants.

Ont été nommés : MM. Jehanne, 75 ; André, 74 ; Courtemer, 72 ; Mignot père, 64 ; Moreau, 63 ; Dumerle, 60. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 14 novembre.

  Julien Douillet, comparaissait devant le tribunal pour délit de mendicité quoiqu'on état de travailler. Arrêté pour ce fait et déposé dans la salle municipale de Balleroy, il avait tenté de s'évader en brisant la porte de sa prison provisoire. De plus, Douillet ne voulant pas faire les choses à demi, s'est rendu coupable de rébellion envers le sieur Sanson, garde-champêtre à Castillon. Le tribunal usant d'une juste sévérité à l'égard de cet individu, l'a condamné en 13 mois de détention.

   Une peine semblable a été infligée à Marie-Françoise Bobier, journalière à Cartigny-Tesson , convaincue d'avoir volé divers effets d'habillement à la veuve Jeanne, à Trèvières.

(source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 16 janvier.

Les abus de confiance suivis de vols se multiplient de telle sorte que la sévérité des tribunaux peut seule opposer un frein à ces actes coupables. C'est sans doute sous l'empire de cette légitime et salutaire impression que nos magistrats ont prononcé, à leur dernière audience correctionnelle, plusieurs condamnations aussi sévères que méritées.

Comparaissait en première ligne la femme Jean Marie, (Marie Louise-Justine Parey), marchande au Breuil, prévenue d'avoir soustrait, à l'aide de manœuvres frauduleuses et au préjudice de M. Delaunay, huissier à Bayeux, une traite de 221 fr. 75 c. Convaincue de ce vol, elle subira un an et un jour d'emprisonnement.

   La même peine a été infligée à Constant Ouzouf, de Balleroy qui a été reconnu coupable d'un vol de nuit commis le 31 décembre dernier, au préjudice du sieur Fontaine, boulanger de la même commune.

   Une condamnation beaucoup plus sévère, motivée par des circonstances aggravantes et ses antécédents fâcheux, a été prononcée contre Amanda-Amélina Thomasse, dite  Lasalle, dentellière à Bayeux, reconnue coupable d'un vol d'argent envers le sieur Bréard, huissier à Caen. Elle aura à subir 3 années et 4 mois d'emprisonnement.

   Fort mal recommandé aussi par ses précédents, Jean-Baptiste Hébert, menuisier à Bayeux, expiera par 15 mois de prison plusieurs vols commis par lui au préjudice de la demoiselle Debrouaise .

   Enfin, 3 mois d'emprisonnement et 5 années de surveillance ont été infligés à la veuve Jean Lemoigne, pour délit de vagabondage. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Classe de 1843.  -   3 871 jeunes gens ont pris part cette année au tirage dans le département du Calvados ; c'est 37 de plus que l'an dernier.

Voici le chiffre de ceux qui se trouvent répartis dans les divers cantons de l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, 150 ; Bayeux, 119 ; Caumont, 82 ; Isigny, 136 ; Ryes, 92 ; Trévières,  104. Total : 683. 

Notre arrondissement est au nombre de ceux dont la population militaire a augmenté cette année ; cette différence en plus sur la classe de 1842, est de 32. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.   -   M. le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 15 du courant, que l'appel semestriel des hommes de la réserve qui, aux termes de l'instruction du 3 juin 1836, devait avoir lieu le premier dimanche du mois de mars prochain, serait ajourné jusqu'à nouvel ordre. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -  Le loup, dont la présence a été signalée depuis plus de deux mois déjà dans les cantons de Trévières et de Balleroy, rôde toujours dans le pays, laissant dans beaucoup de communes des traces sanglantes de son passage.

Un certain nombre de bestiaux, un cheval et des animaux de basse-cour ont été dévorés tout récemment, et la multiplicité des accidents de ce genre a fait croire à la présence de trois ou quatre de ces dangereux visiteurs.

Une espèce de panique s'est répandue dans la contrée et chacun des cultivateurs et fermiers tremble pour ses bestiaux. Dimanche dernier une battue générale avait été organisée, autour des bois du Vernay, du Tronquay, de Gruchy et autres ; les habitants des communes environnantes avaient pris part en grand nombre à cette œuvre de salut commun, qui malheureusement n'a amené aucun résultat.

On nous assure aujourd'hui que plusieurs de MM. les maires des deux cantons vont s'entendre sur les mesures à prendre pour recommencer prochainement et avec plus de succès une chasse générale dans tous les bois de la contrée. On doit espérer que tous les habitants s'empresseront de seconder les efforts des administrations locales. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Le Conseil de révisions.   -   L'itinéraire du conseil de révision ayant subi quelques modifications, en voici le tableau officiel et définitivement arrêté pour les  cantons de l'arrondissement de Bayeux.

A Caumont, le 31 mai, à une heure après midi, pour le canton de Caumont ;

A Balleroy, le 1er juin, à onze heures du matin, pour le canton de Balleroy

Isigny, le 3 juin, à dix heures, pour le canton d'isigny ;

A Bayeux : le 4 juin, à dix heures, pour le canton de Ryes ; idem à onze heures, pour le canton de Trévières ; idem à midi, pour le canton de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.  -   La semaine dernière, la justice a fait arrêter une jeune fille, domestique dans une maison de Bayeux, comme auteur des incendies qui jetèrent la consternation parmi les habitants de Balleroy, il y a environ deux ans. Cette fille a non seulement avoué le crime, mais elle s'est reconnue l'auteur de plusieurs vols commis chez les maîtres chez lesquels elle avait servi. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Féron de Longcamp. Audience du 9 août.

Une accusée de 18 ans. La cour d'assises du Calvados s'est occupée dans la séance du 9 de l'affaire la plus grave de la session. Voici, en rapide analyse, le résumé des faits de ce procès, qui ont retenti dans notre contrée :

Le 11 janvier 1843 , vers 6 heures du soir, un incendie éclata dans le bourg de Balleroy et dévora en peu d'instants un bâtiment servant à la fois de buanderie et d'étable, situé à l'extrémité d'un jardin appartenant à M. Mancel, de Caen. Le dommage fut considérable, car indépendamment de la destruction du bâtiment, qui pouvait valoir environ 2 000 fr., le sieur Philippine, qui en avait la jouissance comme locataire, perdit 3 vaches d'une valeur d'au moins 600 francs.

On ne crut pas d'abord à la malveillance, on supposa même assez généralement qu'une imprudence avait été commise par les époux Philippine.

Cinq jours après, le 16 janvier, vers 6 heures du soir, on vit des flammes s'élever de la toiture d'un petit bâtiment adossé à la maison habitée par la dame veuve Salles. Heureusement que des secours très prompts furent apportés, on ne put se rendre facilement maître du feu, qui ne causa que de légers dommages.

A peine les habitants de cette maison étaient-ils remis de leur frayeur, que le lendemain, 17, vers 10 heures du soir, une forte odeur de fumée vint annoncer un nouvel incendie, la toiture était enflammée dans une étendue de plus d'un mètre, mais cette fois encore de prompts secours arrêtèrent les progrès du feu. Ces trois incendies successifs avaient jeté l'épouvante dans toute la population. Ils étaient évidemment l'œuvre d'une main criminelle, et l'on se préoccupait déjà vivement d'en rechercher l'auteur,  lorsqu'éclata un quatrième sinistre heureusement peu considérable, mais encore attribué à la même cause, qui fit planer de graves soupçons sur la fille Élisabeth Costy, servante de la belle-mère de Mme Salles. La fille Costy fut un instant privée de sa liberté, une enquête très minutieuse et très sévère fut dirigée contre elle, mais la justice, promptement convaincue de son innocence, la renvoya disculpée des accusations dont la voix publique l'avait un instant chargée.

Sur ces entrefaites, la dame veuve Salles avait quitté Balleroy, et elle était venue demeurer à Caen où elle s'était fait suivre par sa servante particulière, la fille Aspasie Deschevaux, camarade d'Élisabeth Costy, qu'elle employait aussi quelquefois. Fort peu de jours s'étaient écoulés depuis l'installation à Caen de la dame Salles chez la dame Basset, dont elle partageait le logement, que la fille Deschevaux était surprise par ces deux dames en flagrant délit de vol domestique. Aspasie a reconnu plus tard que c'était le troisième crime de ce genre qu'elle était en train de commettre.

