1er Mai 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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BAVENT |
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Canton de Cabourg |
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Le vent a soufflé du nord 59 fois, du nord-est 46, de l'est 28, du sud-est 22, du sud 66, du sud-ouest 54, de l'ouest 54, du nord-ouest 37. Eau de pluie tombée 525 hect. 58 cent. (Mémorial du Calvados)
Janvier 1833 - Ouverture de l'école d'enseignement mutuel. - L'école d'enseignement mutuel, fondée à Bayeux, a été ouverte le 2 de ce mois. L’utilité de cet établissement ne tardera pas à être appréciée, malgré les intrigues de certain parti qui s'opposera toujours aux progrès de l'instruction primaire, tant qu'elle ne sera pas exclusivement exploitée à son profit. (Mémorial du Calvados)
Novembre 1839 - Belle chasse. - La nuit dernière, le nommé Jean-Baptiste, de Bavent, a blessé à l'aile et pris un aigle dans la forêt de M. Fontenette. Cet oiseau de proie, que le sieur Basire promenait ce matin dans nos rues, est de toute beauté, il n'a pas moins de 2 mètres 1/2 d'envergure ; et il se porte très bien malgré sa blessure. C'est une bonne acquisition pour un amateur qui l'a acheté 50 fr. D'où venait cet aigle ? ( Source : Le Haro )
Décembre 1839 - Nouvelles locales. - Le nommé Mannoury, marchand de peaux de lapin, demeurant à Bavent, a été arrêté à Caen, en vertu d'un mandat d'arrêt de M. le Juge d’instruction de ladite ville, comme inculpé de vol qualifié. (Source : Le Haro, National Normand )
Novembre 1844 - Nouvelles locales. - Il y a dix jours environ, en habillant un cheval avec un harnais qui avait servi successivement à deux chevaux morts de la morve, M. Louis de Chaumontel, de Bavent, eut le malheur de se piquer au doigt avec l'ardillon d'une des boucles. Aussitôt tous les prodromes de la morve se manifestèrent chez M. de Chaumontel : son corps se couvrit de dépôts, ses fosses nasales se rétrécirent, son cerveau se prit et enfin mercredi dernier, dans la soirée, le propriétaire succomba au milieu des souffrances les plus atroces. Puisse
ce nouvel et terrible exemple de la contagion de la morve du cheval à
l'homme qui vient ainsi de se produire à 1 myriamètre à peine de
distance de notre ville, et qui donne par cela même, à tous les faits
que nous avons déjà publiés sur la transmission de ce virus un degré
plus évident, encore, s'il est possible, de certitude et
d'authenticité
Février 1849 - Avis aux cultivateurs. - La culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent. Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies. Il serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les potagers, les jardins, les prairies. (source Journal de Honfleur)
Mars 1849 - Cour d'assises du Calvados. - Présidence de M le conseiller Le Menuet de la Juganniére. Audience du 14. Le nommé Louis Hamelet, âgé de 26 ans, conducteur de voitures, né à Ferson, arrondissement de Caen, demeurant à l'Hôtellerie, arrondissement de Lisieux, accusé d'avoir, dans les mois de novembre et décembre 1848, détourné ou dissipé diverses sommes au préjudice du sieur Romy, entrepreneur de voitures publiques, dont il était alors le domestique à gages, a été déclaré coupable par le jury. — Le nommé Joseph Edmond Lamy, âgé de 35 ans, maréchal ferrant, né à Troarn, demeurant à Bavent, veuf et père de trois filles, était accusé d'avoir, en 1848, consommé le crime de viol sur la personne de sa fille, aînée, Nézida, âgée alors de moins de 15 ans. Il était accusé en outre, d'avoir, depuis 1845 jusqu'à 1848, tenté de commettre des attentats à la pudeur avec violence sur la même enfant. Pour expliquer les traces du crime, ce père dénaturé l'avait accusée, dans l'information, d avoir entretenu des relations avec deux de ses voisins. Déclaré coupable sur tous les chefs, Lamy a été condamné aux travaux forcés perpétuels. (source Journal de Honfleur)
