Janvier
1841 -
Portrait démographique de Bayeux.
- Nous donnons, d'après un relevé des registres de
l'état civil, l'état exact et détaillé du mouvement de la population
de Bayeux, pendant l'année 1840 :
Naissances.
— Enfants légitimes : garçons 73 ; filles 78. — Enfants naturels :
garçons 4 ; filles 13. — Total des naissances 168.
Décès.
— Habitants de la ville : hommes 95 ; femmes 140.
— Étrangers à la
ville : hommes 9 ; femmes 2. — Morts
accidentelles : hommes 3 ; femmes 1.
— Total des
décès 250. —
Différence en plus des décès sur les naissances 82.
Mariages. — 72.
— Enfants
morts-nés 8. La totalité des actes reçus, pendant ladite armée, au
bureau de l'état civil est de 498.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Pendant la saison rigoureuse qui vient de se passer,
une utile et confortable amélioration a été introduite dans l'une des
diligences publiques de Caen à Bayeux.
L'administration
de l'entreprise Etienne et Comp, a introduit dans chacune de ses
voitures un appareil de nouvelle invention qui, par le moyen de conduits
chauffés à l'eau bouillante, répand dans toutes les parties de la
voiture une douce et salutaire chaleur.
Nous
avons pu juger par nous même de l'avantage de ce nouveau système, dont
l'emploi sera continué par cette entreprise, pendant toute la durée de
l'hiver. Nous ne doutons pas que tous les voyageurs n'apprécient, comme
nous, l'utilité de cette innovation. .
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Voici quelles sont l'étendue et les divisions
territoriales du Calvados :
Ce
département présente une superficie de 556 093 hectares, divisés
ainsi qu'il suit entre les 6 arrondissements : Bayeux, 94 912 ; Caen,
113 564 ; Falaise, 87 047 ; Lisieux, 90 127 ; Pont-l'Évêque, 74 806 ;
Vire, 95 637.
Division
physique et agricole. — Terres
labourables: 316 523 hectares 40 ares ; prés, 123 058 h. 95 a. ;
vignes, 6 a. ; bois, 39 794 h. 93 a. ; vergers, pépinières et
jachères, 40 325 h. 7 a. ; oseraies, aulnaies, saussaies, 29 h. 67 a. ;
étangs, abreuvoirs, mares, canaux d'irrigation, 304 h. 65 a. ; landes,
pâtis, bruyères, 13 113 h. 65 a. ; cultures diverses, 98 h. 15 a.
Superficie
des propriétés bâties : 3 587 h. 68 a.
Total
de la contenance imposable : 535 836 h. 21
a. Routes, chemins, places publiques, rues, etc… : 13 890 h. 84 a.
Rivières, lacs, ruisseaux; 2 175 h. 8 a. ; forêts, domaines non
productifs : 2 794 h. 72 a. ; cimetières, églises, presbytères,
bâtiments publics : 317 h. 5 a. Total de la contenance non
imposable : 19,257 h. 69 a.
Nombre
des propriétés bâties, imposables : Maisons et autres bâtiments
consacrés à l'habitation : 127 003 ; moulins à vent et à eau, 988 ;
forges et fourneaux, 152 ; fabriques, manufactures et autres usines,
144. Total : 128 287. Nombre total des propriétaires, 167 605 ; nombre
des parcelles : 1 142 252. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Il a été constaté que la population militaire de la
classe de 1839, dans le Calvados, se composant de 4 025 individus, en
comprenait 327
sachant lire seulement, et 2 671 sachant lire et écrire. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Février
1841 -
Nouvelles locales. - Vingt-six
boulangers de notre ville sont cités à comparaître à l'audience de
police de vendredi prochain, pour « défaut d'approvisionnements
suffisants ». Nous rendrons compte, de cette affaire qui se
rattache a l'importante question des subsistances et qui sous ce rapport
devra appeler l'attention de l'autorité sur un abus fréquent et
dangereux dans ses conséquences. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Février
1841 -
Nouvelles locales. - Par une ordonnance royale en date du 31 janvier
dernier, M. Niobey aîné a été nommé notaire à Bayeux, en
remplacement de Me Pfistre-Duvant,
démissionnaire.
—
Dimanche dernier, la première compagnie de Carabiniers de notre garde
nationale, capitaine Hébert, a pris le service des incendies pour le
mois de février et a passé la revue de piquet commandée à cet effet.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1841 -
Nouvelles du Département. - Un arrêté de M. le recteur de l'académie en date du 28
janvier porte les dispositions suivantes :
Les
commissions d'instruction primaire des départements du Calvados, de la
Manche et de l'Orne, ouvriront leur première session ordinaire de 1841,
à Caen , à St-Lo et à Alençon, le mardi 2 mars prochain.
Instituteurs. — Les
individus , âgés de 18 ans accomplis, et domiciliés dans le
département, qui désirent obtenir le brevet de capacité nécessaire
pour exercer les fonctions d'instituteur primaire, devront s'inscrire,
avant le mardi 2 mars prochain, chez M. l'inspecteur de l'instruction
primaire, secrétaire de la commission. Il n'ont à produire que leur
extrait de naissance en forme, et un certificat du maire de
leur commune qui constate la résidence.
Les
candidats seront appelés à subir l'examen dans leur ordre
d'inscription. Ils devront, à cet effet, se trouver à la séance
d'ouverture, dont le lieu et l'heure leur seront indiqués par le
secrétaire.
D'après
le résultat de l'examen, les candidats, qui en auront été jugés
dignes , obtiendront le brevet de capacité correspondant à leur degré
d'instruction. Institutrices. — Les
aspirantes au brevet de capacité d'institutrices, âgées de vingt ans
accomplis, et domiciliées dans le département, devront s'inscrire,
avant le vendredi 5 mars prochain, chez M. l'inspecteur primaire.
Chaque
aspirante sera tenue de présenter,
1° son acte
de naissance ; si elle est mariée, l'acte de la célébration de son
mariage ; si elle est veuve, l'acte de décès de son mari ; 2°
un certificat de bonne vie et mœurs délivré, sur l'attestation de
trois conseillers municipaux, par le maire de la commune ou de chacune
des communes où elle aura résidé depuis trois ans.
A
partir du 5 mars prochain inclusivement, les aspirantes seront appelées
à subir l'examen dans leur, ordre d'inscription. A cet effet, elles
devront se trouver à la séance d'ouverture, dont le lieu et l'heure
leur seront indiqués par le secrétaire.
D'après
le résultat de l'examen, les aspirantes, qui en auront été jugées
dignes , obtiendront un certificat d'aptitude correspondant à leur
degré d'instruction, et en échange duquel,
sur leur demande, il leur sera délivré un brevet par le recteur de
l'académie. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Février
1841 -
Nouvelles locales. - Cette année, notre ville a eu aussi son bœuf gras et
la semaine dernière les habitants ont été frappés du spectacle assez
rare chez nous d'un magnifique bœuf parcourant majestueusement nos
rues, tout couvert de bandelettes, de rubans et de fleurs.
C
bel animal qui a été conduit, selon l'usage, chez toutes les
autorités de la ville, par son propriétaire, M. Pierre Seigle, boucher
à Bayeux, était sorti des herbages de M. Jacques Dubosq, maire de la
commune d'Étreham.
Ce
bœuf qui était, au dire des connaisseurs, le plus beau qui ait jamais
été produit dans notre ville, pesait 743 kil. On ne peut, au point de
vue de l'industrie agricole de notre arrondissement, qu'applaudir à
l'heureuse idée de M. Seigle, d'avoir exposé aux regards du public un
aussi beau produit de notre race bovine, obtenu par un cultivateur de
notre pays.
(Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - On avait vu passer il y a plusieurs jours sur tout le
littoral, de nombreuses volées de gibier sauvage qui retournaient vers
les contrées septentrionales qu'elles habitent, et d'où les froids
rigoureux les éloignent tous les ans : Il était facile d'augurer de ce
fait que les mauvais jours de l'hiver étaient passés.
Aussi
depuis bientôt quinze jours le plus beau temps est-il venu nous
dédommager des rigueurs de la mauvaise saison que nous avons
traversée. L'aspect de la campagne a déjà complètement changé :
partout les blés s'annoncent bien et les pommiers sont chargés
d'autant de boutons que l'année dernière. Les herbages sont
magnifiques et les herbes vont bientôt venir en aide à la rareté des
fourrages secs. La plupart des colzas, grâce aux neiges qui les
couvraient, ont été garantis des derniers froids : partout la plante
présente une assez belle apparence. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - La semaine dernière une scène déplorable et qui
avait soulevé l'indignation de toutes les personnes présentes,
s'était passée dans la rue St-Jean. Un nommé Le Moine insultait
grossièrement de la menace et du geste un réfugié Espagnol
tout-à-fait inoffensif, et ce n'est sans doute que grâce à la
patience et à la prudence de ce dernier, que cette scène n'a pas été
suivie de résultats plus graves.
Arrêté
pour ce fait, le sieur Le Moine aura à répondre devant la justice de
sa blâmable conduite. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - Nous citions dans notre dernier numéro plusieurs faits
d'opérations de strabisme qui avaient eu lieu à Caen. Deux autres
opérations de ce genre viennent d'être pratiquées avec succès par M.
Coblentz, aide-major au 55e, sur deux personnes de notre
ville : L'une d'elles surtout louchait considérablement et nous pouvons
affirmer qu'aujourd'hui elle n'est plus reconnaissable. (Source :
L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
La Poste. - A partir de dimanche dernier 14 mars les facteurs
ruraux attachés aux bureaux de Bayeux, Ryes, Creully et St-Léger ne
seront expédiés qu'après l'arrivée du courrier de Paris. Les lettres
de ces bureaux seront distribuées le même jour dans toutes les
communes qui en dépendent. Ce service se continuera jusqu'au 1er
octobre. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - Nous citions dans notre dernier numéro plusieurs faits
d'opérations de strabisme qui avaient eu lieu à Caen. Deux autres
opérations de ce genre viennent d'être pratiquées avec succès par M.
Coblentz, aide-major au 55e, sur deux personnes de notre
ville : L'une d'elles surtout louchait considérablement et nous pouvons
affirmer qu'aujourd'hui elle n'est plus reconnaissable. (Source :
L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Le 55e. - Par suite d'un ordre supérieur transmis à Bayeux, il
y a plusieurs jours, une partie de la troupe qui tient garnison dans
notre ville, va nous quitter pour prendre séjour à Caen.
Demain
mercredi, trois compagnies du 55e, sur les cinq qui nous
avaient été octroyées, partent pour cette dernière ville, et les
deux qui nous restent ne tarderont pas sans doute à recevoir la même
destination. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
A propos des abeilles
- M. le préfet du Calvados vient d'adresser à MM. les
maires du département, une circulaire pour leur demander qu'ils lui
fassent connaître :
1°
le nombre de ruches exploitées dans le département.
2°
la quantité de miel qu'elles donnent annuellement.
3°
celle de la cire.
4°
le prix moyen de chacun de ces produits. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - II paraît qu'un des jeunes docteurs de notre ville se
propose à l'exemple de MM. Thibout de la Fresnaye et Coblentz, de se
livrer dans notre pays aux opérations de strabisme et qu'il fait venir
à cet effet tous les instruments nécessaires.
—
M. le docteur Dusseuil, chirurgien du bataillon du 55e de
ligne, en garnison à Bayeux, et M. le docteur Demagny, viennent de
pratiquer dans notre ville une opération du strabisme, avec un plein
succès.
Un
soldat du 55e opéré samedi dernier à l'Hôlel-Dieu et qui
louchait horriblement, a maintenant les yeux parfaitement droits.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril
1841 -
Nouvelles locales. - Nous apprenons que M. le docteur Demagny vient de se
livrer, dans notre pays, à de nouvelles opérations de strabisme (yeux
louches), qui toutes ont complètement réussi. (Source : L’indicateur
de
Bayeux)
Mai
1841 -
Les accidents. - La presse n'a que trop souvent l'occasion d'enregistrer les
nombreux accidents qui sont dus à la négligence des voituriers et dont
ils sont parfois, eux-mêmes,
les victimes imprudentes, soit en abandonnant leurs chevaux sans
direction, suit en les conduisant du haut de leurs charrettes, position
dans laquelle ils sont souvent surpris par le sommeil. A
l'audience dernière du tribunal de simple police des condamnations ont
été prononcées contre plusieurs voituriers coupables de
contraventions de ce genre, d'autres sont encore cités pour le même
fait à l'audience de vendredi prochain. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mai
1841 - Assises du Calvados.
-
Le 5 février dernier, pendant que les époux Bouteiller,
passementiers à Bayeux, étaient en voyage, un individu avait tenté de
s'introduire, à l'aide d'effraction dans leur domicile, lorsque
l'arrivée d'une personne le mit en fuite. La police arrêta pour ce
fait Jean-Pierre Poupion, journalier, qui avait été déjà condamné
comme escroc, et une nouvelle condamnation à 6 années de réclusion
avec exposition, lui a été infligée.
—
Une dentellière de Balleroy, Florence Élie, coupable d'un vol de
divers effets, commis au préjudice d'une fille Gautier, subira 2
années d'emprisonnement. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai
1841 -
Nouvelles locales. - Les personnes studieuses qui fréquentaient
habituellement notre bibliothèque, apprendront avec plaisir que cet
utile établissement va bientôt se trouver remis au libre usage du
public.
Les
travaux pour la partie consacrée aux livres, la galerie du premier
étage sont en voie d'être promptement achevés : l'escalier, le
parquet sont placés et il ne reste plus à prendre que quelques
dispositions intérieures d'appropriation et d'embellissements, et l'on
doit espérer que sous peu de temps elle sera rendue à sa destination.
Quant
à la partie de l'établissement destinée à recevoir la
« Tapisserie de la Reine Mathilde », l'adjudication des
travaux aura lieu samedi devant M. le Maire, et leur mise a exécution
immédiate amènera le complément d'une institution publique dont
s'honorera notre ville. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1841 -
Nouvelles locales. - La police ayant souvent, dans notre ville, à réprimer des
abus nombreux et relatifs à la vente du poisson, nous croyons utile de
rappeler qu'il est défendu de pêcher, vendre, colporter ou débiter
des poissons qui n'auraient pas au moins entre l'œil et la naissance de
la nageoire de la queue, savoir : le saumon, 210 millimétrés ;
l'anguille, 273 millimètres ; la tanche, la truite, la perche, le dard,
le gardon, 164 millimètres ; les carpes, brèmes, barbeaux et meuniers,
190 millimètres.
—
A la dernière audience du tribunal de simple police, de nouvelles
condamnations ont été prononcées contre plusieurs voituriers pour
nouvelles contraventions aux ordonnances de
police. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1841 -
Destruction des chenilles. - Faire dissoudre un demi kilogramme de savon noir dans dix
litres d'eau. Avec un petit balai de feuillages arrosez bien les chenilles
lorsqu'elles sont amoncelés. Si ce sont des chenilles vertes
arpenteuses qui ne se réunissent point, il faut asperger l'arbre tout
entier.
Ce
remède, indiqué par les journaux, est infaillible. Toutes les
chenilles mouillées
par cette eau de savon périssent. Seulement, comme il n'est pas
possible de les atteindre toutes une première fois, il faut renouveler
une seconde fois l'opération.. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Juin
1841 -
Nouvelles locales. - Dans toutes nos campagnes la récolte des foins est en pleine
activité. Les luzernes et les foins dits de petite graine sont déjà
en partie montés en tas. Tous ces fourrages sont de bonne qualité, et
si le temps est favorable à la récolte, cette année dédommagera
amplement les cultivateurs des embarras que leur a donnés la pénurie
de l'année dernière. Les blés présentent toujours la plus riche
apparence. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1841 -
Nouvelles locales. - Dimanche dernier un grand nombre de reposoirs s'élevaient
dans plusieurs quartiers de la ville en l'honneur des processions des
paroisses qui devaient avoir lieu dans l'après-midi, quand le mauvais
temps est venu interrompre et rendre inutiles tous ces préparatifs de
fête.
Les
processions n'ont point eu lieu, la pluie n'ayant pas cessé de tomber
pendant toute la soirée. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Juin
1841 -
Nouvelles locales. - Le bureau de la poste aux lettres est transféré aujourd'hui
rue St-Malo, maison de M. Hotin, sculpteur. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Juin
1841 -
Avis aux promeneurs. -
A partir de jeudi
prochain 1er juillet, M. Morel, aubergiste près de la halle
aux grains à Bayeux commencera un service régulier entre Bayeux et
Arromanches.
Ses
voitures partiront de Bayeux tous les matins de 8 à 9 heures, et de 11
heures à midi, et d'Arromanches à 10 heures du matin et le soir. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Quoiqu'on
n'ait pas ou encore à s'apercevoir dans notre pays des grandes chaleurs
de l'été, on nous signale de divers points de notre arrondissement,
plusieurs cas d'hydrophobie qui doivent appeler la sérieuse attention
des autorités locales et de la police sur les chiens vagabonds.
Nous
ajouterons que de leur côté, les propriétaires de ces chiens doivent
veiller avec soin à ce que ces animaux soient constamment contenus et
muselés de la bonne exécution des règlements, de la part des agents
de la police comme des habitants, naîtra pour tous une utile garantie
contre de déplorables accidents. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Aux dernières
audiences de simple police un très grand nombre de condamnations ont
été prononcées contre les propriétaires de chiens qui, contrairement
aux règlements et au mépris des mesures de précaution que les
accidents signalés depuis quelques temps auraient dû leur commander,
laissant vaquer
ces animaux par la ville. De nombreuses citations sont encore données
chaque jour pour cette contravention, et l'autorité municipale agira
prudemment, si ces mesures sont insuffisantes en faisant mettre en
fourrière et abattre tous les chiens errants qui ne seront pas
réclamés dans un court délai.
Dans
toutes les grandes villes la police procède ainsi, et souvent même
plus rigoureusement encore. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Session des
conseils d'arrondissement et de département.
Par
ordonnance royale du 26 juin, les conseils d'arrondissement se
réuniront le lundi 19 juillet prochain pour la première partie de leur
session qui ne pourra durer plus de dix jours. La session des conseils
généraux pour la présente année s'ouvrira le lundi 23 août et sera
close le 6 septembre dans tous les départements du royaume. La seconde
partie des conseils d'arrondissement commencera le 13 septembre et se
terminera le 17 du même mois. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Par décision du
ministre de la guerre, en date du 4 juin, les jeunes soldats de la
classe de 1834 qui se trouvent présentement en semestre, sont maintenus
dans la position de congé jusqu'au 31 décembre prochain, époque où
ils auront droit à leur libération. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
A l'audience de
la cour du mardi 1er juillet, M. Dupont-Longrais, président
de la 1er chambre, a procédé au tirage du jury pour la 3e
Session de la cour d'assises du Calvados. Les noms suivants sont sortis
de l'urne pour notre arrondissement : MM. Delamare, propriétaire à
Bayeux ; Larcher, notaire à Bayeux ; Dary , maire à Caumont ;
Tardif, propriétaire à Bayeux ; Fouques, cultivateur à Littry.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Dimanche la
première communion a eu lieu dans les deux paroisses de Notre-Dame et
de St-Patrice.
Hier
lundi, Mgr. l'évêque a donné la confirmation dans l'église
cathédrale.
—
Nous apprenons que M. Lanet de Limencey, le nouveau sous-préfet de
notre arrondissement, est arrivé dimanche soir dans notre ville.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 - Nouvelles Nationales.
- Le
dimanche 4 de ce mois, dans la nuit, à la suite d'orages qui ont
éclaté sur un grand nombre de points de la France.
Plusieurs
secousses de tremblement de terre ont été ressenties, à Paris, à
Orléans et dans plusieurs autres villes on a éprouvé les mêmes
commotions. (Source :
L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Jeudi soir, une
patrouille de la garde nationale a arrêté le nommé Lamare, aubergiste
au « Grand Turc », pour tapage et guet-à-pens nocturnes.
Cet
individu renommé dans notre ville pour ses actes de violence et de
brutalité, a été mis à la disposition de M. le procureur du roi qui
l'a fait écrouer à la maison d'arrêt, ainsi qu'un sieur Lubin qui
l'accompagnait dans son expédition.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
On se plaint
généralement depuis quelques jours du manque presque absolu
d'éclairage, à l'endroit de rue St-Malo, où le pavage est en voie de réparation.
Il y a bien un poteau et une lanterne, mais nous avons pu constater, par
nous-mêmes et plusieurs fois, que vers onze heures ou minuit la
lumière est éteinte.
L'encombrement
causé par les matériaux rend ce passage dangereux pour les voitures et
les piétons, et la semaine dernière un médecin de notre ville a
failli, vers deux heures du matin, se blesser grièvement au détour de
la rue St-Nicolas.
Nous
appelons sur cette négligence l'attention de la police et de
l'entrepreneur des travaux .
Nous
devons ajouter que hier soir, lundi, à dix heures et demie,
l'obscurité la plus complète régnait devant les magasins de M.
Tostain, à l'endroit où l'on pave en ce moment et qu'il fallait les
plus grandes précautions pour éviter une chute au milieu des
matériaux, des crevasses et des trous qui rendent ce lieu dangereux la
nuit.
En
vérité MM. les agents de police qui se montrent si prestes et si
diligents a verbaliser contre les habitants qui n'éclairent pas leur
bois, placé souvent le long des maisons et sans grand inconvénient
pour la libre circulation, devraient prendre un peu souci d'un état de
choses qui dure depuis bientôt quinze jours et qui est plus grave et
beaucoup plus répréhensible.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
La
Saint-Médard.