Désillusionnée sur le compte de cette fille à laquelle elle avait toujours témoigné jusque-là la confiance la plus aveugle et la plus illimitée, la veuve Salles se rappela les incendies de Balleroy et pensa que Aspasie Deschevaux pouvait bien ne pas y être étrangère. Elle la pressa de questions auxquelles cette fille répondit, d'abord, par des dénégations, puis enfin, elle avoua que c'était elle, qui le 11 janvier 1843, avait jeté sur de la paille, par une fenêtre de la buanderie de Philippine, une allumette enflammée qui avait communiqué le feu, et cela dans le dessein de faire porter des soupçons sur Élisabeth Costy et de la faire chasser de la maison, où cette fille était pour elle une surveillante insupportable. Elle confessa encore que c'était dans le but d'aller habiter Caen avec sa maîtresse qu'elle avait, à plusieurs reprises, mit le feu à la maison de celle-ci. Peu de temps auparavant, il était arrivé à Mme Salles de dire que s'il survenait encore un pareil malheur (un nouvel incendie), elle quitterait aussitôt Balleroy.

Après ces révélations, Aspasie dut sortir de chez Mme Salles qui par un reste de bienveillance à son égard, ne voulut pas la livrer à la justice, puis, elle entra chez les époux Flaust, à Bayeux. A peine arrivée dans cette maison, elle y commit plusieurs vols d'argent et d'objets de toilette. Mais cette fois, du moins, elle fut immédiatement livrée aux tribunaux.

Dans l'instruction, l'accusée renouvela tous ses aveux. En se voyant arrêtée, elle manifesta d'abord un chagrin profond, parla même de se suicider, pour se soustraire au châtiment qu'elle avait tant de fois mérité, puis, le lendemain, elle ne parut plus éprouver d'autre regret que celui d'avoir fait connaître sa conduite passée. Hier enfin, cette malheureuse a encore réitéré sa confession devant le jury, mais cette fois, poussée par cette exceptionnelle et effrayante perversité que toute l'assistance à gémi de rencontrer en elle, et de lui voir mettre en jeu, pendant tout le cours des débats, elle n'a pas craint d'accuser hautement et sans intérêt possible sa propre maîtresse, d'avoir  armé par trois fois sa main de la torche des incendiaires…..  Il est inutile d'ajouter qu'une indicible explosion d'horreur et de réprobation a fait justice de cette épouvantable calomnie.

Aspasie Deschevaux est douée d'une figure douce et agréable et elle est à peine âgée de 18 ans !…..

En présence des charges accablantes de l'accusation et des aveux complets que cette fille venait encore de répéter, la tâche du défenseur devenait excessivement pénible :  cependant, elle a été remplie par Me  Blanche, nommé d'office, de façon à mériter les justes éloges qui lui ont été publiquement adressés par M. le président des assises, dans le résumé de ce magistrat.

Déclarée coupable par le jury, sur toutes les questions, mais avec des circonstances atténuantes, Aspasie Deschevaux a été condamnée aux travaux forcés perpétuels et à une heure d'exposition publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)   

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -   Dans le Calvados, le nombre de docteurs en médecine est de 241, celui des officiers de santé, de 127 ; total des médecins : 368, c'est-à-dire 1 par 1 348 habitants. 

Le département du Calvados est celui qui renferme le plus de médecins après ceux de la Seine, de la Somme et de la Gironde. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -   Lundi dernier, un jeune homme de Balleroy, le nommé Caumont, âgé de 23 ans, était occupé à abattre un arbre de haute futaie sur cette commune. Surpris par la chute de l'arbre, le malheureux jeune homme fut écrasé de la manière la plus horrible. Au moment où on vint lui porter secours, il avait cessé de vivre.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1845   -  Police correctionnelles.   -   Audience du 13 mai.

   Victor Constant, bourrelier à Lingévres, a été condamné en 3 mois d'emprisonnement, pour vol de divers objets commis au préjudice du sieur Leroy.

   Un an et un jour de la même peine ont été prononcés contre Florence Marie dite Bony, d'Orbois, coupable d'un grand nombre de vols au préjudice de diverses personnes, le dernier vol reproché à cette fille a été commis dans la prison même de notre ville où elle était détenue.

   Le tribunal a condamné à 10 jours de prison le nommé Cotel, journalier à Littry, pour vol de colza appartenant à M. Ravenel.

   Des actes de violences commis envers M. le maire et le garde-champêtre de sa commune, et une fille Collier, ont valu à Jean Le Grand, charpentier à Balleroy, une  condamnation en un mois de prison.

   Jean Le Coutey dit Longeant, journalier à Sommervieu, prévenu d'un certain nombre de vols, a été renvoyé acquitté.

   Convaincu de délit d'exercice illicite de la médecine, le nommé Lebrun (Guillaume), de Coulombières, a été condamné en 10 jours de prison et 30 fr. d'amende.

   Victor Lasalle, chaufournier, demeurant à Blay, a sur les poursuites de Michel Onfroy, été condamné pour coups et blessures, à 3 francs d'amende et en tous les dépens à recouvrer par la voie de la contrainte par corps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1846   -  Nouvelles locales.   -   Lundi dernier, vers huit heures du soir, un homme a été écrasé sous une des roues de sa charrette, en traversant le bourg de Balleroy. Nous ne serions nullement étonnés d'apprendre que ce malheur est encore une suite de l'ivrognerie, contre laquelle, surtout en pareil cas, nous nous élevés si souvent. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -   La foret.   -   Le ministre de l'agriculture et du commerce, ainsi que celui des finances s'occupent sérieusement, dit-on, du reboisement des forêts. Ils ont arrêté déjà des mesures préalables et vont demander un crédit pour cet objet si important. Les travaux commenceraient aussitôt dans un certain nombre de localités.

Cette mesure est le complément de celle proposée à la chambre des pairs, et qui a pour but de mettre un terme au défrichement des forêts, défrichement porté a un tel excès, malgré  les restrictions qui y ont été apportées que de 1803 à 1827, le sol forestier a diminué de 175 000 hectares et de 1828 à 1844, de 150 000 hectares.

Les vallées ont été défrichées et les montagnes ne présentent plus, au lieu de leurs crêtes couvertes de verdure que des cimes dénudées, les sources qui alimentaient la végétation des plaines sont taries, et tout le pays, même à de grandes distances des forêts arrachées, a souffert de l'inexpérience, de la cupidité des propriétaires de bois, et, il faut le dire, de l'insuffisance de la loi.

Il est tard, mais il est temps encore de porter remède à ce fâcheux état de choses. Tel est l'objet de la double mesure dont nous venons de parler. (source Journal de Honfleur)  

 

Septembre 1846   -   Conseil Général du Calvados.  -  Il émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à BalIeroy,, Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et Pont-Farcy.

Quant au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté pour le donjon de Falaise et l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés au nombre des monuments historiques, mais quant à l'église Trouville dont la construction est évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont  réalisés en votes et souscriptions et dont le reste serait un fardeau énorme pour la commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit sollicité du ministre des cultes, et quant à  l'église de Dozulé, monument d'art et de goût, que le ministre de l'intérieur soit prié d'accorder des vitraux peints. (source : Journal de Honfleur)

 

Novembre 1846   -  Nouvelles locales   -  Un double crime a été commis à Balleroy, le 15 de ce mois. Des voleurs, après s'être introduit dans le domicile des époux Buot, journaliers à Balleroy, ont tenté d'incendier l'habitation. Les auteurs de fait sont restés inconnus, mais la justice informe.

Il paraît que les voleurs n'ont trouvé que la somme d'un franc. Une somme de 30 fr. qui était cachée au pied d'une armoire a échappé à leur convoitise. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1846   -  Nouvelles locales   -  En voici bien d'une autre ! Autrefois, les gardes-champêtres étaient préposés à la garde des propriétés et chargés de veiller à la répression des délits de chasse.

Les rôles paraissent se changer. Un de ces fonctionnaires, de l'une des communes du canton de Balleroy, vient de se rendre coupable d'un délit de ce genre, dont il aura à répondre devant la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 30 mars 1847.

— Pierre Marie, dit Lecoq, de Litteau, a été condamné, par défaut en deux ans d'emprisonnement pour vol commis au préjudice des époux Youf, de Saint-Germain-d'Elle.

  Quinze mois de la même peine ont été infligés, par défaut, à Jean-Pierre Lemaux, journalier, pour un abus de confiance, au préjudice des sieurs Pommier et Corentin, de la commune de Blay.

