15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BALLEROY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Biardais, Biardaises ou Billards, Billardes

Février 1901   -   Suicides.   -   Le sieur Léon Vicq, 69 ans, propriétaire à Balleroy, s'est donné la mort en se tirant un coup de fusil dans la poitrine. La mort a été immédiate.

Pour mettre à exécution son funeste dessein, le malheureux avait suspendu son arme aux rideaux de la fenêtre et avait fait partir le coup en appuyant le pied sur la gâchette.

On ignore les motifs qui ont poussé au suicide l’infortuné vieillard, il avait, cependant, plusieurs fois manifesté l'intention d'en finir avec la vie.

— Le sieur Jules Delaunay, 31 ans, journalier à Sainte-Marguerite-de-viette. près Saini-Pierre-sur-Dives, s'est tiré un coup de revolver dans la région temporale droite. La mort de ce malheureux a été instantanée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -  Ou passent nos richesses.  -  Le marquis de Balleroy vient de vendre à un riche américain quatre admirables tapisseries de Boucher, qui ornaient le château de Balleroy. Elles ont été livrées pour 500 000 fr. chacune soit 2 millions.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   La mise en route du contingent.   -  La mise en route des conscrits de la classe de 1900 et des ajournés des classes de 1898 et 1899 aura lieu les 14, 15 et 16 novembre, en trois séries comprenant les dispensée et les jeunes soldats des subdivisions paires et impaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Tant mieux.   -   Les journaux de Paris qui ont annoncé que le marquis de Balleroy avait vendu pour deux millions les magnifiques tapisseries de Boucher, qui ornent le château de Balleroy, étaient dans l'erreur. Le marquis nous écrit qu'il n'a rien vendu. Tant mieux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903  -  Le tramway.  -  La pose de la voie du tramway de la mine, à Balleroy, va commencer incessamment. Les traverses et les rails sont arrivés en gare du Molay et on  travaille activement a leur transport. Tout fait donc espérer que l'été prochain nous pourrons traverser en tramway la magnifique forêt de Cerisy.  

 

Mai 1903    -   Défense de danser.  -   Les jeunes gens d'un bourg très important du canton de Balleroy avaient l'intention d'organiser un bal. Le maire a refusé l'autorisation parce qu'il n'est pas convenable de danser quand on expulse les religieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Élection.   -  Le marquis de Balleroy, conservateur, a été élu conseiller général du canton de Balleroy, par 1 310 voix, contre M. Bellem, républicain, qui en a obtenu 320. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Le fou chauffeur.   -   Un auto, conduit par des Anglais, roulait sur la route de Balleroy à Saint-Lô, lorsqu'un individu sortit en chemise de sa maison et, par ses gestes désespérés, força les Anglais à s'arrêter.

L'individu sauta aussitôt dans la voiture et tomba à coups de poing sur ses conducteurs qui en sortirent pour lui échapper. Maître du véhicule, le fou — car c'en était un — le fit partir à toute vitesse, mais, bientôt pris de peur, il sauta dans un fossé pendant que l'auto allait, plus loin, se briser en mille morceaux contre un arbre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1904  -  Chute grave.   -  La dame Ferdinand Hue, revenant du marché de Littry, dans la voiture du sieur Aublet, est tombée en voulant descendre près de la halte du tramway du pont de Balleroy. Elle a eu la tête prise sous une des roues, le crâne grièvement fracturé et, près de l'œil gauche, une large coupure. Ces lésions, bien que sérieuses, ne sont pas mortelles. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1904  -   Suicides.   -   Le sieur Delphin Morel, 68 ans, débitant à Balleroy, s'est pendu dans sa chambre, à un porte-manteau à l'aide d'une serviette et d'un collier de chien. Il souffrait de la goutte et, dernièrement, ce malheureux s'était déjà jeté dans un abreuvoir d'où on l'avait retiré.

— A Fresné-la-Mère, près Falaise, on a trouvé, dans l'étang de la Roche, le cadavre du sieur Désir Vaudin fils, 34 ans, plâtrier à Villy. L'enquête conclut à un suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -   Pendant la nuit, une vache amouillante, bringe caille, écornée des deux cornes, et valant 450 fr., appartenant au sieur Désiré Jouet, propriétaire à Littry, prés Balleroy, a été volée dans un herbage situé route de Littry, à Cerisy-la-Forèt.

— Une vache, valant 520 fr., prise dans un herbage au sieur César Châtel, à Campigny, près Balleroy, a été retrouvée abandonnée par son voleur, le lendemain, au Tronquay. 

— Un veau, d'une valeur de 150 fr., a été volé, la nuit, au préjudice du sieur Alexandre Orrel, cultivateur à Balleroy. Une enquête est ouverte. 