- Les
pluies incessantes et les orages qui se sont succédé depuis le jour de
la Saint-Médard ( qui était une journée de pluie), ont semblé donner
cette année un certaine sanction à un ancien préjugé
météorologique, même dans l'esprit des moins superstitieux. Or, voici
à ce sujet une note qui est due à un membre de l'académie des
sciences : « Cette saison pluvieuse, d'une opiniâtreté si
désespérante, fait le sujet de toutes les conversations, dans
lesquelles la Saint-Médard et ses quarante jours plus tard, viennent
souvent prendre leur place. Sans doute, ce n'est pas à la Saint-Médard
que nous devons nous en prendre, mais, généralement, on oublie trop sa
coïncidence avec l'époque de l'année où le soleil est a son plus
haut point.
Le
8 juin, jour de cette fête patronale, le soleil se lève à 3 heures 59
minutes, et ne se couche qu'a 7 heures 58 minutes. Au 18 juillet, jour
actuel qui complète la série traditionnelle de quarante jours le
soleil se lève à 4 heures 17 minutes et se couche à 7 heures 54
minutes. Il est d'observation constante que quand la température est
sèche vers la première de ces deux époques, elle continue de l'être
jusqu'à la canicule (23 juillet), et au contraire, si la saison est
pluvieuse vers le 8 juin, elle continue de l'être jusque vers la fin de
juillet, par la raison que les eaux de pluies à peine tombées sur lu
terre, sont vaporisées par l'action de la chaleur solaire, remontent
dans l'atmosphère sous forme de nuages, retombent tout aussitôt en
pluie, et continuent ce jeu qui n'a rien de gai pour nous, jusqu'à ce
que le soleil commence à décliner, en d'autres termes, à se lever un
peu moins tôt, et à se coucher un peu
moins tard. Ceux qui font intervenir la Saint-Médard dans cette affaire
n'ont donc pas tort autant qu'on l'imagine. il s'agit seulement de
s'expliquer, chose qu'ils négligent communément, et pour cause.
Au
surplus, la raison que nous venons de donner n'explique pas tout. Elle
n'explique pas la continuité accidentelle des pluies, à telle ou telle
autre époque de l'année, non plus que la continuité accidentelle des
vents du sud ou de l'ouest qui nous amènent, quand il leur plaît, des
températures pluvieuses.
La
science ne peut admettre ces explications partielles, telles que celles
basées sur les îles de glace détachées des mers polaires et
apportant avec elles le froid et l'humidité jusqu'à une latitude où
elles n'arrivent pas ordinairement, telles encore celles qui résultent
du redressement progressif de l'écliptique, la science, disons-nous, ne
peut admettre ces explications partielles que pour leur quote part dans
l'accomplissement des grands phénomènes de la nature. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Août
1841 - Nouvelles locales.
- On dit que plusieurs propriétaires et cultivateurs de
notre pays se proposent de former une association qui aurait pour objet
l'engagement formel de ne pas recevoir à leur service et d'en
chasser les domestiques, valets de ferme et gens de peine qui, sans
nécessité maltraitent les animaux.
L'association
prendrait aussi l'engagement de ne délivrer de certificats aux gens
qu'ils renverraient de leur service pour les actes de brutalité en
question, qu'en mentionnant le motif d'expulsion. A ce moyen peut-être
et grâce à l'utile institution des prix d'encouragement à donner aux
meilleurs serviteurs, on parviendra peut-être à empêcher les mauvais
traitements si fréquemment et si abusivement exercés sur les animaux
domestiques.
Déjà
plusieurs cultivateurs dont les chevaux de prix se sont trouvés
blessés et tarés par suite de la stupide brutalité de leurs
domestiques, les ont renvoyés de leur service. Ces cultivateurs
auraient même le droit de retenir tout ou partie des gages de leurs
serviteurs, pour s'indemniser du préjudice que, par leur faute, ils ont
éprouvé.
Nous
serions heureux de pouvoir annoncer que l'association dont nous parlons
est formée, car elle aurait un but à la fois moral et utile, et toutes
les personnes qui font valoir ou qui se servent de chevaux doivent, dans
leur intérêt bien entendu, concourir à cette institution.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Août
1841 - Nouvelles locales.
- Dimanche dernier, pendant la grand'messe, une scène
fâcheuse s'est passée à la Cathédrale. Au moment de la distribution
du pain bénit, le nommé Hellouin, ouvrier menuisier, se trouvait sous
les orgues, prés la porte de l’église : cet individu, qui est connu
dans notre ville pour, être habituellement sous l'empire d'une
grande irritation morale et d'une excessive sensibilité nerveuse,
s'offensa de ce que la distribution du pain bénit ne s'étendit pas
jusqu'à lui, et, dans la pensée, a-t-il dit lui-même, de faire voir
qu'il était présent, il s'avança pour faire le tour de l'église, la
casquette sur la tête.
Il
fut bientôt rencontré par le suisse, qui la lui arracha un peu trop
brusquement, sans doute, selon lui, car cette imprudence fut
immédiatement suivie d'une lutte violente dans laquelle Hellouin, qui
est très fort, renversa son adversaire, sur l'intervention de quelques
personnes, il s'éloigna mais après s'être armé d'une chaise dont il
menaçait les assistants.
M.
le commissaire de police arriva alors, et par des paroles douces et
bienveillantes, parvint à faire sortir de l'église le malheureux
auteur de ce scandale et à lui ôter des mains la chaise dont il
semblait très disposé a faire un mauvais usage. On ne peut trop louer
la patience et la douceur déployées, dans cette circonstance, par M.
Onfroy, cette conduite de sa part a prévenu de nouvelles scènes plus
lâcheuses et a plus fait pour calmer l’extrême irritation d'Hellouin
que n'eût pu faire une rigueur inintelligente et brutale.
Ce
malheureux est aujourd'hui déposé dans une salle de l'hôpital
général : il est très calme et verse des larmes quand on l’interroge
sur la scène de dimanche. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Août
1841 - Assises du Calvados.
- Lundi, 2 août, s'est ouverte la 3e session
du jury du Calvados, voici dans l'ordre où elles ont été soumises au
jury, les affaires déjà jugées :
Tout
le monde, dans notre ville, se rappelle le vol commis au mois de Janvier
dernier, chez madame veuve Paisant, rue Echo.
La
fille Marie-Madeleine Lecoq, née à Tracy-sur-Mer, était entrée en
1838, alors âgée de 18 ans, au service de M. Heuzebroc, huissier à
Bayeux. La conduite de celle jeune fille, la piété qu'elle affectait,
lui avaient concilié toute l'estime de ses maîtres, malheureusement
pour elle sa liaison avec un réclusionnaire libéré, le nommé Mesnil,
et les funestes conseils qu'elle en reçut, lui avaient fait commettre
plusieurs vols de cidre au préjudice de M Heuzebroc. Congédiée pour
ce fait, elle avait trouvé néanmoins à se placer chez Madame Paisant,
propriétaire, rue Écho.
Le
12 janvier dernier, un vol d'argent et effets fut commis au préjudice
de la sœur de Madame Paisant, la demoiselle Tuloup, avec des
circonstances qui donnèrent à penser que le voleur ne pouvait être un
étranger. De légers soupçons s'étaient d'abord portés sur
l'accusée, et depuis s'étaient évanouis, cependant cette fille qui
avait elle-même donné l'éveil sur le prétendu vol, débita une fable
à ce sujet, qu'elle a récitée avec un aplomb parfait à la cour
d'assises.
Elle
prétendit qu'étant dans la cour et tenant du bois elle avait aperçu
un grand homme noir qui, aux questions qu'elle lui avait adressées
l'avait violemment frappée, qu'elle s'était évanouie, que l'homme
avait pris la fuite, et qu'elle, après avoir repris ses sens, était
rentrée à la maison raconter ce fait si étrange.
La
justice ne crut pas à ce grossier mensonge, et fit incarcérer la fille
Lecoq. Une perquisition faite à son domicile, amena la découverte
d'effets volés par elle antérieurement à M.Onfroy père, et surtout
d'une pièce étrangère qui avait été volée à sa maîtresse le jour
en question.
Citée
à la barre des assises à raison de ces faits, le jury la déclarée
coupable, en admettant en sa faveur des circonstances atténuantes. La
cour s'associant à l'indulgence que lui a méritée son jeune âge, ne
l'a condamnée qu'à deux ans de prison.
Après
quelques paroles bienveillantes de M. le président Lemenuet, la fille
Lecoq fondant en pleurs, a été reconduite à la maison de justice.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Octobre
1841 -
Poste aux lettres. -
Les
changements suivants viennent d'avoir lieu pour le bureau de Bayeux.
Le
bureau est ouvert tous les jours depuis 7 heures du matin jusqu'à 6
heures du soir. La dernière levée de la boite pour Caen et Paris se
fait à 10 heures 30 minutes du matin au lieu de 10 heures 15 minutes.
Les
affranchissements pour la même route sont clos à 10 heures du matin au
lieu de 9 heures 30 minutes.
Les
facteurs ruraux partant le matin , il sera fait une levée de boîte à
7 heures du matin, pour extraire et expédier de suite les lettres à
destination des communes desservies par le bureau.
Nous
engageons de nouveau les personnes qui envoient à Paris des lettres de
quelqu'importance, à les faire recommander. Des mesures spéciales sont
prises pour la remise au domicile des destinataires de ces lettres qui
doivent être déposées au bureau de la poste, sous enveloppe et
scellées de trois cachets en cire avec empreinte. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Octobre
1841 -
Nouvelles locales. -
Quatre
compagnies du 55e régiment de ligne sont arrivées vendredi
et dimanche dans notre ville , pour y prendre garnison pendant l'hiver. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Octobre
1841 -
Nouvelles locales. -
La foire Saint-Luc, qui s’est tenue hier lundi, sur la place
St-Patrice, a été favorable au commerce de bestiaux : la vente s'est
faite facilement et à bon prix et tous les bestiaux amenés ont été
promptement enlevés. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Novembre
1841 -
Nouvelle locale.
- Un assez grand
nombre de baraques et spectacles forains sont venus prendre possession
de la place St-Patrice, beaucoup de marchands de détail en boutique,
sous tente ou sous échoppe s'établissent aussi aujourd'hui et tout
annonce que notre foire Toussaint sera très animée, si le temps
déplorable dont nous sommes affligés depuis quinze jours vient à
changer. Cet année la garde nationale se trouve dispensée du service
de la foire qui sera fait par la troupe de ligne. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Novembre
1841 -
La foire.
- Notre foire a
été favorisée par un assez beau-temps et pendant plusieurs jours
l'affluence des promeneurs s'est portée sur la place St-Patrice autour
des spectacles forains et des nombreuses boutiques des marchands
nomades, que le mauvais temps du commencement de la semaine n'avait pas
empêché d'y venir tenter fortune.
On
a vu avec plaisir que cette année l'administration municipale avait
interdit le droit de cité à tous les propriétaires des jeux de hasard
en plein vent, dont la présence sur le champ de foire avait
ordinairement pour beaucoup d'habitants des campagnes des résultats si
funestes, et dont le moindre inconvénient était d'entraîner des
querelles, des scènes de désordre difficiles à réprimer. Aussi, le
rôle de la police a-t-il était plus facile cette année et nous devons
dire que grâce à cette heureuse innovation et à l'active surveillance
exercée par M. le commissaire et ses agents, on n'a eu à
constater aucun délit ni aucun trouble, ni aucune arrestation à
opérer. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Novembre
1841 -
Nouvelle locale.
- Après une courte
résidence, les quatre compagnies du 55e qui tenaient
garnison dans notre ville, viennent de recevoir inopinément un ordre de
départ pour le Havre.
Ce
matin, mardi, ces compagnies se sont mises en route pour Caen. Il
paraît certain qu'elles ne seront pas remplacées, au moins d'ici à
quelque temps. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Janvier
1842 -
Nouvelles locales.
- Le sieur
Lerebours, guérisseur, empirique.... et officier de santé de par
diplôme authentique, a été arrêté jeudi dernier par la gendarmerie
et déposé à la maison d'arrêt de notre ville. Cet individu
dont le nom jouit dans notre contrée, d'une fâcheuse célébrité et
dont' tous les comptes ne sont pas, à ce qu'il paraît, finis de
régler envers la justice, est sous le coup d'une prévention grave
d'homicide par imprudence, sur la personne d'une femme de la commune du
Vernay, morte en couches, il y a quinze jours, et dont la justice
vient de faire exhumer le cadavre.
Le
sieur Lerebours était déjà sous le coup d'une condamnation
correctionnelle de huit mois du prison, que le tribunal venait de lui
infliger pour dénonciation calomnieuse envers un gendarme. Il avait
porté appel de ce jugement devant la Cour. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Février
1842 - Le pont Fatu..
- L'arche du nouveau Pont-Fatu sur la route de Port-en-Bessin est
complètement terminée. On s'occupe en ce moment des terrassements à
faire pour le nivellement de la hutte de Commes.
Si
le mauvais temps et des pluies trop continues ne viennent pas apporter
d'entraves sérieuses à l'exécution des travaux, il y a tout lieu
d'espérer que ce pont sera livré à la circulation vers le milieu du
l'été prochain. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1842 - Nouvelles locales. - La
nouvelle foire établie à Bayeux, par ordonnance royale du 25 décembre
1840, et fixée au 6 février, aura lieu cette année le lundi 7 de ce
mois, à cause du dimanche.
Par
ordonnance royale en date du 23 janvier, M. Bessin
(Philibert), a été nommé adjoint au maire de Bayeux,
en remplacement de M. Pigache, démissionnaire.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1842 -
Nouvelles locales.
- M. Jacques Dubosq,
maire d'Etreham, a vendu ces jours derniers à M. Seigle, boucher à
Bayeux, quatre bœufs superbes. Deux de ces animaux, qui sont
surtout remarquables, seront pendant les jours gras exhibés a travers
nos rues, à la curiosité du public pour être ensuite offerts à l’appétit
des consommateurs. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 - Nouvelles locales. -
Dans une foule de localités, on se plaint avec raison de ne
pouvoir faire ou se procurer des engrais. Cette difficulté est plus
grande encore dans les années où l'eau dont on peut disposer suffit à
peine aux besoins domestiques. Il faut donc profiter de tous les moyens
à notre disposition pour parer à cette disette d'eau en employant
utilement celle qu'on laisse perdre, afin d'accroître nos ressources en
fumier.
Les
eaux de lessive, les eaux de savon et les eaux d'évier se perdent
presque partout et dans tous les ménages, au grand détriment de
l'agriculture.
Cependant
ces eaux qui le plus souvent ne servent qu'à embarrasser, salir et
rendre insalubres nos maisons d'habitation, contiennent des sels, de
l'huile, des détritus de toute espèce, et sont très propres à
augmenter la fertilité des terres. Là où ces sortes d'eaux sont assez
abondantes, on peut les employer à l'arrosement des prairies ou du
potager, mais dans tous les cas on doit les diriger dans une fosse à
fumier, elles ajouteront à ses moyens de fécondation, elles aideront
à la décomposition des végétaux qu'on y jettera, et qui se
dessécheraient sans profit, faute d'humidité, et elles bonifieront
l'engrais qui en proviendra. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 - Nouvelles locales.
-
La tenue d'habillement et d'équipement, l'armement de toute
l'infanterie va subir une grand changement. Déjà tous les régiments
de la première division ont reçu des ordres à ce sujet, c'est le
remplacement du fusil à pierre par le fusil à piston. Dans le courant
de la semaine prochaine, le 59e régiment de ligne, caserné
à Babylone, commencera à opérer ce changement. Le dépôt de ces
nouveaux fusils est à la citadelle de Vincennes.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales. - Par suite du
dernier recensement de la population, opéré à la fin de l'année
1841, la population de l'arrondissement de Bayeux qui était de 81
244 habitants a été fixée à 80 784. Différence en moins, 460.
Le
même recensement a donné pour les deux villes de Bayeux et d'Isigny
les résultats, suivants :
En
1836, la population de Bayeux était de 9 676 ; en 1841, elle est de 9
840, augmentation, 164.
—
Pour Isigny, elle était en 1836, de 2 322, en 1841, de 2363,
différence en plus 41. Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales. - Un
arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 28
février, conforme à la délibération du conseil académique de Caen,
a réparti aux instituteurs et institutrices du ressort
académique, qui se sont le plus distingués dans l'exercice de leurs
fonctions, les médailles et mentions honorables à décerner pour
l'année scolaire 1840-41. Voici celles de ces récompenses qui
concernent notre arrondissement : Rappel de médaille de bronze. — M.
Cordier, directeur de l'école primaire supérieure de Bayeux. —
Rappel de médaille d'argent : M. Thieulin, directeur de l'école
mutuelle de Bayeux. — Mention honorable : M. Pierre-François Chabriac,
instituteur communal à Ryes. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales.
- Nous savions que M.
Jecanmaire, mécanicien distingué de notre ville, avait pris un brevet
pour une découverte d'une grande importance, relativement à la
construction des machines à
vapeur mais nous attendions que les premiers essais en eussent été
faits pour en parler.
Nous
apprenons qu'une petite machine de la force d'un cheval, construite par
lui, a été essayée il y a peu de jours à l'établissement de la
scierie mécanique, et
qu'elle a complètement
répondu à l'idée de inventeur.
Sans
entrer encore dans de grands détails sur son objet, nous dirons
seulement que cette machine, désignée sous le nom de machine rotative,
résout un problème depuis longtemps en recherche, celui de
supprimer toute espèce de volant et de balancier, puisque, ainsi que
l'indique le nom que lui donne son inventeur, son mouvement immédiat
est un mouvement de rotation. Par ce fait, elle est appelée à faire
révolution dans cette branche si importante de l'industrie, à cause de
sa grande simplicité de construction, jointe à la possibilité de la
faire fonctionner dans tous les sens et dans un très petit espace de
terrain.
Nous
reviendrons sur cet objet que pour aujourd'hui nous nous contentons de
signaler. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 - Nouvelles locales. -
Des plaintes nous sont adressées aujourd'hui contre la
dangereuse habitude qui règne dans certaines communes rurales de notre
pays, de tirer des coqs à la cible, le lundi de Pâques.
Plusieurs
fois déjà les journaux de Caen se sont élevés avec raison contre cet
abus qui a donné lieu souvent à des accidents déplorables. Aucunes
précautions ne sont prises dans l'exercice de ce jeu barbare et il peut
arriver que la balle égarée d'un tireur imprudent ou maladroit vienne
atteindre le promeneur qu'une
haie,
un arbre ou toute autre cause dérobe aux regards de gens qui ont
préludé souvent à leur tir par de copieuses libations.
MM.
les maires devraient prendre des mesures sérieuses contre un
passe-temps aussi dangereux dans ses résultats, qu'il est contraire à
nos mœurs dans la manière dont il s'accomplit. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Mars
1842 -
Tribunal de Bayeux. - Nous avions
rendu compte de l'espèce de guet-à-pens arrivé sur la route de Port
à un jeune homme très inoffensif d'ailleurs et qui avait été très
grièvement maltraité par un garçon meunier, le sieur Gabriel Delauney.
Cet
individu a été condamné dans une des dernières séances de la police
correctionnelle, à six mois de prison et 100 fr. d'amende.
Dans
une autre séance, le même tribunal a prononcé, par application de
l'art. 7 de la loi du 28 juin 1833, l'interdiction perpétuelle pour
cause d'inconduite et d'immoralité, du sieur Olivier, Bonaventure
Victor-Pierre, instituteur communal à Trungy, canton de Balleroy,
déjà révoqué par décision du comité supérieur, en date du 23
novembre 1841. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales. - Les
renseignements qui nous sont parvenus des différents points de notre
arrondissement nous ont fait connaître que l'ouragan dont notre ville a
ressenti les effets, dans la nuit de mercredi à jeudi, s'est fait
sentir dans presque toutes les communes de notre contrée. De toutes
parts on ne parle que de toitures enlevées, de murailles renversées et
surtout d'une quantité considérables de pommiers arrachés par la
violence de la tempête.
On
n'a cité jusqu'ici aucun désastre maritime sur notre cote, à
Port-en-Bessin où l'ouragan s'était développé dans toute sa furie,
tous les bateaux pêcheurs étaient à la mer et la population toute
entière garnissait les falaises, assistant avec une anxiété
douloureuse à ce déchaînement inaccoutumé des vents, du tonnerre,
des éclairs et de la mer qui a envahi une partie des rues de cette
commune.
Des
marins de la côte nous ont assuré que jamais, de mémoire d'homme, on
n'avait assisté à pareil spectacle.
Le
jeudi matin, les bateaux étaient rentrés à la pleine mer sauf trois
qui avaient donné quelques inquiétudes et qui heureusement étaient
parvenus a se réfugier l'un à Grandcamp et les deux autres à
Courseulles.
Nous
donnons plus bas d'autres détails sur cette bourrasque qui parait avoir
étendu au loin ses ravages et ses effets désastreux.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril
1842 -
Nouvelles locales. - Les effets de la température froide et pluvieuse qui règne
en ce moment dans notre pays se font sentir, à ce qu'il paraît, par
toute la France et particulièrement à Paris, où près d'un tiers de
la population se trouve atteinte de la grippe. Quoiqu’elle ne
présente aucun caractère alarmant, elle incommode gravement fait
souffrir beaucoup cette année, les personnes qui prennent trop peu de
précautions contre les intempéries de l'air.
Dans
notre ville, plusieurs cas de cette indisposition viennent de se
déclarer avec une certaine violence. Ce doit être pour tout le monde
un avis sérieux, de régler ses habitudes et sa toilette sur les
exigences de la saison, en attendant que le soleil d'avril ou de mai
vienne paralyser ces causes d'insalubrité. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Avril
1842 -
Direction des postes aux lettres de Bayeux.