  Un vol d'une montre commis au préjudice du sieur Pierre Deslandes, maçon à Balleroy, a fait condamner Auguste-Louis Laugée, journalier, en treize mois de prison.

  Désiré-Jean Sevestre, journalier à Port-en-Bessin, subira 6 mois d'emprisonnement pour vol d'une bourse au préjudice du sieur Hauillet, commis dans l'auberge du sieur Charpentier. . (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1849   -  Nouvelles divers.   -   Lundi dernier, le sieur Jean Hubert, domestique à Balleroy, chassait à l'affût dans la commune de Castille. 

Au moment où il franchissait un fossé, son fusil, qu'il n'avait pas eu la précaution de désarmer, s'embarrassa dans des ronces et fit feu. 

Le malheureux jeune homme reçut la charge dans la poitrine et il expira immédiatement. La justice s'est transportée sur les lieux pour constater ce déplorable accident, suite funeste d'une de ces imprudences contre lesquelles ni les avertissements de la raison, ni les conseils de la presse ne peuvent arriver à prémunir les chasseurs. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Décembre 1850  -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 18 décembre 1850.

   Le sieur Jacques Bazire, âgé de 58 ans, aubergiste, demeurant à Balleroy, reconnu coupable d'outrage envers le maire de ladite commune, à l'occasion de l'exercice des fondions de celui-ci, a été condamné en 8 jours de prison.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1851   -   Le Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 19 mars 1851.

La nommée Marie Hervieu, femme de Désiré-Clovis Marie dit Travert, âgée de 32 ans, dentellière, née et demeurant à Balleroy, convaincue d'avoir.

1° il y a environ deux ans, volé une certaine quantité d'objets de toilette, d'effets d'habillement et de linge de table, au préjudice de Antoinette Halley, dentellière, à Balleroy.

2° vers la fin de 1850 et le commencement de 1851, volé une montre en or, six couverts, six cuillers à café et une cuiller à ragoût, le tout en argent, au préjudice de la demoiselle Moulle, rentière à Balleroy, a été condamnée en quinze mois d'emprisonnement et aux dépens.

Les nommés Jean-Pierre Fauvel, âgé de 22 ans, domestique, François-Eugène-Alphonse Lemonnier, âgé de 22 ans, journalier, Charles-Auguste Le Pley, âgé de 19 ans, domestique, et Hyacinthe- Désirée Marie dit Miserette, âgée de 25 ans, dentellière, demeurant tous en la commune d'Anctoville, reconnus coupables de tapage injurieux et nocturne, d'outrage envers M. le juge de paix de Caumont, et de rébellion envers la gendarmerie, ont été condamnés, savoir : Fauvel, en deux mois de prison, Lemonnier, en un mois, Marie dit Loiseau et Le Pley, en dix jours, et Hyacinthe Marie, en quinze jours de la même peine, et tous solidairement aux dépens.

Le sieur Gallier, horloger à Balleroy, a été condamné par défaut en 200 fr. d'amende, pour contravention à la loi du 9 novembre 1797, c'est-à-dire, pour ne pas avoir désigné suffisamment sur son registre, la nature, le nombre, le poids et le titre des matières d'or et d'argent achetées par lui. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -   Le feu.  -   On nous apprend qu'hier, mardi, vers une heure de la relevée, le bourg de Balleroy fut troublé dans sa tranquillité habituelle.

Le bruit venait de se répandre que le feu était à la forêt de Cerisy. Aussitôt chacun s'empressa de quitter la table, car c'était l'heure du dîner, pour s'assurer si le bruit était fondé ou non. Bientôt, en se dirigeant du côté du château, on aperçut une fumée très épaisse s'élever dans la partie de la forêt qui longe le chemin conduisant à la Bazoque. Une foule assez nombreuse se dirigea du côté du sinistre et fut suivie d'une des pompes.

Déjà plusieurs hectares de bois étaient brûlés, et s'il n'y en a pas eu une plus grande étendue, c'est grâce au dévouement des pompiers et à l'activité des gardes-forestiers, qui s'étaient trouvés réunis sur les lieux presqu'au commencement de l'incendie.

On parle surtout du courage d'un homme qui, pour faciliter la manœuvre de la pompe, fut constamment dans l'eau presque jusqu'à la ceinture. L'administration des forêts, nous n'en doutons pas, saura tenir compte à cet homme, que l'on croit être un de ses employés, de ce courageux dévouement.

Chacun se demandait quelle pouvait être la cause de cet accident arrivé en plein jour et sur le bord d'une voie publique, et au moment où les gens s'en retournaient du marché de Balleroy. Cette cause était encore inconnue hier soir, à cinq heures, moment où l'on est parvenu à se rendre complètement maître du feu.

Toutefois, d'après les circonstances, il paraissait vraisemblable que la malveillance y était étrangère. Un assez grand nombre de personnes même s'accordaient à dire que c'était probablement le résultat de quelqu'imprudence. Cette partie de la forêt est longée par un chemin, et à peu de distance, traversée par un sentier très fréquenté. On pensait généralement que quoique fumeur, en passant, aurait jeté inconsidérément soit une allumette chimique mal éteinte, soit un morceau de papier encore en feu, après avoir allumé sa pipe, et aurait ainsi mis le feu aux feuilles et à la mousse desséchées par la grande chaleur.

M. le juge de paix de Balleroy et la gendarmerie de Vaubadon s'étaient aussi rendus sur les lieux, et auront probablement fait une enquête. Puissions-nous ne pas avoir un crime de plus à constater ! (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -   Le temps qu’il fait.  -   La sécheresse qui continue de régner dans notre contrée, est sans précédent à cette époque de l'année. Voilà trois grands mois qu'il n'a tombé d'eau, et rien malheureusement ne fait augurer un changement de temps.

Les colzas souffrent ainsi que les fourrages. La sécheresse n'est pas seule cause d'un retard dans la végétation, le froid excessif qui règne, y contribue beaucoup. Les blés ne souffrent pas de cet état de l'atmosphère, aussi sont ils généralement en baisse.

La nuit dernière, il a encore gelé à glace. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -   Au feu !  -   L'incendie qui a éclaté il y a huit jours dans la foret de Cerisy, et dont nous avons rendu compte, a causé des dommages moins considérables qu'on ne l'avait cru d'abord. Les ravages du feu, promptement réprimés, n'ont atteint qu'une étendue de 20 ares.

La malveillance est d'ailleurs étrangère à ce sinistre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  On nous écrit de Balleroy.   -   Les eaux de la Drome, par suite des pluies torrentielles de ces jours derniers, se sont tellement accrues, qu'elles ont formé sur leur passage de véritables lacs.

A Planquery, au moulin Bacon appartenant à M. le marquis de Balleroy, l'eau s'est élevée à une telle hauteur, mardi matin, qu'on a craint longtemps que la destruction du moulin n'en fût la suite. Une partie du mobilier du meunier a été la proie des eaux ; ses bêtes de somme et ses bestiaux n'ont pu être sauvés, qu'à force de dévouement de la part de ses voisins et des personnes attachées à sa maison.

— Les personnes qui venaient mardi matin à la foire de Balleroy ont été obligées de retourner sur leurs pas.

-—  Pour empêcher des dégâts plus considérables, force a été de couper la chaussée qui sert de voie publique. Les appartements du moulin sont pleins de sable. La chute des eaux a formé des excavations de plusieurs mètres de profondeur.

Le moulin de Balleroy, appartenant au même, a eu aussi beaucoup à souffrir de la crue des eaux.

-—  Ce matin, la rivière considérablement diminuée roulait dans son lit des planches, des pièces de bois, des troncs d'arbres et autres débris qui témoignaient des ravages des eaux.

En 1822 , la crue des eaux fut grande dans cette rivière, mais elle fut loin d'atteindre le degré de celle-ci, encore n'eut-t-elle lieu qu'un mois plus tard. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Écoles de filles.   -   Je ne saurais trop insister aussi pour la propagation des écoles de filles. Le Conseil général, d'accord avec les efforts de l'Administration et la haute sollicitude du gouvernement, a voté des fonds importants pour encourager ces écoles, d'où dépendent, en grande partie, l'amélioration matérielle et morale du sort des classes laborieuses.

Les communes qui ne sont pas encore en possession d'écoles de filles, doivent profiter de la session de février pour, soit a elles seules, soit en se réunissant, arriver à faire cesser cette déplorable lacune.

Des subventions leur seront assurées comme à celles précédemment établies.