— Une génisse, valant 350 fr. appartenant au sieur Bigot, propriétaire à Orbec, a été volée, pendant la nuit, dans un herbage où elle se trouvait avec cinq autres bestiaux.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Accidents de voitures.   -    M. Thélohan, notaire à Balleroy, et le sieur Mauduit, son clerc, rentraient d'une vente de foin, lorsque le cheval attelé à leur cabriolet s'emballa. Les brancards se brisèrent et les deux hommes furent projetés sur le sol. M. Thélohan s'est fait à la tête de graves blessures et il a des douleurs internes. Le sieur Mauduit s'est démis un bras et a reçu de nombreuses contusions. Le cheval n'a eu aucun mal.

—  Le sieur Clovis Longuet, garçon boulanger à Mesnil-Hubert, revenait de livrer du pain en carriole, lorsqu'en passant à Pont-d'Ouilly sa voiture fut crochetée par celle du sieur Pascal Fauvel, 60 ans, propriétaire à Ouiliy-le-Basset, lequel ne tenait pas sa droite.

Le sieur Fauvel fut projeté hors de sa voiture et resta sans connaissance. On le transporta chez lui. Il éprouve de vives douleurs à la tète, aux épaules et au bras droit.

—  La dame Euphrasie Langlais, 53 ans, ouvrière de fabrique, Grande Rue, à Lisieux, se trouvait route de Livarot lorsqu'elle entendit venir une voiture derrière elle. Affolée, elle se jeta juste entre les jambes du cheval. Le conducteur, un sieur Hauton, demeurant à Glos, arrêta net, mais la pauvre femme fut renversée et piétinée. On la conduisit à l'hôpital de Livarot. Son état est satisfaisant. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Gare aux ruades.   -   Le sieur Gustave Carabœuf, maréchal ferrant à Balleroy, pansait, à l'écurie, son cheval qui venait de fournir une longue trotte, lorsque l'animal lui décocha une ruade qui lui brisa la mâchoire et plusieurs dents. Le blessé a immédiatement reçu des soins. Son état est assez sérieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Pendant la fête.  -   A la fête communale de Balleroy, le jeune Godet, 9 ans, qui montait un âne pour la  course, a été renversé par un de ses concurrents et a eu la jambe droite fracturée. 

 Le soir, un des commissaires de la fête, M. Léon Bourdon, 19 ans, a été atteint par la décharge d'un petit canon qu'il bourrait et a eu la main droite broyée.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1904  -  Arrestation.  -   Un jeune homme, Arthur Levard, 17 ans, maçon à Balleroy, a été arrêté pour agression suivie de vol et d'attentat à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1909  -  Pauvre vieux !  -  La surdité dont il est atteint avait empêché le sieur Triquet, 70 ans, propriétaire à Balleroy, d'entendre la trompe de l'auto du docteur Quesnel, qui rentrait dans le bourg, où il habite. Atteint par la voiture, le vieillard a été contusionné. Ses blessures paraissent peu graves et il est soigné par le docteur, qui l'avait relevé et reconduit chez lui. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1912  -    Accident.  -  Le 8, Louis Maheust, 30 ans, domestique chez M.  Dubreuil, cultivateur à Ellen, a été renversée de sa bicyclette par une auto pilotée par un propriétaire de  Paris. M. Maheust est grièvement blessé au bras gauche et à la tête. Sa bicyclette est réduite en miettes. L'auto a transporté le blessé chez son patron.

 

Novembre 1913  -  Élection. -  M. Edmond Marie vient d'être élu maire en remplacement de M. Jules Pinel, décédé.  

 

Janvier 1914  -  Mort d'un ancien maire.  -  On vient d'inhumer à Balleroy, en présence d'une foule nombreuse, M. Michel James, ancien maire de Balleroy, ancien pharmacien,  vice-président de la délégation cantonale, membre du conseil d'hygiène, décédé à 80 ans.

 

Juillet 1914  -  Police correctionnelle.  -  Pêche  -  Gaston- Lépaule, 24 ans, journalier à Balleroy, 30 francs d'amende pour pêche en temps prohibé ; Léon Pénet, 54 ans, serrurier, à Bayeux, 50 francs, plus 30 francs d'amende pour pêche en temps prohibé à l'aide d'un filet barrant la rivière. (Source  : Ouest-Éclair)

 

Septembre 1914   -   Est-il vrai...   -   Qu'un fermier du canton de Balleroy ayant été obligé de fournir du foin à la réquisition ait trouvé bien malin de porter à la gare son plus mauvais fourrage ?

On s'en serait aperçu et on l'aurait admoneste légèrement... car il est conseiller municipal. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1916  -  Les braves.  -  La médaille militaire a été conférée à MM. Émile Morel, de Sept Frères ; Maurice Rose, de Mesnil-Germain ; Octave Angot, de Balleroy, mort au champ d'honneur ; Gustave Narcisse, de Caen, soldat au 74e ; Alphonse Cathrin, de Caen, soldat au 23e territorial ; Furon, de Tour-en-Bessin, caporal au 236e d'Infanterie.