- Le directeur prévient le public que le bureau est ouvert
maintenant depuis sept heures du matin jusqu'à sept heures du soir,
sans interruption. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril
1842 -
Nouvelles locales. - Une ordonnance
royale fixe au 2 mai l'époque de la révision pour la classe de 1841.
Nous donnerons l'itinéraire du Conseil de révision du Calvados et le
chiffre des contingents à fournir par canton dans notre arrondissement,
aussitôt que ces documents nous seront parvenus.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril
1842 -
Nouvelles locales. - Un accident
fâcheux est arrivé samedi dernier, à l'encoignure de la rue Echo. Un
cheval attelé à un banneau descendait au galop la rue St-Jean, sans
que personne fût là pour le guider ou pour modérer sa course
fougueuse.
Au
détour de la rue Écho, une dame Lamare, de la commune d'Engranville,
fut renversée violemment, atteinte à la tête d'une grave blessure,
son frère, le sieur
Damamme qui l'accompagnait se trouva blessé lui-même par ce choc aussi
violent qu'il avait été impossible à éviter. Il paraît qu'à peine
attelé, le cheval s'était emporté sans qu'on ait pu le retenir.
Les blessures de madame Lamare sont assez graves pour donner des
inquiétudes sérieuses sur les suites de ce triste accident.
A
cette occasion, nous demanderons pourquoi aucun des agents de police ne
se trouvent le samedi dans le quartier de la halle si encombré de
voiture s et de chevaux, pour veiller à la circulation et à la
sûreté publiques ? pourquoi aussi il a été si difficile de trouver
un de ces messieurs pour prendre acte de cet événement que nous ne
sachons pas d'ailleurs être dû à une imprudence ? (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Avril
1842 -
Nouvelles locales. - Dimanche matin
le bruit d'un nouveau crime s'était répandu dans notre ville. Les
magistrats et la gendarmerie s'étaient rendus en toute hâte sur la
route de la Mine, pour constater les causes de la mort d'un individu,
dont le cadavre avait été aperçu gisant sur le revers d'un fossé,
non loin du Pont-Roch. Il est résulté des investigations de la
justice, que ce malheureux, couvert de haillons, âgé de 20 ans
environ, était mort naturellement, sans doute dans un état d'ivresse
et saisi par l'intensité du froid qui avait régné dans la nuit. On
n'a trouvé sur lui aucuns papiers propres à le faire reconnaître, son
état misérable annonçait un mendiant étranger à notre contrée.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril
1842 - Nouvelles locales.
-
Conformément à la lettre de M. le ministre des cultes, en
date du 22 de ce mois, Mgr. l'évêque vient d'adresser une circulaire
à MM. les curés du diocèse, par laquelle le prélat ordonne la
célébration d'une messe solennelle et d'un « Te Deum »,
pour dimanche premier mai, jour de la fête du roi.
Le
son des cloches annoncer à la cérémonie, la veille et le jour. Le
même jour la garde nationale, sera passée en revue par les autorités,
qui procéderont ensuite à l'inauguration
de la tapisserie de la reine Mathilde, dans la nouvelle galerie du
bâtiment de la Bibliothèque. Le soir un feu d'artifice sera tiré sur
la place du château. Le matin distribution de vivres aux indigents.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai
1842 - Nouvelles locales.
- A l'occasion
de la translation de la Tapisserie de la Reine Mathilde, dans le musée
de la bibliothèque, nous nous empressons d'annoncer que des exemplaires
de la Notice historique de ce curieux monument, se trouvent à la
bibliothèque même, et chez madame Le Doray, concierge de la mairie.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai
1842 - Nouvelles locales.
- Il n'est guères d'audience de police municipale où il ne
soit prononcé des condamnations contre des voituriers qui sont montés
dans leurs charrettes. C'est encore un abus que l'exemple de nombreux
accidents devrait réformer, mais devant l'insuffisance de ces leçons
d'une fâcheuse expérience, la police fait bien de déployer la plus
grande sévérité dans la répression de ces contra ventions trop
fréquentes. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai
1842 - Nouvelles locales.
- Hier matin, un ouvrier couvreur qui travaillait à réparer la
couverture de l'établissement des bains Le Chenu, rue de l’Hôpital,
est tombé du haut de son échelle et s'est fracturé la cuisse.
Ce
malheureux dont l'étal est grave et que cet accident empêchera sans
doute pendant plusieurs mois, de gagner sa vie et celle de sa famille,
est le sieur Lemarchand, demeurant au Petit-Rouen, et père de sept
enfants en bas âge. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai
1842 - Nouvelles locales.
- Nous apprenons a l’instant que deux étalons militaires,
envoyés par le ministère de la guerre, sont arrivés aujourd'hui dans
notre ville, où ils sont déposés dans la maison de M. Fauconnier, rue
St-Jean.
Ces
deux étalons pur-sang sont : 1° « Ledston » , fils de
« Ledston » et d'une fille de « Brutus », ses
produits sont renommés en Angleterre, surtout pour les courses du
Steeple-chase ; 2° « Miracle », fils du fameux « Raimbow »,
pur-sang, et d'une fille de « Camel ».
Tous
deux ont été achetés sur les premiers marchés d'Angleterre. Les
cultivateurs et éleveurs de notre arrondissement qui voudraient
profiter du séjour dans notre ville de ces deux magnifiques étalons,
sont prévenus que les saillies sont gratuites, et que seulement, il
sera exigé que les juments amenées soient jugées d'une constitution
telle que les produits puissent être de première qualité.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai
1842 - Nouvelles locales.
- Parfois (il est triste d'avoir a le constater), l'habitude des
pratiques religieuses n'est qu'un masque odieux qui sert à cacher de
mauvais penchants ou des actes coupables sous le voile du mensonge
et de l'hypocrisie.
Une
fille, Adélaïde Michel, de la rue St-Floxel, anciennement reprise de
justice, était soupçonnée dernièrement de plusieurs faits
d'escroquerie chez des marchands de dentelles
de notre ville. Son arrestation amena bientôt la découverte d'un grand
nombre d'autres délits de ce genre.
Plus
franche dans ses aveux envers M. le commissaire de police, qu'elle ne
l'était doute envers les honorables ecclésiastiques de sa paroisse,
dont elle surprenait indignement la religion et la confiance,
cette fille a avoué qu'elle s'était rendue coupable de plusieurs vols
dans les diverses églises de la ville. Au moment de son arrestation,
elle avait jeté furtivement dans la rivière, au Moulin-Renard, un
surplis en batiste.
La
fille Michel, grâce à ses habitudes de dévotion, jouissait dans son
quartier d'une réputation de grande piété et d'une probité à toute
épreuve. Elle a été écrouée à la maison d'arrêt et c'est,
désormais la police correctionnelle qui sera appelée à lui restituer
sa véritable valeur devant l'opinion publique. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Mai
1842 - Nouvelles locales.
- Hier lundi, à la foire Trinité à Caen, un de nos
concitoyens a été victime d'un funeste accident. Atteint à la tête
d'un coup de pied de cheval, M. Hue, aubergiste à St-Patrice, a été
grièvement blessé, le bruit de sa mort s'était même répandu dans
notre ville. Cette triste nouvelle ne s'est pas confirmée, mais sa
blessure est très dangereuse et son état laisse de graves
inquiétudes.(Source : L’indicateur
de Bayeux)
Mai
1842 - Inauguration
de la galerie Mathilde. -
On sait qu'en 1838, le
Conseil Municipal de Bayeux, frappé de l'état d'abandon et de
dépérissement dans lequel se trouvait la tapisserie de la Reine
Mathilde, et désirant sauver d'une destruction prochaine ce précieux
monument de notre gloire nationale, après avoir entendu un rapport
remarquable qui lui fut présenté à ce sujet par un de ses membres,
décida qu'une galerie destinée à l'exposition de cette broderie
serait construite dans le bâtiment de la bibliothèque. Malgré les
nombreuses charges qui absorbent de revenu de la Ville, l'Administration
Municipa'e comprenant noblement sa mission s'empressa de voter des fonds
qui, avec les secours du Gouvernement et les dons d'un ami des arts et
de son pays, suffirent pour elever le beau bâtiment qui vient enfin de
recevoir sa destination.
La
Galerie située au rez-de-chaussée et dont l'étage supérieur sert de
complément à la Bibliothèque, présente une grandeur suffisante non
seulement pour recevoir la Tapisserie, mais encore pour servir de
Musée. (L’Écho Bayeusain)
Juin
1842 - Police Correctionnelle.
- Le nommé
Leclerc (Paul), traduit au tribunal de police correctionnelle de cette
ville, pour injures et menaces envers M. le commissaire de police, a
été condamné, le 24 de ce mois, en trois mois d'emprisonnement.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Les espérances qu'un mieux momentané dans l'état de M. Hue,
aubergiste à St-Patrice, avait fait concevoir, ne se sont pas
réalisées. Cet honorable citoyen qui avait eu la tête fracassée par
un cheval à la foire Trinité de Caen, est mort, jeudi dernier, l'Hôtel-Dieu
de cette ville.
Son
corps réclamé par sa famille a été rapporté à Bayeux, et ses
obsèques ont eu lieu à l'église St-Patrice. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Le nommé Beaujean, rue St-Loup, qui avait refusé de recevoir
des militaires en logement, a été traduit au tribunal de simple police
de cette ville, sur le rapport du commissaire de police, et condamné à
l'amende de un franc et aux dépens, et à rembourser les frais, du
logement à l'aubergiste. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Hier malin, un bataillon du 1er régiment léger,
l'état-major et la musique ont passé par Bayeux. Une partie de la
population s'était portée à l'entrée de la ville pour entendre
l'excellente musique de ce corps, qui justifie si bien la réputation
qui lui est acquise partout.
A
cinq heures de l'après midi, la même affluence s'était rendue sur la
place de l'Hôtel-de-Ville pour jouir encore des délicieuses
symphonies qui y ont été exécutées pendant une heure. Tout le
monde a applaudi à l'ensemble parfait, à la belle harmonie de tous ces
morceaux qui ont été vendus avec talent par tous les artistes et
parfaitement conduits par le chef de musique, M. Bousquet, ancien
première clarinette de la garde. N'oublions pas de mentionner la petite
flûte qui, dans la valse du Rossignol de Strauss, a fait preuve d'un
goût exquis et d'un talent hors ligne.
Nous
nous faisons l'organe de nos concitoyens en adressant des remerciements
mérités au colonel du régiment qui avait gracieusement octroyé la
demande qui lui avait été faite, et aux artistes qui ont si bien
rempli la pensée de leur chef. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Nous
avons publié dernièrement un extrait de l'arrêté de M. le Maire au
sujet des chiens enragés, et nous avons nous-même, à plusieurs
reprises, joint nos efforts à ceux de l'autorité pour appeler
l'attention publique sur ce point d'intérêt général et commun.
Il
est a regretter que quelques personnes refusent de se soumettre aux
mesures de précaution ordonnées, car il n'est pas de jour où l'on ne
rencontre dans nos rues des chiens qui ne sont ni en laisse, ni
musclés. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Depuis
quelques jours un manège est établi sur la place du Château. C'est
une bonne fortune pour notre ville qui est depuis si longtemps privée
de tout genre de spectacle. La troupe équestre de M, Gallien a déjà
donné trois représentations devant une nombreuse affluence de curieux.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Par
ordonnance royale, les jeunes soldats de la classe 1841, sont appelés
à l'activité, le départ aura lieu le 15 juillet prochain pour le
corps de l'armée de mer, de la cavalerie, de l'artillerie, du génie et
des équipages militaires, pour les autres corps, le 16 du même mois.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1842 -
Nouvelles locales. -
Il paraît que les abondantes pluies
versées, depuis quelques jours, sur notre plaine, ont détruit en très
grande partie, ces myriades de petites chenilles
noires qui ravageaient tous les colzas et les menaçaient même, dans
quelques contrées, d'une dévastation complète.
Aussi
nos cultivateurs qui, dans la crainte d'être obligés de semer une
seconde fois, avaient fermé leurs magasins de graines au commerce,
commencent-ils à les lui rouvrir.
La
plus grande partie de cette plante précieuse est sauvée et presque
partout elle présente le plus magnifique développement. Il est assez
remarquable qu'aucune pièce de terre plantée en colza, quelque
petite qu'on la suppose, n'a été dévorée entièrement par les
insectes dont nous parlons, et qu'ils se sont contentés, au contraire,
d'y marquer leur funeste passage en les dépouillant partiellement,
tantôt de deux sillons en deux sillons, tantôt en losange, en
écharpe, en zig-zag, tantôt en y laissant juste au milieu, un grand
vide quasi circulaire. Tout le monde a pu vérifier ce fait, que nous
avons nous-même été a portée de constater, sur une vaste étendue de
terrain. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Nouvelles locales.
- Depuis
huit jours, sous une influence atmosphérique dont la cause est
inconnue, il s'est développé dans la plante de colza une espèce de
chenille noire qui cause les plus grands ravages. Ce fléau est, dit-on,
presque général dans la plaine de Caen, dans plusieurs contrées, la
dévastation causée par cet insecte est telle que quelques cultivateurs
ont pris le parti de semer une seconde fois. Le temps est favorable à
cette opération de laquelle on espère de bons résultats.
Dans
les champs où le ravage n'est pas encore considérable, on prétend que
l'on arrêterait le mal en se servant de la chaux on poudre. Différents
cultivateurs emploient ce moyen.
Il
y a six ou sept ans, le même insecte occasionna dans la plante des
ravages semblables. De fortes pluies survinrent à temps pour le
détruire et sauver une partie de la plante.
On espère que la grosse pluie versée sur tout le pays par
l'orage de la nuit dernière aura un effet salutaire contre cette plaie
de l'agriculture. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1842 - Nouvelles locales.
- Des
faits d'une immoralité dégoûtante, dénoncés à M. le procureur du
roi et à la police par des témoignages nombreux et irrécusables, ont
préoccupé ces jours derniers l'attention d'un grand nombre d'habitants
de notre ville.
Nous
ne mentionnons cette nouvelle aujourd'hui, que pour annoncer que
l'individu qui est accusé de s'en être rendu coupable, a été
arrêté dimanche dernier, sur mandat du ministère public et après
trois jours de recherches infructueuses.
Nous
croyons devoir aussi manifester l'espoir que, si les faits sont aussi
graves qu'on le dit, nos magistrats se montreront très sévères dans
la répression d'actes odieux qui annoncent une dépravation profonde,
et dont la punition exemplaire intéresse à un si haut degré la
moralité et la sécurité des familles. — La rentrée des classes de
l'enseignement mutuel est fixée au lundi 3 octobre prochain.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- On lit
dans le « Pilote », les faits suivants de l'exactitude
desquels nous nous sommes assuré par nous-même et qui font honneur aux
sentiments de notre commissaire de police :
Une
personne à laquelle nous avons lieu d'accorder toute confiance, nous
communique les faits suivants :
Samedi
dernier, un huissier de Bayeux, accompagné de ses deux recors, se
présenta, pour opérer une saisie, au domicile d'un pauvre diable de
journalier qu'un créancier impitoyable faisait poursuivre pour une
somme de 55 francs.
Le
malheureux débiteur, pris de désespoir à la vue de sombre trio, se
hâta de le repousser sur le pallier, de s'enfermer chez lui et de s'y
barricader fortement, ce n'est pas tout, il saisit une hache et
déclara, par le trou de la serrure, aux hommes de loi décontenancés,
qu'il fendrait le crâne du premier qui s'aviserait d'ouvrir sa porte.
Nécessité fut dès-lors à l'huissier de recourir à l'assistance de
M. le commissaire de police, Onfroy, celui-ci s'empressa de se rendre
sur les lieux, de décliner à haute voix son nom et son titre au
journalier récalcitrant, et il finit par le faire capituler, à force
d'excellentes raisons.
A
peine ce fonctionnaire fut-il entré, suivi de l'huissier et de ses
recors, dans la misérable chambre dont il venait d'obtenir si
difficilement l'ouverture, qu'il put se convaincre à son aise du manque
absolu de solvabilité du saisi dont tout l'avoir se composait de
quelques mauvaises nippes et d'un grabat. Une idée généreuse lui vint
alors, et ce n'est pas la première à ce qu'il parait, il parla bas à
l'officier ministériel, sortit quelques instants avec lui, et lorsqu'il
rentra prés de l'ouvrier désolé qui ne savait que penser de son
absence, il lui remit la quittance de sa dette qu'il venait de payer de
ses propres deniers. Cette belle conduite qui honore à la fois l'homme
public et l'homme privé n'a certes pas besoin d'éloges : il nous
suffit de la citer.
Nous
ajouterons que c'est encore le même commissaire de police qui, il y a
deux mois, rencontrant assez avant dans la nuit, un ivrogne étendu sur
un des ponts de Bayeux, et exposé à être écrasé par les voitures,
n'hésita pas, après l'avoir reconnu, à le charger sur ses épaules et
à le porter dans son domicile, situé
tout au bout d'un faubourg. La personne de qui nous avons appris
ces détails, tenait la canne et le chapeau de M. Onfroy, pendant que
s'accomplissait ce trajet. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- La
malle-poste de Paris à Cherbourg, n'est arrivée hier dans notre ville
qu'à cinq heures du soir, une roue cassée à la descente de la vallée
de Coupe-Gorge, avait occasionné ce retard de six heures dans son
parcours ordinaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- M.
Négrier vient de communiquer à l'Académie des Sciences un moyen qu'il
a découvert pour arrêter les hémorragies nasales. Ce moyen, bien
simple, dont il a déjà fait l'objet d'une note dans un journal de
médecine, consiste à faire lever le bras du côté de la narine qui
est le siège de l'épistaxis. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- La
semaine dernière un nommé François Luce, demeurant rue de
Bellefontaine, ouvrier manœuvre chez M. Declomesnil, entrepreneur, a eu
la jambe fracturée par la chute d'une pierre de marbre. Ce
malheureux, qui est le soutien d'une nombreuse famille, a été
transporté à l'Hôtel-Dieu, où l'état grave de sa blessure le
retiendra longtemps. Nous recommandons cette pauvre famille à tout
l'intérêt de l'administration et des personnes charitables.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- Presque
tous les journaux rapportent des phénomènes de végétation plus ou
moins extraordinaires, à l'époque avancée de la saison où nous
sommes. Il existe en ce moment dans un jardin de notre ville un pommier
qui est couvert de fleurs. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles locales.
- Vendredi
et samedi derniers, M. le colonel Mardernott, chef de la quatrième
légion de gendarmerie, a passé la revue des diverses brigades de notre
arrondissement. Leur tenue était brillante, les manœuvres exécutées
sur la place du Château ont montré que l'instruction militaire de ce
corps utile ne le cède en rien à la bonne organisation, à l'esprit de
conduite et de discipline que son brave commandant M. Dumetz a su lui
imprimer par son exemple et son activité. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1842 - Nouvelles de France.
- Il
y aura, pendant l'année 1843, trois éclipses, savoir : 1°
le 24 juin, une éclipse annulaire de soleil, invisible à Paris ; 2°
les 6 et 7 décembre, éclipse partielle de lune, visible à Paris, elle
aura son commencement le 6, à 11 heures 27 minutes de la nuit, et sa
fin aura lieu le 7, à 1 heure 13 minutes après minuit, sa
grandeur sera d'un cinquième du disque ; 3° et le 21 décembre,
éclipse totale de soleil, invisible à Paris et en France.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Nous
appelons l'attention de la police sur une dangereuse habitude qu'ont
généralement les conducteurs des diligences de Caen à Bayeux, de
faire descendre à leurs chevaux la rue Saint-Jean au galop.
Hier
soir, à l'arrivée d'une de ces voitures, un jeune homme s'est trouvé
pris entre les deux premiers chevaux, avant d'avoir eu le temps de se
jeter de côté, ce n'est que par un hasard presque inexplicable qu'il a
échappé, tout contusionné, à un accident plus grave. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Nous invitons les cultivateurs à vérifier par eux-mêmes le
fait suivant que l'on nous donne comme étant de la plus grande
exactitude, et qui doit étrangement modifier les idées reçues dans
nos campagnes.
C'est,
nous assure-t-on, une erreur grave de penser que les corbeaux qui
s'abattent sur les champs nouvellement ensemencés, nuisent à la
production de ces terres, en enlevant une partie ne[1]table
de la semence. Il paraît qu'un cultivateur qui avait pendant plusieurs
jours gardé son champ pour le défendre contre l'invasion de ces
oiseaux, étant parvenu à en tuer plusieurs et en ayant fait
l'autopsie, a toujours remarqué qu'ils n'avaient dans le gésier que
des vers, des mans et d'autres insectes nuisibles, tandis qu'il ne s'y
trouvait pas un seul grain de blé.
Cet
agronome est un membre correspondant de la Société d'agriculture, et
à l'heure qu'il est, c'est avec plaisir qu'il voit les corbeaux
s'abattre par voliers sur ses terres ensemencées. (source : L’Indicateur
de
Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- « Le
Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement,
considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er
novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France.
Le
département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis
comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de
Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque,
57 673.
La
population de la France toute entière se trouve être de 34 millions
194 875 habitants.
En
1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les
intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Dans
la nuit de dimanche à lundi la charrette du sieur Dethan, voiturier,
était stationnée sur la place de la halle et chargée de marchandises
pour le compte de plusieurs marchands forains, aucune précaution
n'avait été prise par le propriétaire contre des tentatives, que la
plus simple prudence aurait dû pourtant faire prévoir, aussi, hier
matin, le sieur Dethan s'est-il aperçu que plusieurs ballots d'une
valeur assez importante lui avaient été volés. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Ce
matin, vers huit heures, un feu de cheminée promptement réprimé s'est
déclaré dans l'appartement occupé par Mme Luthereau, concierge du
tribunal. Le mauvais état de cette cheminée, dont le conduit passe le
long d'une des colonnes en bois de la salle d'audience, aurait pu amener
un grand désastre, si le feu se fût manifesté la nuit. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- On
a remarqué que cette année, les joueurs de roulettes et de toute
espèce de jeux de hasard avaient complètement disparu du champ de
foire, on n'a donc pas eu à déplorer les tristes résultats que leur
présence ne manquait pas d'avoir pour beaucoup de gens de la campagne.