Asiles ouvroirs.  -—  II en sera de même des localités  qui établiront des écoles pour l'enfance ou des écoles-ouvroirs pour les adultes.

Maisons d'écoles. —  Des subventions seront également assurées aux communes qui justifieront de leur bon vouloir et de leurs sacrifices pour établir de bonnes maisons d'école et surtout pour bien aérer, en conformité des instructions, celles qui ne sont pas dans les conditions hygiéniques voulues.

Logements insalubres.    Enfin, là session de février doit être utilisée pour aviser à ce que, pour toutes les localités dans lesquelles ce sera possible, on remplisse les dispositions de la loi du 13 avril 1850, relatives à l'assainissement des logements insalubres ( n° 22 du Recueil, page 258 ) et la recommandation du chauffage des lavoirs publics ( page 257 du même Recueil ).     Le Prèfet du Calvados, Pierre Le Roy  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   L'hiver, pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.

Ce changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une végétation prématurée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  On nous écrit de Balleroy.   -   Balleroy, le 12 février 1853.

Duval, l'évadé de la prison de Bayeux, a été arrêté aujourd'hui à Balleroy, vers onze heures et demie. Duval avait été, il y a plusieurs années, domestique chez M. Guesnon, meunier à Balleroy. Il a été reconnu par plusieurs personnes et notamment par M. Secourable, qui l'a aperçu au moment où il venait de proposer l'achat d'une montre en argent à M. Hébert, horloger. M. Secourable s'est empressé de signaler la présence de ce malfaiteur, qui se dirigeait fort paisiblement, au moins en apparence sur la route de Caumont. La tranquillité de sa marche ne pouvait qu'être feinte, car son nom avait déjà été prononcé à plusieurs reprises tout près de lui.

Aussitôt l'éveil donné, plusieurs personnes se sont mises à sa poursuite, et comme d'autres venaient à sa rencontre, il a dû quitter la grande route pour prendre la fuite à travers champs, mais trompé par la neige qui recouvrait le bord d'une carrière pleine d'eau, il s'est jeté dans cette carrière en franchissant un fossé. Sans cette circonstance il courrait encore, mais avant qu'il n'eut pu se dégager, ceux qui le poursuivaient sont arrivés sur lui et l'ont saisi. L'un d'eux même, soit que Duval eût fait mine, de résister, soit par tout autre motif, lui a asséné sur la tête un coup de bâton qui a fait jaillir le sang.

Tout ceci a été l'affaire d'un instant.

Duval est rentré dans le bourg, garrotté et tout ensanglanté, conduit par les auteurs de sa capture, au milieu d'un émoi général. Il a été conduit chez M. le juge de paix, qui charitablement, l'a fait changer de linge et de hardes. M. Le François, pharmacien, non moins charitable, a pansé la blessure qui lui avait été faite à la tête.

On a trouvé sur cet homme une montre en argent qu'il a déclaré avoir volée, un mauvais couteau à manche de buis, un rasoir et un petit sac dans lequel à peu pres 125 grammes de menu plomb, il à déclaré ne point avoir d'armes à feu.

Avis de l'arrestation de Duval a été immédiatement donné au brigadier de la gendarmerie de Vaubadon, ce dernier et un des gendarmes sous ses ordres viennent enfin de l'emmener pour le remettre à la disposition de la justice.

La contrée va reprendre sa tranquillité. La présence de cet homme dangereux donnait beaucoup de crainte. Chacun fermait soigneusement sa porte et rentrait de bonne heure dans son habitation. Jusqu'à présent, cependant, rien de bien grave ne pèse sur son compte, mais à tort ou à raison, on se répétait des menaces qu'on disait avoir été proférées par lui et qui n'étaient, certes, pas de nature à rassurer,

Ajoutons à ces détails que Duval faisait, le soir même, vers six heures, sa rentrée à la prison de Bayeux, au milieu d'une affluence considérable de curieux. Il a été mis au cachot avec les fers aux pieds.

Condamné, à la dernière audience de la police correctionnelle, à deux années d'emprisonnement, pour évasion de la prison, il va subir, pour, vols qualifiés, une instruction par suite de laquelle, sans doute, il aura un nouveau compte à régler avec la justice.

La terreur qu'il répandait dans la contrée, a donné lieu à une aventure assez plaisante, que nous tenons d'une personne digne de foi.

Dans une ferme des environs de Bayeux, plusieurs domestiques s'entretenaient, à leur repas du soir, de Duval et de ses vols audacieux. Tout-à-coup, dans la laiterie contiguë à la cuisine retentit un bruit étrange..... Duval ! c'est Duval !..... Un frisson parcourt l'assemblée, les plus résolus se lèvent, l'ont arme de tout et se dirigent, non sans précaution, vers la redoutable laiterie. On essaie de parlementer, on interpelle Duval, on le somme de se rendre, on le menace de la mort s'il tente de résister, Duval n'a garde de répondre. On se décide enfin à enfoncer la porte, et un énorme chat, troublé dans son souper et effrayé de tout ce vacarme, passe comme un trait entre les jambes des assaillants, qui oublient dans un fou rire et de burlesques lazzis la peur qui les avait un instant paralysés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1853   -  Nouvelle organisation des pompiers.   -  Une circulaire de M. le préfet du Calvados, à la date du 21 février, nous apprend que l'organisation des pompiers est devenue définitive dans un certain nombre de communes du département.

Celles de l'arrondissement de Bayeux, qui se sont complètement mises en règle à cet égard, sont : Balleroy, Bayeux, Caumont, Grandcamp, Isigny, Liltry,  Martragny, Vaux-sur-Seulles, Tilly.

M. le préfet rappelle, à cette occasion, que chaque canton, d'après ses instructions, devant avoir, au moins, deux de ces organisations, et l'administration étant toute disposée à'aider de ses subventions cette propagation salutaire, il est facile que toutes les lacunes soient bientôt comblées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

       

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -  Un arrêté de M. le Préfet du Calvados autorise la destruction, par les armes à feu, les corneilles et corbeaux, classé parmi les animaux nuisibles, dans les champs de Colza, par les propriétaires et fermiers, nonobstant la clôture de la chasse.

Cette autorisation cessera, toutefois, d'avoir effet après la disparition de la neige et des troupes de corbeaux en nombre extraordinaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853  -   Instruction primaire.   -   Sur la proposition de M. le Recteur et de l'avis du Conseil académique, M. le ministre de l'instruction publique a accordé, pour l'année scolaire 1851-1852, une médaille de bronze à M. Sévestre, instituteur publique à Balleroy, et une mention honorable à M Vastel, directeur de l'école primaire élémentaire annexée au collège de Bayeux. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1853   -  Incendie.   -   Lundi dernier, à 4 heures du matin, le feu a pris à Balleroy, dans une cave appartenant à M. Michel Pitet. Quelques pailles ont été brûlées et ont communiqué le feu à un tonneau. Mais le tonneau était plein de cidre, et en crevant, il a noyé l'incendie.

Là s'est heureusement bornée la perte. La malveillance parait être étrangère à cet accident.

— La foire de Balleroy qui se tenait mardi, n'a pas été favorisée par le beau temps. Cependant, les bestiaux s'y sont bien vendus, et les chevaux peu nombreux qui s'y trouvaient, ont aussi été achetés à bons prix.

Quelques cafetiers qui avaient oublié de former leur demande afin d'être autorisés à vendre, ont été obligés de replier bagage. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853  -   La peine de mort.   -   Les nommés Clovis-Désiré Marie, âgé de 33 ans, maçon, peintre et vitrier, demeurant à Balleroy, et la veuve Arsène Guillot, née Marie Françoise-Elisabeth Tribouillard, âgée de 42 ans, propriétaire, demeurant à Vendes, condamnés à mort, le 3 mars, par la cour d'assises du Calvados, comme coupables d'avoir, le 10 décembre dernier : Marie, commis, avec préméditation, un homicide volontaire sur le sieur Arsène Guillot, propriétaire à Vendes ; la veuve Guillot, assisté Marie dans ce crime, ont subi leur peine, à Caen, mardi dernier.

La femme Duvivier, née Victoire Hellouin, accusée d'avoir participé sciemment au même fait, ayant obtenu du jury des circonstance atténuantes, ne fut punie que de la peine des travaux forcés perpétuels, qu'elle subit maintenant à la maison centrale de Rennes. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Août 1853   -    La fête de l’Empereur.   -   A l'occasion de la fête de l'Empereur, il y a eu dans la plupart de nos communes, comme dans les autres localités, de charitables distributions de secours, autant que les ressources communales ont permis d'en étendre l'importance et le bienfait. A cette occasion aussi, la munificence de Sa Majesté est venue trouver dans leur humble retraite un grand nombre de vieux militaires de la République et de l'Empire.