Décembre
1851 -
Un vol. -
Le lundi 17
novembre dernier, la da e G........ , demeurant à Bavent, étant à
ramasser des pommes pour le compte de Mme de Chaumontel, de la même
commune, trouva le moyen, sans être vue, de s'introduire dans un
appartement où cette dame avait déjeuné avec son beau-frère, et
s'empara de deux couverts d'argent. Le
lendemain, la dame G…….. , au lieu de se rendre à son travail, à
l'ordinaire, vint à Caen, où elle vendit à M. Alazard, orfèvre les
deux couverts en question, moyennant une somme de 68 fr. Cette
femme ayant été questionnée par M. Alazard sur la provenance de ces
couverts répondit avec assurance qu’elle les avait recueillis dans la
succession d'un curé qui était son parent et qui était mort
dernièrement. Elle avait pris le faux nom de femme Lefauconnier, et
avait signé ce nom sur le livre de M. Alazard. Munie
de 68 fr. la femme G……. , fit plusieurs achats tels que
courtepointes, châle, chaises , etc…, qui absorbèrent la presque
totalité de cette somme. Ensuite, ayant Mme
de Chaumontel ne s'aperçut que le lendemain du vol commis. A son
préjudice. S'étant munie de couverts semblables à ceux qu'on lui
avait dérobés, elle se rendit en toute hâte à Caen afin de se livrer
à des recherches pour les retrouver, pensant avec raison que le voleur
se hâterait de s'en débarrasser. Après plusieurs démarches
infructueuses chez divers orfèvres de la ville, elle eut le bonheur de
les retrouver chez M. Alazard. Par suite des renseignements que lui
donna cet orfèvre sur la personne qui les lui avait vendus, Mme de
Chaumontel reconnut la coupable dans la personne de la dame G……… A
son retour chez elle, elle interrogea cette femme, qui lui avoua s'être
rendue coupable du vol dont il s'agit, et lui en fit connaître toutes
les circonstances ; elle revint à Caen avec Mme de Chaumontel munie de
tous, ses achats de la veille qu'elle rapporta
à ses fournisseurs, et dégagea les couverts d'argent qui furent remis
à leur légitime propriétaire. Elle
a aussi fait adresser 1 fr. au conducteur Cabouret pour rembourser la
valeur de la laine qu'elle a prise dans sa voiture. Tous
ces faits ont été de nouveau avoués par la femme G……., à M.
Crouen, maréchal-des-logis de gendarmerie, à la résidence de Troarn,
qui a cru devoir, malgré la réparation,
de ces fautes graves, en rédiger procès-Verbal qu'il a adressé à M.
le procureur de la République à Caen. — Le 1er de ce mois, en vertu d'un mandat d'amener la femme G……. a été arrêtée et mise à la disposition de la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1852 - Cour d'assises du Calvados. - Audience du 8 novembre. — Des vols d'argent étaient commis depuis quelques temps à Hérouville, au préjudice du sieur Poisson, boulanger, i! se mit en embuscade, surprit le voleur, lui lira deux coups de fusil, celui-ci blessé fut bientôt arrêté. C'était un voisin, James, serrurier-maréchal, qui s'était ainsi approprié environ 700 fr. Comme il avait déjà eu affaire à la justice pour complicité de vol et coalition d'ouvriers, il n'a été l'objet d'aucune indulgence et subira 10 ans de travaux forcés. — Une autre condamnation à 6 ans de la même peine a été prononcée contre un nommé Robinau, ouvrier menuisier à Bavent, accusé d'une tentative de viol sur une pauvre épileptique. Cet
homme est habitué à comparaître devant la justice et à subir ses
arrêts. Il a déjà été condamné à Angers en 1842, à 3 mois de
prison pour vol d'effets, en 1850, à Falaise à 3 jours pour vol de
blé, en 1851 au dit lieu, à 3 mois pour coups et blessures sur sa
femme. Il s'est pourvu en cassation. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1860 - Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le Conseiller Piquet. Le
fauteuil du ministère public est occupé par M. Edmond. Olivier,
premier avocat général.
