15 Mai 2005

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BARON s/ ODON

Canton de Évrecy

Les habitants de la commune sont des Baronnais, Baronnaises


Février 1833    -    Un ouragan.   -    La tempête qui a éclaté avec tant de violence dans la nuit du 14 au 15 de ce mois a occasionné de grands ravages. Des pans de murs, des cheminées entières ont été renversées sur les toits et dans les rues. Une vingtaine d'arbres de la plus belle venue ont été abattus sur le Cours et dans le jardin de la Préfecture. Une foule d'autres, fortement ébranlés, annoncent une chute prochaine.

On attend avec inquiétude des renseignements sur les désastres que l'ouragan a causés dans les campagnes. Nous apprenons déjà que le toit de l'église de Martragny a été considérablement endommagé, que des maisons entières se sont écroulées, et qu'un grand nombre de pommiers ont été brisés ou déracinés dans les cantons de Creully, de Tilly-sur-Seulles et de Bretteville-sur-Laize.

On nous assure qu'une femme a été écrasée, dans la commune de Baron, sous la chute d'une chaumière. Une jeune fille, qui se trouvait auprès d'elle, n'a éprouvé aucun mal. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  Mardi dernier, un événement tragique, accompagné des circonstances les plus extraordinaires est venu jeter toute une famille dans la désolation. La commune de Baron, théâtre de cet accident, en est encore toute émue.

Au moment où réunis à la mairie avec leurs parents et leurs amis, deux jeunes gens allaient être unis et quand le fiancé avait prononcé le oui définitif, la jeune fille qui allait devenir sa femme est tombée sans vie, on ne peut se faire une idée de la douleur que cette mort a jeté dans l'esprit des assistants et surtout dans le cœur des deux familles qui réunies pour une fête nuptiale se sont si violemment et si fatalement trouvés en face d'un cadavre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1846   -   Tribunal civil.  -  Une question tout à fait neuve a été jugée le 10 de ce mois par le tribunal civil de Caen.

Le 30 janvier le nommé Dumesnil et la demoiselle Lemonnier se présentaient, assistés de leurs parents et amis devant l'officier de l'état-civil de la commune de Baron, arrondissement de Caen, pour qu'il fût procédé à leur mariage.

Le mariage se célébra selon l'usage : Dumesnil et la demoiselle Lemonnier furent déclarés époux, mais au moment de signer l'acte, celle ci succomba frappée d'une mort subite.

L'officier de l'état civil attesta ce fait et compléta l'acte par les signatures ou les déclarations nécessaires, toutes fois deux témoins refusèrent de signer, il en fut fait mention dans l'acte.

La question était de savoir s'il y avait eu mariage, et si, par conséquent, les avantages faits au mari, par le contrat de mariage, pouvaient être réclamés par lui.

Le tribunal a décidé la question dans le sens de l'affirmative.  (Source  : Journal de Honfleur)

 

Février 1846   -  Nouvelle locales.   -   Dans une des soirées de la semaine dernière, le sieur Maufras, meunier à Agy, fut accosté par un individu, sur la grande route de Bretagne, entre Mouen et Tourville.

Après quelques paroles échangées, ce dernier saisit le sieur Maufras au collet en lui demandant son argent. Heureusement, le sieur Pézeri, meunier à Talbaux, qui voyageait avec Maufras et qui s'en trouvait un peu éloigné, s'aperçut de la lutte. S'élancer sur le voleur, lui asséner plusieurs coups de bâton et l'arrêter, fut pour lui l'affaire d'un instant. Ils reconnurent alors que ce voleur de grands chemins était un nommé Bonnet, de Mouen.

Ils le conduisirent chez le maire de Tourville qui a dû le mettre entre les mains de la gendarmerie.

Il y a environ trois semaines, M. Marette, de Baron, venant de Rots et se rendant chez lui, fut arrêté entre Cheux et Colleville, on lui vola 250 fr.

