1er Avril 2025 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BANVILLE 

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Banvillais, Banvillaises


Août 1831    -   L’orage.   -   Dimanche dernier, un orage violent a éclaté au commencement de l'après midi sur plusieurs communes de notre arrondissement, la foudre est tombée à Banville sur un tas de blé en gerbes prêt à être rentré, et l'a consumé entièrement, à Courseulles, la foudre a également frappé, au milieu du village, une maison, où elle n'a heureusement commis aucun dommage important, une muraille seulement a été lézardée. La secousse a été si forte que dans plusieurs maisons du village des vitres ont été brisées. On avait rarement entendu gronder le tonnerre avec plus de fracas que pendant cet orage, qui a duré environ une demi heure.

Il ne paraît pas qu'il ait occasionné de dégâts sur les récoltes qui sont toutes parvenues à maturité, et dont une partie sont déjà à l'abri.

Le même orage s'est fait sentir dans tout le pays, mais avec beaucoup moins de violence que dans les communes du littoral. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1845   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 4e session des assises du Calvados a commencé le 10 novembre, sous la présidence de M. Courtoise, conseiller.

Après le discours d'usage, prononcé par M. le président pour ouvrir la session et les excuses admises en faveur de trois jurés absents, on procède au jugement de Pierre Frémont, domicilié à Banville, arrondissement de Bayeux.

Ce jeune homme, âgé de 18 ans, était venu, au mois de juillet dernier, habiter la commune de Noron. Des relations d'amitié eurent bientôt lieu entre lui et la famille Marie, demeurant dans son voisinage. Les fils du sieur Marie, ne suspectant nullement la probité de Frémont, déposèrent un jour devant lui dans leur armoire une somme de 150 fr. Toute la famille Marie, le samedi 19 juillet, s'absenta après avoir soigneusement fermé les portes de sa maison.

Pendant ce temps, un malfaiteur escalada une petite fenêtre, située derrière la maison et qu'on avait par oubli laissée, ouverte. Il pénétra dans les appartements, prit la clef de l'armoire à l'endroit où on la cachait ordinairement, et déroba une somme de 106 fr. Les soupçons se portèrent sur Frémont, qui protesta d'abord de son innocence, mais il finit par avouer sa culpabilité, et rendit même une somme de 80 fr. restée encore en sa possession.

L'accusé, quoique jeune, aurait eu en cas d'acquittement, à s'expliquer devant le tribunal de police correctionnelle sur deux escroqueries qu'on avait à lui reprocher. Grâce au bénéfice des circonstance atténuantes, sollicitées par Me Delangle , son défenseur, Frémont a été condamné à 3 années d'emprisonnement.

M. Savary, substitut du procureur général occupait le fauteuil du ministère public.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Générosité à Banville.   -  Dans une localité de notre arrondissement, à Banville, toute la population indigente est alimentée par les soins du maire de cette commune, M. Deboislambert, professeur à l'école de droit de Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Vol audacieux chez une veuve à Banville.   -  Le deux de ce mois, un vol assez audacieux a été commis à Banville, canton de Ryes, chez une pauvre vieille femme, la veuve Le Petit.

Le voleur, selon toute apparence avait pénétré chez la veuve Le Petit, pendant son absence, une fois rentrée, la lampe éteinte et elle se trouva saisie la tête enveloppée dans une espèce de tablier fortement lié autour du cou. Le voleur une fois maître d'elle, lui recommanda le silence, lui intima l'ordre de lui remettre la clé de son armoire, où il trouva d'abord soixante centimes en billon, mais la pauvre femme saisie de frayeur, lui remit une somme de dix francs, probablement, le reste qu'elle possédait.

Des démarches actives faites par la gendarmerie de Bayeux, n'ont pu amener un résultat bien positif, mais néanmoins des individus soupçonnés d'être les auteurs de ce fait, ont été arrêtés et remis à la disposition de la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Variations climatiques.   -  A quelques jours d'un froid très piquant ( le 10 et le 11 le thermomètre s'était abaissé à 7 et 9 degrés au-dessous de zéro ), vient de succéder une température plus en rapport avec la saison, depuis trois jours, une douce chaleur répandue dans l'atmosphère nous a donné un avant goût des bienfaits du printemps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Un remède certain contre les cors, oignons, durillons, oeils de perdrix, c'est le « Topique Saissac », il enlève la douleur de suite et détruit la racine en peu de jours.

