15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BAVENT

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Baventais, Baventaises


Mars 1926  -  En famille.  - Mme veuve Frémont, 56 ans, demeurant depuis quelque temps chez son beau-frère, M. Victor Sanson, cultivateur au village de Drieure, commune de Bavent.

Ce dernier supportait avec peine la présence de sa belle-sœur. Mme Frémont était restée souffrante, il interdit aux voisins l'accès de sa chambre et laissa la malheureuse sans nourriture.

L'adjoint de la commune, M. Lemarinier, intervint pour rappeler à plus d'humanité, le cultivateur qui avait frappé Mme Frémont.

 

Mai 1927  -  Effets de printemps.  - L'autre nuit, Mme Devinast, 26 ans, ménagère à Bavent ayant entendu frapper et croyant que son mari rentrait, alla ouvrir. Elle se trouva  en présence d'un garnement de 16 ans, Jules Lejeune, qui se jeta sur elle et essaya de la violenter. Pourtant, Mme Devinast parvint à le pousser dehors. Lejeune essaya de briser une  fenêtre mais aux cris de la jeune femme, il s'éloigna.

Arrêté par les gendarmes de Troarn, il avoua avoir fait le même soir, de odieuses propositions à Mme Veuve Gallais qui dut le chasser.

 

Juillet 1927  -  Fin mystérieuse.  -  Pendant que sa mère était sortie, Mlle Germaine Guého, 22 ans, de Bavent, se rendait au jardin relever le linge qui y était tendu. Peu aprés, Mme Guého revenait et apercevait le corps de la jeune fille flottant dans une mare voisine. On croit que la malheureuse se sera noyée dans une crise d'épilepsie.

 

Mars 1929  -  Incendie.  -  Un incendie dont on ignore les causes a éclaté dans l'atelier de M. Albert Simon, charron à Bavent, et a détruit tout le bâtiment. Les machines et le bois qui  s'y trouvaient ont été la proie des flammes. Les dégâts sont évalués à 30 000 francs. La gendarmerie de Troarn a ouvert une enquête.

 

Juillet 1932   -   Dangereuse rivalité   -    Un grave accident s'est produit route de Cabourg à Caen, entre Bavent et Hérouvillette : Partis de Cabourg presque en même temps, deux autobus faisant le service entre cette place et Caen, se suivaient. Devant, roulait l'autobus Rapid'Service de Dives), suivi par la voiture de la Compagnie des autobus départementaux. Le conducteur de cette voiture, plus rapide que la première, lui demandait le passage depuis un moment, lorsque, dans le bas de la côte de Bavent, l'autobus du Rapid'Service se rangea sur sa droite comme pour permettre le dépassement. De fait, le conducteur des autobus départementaux ayant accéléré, se trouvait à moitié de la voiture qu'il voulait dépasser, quand celle-ci revint brusquement sur la gauche. Pour éviter une collision, le conducteur des autobus départementaux jeta son véhicule dans le fossé ou il s'écrasa.

Sous le choc assez violent, une des occupantes, Mme Lefèvre, rue d'Auge, à Caen, fut projetée par dessus le siège et se blessa sérieusement en retombant sur le plancher de la voiture. Elle a été ramenée à son domicile par la voiture du Rapid'Service.

Le Parquet de Caen a ouvert une enquête et prie le conducteur du Rapid'Service de se tenir à sa disposition. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1936  -  Charité mal récompensée.  -  Un individu s'étant présenté chez M. Bompain pour demander un verre de cidre, profitant d'un moment d'inattention, s'est emparé d'une somme de 40 francs qui se trouvait sur la table. 

Mme Bompain s'étant aperçue de cette disparition un moment après, soupçonna cet individu et fit avertir le garde-champêtre qui le découvrit en train de consommer au café Tolmais. 

Après interrogatoire, il avoua s'être emparé de cette somme, de laquelle il lui restai 30 francs. En ayant fait la restitution, il allait être relâché, lorsqu'il invectiva grossièrement  le  garde-champêtre, lequel téléphona aux gendarmes de Troarn qui l'arrêtèrent sur le champ, ayant déjà eu plusieurs condamnations. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Dans la nuit, une automobile heurte un camion.  -  Vers 22 h. 15, place de l'Église, à Bavent, une automobile pilotée par M. Marcel Saint-Martin, 34 ans, cultivateur à Cheux, traversant le bourg à vive allure, a heurté un camion appartenant à M. Lambert, de Cabourg, qui était stationné sur le bas-côté du chemin de Dozulé à Ranville. Dans l'accident, M. Saint-Martin a été contusionné. M. Émile Madeline, 24 ans, cultivateur à Villy-Bocage, qui l'accompagnait a été légèrement blessé à la tête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   On retire d’une mare un cadavre.  -  On a retiré d'une mare, située dans un herbage, au hameau de Roncheville, à proximité d'un chemin vicinal, le cadavre de M.  Joseph Guérard, 67 ans, journalier à Bavent. 