On suppose que Bonnet n'est pas étranger à ce vol. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1861   -   Un incendie.   -   Hier, la justice s'est transportée à Baron, où un incendie venait de réduire en cendres plusieurs maisons. L'un des incendiés et sa femme, soupçonnés d'avoir mis le feu, ont été arrêtés. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   Un incendie.   -    Le lendemain mercredi, vers sept heures du soir, un autre incendie, dont les causes sont restées inconnues, a éclaté en la commune de Baron et a réduit en cendres trois maisons et deux granges, au préjudice des nommés Lebaron, Derelle et Martine, qui eut, en outre, perdu une grande partie de leur mobilier. La perte est estimée à 7 100 fr. Le tout était assuré. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1862   -   Les bibliothèques.   -    Le Journal général de l'Instruction publique contient un arrêté de M. Rouland, en date du 1er juin, portant qu'il sera établi dans chaque école primaire publique une bibliothèque scolaire. A cet arrêté sont jointes une circulaire aux préfets et une autre aux recteurs, relatives à l'organisation de ces bibliothèques. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1862   -   Un arrêté préfectoral .   -    Un arrêté préfectoral du 17 juillet convoque les électeurs de la commune de Baron, le dimanche 10 août prochain, pour procéder à la nomination de trois membres du Conseil municipal, en remplacement de trois membres décédés. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1863   -   Des incendies.     -   Lundi 19 du courant, vers 10 heures du soir, un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté en la commune de Baron, canton d'Évrecy, dans un corps de bâtiment appartenant à un sieur Deschamps.

La perte est évaluée à 1 500 fr. environ. La justice informe.

-       Le lendemain 20, vers 6 heures 1/2 du soir, un incendie, aussi attribué à la malveillance, a consumé une meule de blé et une d'orge, sises à Conteville, canton de Bourguébus, appartenant aux sieurs Le Baron et Frédéric Serrurier. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1863   -   Les journaux de Paris publient la note suivante.     -   On sait qu'un décret du 4 septembre dernier affecte une partie des fonds destinés aux constructions de maisons d'école à l'ameublement du logement personnel des instituteurs et des institutrices, sous la condition que les communes contribueront pour une moitié à l'acquisition de ce mobilier, qui sera leur propriété.

Le ministre de l'instruction publique a décidé, en conséquence, que tout projet de construction soumis à son approbation devra, à dater du 1er janvier prochain, comprendre cette dépense évaluée à 600 fr., et au moyen de laquelle les objets suivants seront achetés :

-       2 lits, 2 tables de nuit, 8 chaises, 2 tables rondes, une commode, une armoire, le tout en noyer ciré.

-       2 toiles à paillasse, 4 matelas, 2 traversins, 2 oreillers,

2 couvertures en laine, 2 couvertures en coton.

-       1 table de cuisine et 4 chaises de cuisine en bois blanc, 1 marmite en fonte, 3 casseroles, un seau.

Toutefois, l'acquisition d'un mobilier devra être faite, dès à présent, dans les communes où la direction de l'école serait confiée à un instituteur ou à une institutrice qui débuterait dans son emploi.

Les localités où il n'y a pas de mutation d'instituteur ou d'institutrice recevront également la subvention de 300 fr., dès qu'elles se décideront à acquérir le mobilier à l'usage personnel du maître ou de la maîtresse. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1867   -   Un accident.   -   La femme Baptiste Fougère, âgée de 72 ans, demeurant à Baron, conduisait aux champs de vaches qu'elle dirigeait à l'aide d'une corde passée autour de son bras. L'une des vaches s'étant emportée, la femme Fougère s'est trouvée entraînée et a fait une chute si malheureuse, qu'elle s'est cassé la jambe gauche.  

 

Juin 1868   -   Le feu.   -  Samedi, vers midi, le feu s'est déclaré dans une ferme appartenant à M. Lépée de Cot, propriétaire à Baron.

