UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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BAVENT |
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Canton de Cabourg |
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Janvier
1907 -
Fraude à la Régie.
- Colibert,
Alphonse, 38 ans, peintre à Bavent, a vendu en détail à emporter et
à consommer sur place l'eau-de-vie provenant de sa récolte et de
sa fabrication, ce qui constitue deux contraventions, l'une au
droit de licence, l'autre au non paiement des droits sur les spiritueux
livrés à la consommation et un délit : défaut de déclaration
d'ouverture de débit dans les termes de la loi de 1880.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Mai 1908 - Drôle histoire. - Pour augmenter son chiffre d'affaire, l'équarrisseur de Bavent tuait des bestiaux, la nuit, dans les herbages. Aidé par sa famille, il leur faisait absorber de l' acide sulfurique, les symptômes du charbon, et pour ne pas abîmer la peau, qu'il revendait cinq ou six fois son prix d'achat à un tanneur de Caen 40 à 50 bovins et chevaux ont péri ainsi.
Mars 1912 - Attaques sur la route. - Trois jeunes gens habitant Dives-sur-mer qui revenaient jeudi soir à bicyclette de Caen furent surpris et attaqués près de Bavent vers 9 heures du soir par des individus qui, après avoir brisé la bicyclette de l'un d'eux, maltraitèrent son propriétaire et mirent en fuite les deux autres cyclistes en les menaçant d'un revolver. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Février 1913 - Nouvelles brèves. - Pour se soustraire aux mauvais traitements que lui faisait endurer son amant, Henri Desloges, 31 ans, journalier à Bavent, la femme Quesnent profita que ce qu'il était à l'hôpital pour se placer. À son retour, Desloges, furieux, menaça de mort son ex-maîtresse et brisa tout chez elle. Il sera poursuivi.
Mai 1914 - Délit de pêche. — Le 10 février, vers 6 heures du matin, le sieur Gaston Sage, 34 ans, marchand, fut surpris se livrant à la pêche de l'anguille à l'aide d'un engin prohibé. Il eut le tort de refuser de le livrer aux gendarmes : c'était, dit-il parce qu'il ne lui appartenait pas. Le tribunal le condamne à 30 fr. d'amende et 50 fr. d'amende.
Mai 1914 - Engins prohibés. - Au cours du mois dernier, M. Georges Thomas se livrait à la pêche à la truite à l'aide d'un engin prohibé. Surpris par les gendarmes, il refusa de remettre l'engin. Le tribunal le condamné à deux amendes : 16 et 25 francs. La contrainte par corps est fixée à 15 jours.
Avril
1916 -
Un vieillard carbonisé. -
Un journalier de 70 ans, Albert Lepetit, domicilié à Bavent, a
été retrouvé carbonisé sur le bord de sa cheminée où il avait du
tomber en se chauffant, par suite d’une attaque de paralysie, à
laquelle il était prédisposé.
Devenue
trop âgée pour cette corvée hebdomadaire, elle l'avait passée à sa
fille qui, maintenant, n'allait plus qu'au marché de Troarn. La mère
et la fille Lemaine, 70 et 40 ans, exploitaient seules la ferme de la
Grande Bruyère, isolée à un demi-kilomètre de Bavent. Elles vivaient
sordidement, en avares renforcées et ne se déshabillaient même pas
pour se coucher. Mais elles avaient le sac, et leurs hommes d'affaires
leur plaçaient très souvent de l'argent. En
pleine guerre, la mère Lemaine, prise de trac, avait, apporté à la
banque, pour 10 000 francs de louis d'or. Leur magot supposé et
l'isolement dans lequel elles vivaient, devaient tenter tôt ou tard,
les voleurs à l'affût d'un bon coup. On
les a trouvées, dimanche, assassinées chez elles. Un fermier voisin
avait vu leur porte encore close, à 11 heures du matin, et ayant
appelé, n'avait pas reçu de réponse. Un peu plus tard, des voisins et
des conseillers municipaux, vinrent à la ferme et entrèrent. Une
épaisse fumée emplissait les appartements. Les corps des deux femmes,
arrosés de pétrole par leur assassin, se consumaient lentement. Elles
avaient dû être frappées vers le matin, car l'autopsie a révélé
qu'elles n'avaient pas pris de nourriture depuis 10 à 12 heures
environ. Le, ou les meurtriers ( car peut-être étaient-ils plusieurs )
avaient tout mis sens dessus dessous. Ils étaient même montés dans