M. Guérard avait, la veille, quitté son domicile pour aller tuer un porc chez un cultivateur de la localité et avait quitté son travail avant d'avoir achevé ce dernier. Il avait disparu dans la soirée. 

On croit que c'est en se rendant chez lui pour y porter un morceau de lard que, trompé par l'obscurité, le journalier est tombé à l'eau et s'est noyé. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1937  - Un cadavre sur un tas de fumier.  -  On a découvert, étendu sur un tas de fumier dans les dépendances de la ferme Pillet, à Bavent, le cadavre d'un journalier employé dans cette exploitation, M. Charles Philippe, âgé de 42 ans.

M. Philippe, qui était atteint de paralysie partielle de la langue et du côté droit, et qui était sujet à des crises d'épilepsie, avait vraisemblablement succombé à la suite de l'une de ces  dernières.

Le docteur Morin, qui a examiné le cadavre, a déclaré que la mort avait été foudroyante.

Dans l'une des poches des vêlements du défunt, on a trouvé une lettre émanant d'une sœur de celui-ci, habitant Dijon, lettre dans laquelle elle lui reprochait d'avoir quitté  volontairement l'hôpital de Caen où il était en traitement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  Une grève à la poterie de Bavent.  -  Les ouvriers des Poteries Normandes de Bavent, que dirige M. Dupont, ont cessé le, travail hier matin au nombre d'une trentaine  environ.

Les grévistes réclament une amélioration de leurs conditions de travail en application des nouvelles lois sociales. Il n'y a aucun incident. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Pour ne pas aller en prison, il se pend.  -  Ce matin, on a découvert, pendu à un pommier, le nommé André Guého, âgé de 30 ans. Guého, qui vivait séparé de sa femme e de ses trois enfants, et qui avait été récemment, condamné à un mois de prison pour non paiement de la pension alimentaire de 75 fr. par mois qu'il devait leur servir, devait être incarcéré demain à la Maison d'Arrêt de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Trois blessés dans une collision à Bavent.  -   Hier, vers 11 heures, une collision s'est produite sur le territoire de la commune de Bavent, au croisement des routes  de Cabourg à Caen et d'Amfreville à Troarn, au carrefour dit de « Bénéauville ».

Un automobiliste, M. Dan, âgé de 33 ans, entrepreneur de travaux publics, demeurant à Caen, 59, rue de Falaise, venait de Dives-sur-Mer et regagnait son domicile. Il avait avec lui son conducteur de travaux, M. Queyroy, âgé de 36 ans, demeurant à Fleury sur-Orne.

Au carrefour de Bénéauville, n'entendant rien venir, ils continuèrent leur route. Malheureusement arrivait sur sa droite, venant d'Amfreville et se dirigeant vers Cabourg, une autre voiture automobile pilotée par M. Michel Sylvère, demeurant à Gonneville-sur-Merville.

Celui-ci fit comme M. Dan, il continua sa route et ce n'est que bien trop tard que les deux automobilistes, arrivant en même temps au carrefour, s'aperçurent. Ils firent l'impossible pour freiner et pour s'éviter. Ils n'y réussirent pas.

Les deux véhicule, entrèrent en collision avec une violence extrême. L'auto de M. Dan ayant pris de face celle de M Svlvère, celle-ci fut retournée vers Caen.

Des débris des voitures, les trois occupants sortirent, malheureusement les uns plus ou moins blessés que les autres, M. Dan est atteint au bras et a une fracture du genou, M. Queyroy à la mâchoire fracturée et M. Sylvère a de nombreuses contusions d'une certaine gravité.

MM. Dan et Sylvère furent transportés à Cabourg, où M. le docteur Môles leur donna les soins nécessaires.