Malgré les secours empressés des habitants de Baron et des communes voisines, le feu a fait, en peu d'instants, des dégâts considérables, pouvant être évalués à environ 18 000 francs.

Au moment où l'incendie a éclaté, les gendarmes d'Évrecy étaient sur la propriété de M. Lépée de Cot, afin de faire une enquête relativement à une tentative de vol qui aurait été  commise le dimanche précédent.

Le feu ayant été mis par une main criminelle, la justice s'est transportée lundi dernier, à Baron, et la fille Rosalie Coupet, cuisinière chez M. Lépée de Cot, a été mise en état d'arrestation.  

 

Septembre 1868   -   La foudre.   -   Pendant le dernier orage qui a éclaté sur Caen et ses environs, le fluide électrique a pénétré dans la maison du sieur Vernière, à Baron, et, tandis  qu'il était couché, a fait près de lui l'office de Figaro et l'a rasé ou plutôt roussi des pieds à la tête, et cela, nous n'avons pas besoin de le dire, avec une rapidité foudroyante.  

 

Novembre 1874   -   Infanticide.  -  La justice s'est transportée mardi, à Baron, canton d'Évrecy, pour instruire une accusation d'infanticide portée contre une servante de ce pays, soupçonnée d'avoir empoisonné son enfant. Cette femme prétend que le petit être est mort de maladie naturelle, six jours après sa naissance. Le cadavre a été exhumé et les viscères recueillis pour être soumis à des expériences chimiques. 

Cette femme était déjà accouchée, il y a un peu plus d'un an, l'enfant avait disparu. Elle a déclaré qu'il était venu mort et qu'elle l'avait enterré dans un bois situé près d'Audrieu. La justice s'est rendue à l'endroit indiqué et n'a rien trouvé.

 

Mai 1891  -  Incendies.  -  A Ste-Marie-Outre-l'Eau, un incendie a détruit un bâtiment appartenant au sieur Raoult, menuisier. Pertes, 6 000 fr.

—  Un incendie, dont la cause est inconnue, s'est déclaré dans les costils de Baron et a détruit une assez grande étendue de bois et bruyères.

—  A Fervaques, incendie dans les bois de M. de Neuville. Pertes, 1 900 fr.

—  Samedi à Livry, le feu a éclaté dans un bois. 3 hectares environ ont été détruits. Ce bois appartient à Mme la comtesse Ven-Den-Brul.

— Incendie à Mosles chez François Guilbert, cultivateur. Perte 4 400 fr.

—  Incendie, à Honfleur, quartier du Poudreux, au préjudice de MM. Niel, Pognon et Dejaek. Pertes, 6 000 fr.  

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Singulière manière de se venger.  -  Un individu de Baron, en voulant à un voisin, s'en est vengé en maltraitant son petit domestique, âgé de 13 ans et demi. Plainte a été portée à la gendarmerie, espérons, pour le calme du pays, que suite y sera donnée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Attentats à la pudeur.  -   Guillaume Feat, 57 ans, est un Breton qui vit de mendicité. Chaque fois qu'il passait par Barneville-la-Bertrand, il attirait à lui en lui donnant des friandises, une fillette de 13 ans, à demi idiote, il la conduisait derrière une haie et se livrait sur l’enfant à d'ignoble attouchements. Le tribunal de Pont-l’Évêque l'a condamné à un an.

   Un, jeune garçon de 16 ans, habitant Baron, près Évrecy, a été mis en état d'arrestation pour actes immoraux commis sur deux petites filles de 10 et 11 ans.

   Un nommé Hue, 37 ans, vagabond, a été surpris, avec une femme, sur la place même de Dozulé, derrière la voiture des époux Dupret, directeurs du théâtre de l'Avenir.