  Dépôt à Bayeux chez M. Doullys, pharmacien. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  François Médard Vimbert, âgé de 22 ans, militaire réfractaire, s'introduisit le 2 mars dernier, chez la dame veuve Lepetit, cet individu lui jeta sur la tête un tablier et la poussa sur un siège en lui serrant la gorge et lui mettant la main sur la bouche pour l'empêcher de crier.

Cette femme demanda à son agresseur, s'il en voulait à sa vie et celui-ci lui répondit en déguisant sa voix : « Non, c'est votre argent que je demande ». II la conduisit  ensuite à son armoire, dont il se fit remettre la clé et dans laquelle il prit une somme d'environ 10 fr.

Il se fit encore donner un morceau de pain et sortit en recommandant à la veuve Lepetit de ne pas crier après lui.

A la taille du voleur et au son de sa voix, la veuve Lepetit crut reconnaître Vimbert, né et demeurant à Banville. On apprit bientôt que cet homme était revenu dans le pays depuis quelques jours, on compara ses chaussures aux empreintes laissées par le voleur, et l'on trouva une analogie complète.

Cette circonstance, jointe à quelques autres indices, devint une charge accablante contre l'accusé, qui se décida alors à avouer son crime.

Par suite du verdict du jury qui n'a fait qu'écarter la circonstance de violences, Vimbert a été condamné à six ans de travaux forcés, sans exposition.  ( source : Journal de Honfleur)

 

Décembre 1849   -   Police correctionnelles.   -   Audience du mercredi 19 décembre 1849.

Le nommé Pierre-Louis-Désiré Chancerel , âgé de 19 ans, domestique, né à Tilly, demeurant à Banville, a été condamné en quatre mois d'emprisonnement, pour avoir, dans le courant de l'été 1848, volé une pièce de 5 francs au préjudice du sieur Hervot, cultivateur à Banville, et pour avoir volé, le 14 décembre présent mois, une montre au préjudice du sieur Costel, débitant de boissons à Arromanches.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1849   -   Nouvelles locales.   -   L'état sanitaire du reste de notre contrée et de notre ville est des plus satisfaisants, à part quelques dérangements causés par l'influence et les variations de la température, aucun des cas de choléra ne s'est manifesté dans aucune de nos communes. Nous avons à ce sujet les renseignements les plus positifs et les plus certains. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1849   -   Nouvelles locales.   -   Des pluies abondantes, accompagnées de tonnerre et de vent, règnent depuis huit jours sur notre pays. Un grand nombre de pommiers ont été déracinés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.  -  Audience du 1er juin 1853.

— Les sieurs François-Xavier Broult, Victor Lesage, Pierre-Louis Boston, de la commune de Banville, Marin-Eugène Bidot, Pierre-Marie et Jacques Hue, de la commune de Graye, ont été condamnés chacun en cinquante francs d'amende, pour détention d'engins prohibés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise. Audience du 13.

  Frédéric Poussard, âgé de 19 ans, domestique né et domicilié à Banville, convaincu d'avoir, à Cuverville, le 4 décembre dernier, commis un attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violence sur une femme mariée, habitant une commune voisine, a été puni de 2 années l'emprisonnement (circonstances atténuantes) (source Le Journal de Honfleur)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 13 décembre 1854. Ont été condamnés :

  Charles Le Grix, âgé de 41 ans, garde particulier, né à Condé-sur-Seulles, demeurant à Banville, en 50 francs d'amende, en 5 fr. de dommages-intérêts et aux dépens, pour avoir le 8 octobre dernier, en la commune de Ver, chassé dans le Bois du sieur Lair de Beauvais.