les chambres et avaient brisé une armoire à glace, pour la fouiller. On
ignore encore l'importance de leur butin, mais peut-être a-t-il été
assez maigre, les victimes ayant accoutumé de placer leurs économies
au fur et à mesure. On se perd en conjectures sur les circonstances et
les auteurs de ce double crime. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1921 - Après le forfait. - Il n'existe encore rien de bien précis sur l'horrible crime des Grandes-Bruyères. dont nous avons parlé la semaine dernière. Au cours de ses recherches, la police a trouvé, dans une dépendance de l'habitation une somme de 3 000 francs ainsi que la montre, en or des dames Lemaine. Ces jours derniers, deux arrestations ont été opérées, celles de Suard et Baslay, deux journaliers de Bavent, dont les dépenses, depuis quelque temps, ne sont pas en rapport avec leurs ressources. Ces individus ne sont poursuivis que comme étant les auteurs présumés des deux cambriolages commis chez M. Brionne, épicier à Petiville, mais comme nous le laissions supposer, il pourrait y avoir là une corrélation avec le crime de Bavent. L'enquête continue et un individu suspect habitant d’une commune voisine est également très surveillé. L'inhumation des deux victimes a eu lieu au milieu d'une véritable émotion. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1921 - Lugubres trouvailles. - On a découvert sur le bord d'une mare, située à 50 mètres environ de l'usine Charles Valin, à Bavent, le cadavre d'un jeune homme, André Lebel, 18 ans, mouleur à l'usine. On suppose que ce pauvre garçon s'est noyé en allant se laver les mains.
Octobre 1921 - Un énergumène. - Cette affaire, qui est la dernière de la session, amène devant la Cour, Désiré Delange, 47 ans, journalier à Bavent. Il est inculpé de tentative de meurtre sur la jeune Jeanne Larcher, 15 ans, domestique, avec laquelle il avait entretenu des relations intimes. Congédié par sa patronne, Mme Marie, fermière à Bavent. Delange revint à la ferme pour chercher ses effets. Ayant rencontré son ancienne maîtresse, il lui chercha chicane à propos d'un papier qu'il voûtait lui faire signer. La fille Larcher ayant, refusé. Delange tira dans sa direction un coup de revolver, sans heureusement l'atteindre. Très
surexcité, il se mit à la poursuite de la bonne qui s'était enfuie
dans la cour. Il tira une deuxième fois avec le même résultat
négatif. Furieux Delange retourna l'arme contre lui et se tira deux
balles dans la tête à bout portant. Il fut transporté à l'hôpital
de Caen où on procéda à l'extraction des projectiles. La Cour
condamne Delange à 5 ans de réclusion. —
Défenseur : Me Marcel Bourtier.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1922 - Sur la route. - M. André Perrichon, 15 ans, domestique, à Beuvron, passait à bicyclette au Mesnil-de-Bavent, canton de Troarn. Là, il rencontra quatre jeunes gens ayant chacun une bicyclette à la main et tenant toute la route. Malgré les avertissements de M. Perrichon, ceux-ci ne se rangèrent pas, obligeant le domestique à descendre de machine. A ce moment l'un des quatre se jeta sur Perrichon, le frappant de coups de pied au ventre pendant qu'un autre, un couteau à la main prétendait l'éventrer. Heureusement le jeune homme put enfourcher sa machine et s'enfuir. On recherche activement les agresseurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1924 -
Un drame
sanglant entre
propriétaires et
locataires.
- Le
premier jour
de l'année
a été
marqué par
un événement
tragique dans
la petite
commune de
Bavent. Des
bavardages
féminins devaient
bientôt faire
naître la
guerre au
village, et
des querelles
journalières mirent
aux prises
les voisins
devenus ennemis
irréconciliables. Le
25 novembre,
Mme Mettais
signifiait congé
au couvreur
par lettre
recommandée, mais
le bail
n'était effectivement
résiliable que
dans six
moins. La
femme Félix,
qui passait
au même
moment
crut devoir
invectiver la
cultivatrice et
la scène
se termina
par un
crêpage de
chignons. Ce meurtre a vivement ému les habitants de la petite commune, où la victime jouissait d'une grande considération.