La dame Dupret prit un seau d'eau et le jeta sur le couple qui se releva mécontent et jeta des pierres à la dame Dupret. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Écrasé sous sa voiture.  -  Samedi, le domestique du sieur Bordeaux, cultivateur à Baron, conduisait une charrette de bourrées, attelée de quatre chevaux, lorsqu'en bas d'une petite côte, Émile Plaisance, 15 ans, qui tenait le cheval de tête, heurta un tas de terre et tomba. Le lourd véhicule lui broya la poitrine. La mort a été presque instantanée. Détail navrant : la mère du pauvre jeune homme l'attendait 

à Baron pour l'emmener avec elle passer le dimanche. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   Bande dangereuse.  -  Dans sa session de février, la cour d'assises du Calvados condamnait aux travaux forcés à perpétuité le nommé Marie, 39 ans, et à 5  ans de travaux forcés le nommé Morin, 27 ans, journaliers à Baron, pour agression nocturne et vol sur le sieur Barette, maçon à Verson.

Elle condamnait à 8 ans de travaux forcés le nommé Dérobert, 27 ans, marchand de volailles à Mondrainville, pour nombreux vols de volailles. Tous les trois vont passer, en juillet, aux assises de l'Orne, pour avoir en juillet dernier, à Montilly, volé 200 fr. chez le sieur Delivet et tenté d'assassiner ce dernier.

Une femme Lelièvre, 42 ans, journalière à Baron, condamnée dernièrement à 5 ans de prison, à Caen, est aussi impliquée dans cette affaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Bestiaux volés.    -    Une génisse, valant 250 fr., a été volée dans un herbage, la nuit, au sieur Boudain, propriétaire à Ducy, près Tilly-sur-Seulles. 

— A Baron, près Évrecy, on a volé, pendant la nuit, dans un herbage, une vache à la demoiselle Pelletier, journalière, qui estime son préjudice à 250 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Battu et volé.    -    Il vaut toujours mieux être le père de ses enfants que de ceux des autres. Le père Marie, âgé de 65 ans, de Maisoncelles-Pelvey, en sait quelque chose. Il était entré chez une femme Dumaine, de Baron, dont il est à ce point l'ami que le mari, Léon Dumaine, 33 ans, journalier, lui attribue volontiers la paternité de son petit dernier. Mais, ce jour-là, Dumaine était mal luné, car, à peine Marie était-il entré, que lui et son frère, Camille, tombèrent à coups de fourche sur le vieil amoureux, qui  reçut une maîtresse raclée. Après quoi les Dumaine, gens pratiques, firent signer à Marie une reconnaissance de 500 fr. et lui allégèrent sa bourse de 280 fr., prix d'une vache qu'il venait de vendre au marché de Caen. 

Le tribunal de Caen s'est montré indulgent pour les frères Dumaine. Inculpés de coups et de soustraction frauduleuse, ils s'en sont tirés avec un mois chacun et la loi Béranger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -   Voici, d'après l'officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Allemagne-la-Basse (Fleury-sur-Orne) : Clocher de l'église ; Amblie : Portail occidental de l'église ; Anguerny : Clocher de l'église  ; Asnières : Église ; Audrieu : Église ; Authie : Clocher et portail méridional de l'église ; Baron : Clocher de l'église ; Bayeux : Cathédrale Notre-Dame, chapelle du Séminaire, cheminée  dite " Lanterne des Morts ", attenante à une maison place de la Cathédrale ; Bény-sur-mer : Clocher de l'église ;  Bernières-sur-mer : Église ; Biéville-sur-Orne : Église ; Bougy : Église ; Boulon : Portail de l'église ; Brécy : Château ; parties classées : le portail formant entrée de la cour, les façades du corps de logis à l'exclusion des intérieurs, les dispositions architectoniques et décoratives du jardin ; Bricqueville : Église, etc...

 

Avril 1922  -   Trop d’indulgence !   -   Une cultivatrice de Baron, canton d'Évrecy, Juliette Larsonneur. femme Dubosq, 34 ans, s'est opposée à la vérification de son lait, en renversant volontairement les récipients. Poursuivie, devant le Tribunal correctionnel de Caen, elle est condamnée à 2 mois de prison, avec sursis, et 100 fr. d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1924  -  Falsification de lait.  -  Le 2 juillet, un mandat de dépôt a été décerné par M. le Juge d'instruction de Falaise, contre le nom Gorhy Louis-Arthur, âgé de 26 ans. cultivateur à Baron. pour falsification de lait.