M. Queyroy, qui était plus gravement atteint fut conduit à Caen.

Les deux voitures ont subi des dégâts très important. Ce sont les gendarmes de la  brigade de Troarn qui ont procédé aux constatations d'usage.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  La Médaille de la famille française.  -  La médaille de la Famille Française est décernée, en témoignage de reconnaissance nationale, aux mères de famille dont les noms suivent :

Médaille d'or.— Mmes Gérard Henri, à Lisieux, 10 enfants ; Le Marois Paul, à Saint-Paul-du-Vemay, 13 enfants ; Vaquet Maurice, à Bavent. 10 enfants.

Médaille d'argent. — Mmes Bertrand André, à Meslay, 8 enfants ; Blais Georges, à Epaney, 9 enfants ; Boillot Albert, à Lisieux, 8 enfants ; Chauvin Albert, à Grentheville, 8 enfants ; Dubosc Louis, à Courvaudon, 8 enfants ; Fabius Léon, à Saint-Himer, 8 enfants ; Grandin Marcel, à Lisieux, 8 enfants, Marie Aimé, à Vaux-sur-Aure, 8 enfants ; Marie Arsène, à Estry, 8  enfants ; Richard Louis, à Putôt-en-Bessin, 8 enfants ; Savary Maurice, à la Folie. 8 enfants.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un septuagénaire se suicide.   -   M. Arsène Derenemesnil, 79 ans, rentier, demeurant, à Bavent, s'est suicidé par pendaison dans une écurie voisine de son habitation. Le cadavre fut découvert par la servante du septuagénaire, Mme veuve Planchenault, alors qu'elle revenait de promener les petits-enfants de ce dernier. 

M. Derenemesnil redoutait de devenir aveugle. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Médaille d’honneur de la voirie départementale et communale.   -   La médaille d'honneur de la voirie départementale et communale est décernée aux chefs cantonniers et cantonniers de la voirie départementale et communale ci-après désignés : MM. Lechevalier, cantonnier à Bavent ; Moulin, cantonnier à Caen ; Bondie, cantonnier à Cordey ; Docagne, cantonnier à Mutrécy ; Lebreton, cantonnier à Bernesq ; Desclables, cantonnier à Monts-en-Bessin ; Decaen, cantonnier au Reculey  ; Daniel, cantonnier à Clécy ; Tribouillard, cantonnier à Mathieu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Inconsolable de la mort de sa fille, le maire de Bavent se tue d’une balle dans la tête.    M. Levilly, entrepreneur à Bavent, maire de la localité depuis 31 ans, s'est suicidé dans son bureau, en se tirant une balle de revolver dans la tête. Le cadavre fut découvert par des ouvriers venant prendre leur travail.

Depuis la mort de sa fille, survenue il y a quelques années. M. Levilly était neurasthénique. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Un dangereux chauffeur.  -  En tournée dans la commune de Bavent, les gendarmes de Troarn, alors qu'ils se trouvaient sur la route de Caen à Cabourg, au lieu dit « L'arbre Martin » ont relevé deux infractions au Code de la route contre le conducteur d'une camionnette, nommé Alexandre Durand, 43 ans, boucher à Dives-sur-Mer, chez Mme Guilbert. Celui-ci qui était en état d'ivresse zigzaguait sur la route au point d'empêcher tout dépassement de voiture suiveuse et causait ainsi un danger sérieux pour la circulation.

C'est seulement après être monté à bord d'une voiture qui suivait la camionnette depuis plus de quatre kilomètres sans pouvoir la dépasser que les gendarmes réussirent à faire arrêter le chauffard. Ce dernier n'obtempéra pas au coup de sifflet qui lui indiquait de le faire.

 

Mars 1940  -  A propos de canards.  -  M. Raoul Brard, 42 ans, cultivateur au hameau de Rocheville, a porté plainte à la gendarmerie de Troarn pour destruction des canards dit  « appelants ». Ce méfait aurait été commis par trois jeunes gens de 14 à 15 ans, de passage dans la localité. Une enquête est ouverte.  

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -   Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de  Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d)  Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.