C'est
une amélioration toute morale et paternelle dont il faut savoir gré à
l'administration municipale. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Hier,
a trois heures de l'après-midi, a eu lieu l'inauguration de la salle
d'asile. M. le maire, accompagné de MM. les adjoints et du conseil
municipal a procédé à l'installation de la directrice de
l'établissement, après avoir fait ressortir, dans une courte
allocution, les bienfaits qu'on devait attendre d'une institution aussi
utile et avoir appelé sur elle les sympathies de toutes les personnes
bienfaisantes.
Mgr
l'évêque, M. le sous-préfet assistaient à cette intéressante
cérémonie. Nous reviendrons prochainement sur ce sujet. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- L'étude
de la langue anglaise est devenue aujourd'hui une nécessité de notre
époque. Une classe spéciale a été créée à cet effet au collège
de notre ville, et ce cours est devenu obligatoire dans les études
classiques. Le jeune professeur d'anglais au collège, M. O'Toole, dont
l'aptitude et le talent nous sont personnellement connus, a pensé faire
une chose utile aux personnes qui aiment a s'instruire, en établissant
un cours public.
Le
mérite du professeur, leu facilités qu'il offre pour faire
bénéficier le plus grand nombre de son heureuse idée, sont de nature
à lui mériter un succès complet. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1842 - Inauguration du monument élevé à la mémoire d’Alain,
Jean, et Guillaume Chartier.
- Dimanche
dernier a eu lieu, par le conseil d'administration de notre Société
académique et l'autorité municipale, l'inauguration solennelle du
monument élevé à la mémoire d'Alain, Jean et Guillaume Chartier.
Cette
cérémonie destinée à honorer la mémoire de trois des plus illustres
enfants de notre cité, était une véritable fête nationale. En effet,
au moment où toutes les villes élèvent de tous côtés des monuments
aux hommes illustres qu'elles virent naître dans leur sein, Bayeux ne
pouvait rester inactif en présence de ces manifestations patriotiques.
Aussi nos concitoyens se sont-ils empressés de s'associer à cette
démonstration honorable pour notre cité.
A
une heure, le cortège composé d’un grand nombre de membres de la
Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de Bayeux,
ayant à leur tête son honorable président, M. Pezet, M. Lanet de
Limencey, sous-préfet de l'arrondissement, M. Despallières, maire, de
Bayeux , et ses deux adjoints, M. Lance, membre du conseil général du
Calvados, les membres du conseil municipal et les officiers de la garde
nationale, est sorti de l'hôtel-de-ville, escorté par un détachement
de la garde nationale et précédé de la musique de ce corps qui s'est
empressée, dans cette occasion, comme toujours, de concourir à
l'éclat de cette fête.
Le
cortège s'est arrêté devant la maison de M. Regnauld, formant l'angle
des rues Saint-Malo et du Goulet, et sur la façade de laquelle la table
de marbre avait été placée.
La
cérémonie étant terminée, le cortège s'est remis en marche dans le
même ordre. Rentré à l'hôtel-de-ville, M. Castel, secrétaire
général de la Société, a donné lecture du procès-verbal de
l'inauguration de ce monument commémoratif, que toutes les personnes
présentes ont signé.
Avant
de se séparer, l'assemblée a voté par acclamation des remerciements
à l'honorable M. P.-A. Lair, de Caen, et décidé que par les soins de
M. le secrétaire général de la Société d'agriculture,
sciences, arts et belles-lettres, une copie du procès-verbal serait
adressée au savant modeste, un citoyen généreux qui saisit toujours
avec empressement les occasions qui s'offrent à lui de rendre hommage
aux hommes qui illustrèrent sa patrie. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Quoique
favorisée par un beau temps, notre foire Toussaint n'a pas offert cette
année de résultats favorables aux diverses industries qui étaient
venues s'y établir.
La
vente des chevaux qui donne à cette foire sa plus grande importance,
n'a pas été généralement bonne. Un grand nombre se sont vendus
difficilement ou à bas prix, d'autres ont été remmenés. La faveur
s'attachait cependant et spécialement aux ponlains carrossiers qui se
sont vendus bon prix et qui étaient très recherchés. Ce fait,
généralement observé sur le champ de foire et dans les écuries,
indique assez à nos cultivateurs que c'est vers l'élève de cette
espèce qu'ils doivent porter tous leurs efforts et tous leurs soins.
—
La remonte a fait peu ou presque point d'achats. Quant au commerce de
bestiaux qui est ordinairement peu important à la foire Toussaint, il y
a eu baisse de prix sur les bêtes
à corne, surtout sur les bêtes maigres, il s'est présenté très peu
d'acheteurs sur la place.
Les
affaires des diverses autres industries foraines ont été presque
nulles : c'est du reste un fait qui est aujourd'hui commun à toutes les
foires. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Par
décision de M. le maire de Bayeux du 5 de ce mois, la bibliothèque de
cette ville, dont la fréquentation avait été interrompue par les
travaux de l'escalier et de la Galerie-Mathilde, sera ouverte au public
tous les jours, les samedis et dimanches exceptés, de 10 heures du
matin à 3 heures de relevée, à partir de lundi 14 du présent mois.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Nous
apprenons que tous les élèves du Collège de Bayeux qui se sont
représentés à la session d'octobre pour subir les épreuves du
baccalauréat ont été reçus. L'un d'eux, M. Etienne d'Isigny, a même
été reçu le premier sur sept qui ont été examinés ce jour-là.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Nouvelles locales.
- Ont
lit dans le « Lexovien » : Les travaux du gazomètre se
poursuivent avec activité, et tout fait espérer que d'ici peu de mois
notre ville jouira des avantages de l'éclairage au gaz.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Depuis
le 1er du mois, le service des dépêches de Bayeux à Littry
se fait au moyen, d'une élégante voiture à deux chevaux, qui part
tous les jours, vers midi, du bureau des postes de Bayeux et le
matin de Littry.
Cette
voie nouvelle de communication pour un des points les plus importants de
notre arrondissement, est avantageuse pour les voyageurs, surtout pour
les habitants de la campagne que leurs affaires appellent dans notre
ville et qui se trouvent dans la ligne du parcours de cette voiture.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Depuis
plusieurs jours la malle-poste de Paris éprouve d'assez longs retards
dans la ligne de son parcours sur Caen et sur Bayeux, elle n'arrive
guères, depuis une semaine, a notre direction des postes que vers midi
ou midi et demi. Cette circonstance doit être attribuée au brouillard
de plus en plus intense qui règne sur notre contrée et sur toute la
route de Paris. La nuit les postillons ont infiniment de peine à
reconnaître et à suivre le tracé de cette grande route.
On
assure même qu'aux environs de Paris deux voitures publiques sont
allées, ces jours derniers, l'une tomber dans les fossés des
fortifications, l'autre se jeter dans la Seine. On n'ajoute pas qu'il y
ait eu à déplorer de graves malheurs par suite de ces deux accidents.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Dimanche
dernier, un feu de cheminée presque immédiatement réprimé s'est
manifesté au domicile de M. Huvet, place de l'Evêché. L'intervention
des pompiers qui étaient accourus avec leur zèle accoutumé, a été
inutile, grâce au peu de gravité de du sinistre. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1842 - Nouvelles locales.
- Dans
la nuit de samedi à dimanche l'intervention du poste de garde a été
nécessitée par une rixe violente et bruyante entre un individu de la
commune de Longueville et le sieur Napoléon Delauney, cabaretier.
Une
partie des habitants de la rue St-Jean a été mise en émoi par cette
scène nocturne, qui s'est terminée par l'arrestation des deux
combattants et l'échange de coups assez graves.
Au
reste cette affaire ne paraît pas devoir amener d'autres suites,
malgré les faits de rébellion à la garde imputés au sieur Delaunay.
Le
matin, à l'arrivée de M. le commissaire de police on s'était sans
doute embrassé………. et tout était fini…..
Gardes nationaux et délinquants, tout le monde avait vidé le
poste.
—
Hier une autre scène, qui aurait pu avoir des suites funestes, sans
l'intervention d'un agent de police et de plusieurs autres personnes
présentes, se passait devant le bureau des messageries Le Caplain.
Le
nommé Maufras, qu'on sait coutumier de pareils faits et qui était dans
un état complet d'ivresse avait injurié et menacé l'un des facteurs
de cette entreprise, lequel n'avait eu d'autres moyen de repousser l’agression
de Maufras qu'en lui assénant plusieurs coups de manche à balai. Ce
dernier dans un état de fureur impossible à décrire, s'empara sur
l'étal d'un boucher voisin, d'un énorme couteau dont il allait faire
usage quand le facteur a pris la fuite et quand plusieurs personnes ont
arrêté Maufras. Il venait de briser le couteau dans la porte, il a
été déposé à la maison d’arrêt.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1843 - Nouvelles locales.
- Notre
conseil municipal a décidé dans l'une de ses dernières séances, sur
la proposition de M. Jourdain, l'un de ses membres, que la rue du Goulet
s'appellera dorénavant, rue Alain Chartier. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Classe de 1843. -
Le tirage au sort des jeunes conscrits du Calvados, pour le
contingent militaire de 1842, aura lieu à partir du 20 février
prochain, dans les différents cantons de notre arrondissement, dans
l'ordre suivant : Ryes, 20 février,
Balleroy, 21 ; Isigny , 22 ; Caumont, 23 ; Trévières, 24 ; Bayeux,
27. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 - Nouvelles locales.
- On
lit dans le « Pilote » du 26 : « Nous tenons d'une source
certaine qu'il va être très prochainement établi à Bayeux, dans les
chapelles de Saint-Julien, St-Exupère, de St-Marguerite, de
l'Annonciation et de la Conception, toutes quatre appartenant à la
cathédrale de cette ville, des vitraux à sujets historiques et
légendaires dans le goût des XIIIe et
XVe siècles.
Ce
complément d'ornementation ne peut manquer d'ajouter à l'intérêt
artistique de ce superbe monument, l'un des plus beaux types de
l'architecture du moyen-âge. » (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1843 - Nouvelles locales.
- Nous
apprenons qu'un arrêté préfectoral vient d'autoriser la démolition
des bâtiments de l'ancienne caserne St-Laurent, situés sur la place
aux Pommes.
On
sait que cet emplacement est destiné à recevoir la nouvelle
poissonnerie. Il est a désirer, en attendant que les ressources du
budget municipal permettent d'entreprendre la réalisation définitive
de ce projet, que cette démolition soit effectuée immédiatement.
L'accès
de la rue St-Laurent y gagnerait en largeur et en commodité, et l'on
pourrait dès à présent, sans beaucoup de frais, trouver dans le
déblaiement de ce vaste terrain la place nécessaire pour ajouter à la
salle d'asile les dépendances indispensables qui lui manquent
actuellement, telles que, un appartement à usage de réfectoire et un
second hangar pour les récréations pendant le mauvais temps.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence
à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort
douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril.
Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour
empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.
En
Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et
de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locale. - Samedi
dernier, la violence du coup de vent qui a régné sur notre contrée a
causé plusieurs dégâts dans notre ville, des couvertures ont été
enlevées, des cheminées abattues, et dans la nuit, le mur qui sépare
la cour de la prison de la caserne de la Charité a été renversé.
Un
poste de gardes nationaux a été immédiatement placé par l'autorité
pour veiller à la garde des prisonniers : ce poste a été relevé hier
par une compagnie du 46e venue de Caen tout exprès,
jusqu'à ce que les travaux de réparation entrepris en ce moment aient
replacé les choses dans leur état accoutumé. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 - Nouvelles Locale. - Dans
la nuit de mercredi à jeudi dernier, un vol de quatre sac d'argent a
été commis, dans le coffre du coupé de la diligence des messageries
royales de Cherbourg à Paris, et pendant le trajet de Bayeux à Caen,
par deux voyageurs qui avaient été pris à St-Lo.
Montés
d'abord sur la banquette, ils étaient, sur leur plainte d'être saisis
par le froid, descendus dans le coupé, dont le conducteur en arrivant
à l'octroi de Caen a trouvé la portière de droite ouverte et les
voleurs évadés. L'un d'eux s'était fait inscrire à St-Lo, sous le
nom de Dumonceau, c'est un homme d'environ 40 ans, teint vermeil, bonne
mine et parlant bien. Son complice plus mince et plus petit, était
coiffé d'une casquette et vêtu d'une blouse.
La
somme volée est d'environ 4 60 0 fr.
La justice informe avec activité. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. - La
semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre
contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée
de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur
très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les
routes, les rues , les toits des maisons.
L'arrivée
des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et
de Cherbourg ont subi dans les
heures de passage en notre ville, six à huit de retard : vendredi,
celle de Granville à Bayeux a été retardée de 24 heures, il paraît
que le parcours de la forêt de Neuilly était devenu impraticable.
Au
reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est
sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les
points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée,
par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles Locale. - Plusieurs
individus, sous le poids de diverses condamnations correctionnelles,
sont on fuite et ont échappé jusqu'ici aux recherches de la
gendarmerie.
On
signale entre autres : le nommé Poirier, dit Saint-Charles, bijoutier
à Bayeux, condamné par jugement du 8 février, à 15 mois
d'emprisonnement.
Le
sieur Philippe Anne, domestiquée St-Germain-du-Pert, condamné à 3
mois d'emprisonnement, pour coups et blessures.
Enfin,
un nommé Pierre-Constant Lamourenx, domestique à Castillon, condamné
à 2 mois de prison pour vol. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles Locale. - Académie
de Caen. — Par arrêté
de M. le ministre de l'instruction publique, en date du 30 janvier
dernier, et conformément à l'avis du conseil royal, des médailles et
des mentions honorables ont été décernées aux instituteurs et
institutrices primaires, ainsi qu'aux surveillants des salles d'asile du
ressort de l'académie de Caen qui se sont le plus distingués dans
l'exercice de leurs fonctions.
Voici
les noms des personnes qui ont mérité des récompenses dans
l'arrondissement de Bayeux. Mentions honorables. M. Payen, instituteur
à Crépon ; Mlle Lecerf, institutrice à Bayeux.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Médecins des pauvres.
- Par
arrêté de M. le préfet du Calvados en date du 16 février dernier,
MM. les docteurs Gauquelin-Despallières, Eudes, Lecieux et Le_Paulmier,
ont été nommés médecins des pauvres de la ville de Bayeux.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Police correctionnelle.
- Pierre Vivier,
jardinier, demeurant à Bayeux, condamné en 30 fr. d'amende pour
délit de chasse sans port-d'armes, sur la propriété de M. Conseil.
—
Pour un vol de bois au préjudice de M. Vigney, vétérinaire à
la Cambe, une condamnation en 3 mois de prison a été prononcée contre
Madeleine Françoise, femme Drouard, journalière , du même endroit.
—
A la requête du sieur Culleron, chaufournier au Mollay, qui
s'était porté partie civile et qui avait été l'objet de mauvais
traitements, coups et blessures de la part du nommé Gilles Coquelin,
journalier, de la commune de Saon , condamnation contre ce dernier de 5
fr. d'amende. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelle du département.
- Conformément
aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen
va être armée de fusils à percussion.
—
On annonce qu'a partir du
25 de ce mois, les
militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Londais
de Bourgeauville, forçat libéré, accusé de différents vols d'effets
à l'aide d'escalade et d'effraction, a été condamné â 20 ans de
travaux forcés.
Le
nommé Toquez, novice à bord du sloop l' « Irma », accusé
du vol d'un paletot et d'une somme de 38 fr., a été, malgré ses
aveux, rendu à la liberté, le jury ayant eu égard à son jeune age et
à son repentir. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles Locale. - Nous
apprenons que M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande
de M. le général comte d'Houdetot, député de Bayeux, vient
d'accorder à l'école primaire-supérieure annexée au collège de
notre ville, une somme de 1 000 francs, pour acheter les instruments
nécessaires pour l'enseignement des sciences dans les cours de cette
école.
L'opportunité
de cette faveur ne peut manquer d'être universellement sentie.
L'instruction donnée dans notre école primaire-supérieure, est la
mieux appropriée aux besoins de notre époque et en particulier de
notre arrondissement.
C'est
donc rendre un véritable service à notre pays que de favoriser les
développements de cet enseignement qui a tant d'applications utiles
dans les arts et dans les professions industrielles ou commerciales.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Bureau des postes de Bayeux.
-
Le départ des facteurs ruraux a lieu maintenant après
l'arrivée du courrier de Paris : la levée de la boîte, pour les
lettres à destination des communes relevant de ce bureau, se fait à 10
heures 30 minutes du matin.
Le
bureau est ouvert au public depuis 7 heures du matin jusqu'à 7 heures
du soir, sans interruption.
—
Un ancien facteur rural du
bureau des postes de Bayeux, le nommé Aumont, déjà privé d'un bras,
a été dernièrement amputé de la jambe gauche. Ce, malheureux
consultant plutôt son courage que ses forces avait, en faisant son
service pendant l'hiver de 1840, gagné un refroidissement de ce membre
qui fut par suite attaqué de la gangrène.
—
M. le lieutenant-général d'Houdetot, député, vient de lui faire
accorder de la part du roi un secours de 100 fr. Nous connaissons
personnellement l'état précaire du sieur Aumont, et le bienfait dont
il vient d'être l'objet ne pouvait être plus opportun et mieux placé.
—
Un jeune employé de la poste aux lettres de Bayeux, M. Auguste
Decrauzat, vient de publier une brochure dont nous recommandons l'emploi
à MM. Les avocats, officiers ministériels et hommes d'affaires de
notre arrondissement, ainsi qu'à toutes les personnes qui entretiennent
des correspondances suivies dans l'étendue du département. C'est une
table de toutes les communes du Calvados, par ordre alphabétique, avec
l'indication de l'arrondissement, du canton, de la population et des
bureaux de poste dont elles relèvent.
Ces
renseignements qui sont d'une parfaite exactitude sont utiles à un
grand nombre de personnes.
—On
trouve cette brochure au bureau des postes. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles locales. -
Dans la soirée de vendredi dernier, et
plusieurs soirs de suite, entre huit et neuf heures, chacun a pu
apercevoir à l'horizon un météore lumineux dont l'éclat lacté
s'avivait graduellement à mesure que s'obscurcissait le ciel. C'était
une clarté boréale s'étendant de l'est-nord-est à l'ouest-sud-ouest,
dans un développement de 40 à 45 degrés. Sa forme était celle d'une
arc-en-ciel, sa couleur, une teinte blanchâtre affectant, pendant
quelques instants, des tons légèrement cuivrés.
Après
85 minutes de durée, elle ne laissait plus dans le ciel qu'une vague et
incertaine lueur qui s'est éteinte subitement.
Inutile
de dire que dans notre ville, comme ailleurs, les suppositions et
appréhensions de tout genre ont marché vite, à l'occasion de cet
accident météorologique, dont les savants
du bureau des longitudes
de Paris nous donneront sans doute la prochaine explication. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles locales. -
L'ordonnance
royale, sollicitée par l'administration municipale de Bayeux, pour le
changement de nom de la rue du Goulet, a été rendue le 13 février
dernier.
Cette
rue portera désormais le nom de Rue Alain Chartier. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles locales. - Coutumier
du fait, Maufras vient encore d'avoir un compte à régler avec la
justice correctionnelle. Il aura à subir 20 jours de prison pour
mauvais traitements exercés contre la femme Yvonnet, cabaretière à
Bayeux, et contre son père. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Police correctionnelle. -
Audience
du 4 avril. —
Le tribunal a acquitté le nommé Louis Charon, maçon, demeurant
à Bayeux, prévenu d'abus de confiance envers le sieur Jean-Baptiste
Georget dit Cauchard.
—
Pierre Marie dit Simon, traduit devant le tribunal pour
escroquerie d'argent au préjudice de la demoiselle Aimée Hue, de
Bayeux, et pour avoir volé, dans la nuit du 25 au 26 février dernier,
des poules chez M. Vimard, à Mosles, a été condamné à un
an et un jour d'emprisonnement.
—
Un délit d'un nouveau genre a été jugé à cette audience, une
maison de jeu de hasard, tenue par le nommé Lemoine, rémouleur, à
Bayeux, vient de le faire condamner à 20 jours de prison.
—
Élise Mathée, dentellière à Bayeux, et la femme Guérin,
cabaretière à Saint-Vigor, pour les mêmes sévices envers le nommé
Pierre Cousin ont été condamnées chacune en dix jours de prison.
(source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
La commission d'examen
du Calvados pour les candidats au brevet d'instituteur n'a reçu
personne dans la séance de mars ; 14 candidats s'étaient fait
inscrire, 13 ont répondu à l'appel, 10 ont été ajournés après les
éprouves écrites et les 3 autres n'ont pu satisfaire aux éprouves
orales.
Les
aspirantes au brevet d'institutrices ont été plus heureuses ; 11
étaient inscrites et ont répondu à l'appel, 5 ont été ajournées
après les épreuves écrites, les 6 autres ont obtenu le certificat
d'aptitude : Ce sont, par ordre de mérite, Mlles Jehenne, Blaize,
Lemasquerier, Coltée, Tourillon et Hébert.
Le
nombre des brevets de capacité délivrés par la commission du Calvados
depuis la promulgation de l'ordonnance du 23 juin 1836 , s'élève à
69. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Classe de 1842.