 

Octobre 1925  -  Adieux mes chers maîtres. -  Ces jours derniers, M. Vivien, cultivateur à Baron, s'absentait avec sa femme en laissant la garde de la ferme à un jeune domestique, Eugène Grière, 19 ans, enfant de l’Assistance publique. Lorsque le cultivateur rentra dans la soirée, il fut surpris de trouver la maison déserte.

On appela vainement le jeune Grière. Quelques moment après on couvrait le domestique pendu à une poutre dans l'écurie. Il avait cessé de vivre. La casquette du désespéré avait été déposée sur un lit, à l'entrée du local et un papier y avait été épinglé. Il portait ces mots : « Futé de la vie, je profite de votre absence pour me pendre. Adieux, mes chers maîtres ».

Rien ne laissait prévoir la fatale détermination du domestique qui était d'un naturel enjoué et n'avait jamais manifesté ses intentions de suicide.  

 

Janvier 1928  -  Amateur de lait.    M. Victor Saillard, propriétaire à Vendeuvre, possède à Barou, un herbage clos de mur, dans lequel cinq vaches sont au pacage. Une servante allant les traire, constata que l'une avait été traite, le lait dérobé serait d'environ 6 litres. Une enquête est ouverte.

 

Septembre 1928  -  La sécheresse et les incendies près de Caen.  -  La nuit dernière le feu s'est déclaré dans les bois de Baron, dans la partie comprise dans le triangle formé par les communes de Baron, Fontaine-Henry et Verson, appartenant au marquis de Touchet et à divers propriétaires de la gion, attaquant taillis, bruyères et sapinières, ravageant même des frichements plantés dont l'herbe che s'est consumée comme les couverts.
Aussitôt l'alarme donnée, vers les 6 heures, hier matin, un détachement de 40 hommes du 129e d'infanterie s'est rendu sur les lieux en autobus, cependant que les pompiers
de Caen partaient combattre le sinistre avec leurs deux auto-pompes, sous les ordres du capitaine Blanchard.

A leur arrivée, les bâtiments du Moulin de Baron ce trouvaient très menacés, ils réussirent à les préserver et à protéger ce coin de la forêt. Cependant un vent violent rendait impuissants leurs efforts à combattre l'ensemble de l'incendie, force fut donc de faire la part du feu et les hommes du s'employèrent à limiter les gâts en pratiquant des abatis et en ouvrant des tranchées.
M. le sous-préfet Maljean, chef de cabinet de M. le Préfet, s'est rendu à Baron pour inspecter les travaux de défense. La troupe est restée sur place pour parer à toute éventualité.
Jusqu'à présent 15 hectares de forêt ont été la proie des flammes.

 

Février 1930  -  Au feu !  -  Tandis que M. Le Bart, propriétaire et adjoint au maire de Baron, était à Caen avec sa femme, un incendie se déclarait dans la partie supérieure de son habitation. 

Les secours furent rapidement organisés mais,  malgré les efforts des pompiers de Caen et d'Évrecy, la toiture, les combles et le deuxième étage furent complètement détruits ainsi qu'une partie du mobilier.

Les dégâts, très importants, sont assurés. Les causes paraissent être accidentelles.

 

Janvier 1936  -  Une commune change de nom.  -  La commune le Baron portera à l'avenir le nom de Baron-sur-Odon. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1936  -  Un nom qui s’allonge.  -   Par décret en date du 27 décembre 1935, la commune de Baron (canton d'Évrecy) a été autorisée à prendre la dénomination : Baron-sur-Odon. (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   Nécrologie.  -  Nous avons annoncé brièvement la mort de M. le lieutenant colonel marquis de Touchet, décédé en son château de Baron, dans sa 86e année. 