-
Duhomme (Alcindor), 23 ans, domestique, sans domicile fixe. Le
1er juillet 1860, sur les sept heures du soir, le sieur
Garnier, fabricant de dentelles à Bavent, s'aperçut, en rentrant a son
domicile, qu'un vol y avait été commis pendant son absence. Un
grillage en fer avait été arraché d'une fenêtre de derrière donnant
sur un herbage, puis on avait brisé une vitre de cette fenêtre et on
était entré. On avait ouvert un bureau avec la clé qu'on avait
trouvée sous des livres ou des papiers où on la mettait ordinairement,
et on avait volé une somme de 23 fr. qui s'y trouvait. Quelques
semaines après, on pénétrait de la même manière chez un sieur
Legentil, à Escoville, et on volait une somme de 75 fr., renfermée
dans un meuble non fermé à clé, plus un couteau et une autre somme de
15 fr., placée sur une cheminée, dans un sac de toile blanche. Le
soir même, le sieur Legentil s'étant rendu à une assemblée qui se
tenait dans une commune voisine, reconnut le sac de toile blanche entre
les mains d'un individu qu'il ne connaissait
pas. Arrêté
aussitôt, cet individu déclara se nommer Duhomme. Il se reconnut
coupable du vol commis chez Legentil, ainsi que de celui commis
auparavant chez le sieur Garnier. L'instruction
a encore établi que, précédemment, en 1857, Duhomme, qui était
domestique, à Hérouville, chez un sieur Bastard avait volé à un de
ses camarades une somme de 32 fr. La famille de Duhomme s'étant
empressée de restituer la somme, aucune plainte n'avait été portée. Déclaré
coupable avec circonstances atténuantes, Duhomme a été condamné à 5
ans de réclusion. Défenseur,
Me Segou. ( L’Ordre
et la Liberté)
Octobre 1862 - Le temps qu'il fait. - Une succession de tempêtes et de giboulées, mêlées de coups de tonnerre, cause, depuis plusieurs jours, de notables dégâts aux toitures de nos maisons et aux arbres de nos campagnes. Nous apprenons que, dans les vergers du Bessin et du Pays-d'Auge, beaucoup de pommiers ont été renversés ou au moins fort endommagés par la violence du vent du sud-ouest. Le baromètre, qui était descendu, ces jours-ci, au-dessous de 745 millimètres, est remonté, la nuit dernière, au-dessus de 752. Néanmoins, une pluie diluvienne est venue encore déconcerter, ce matin, les personnes qui espéraient une trêve dans cette continuité de mauvais temps. Les colzas, dont on a planté cette année une quantité exceptionnelle, doivent avoir et au-delà l'eau nécessaire à leur reprise. Nos rivières ont considérablement grossi, mais nous n'avons jusqu'ici reçu la nouvelle d'aucune"inondation. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre 1862 - Un aigle. - Mardi dernier, il a été tué, sur la propriété de M. Coltée, en la commune de Bavent, un aigle dont l'envergure est d'environ 3 mètres. (l’Ordre et la Liberté)
Octobre 1864 - Un incendie. - Le lundi 3 octobre, vers cinq heures du matin, un incendie a éclaté en la commune de Bavent, hameau du Chef-de-Rue, dans une maison appartenant au sieur Bourdon, propriétaire au même lieu, et habitée, depuis deux ou trois jours seulement, par le sieur Langlois. Le feu a commencé par un buret, qui a été consumé en entier ainsi qu'une étable, ces deux bâtiments étaient couverts en paille. La maison, qui est contiguë à ces bâtiments et couverte en tuiles, a été préservée, grâce aux efforts des pompiers de Bavent, qui s'étaient réunis à la hâte au son de la générale. Comme l'eau manquait sur le lieu du sinistre, M. Chrétien, fermier de M. de Germiny, s'empressa d'apporter deux tonneaux d'eau qui furent enployés à éteindre le feu. La perte immobilière, qui est couverte par une assurance, s'élève à 500 fr. Le sieur Langlois éprouve une perte mobilière de 100 fr. On semble attribuer cet incendie à la malveillance. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet 1865 - Imprudences. - Le lundi 26 juin dernier, cinq chanteurs ambulants, d'origine italienne, revenaient de l'assemblée qui s'était tenue la veille au hameau de Béneauville, commune de Bavent. Étant arrivés au hameau du Mesnil, situé sur la route de Dives à Caen, deux d'entre eux, jeunes gens âgés, l'un de douze ans et l'autre de seize, eurent la malheureuse idée de vouloir se baigner dans une mare située près de là et dont ils ne connaissaient pas la profondeur. A peine furent-ils entrés dans l'eau qu'ils perdirent pied et se noyèrent sans que leurs camarades pussent leur porter aucun secours. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre 1865 - Un incendie. - Jeudi dernier, vers 5 heures du matin, un incendie s'est déclaré au presbytère de Bavent, et a consumé en peu d'instants une buanderie et divers petits appartements établis en bas-côtés contre le presbytère, avec tous les objets mobiliers qu'ils contenaient, et consistant principalement en fourrages, une charrette démontée, etc… Par un bonheur providentiel , la maison presbytérale n'a souffert aucun dommage. Les pompiers et les habitants de Bavent s'empressèrent de porter secours, mais leurs efforts durent se borner à éteindre le brasier incandescent, l'activité du foyer n'ayant pas permis de rien sauver. Comme on avait chauffé la lessive, la veille, au presbytère, on présume que la trop grande chaleur de la cheminée aura communiqué le feu au foin du grenier, attendu que l'on n'a eu connaissance de l'incendie que lorsque les flammes se sont fait jour à travers la couverture. Les
objets mobiliers et les immeubles étaient couverts par l'assurance. On
estime que la perte totale peut s'élever à 1 000 fr. environ. (l’Ordre
et la Liberté)
Cette
visite de M. le Préfet, qui a dû parcourir aussi les communes de
Bavent et de Sallenelles, où le choléra s'est montré,
particulièrement à Sallenelles, a produit la plus vive et la plus
heureuse impression. Nos populations n'oublieront pas l'intérêt
touchant dont vient de faire preuve envers elles le premier magistrat du
département. Aussi nous considérons comme un devoir de reconnaissance
profonde et sincère, de l'en remercier publiquement. Ce
matin, quelques malades vont un peu mieux. Cependant deux nouveaux cas
se sont produits cette nuit. Quoi qu'il en soit, nous sommes convaincus
que, grâce aux mesures prises et aux secours de toute nature qui nous
parviennent, le fléau sera rapidement arrêté dans sa marche
envahissante. M. le commissaire de police d'Argences est aussi venu visiter Démouville hier, dans l'après-midi. ( Le Bonhomme Normand )
Mars
1866 -
Des enfants de chœur. -
Il n'est que bruit, en la commune de Bavent et les environs d'une
action sacrilège qui aurait été commise dans l'église de cette
commune par deux enfants de chœur, dont l'un est âgé de dix ans et
l'autre de douze. Voici
les fait tels qu'ils se sont passés : le mardi 6 de ce mois, le matin,
M. le curé de Bavent ayant procédé à une inhumation devait, à son
retour, porter le viatique à un malade en danger. Mais avant
d'accomplir ce devoir, il eut besoin de se rendre à son presbytère
éloigné de l'église d'un kilomètre environ, et laissa au temple deux
enfants de chœur en leur recommandant de l'attendre et surtout d'être
très sage. Profitant de l'absence du vénérable ecclésiastique, le
plus âgé des deux enfants eut la coupable pensée de prendre la clé
du tabernacle qui étaient cachés qui était cachée sous l'autel
derrière un carton, et d'ouvrir ce lieu sacré. Il prit le saint
ciboire dans lequel se trouvaient dix-huit hostiles consacrées et les
fit manger à son camarade. à
son retour à l'église, M. le curé reconnut avec effroi le sacrilège
de ces deux petits profanateur, en voyant éparpillé sur les marches de
l'autel des fragments d'hostie qu'il s'empressa de recueillir. M. le curé a été plusieurs jours sans pouvoir sacrifier à l'autel où la profanation s'est accomplie, il a dit la messe à une chapelle latérale.