- M. le
préfet du Calvados vient de faire publier le tableau présentant la
sous-répartition, entre les cantons, du contingent de 1 008 hommes
assigné au Calvados par ordonnance du 30 mars 1843. Voici le contingent
proportionnel de chacun des cantons de l'arrondissement de Bayeux :
Le
canton de Balleroy sur 115 inscrits, aura à fournir 30 conscrits ;
celui de Bayeux sur 145, 38 ; Caumont su r 89, 23 ; lsigriy, sur 118, 31
; Ryes, sur 79, 21 ; Trévières,
sur 105, 28.
—Notre
arrondissement aura donc à fournir un contingent de 171 hommes sur 171
qui ont pris part au tirage. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Conseil de révision.
-
L'itinéraire du conseil
de révision, pour la convocation des jeunes gens de la classe de 1842,
est ainsi fixé pour les six cantons de notre arrondissement :
à
Bayeux, le 22 mai, pour les cantons de Ryes, Trévières et
Bayeux ; à Balleroy, le 23 mai, pour les cantons de Balleroy et de
Caumont ; à Isigny, le 24 mai, pour le canton d'Isigny. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843 -
Nouvelles locales. -
Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque
département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour
où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre
arrondissement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Nouvelles du Département.
-
On lit dans le « Pilote » : Le progrès appelle le
progrès. Chaque amélioration fait naître autour d'elle d'autres
perfectionnements. Nous ne sommes pas loin du temps où il fallait
plusieurs jours pour aller de Caen à Paris, et plus près de nous
encore, il fallait de 30 à 36 heures à franchir cette distance
qu'aujourd'hui la malle-poste parcourt en 14 heures et les messageries
17 ou 18.
Et
cette rapidité ne suffit plus ! Les chemins de fer rendent tout le
monde exigeant : on veut perdre en route le moins de temps possible.
C'est pour satisfaire à ce besoin qu'on attendant l'époque où nous
aussi nous aurons notre rail-way, les grandes messageries songent à
nous faire profiter de celui de Rouen. On assure, en effet, que par
suite d'un traité
avec la compagnie de ce chemin de fer, les départs de Caen vont être
réglés de manière à ce que les diligences arrivant à Rolleboise
pour le passage du convoi, puissent être enlevées avec leurs voyageurs
et bagages sur des wagons disposés à cet effet. Ainsi la route sera
parcourue en treize heures, et en partant le matin de Caen, on ira
dîner à Paris.
Et
lorsqu'à une époque peu éloignée le rail-way s'étendra jusqu'au
Havre, l trajet se fera en 10 heures. Puis en 7 1/2, quand le réseau de
fer se prolongera jusqu' à Cherbourg. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 16 mai. - Pierre-Jules Maufras, tailleur, Léonie Maufras et la
femme Maufras, tous les trois de Bayeux, comparaissaient sous la
prévention d'avoir recelé et s'être approprié diverses sommes
d'argent, de linge et autres objets volés par les enfants Gouye et la
fille Justine Le Bouteiller, au préjudice de leurs parents.
Le
premier a été acquitté, Léonie Maufras a été condamnée en huit
jours et la femme Maufras en un mois d'emprisonnement.
—
Une condamnation de 15 jours de la même peine a été prononcée contre
le sieur Suzanne, marchand boucher à Trévières, pour habitude de faux
poids dans la vente de sa viande.
—
Marie-Françoise Le Bobier, de la commune Cartigny-Tesson,
prévenue de délit forestier au préjudice du sieur Michel Hébert,
propriétaire à Vouilly, a été condamnée en 2 fr. d'amende.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Nouvelles locales. -
Le mauvais temps qui dure depuis un mois est préjudiciable aux
céréales ; déjà sur notre marché le blé a un peu renchéri et le
pain a subi une augmentation de 5 centimes par kilog. Il est vrai que
les blés des fortes terres ont gagné plus en herbe qu'en épi, en
plusieurs endroits ils sont déjà même couchés. Toutefois, il
suffirait de quelques jours de beau temps pour réparer le mal.
Les
foins auraient aussi besoin d'un temps sec ; dans beaucoup de prairies
ils jaunissent par le pied.
Les
colzas se présentent bien cependant, et tout annonce que cette denrée
aura une bonne année.
On
nous écrit du pays d'Auge que les pommiers offrent les plus belles
espérances ; il y a longtemps même qu'on n'avait cru à une récolte
aussi abondante ; déjà le cidre a subi une certaine baisse, et dans
nos faubourgs hors-barrière on le donne à 20 centimes le double-litre.
(Haro ) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Chronique des Assises.
-
La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte,
lundi 15 mai, sous la présidence de M. Regnault. Les quatre premières
audiences, dont nous donnons l'analyse succincte, ont déjà offert un
certain nombre d'affaires concernant notre arrondissement. Après les
préliminaires d'usage, les débats ont commencé.
—
Deux cultivateurs, le nommé Perée et le nommé Malcouronne,
discutaient à l'occasion d'une haie d'épines, limite de leurs
propriétés respectives. La discussion devint vive :
« Battons-nous en braves », dit Perée à Malcouronne, mets
ta bêche à terre et alignons-nous ; mais Malcouronne, en proie à un
violent accès de colère, répondit en assénant
un coup de sa bêche sur la tête de Perée, et frappa même à
plusieurs reprises son malheureux voisin terrassé. Perée, relevé sans
reconnaissance et transporté chez lui, expira peu de temps après en
proie à d'horribles douleurs.
Le
jury a fait la part et de la conduite de l'accusé, et du malheureux
événement qui l'avait conduit aux assises. Il a été rendu à la
liberté.
—
Dans les premiers jours de janvier, Eugène Delafosse, présenta
à M. Delafosse, son homonyme, tailleur à Bayeux, un billet de 100
francs, qu'il prétendit avoir été souscrit par sa mère, offrant de
payer avec ce même billet pour 10 francs d'ouvrage fait pour lui, et
demandant qu'on lui rendît le surplus. Ce billet était faux ;
lui-même l'a postérieurement reconnu. Jamais sa mère n'a fait
d'obligation à son profit, et il paraît que ce n'est pas la première
fois qu'il a eu recours à un moyen de ce genre pour inspirer de la
confiance. La jeunesse de Delafosse et son repentir ont plaidé sa cause
auprès du jury..
Le
jury a répondu négativement, et l'accusé a été acquitté. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Nouvelles locales. -
Un vol déjà ancien de divers objets d'habillement a été
constaté par procès-verbal de la gendarmerie de Bayeux, à la date du
23 avril : ce vol qui aurait été commis il y a huit ans, serait
attribué à Lhonoré qui se trouve depuis plusieurs jours sous le coup
des poursuites de la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 30 mai. Cette audience a été occupée par deux
affaires qui ont été suivies de deux acquittements.
Dans
la première, un sieur Casimir-Amand Benard, couvreur à Bayeux, était
accusé d'avoir commis dans le cours des années 1841 et 42 , diverses
escroqueries au préjudice de la fille Poulin, Jeanne ; les charges
ayant disparu aux débats, il a été renvoyé absous.
—
Une coupable industrie, qui dit-on s'exerce assez communément dans
notre pays, le prêt sur gages, avait motivé les poursuites du
ministère public contre les époux Crétin, de Bayeux, comme prévenus
de tenue d'une maison de prêt sur gages et d'abus de confiance.
L'instruction
et les débats avaient établi des charges graves contre les prévenus :
mais le mari étant mort dès le commencement des poursuites, la femme
Crétin qui a seule figuré sur le banc correctionnel à été assez
heureuse pour s'abriter derrière la tombe de son co-accusé et
d'obtenir un jugement d'acquittement. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1843 -
Bureau de poste aux Lettres de Bayeux.
- Le
Directeur des postes a l'honneur de prévenir le public que l'arrivée
des courriers de Littry et Ryes est fixée à 7 heures et demie du
matin, la distribution des lettres de ces deux bureaux, qui comprendra
celles rapportées la veille par les facteurs ruraux et les lettres de
la ville pour la ville, commencera à 7 heures 35 minutes du matin, pour
laisser le temps de répondre aux lettres de Ryes et Littry.
La
dernière levée de boite se fera le matin, à 11 heures 20 minutes.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Nouvelles locales. -
Nous lisons dans le « Pilote du Calvados » l'article
suivant : Nous avons annoncé dans un précédent numéro que M. l'abbé
Thomine-Desmazures, vicaire général, membre de la Société des
antiquaires de Normandie, et M. Delaunay, architecte de la ville de
Bayeux, avaient entrepris des recherches dont le résultat pouvait
intéresser à un haut degré l'archéologie ; il s'agissait de la
crypte souterraine, découverte sous le chœur de la cathédrale de
Bayeux au XVe siècle, et dont l'origine semblerait
remonter aux Xe.
Nous
sommes heureux de pouvoir aujourd'hui, suivant la promesse que nous en
avions faite, et grâce à l'un de nos correspondants bayeusains, tenir
nos lecteurs au courant des résultats déjà obtenus, résultats qui
confirment les présomptions qui avaient déterminé les deux
antiquaires dont il s'agit, à entreprendre u n travail non moins long
que périlleux ….
La
crypte se prolongeait jadis jusque sous le sanctuaire ; elle décrivait
une courbe assez régulière qui prenait naissance sur les deux
dernières colonnes de ce côté et s'évasait d'une manière assez
sensible pour ne pas laisser de doute que le centre se trouvait à
quelques mètres de là .
L'autel
était disposé à la romaine, c'est-à-dire qu'il se trouvait isolé
des murs et des colonnes, et permettait de circuler tout autour …..
Des
bancs en pierre paraissent avoir existé dans tout le développement de
la courbe, ils étaient probablement destinés aux prêtres qui ne
devaient pas être confondus parmi les laïques.
On
remarque encore derrière l'emplacement qu'occupait l'autel, et sur
l'axe longitudinal de la crypte, les restes d'une ouverture qu'il y a
lieu de supposer être celle par où les prêtres arrivaient dans le
temple….
Plusieurs
colonnes faisaient suite à celles qui subsistent encore ; mais elles
ont complètement disparu ainsi que les voûtes qui les surmontaient. Il
n'existe plus aujourd'hui qu'un amas confus de chaussins rapportés, qui
oblige de prendre les plus minutieuses précautions pour éviter les
ébranlements et protéger la vie des ouvriers. Mais deux colonnes et
deux voûtes déjà rétablies permettent de pousser plus avant
les recherches. Les heureux résultats déjà obtenus ne laissent pas
que de piquer de plus en plus la curiosité.
Espérons
que le zèle et le dévouement pour la science qui ont présidé si
dignement à l'entreprise et à la continuation de ces travaux, ne
s'amolliront pas, et procureront dans peu de temps les moyens de voir,
comme aux jours de toute sa splendeur, l'intéressante disposition d'un
édifice religieux au Xe
siècle. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse
et les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre
arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la
police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les
nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers
qui abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer
à l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles locales. -
Dans la nuit du 15 au 16 mars, une tentative de vol d'artichauts
a été commise dans un des jardins, bordant la route de Port,
appartenant au sieur Colin Jeanne, qui s'étant embusqué avec son
domestique, aperçut un homme et une femme qui commettaient ce vol.
Il
se mit à leur poursuite, et après une lutte assez longue et des coups
portés de part et d'autre, les voleurs finirent par prendre la fuite.
Des
soupçons avaient d'abord plané sur un individu de notre ville ; mais
ils se sont effacés dès le commencement de l’instruction qui se
poursuit en se moment. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles du département.
-
Dimanche, les processions de nos diverses paroisses ont parcouru
la ville par un beau temps et au milieu de l'affluence de la population.
Plusieurs reposoirs élégants attiraient l'attention des nombreux
curieux qui se portaient en foule dans les rues où ils se trouvaient
établis. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles Locales. -
Hier matin, devant le collège, une jeune personne de la commune
de Tour, montée dans une charrette, est tombée à terre par suite
d'une violente secousse.
Blessée
assez grièvement à la tête, elle a été recueillie à l'hôtel de la
Levrette, à Saint-Patrice, où les soins les plus empressés lui ont
été prodigués par le propriétaire de cet hôtel et l'un de MM. les
médecins de nôtre ville. L'après midi elle a été reportée à son
domicile dans un état assez satisfaisant. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles Locales. -
Le nommé Maufras dont la justice, la police et la presse n'ont
que trop souvent à s'occuper, vient d'être mis en état d'arrestation
pour un nouveau méfait. Cette fois, il ne s'agit pas de l'une de ces
scènes de violence ou de rébellion envers la force publique dont il
est coutumier. le fait qui lui est reproché est beaucoup plus grave.
Il
paraît que Jeudi dernier, en compagnie du sieur Lecler qui est disparu,
Maufras aurait soustrait une somme de 50 fr. à un malheureux marin, mis
par eux dans un état complet d'ivresse. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles Locales. -
Le 19 du courant, les nommés Hippolyte André, journalier, et
Lemoigne, poissonnier, demeurant l'un et l'autre à Bayeux, ont été
arrêtés sous la prévention de faux témoignages. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
Jeudi dernier, par suite d'une visite domiciliaire opérée par
la police au domicile des époux Collard, rue des Bouchers, un grand
nombre d'objets mobiliers ont été saisis. Tous ces effets provenaient
de divers prêts sur gages.
Il
y a longtemps déjà que les époux Collard passaient dans notre ville
pour sé livrer à cette industrie occulte, qu'ils ne sont pas du reste
les seuls à exploiter. —Avis à leurs imitateurs.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 27 juin. - Quatre affaires ont été jugées à l'audience du 27 juin.
—
Une scène de violences graves exercée envers le nommé Pierre James,
de Bayeux, a fait infliger à Auguste Le François, journalier, qui s'en
était rendu coupable, la peine de trois mois d'emprisonnement.
—
Un semblable délit a motivé six jours de la même peine contre
Marie-Anne-Thérèse Le Gay, femme Le Pelletier, de Huppain, qui, le 27
mai, s'était rendue coupable d'injures et de mauvais traitements envers
la dame Vautier, de la même commune. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse
et les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre
arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la
police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les
nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers
qui abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer
à l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juillet
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 11 Juillet. -
Un mendiant de notre ville, le nommé Heudes Michel qui, le 20
juin dernier, s'était plu à étaler, dans la rue St-Jean avec une
indécence cynique les plaies hideuses de son corps, dans un état de
nudité presque complète, a été condamné en un an et un jour
d'emprisonnement . Ce vagabond était coutumier du fait.
—
Un genre d'escroquerie qui se reproduit souvent sur nos marchés,
avait amené à la barre du tribunal le nommé Jacques Auvray, laboureur
de Biéville, arrondissement de Saint-Lô.
L'accusation
lui reprochait d'avoir, le 11 mai dernier introduit une matière
étrangère d'un 1/2 kilog. dans une motte de beurre qu'il vendait au
sieur Mondhard , marchand de beurre à Chouain. Il a été condamné à
8 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Fêtes de Juillet. -
Le gouvernement ayant supprimé, cette année, la célébration
de l'anniversaire de 1830, comme étant trop rapproché de celui de la
mort de M. le duc d'Orléans, M. le préfet du Calvados vient d'adresser
à cette occasion la circulaire suivante à MM. les sous-préfets et
maires du département :
«
Messieurs, la France, encore en deuil, ne célébrera pas cette fois
l'anniversaire de 1830.
Sa
perte est trop récente, sa douleur fut trop profonde, pour qu'elle
puisse déjà s'en distraire : et elle ne mêlera pas une pensée de
fête au plus triste des souvenirs ! Elle sait, d'ailleurs, qu'elle
honore aussi la révolution de juillet, en payant ce pieux tribut à la
mémoire du prince qui l'avait si bien conquise, si noblement servie, et
qui devait un jour sur le trône la représenter avec tant d'éclat.
Vous
vous bornerez donc, Messieurs, à assister au service funèbre annuel,
pour lequel les autorités civile et ecclésiastique dans chaque commune
se concerteront d'avance. Vous n'oublierez pas non plus que chaque fête
publique dans notre pays est avant tout la fête des pauvres ; et là
où les ressources locales le permettront, vous, voudrez bien vous
occuper d’œuvres charitables et de distributions de secours.
J'approuverai,
de la part des conseils municipaux, tous les votes de fonds qui auraient
cette destination. » (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
Samedi l'après-midi, un accident qui pouvait avoir des suites
funestes est arrivé à l'encoignure des rues Bienvenue et de la
Juridiction, en face le magasin de modes de Mlle Deshayes.
Un
voiturier de la commune de Longueville conduisait en tête de son cheval
une charrette chargée de pavés ; arrivé au détour de ces deux rues,
sur le revers du ruisseau dont le pavage en cet endroit fait glacis, les
deux pieds lui manquèrent et la roue lui passa sur l'épaule droite,
tout le long de l'omoplate.
Relevé
tout meurtri et sans connaissance, il fut recueilli avec empressement
chez Mlle Deshayes où trois médecins arrivèrent presque
simultanément : ces messieurs reconnurent bientôt qu'il avait une
fracture grave de la partie inférieure de l'omoplate et lui
administrèrent les premiers secours, avant de le faire transporter dans
la maison où il est alité aujourd'hui dans un état assez
satisfaisant, mais qui demandera un certain temps pour son complet
rétablissement.
Mlle
Deshayes et les personnes de sa maison ont fait preuve dans cette
circonstance du zèle le plus louable et ont prodigué au blessé les
soins les plus empressés ; c'est un hommage que nous leur avons entendu
rendre par les trois docteurs qu'elles ont si bien secondés, hommage
que nous sommes heureux de rendre public.
Cet
accident n'est pas le seul qui soit arrivé en cet endroit difficile, et
nous avons déjà eu l'occasion d'en enregistrer plusieurs. Il est de
remarque qu'un grand nombre de coins de rues offrent dans notre ville de
pareils dangers, par la manière bombée dont ils sont pavés, le long
des maisons. Nous pourrions citer quelqu'uns de ces détours fatals aux
chevaux et aux piétons, tels que ceux de la rue Franche et de la
Juridiction, de l'encoignure de la maison de M. Bertot, de celle de la
rue Genas-Duhomme à la rue des Bouchers et autres……. Il serait bon
que par mesure de sûreté publique, l'administration municipale se fit
rendre compte des endroits de la ville qui présentent ces grands
inconvénients, et qu'elle obligeât les propriétaires à réformer un
système de pavage, disgracieux à l'œil et périlleux pour les
passants. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
M. le colonel de la 4e légion de gendarmerie a passé
samedi dernier, sur la place du Château, la revue des brigades réunies
de la lieutenance de notre arrondissement.
Ces
brigades se réuniront à Bayeux, le mardi 1er août, pour
servir à l'escorte de M. le duc de Nemours. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis que nous avons entretenu nos lecteurs des soins habiles
que M. Guernier se proposait de donner aux maladies des yeux, plusieurs
succès nous ont confirmé dans l'opinion que nous avions du savoir et
de l'adresse de ce médecin-oculiste, que l'on trouve tous les samedis
chez M. Achard, rue St-Jean, depuis dix heure s à midi.
Une
jeune aveugle, appelée Victoire Le Jeune, a été opérée par lui chez
M. Aze, à St-Vigor, d'une cataracte dont elle était atteinte depuis
une année, et la vue, ce charme de l'existence
lui a été complètement rendue. Aucun accident n'est venu entraver
cette opération, qu'une main exercée pratique en quelques secondes et
presque sans douleur. Par la méthode d'abaissement, adoptée par M.
Guernier, on n'a point à redouter les cicatrices que le procédé par
extraction laisse souvent sur la cornée, et qui sont une nouvelle
source de cécité ; on n' a pas à craindre non plus les déformations
de la pupille qui signalent quelquefois ce dernier mode opératoire, et
qui rendent aussi la vision plus ou moins imparfaite et difficile.
Plusieurs
autres résultats heureux ont signalé les connaissances médicales de
M. Guernier, dans le traitement des affections oculaires. MM . Bosquain,
rue de la Cave, Bailleul, rue St-Jean, lui doivent l'inappréciable
bienfait d'une guérison prompte et solide. Nous ne doutons pas que de
nouveaux succès ne viennent bientôt récompenser M. Guernier de ses
longues études et de ses travaux consciencieux. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1843 -
Conseil d’arrondissement.
- Dans sa séance du 24 juillet, le Conseil d'arrondissement de
Bayeux a procédé à ses divers travaux annuels, sous la présidence de
M. Pezet ; M. Coueffin remplissait les fonctions de secrétaire.
Indépendamment des affaires ordinaires, plusieurs questions
importantes, relatives aux intérêts et aux besoins de notre
arrondissement, ont été l'objet des délibérations du conseil.
Nous
allons les indiquer sommairement, et dans l'ordre des matières soumises
à la discussion.
Au
chapitre des routes royales, Le conseil persiste à demander, pour la
route de Subles, la rectification de la côte depuis l'église jusqu'aux
premières maisons du village, sur une longueur environ de 50 à 60
mètres.
À
l'occasion de cette ligne de Paris à Granville, il insiste pour qu'elle
soit élargie dans la traverse de Bayeux, rue Larcher, tout le long du
mur de la prison. L'objet de ce vote est d'une nécessite urgente. Quant
aux routes départementales, le Conseil signale la trop grande rapidité
du Pont-Roch, de Bayeux à Isigny ; ainsi que les besoins d'entretien
des routes de Bayeux à Courseulles et de celle de Caen à
Caumont. Il indique les abus du roulage comme une des principales causes
de détérioration de ces routes, et appelle sur cet objet une loi
réglementaire. Le compte-rendu de l'état de nos chemins vicinaux de
grande communication soumis au Conseil, à présenté des résultats
satisfaisants. Il a été pris une délibération tendant à faire
classer, comme ligne de grande communication, le prolongement de la
ligne vicinale d'Arromanches à Bayeux jusqu'à la rue Saint-Laurent,
par le Pont-Trubert, en appelant la ville de Bayeux à contribuer à son
entretien, comme commune traversée.