 Michel Roger, journalier, demeurant à Englesqueville, en 16 fr. d'amende et à la confiscation de son fusil pour délit de chasse sans permis de chasse.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Nomination.   -   Par un autre arrêté préfectoral, en date du 11 janvier, M. Lesage (Jean-Baptiste), est nommé adjoint de la commune de Banville, canton de Ryes, en remplacement de M., Tanquerel, démissionnaire. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1866   -   Un incendie.   -   Le 11 juin, un incendie a détruit un corps de bâtiment, une grange et un hangar appartenant à M. Lepainteur, cultivateur à Banville, canton de Ryes. Ce sinistre et du croit-on, à l'imprudence de trois enfants qui ont été vus jouant, avec des allumettes chimiques, sous le hangar.  

 

Octobre 1868   -   Un suicide.   -   Samedi, à neuf heures du matin, la nommée Costy Rose, âgée de 67 ans, femme Jean Costy, maçon à Banville, s'est suicidée en se coupant la gorge avec un couteau.

Ce suicide est dû à un accès d'aliénation mentale.

Il y a quelques jours, la femme Costy avait tenté de se donner la mort en se jetant dans un puits, mais retirée presque aussitôt, elle en avait été quitte pour quelques contusions.  

 

Septembre 1873   -   Infanticide.   -   Le 25 août dernier, vers une heure du matin, un infanticide a été commis à Banville (Calvados), la femme Noémie-Augustine Lesage, veuve Foucher, âgée de 35 ans, employée au ménage audit lieu, est accusée de ce crime. L'enfant nouveau-né vient d'être retrouvé, il y aurait déjà des aveux. La justice informe.  

 

Avril 1874   -   Fécondité.  -   La semaine dernière, la vache d'un cultivateur de Banville-sur-Mer, canton de Ryes, a mis bas trois veaux... La mère et les enfants se portent à merveille.  

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Octobre 1874   -   Éclipse.   -  Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.

 

Octobre 1874   -   Injures aux militaires.   -  Le sieur Frédéric Poussard, journalier, âgé de 40 ans, né et demeurant à Banville, a été mis à la disposition de l'autorité judiciaire, sous inculpation d'outrages et voies de fait envers les militaires du poste de la caserne, à Caen. 

 

Avril 1879  -  Maison d’école et mobiliers scolaires.  -  Est approuvé l'état de répartition du crédit de 25 000 fr. inscrit au budget pour secours aux communes en vue des  dépenses  d'acquisition, de construction, de réparation des maisons d'école et d'achat ou renouvellement des mobiliers scolaires, conformément aux propositions contenues dans le rapport de M. le Préfet.

Secours sur les fonds départementaux à la commune de Banville. Mobilier scolaire ... 200 fr.

 

Octobre 1887  -  Coups de cornes.  -  Le sieur Charles Lesage, 22 ans, cultivateur à Banville, canton de Creully, en voulant attacher un taureau dans sa cour, a été grièvement blessé par cet animal, qui lui a enfoncé une de ses cornes dans toute la largeur de la cuisse droite. La blessure est grave.  

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.

 

Juillet 1890  -  Excellente mesure.  -  Désormais, le service des petits paquets, jusqu'ici limité aux communes possédant des gares de chemin de fer, sera étendu à tout le territoire. L'administration se servira, à cet effet, des entrepreneurs de transports des dépêches, qui livreront les colis à domicile moyennant une rétribution ne dépassant pas 25 centimes.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1890  -  Vol.  -  A Banville, un veau de 15 mois a été volé la nuit dans un herbage au sieur Viger. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Chaleurs et orages.  -  A la suite des chaleurs tropicales que nous avons ressenties, de nouveaux orages se sont déchaînés sur le Calvados.

 - A Banville la foudre à mis le feu dans un bâtiment appartenant au sieur Doudeville. Pertes, 3 000 fr.

 - Incendie dû également à la foudre à la Ferrière-Hareng, dans un bâtiment exploité par le sieur Achille Groult, pertes considérables.

 - Un cheval, appartenant au, docteur Dietz, médecin à Villers-Bocage, a été tué dans un herbage.

 - A Osmanville, près Isigny, un veau a été tué chez le sieur Albert Lebouvier.

 - Un âne, appartenant à M. Achille. Lebouvier, cultivateur à Vouilly, a été foudroyé.