Septembre
1866 -
Un marchand de peaux de lapin.
- La semaine
dernière, un marchand de peaux de lapin faisait sa tournée dans la
commune de Bavent. En
sortant de la cour de Mme D....., il agaça le chien de garde, avec une
des peaux qu'il venait d'acheter. L'animal, rendu furieux, se jeta sur
la jambe de l'imprudent marchand et en quelques secondes il la réduisit
en pièces. On
s'empressa de porter secours à la victime, mais ce ne fut pas sans
peine que l'on parvint à la soustraire aux morsures de son adversaire.
Décembre
1866 -
Mort de froid. -
Le dimanche 30 décembre, la veuve Boutin est partie de Bavent,
lieu de sa résidence, vers trois heures du soir, pour se rendre à
Caen. Le
lendemain elle a été trouvée, vers sept heures du matin, par des
ouvriers qui se rendaient à leur travail, gisant presque inanimée sur
le bord de la route, vers l'endroit dit « la Butte-du-Mesnil ». On ne sait s'il faut attribuer cet accident au froid ou à toute autre cause imputable à la victime. Transportée en toute hâte à son domicile, elle n'a pas tardé à y succomber.
Janvier
1867 -
Le froid. -
la soirée et une partie de la nuit de samedi à dimanche dernier
ont été marquées par une température exceptionnelle. Il est tombé, pendant plusieurs heures consécutives une sorte de pluie fine et glacée qui a converti nos rues et nos places publiques en une véritable mer de glace, sur laquelle les mieux aguerris ne parvenaient que fort difficilement à conserver l'équilibre. Aussi les chutes ont-elles été nombreuses. Plusieurs d'entre elles ont donné lieu à des accidents plus ou moins graves.
Juin
1867 -
La chasse. -
Une chasse au blaireau a eu lieu ces jours derniers à Bavent.
Une femme Le Désert, habitant cette commune, allait, vers six heures du
matin, faire sa lessive au lavoir public, lorsqu'à moitié chemin elle
fit la rencontre de l'un de ces animaux. Le blaireau surpris n'avait pas encore eu le temps de s'enfuir, que déjà il tombait sous les coups du battoir que portait, comme toutes les lessivières, la femme Le Désert. C'est là une économie bien entendu et de poudre et de plomb.
Juillet
1867 -
Un orage. -
On nous écrit de Bavent, qu'un violent orage a éclaté sur ce
pays dans la nuit du 12 au 13 juillet. La foudre est tombée en
plusieurs endroits. À Bavent, elle a brisée un pommier et un peuplier ; à Bures, elle est tombée sur la cheminée du sieur Desloges, et en a détaché quelques pierres ; enfin sur le territoire de Basseneville, le tonnerre a réduit en cendres une meule de foin.
Mai 1868 - La lune. - La lune rousse qui finit aujourd'hui vendredi, à 6 heures 45 du matin, pour faire place à la lune de mai, n'aura pas été par trop méchante. Elle nous a donné de beaux jours. Les biens de la terre, au dire de nombreux cultivateurs, ont un aspect magnifique.
Mai
1868 -
Des propos calomnieux.
- La semaine dernière, Mme X...., de Bavent, avait tenu
sur le compte de la dame Y.... des propos soi-disant calomnieux,
rapportés à cette dernière par quelques méchantes langues de
l'endroit, qui font métier de colporter les bonnes comme les mauvaises
nouvelles, cette dame résolut de s'en venger. En effet,
l'occasion se présenta d'elle-même deux ou trois jours après.
Plainte
ayant été portée de cette agression à la gendarmerie de Troarn,
procès verbal a été rédigé contre la délinquante, qui aura à
rendre compte à la justice de ce fait de brutalité.