 

Novembre 1916 -  Formalités !   -  Comment se fait-il donc que les familles des braves, morts pour la patrie, aient tant de peine à recouvrer les sommes trouvées dans les vêlements de leurs chers défunts ? Un de nos concitoyens, qui a perdu son fils au front, a toutes les peines du monde à se faire rendre les 329 francs que le pauvre garçon portait sur lui, restes  d'une somme que son père lui avait remise en partant ? On a pourtant renvoyé ses autres effets.

Pourquoi aussi exige-t-on des familles de blessés frappés au champ de bataille, mais morts seulement plus tard, à l'hôpital, des droits de succession, alors qu'avec raison on en  dispense celles des tués pendant l'action ? Il y a là des mystères bureaucratiques à éclaircir.

 

Janvier 1917  -  Grave affaire à éclaircir.  -  Une femme Fleury, de Balleroy, ayant eu à s'absenter, avait confié la garde de sa fillette de 22 mois à une voisine, Mme Tillard, L'enfant s'étant trouvés souffrante, un médecin fut appelé. Le lendemain, la lemme Fleury, reprenait son enfant, qui mourut peu après. Des lettres anonymes adressées au parquet  dénoncèrent  la femme Fleury comme ayant fait absorber de l'eau-de-vie à sa fillette. Une enquête fut ouverte. La mère nie énergiquement.

 

Mars 1917  -  histoire.  -  Cha r'est ci du coté d'Ballerey qu'y a z'eu eune affaire qu'no vient de m'conter. 

J'disiommes, y a quéque temps qu'les bouonhommes qui r'viennent des tranchies rapportent souvent d'la vermeine qu'ils donnent ès gens d’cheux ieux, eu v'naut en permission.

Mais, dans l'histouére en question, ch'est l'contraire qui s'a passe.

Y a moussieu Gratemort, dit Guigren, qu'est terjous apreux madame Pain, et qui n'la laquerait pas por un obus de soixante-quinze.

Faut vos dire itout que madame Pain est raide jatille d'aveuque li et que Gratemort n's'embète brin en sa compagnie.

Mais v'là t'y pas qu'l'aut' matin, c'te pouore femme c'menche à s'senti d'mangie ès jointures et qu'a s'met a s'gratter tant qu'a pouvait.

Çu chacri bougre d'Gratemort n'avait pas dit qu'il avait la gale et il l'avait baillie à sa bouonne amie.

Mais l'pus triste, ch'est que madame Pain a passé itout la maladie à s'n'homme quand il est v'nu en parmission, deux ou trois jouors apreux.

L'malheureux poilu est r'parti é.franchies en s'grattant jusqu'au sang, et il n'va pas manqui d'bailli l'ma à ses camarades.

Véyant cha, ceux-là n'ont qu'eune chose à faire : tachi d'passer leux gale és Prussiens d'en fache por qu'ils la donnent à d'autres.

Qui qu'no sait si, d'proche en proche, Guillaume n'unira pas par l'attraper itout ! Comme il est d'mauvais sang, il pourrait bien on querver, sav'ous bié !

Ch'est d'çu coup là qu'Gratemort pourrait s'vanter d'aver sauvé la France !

 

Novembre 1921  -   Les dérailleurs.   -   Une tentative de sabotage a été commise sur la ligne des chemins de fer du Calvados. Par trois fois, à Balleroy, un axe d’entretoise a été enlevé ! Deux fois cet aiguillage fut réparé. La troisième, afin de provoquer sûrement un déraillement, une pierre fut placée dans le rail.

Cette tentative criminelle est heureusement restée sans résultat. grâce à la surveillance exercée. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1924  -  Foire d’octobre.  -  Le maire de Balleroy prévient le public que la grande Foire d’octobre, dite foire aux oignons, aura lieu le mardi 7 octobre 1924. La foire aux  bestiaux, le marché au beurre, aux œufs, aux légumes, se tiendront aux emplacements habituels.

 

Novembre 1924  -  Bénédiction d’un calvaire.  -  Dimanche, dernier, sous la présidence de l'évêque de Baveux et Lisieux, a eu lieu, en présence d'une nombreuse assistance, la bénédiction d'un superbe calvaire, du au don généreux des châtelains du pays. M. le marquis et Mme la marquise de Balleroy.

Au pied du calvaire le R. P. Léon, des Premontrés, retraça la vie du Christ. La cérémonie prit fin après un salut un programme musical bien choisi fut exécuté par le baryton bayeusain P. Pouchain, toujours prêt a rendre service, et le ténor si apprécié M. P. Daniel, accompagnés par le dévoué maître de chapelle de la cathédrale, M. l'abbé Biffard.

7.  BALLEROY  -   Le château (coté du parc)

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