Diverses
demandes relatives à d'autres chemins vicinaux ont été renvoyées à
plus ample examen, ou recommandées à l’administration
départementale. Enfin plusieurs. Enfin plusieurs matières
contentieuses ayant trait aux chemins vicinaux ont été discutées pour
être soumises à la décision du gouvernement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Prison de Bayeux. -
L'inconcevable
lenteur apportée dans les travaux de la prison de notre ville, les
ajournements successifs apportés chaque année dans l'entière
terminaison des travaux, ont encore motivé un blâme sévère de la
part du Conseil, qui, craignant que ses justes espérances ne soient
encore trompées, et que le transfèrement
des prisonniers ne soit ajourné indéfiniment, s'est borné cette fois
à provoquer toute la sévérité du Conseil général et de M. le
préfet contre qui de droit, à les inviter de proscrire l'ordre formel
de l'achèvement des travaux (qui exige au plus 15 jours !...).
Enfin,
à prier M. le préfet de prendre un arrêté qui fixe le transfèrement
au mois de septembre prochain, pour tout délai…….
L'attention
du Conseil général est appelée ensuite sur l'utilité des travaux de
déchaussement entrepris à la Cathédrale. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Conseil d’arrondissement.
- Le conseil exprime le désir que les plans et devis
d'appropriation pour l'hôtel de M. de Cussy, acheté pour y placer la
sous-préfecture, soient examinés sans retard par M. le ministre de
l'intérieur, avec sanction du contrat de vente, pour que M. le préfet
soit à même d'ordonner l'adjudication des travaux et leur exécution,
pour l'époque du mois de juin prochain.
Diverses
demandes d'allocations, pour dépenses et réparations concernant le
tribunal civil, sont soumises à l'examen du conseil qui émet, sur la
première, l'avis que les frais de parquet soient augmentés de 400 fr.
par an, à partir du 1er janvier 1844, l'allocation de 1 200
fr. étant tout à fait insuffisante.
Sur
la seconde, il invite le Conseil général à ordonner l'appropriation
définitive, à usage de chambre du conseil, de l'ancien sanctuaire de
la chapelle épiscopale de Bayeux, en allouant la somme de 1 150 fr.
réclamée à cet effet ; ensuite , à provoquer auprès du ministre de
l'intérieur, la restauration du plafond, comme objet d'art et comme
monument historique.
—
Le Conseil demande ensuite que le traitement des instituteurs primaires
soit porté à 400 fr. ; tant que ce vœu salutaire ne sera point
accueilli, les instituteurs moraux et capables abandonneront la carrière
de l'enseignement pour embrasser des professions plus indépendantes et
plus lucratives.
—
Un autre vœu non moins important est émis pour provoquer des mesures
législatives destinées à réglementer le contrat de louage des
domestiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
Les journaux de notre département et de la Manche mentionnent
des accidents trop fréquents causés par des chiens vagabonds et
atteints d'hydrophobie.
Ces
funestes exemples doivent engager les populations et les administrations
de nos contrées à faire exécuter scrupuleusement et sévèrement les
arrêtés administratifs, assez à temps pour prévenir de si terribles
accidents aux quels chaque jour l'on est exposé par la divagation
incessante de cette foule de chiens, sinon habituellement nuisible, au
moins complètement inutile. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la
brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs.
On
prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois
blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On
renferme ensuite le tout dans un linge bien
blanc et on l'applique sur la partie brûlée.
Plusieurs
personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus
promps et les plus heureux résultats. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La cour d'assises s'est occupée, avant-hier lundi, de
l'affaire Boursier, accusé de meurtre sur la personne du jeune Le
Rossignol, de notre ville. Aussitôt après ce déplorable événement,
nous en avons donné tous les détails, que les débats n'ont fait que
reproduire.
Le
jury en déclarant Boursier coupable d'homicide volontaire, a écarté
la circonstance de préméditation et admis celle de provocation
résultant de violences et injures graves ; il a en outre reconnu en sa
faveur des circonstances atténuantes.
En
conséquence de ce verdict, la cour n'a condamné Boursier qu'à un an
d'emprisonnement et 500 fr. d'amende, minimum de la peine, par
application de l'art. 336 du code pénal. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
Il part depuis trois jours, de la place Royale, à 7 heures du
matin, une voiture toute spéciale qui prend le chemin de fer de Paris
à l'embranchement le plus rapproché de nous, et parcourt ainsi la
route en douze heures.
Ce
nouveau véhicule n'offre rien à désirer sous le rapport du
confortable.
Le
procédé que l'on emploie pour lui faire quitter son train de route et
le faire arriver sur les rails est de la plus grande simplicité. Voici
à peu prés en quoi il consiste :
Arrivée
à l'embranchement du chemin de fer, la voiture s'arrête sous un
grillage en charpente, supporté par quatre poutres verticales
solidement implantées dans le sol ; on dételle les chevaux ; on
enlève huit petites clavettes qui maintiennent le corps de la voiture
sur son train et on attache quatre chaînes, qui descendent du haut du
grillage, à autant de crochets fixés au coffre. Deux hommes montés
sur le grillage tournent ensuite une manivelle, et en quelques secondes
la voiture se trouve suspendue au-dessus de son train par les quatre
chaînes qui s'enroulent en même temps autour d'un treuil porté sur le
grillage. Ce treuil, qui est mobile, s'avance alors sur ses roulettes
jusqu'à l'extrémité du grillage, et la caisse de la voiture, toujours
suspendue , arrive doucement au-dessus du train qui doit la faire
circuler sur le chemin de fer. On l'y laisse descendre comme on la fait
monter ; on adapte les clavettes au nouveau train pour l'y fixer et, en
passant sur les voies de services, ce train prend sa place derrière la
locomotive.
Toute
cette opération se fait en un clin d’œil : les voyageurs et les
bagages ne quittent pas la voiture, et le parcours se trouve ainsi
considérablement accéléré, sans qu'il y ait à redouter ni le
moindre péril, ni le moindre inconvénient de ce double mode de
locomotion.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
De tous les services publics qui composent la grande unité
administrative de la France, la direction générale des postes est
celui qui depuis douze années a marché avec le plus de persévérance
et de succès dans la voie des améliorations. Les rapports industriels
de notre époque, se développant de plus en plus sur tous les points du
royaume, ont amené la multiplicité des communications postales ; et
leur célérité en est venue à réaliser, sur la plupart de nos
routes, la dernière limite du possible, en dehors du nouveau et
puissant secours de la vapeur. Ces progrès généraux que nous ne
faisons qu'indiquer, pour ne nous occuper ici que de ceux qui intéressent
notre contrée, ont d'ailleurs, en servant les intérêts du public,
largement et progressivement bénéficié au trésor de l'état.
Nous
avons aujourd'hui à entretenir nos concitoyens de la nouvelle
réalisation d'une mesure que nous n'avons cessé, d'accord avec la
presse de Caen, de réclamer instamment. Un service supplémentaire de
Bayeux à Caen, avec retour, va être mis en activité à partir du 1er
septembre.
Ce
service, dont l'adjudication est passée depuis plusieurs jours, se fera
au moyen d'une voiture qui partira de Bayeux à 4 heures du matin, et de
Caen à 2 heures de l'après-midi. Indépendamment des nouvelles
facilités créées par cette double communication journalière aux
nombreux rapports de commerce et d'affaires de tout genre qui existent
entre les deux villes, et par suite de l'échange et de la célérité
de leurs correspondances, elle offrira un moyen commode et prompt de
transport aux voyageurs qu'une cause imprévue et urgente appelleraient
à Paris pour un bref séjour.
On
pourra en effet partir de Bayeux à 4 heures du matin pour arriver dans
la même journée à Paris sur les 8 heures du soir ; en prenant à Caen
les voilures spéciales des messageries royales et générales qui
partent de cette ville à 7 heures du matin pour gagner l'embranchement
du chemin de fer le plus rapproché et parcourir ainsi la route en douze
heures.
L'administration
des postes en créant cette nouvelle entreprise a donc fait une chose
utile, sous tous rapports, aux intérêts de notre contrée, et c'est
avec empressement que nous nous faisons à ce sujet l'organe du public
envers M. Goussu, inspecteur des postes à Caen, dont le zèle et les
efforts ont puissamment secondé, auprès de la direction générale à
Paris, le vœu des habitants de Bayeux et de Caen.
Nous
croyons pouvoir assurer qu'au 1er septembre aussi un courrier
à cheval, de Bayeux à Creully, passant par Ryes, pourra être en
mesure de commencer son service. Cette amélioration, réclamée par
toutes les communes de ce riche canton, et sollicitée à plusieurs
reprises par la presse locale, vient de recevoir une solution favorable
sur les demandes de M. Granson , directeur à Bayeux, qui, après s’être
convaincu par lui-même de son utilité, a mis le plus louable
empressement à la signaler et à la faire réussir. En s'occupant des
moyens d'accélération des courriers de son ressort et, en
facilitant ainsi l'échange des correspondances et des relations de nos
communes rurales avec le chef-lieu d'arrondissement, ce fonctionnaire
nous semble agir avec une intelligente appréciation des véritables
intérêts du public et du trésor.
Pour
s'en convaincre il suffit de rappeler, qu'avant la création du courrier
actuel de Bayeux à Littry, qui fait le transport des dépêches en
voiture, il n'existait sur cette ligne importante aucune messagerie
régulière ; tandis que maintenant deux voitures commodes font un
service journalier.
C'est
l'établissement de deux nouvelles boites supplémentaires, l'une à
St-Patrice et l'autre à St-Jean. Nous n'avons pas besoin d'insister sur
leur utilité auprès de M. Goussu, qui l'a reconnue lui-même ;
et c'est pour mémoire seulement que nous lui soumettons de nouveau la
réclamation des habitants de ces deux extrémités de la ville, avec
l'espoir qu'il s'emploiera de tous ses efforts à la faire réussir.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
M.
le Duc de Nemours, à son passage à Bayeux, a fait remettre à M. le
Maire, par l'entremise de M. le Sous-préfet, une somme de 300 fr.
pour les pauvres. M. Lanet de Limencey avait en outre reçu 100 fr. de
M. le secrétaire des commandements du prince, en faveur du nommé Le
Désert qui avait été renversé sous l'une des chaises de poste. Cet
homme aujourd'hui est très bien, il n' a reçu que plusieurs contusions
sans gravité.
A
son retour de St-Lô, S. A. R. ayant désiré s'informer de l'état de
cet homme, fut conduite par erreur à l'hôpital général. Un gendarme
fut détaché par ordre du prince à l'hôtel-Dieu d'où il revint
bientôt avec la nouvelle satisfaisante que cet accident n'avait eu
aucune suite à déplorer. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Le nommé Hébert, ouvrier menuisier, rue Écho, bien connu par
ses habitudes d'ivrognerie et de scènes bruyantes, ne s'est pas
contenté de la leçon qui venait de lui être infligée par le tribunal
de simple police ; hier soir, il a renouvelé dans la rue Saint-Malo, la
scène nocturne dont il s'était rendu coupable la semaine dernière,
dans la rue des Ursulines.
Déposé
au corps de garde, il s'est livré à de nouveaux ébats, qui ont
motivé ce matin son incarcération à la maison d'arrêt, dans laquelle
il va d'abord acquitter les 5 jours de prison dont il est redevable, en
attendant qu'il ait à répondre de cette nouvelle incartade, laquelle
sera sans doute punie plus sévèrement. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1843
-
Nouvelles locales.
-
Cette année, la veille de la foire Toussaint, la montre
des juments suivies de leurs poulains n'aura plus lieu dans la rue
Saint-Patrice ; elle se tiendra sur la place du Château.
Cette
mesure, toute de précaution et de sûreté publique, ne privera pas la
place Saint-Patrice de la présence des antenais femelles et des juments
d'âge. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
Au concours des vaches laitières établi par notre Société
d'agriculture et qui a eu lieu mercredi dernier, jour de la foire St-Luc,
un grand nombre de vaches ont été présentées : jamais, au dire des
personnes compétentes, plus beau choix ne s'était rencontré depuis
longtemps. Si la plupart n'étaient pas d'une beauté exceptionnelle,
toutes étaient belles.
Les
trois primes ont été distribuées dans l'ordre suivant : à M. Bence,
propriétaire à St-Germain ; Deslonchamps, propriétaire à
Saint-Loup-Hors ; Aubin Simon, à Saon. Cette prime n' a été accordée
à M. Simon que dans le cas où il justifierait dans le délai de deux
mois que sa vache est pleine. S'il ne remplissait pas cette condition,
sa prime reviendrait de droit à M. Le Sénécal.
Les
mentions honorables ont été obtenues par MM. Adrien Le Sénécal,
marchand de chevaux à Bayeux ; Dubosq, cultivateur à Étreham ;
Raisin, propriétaire à St-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 21 octobre. Le tribunal a eu, dans ces deux audiences, un assez grand
nombre d'affaires à juger, dont le défaut d'espace
nous a fait ajourner le compte-rendu à notre numéro d'aujourd'hui.
—
Marie Eudelin, femme Barbot, d'Isigny, sortie dernièrement de
Beaulieu, après un an et un jour de détention, subira de nouveau 4
mois d'emprisonnement, pour avoir volé un tablier à la dame Levieux.
—
Jean-baptiste Hébert, menuisier A Bayeux, joint à une moralité
qui n'est pas irréprochable une fort mauvaise tête. Il est dans les
habitudes de cet individu de se livrer à des scènes de violences
coupables, dont l'une s'est compliquée, le 11 septembre dernier, du
détournement de plusieurs effets mobiliers appartenant à la femme Le
Petit. Condamné pour ce fait, Hébert subira un mois de prison.
—
Des actes de rébellion avec violences envers l'agent de police
Tassin étaient reprochés à Jean-Baptiste Le Fêvre , ramoneur à
Saint-Vigor. Renfermé pour ces faits par M. le
commissaire de police dans la salle de dépôt de l'Hôtel-de-ville, Le
Fêvre s'était esquivé après avoir brisé la porte. Il a été
condamné à un mois d'emprisonnement.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que
depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de
nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second
feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la
route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains
pommiers tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se
rompre sous le poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par
extraordinaire, ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité
des branches les plus frêles et les plus délicates en apparence.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que cette nuit,
vers une heure du matin, un violent incendie a éclaté au moulin de
Maisons, situé à droite du Pont-Fâtu, occupé par le nommé
Vauquelin.
Au
bout de quelques heures, la flamme avait envahi la plus grande partie
des bâtiments d'exploitation qui ont été consumés ; un certain
nombre de moutons et d'effets mobiliers ont été la proie de cet
incendie qui n'a cessé que ce matin.
Ce
sinistre est dû, à ce qu'il paraît, à l'imprudence d'un jeune
berger. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Une circulaire. -
Par une circulaire, en date du 13 de ce mois, M. le ministre de
l'agriculture et du commerce a rappelé aux préfets les injonctions de
la loi du 22 mars 1841, sur le travail des enfants dans les
manufactures, et les a invités à surveiller activement l'exécution de
cette loi, dictée par une pensée d'humanité et de civilisation.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. - Sur
50 352 instituteurs primaires répandus sur la surface de la France, 23
048 ont un traitement minimum fixe de 200 francs ; 2 003
reçoivent depuis 201 jusqu' à 209 francs ; les autres touchent 300 fr.
et au-dessus ; 52 sur 100 sont mariés, et 4 sont veufs avec ou sans
enfant. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
La Poste. -
Si l'on en croit les journaux, le gouvernement prépare une
réforme de notre régime postal.
II
s'agirait d'établir une taxe uniforme sur les lettres circulant à
l'intérieur ; celles de l'intérieur à l'étranger et de l'étranger
à l'intérieur resteraient soumises à une taxe graduée.
La
taxe uniforme serait de 20 centimes, qu'elle que fût la distance. Il
paraît que pour simplifier les rouages de l'administration,
l'affranchissement serait obligatoire. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. - D'après
le dernier recensement, la population de la France se trouve être
aujourd'hui de 34 494 875 individus. Le département de la Seine
compte à lui seul une population de près d'un million et demi.
Dans
l'espace de 150 années, la population a presque doublé. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Les ouvriers employés aux travaux que la ville a entrepris sur
l'emplacement des bâtiments de l'ancienne caserne St-Laurent, ont, en
creusant, trouvé les restes d'un cadavre à 0 m 60 cm. de profondeur.
Jusqu' à présent il est difficile de se rendre au juste compte de
cette découverte ; mais il y a lieu de penser cependant qu'il pourrait
être le résultat d'un crime, parce que le cadavre avait été
enveloppé d'une couche de chaux vive, dans le but, sans doute, de le
faire consumer plus promptement. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Décembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Dimanche matin, M. Le Cieux, vieillard octogénaire, demeurant
rue Echo, a été trouvé asphyxié dans sa chambre. La veille au soir,
il avait déposé sur le plancher, un panier et un réchaud dont il se
servait pour chauffer son lit, et la trop grande chaleur du charbon
ayant embrasé le panier et une partie du parquet qu'on a trouvés
charbonnés, M. Le Cieux aura sans doute été étouffé par la fumée
qui, le matin encore, remplissait l'appartement. Il était âgé de 83
ans. . (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Vendredi dernier, la diligence d'Isigny à Bayeux a rencontré et
violemment accroché la voiture de M. de Crux, à laquelle elle a causé
d'assez graves dégâts.
La
nuit était sombre et le conducteur n'avait pas eu la précaution
d'éclairer sa lanterne. Il aura à répondre de cette contravention
devant le tribunal de police. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1843
-
Police correctionnelle.
-
audience du 12 décembre.
—
Le 10 septembre dernier, Alexandre Vigor, casseur de bois à
Bayeux, se rendit coupable de violences envers sa femme, Marie
Colleville, qui ont valu au mari une condamnation par défaut en six
jours d'emprisonnement.
—
Le tribunal a prononcé l'acquittement de Marguerite Louise,
femme Onfroy, journalière à la Cambe, prévenue d'avoir volé une
certaine quantité de
pommes de terre au sieur Lanquetot.
—
Le nommé Marin-Constant Duval, demeurant aux Loges,
arrondissement de Vire, comparaissait sous la prévention de plusieurs
vols et escroqueries au
préjudice de diverses personnes et à diverses reprises. Le
tribunal reconnaissant la culpabilité de cet individu, l'a condamné en
cinq ans d'emprisonnement.
—
Les deux frères François et Victor Castel, paveurs demeurant à
Bayeux, comparaissaient sous l'inculpation de vols de pavés commis au
préjudice de l'administration des ponts et chaussées et du sieur
André Binet, de Bayeux.
Le
Tribunal a prononcé l'acquittement de l'un des deux frères (Victor
Castel), et a condamné le second en trois mois d'emprisonnement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1843 -
Nouvelles locales. -
Si notre contrée se trouve aujourd'hui purgée de la dangereuse
famille des Lhonorey et Fossey, dont nous donnons le procès ci-dessus,
on doit en grande partie en savoir gré à l'activité
intelligente de la brigade de gendarmerie de bayeux.
C'est
elle qui a opéré l'arrestation de tous ces individus et qui par ses
minutieuses perquisitions opérées à leurs divers domiciles, est
parvenue à découvrir toutes les pièces de conviction qui les ont,
après un si long laps de temps, fait condamner à la cour d'assises.
Nous nous plaisons à payer à ces braves militaires, qui ont si bien
secondé dans cette circonstance les poursuites de la justice, un
témoignage de la reconnaissance publique. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1843 - Nouvelles locales.
- Dimanche dernier, il a été procédé, avec toute la
solennité d'usage, en présence de MM. le sous-préfet, le maire et les
adjoints, à la reconnaissance du chef de bataillon, des officiers,
sons-officiers et caporaux, récemment élus dans notre ville.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Police correctionnelle. -
Audience
du 16 janvier.
Les
abus de confiance suivis de vols se multiplient de telle sorte que la
sévérité des tribunaux peut seule opposer un frein à ces actes
coupables. C'est sans doute sous l'empire de cette légitime et
salutaire impression que nos magistrats ont prononcé, à leur dernière
audience correctionnelle, plusieurs condamnations aussi sévères que
méritées.
Comparaissait
en première ligne la femme Jean Marie, (Marie Louise-Justine Parey),
marchande au Breuil, prévenue d'avoir soustrait, à l'aide de manœuvres
frauduleuses et au préjudice de M. Delaunay, huissier à Bayeux, une
traite de 221 fr. 75 c. Convaincue de ce vol, elle subira un an et un
jour d'emprisonnement.
—
La même peine a été infligée à Constant Ouzouf, de Balleroy
qui a été reconnu coupable d'un vol de nuit commis le 31 décembre
dernier, au préjudice du sieur Fontaine, boulanger
de la même commune.
—
Une condamnation beaucoup plus sévère, motivée par des
circonstances aggravantes et ses antécédents fâcheux, a été
prononcée contre Amanda-Amélina Thomasse, dite Lasalle, dentellière
à Bayeux, reconnue coupable d'un vol d'argent envers le sieur Bréard,
huissier à Caen. Elle aura à subir 3 années et 4 mois
d'emprisonnement.
—
Fort mal recommandé aussi par ses précédents, Jean-Baptiste
Hébert, menuisier à Bayeux, expiera par 15 mois de prison plusieurs
vols commis par lui au préjudice de la demoiselle Debrouaise .
—
Enfin, 3 mois d'emprisonnement et 5 années de surveillance ont
été infligés à la veuve Jean Lemoigne, pour délit de vagabondage.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Police correctionnelle.
- Audience du 26 décembre.