Le département du Calvados a eu sa belle part dans ce tableau d'honneur. Voici, parmi les anciens militaires auxquels il a été accordé des secours viagers, les noms de ceux qui appartiennent à notre arrondissement : MM. James Pierre, de Balleroy, 80 fr.      Castel Laurent, du Tronquay, 100 fr.     Castel Pierre, de la Bazoque, 100 fr.     Colibert Pierre, de Bayeux, 100 fr.      Dutout Antoine, de La Folie, 120 fr.      Julien Joseph, de St-Honorine-des-Pertes, 100 fr.      Le Brun Jean-Baptiste, de Ste-Marguerite-d'Elle, 100 fr.      Le Moine Pierre-François, de Bayeux, 100 fr.      Levavasseur Gilles, de Bayeux, 100 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1853   -   Une évasion.   -   Une nouvelle évasion a eu lieu dimanche matin à la prison de Bayeux. A six heures, au moment de la corvée dans la cour, le nommé Auguste-Aimé Sicard, âgé de 22 ans, de Balleroy, détenu sous l'inculpation de plusieurs vols qualifiés, est parvenu à escalader l'un des murs intérieurs de la prison et à gagner la rue, en se glissant sur le faite du mur extérieur. Nous ignorons comment il a réussi à tromper la surveillance du gardien.

Hier, dans la matinée, Sicard a été arrêté à Balleroy, par la gendarmerie, qui l'a réintégré à la maison d'arrêt. Il avait déjà mis à profit le peu d'heures qu'il avait passé en liberté, en commettant deux vols, dont l'un avec escalade et effraction. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1853   -   Des accidents.   -   L'administration des Ponts-et-Chaussées fait réparer en ce moment le pont de Balleroy, que l'abondance des eaux du mois d'octobre dernier avait considérablement détérioré. Ces travaux commencés depuis quelques semaines sont féconds en accidents : Un charpentier a eu la jambe cassée par la chute d'un pieu ; un autre a eu la main écrasée ; un troisième ouvrier occupé au barrage de l'eau a reçu de son camarade un coup de fourche dans le genou ; un quatrième vient d'échapper à la mort que lui aurait très probablement donnée la chute d'une pièce de bois, si un de ses camarades ne l'eut attiré vivement à lui. Le coup a porté sur un côté de la jambe, et a labouré les chairs.

Si ces malheurs sont la suite d'imprudences, la leçon nous parait assez forte. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1853   -   L’arrestation.   -   On nous écrit de Balleroy que Sicard, au moment de son arrestation au village de Courteille, était en train de faire bombance avec un malheureux idiot, dans la maison duquel il s'était réfugié. Sicard s'est vu reprendre sans trop s'affliger. II paraît, du resté, qu'il a assez de confiance en son étoile, il a dit aux personnes qui se trouvaient sur son passage, que bientôt il reviendra les voir. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1854   -   Nouvelles locales.   -   Un accident aussi grave qu'extraordinaire vient de frapper un sieur Lafontaine, de Balleroy. Dimanche dernier, ce jeune homme, après avoir chargé d'une double charge de plomb un de ces énormes fusils à un coup et à pierre qu'on nomme canardières, se disposait à sortir pour la chasse aux canards, quand il aperçut de la rouille au bout du canon de son arme. Il voulut l'enlever au moyen d'une petite lime.

Par une inspiration malheureuse, il avait posé près de I'âtre de la cheminée la crosse de son fusil, qu'il tenait le bout appuyé dans sa main gauche. Une étincelle sans doute jaillit du foyer, et une affreuse détonation renverse l'imprudent : la double charge de plomb, pénétrant par la bouche, avait entraîné avec elle les huit dents incisives, et projectiles , bourres, dents, après avoir tracé de nombreux sillons sur la langue, labouré, détruit les membranes du palais et les organes de l'arrière bouche, étaient allées se loger à la partie postérieure du cou.

Chose presque incroyable, le malheureux Lafontaine survit à cette terrible blessure : il n'y a même aucune fracture des mâchoires, aucune lésion du visage, sauf une légère plaie à la lèvre inférieure, il n'y a point eu hémorragie, dans l'acception du mot, et la respiration du blessé, la déglutition n'éprouvent pas de gêne notable.

Cet événement a causé dans le bourg de Balleroy une douloureuse émotion. Les secours les plus empressés et les plus intelligents, qui ont été prodigués et que l'on prodigue encore au malade, le conserveront, nous l'espérons, à sa vieille grand-mère, dont il est l'unique soutien, soutien économe et laborieux.

Ajoutons que le Bureau de bienfaisance de Balleroy s'est, en cette circonstance, montré digne de sa mission. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1854   -   Découverte d’un cadavre.   -   Samedi dernier, un des gardes de la forêt de Cerisy a trouvé, au milieu du bois, le cadavre d'un homme qui paraissait être là depuis plusieurs jours. Ce cadavre, conservé probablement par la neige contre la putréfaction et les attaques des animaux, était complètement intact, sauf une oreille qui lui a été mangée, et une jambe qui se trouve un peu entamée.

Bientôt M. le juge de paix de Balleroy fut prévenu et, accompagné du docteur Villeroy, se transporta sur les lieux. Là on a cru reconnaître, à une large blessure existant dans la bouche du cadavre, que cet individu a été victime d'un assassinat.

Les informations que l'on a prises dans la contrée, ont révélé en outre que l'individu dont le cadavre a été retrouvé, était sorti de la prison de Sainl-Lô, le 28 décembre dernier, en même temps qu'un habitant de Balleroy.

Ils avaient pris ensemble la route de Saint-Lô à Bayeux. La nuit étant survenue, nos deux voyageurs demandèrent à coucher dans plusieurs auberges, et comme leur uniforme ne paraissait peut-être pas très rassurant, on refusa partout de les loger.

Arrivés à une auberge qui se trouve à l'entrée de la forêt de Cerisy, sur la route de Saint-Lô, ils insistèrent pour obtenir à coucher. Toujours même refus, probablement par les mêmes motifs. Se voyant ainsi repoussés, nos deux hommes se dirigent vers Balleroy, en traversant la forêt. Que s'est-il passé alors ? On ne peut le savoir encore.

La justice informe. En attendant, le compagnon du défunt, qui d'ailleurs a, dit-on, les antécédents les plus déplorables, a été arrêté dimanche par M. le commissaire de police de Balleroy, et mis en lieu sur. Tout le monde se plaît à louer hautement l'adresse et le courage qu'ont montré dans cette circonstance M. le commissaire de police de Balleroy et la gendarmerie. Espérons que la vérité sera connue, et que bonne justice sera faite. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1854   -   les suites d’un accident.   -   Nous sommes heureux d'apprendre que, grâce aux soins dévoués et assidus de M. le docteur Villeroy, et de MM. Godard et Lefrançois, pharmaciens à Balleroy, le blessé Lafontaine va de mieux en mieux. Il se soigne et s'administre lui-même toutes les potions, il ne lui manque bientôt plus que la parole. C'est, on le présume, à la résistance de ses dents qu'il doit d'avoir conservé la vie. Elles ont amorti le coup, au point qu'une certaine quantité de plomb et deux dents elles-mêmes sont entrées dans l'estomac du malade : on en a eu la preuve.

— Peu d'individus, assurément, pourront se vanter d'avaler ainsi des coups de fusil. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1854   -   Remises de médailles.   -   M. le Recteur de l'Académie a voulu remettre en personne deux médailles aux instituteurs qui les ont méritées. Accompagné de l'honorable M. Cordier, inspecteur primaire de l'arrondissement de Bayeux, M. le Recteur s'est rendu, le 4 avril, à Balleroy, où le maire et le conseil municipal, le curé et les notables de la commune l'attendaient à l'Hôtel-de-Ville.

L'instituteur, M. Sevestre a conduit dans la grande salle ses nombreux élèves, et M. le Recteur, en lui remettant la médaille en bronze que M. le Ministre de l'Instruction publique lui a décernée, a félicité les enfants d'être dirigés par un maître aussi distingué.

Le 5, M. le Recteur s'est rendu à Cahagnes, où il a trouvé réunies, comme à Balleroy, les autorités de la commune.