 - On annonce aussi qu'à Longueville, deux vaches ont été broyées par la foudre.

 - A Saint-Ouen-des-Besaces, un bœuf, placé à 150 mètres de l'endroit où la foudre était d'abord tombée, a été néanmoins tué par elle, un fil de fer lui ayant servi de conducteur. L'animal a été, assommé.

 - A Grandcamp, la foudre est tombée sur le bateau le « Robert », tous les hommes sont tombés sur le pont. Le bateau a de fortes avaries. Le mât a été brisé, le Pont labouré par la foudre. 

De nouveaux  orages sont à craindre. Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes.

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval.  120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.

Beaucoup de bestiaux sont morts, dans les wagons. A Paris, 120 porcs ont été retirés gonflés et pourris d'un wagon où ils étaient restés 12 heures. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Encore la foudre.  -  Pendant l'orage de la semaine dernière, la foudre est tombée sur un bâtiment appartenant à M. Daudeville, propriétaire à Banville, et y a mis le feu. Perles : 3 000 francs. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Les effets des orages.   -  Après quelques jours de beau, le temps s'est remis à l'orage. Dans la banlieue de Paris, notamment à Rueil, les dégâts sont considérables. Dans le Calvados, un domestique de Banville, Tanquerel, 81 ans, qui à cause de l'orage avait quitté la charrue et ramenait ses chevaux à la ferme de son maître, le sieur Hervot, a été tué par la foudre ainsi que les deux chevaux sur l'un desquels il était monté. Un tout jeune homme, qui suivait à pied, n'a eu aucun mal.

— À Caumont, la foudre a allumé un incendie qui a détruit l'écurie, les étables et les greniers d'une ferme. 

— Du côté de Clécy et à Cesny-Bois-Halbout, les dégâts causés par la grêle ont été énormes. La foudre est tombée en maints endroits, ne causant que des dégâts matériels. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Mauvais garnement.  -  L'autre jour, à Banville, la femme Honorine Conin, 64 ans, journalière, ayant fait une observation à son beau-fils Armand Conin, 14 ans, celui-ci, après avoir fermé la porte de la maison, s'arma d'un bâton et en frappa rudement sa belle-mère, puis, la saisissant à la gorge, il chercha à l'étrangler. La pauvre vieille ayant pu ouvrir la fenêtre, appela à son secours. Le sieur Roberge accourut, dégagea la femme Conin et l'emmena chez lui. Le jeune Conin sortit peu après, jurant de mettre le feu à la maison de son père et à celle de Roberge. On n'a pu encore le retrouver. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1896  -  Renversée par une voiture.  -  Mardi de la semaine dernière, le sieur Pesquerel, boucher à Banville, revenait avec son cheval et sa voiture du marché de Bayeux. En passant à Villiers-le-Sec, il renversa une vieille femme, qui, malgré ses avertissements, ne s'était pas garée. Il a offert à payer tous les frais de cet accident. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Suicides.  -  On a trouvé pendu à un arbre, à Banville, près Courseulles-sur-Mer, le sieur Daburon, jardinier à Caen, rue Caponière, 82.

Les causes, de sa funeste détermination ne sont pas connues.

 Le cadavre d'un individu, dont on a pu établir l'identité, âgé d'environ 45 ans, a été découvert sur la plage de Trouville.

Cet inconnu s'était tiré un coup de feu dans la bouche.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1904  -   Gare aux chiens.  -  Les forains et les marchands attachent souvent des chiens sous leurs voitures ou leurs boutiques pour les garder. Il convient de ne pas trop s'en approcher. 

Un élève du lycée de Caen, le jeune Bertrand, âgé de 15 ans, passant sur le marché, l'autre semaine, a été mordu si cruellement à la jambe qu'il devra garder le lit pendant  quinze jours.