Le marquis de Touchet avait fait toute sa carrière militaire dans la cavalerie, et l’avait terminée comme lieutenant-colonel au 21e régiment de dragons, à Saint-Omer. 

M. le colonel de Touchet était resté profondément attaché à l'armée, à ses convictions religieuses et au parti de l'ordre. Il était jusque dans ces derniers temps membre de nombreuses sociétés et président du Comité de Caen de la Société de secours aux blessés militaires où sa compétence, sa grande bonté, la franchise de son accueil étaient unanimement appréciée et où sa mort sera vivement ressentie. 

Le colonel de Touchet était chevalier de la Légion d'honneur. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un vin mauvais.  -  Partis faire une promenade à Évrecy, les nommés Joseph Przybyslowski, 57 ans, et Nicolay Kozack, 36 ans, tous les deux ouvriers agricoles chez M. Fréger, cultivateur à Baron-sur-Odon, devaient se retrouver devant un « sou de café » au débit tenu par Mme Louise Boissée, au lieu dit « Bon-Repos ».

C'est là que sans raison aucune, et alors qu'ils étaient pris de boisson, les deux étrangers se querellèrent. La discussion dégénéra vite en bagarre et des coups furent échangés. 

Tout allait bien se terminer sans plus de frais si, de retour chez leur patron, les deux hommes n'avaient « remis ça ». 

Les gendarmes d'Évrecy furent alors prévenus et vinrent enquêter. C'est ainsi qu'ils reçurent les plaintes successives des deux Polonais qui s'accusent réciproquement de coups et blessures. Il semble bien que tous les deux seront poursuivis. Leurs blessures, par ailleurs, ne présentent aucun caractère de gravité. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   On arrête les auteurs présumés d’un incendie de bois.  -  Vers la fin de la matinée, un incendie s'est déclaré dans des bois situé au lieu dit « Les Augets ». Maîtrisé, le feu reprit dans la soirée et fut circonscrit par les gendarmes d'Évrecy, aidés de plusieurs personnes accourues sur les lieux du sinistre.

L'enquête de la gendarmerie a permis d'établir que l'incendie  — qui a ravagé une assez grande étendue de broussailles et de jeunes bois —  avait été vraisemblablement provoqué  par l'imprudence d'un couple vivant dans une cabane, à proximité des « Augets », et se livrant à la fabrication de balais de bouleau.

L'homme est un nommé Armand Linsey, et la femme une veuve Marie Lelièvre, dont le mari fut tué à la guerre.

Linsey accuse une condamnation pour insoumission : sa compagne a été déjà condamnée pour vagabondage et mauvais traitements à enfant.

Il est probable que le couple, revenant ivre de Caen, où la veuve Lelièvre était allée toucher et dépenser immédiatement la pension dont elle est titulaire, provoqua l'incendie en allumant, en plein vent, un feu de cuisine.

Un mendiant, Prosper Dinahet, que le couple avait ramené avec lui, a été également arrêté. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Les hommes des bois.   -   Linsey Armand, 29 ans, sans profession, sans domicile fixe ; Ménard Marie, 48 ans, sans profession, sans domicile fixe, et Dinahet Prosper, 60 ans, sans profession, sans domicile fixe, ont été arrêtés à Baron-sur-Odon, le 12 mai dernier, pour vagabondage. 

Ils étaient soupçonnés d'avoir incendié le bois des Augets, à Baron-sur-Odon, mais l’information n'a pu l'établir. Menard, Marie et Linsey avaient, en outre à se reprocher un vol de bottes de paille, qu'ils avaient employées pour se construire une cabane dans les bois. Ils avaient également commis une infraction au Code forestier, en allumant du feu dans une forêt et en y dérobant du bois qu'ils coupaient pour en faire des balais. 