—
Aimée Gouye , femme de Louis Yver, dentellière à Bayeux, a
été condamnée en un mois de prison. pour vol d'une paire de draps et
d'une paire de bas.
—
Déclarée coupable du vol de deux épingles en or et de deux
bagues, l'une en or ut l'autre en argent, la fille Julie-Marguerite
Violette, âgée de 16 ans, servante à Surrain, a été condamnée en
un an et un jour d'emprisonnement.
—
Françoise Collin, femme de Gabriel Ravenel, celui-ci et Louis
Lamy, de la commune de Caenchy, ont été condamnés, pour vol de
luzerne, la femme Ravenel, en un mois de prison, son mari et le nommé
Lamy, chacun en 8 jours de prison. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1844 -
Une allocation. -
M. le ministre de l'instruction publique vient d'allouer à la
ville de Bayeux une somme de 1 000 fr. pour l'aider à solder les
nouvelles dépenses d'appropriation de la salle d'asile. Les travaux
sont en ce moment en voie d'exécution, sous
l'intelligente
direction de M. Delaunay architecte de la ville. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles Locales. -
C'est avec un vif sentiment de satisfaction, qui sera partagé
par tous les pères de famille de notre arrondissement, que nous avons
à constater le succès obtenu par le collège de Bayeux aux derniers
examens pour le baccalauréat devant l'académie de Caen. Sur six
élèves de ce collège qui se sont présentés, quatre ont été admis
à la première épreuve et les deux autres à la seconde.
Ce
résultat qui tire son importance de la sévérité toujours croissante
des conditions d'admission, témoigne de la bonne direction imprimée
aux études classiques par le principal et les professeurs de cet
établissement. C'est une manifestation honorable pour eux et un gage de
sécurité et de confiance pour les familles. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles locales. -
Le service des postes est devenu journalier dans toutes les
communes du département, depuis le 1er janvier 1844. Nous
n'avons qu'à féliciter hautement M. l'inspecteur Coussu, de cette
amélioration tout exceptionnelle.
C'est
encore un titre de plus que ce fonctionnaire zélé vient de s'acquérir
aux yeux des habitants de notre pays. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles de France. - Des renseignements que l'administration vient de
recueillir pour la statistique générale de France, il résulte que,
dans le département des Vosges, il a été tué de 1817 à 1842
inclusivement, c'est-à-dire pendant 25 ans, 700 loups, 40 louves
pleines, 438 louves non pleines, 434 louveteaux, 14 797 renards, 383
sangliers, 548 fouines, 147 chiens enragés, 167 chiens vagabonds et 662
chats sauvages, blaireaux, martres, etc...
Les
primes accordées pour la destruction des animaux nuisibles se sont
portées pendant le même espace de temps, à 8 400 fr. pour les loups,
720 fr. pour les louves pleines, 6 570 fr. pour les louves non pleine,
et 2 508 fr. pour les louveteaux. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles de France. - Des renseignements que l'administration vient de
recueillir pour la statistique générale de France, il résulte que,
dans le département des Vosges, il a été tué de 1817 à 1842
inclusivement, c'est-à-dire pendant 25 ans, 700 loups, 40 louves
pleines, 438 louves non pleines, 434 louveteaux, 14 797 renards, 383
sangliers, 548 fouines, 147 chiens enragés, 167 chiens vagabonds et 662
chats sauvages, blaireaux, martres, etc...
Les
primes accordées pour la destruction des animaux nuisibles se sont
portées pendant le même espace de temps, à 8 400 fr. pour les loups,
720 fr. pour les louves pleines, 6 570 fr. pour les louves non pleine,
et 2 508 fr. pour les louveteaux. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1844 -
Échenillage. -
Avons nous besoin de dire ici tous les dégâts, que causent les
chenilles ? Nous croyons
donc utile de rappeler à l'administration qu'il y a une loi du 20
ventôse an IV, qui fixe l'époque à laquelle l'échenillage doit avoir
lieu ; qu'en outre le § 8 de l'article 471 et l'art. 474 du Code pénal
punissent de l'amende, et même de 3 jours de prison, ceux qui auront
négligé d'écheniller dans les jardins ou dans les campagnes où ce
soin est proscrit.
Ce
serait un grand service à rendre à l'agriculture que d'exiger
l'exécution de la loi de l'an IV. Or, cette loi prescrit à tous
propriétaires, fermiers, locataires ou autres faisant valoir
d'écheniller ou faire écheniller avant le 1er mars
prochain, les arbres plantés sur leurs héritages, et de brûler sur le
champ les bourses et toiles tirées des arbres, haies ou buissons.
Il
importe d'autant plus de rendre cette loi exécutoire que les arbres ont
à craindre cette année, outre les chenilles, un ennemi bien
redoutable, les hannetons. Déjà les laboureurs et les jardiniers qui
ont remué la terre en ces derniers temps, en ont rencontré en grand
nombre.
Pour
notre compte, nous en avons vu il y a déjà huit jours détruire deux
cent cinquante à trois cents dans un espace très restreint.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1844 -
Nouvelles du département.
- Il y a, en ce moment, dans le département du Calvados,
958 libérés, soumis à la surveillance de la police, soit
perpétuelle, soit temporaire. Dans ce nombre, 362 sont d'anciens
forçats ; 281 ont subi la peine de la réclusion ; 375 ont été
condamnés correctionnellement. Il faut ajouter, pour rassurer ceux
que pourrait effrayer un pareil chiffre, que, dans le cours du dernier
trimestre, sur les 958 libérés en surveillance, il n'y en a eu que 5
qui aient été l'objet de poursuites de la part de l'autorité
judiciaire, et pour des délits seulement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1844 -
Police correctionnelle.
- Audience du 30 janvier.
—
La fille Montagne, journalière à Bayeux, avait touché le pot
de vin d'usage en s'engageant comme domestique chez Madame de
Pierrepont, chez qui elle ne se rendit pas. Convaincue de cette
escroquerie, la coupable aura à subir une peine de 13 mois
d'emprisonnement.
—
Beaujean, maçon, demeurant à Bayeux, pour avoir eu la
témérité de s'attaquer à la police de notre ville, dans la personne
de M. le commissaire, a été condamné en 15 jours de prison.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- Charles
Delafosse, charron, demeurant à Bayeux, est un garde national très peu
zélé. Condamné par jugement du conseil de discipline du bataillon, à
12 heures de prison, Delafosse ne montrait pas plus d'empressement pour
subir sa peine que pour faire son service ; si bien que la force armée,
a été obligée d'intervenir.
Le
14 de ce mois donc, MM. de la brigade de Bayeux invitèrent inutilement
le récalcitrant à les suivre. Delafosse n'a cédé qu'à la vue des
menottes qui lui étaient présentées. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- Malgré les
avertissements réitérés de la presse et les nombreuses condamnations
prononcées, les contraventions dans la police des routes se commettent
toujours avec une incroyable, continuité. Chaque jour des
procès-verbaux constatent de nouveaux délits. Les charretiers ne
veulent donc pas comprendre que les ordres les plus précis sont donnés
pour punir ces infractions ?
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Poissonnerie.
- C'est avec
satisfaction que nous croyons pouvoir annoncer à nos lecteurs que
l'administration locale semble avoir le projet d'ériger une
poissonnerie sur la rivière, en aval du pont Saint-Jean.
On
ne peut qu'applaudir à cette heureuse idée dont la réalisation
donnerait à la ville un monument de plus, et procurerait une
amélioration depuis longtemps désirée.
L'emplacement
choisi est très convenable, autant sous le point de vue de la
salubrité que par sa position au centre de la ville, aussi devons-nous
espérer que le conseil municipal tout entier le reconnaîtra et
allouera les fonds nécessaires pour faire face à la dépense
projetée.
Cette
circonstance nous procure l'occasion de rappeler qu'un premier projet de
poissonnerie avec marché couvert pour les légumes, avait déjà été
présenté en 1842, par M. l’architecte Delauney, et devait recevoir
son exécution sur l'emplacement alors occupé par les bâtiments de
l'ancienne caserne Saint-Laurent. Mais par des motifs que nous ne
connaissons pas et que nous ne chercherons point à approfondir, ce
premier projet a été abandonné, bien cependant qu'il eût été
adopté à l'unanimité par l'administration…..
Il
comprenait deux bâtiments distincts, dont le premier destiné à la
poissonnerie figurait un ovale en plan. Ce premier bâtiment devait
être construit en avant de celui destiné aux légumes et faire face à
la place aux Pommes, il aurait pu s'accéder par quatre
entrées différentes, dont la principale aurait été sur cette
place. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales. -
M. le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 15 du
courant, que l'appel semestriel des hommes de la réserve qui, aux
termes de l'instruction du 3 juin 1836, devait avoir lieu le premier
dimanche du mois de mars prochain, serait ajourné jusqu'à nouvel
ordre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Classe de 1843.
- 3 871 jeunes
gens ont pris part cette année au tirage dans le département du
Calvados ; c'est 37 de plus que l'an dernier.
Voici
le chiffre de ceux qui se trouvent répartis dans les divers cantons de
l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, 150 ; Bayeux, 119 ; Caumont, 82 ;
Isigny, 136 ; Ryes, 92 ; Trévières, 104.
Total : 683.
Notre
arrondissement est au nombre de ceux dont la population militaire a
augmenté cette année ; cette différence en plus sur la classe de
1842, est de 32. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Les vitraux de la cathédrale
- Notre
cathédrale, un des plus beaux types de l'architecture du moyen-âge,
vient d'être enrichie d'un vitrail peint qui sort des fabriques
de Clermont-Ferrand. On peut donc comparer aujourd'hui un des
produits des fabriques réputées pour être les meilleures de France
avec l'essai fait par un de MM. les grands-vicaires il y a plusieurs
années.
Au
premier abord on pourrait s'imaginer qu'une telle comparaison est
impossible, et surtout lorsque chacun s'accorde à dire que les vitraux
de Clermont ont atteint le degré de perfection que possédaient ceux du
13e siècle.
Nous
ne cherchons pas à critiquer le vitrail envoyé de Clermont au profit
de celui fait à Bayeux à grands frais ; mais si nous osions nous en
rapporter à nous-mêmes, nous dirions que l'effet produit par ce
vitrail ne nous semble pas en rapport avec sa réputation.
Nous
ne préjugeons en rien ce qui a rapport à la composition et qui rentre
du reste dans une question toute particulière ; nous nous attachons
seulement à l'effet qui, sous ce point de vue, laisse selon nous les
fabriques de Clermont au-dessous de celui dû au zèle et à
l'intelligence d'un prêtre, du Diocèse, et qui décore une des
chapelles.
Un
architecte de notre ville qui a fait un métré assez complet de toutes
les croisées de la cathédrale a assuré qu'avec moins de 40 000
francs, on pourrait substituer des vitraux peints à tous les vitraux
blancs.
Il
paraît que le gouvernement ne serait pas éloigné d'accorder un
secours assez important pour permettre d'entreprendre ce travail.
Il
est à désirer qu'un tel projet prenne de la consistance et que
l'administration départementale en facilite l'exécution.
(source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1844 -
Poste aux lettres. -
Depuis le 1er de ce mois, la malle-poste en retour de
Cherbourg, passe à Bayeux vers 11 heures du malin ; en conséquence, la
dernière levée de la boîte pour Paris et Caen n'a lieu qu'à 10
heures 1/2 du matin.
A
partir de la même époque, les facteurs ruraux sont expédiés après
l'arrivée des malles. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Voici les noms de MM. les jurés de l'arrondissement de Bayeux,
qui sont sortis de l'urne, pour la prochaine session des assises du
Calvados qui s'ouvrira à Caen, le 6 mai prochain :
MM.
Deslandes, maire à Saint-Marcouf-du-Rochy. — Jourdain, cultivateur à
Ryes. — Henri, maire à
Hottot. — Frestel, avoué à Bayeux. — Pillet, percepteur à Bayeux. — Philippe-Grandchamp,
propriétaire à Colombières. — Fleuriot,
propriétaire à Castillon. — Tardif,
propriétaire, à Bayeux. —
Loynel, propriétaire à Littry. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1844 -
Poste aux lettres. -
Le nommé Surget, de Vouilly, détenu en prévention dans la
prison de notre ville, s'est évadé dimanche dernier, entre 8 et 9
heures du matin, pendant que le concierge faisait la distribution des
vivres.
Voici
les détails que nous avons recueillis sur cette évasion.
Surget,
après avoir reçu sa ration, et au lien de regagner son préau, sauta
dans la cour des prisonniers pour dettes, monta incontinent sur les
latrines, gagna le sommet du mur du préau et se laissa glisser dans la
contre-garde.
Mais
arrivé là, le hardi Surget n'était qu'à moitié de sa tâche, il lui
fallait le courage de faire un nouvel effort : le mur de la contre-garde
restait à franchir.
Or,
Surget ne perdit pas courage et parcourant rapidement la contre-garde,
trouva un bout de mur en brèche qui lui permit d'arriver dans le jardin
de la concierge du tribunal.
Là
encore, un nouvel obstacle se présenta, le jardin était clos aussi par
un mur ; mais en comparaison des obstacles que Surget venait de vaincre,
ce dernier devenait facile à franchir, aussi, Surget put-il en quelques
secondes se trouver sur la place Dauphine et prendre la fuite.
Sur
les indications de quelques personnes qui l'avaient rencontré, la
gendarmerie se mit immédiatement à sa poursuite dans la direction de
la route de la Mine. Malgré les recherches les plus actives, il n'a
point encore été retrouvé.
On
doit craindre que cette évasion ne soit pas la seule à laquelle donne
lieu l'insuffisance des précautions de sûreté qu'on reproche
généralement dans les dispositions intérieures de la nouvelle prison
: c'est à l'autorité à prendre des mesures pour obvier à ces graves
inconvénients qu'on pouvait facilement prévoir. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1844 -
Poste aux lettres. -
Depuis plusieurs mois différents vols de ballots, malles et
autres effets mobiliers avaient lieu dans l'établissement de roulage de
Mme veuve Thézard, près la place de l'Hôtel-de-Ville, sans qu'on en
pût découvrir l'auteur.
Dernièrement
surtout, ces soustractions se renouvelaient de manière à engager
gravement la responsabilité du propriétaire et des personnes
employées au service de ce roulage. Alexandre François,
domestique de la maison, n'était pas des derniers à manifester
l' étonnement et l'inquiétude que lui inspiraient ces vols
répétés, quand des soupçons assez vagues d'abord et bientôt plus
sérieux ont amené la gendarmerie à faire dimanche matin une descente
au domicile de cet individu.
Les
perquisitions ont fait découvrir chez lui la plus grande partie des
objets volés et ont motivé son arrestation immédiate. Cet homme est
originaire de la commune de St-Vaast, près Vire. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1844 -
Foire Saint-Marcouf. - L'assemblée dite de Saint-Marcouf se tiendra, comme
les années précédentes, à Bayeux, sur la place du Château, le
dimanche 5 mai.
Les
marchands et les spectacles forains obtiendront des places sans avoir à
payer aucun droit de terrage. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Le Conseil de révisions.
-
L'itinéraire du conseil de révision ayant subi quelques
modifications, en voici le tableau officiel et définitivement arrêté
pour les cantons de l'arrondissement de Bayeux.
A
Caumont, le 31 mai, à une heure après midi, pour le canton de Caumont
;
A
Balleroy, le 1er juin, à onze heures du matin, pour le
canton de Balleroy
Isigny,
le 3 juin, à dix heures, pour le canton d'isigny ;
A
Bayeux : le 4 juin, à dix heures, pour le canton de Ryes ; idem à
onze heures, pour le canton de Trévières ; idem à midi, pour le
canton de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
Nous rendions compte dernièrement d'un vol considérable de
marchandises, commis au roulage de la place Dauphine, par[1]le
nommé François Alexandre, domestique de cet établissement.
Parmi
les divers objets saisis au domicile de cet individu, il s'en trouve un
certain nombre qui n'ont point encore été reconnus, ni réclamés. Ce
sont deux pièces de drap bleu, une pièce de flanelle, une pièce de
toile de coton écrite, une couverture de laine, plusieurs mouchoirs,
tricots, laines en pièces, une bâche, gants d'angora, chaussons de
liseré, fils en pièces, bordures de rideaux, deux paquets de tresse,
plusieurs pots de beurre et pains de sucre, plusieurs limousines.
Nous
nous empressons de porter ces renseignements à la connaissance des
personnes de notre ville qui auraient été victimes de ces nombreux
vols et qui croiraient reconnaître, comme leur appartenant,
quelque-uns de ces objets désignés. La remise leur en sera faite, sur
leur réclamation, au greffe du tribunal civil. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les
magnificences du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai
qui nous eût favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et
aussi constante. Tout annonce que l'année sera riche en fruits et
précoce.
A
ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos
lecteurs que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période
lunaire de 1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.
Les
tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après
une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près
à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se
retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ;
cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient
saros. Ils s'en servaient pour prédire en général, assez bien, les
éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter
tous les phénomènes, observés pendant une période entière de 19
ans, sur les jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux
qui admettent une puissante influence de la lune sur notre atmosphère
assimilent les flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils
croient que les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre
et précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans.
Ils doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi
cette loi.
Or,
comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause
première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve
l'air dont nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement
amenés à cette conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se
représentent dans un ordre régulier et avec les mêmes traits
caractéristiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault
conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
Lelièvre,
qui parait le second, était batteur en grange des époux Philippine,
exploitant une petite terre aux environs de Bayeux. Lelièvre ne
craignit pas d'attenter plusieurs fois à la pudeur de la petite
Philippine, à peine âgée de 6 ans. Il a été condamné en deux
années d'emprisonnement.
—
Le dernier de la séance se
nomme Bazin et habite une commune de l'arrondissement de Vire. Bazin,
qui est, à ce qu'il paraît, d'un caractère violent, et, comme tel,
redouté dans son pays, rencontra le 24 mars, vers dix heures du soir,
une femme Lefèvre dans la route de Vire à Tinchebray ; d'abord il
essaya, mais sans succès, de lui faire violence, puis il se mit en
devoir de la dépouiller et partit aux cris qu'elle poussait, emportant
les poches de cette femme et ce qu'elles contenaient.
Les
époux Lefêvre n'avaient pas porté plainte, tant est grande la terreur
que Bazin inspire à ses voisins ; mais une instruction suivie contre
lui par rapport à un délit pour lequel des réserves sont
faites, a motivé son renvoi devant les assises, et par suite, une
condamnation en cinq ans de réclusion sans exposition. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. - Sur
les 86 départements dont se compose la France, 84 ont concouru à
l'exposition de 1844. Deux départements seulement n'y ont pas pris part
: ce sont ceux de la Corse et du Lot. En revanche, on y voit figurer
quatre de nos possessions d'outremer ; l'Algérie, la Guadeloupe,
Pondichéry et Bourbon.
Le
département de la Seine-Inférieure est, après le département de la
Seine, celui qui compte le plus d'exposants. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - Quoique
l'époque de l'établissement d'un chemin de fer de Paris à Cherbourg
puisse encore être considérée comme éloignée, les ingénieurs du
département n'en continuent pas moins à se livrer, sur différents
points, à une série d'études préparatoires pour la réalisation de
cet important projet. M. l'ingénieur de l'arrondissement de Bayeux
s'occupe en ce moment de ce travail, et dans un grand nombre de communes
des jalons viennent d'être plantés par les agents de l'administration.
. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - L'éclipse
de lune annoncée a eu lieu dans la soirée de vendredi, à l'heure dite
et avec une ponctualité qui fait honneur à l'infaillibilité des
calculs astronomiques, soit indifférence, ou autre cause, la population
de Bayeux ne s'est nullement émue à l'apparition du phénomène. A dix
heures, la ville entière dormait du sommeil ………. de l'innocence !……..
ce soir là nos rues étaient plus désertes que jamais. Au reste, le
petit nombre de curieux restés debout et qui se sont aventurés par les
rues, ont pu remarquer que les réverbères s'étaient mis à l'unisson
; il y avait sur eux aussi éclipse totale. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - M.
l'abbé Guerin vient d'être promu au canonicat vacant dans le chapitre
de Bayeux, par suite du décès de M. de Grandval. . (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - Samedi
dernier, la cérémonie de l'ordination a été faite par Mgr l'Evêque,
dans l'église cathédrale. Ont été ordonnés : 27 prêtres, 9
diacres, 10 sous-diacres, 12 acolytes, 19 clercs-tonsurés.
Depuis
longtemps il n'y avait pas eu dans le diocèse d'admission aussi
nombreuse pour les ordres sacrés. Cette solennité si pleine
d'intérêt pour les familles des jeunes lévites, avait attiré dans
notre ville une foule d'étrangers. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. -
L'hôtel
et les bureaux de la sous-préfecture seront incessamment transférés
dans la maison de M. de Cussy, sur la place du Planitre. On a commencé
les travaux d'appropriation dont la direction est confiée à M. Lair de
Bauvais, ancien architecte de la ville. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1844 -
Nouvelles locales. - Il
parait qu'un télégraphe va être établi à Caen, sur la ligne de
Paris à Cherbourg.
Le
port de Caen est plus fréquenté cette année que jamais. Dans cette
première période de la navigation, il est entré déjà plus de
navires qu'à aucune autre époque correspondante ; les bâtiments
étrangers, surtout, y abondent.
Au
31 mai, il en était entré 80 ; c'est 15 de plus qu'en 1843 et presque
le double de ce qui en entrait chaque année avant 1830. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
L'année 1844 sera aussi précoce qu'abondante. Les seigles des
environs sont déjà tellement avancés qu'il seront bons à couper dans
la première quinzaine de juillet. Quant aux blés, ils commencent à
jaunir aussi.