Juillet
1868 -
Un drame. - Un
malheureux accident est arrivé à Bavent, le 19 de ce mois vers sept
heures du soir. Le
fils Langlois venait d'être promu de prêtre et avait dit sa première
messe. Pour célébrer cet événement la famille du nouvel
ecclésiastique donnait un banquet aux jeunes gens de la commune, et
selon un ancien usage qui a fait déjà bien des victimes, on tirait des
coups de feu en réjouissance. Un
domestique âgé d'environ 18 ans, le nommé Désiré Brionne, se
servait à cet effet d'un pistolet qu'il donna à décharger à la
demoiselle Poupinel. Au moment où celles -ci appuyait sur la détente,
le sieur Brionne eut l'imprudence de toucher au canon et de chercher à
élever en l'air. Le coup partit au même instant et la charge de poudre
alla se loger dans la main gauche du domestique. La
décharge a eu lieu à bout portant et à mutilé trois doigts. On
craint que l'amputation ne devienne indispensable.
Mars
1869 -
Un incendie. - Mardi,
vers quatre heures et demie du matin, un incendie s'est déclaré dans
une maison voisine de l'église et appartenant à Mme Veuve Guérard, au
domicile de son locataire, le sieur Valentin Gadie, boulanger, à
Bavent. La
plus grande partie du bâtiment et quelques meubles ont été la proie
des flammes. On
estime la perte totale à 3 260 francs environ. La malveillance paraît
être étrangère à ce sinistre.
Décembre
1869 -
Fait divers.
- Encore
un de nos glorieux débris du premier empire qui vient de s'éteindre.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le capitaine Fortin, demeurant
à Bavent, a succombé au mal qui le minait depuis quelque temps. Le vieux capitaine s'est éteint paisiblement, entouré de l'estime de ses concitoyens,, avec un cœur toujours dévoué à son pays, mais dont le corps était, depuis longtemps, affaibli et usé par l'âge et les infirmités. Il est mort dans une pauvreté relative, sa richesse la plus précieuse consistait dans les glorieux souvenirs d'une vie remplie par le devoir accompli du vrai soldat et l'amour le plus ardent de la patrie.
Décembre
1869 -
Fait divers.
- La poste,
ne pouvant égaler la vitesse de la télégraphié, essaie au moins
d'accroître la rapidité des correspondances. Dans
ce but, les facteurs ruraux vont être autorisés à prendre le chemin
de fer toutes les fois qu'il conduira aux communes qu'ils ont à
desservir, Nous applaudissons franchement à cette mesure, qui apportera
une grande célérité dans la correspondance et qui améliorera la
situation pénible des facteurs qui desservent la campagne.
Août
1870 -
Appel aux
Paysans. - Paysans
de France, debout ! De gré ou de force, debout ! Il
ne sera pas dit que la population des villes aura supporté seule, avec
notre héroïque armée, le poids de cette horrible invasion. Cette
patrie qu'on foule aux pieds et qu'on éventre est notre mère. Debout
donc, les jeunes, les vieux, tout le monde ! Sautez sur vos fusils ! Vous
avez vraiment devant vous cette fois les ennemis de la famille et de la
propriété. Mettez l'oreille à terre et vous les entendrez venir par
centaines de mille. Vos
maisons, vos propriétés, vos femmes, vos filles, vos bêtes, tout ce
qui faisait votre joie et votre espérance est en péril. Ce
n'est ni avec les larmes de la peur, ni avec la prière des
désespérés qu'on sauve son pays, son village, sa chaumière, son
argent, ses denrées, c'est avec de l'audace, c'est avec de la
poudre et du plomb. Maires
et conseillers municipaux, à votre poste de combat ! Vous
devez l'exemple des résolutions viriles. Pas de discours, pas
d'hésitations, pas de stériles proclamations. Sonnez le tocsin, sonnez
le jour et nuit, comme si vos maisons brûlaient. Que les cloches de vos
vieilles églises parlent et se répondent. Le
tocsin, c'est le rappel lugubre des paysans, c'est le cri de guerre au
temps où nous sommes, c'est le signal des grandes colères. Petits-fils
des géants de 92, levez-vous ! Août
1870 -
Enrôlements.