— A Banville, la dame Poignant, 70 ans, passait sur la route, lorsqu'un chien la lit tomber. La pauvre vieille s'est fracturée le fémur ; on a dû la transporter à l'hospice de Honfleur. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Cadavre retrouvé.  -   Le corps d'Émile Cagnard, 24 ans, le sablonnier noyé à Banville, l'autre jour, a été retrouvé à peu de distance du pont. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Un retour de fête.   -  Revenant à bicyclette de la fête Saint-Clair, deux jeunes gens de Creully, Alix Lebret, 20 ans, cultivateur, et Maurice Marie, égarement 20 ans, journalier, furent assaillis, au sortir de la commune de Banville, par six individus. Lebret réussit à se sauver en abandonnant sa bicyclette, tandis que son camarade, moins heureux, resta entre les mains des agresseurs, qui lui portèrent des coups de poing et le roulèrent dans le fossé. 

L'enquête a démontré que c'était plutôt une rixe qu'une agression. Cependant, procès-verbal a été dressé contre les six individus, qui sont : Louis Adolphe, 19 ans, charron ; Jeanne Jules, 23 ans, domestique ; Fernand Cherot, 17 ans, journalier ; André Lequesne, 18 ans, maçon ; Auguste Leclerc, 27 ans, domestique et Marcel Delande, 19 ans, tous habitant Banville. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Le feu.    -   Au cours d'une enquête, à propos d'un commencement d'incendie, à la ferme de M. Desvages, cultivateur à Banville, canton de Ryes, les gendarmes interrogèrent un pupille de l'Assistance publique, Marie-Louise Le Moullec, 18 ans, domestique à la ferme.

Celle-ci n'hésita pas à accuser son amant, Émile Lefrançois, qui l'aurait, entraînée dans l'écurie, et prévenue qu'il allait mettre le feu.

Questionné, à son tour, Lefrançois nia énergiquement. Pressée de questions, Marie-Louise avoua avoir mis le feu sur les conseils d'une dame Tanquerel. « Plusieurs fois déjà, a-t-elle ajouté, j'ai tenté d'incendier la ferme. Mes patrons sont trop riches ! »

La jeune fille a été arrêtée. La femme Tanquerel, qui est sur le point d'être mère, et nie toute complicité, a été laissée en liberté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Une incendiaire acquittée.   -   Il est reproché à Marie-Louise Le Moullec, 19 ans, domestique de ferme chez M. Desvages, cultivateur à Banville, canton de Ryes, d'avoir en mars et avril derniers, allumé deux incendies dans des bâtiments de la ferme.

Lors de son premier interrogatoire, la fille Le Moullec avait accusé d'abord son amant, le domestique François, de l'avoir poussée à mettre le feu, puis une femme Tanquerel, sur l'instigation de laquelle elle aurait agi. N'avant pu recueillir sur la femme Tanquerel qui nie les propos qu'on lui prête, des charges suffisantes de complicité, on a poursuivi seule la fille Le Moullec. L'accusée, qui est peu intelligente, et qui parait, malgré tout, avoir subi l'ascendant de la femme Tanquerel, a été acquittée.  -  Défenseur : Me  F. Souron. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Le temps qu’il fait.   -   Après une superbe période de soleil et de sécheresse à laquelle nous ne faisions pas plus attention que si elle nous était due, le froid, la neige, le brouillard et la pluie ont sévi avec intensité. Il a gelé assez dur déjà et les arbres ont été, en quelques jours, complètement dépouillés.

C'est Novembre, le triste, que suivra sans doute Décembre, le rigoureux... Mais courage ! dans six semaines les jours augmenteront. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Un cadavre dans l’Orne.  -  On a retiré de l'Orne, sur le territoire de la commune de Banville, le cadavre d'une femme paraissant avoir séjourné une huitaine de jours dans l'eau. M. le docteur Deslande, refusa le permis d'inhumer en raison d'une blessure suspecte à la base du crâne. Le Parquet de Caen s'est rendu sur les lieux et a commis le docteur Aumont pour pratiquer l'autopsie. Les conclusions du médecin-légiste établissent que la blessure a été faite après la mort par immersion, probablement par une des nombreuses racines qui tapissent le fond de la rivière.
L'enquête menée par les gendarmes a établi qu'on se trouve en présence d'une dame
Victorine Boulon, native
de Mondrainville.