 

Décembre 1944   -   Au Conseil Municipal.    -   Au cours de la dernière séance du Conseil Municipal, il a été précisé que le Ministère a donné l'assurance que les requis  employés  par  les allemands seront payés. Il a été décidé que le tambour de la ville sera remplacé par le haut-parleur de M. Gillette pour les avis officiels, mais la publicité des particuliers pourra être  faite par le tambour.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1945  -  La fin tragique d’un ouvrier.    Un ouvrier d’une entreprise d’Ivry-sur-Seine qui tentait d’enlever une mine déposée dans une maison sinistrée, rue du Commerce, à  Bavent, a été déchiqueté par l’explosion de l’engin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Huit mois après.    On a retrouvé près de la ferme de M. Lesage, à Bavent, le squelette de M. Levannier, 63 ans, journalier, disparu depuis juin 1944. Le sexagénaire  avait été tué dans un bombardement. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1945  -  Le C.L.L. de Bavent-Robehomme.  -  Le bureau du Comité local de Libération de Bavent-Robehomme a été ainsi constitué : Président, M. Fournier ; vice-président, MM. E.  Dallaire et Héve ; secrétaire, M. Fournier ; trésorier, M. Léon Vimont. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1945  -  Les imprudences fatales.  -  Deux jeunes gens, Eugène Bures, 16 ans, et René Desrues, 15 ans, journaliers à Bavent, tentaient de dévisser un obus lorsque l’engin  explosa. M. Bures a été tué et son camarade grièvement blessé. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1946  -  Bravo, Bavent !  -  La commune de Bavent a mis à la disposition de l’Entr’Aide Française dix-sept stères de bois pour les pauvres et les vieillards miséreux. Il y a  longtemps que nous savions que Bavent était un pays de braves gens, mais nous sommes heureux d’en accueillir une preuve nouvelle. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1946  -  Le feu dans les bois de Bavent.  -  Un incendie, que l’on croit provoqué par des feux d’herbes allumés par des cultivateurs, s’est propagé à des prairies appartenant à M. Thiébaud et situées entre Troarn et Bavent, en bordure des bois de cette dernière localité. Dévorant des fougères, des herbes et quelques sapins, le sinistre  a gagné des taillis non  encore déminés, sans provoquer d’accident. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en  application du  Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1946  -  Un charretier passe sous sa voiture.  -  Alors qu’il conduisait près de Bavent, un banneau chargé de pommes de terre, M. Emile Marie, 41 ans, au service de M. Léon Lesage, herbager à Houlgate, est tombé sous le véhicule dont une roue lui écrasa la poitrine. Le malheureux a été tué sur le coup. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    Le feu dans le bois de Bavent.    Un incendie a pris naissance dans les bois de Bavent occasionnant d’importants dégâts dans des parcelles appartenant à MM. Thibault, de Bavent, et Baillières, de Touffréville. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un débat mouvementé.  -  Lors d’une réunion électorale organisée à Bavent, le maire de la commune, M. François Fournier, a été pris à partie par M. Léon Vimont, boucher, qui l’aurait apostrophé en ces termes « Si vous vous installez à Bavent comme commerçant, j’incendie votre magasin et vous brûle la cervelle ». M. Fournier a porté plainte pour menaces de mort sous condition. 

Les déclarations des témoins cités par les adversaires ne sont pas de nature à éclaircir le débat. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Le souvenir des morts de Bavent.   -   Le Comité d'initiative pour la pose de plaques commémoratives des Fusillés et Victimes Civil de la guerre 1939-1945 de Bavent informe la population que ses membres passeront prochainement chez les habitants pour recueillir leur souscription.

D'avance, le Comité remercie tous ceux qui, par leur obole voudront témoigner leur gratitude à ceux qui sont morts pour nous libérer. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Bavent va honorer ses morts.   -   Le Comité constitué en vue de l'érection de plaques commémoratives au Monument aux Morts de 14-18 nous informe qu'un service solennel sera célébré à la mémoire des victimes civiles et militaires de 39-45 lundi prochain, à 11 h. en la chapelle de Bavent.

Dimanche 29 août, à l'occasion de la fête patronale Saint-Louis, grand’messe à 10 h. 30 et inauguration du Monument aux Morts du mémorial aux victimes civiles de la guerre 1939-45 avec la participation de l'Harmonie de Dives. L'après-midi, fête foraine, courses de chevaux et aux ânes, attractions diverses. A 15 h., course cycliste régionale sous le patronage de la F.F.C. Bal champêtre à 18 h. 30 ; le soir retraite aux flambeaux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un boulanger périt dans son fournil en flamme.   -   La commune de Bavent a été le théâtre drame atroce qui a coûté la vie d'un commerçant particulièrement estimé.