- Les
enrôlements volontaires se font en masse dans notre département. Tous,
jeunes ou vieux, veulent en tâter. A cet égard, on se plaint des
longueurs de la bureaucratie, et que les bureaux administratifs sont
trop tôt fermés le soir. On
nous assure que quelques jeunes gens du dehors sont venus se casser le
nez contre certaines portes. Il
faut prendre garde. L'enthousiasme est, comme autre chose, susceptible
de se refroidir, et dame, en administrateurs prévoyants, il faudrait
savoir profiter. Ce
que nous répétons là, ce n'est qu'un « on dit », auquel
nous n'accordons un peu d'attention, que parce qu'il nous tarde de voir
se grossir le nombre des vainqueurs de la Prusse. Août
1870 -
Une circulaire. -
D'après une
circulaire de M. le ministre de l'intérieur du 8 août 1870, les dons
en nature, tels que le vin, l'eau-de-vie, les liqueurs, le tabac, le
linge, les chevaux, le bétail, etc., seront reçus dans toutes les
villes où réside un sous-intendant militaire ou un fonctionnaire qui
en remplit les fonctions, c'est-à-dire dans tous Août
1870 -
Les blessés. -
Des blessés
de l'armée sont attendus dans le Calvados. Un certain nombre de lits
sont, dès à présent, disposés pour les recevoir dans les hospices.
En outre, une foule de concitoyens dévoués se sont empressés de se
faire inscrire pour recevoir chez eux un ou plusieurs convalescents, et
leur offrir ainsi les soins et les ménagements qu'ils trouveraient dans
leurs propres familles Août
1870 -
Pour les blessés. -
Ont mis à la
disposition de l'Administration pour les blessés de l'armée : M.
Charlier, ingénieur, 1 lit ; M. de Druval, dans son château de
Creully, 2 lits ; M. Ch. Paisant-Duclos, id., 4 lits ; M.
Lemarchand, vétérinaire à Mathieu, 1 lit ; MM. Bunel, Rubin et
Lecointe, 2 lits ; Mme Buhour mère, à Mathieu, 8 lits ; Mme
la comtesse de Lamprelie, à Meslay, 6 lits ; Mme la comtesse de
Germiny, à Bavent, 12 lits ; MM.
Collard, de la Rivière-Saint-Sauveur, 8 lits ; M. Repos, directeur du
grand hôtel d'Asnelles, 50 lit, M.
le docteur de la Motte, de Pont-l'Evêque, et M. Besson, docteur à
Caumont, offrent gratuitement leurs soins aux blessés envoyés dans
leur rayon. M. Mulot, pharmacien à Caen, s'est offert à fournir
gratuitement les médicaments pour les blessés qui seront reçus dans
les maisons particulières de la paroisse St-Jean.
Octobre
1872 -
Incendie.
- Pendant
la nuit du 8 au 9 de ce mois, un incendie s'est déclaré dans un corps
de bâtiment à usage de maison de garde, non habitée, appartenant à
M. Castillon. propriétaire à Troarn, et située dans un herbage
dépendant du territoire de Bavent, près de la route de Troarn à
Dives. Le feu a pris naissance dans
un appartement rempli de fourrage. Les pompiers de Bavent se
transportèrent, avec leur pompe, sur le lieu du sinistre, mais, a leur
arrivée, tout le corps
de bâtiment, qui était couvert en paille, était presque entièrement
consumé. Dans le pays, on attribue cet incendie à la malveillance.
Quant à nous, nous pensons que le domestique qui avait, dans la
soirée, été chercher du foin avec de la chandelle, aura, en
éteignant sa lumière, laissé tomber, sans s'en apercevoir, quelques
flammèches sur des pailles auxquelles elles auront communiqué le feu.
Mars 1875 - Le printemps. - Si cela continue, le printemps sera inauguré par la gelée ou la neige. En Angleterre, des vents violents ont causé beaucoup de malheurs. Des maisons en construction ont été renversées et des ouvriers ont péri.
Mars 1875 - Condamnation. - Ernest Hareng, journalier à Bavent, outrages et coups au garde champêtre, 1 mois de prison et 16 francs d'amende. |
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LA TUILERIE NORMANDE SON CHALET A. JACQUIER |
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10 BAVENT (Calvados) - Hôtellerie du Moulin du Pré |
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