 

Août 1927  -  Mystérieux assassinat.  -  Dimanche matin, vers 5 h. M. Lesage, cultivateur à Banville, se rendait à la gare de Courseulles, découvrait, étendu sur la route de Graye, un  vieillard râlant, portant au visage une large blessure d'où le sang coulait encore. Aidé du petit valet de M. Lebreton, Marcel Lecomte, qui travaillait dans un champ voisin, M. Lesage s'empressa auprès du mourant en qui Marcel Lecomte reconnut un journalier de Reviers, le père Fontaine, dit « la Perdrix », 70 ans. Transporté chez lui, puis  à l'hôpital de Caen, le malheureux y expirait en arrivant sans avoir pu prononcer un mot. Sur lui, on ne trouva que 5 fr., Or, la veille, il avait touché sa semaine, une soixantaine de francs, chez son patron, M. Fossey, cultivateur à Graye. On crut d'abord que « la Perdrix » qui avait été vu dans les débits de Graye avec Ludovic Wilfrid, 67 ans, de Reviers, avait été frappé de  congestion sur la route et, en tombant, il s'était blessé au visage.

Mais, à la suite de diverses déclarations, la gendarmerie poursuivit plus avant son enquête et finit par établir que, le dimanche, Wilfrid, manifestement inquiet et blessé au front, était passé chez les cabaretiers qui l'avaient servi la veille, dans le but évident de chercher un alibi.

De plus, contrairement aux déclarations de Wilfrid, qui prétendait que « la Perdrix » l'avait quitté vers 22 h. 15 à Graye, M. Heurteaux, maire de Graye, assurait avoir croisé les deux  hommes, vers 22 h. 30, près du  pont de Courseulles, non loin de l'endroit où, le lendemain, M. Lesage devait trouver le vieillard mourant. Enfin, l'autopsie, prescrite par le Parquet, établissait nettement que le malheureux  avait été assommé à coups de gourdin ou de marteau.

En dépit de ses protestations Wilfrid a été arrêté et écroué à Caen. Il explique la blessure qu'il porte lui-même au front par un heurt sur une porte, alors qu’il était ivre. Une  perquisition faite à son domicile a fait découvrir un gourdin suspect. Si Wilfrid est l'assassin, pourquoi a-t-il tué ? Vol ou querelle ? C'est ce qu'il faut savoir.  

 

Juillet  1928  -  Coups.  -  Mme Lecordier, veuve Chirot, née Bisson, a porté plainte contre son fils Alexandre, qui, venant chez elle pour chercher des affaires lui appartenant, lui a porté des coups, a brisé des portes et emporté une cruche en cuivre ne lui appartenant pas.

 

Juin 1928   -   Un cycliste se jette sur une auto.   -   Un après-midi d'un de ces jours derniers, M. Charles Faudais, 23 ans, ouvrier agricole demeurant à Sainte-Croix-sur-Mer, qui se trouvait en état d'ivresse et roulait à bicyclette a vive allure sur la route de Bayeux à Bernières-sur-Mer, est allé dans le village de Banville, se jeter sur une auto qui venait en sens inverse et qui s'est arrêté aussitôt.

M. Faudais, grièvement blessé, et relevé sans connaissance sur le milieu de la chaussée, a reçu les soins du docteur Quiquemelle, de Bernières-sur-Mer.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Banville. — Mlle Lecourtois Mireille, âgée de 21 ans, est l'aînée d'une famille de 8 enfants dont 7 sont encore vivants. Le père est décédé, la mère est remariée. A sa sortie de l'école, l'intéressée a été placée chez divers patrons qui ont tous été satisfaits de ses services. D'excellents renseignements ont été recueillis sur la conduite et la moralité de Mlle Lecourtois. Elle a contracté mariage, le 25 octobre dernier, avec M. Lebrethon, ouvrier agricole.  