Lundi matin, vers 3 h., M. Fouques, boulanger, descendait dans son fournil pour retirer du four des fagots qui séchaient. Son travail terminé, il regagna sa chambre.

Que se passe-t-il jusqu'au moment où, vers 6 h. 30, sa femme fut alertée par une odeur de brûlé et des ronflements insolites ? Il est à présumer qu'un morceau de bois incandescent provoqua l’incendie du rez-de-chaussée. Les époux descendirent en hâte et lorsque M. Fouques pénétra dans son fournil, le malheureux fut bientôt entouré de flammes sous les yeux de sa femme impuissante à le secourir. Celle-ci n’eut que le temps de regagner son appartement pour sauver, avec l'aide de voisins alertés, ses deux enfants âgés de 13 et 8 ans.

Un  puisatier, M. Souza tenta vainement à trois reprises d'arracher M. Fouques aux flammes. Bientôt arrivaient sur les lieux les pompiers d'Amfréville et ceux de Caen mais l'habitation n'était plus qu'un brasier.

Et lorsque le fléau eut tout ravagé, les soldats du feu devaient retrouver parmi l'amas de ruines le corps méconnaissable de l'infortuné boulanger. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Attention au château la pompe !  -   Le Maire informe ses administrés que l'analyse de l'eau de tous les puits communaux de Bavent a donné pour résultat : « Eau de mauvaise qualité impropre à la consommation ».

En conséquence la population est informée qu'aucune eau de doit être employée dans l'alimentation sans avoir été soumise au préalable à une ébullition prolongée de un quart d'heure. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.   -   Dimanche également, 16 nouvelles communes du Calvados ont reçu la Croix de guerre, en récompense à leur attitude pendant les combats libérateurs de 1944-45.

Selon le sobre et traditionnel cérémonial, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture accompagné de M. Rophé, conseiller Général du canton de Troarn, a remis la glorieuse décoration à ces communes.

M. Rophé, conseiller général lut dans chaque commune décorée, les belles citations que voici :

Bavent Village qui a subi de douloureuses pertes et a été à demi détruit pendant les combats à l'est de Caen. S'est remis au travail avec ardeur, pour remettre en culture ses terres truffées de mines. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   Un commencement d’incendie dans un baraquement.   -   Les pompiers de Caen ont été appelés pour combattre un incendie dans une des six maisons finlandaises élevées par le M. R. U. sur la commune de Bavent.

La température dégagée par une cuisinière placée trop près d'une cloison de bois avait mis le feu à cette cloison.

Mme Carles. dont le mari est chauffeur à la tuilerie de Bavent et sa sœur Mme Foucher, s'apercevant du sinistre, donnèrent aussitôt l'alarme. Les voisins se précipitèrent et l'on commença d'évacuer le mobilier.

Deux témoins courageux : MM. Blais et Thomas, se servant d'extincteurs réussirent à combattre efficacement le feu. Les pompiers arrivés presque aussitôt firent le reste. Les dégâts s'élèveraient à 25 000 francs environ. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un postier mortellement blessé.   -   Entre « L'Arbre Martin » et le calvaire de Bavent, un camion auto de la Société de Peintures Techniques conduit par M. A. Morin, 23 ans, croisait un autre véhicule lorsque le chauffeur ressentit un choc violent. M. Morin ayant arrêté son camion devait relever sur la chaussée un motocycliste, M. Pierre Dallet, 33 ans, employé des Postes à Caen, demeurant à Bréville-les-Monts.

Transporté chez un médecin de Bavent par un automobiliste de passage, M. Lebas, négociant en métaux à Deauville, le malheureux jeune homme n'a pas survécu à ses blessures. D'après l'enquête M. Pierre Dallet, était arrêté sur le bord de la route par suite d'une panne de sa machine qui entraîna l'extinction de l'éclairage.

Marié et père d'un enfant, le défunt était le fils de M. Dallet, receveur des P.T.T à St-Aubin-sur-Mer.

Nous prions la famille d'agréer nos sincères condoléances. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un ouvrier a une main arrachée par une grenade.   -   Sur un chantier de la ferme Poupinel à Bavent, un ouvrier d'une entreprise lexovienne, M. Roger Cholet, découvrait un engin de guerre qu'il frappa contre un poteau en ciment. Une explosion se produisit déchirant une main de l'imprudent qui a été amputé à l'hôpital de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

BAVENT (Calvados)   -   Hôtellerie du Moulin du Pré

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