Janvier
1924 -
Le drame de Bavent.
-
Le couvreur
Félix qui
tua d'un
coup de
fusil dans
les circonstances
que nous
vous avons relatées,
le neveu de
la propriétaire,
Comme
nous l’avons
dit, Félix
passait dans
le pays
pour un
ouvrier laborieux.
Les dissentiments
qui existaient
entre les
deux familles
auraient eu,
au dire
du meurtrier,
une origine
assez délicate.
Si les faits
sont confirmés
par l’enquête,
ils atténueraient
dans une
certaine mesure le
geste du couvreur.
Décembre
1924 -
Pour se
défendre un
père tue
son fils.
-
Dans l'après-midi
de dimanche,
un drame
rapide et
sanglant s'est
déroulé au
hameau de
Béneauville, sur
le territoire
de la
commune
de Bavent.
Un ouvrier
agricole, M.
Lamy, habite
dans ce
village, l'une
des maisons
qui sont
situées à proximité
du château
de Béneauville,
Age de
57 ans,
il vit
avec trois
de ses
enfants. L'aîné
Jacques,
27 ans,
est un
grand mutilé
de guerre. Depuis
quelque temps,
ce dernier,
avait contracté
des habitudes
d'intempérance, qui
furent cause
de scènes
nombreuses au
foyer paternel.
Jacques Lamy
terrorisait les
siens, il
s'était livré
plusieurs fois
des voies
de fait
regrettables sur
la personne
de ses
parents. Ayant
touché sa
pension les
Jours derniers,
il fit
de nombreuses
visites dans
les auberges
du pays. Dimanche soir, sous l'empire de la boisson, il proféra des menaces terribles contre son père, « Il faut que j'en zigouille un ce soir » disait-il dans un accès de fureur. Et l’énergumène était armé d'une chaise. Craignant
pour sa
vie, M.
Lamy saisit
un fusil
de chasse
et tira
à bout portant
sur son
fils qui se
trouvait devant
la maison. Jacques
Lamv atteint
au poignet
et au
sein gauche,
tomba ensanglanté.
Le père,
effrayé de
la gravité
de son
acte, s'empressa,
de prévenir
le docteur
Lefillatre, qui,
après avoir
donné ses
soins au
blessé ordonna
son transfert
à l'hôpital de
Caen, où
il a
été opéré
hier matin.
Son état
parait désespéré. M. Brasseur, l'actif chef de la brigade de gendarmerie de Troarn, a procédé à l'arrestation de M. Lamy. II a exprimé le plus vif regret de son geste tragique, ajoutant, qu'il n'avait tiré que pour se défendre, lui et les siens.
Janvier
1925 -
Nouvelles locales - A Bavent, canton de Troarn, Adolphe Lamy, 63 ans, se voyant
menacé de mort par son fils Jacques, grand blessé de guerre, qui
était ivre, tire sur lui un coup de fusil qui le blesse grièvement à
la poitrine et au poignet. On le transporta à l'hôpital de Caen.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier 1925 - Encore un accident à Bavent. - Dans l'après-midi de dimanche dernier, M. Barré, marchand boucher à Bavent, accompagné de sa femme et d'amis, venait de faire la tournée de « l'Arbre Martin » pour gagner la route de Caen, lorsque sa camionnette a été prise en écharpe par l'automobile 8006 Z-7 qui se dirigeait sur Cabourg. Le choc fut terrible. Par un hasard providentiel, les voyageurs n'ont pas été gravement atteints, quoique la camionnette de M. Barré, cédant sous le coup, eût été projetée dans le fossé. Immédiatement prévenue, la gendarmerie s'est rendue sur les lieux de cet accident pour dresser l'enquête qui déterminera les responsabilités. On
attend probablement, dit « Le Pays d'Auge », qu'il y ait des
morts pour rendre ce tournant accessible aux piétons, aux voitures, aux
bicyclettes et aux autres. (Source : Le Moniteur du Calvados) |
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BAVENT (Calvados) Le Manoir du Prieuré |
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