 

Septembre 1936  -   Le feu.  -  Le feu s'est déclaré la nuit dernière, à 3 heures, dans l'habitation de M. Rolland Alphonse, cultivateur à Banville. Les pompiers de Banville alertés, sous la conduite de M. Germain Kabas, et avec le concours dévoué de tous les habitants, se sont rendus en 2 heures, maîtres du sinistre. Les dégâts, assez importants, sont couverts par une assurance. Fort heureusement, il n'y a aucun accident de personne à déplorer. Dès le début du sinistre, les enfants de M. Rolland avaient  été recueillis au presbytère. On ignore les causes de l'incendie. (source le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.  -  En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. 

A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Un fumeur imprudent, incendie une meule.   -  En allumant une cigarette à l'abri d'une meule de 4 000 kgs de paille de blé, située en bordure de la route de Courseulles et appartenant à un cultivateur de Banville, M. Aimé Chirot, un jeune homme de 15 ans, M. Marcel Guillaume, apprenti bourrelier, a mis le feu à cette meule qui a été complètement détruite. 

M. Chirot évalue à 1 200 fr. le montant de son préjudice. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Sept jeunes gens blessés dans un accident d’auto.   -   A la fin de l'après-midi de mardi, une automobile de marque « Hispano-Suiza » dans laquelle se trouvaient plusieurs jeunes gens suivait la route de Bénouville à Cabourg, lorsqu'à proximité du Calvaire de Banville, son conducteur doubla une voiture « Renault » pilotée par M. Louis Louet, employé aux « Courriers Normands », demeurant à Bretteville-sur-Laize. 

A ce moment survint, en direction opposée, une « Simca » que pilotait M. Cantrel, marchand forain, à Banville. Pour éviter la collision, le conducteur de l'Hipano donna un coup de volant à droite, puis à gauche, l'auto dérapa et capota. 

Dans l'accident, les sept occupants ont été légèrement blessés. Il s'agit de jeunes parisiens en villégiature à Houlgate : MM. Pierre et Paul Bréguet, fils du constructeur d'avions ; Olivier Girardet, Jacques et René Moine, André Origet et Didier Darasse. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Les troncs de l’église fracturés.  -  Des cambrioleurs poursuivant leurs vols dans les églises de la région, ont pénétré dans celle de Banville et ont fracturé cinq troncs. Le montant du vol n'a pu être évalué. Mais on estime qu'il est de peu d'importance.  Une enquête est ouverte.

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé nécessaires à la confection de leur dossier.   (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Le feu dans les marais de Banville.     Un feu de roseaux que l’on attribue à la malveillance s’est déclaré dans les marais de Banville. Les pompiers de Courseulles, sous les ordres du lieutenant Dubois, se sont rendus maîtres du sinistre qui menaçait de prendre d’inquiétantes proportions. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Fatale baignade.    M. Bernard Robert, 18 ans, mécanicien, demeurant à Banville, se baignait dans la Seulles, en compagnie d’un camarade, lorsqu’il coula à pic. On ne retrouva qu’un cadavre. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un journalier fait une chute mortelle.  -  . Devant la ferme de son patron, M. Chirot, cultivateur à Banville, un ouvrier agricole, M. Louis Desplanques, 35 ans, est tombé d'une voiture chargée de foin. Atteint d'une fracture du crâne, le malheureux a succombé.

Ancien combattant de 1939-40, titulaire d'une élogieuse citation, la victime jouissait de l'estime générale.

Ses obsèques ont été célébrées en présence d’une nombreuse assistance parmi laquelle avaient pris place les représentants des groupements d'A.C. de la région. Sur la tombe, des paroles d'adieu ont été prononcées par M. Costil, président des Anciens Combattants de Banville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1950   -   Une intéressante initiative.   -   Les Sociétés de chasse de Banville, Reviers et Bernières, Courseulles présidées par MM. le docteur Bianquis, Champarnaud et Lebreton, qui avaient fait procéder sur leurs terrains à un repeuplement de lièvres d'Alsace, viennent d'enrichir leurs réserves de lièvres importés d'Europe Centrale.

Les nouveaux venus, reproducteurs sélectionnés ont parfaitement supporté le voyage. ( Le Bonhomme Libre )

BANVILLE (Calvados) 

N° 505 -  NORMANDIE   -   BANVILLE (Le Pont et les Lavoirs

N° 3 - BANVILLE (Calvados) -  Champ Romain

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