Dinahet, assisté de Me Préel, a été condamné à 15 jours d'emprisonnement. Linsey et Menard ont été condamnes à chacun 1 mois d'emprisonnement. (source le Moniteur  du  Calvados) 

 

Février 1939   -   Une affaire de vol.   -  Mme Hardel, ménagère à Baron, a porté plainte contre une femme de ménage de la localité, Victoire Marie, 37 ans, pour vol de linge, de  vêtements, de victuailles, de vaisselle, et d'une somme de 20 francs. La femme Marie ne reconnaît s'être emparée que d'une serviette et d'une tasse contenant des confitures. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Un carrier fait une chute mortelle.   -  M. Clémendot, ouvrier carrier demeurant à Baron, avait quitté son travail vendredi soir vers 17 heures et empruntait  pour rentrer chez lui un sentier se trouvant à la sortie de la carrière. Il glissa sur le sentier gelé et tomba d'une hauteur de six mètres sur un tas de pierres où il se fracassa la tête.  

 

Septembre 1942   -   Pour prendre date.   -   La commune de Baron-sur-Odon prépare pour le 13 septembre, sa journée du prisonnier. Elle espère que tous ses amis lui rendront visite ce jour-là.  

 

Janvier 1947  -  Un « collabo » devant le tribunal militaire.     Pour avoir servi depuis 1942 comme chauffeur dans une unité de la Luftwaffe stationné à Baron-sur-Odon et suivi ses maîtres en Allemagne lors de la débâcle, Henri Dubosq, 23 ans, demeurant à Caen, a été condamné à un mois de prison avec sursis . Le commissaire du gouvernement n’avait réclamé qu’une peine de principe permettant à l’accusation de faire passer subsidiairement Dubosq devant la Chambre civique. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton d'Évrecy.  -  Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ; Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine (R) ; Curcy (R) ; Esquy-Notre-Dame (D) ; Éterville (D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour (R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ; Maizet  (R) ; Maltot (D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres (R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ; Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ; Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Sept Croix de Guerre.  -   Avec le cérémonial traditionnel, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, a remis dimanche la Croix de Guerre aux communes de Neuilly-le-Malherbe, Bougy, Verson, Fontaine-Etoupefour, Baron et Tourville-sur-Odon.

A Verson, le représentant du Préfet qui était accompagné du docteur Gosselin, conseiller général du canton d'Évrecy, remit la Médaille d'Honneur Départementale à M. Dubosq, ancien maire et inaugura la rue du Général- Leclerc. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Des récoltes brûlent.   -   Le feu s'est déclaré dans la plaine entre Baron et Gavrus, détruisant 40 tonnes de paille et 20 ares de moutarde sur pied.
Le montant des dégâts s'élève à 60 000 francs et intéresse cinq cultivateurs, MM. Legrand, Freger, Renouf, Catherine et Aubey.
-   Un incendie provoqué par des étincelles échappées d'un tracteur a détruit, à Creully, sur un terrain de battage, 10 tonnes de paille et une remorque appartenant à M. Paillaud. Grâce à la promptitude des secours, des récoltes voisines ont pu être préservées.
-   Un incendie a ravagé une meule de blé appartement à M. Levallois, cultivateur et maire d'Amblie. 60 quintaux de blé ont été détruits, ainsi que 5 à 6 tonnes de paille. Les causes sont dues à l'imprudence d'un fumeur. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1950   -   Un maçon électrocuté.   -   M. Manuel Pereira, 37 ans, d'origine portugaise, marié sans enfant, chef de chantier à l'entreprise S.O.R.B.P.T., était occupé, à enlever les serre-joints d'un coffrage sur un mur à Baron-sur-Odon, lorsque, pour une raison indéterminée, il bascula. Dans sa chute, le malheureux rencontra une ligne électrique de haute tension de 15 000 volts.

Ses camarades s'empressèrent de couper le courant et de porter secours au blessé qui a été transporté dans un état grave à l'hôpital de Caen. (Le Bonhomme Libre)

1285.   -   BARON (Calvados).   -   L'Église   (XIIIe siècle)

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