M. Paimblant, inspecteur primaire de l'arrondissement de Vire, l'attendait aussi. C'est dans la salle même de l'école, vaste et cependant insuffisante, que le chef de l'Académie a remis à M. Tostain, un de nos meilleurs instituteurs, la médaille d'argent dont il a été jugé digne. Il lui a adressé des félicitations chaleureuses sur ses longs et excellents services, et sur les résultats remarquables qu'il a obtenus.

Ces deux journées ont laisse dans les communes de Balleroy et de Cahagnes des souvenirs qui profiteront aux études, et qui entretiendrons dans l'esprit des habitants une vive reconnaissance pour la sollicitude du Gouvernement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1854   -   Un guet-apens.   -   M. Lemmonier, ancien huissier à Balleroy , vient d'être victime d'un horrible guet-apens : il a été assassiné hier soir, vers 6 heures, dans la forêt de Cerisy, au lieu dit « la Belle-Loge ». Un coup du pistolet ou de fusil, tiré à bout portant, lui a traversé le flanc droit, ensuite, on l'a arraché de son cabriolet et on l'a achevé en lui assénant sur la tête des coups de bâton si nombreux et si violents, qu'il en était méconnaissable. Sa valise, fermée à clef, a été brisée et vidée.

A La justice, en arrivant sur le lieu du crime, y a saisi le bâton, laissé là par l'assassin, qui ne restera pas, il faut l'espérer, longtemps impuni. Ce funeste événement plonge dans, le deuil une honorable famille, et l'on ne saurait déployer trop d'énergie pour réprimer de tels attentats, qui font disparaître la sécurité de nos routes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1854   -   On lit dans « l'Indicateur de Bayeux ».   -   M. Lemonnier, ancien huissier à Balleroy, vient d'être victime d'un guet-apens, il a été assassiné Hier soir, vers six heures, dans la forêt de Cerisy, au lieu dit « la Belle-Loge ». Un coup de pistolet ou de fusil, tiré à bout portant, lui a traversé le flanc droit, ensuite, on l'a arraché de son cabriolet et on l'a achevé en lui assénant sur la tête des coups de bâton si nombreux et si violents, qu'il en était méconnaissable. Sa valise, fermée à clef, a été brisée et vidée.

La justice, en arrivant sur le lieu du crime, y a saisi le bâton, laissé là par l'assassin, qui ne restera pas, il faut l'espérer, longtemps impuni. Ce funeste événement plonge dans le deuil une honorable famille, et l'on ne saurait déployer trop d'énergie pour réprimer de tels attentats, qui font disparaître la sécurité de nos routes. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1854   -   Un assassinat.  -  Il y a déjà plusieurs mois, un affreux assassinat fut commis, en plein jour, dans la forêt de Cerisy, sur la personne de M. Le Monnier, ancien huissier à Balleroy.

Nous apprenons que les nommés Vicq, bourrelier, demeurant à Balleroy, et Duval, demeurant en la commune de la Bazoque, ont été arrêtés, la semaine dernière, comme prévenus d'être les auteurs du forfait. (source Le Journal de Honfleur)

 

Septembre 1854   -  Les chasseurs.   -   Les chasseurs de notre arrondissement se plaignent généralement de la pénurie du gibier. Il parait que, malgré la surveillance active, des gendarmes. et des gardes-champêtres, Messieurs les filetiers et autres possesseurs d'engins prohibés ont détruit par anticipation la plus grande partie des compagnies de perdrix.

Les chasseurs légalisés trouveront-ils plus abondante curée dans les cantons de Balleroy et de Caumont ? (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1854   -   La foire.   -   La foire d'octobre, qui a eu lieu mardi, à Balleroy, et qui est, comme on sait, une des plus considérables de l'année, a été généralement très satisfaisante ; Les bestiaux gras et maigres y abondaient et se vendaient avec une hausse assez sensible sur les dernières foires de la Manche.

Les chevaux, bien que la plupart de qualité inférieure, s'écoulaient avantageusement. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1855   -  Nouvelle locales.   -   Après neuf mois, de détention préventive, après les enquêtes les plus minutieuses, les plus sévères, Vicq a été mis en liberté samedi, à la suite d'une ordonnance de non-lieu, rendue le matin même en sa faveur. Il est reparti le soir pour Balleroy avec sa femme, qui était venue le voir dans sa prison.

Cet heureux résultat non seulement rend Vicq à sa famille, mais aussi le réhabilite devant l'opinion publique, qui, du reste, avait devancé depuis longtemps la décision des juges. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -  Nomination des Maires et adjoints.   -  Par décret du 14 juin, ont été nommés maires et adjoints des communes de notre arrondissement ci-après désignées, savoir :

Bayeux. —  Maire, M. Gauquelin-Despallières (Auguste). —  Adjoints. MM. Gardin de Villers (Georges) ; Niobey (Louis[1]Eugène).

Balleroy. —  Maire, M. Senot (Pierre). — Adjoint. M, James-Lalande (Jean).

Caumont. — Maire, M. Goubot (Pierre). — Adjoint. M. Mariette (Pierre-Auguste).

Ryes. — Maire, M. Blanlot (Arsène). — Adjoint, M. Lélédier (Philippe).

Trévières.    Maire, M. Guilbert (Jacques-Philippe). — Adjoint. M. Lebreton (Charles). (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1855   -  Pour les braves.   -   Jeudi 23 de ce mois, a été célébré, dans l'église de Balleroy, un service solennel pour les braves soldats français morts dans la guerre d'Orient. L'église entière avait été somptueusement décorée pour cette cérémonie. Au milieu du chœur, s'élevait en catafalque, orné de drapeaux, de lauriers et de faisceaux d'armes, et au-dessus on lisait cette inscription : « Dieu des armées, donnez-leur le repos éternel ».

Pendant la messe, plusieurs chœurs de musique, entre autres un Kyrie et un De profundis, ont été exécutés par plusieurs enfants du bourg d'une manière très satisfaisante. Leurs jeunes voix, soutenues par les sons graves de l'harmonium, ont produit un effet charmant.

M. le marquis de Chaumont-Quittry, chambellan de l'Empereur et membre du Corps législatif, M. le marquis de Balleroy, membre du Conseil général, assistaient à cette pieuse et touchante cérémonie.

Une foule considérable remplissait le temple saint ; chacun était heureux de pouvoir rendre un hommage de plus à tant de braves, et de demander à Dieu d'unir à leurs lauriers ceux de l'impérissable victoire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1856   -   Tribunal correctionnel de Bayeux.  -  Par jugement correctionnel on date du 23 janvier 1856, les nommées

1° Marie-Anne Dudoit, femme François Philippine, âgée de 64 ans, marchande de lait, née le 11 février 1791 à Sallen, demeurant à Balleroy.

2° Marie-Victoire Le Comte, femme de René Laforge, âgée de 45 ans, marchande coquetière, née le 2 février 1810 à la Haye-Picquenot, demeurant à Balleroy.

3° et Virginie-Françoise Jeanne, femme de François Marie dit Huet, âgé de 30 ans, marchande de lait, née le 6 août 1825 à Litteau, demeurant à Balleroy, déclarées coupables d'avoir, les 30 et 31 décembre 1855, à Balleroy, trompé ou tenté de tromper, sur la quantité du lait vendu ou livré, les personnes auxquelles elles vendent, par des manœuvres frauduleuses tendant à faire croire à un mesurage antérieur et exact, ont été condamnées chacune en six jours d'emprisonnement, seize francs d'amende et aux dépens ; et iI a été de plus ordonné que le jugement sera, par extrait, affiché dans toutes les communes du canton de Balleroy, et inséré dans les deux journaux de Bayeux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1856   -   La morve du cheval.  -  Le 7 octobre, à la foire de Balleroy, un cultivateur des environs de Bayeux, vendit un cheval pour un prix très modique (150 fr.). L'acheteur, qui avait conçu quelques soupçons sur l'état sanitaire de l'animal, le fit examiner par un vétérinaire, qui le reconnut atteint de morve chronique.

Le vendeur, tout en reconnaissant que son cheval était malade depuis plus de deux ans, se refusa opiniâtrement, sur la proposition qui lui en fut adressée, de le soumettre à de nouveaux examens, et se hâta de s'éloigner furtivement en emmenant l'animal contagionné.

Aujourd'hui nous pouvons annoncer que ce cheval, dont la disparition avait à juste, titre inquiété quelques personnes, a été soumis le lendemain a l'examen de deux vétérinaires, et abattu comme étant atteint d'une morve chronique invétérée. L'autopsie immédiate a pleinement justifié les opinions émises.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1857   -   Le recensement de la population.  -   Le dernier numéro du Recueil des actes administratifs contient le recensement de la population de toutes les communes du département. Les tableaux seront considérés comme officiels pendant 5 ans, du 1er janvier 1857 au 1er janvier 1861.

La population totale du département est de 478 397 habitants, répartie entre 37 cantons et 784 communes.

La population des arrondissements est ainsi répartie :

Caen. 9 Cantons ; 189, Communes ; 135 126 habitants.

Bayeux. 6 Cant. ; 143 Com. : 78 735 habit.

Falaise. 5 Cant. ; 119 Com. ; 58 634 habit.

Lisieux. 6. Cant. ; 124 Com. ; 66 742 habit.

Pont-l’Évêque. 5 Cant. ; 113 Com. ; 54 864 habit.

Vire. 6 Cant. ; 96 Com. ; 84 299 habit.

Voici maintenant comment se divise la population de notre arrondissement :

Cantons de Balleroy. 26 communes 15 429 habitants.

Cantons de Bayeux. 16 communes 14 531 habitants.

Cantons de Caumont. 19 communes 11 062 habitants.

Cantons de Isigny. 28 communes 14 791 habitants.

Cantons de Ryes. 27 communes 11 101 habitants.

Cantons de Trévières. 27 communes 11 821 habitants.

Pour Bayeux, la population flottante est de 9 667 ; population fixe, 9 087. Pour Isigny, population flottante, 2 186 ; population fixe , 2 186.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   Les secours.  -   Les secours suivants ont été accordés, sur la proposition de M. le préfet, par M. le ministre de l'intérieur aux bureaux de bienfaisance des communes de l'arrondissement de Bayeux ci-après :  Balleroy, 50 fr.    Litlry, 50 fr.    Isigny, 50 fr.     Arromanches, 30 fr.    Trévières, 50 fr.    Ryes, 50 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1858   -   La foire.   -   Favorisée par un temps que les jours précédents étaient loin de faire présager, la foire du 4 mai, à Balleroy, a été belle.

Le bétail gras et maigre s'est écoulé rapidement, et à des prix très élevés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

Juin 1858   -   L’orage.   -  Avant-hier mercredi, vers cinq heures du soir, un orage épouvantable a éclaté sur notre ville et sur une partie de notre contrée.

Depuis le matin, l'atmosphère était d'une chaleur écrasante, lorsque tout-à-coup une pluie torrentielle, mêlée de tonnerre et d'éclairs, vint à fondre avec violence, en quelques minutes, les rues inondées n'offrirent plus que de larges ruisseaux, interceptant les communications. Puis une véritable trombe d'énormes grêlons et de morceaux de glace vint compliquer le désastreux effet de cette bourrasque, et causer de grands dégâts dans tous les quartiers. Des toitures en verre, des serres, des cloches à melons ont été complètement brisées, des jardins ont été ravagés, des planches entières de légumes et de fleurs ont été littéralement hachées. Une hirondelle a été ramassée morte, tuée par la grêle. Enfin, dans la plupart des habitations, ce n'étaient que débris d'ardoises, de carreaux et de plâtre.

Personne n'a souvenir, à Bayeux, d'un pareil désastre.

Ce cataclysme, ne paraît pas d'ailleurs s'être étendu sur toute la contrée. Il s'est fait sentir surtout sur une partie des cantons de Balleroy, de Tilly, de Ryes et de Creully.

Sur le territoire de la commune du Molay, une femme âgée, conduisant une vache, a été tuée par la foudre, ainsi que la Vache, qui a été portée à plus de vingt mètres de l'endroit où elle a été frappée. Une autre femme de 28 à 30 ans, qui se trouvait à quelques pas de la première, est restée paralysée.

On nous a montré un glaçon apporté de Creully, d'une largeur de quinze centimètres. On s'accorde heureusement jusqu'à présent à constater que les désastres sur les récoltes ne sont pas aussi considérables qu'on eût pu le craindre. Partout où l'orage à sévi, beaucoup de pommiers ont été dépouillés de leurs fleurs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Nouveaux orages.   -   Samedi, vers cinq heures du matin, de violents déchirements du tonnerre, accompagnés d'éclairs continus, vinrent surprendre et réveiller brusquement notre population. Après une nuit dont la fraîcheur n'était pas de nature à le faire appréhender, un nouvel orage éclatait sur la ville, et pendant près de deux heures, une pluie torrentielle s'étendait sur la contrée. La foudre est tombée à plusieurs endroits sans causer d'accidents notables. Un des deux sapins situés sur le bord de la route de Port, à la sortie de l'octroi, a été fendu dans toute sa longueur, deux poules, qui s'étaient réfugiées sous cet arbre, ont été asphyxiés. Aucun sinistre regrettable n'a été signalé.

Hier matin, lundi, à dix heures, par un vent d'est assez froid, une bourrasque, entremêlée de tonnerre et d'éclairs, de pluie et de vent, et venant dans la direction de l'ouest, s'est de nouveau abattue sur Bayeux. Pendant une heure, la pluie est tombée avec abondance ; le reste de la journée a été beau.

Heureusement que ces deux orages n'étaient pas compliqués de ces énormes grêlons et morceaux de glace qui avaient, dans la soirée de mercredi, jonché nos habitations et nos jardins d'une masse de débris de toute sorte. Le séminaire de Villiers surtout a beaucoup souffert de la violence de cet orage. Là sont tombés de gros morceaux de glace, et en telle abondance, que les toitures en ardoise de l'établissement en ont été littéralement broyées. On n'évalue pas le dégât à moins de dix mille francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Nouveaux orages.   -   De nouveaux orages sont venus s'abattre ces jours-ci sur une partie de notre contrée. Celui de lundi matin, que nous avons déjà mentionné, parait s'être étendu sur divers points et avoir eu des résultats regrettables.

La foudre est tombée sur le château de Bernesq, occupé par M. Vallée. Elle a, pour ainsi dire, parcouru le vaste édifice depuis le haut jusqu'en bas, visité tous les appartements. La tourelle a été dévastée. Des meubles ont été brisés à l'intérieur, d'autres bousculés et dispersés. Un berceau d'où un enfant venait d'être retiré depuis quelques minutes, a été enlevé et lancé par dessus un lit à l'extrémité de l'appartement. Une domestique a été atteinte au cou par le fluide qui, heureusement, ne lui a occasionné qu'une légère brûlure. Personne autre n'a été blessé.

Presqu'au même moment, la foudre tombait à Saonnet, dans un herbage appartenant à M. Barbey, frappait un arbre, tuait trois vaches qui avaient cherché là un abri et en blessai une quatrième.

Le tonnerre est encore tombé dans plusieurs localités voisines, notamment, dit-on, sur la commune du Molay. On n'a pas signalé, jusqu'à présent, qu'il ait occasionné d'autres accidents graves.

Le même jour, le bourg de Tilly a été inondé pendant une heure par de véritables cataractes, ruisselant par masses torrentielles, avec une violence et une intensité telles que, de mémoire des plus âgés parmi les habitants, on n'avait pas souvenir d'un pareil déluge.

Mardi, à cinq heures après midi, une profonde obscurité s'est étendue pendant un quart d’heure sur toute la ville, puis, tout à[1]coup, ces sombres nuages se sont fondus en une pluie torrentielle qui a duré jusqu' à sept heures. Le reste de la soirée et la journée de mercredi, le temps est resté beau. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1859   -   Contingent de la classe de 1858.   -  La sous-répartition du contingent départemental, entre les cantons proportionnellement au nombre des jeunes gens inscrits, est fixée pour le Calvados au chiffre total : inscrits, 3 659 ; contingent à fournir, 1 674.

Voici la répartition pour les six cantons de l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, inscrits 130, contingent 59 ;  Bayeux, inscrits 82, contingent 38 ;  Caumont, inscrits 87, contingent 40 ;  lsigny, inscrits 137, contingent 63 ;  Ryes, inscrits 74, contingent 34 ;  Trévières, inscrits 97, contingent 44. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1860   -   Un accident de la route.   -   Samedi dernier, un affreux malheur est venu jeter la douleur dans une famille honorable, et attrister la population entière du bourg de Balleroy. Le docteur Villeroy, accompagné de son domestique, se trouvait dans son cabriolet sur la route de Balleroy, lorsqu'arrivé à la côte du moulin de Castillon, sa voiture versa.
M. Villeroy, dans la chute, fut tué instantanément aux côtés de son domestique qui, fort heureusement pour lui, n'a reçu aucune blessure.
M. Villeroy avait rempli honorablement pendant de longues années les fonctions de maire de Balleroy, il avait aussi représenté le canton au sein du conseil général. Comme médecin et homme privé, il s'était concilié de nombreuses sympathies. Ainsi ce triste événement a-t-il produit dans la contrée une douloureuse émotion.
(L’Écho Bayeusain)

 

Janvier 1860   -   Les obsèques du Dr Villeroy.   -   Mardi dernier le bourg de Balleroy présentait un aspect inaccoutumé. Une affluence extraordinaire de personnes de tous rangs, était accourue dans cette localité, pour assister aux obsèques du docteur Edmond Villeroy, ancien maire et ancien membre du conseil général, enlevé d'une manière si funeste à l'affection de sa famille et de ses amis.
La foule qui se pressait à cette triste cérémonie, témoignait par sa douleur et par ses larmes combien est grande, pour la contrée, la perte de ce médecin distinguer et désintéressé, dans la mort peut être considérée comme un malheur public.
Deux discours ont été prononcés sur la tombe de M. Villeroy, par M. le docteur Féron, de Bayeux, et l'autre par M. Georges Mancel, bibliothécaire de la ville de Caen. (L’Écho Bayeusain)

 

Juin 1866   -   Deux battues.   -   Deux battues sont autorisées dans la forêt Cerisy, pour la destruction de loups.

Nous remarquons dans l'arrêté préfectoral l'article suivant : Les hommes qui prendront part à ces battues devront être munis de permis de chasse, et leur nombre ne devra pas excéder celui de vingt-huit.

 

Décembre 1868   -   Un bureau télégraphique.   -   Un bureau télégraphique municipal vient d'être ouvert à Caumont et à Balleroy.   -   Un bureau télégraphique municipal vient d'être ouvert à Caumont et à Balleroy.

 

Octobre 1869   -   Le chemin de fer.   -  Mercredi, sur l'initiative de l'administration municipale, une réunion de notables commerçants de la ville de Bayeux, où figuraient la plupart  des membres du tribunal de commerce, a eu lieu à l'Hôtel-de-Ville, au sujet du chemin de fer de Bayeux à Caumont, par Balleroy, Noron, etc… 

L'assemblée a donné son adhésion au tracé par Noron, le Tronquay et Balleroy. Informée qu'une souscription ouverte à Balleroy et à Noron avait été généreusement accueillie, elle a manifesté son intention de répondre de la même manière à celle qu'on se proposait d'ouvrir à Bayeux. 

Cette souscription est en effet ouverte, et déjà M. le maire et MM. les adjoints de Bayeux s'y sont fait inscrire pour 500 fr.

 

Mai 1870   -   Fait divers.  -  Samedi dernier, les enfants des écoles ayant congé, un jeune garçon de Balleroy en profita pour aller dénicher des nids. Il tomba si malheureusement qu'il se cassa un bras et se fit une blessure très grave à la tête, on craint une congestion cérébrale qui pourrait avoir les plus graves conséquences.  

 

Juillet 1870   -  Un service.   -   Voici les formalités qu'ont à remplir les intéressés, pour obtenir la permission d'user de l'herbe qui existe dans les forêts de l'Etat.

Les demandes ne peuvent être accueillies que si elles sont formées par les communes riveraines des forêts, elles doivent être faites par le maire, au nom des communes, et  adressées au conservateur des forêts.

L'enlèvement à dos d'homme est autorisé :

Dans les taillis au-dessus de quatre ans ; dans les semis au-dessus de dix ans ; dans les cantons de forêts en futaie, désignés, par les agents. MM. les conservateurs sont  autorisés à permettre le pâturage dans les cantons défendables de forêts.

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en  huit compagnies chacun.  La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit  compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulé Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Octobre 1870   -  Fait divers.   -   Les habitants de Balleroy ont fourni des couvertures aux mobiles de la localité. Si toutes les communes suivaient cet exemple, tous les  mobiles seraient pourvus, et ce sacrifice semblerait léger, ainsi réparti entre toutes les communes de France.  

 

Juin 1871   -  Fête et assemblée.   -   Commune de Balleroy.  -   Le public est prévenu que la louerie des domestiques, qui avait lieu jusqu'à ce jour le premier mardi de juillet, est fixée, à partir de cette année, au 1er dimanche du même mois.

Les domestiques des deux sexes sont spécialement prévenus, que de nombreuses primes leur seront accordées. A cette occasion, l'administration municipale désirant donner la plus  grande solennité possible au rétablissement de la fête patronale St-Martin, qui a lieu le même jour, dimanche 2 juillet, organise des jeux et des divertissements de toute sorte, dont le programme va être détaillé dans des affiches spéciales, et inséré dans notre prochain numéro.

N. B. — Aucun droit de péage ne sera exigé ce jour-là des marchands forains et des directeurs de théâtres ambulants.  

 

Juin 1872   -  Recensement.   -  D'après les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on, estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants,  depuis le recensement de 1866.

 

Juillet 1872   -  Chasse et récolte.   -  L’ouverture de la chasse aura lieu, dans notre département, vers les premiers jours de septembre, car la rentrée des récoltes ne pourra être  terminée que tardivement cette année, en raison des nombreux blés couchés par les orages.

 

Août 1872   -  Loi sur les boissons.   -  Tout détenteur d'appareils propres à la distillation d'eaux-de-vie ou d'esprits est ténu d'en faire, au bureau de la régie, une déclaration énonçant le nombre et la capacité de ses appareils.

 

Août 1872   -  La fin du monde.   -  On sait que la fin du monde avait été prévue pour le 5 de ce mois, elle n'a pas eu lieu, parce qu'elle a été, paraît-il, remise au 12 août, selon les uns, et selon les autres, au 15 août, fête de l'ex-empereur.

 

Août 1872   -  Nécrologie.   -  M. le comte Albert de Balleroy, député et conseiller général du Calvados, âgé seulement de 43 ans et mort après plusieurs mois de lutte courageuse, contre les atteintes redoublées de la maladie et du chagrin.

 

Juillet 1875   -   Récoltes.  -  Malgré la persistance du mauvais temps, les nouvelles des récoltes en blé, reçues par le gouvernement, sont, en général, meilleures.

— En Normandie, la plupart des foins sont avariés, les regains ont très belle apparence. Les colzas, qui promettaient beaucoup, souffrent, ils sont coupés, mais il est difficile de les battre. Sous l'action de la pluie et du vent, ils s'égrènent et germent. Les pommiers promettent. 

 

Juillet 1875   -   Blessures accidentelles.  -  Lundi, vers 4 heures du soir, sur la route départementale n° 13, territoire de la commune de Balleroy, M. de Saint-Quentin, âgé de 58 ans, propriétaire au château de Bérigny (Manche), et sa fille Hélène, âgée de 8 ans, étaient montés avec plusieurs membres de leur famille dans une voiture à deux roues, dite pannier. Le cheval, conduit par M. de Saint-Quentin, s'est mis à ruer et a blessé légèrement ce dernier ainsi que sa petite fille.

 

Octobre 1875   -   La vie.  -  On a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge de 100 ans et au-dessus,  est  en France de 148. Les départements qui se distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne, Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire, Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

 

Octobre 1875   -  Le mauvais temps.  -  Le mauvais temps continue, la neige a fait son apparition du côté de Grenoble, les montagnes sont toutes blanches. Par suite du mauvais état de la température, les communications télégraphiques ont été pendant plusieurs jours interrompues entre la France et l'Espagne.

L’hiver s'annonce dans nos contrées d'une façon par trop précoce, et nous fait redouter avant peu une saison des plus rigoureuses.

De tous côtés, on nous signale des passages d'oiseaux voyageurs tels que canards, grues et oies sauvages qui d'ordinaire ne visitent nos parages qu'à une époque plus reculée.

 

Octobre 1875   -  Un homme broyé.  -  Le 25 de ce mois, vers deux heures et demie du matin, le sieur Désiré René, âgé de 40 ans, garçon farinier au moulin de Balleroy, a passé sous un engrenage qui l'a horriblement mutilé. Cet infortuné est mort le même jour, vers huit heures du matin, après avoir enduré les plus cruelles souffrances.

24.  BALLEROY

 L'Église

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