La
fauchaison des foins est commencée. Les fruits devront être à bon
marché cet année. Les arbres en général en sont tellement chargés
qu'on a été obligé d'étayer leurs branches.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Enquêtes de commodo.
- Le lundi 15 courant, M. le commissaire de police procédera,
dans la salle de la justice de paix, à un procès-verbal de commodo et
incommodo pour l'établissement de magasins de chiffonniers dans la rue
Saint-Martin, n° 65 et 67, et pour le maintien d'un pareil magasin
pendant huit mois, dans une maison de la rue Saint-Jean , n° 20
et 22.
Ce
procès-verbal sera ouvert à 9 heures du matin, et clos à 3 heures
après midi. . (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
M. Lavalley-Duperroux, voulant établir à son atelier de
scierie, route de Port, une machine à vapeur de la force de quatre
chevaux à cinq atmosphères, M. le commissaire de police a été
délégué pour recevoir les déclarations de toutes personnes qui y
sont intéressées.
En
conséquence un procès-verbal de commodo et incommodo sera ouvert dans
la salle de la justice de paix, le vendredi 12 de ce mois, de 9 heures
du matin à 3 heures du soir. . (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Répression de la mendicité.
- Depuis
longtemps, il n'avait été pris dans le département du Calvados que
des mesures partielles et insuffisantes contre un fléau qui affecte
profondément l'ordre social. M. le préfet du Calvados vient de prendre
à ce sujet un arrêté en date du 30 juin, dont les dispositions ne
feront pas disparaître complètement le mal, sans doute, mais qui
remédieront du moins aux abus les plus criants. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
Samedi dernier, l'un des facteurs des voitures publiques de
Bayeux, en montant sur la voiture, prit sa poignée à la portière du
coupé, cette portière qui n'était pas bien fermée, lui fit faire, en
s'ouvrant, une chute violente, par suite de laquelle, les deux roues lui
passèrent sur la jambe.
Les
blessures qu'il a reçues, quoique douloureuses, ne présentent aucun
danger sérieux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
Dimanche aussi , vers une heure après midi, un feu de
cheminée assez intense s'est déclaré dans une maison de la rue de la Juridiction.
Les pompiers ont été appelés, et après vingt minutes d'un travail
continu, ils se sont rendus maîtres du feu. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
On a parlé ces jours derniers de chiens enragés
dans plusieurs communes voisines, on a, dit-on, été obligé d'abattre
des animaux qui avaient été mordus. Nous ignorons quel degré de
confiance méritent ces bruits, dont nous n'avons pu vérifier
l'exactitude ; toutefois, nous engageons la police municipale à exercer
une plus grande surveillance sur les chiens vagabonds qui ne manquent
pas dans notre ville, de jour et de nuit. On en rencontre dans chaque
rue, à toute heure, leurs aboiements ne cessent de troubler le
sommeil des citoyens, et leur rencontre pourrait être fatale à plus
d'un habitant attardé.
C'est
un avertissement qui s'adresse aussi à tous les propriétaires de
chiens, pour les engager à les surveiller avec soin. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1844 -
Police correctionnelle. -
Audience du 16 juillet. Une
quantité de vols commis au préjudice de plusieurs personnes, et à
diverses époques, ont valu une condamnation de cinq années
d'emprisonnement au nommé François Alexandre à Bayeux. Jean
Tranchefort, bannelier à Bayeux, pour avoir causé, par imprévoyance,
de graves blessures à Mme Hervieu, a été condamné en trois jours de
prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Par
suite de réparations intérieures, il vient d'être découvert dans une
des pièces dépendant de l'hôtel des bureaux de la préfecture, sous
les combles, un plafond voûté, style Louis XIV, orné de médaillons
de différentes grandeurs, peints soit à l'huile, soit à la colle, et
demeurés en bon état de conservation. Ces peintures, dont quelque-unes
sont assez remarquables, représentent des sujets chrétiens et payens,
et elles sont accompagnées de légendes empruntées, selon le goût du
temps, à des ouvrages religieux ou classiques.
On
croit que ce plafond aura appartenu à quelque chapelle, avant la
métamorphose du collège du Mont en hôtel des bureaux de la
préfecture du Calvados. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - M.
Stassin, horticulteur à Bayeux, nous prie d'insérer la réclamation
suivante qu'il a adressée à M. de Bonnechose, auteur des
« Recherches historiques sur les progrès de l'Horticulture dans
le Bessin ».
Cette
réclamation a pour but de constater l'existence d'une culture normande
de Jacinthes par semis dont il a doté notre contrée, depuis le mois de
septembre 1839. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Le
conseil de révision se réunira mardi prochain 23 juillet, pour
l'admission des remplaçants.
—
Les jeunes soldats de la
classe de 1843, affectés à l'armée de mer, vont, par ordre du
ministre de la guerre, être immédiatement dirigés sur les corps dont
ils doivent faire partie. Le Calvados fournit, dans cette levée, 96
hommes, répartis de la manière suivante :
—
2° régiment d'infanterie
de marine, à Brest, 28.
—
Équipages de ligne, à
Toulon, 54.
—
Régiment d'artillerie de
marine, à Cherbourg, 8.
—
enfin, 6° compagnie
d'ouvriers d'artillerie de marine, à Brest, 6. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
La police de Bayeux a arrêté hier le nommé Tubeuf
qui s'était livré à des mauvais traitements et à des violences
graves envers sa mère et sa sœur. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
Vendredi dernier, le tribunal de simple police a
encore prononcé un assez grand nombre de condamnations, contre des
voituriers montés sur leurs voitures ou ayant laissé leur chevaux sans
direction. Le soin que la gendarmerie apporte à verbaliser contre ces
incorrigibles contrevenants, finira peut-être par mettre un terme à
ces dangereux abus. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Voici
quel a été le mouvement de la population dans le Calvados en 1843 .
NAISSANCES.
Enfants légitimes : garçons, 4 432 ; filles, 4 277 ; total : 8 709 .
Enfants
naturels reconnus : garçons, 113 ; filles, 116 ; total : 229.
Enfants
naturels non reconnus : garçons, 442 ; filles, 382 ; total : 824 .
Total
des naissances : 9 762.
MARIAGES.
Entre garçons et filles, 3 034 ; entre garçons et veuves, 217 ; entre
veufs et filles, 375 ; entre veufs et veuves, 120. Total des mariages :
3 746.
DÉCÈS.
Garçons, 2 708 ; hommes mariés, 1 332 ; veufs, 781 ; total : 4 821.
Filles, 2 709 ; femmes mariées, 1204 ; veuves, 1 285 ; total : 4
998. Total des décès : 9 819.
Il
résulte du tableau ci-dessus qu'en 1843, les décès ont excédé les
naissances de 57. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1844 -
Nouvelles locales. - On
a pu voir ces jours derniers à l'œil nu, dans la direction de
l'Orient, la comète découverte par M. Meauvais.
La
queue parait avoir une longueur d'un demi-pied ; son éclat est assez
faible. Autour de la comète était un cercle semblable aux cercles qui
encadrent quelquefois la lune, lorsque le temps est sur le point de
changer. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1844 -
Nouvelles locales. - M.
Pagny , on faisant exécuter des travaux à l'angle nord[1]ouest du vaste magasin de nouveautés qu'il fait construire
en ce moment sur l'emplacement de l'ancienne porte Saint-André de
Bayeux, a retrouvé plusieurs débris de constructions antiques et
notamment divers fragments de colonnes milliaires. Deux de ces
fragments, malgré les mutilations qu'ils ont subies pour les rendre
propres à être employés aux fondations des remparts de la cité,
présentent encore les restes des inscriptions
dont elles avaient été décorées. On peut y lire en partie les noms
et les titres des empereurs Marc-Aurèle et Lucius-Vérus, qui
régnèrent ensemble de l'an 161 à
l'an 169 de l'ère chrétienne ; Maximin 1er et son fils
Maxime, tués l'un et l'autre par les soldats devant Aquilée à la fin
du mois de mars de l'an 238.
Ces
restes précieux de la puissance romaine ont été offerts
généreusement à la ville par M. Pagny et transportés, par les soins
de l'autorité municipale, dans la cour de la Bibliothèque, pour y
être conservés comme l'un des plus anciens souvenirs historiques que
l'on puisse invoquer en faveur de notre pays.
M.
Pagny a également remis, pour être déposé à la Bibliothèque, une
médaille en moyen bronze de Marc-Aurèle, qui avait été placée,
comme pièce de fondation, dans une entaille pratiquée dans un bloc de
pierre de taille, et scellée au moyen d'une plaque de fer, dont la
présence a été indiquée par les débris oxydés dont l'ouverture
était remplie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1844 -
Nouvelles locales. - Il
existe une ordonnance spéciale de police qui, comme tant d'autres,
parait véritablement être tombée en désuétude dans notre ville,
c'est celle qui concerne l'enlèvement immédiat des fumiers dont les
exhalaisons sont devenues nuisibles à la santé.
Chaque
jour, en effet, on peut voir dans nos quartiers, même les plus
fréquentés, séjourner et pourrir dans les cours de différents
maîtres d'hôtel ou aubergistes, des masses considérables d'un fumier
fétide et chargé de miasmes délétères...
Espérons
que l'autorité locale tiendra compte de l'avertissement que nous sommes
forcés de lui donner ici, au nom d'une immense quantité de plaignants
et qu'elle voudra bien couper pied le plus tôt possible à un abus si
compromettant pour la salubrité publique. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1844 -
Police correctionnelles.
- Audiences
des 7 et 9 septembre.
—
François Ouenne dit Marquis , serrurier à Bayeux, a été
condamné en deux ans d'emprisonnement pour des mauvais traitements
exercés envers sa femme.
—
Jean-Louis-Victor Vintras, marin à Grandcamp, a été condamné
en treize mois de la même peine, pour vol d'argent au préjudice de la
dame Lavielle, aubergiste.
—
La même peine a été
infligée à Marie-Anne Bessin, mendiante à Bayeux, pour vol d'une
poule commis dans la cour du sieur Aze, à St-Vigor.
—
Marie Chasles, journalière à Geffosses, a été aussi
condamnée à treize mois de prison, pour divers vols dont elle s'est
rendue coupable à diverses reprises.
—
Six mois de prison
ont été prononcés contre Jean-Baptiste Dubosq, journalier à St-Lô,
pour rupture de ban et escroquerie exercée envers les époux Levieux,
cabaretiers à Osmanville.
—
Louis-Gustave Jeanne, tourneur en bois à Bayeux, convaincu de
plusieurs escroqueries, a été condamné en treize mois de prison.
—
Le tribunal a condamné Gabrielle Fontaine, Jacques Lange, la
femme Lange, Auguste Duclos, la femme Duclos, la femme Leglinel, la
femme Bertrand, la femme Jacques Louis, Jules Damour et enfin Gabriel
Cosne, tous de Littry, en une amende, pour les uns de 8 fr., pour les
autres de 5, de 3 et de 1 fr. pour voies de fait
et violences exercées contre
le sieur Ravenel, de la même commune. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1844 -
Avis aux maires. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la
circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.
Messieurs,
je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article
34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet
article est ainsi conçu :
Tout
propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une
plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile :
cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la
voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera
double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou
supposé.
Quoique
cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive
journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la
plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une
bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi,
non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du
décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des
agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux
nécessairement suivis de condamnations.
Je
vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos
administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir
les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur
la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription
qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1844 -
Nouvelles locales. -
La police de Bayeux a mis hier matin, en état d'arrestation, un
nommé Declos, de Caen, ancien condamné politique amnistié, sous la
prévention de vagabondage.
Cet
individu exploitait, à titre de victime politique, la crédulité
publique, il a été vu rôdant dans les environs, notamment à
Vaucelles et à Sully. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1844 -
Chapelle de l'ancien évêché de Bayeux.
- Vu la
délibération du conseil d'arrondissement de Bayeux, dans sa première
session de 1844, le conseil invite M. le préfet à donner suite auprès
de M. le ministre de l'intérieur au vœu émis de voir la chapelle de
l'ancien évêché de Bayeux classée au nombre des monuments
historiques.
Appuie
la demande adressée à M. le ministre de l'intérieur d'une somme de 4
518 fr. 17c., nécessaire pour la réparation du plafond de cette
chapelle. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1844 -
Route royale n° 172. - Vu ses précédentes délibérations en ce qui concerne
l'élargissement de la route royale n° 172, dans la traverse de la
ville de Bayeux.
Considérant
qu'il est certain que l'alignement donné au mur de la prison
départementale suivant les plans généraux d'alignement, produit le
rétrécissement de la rue Larcher qui
se trouve réduite aujourd'hui à une largeur évidemment insuffisante
pour les besoins de la circulation.
Considérant
que la ville de Bayeux a offert de contribuer pour une somme de 3 000
fr. dans la dépense à faire pour obtenir l'acquisition des maisons qui
sont placées en dehors de l'alignement, que cette offre, qui atteste la
nécessité de l'amélioration demandée, sera, à n'en pas douter,
prise en considération par, l'administration. Le conseil invite M. le
préfet à donner suite aux précédentes délibérations du conseil et
à réclamer instamment l'élargissement de la rue Larcher dans la
partie correspondante au mur de clôture de la prison départementale.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Collège de Bayeux. -
Louis-Philippe, Roi
des Français,
A
tous présents et à venir, SALUT.
Sur
le rapport de notre Ministre secrétaire d'état au département de
l'instruction publique.
Vu
l'article 10 de la loi du 28 juin 1833, portant que les communes
chefs-lieux de département et celles dont la population excède 6 000
âmes doivent entretenir une école primaire supérieure.
Vu
l'article 4 de notre ordonnance du 21 novembre 1841, portant qu'il sera
ultérieurement statué sur la désignation des collèges communaux
auxquels des cours d'instruction primaire supérieure devront être
annexés.
Vu
l'avis du conseil d'instruction publique.
Considérant
que le Conseil municipal de Baveux a voté les sommes nécessaires pour
assurer l'existence de l'école primaire supérieure qui sera annexée
au collège de ladite ville.
Avons
ordonné et ordonnons ce qui suit :
Art.
1. — Des
cours d'instruction primaire supérieure seront annexés au collège de
Bayeux.
Art.
2. —
Il sera pourvu aux frais d'établissement et d'entretien desdits
cours d'instruction primaire supérieure, au moyen des allocations
déjà votées par le conseil municipal.
Art.
3. — Un instituteur
primaire, breveté du degré Supérieur, devra être attaché au
collège. Ledit instituteur demeurera placé sous l'autorité du
principal ainsi que les fonctionnaires qui pourraient être chargés
d'une partie des cours d'instruction primaire supérieure.
Art.
4. — Notre ministre de
l'instruction publique est chargé de l'exécution de la présente
ordonnance. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Incendie. -
Hier, vers une heure
après midi, un feu de cheminée assez intense s'est déclaré dans la
maison de M. Guérin-Lacouture, rue Larcher, en face de la nouvelle
prison. Grâce à l'intervention des pompes et à la promptitude des
secours, ce commencement d'incendie n'a pas eu de conséquences
lâcheuses. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
Avant-hier, dans
l'après-midi, un gagne petit, de tournée dans la rue de Bayeux,
repassait une pièce de coutellerie, tout en causant avec un marchand de
fruits du voisinage, celui-ci, pour mieux l'entendre, s'était placé
précisément vis-à-vis de la meule en rotation. Tout-à-coup cette
meule éclata et se divisa en deux fragments qui, poussés par une force
centrifuge très considérable, résultat de l'impulsion donnée, furent
violemment lancés dans deux directions opposées, et
perpendiculairement à leur axe.
L'un
de ces fragments atteignit au menton le rémouleur, et lui en mit une
grande partie à nu, en emportant la barbe, et l'autre morceau frappa le
marchand de fruits auprès de la tempe et lui déchira plusieurs
vaisseaux d'où le sang jaillit avec tant d'abondance que le danger de
mort devint imminent.
Par
bonheur un médecin fut appelé assez à temps pour opérer, avec fruit,
les ligatures nécessaires, l'état du blessé inspire encore cependant
de vives inquiétudes.
Des
accidents de la nature de ceux dont nous venons de parler se
renouvellent assez fréquemment chez les couteliers, mais par bonheur,
il est fort rare qu'ils présentent la même gravité que celui-ci.
(Pilote). (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelle locale. -
Le ministre de
l'intérieur a récemment +
adressé
aux préfets une circulaire dans laquelle il leur recommande d'inviter
les administrations municipales à prendre des mesures pour que les
logeurs, les aubergistes et les hôteliers soient tenus d'avoir dans
leurs établissements des lits à une seule place de manière que
les soldats en voyage puissent à l'avenir coucher isolément.
(Source : Journal de Honfleur)
(Source : Journal de Honfleur)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
Avant-hier, un enfant se présenta chez un boulanger de la rue
Branville et lui demanda une fouasse (pain rond d'un demi kilogramme).
Le boulanger répond à l'enfant qu'il n'en a que de dures. — C'est
égal, dit l'enfant.... la personne qui doit la manger en fait sa
journée !
Alors
la dame du boulanger fit de nouvelles questions à l'enfant, et elle
apprit que la fouasse était destinée à une pauvre femme qui n'avait
même pas de paille pour se coucher.
A
cette nouvelle, le boulanger, sa dame et leur garçon se rendirent au
domicile de la pauvre honteuse. Quelle ne fut pas leur stupéfaction en
apercevant dans un caveau dont les murs suintaient le salpêtre et la
misère, une femme qui n'avait pour tout vêtement qu'un morceau de sale
toile au bas des reins, et deux pierres pour oreiller.
La
famille du boulanger se cotisa, et procura, après avoir fait un appel
aux âmes charitables du quartier, deux chemises, les vêtements les
plus nécessaires et une chaise ; le garçon boulanger qui ne gagne,
lui, que 12 fr. par mois, donna plusieurs bottes de paille.
Cette
malheureuse femme ne gagne que 15 à 20 centimes par jour à faire de la
dentelle, on dit qu'elle appartenait à une des plus anciennes et des
plus nobles familles de la Normandie.
Elle
ne s'est occupé à faire de la dentelle que lorsque la misère, le
délabrement de ses vêtements et l'impossibilité de se procurer les
matières premières nécessaires à une ouvrière
ne lui ont pas permis de travailler à la couture dans laquelle on la
dit très habile. (Haro). (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
Dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs accidents ont
manqué d'arriver à l'encoignure des rues Franche et St-Malo, à
l'endroit où les travaux du pavage sont on voie d'exécution.
Une
personne de notre ville a fait une chute au milieu des pavés amassés
à cette place, et sans son avertissement charitable, un cabriolet qui
descendait la grande rue serait venu s'abîmer au même endroit.
Il
n'y avait cette nuit là ni réverbère ni lanternes allumées pour
éclairer les travaux. Nous signalons ce fait à la police municipale.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
On s'occupe en ce moment, avec une louable activité, de
substituer le macadamisage au pavage sur la plupart des routes et dans
les traversées des villes, bourgs et villages de notre département. En
deçà et au-delà de Caen, du côté de Bayeux surtout, presque toutes
les chaussées sont déjà ferrées d'après le nouveau système, au
grand contentement des messagistes et en général de tous les
propriétaires de voitures quelconques.
C'est
là un perfectionnement réel et important en fait de voirie que nous
sommes heureux de signaler. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
La police de notre ville a saisi, samedi dernier, sur la place du
Marché, environ 150 kilogrammes de viande de mauvaise qualité, qui
était exposée sur l'étal du nommé Marquant, boucher de Tessy.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
Lundi 23 septembre, sur les 7 heures et demie du soir, le tocsin
et la générale ont annoncé un incendie qui venait de se déclarer
chez M. Corbin, boulanger, grande Rue, à Isigny. Le feu s'était
manifesté dans un grenier au-dessus du four.
Les
sapeurs-pompiers et une grande partie de la population sont accourus sur
le lieu du sinistre, et les secours organisés en peu de temps, ont
permis de se rendre promptement maître du feu. Cet, incendie, qui a
été heureusement peu considérable, aurait pu occasionner de grands
malheurs, si trois à quatre mille fagots, placés non loin de là,
eussent été atteints. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Il y a quelques jours, une des diligences des grandes messageries
de Cherbourg à Paris transportait, dans une boite percée à jour,
deux jeunes renards blancs, de Terre-Neuve, expédiés à la
ménagerie du Jardin des Plantes.
A
peu de distance du Bayeux, l'un des renards trouva le moyen de sortir de
sa boîte, et en trois sauts, dont le premier se fil de l'impériale sur
le dos du postillon, l'animal arriva à terre. Craignant de perdre le
prisonnier confié à sa garde, le conducteur arrêta de suite la
diligence et mit en réquisition le bon vouloir des voyageurs auxquels
s'adjoignirent plusieurs habitants du pays.
Étourdi
et dépaysé, l'animal traqué par les chasseurs fut plusieurs fois sur
le point d'être pris, mais une haie épaisse et la nuit qui survenait
aidant, après une demi heure de chasse, il fallut renoncer
à saisir le fugitif.
Nous
apprenons que, par bonheur pour la collection du musée, le lendemain de
son échappée, le renard a été trouvé et repris dans une maison à
l'entrée de la rue St-Loup, où il était allé demander
l'hospitalité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Outre les travaux que l'on exécute en ce moment dans la crypte,
et dont nous avons dernièrement entretenu nos lecteurs, on reconsolide
et rétablit, même entièrement, dans plusieurs endroits, la base des
murs de la cathédrale du côté du nord et de l'est.
Cette
partie du monument avait beaucoup souffert de l'action de l'humidité
provenant des terres qui y étaient amoncelées. Nous avons vu aussi
avec plaisir entreprendre la restauration du portail qui se trouve
vis-à-vis l'évêché actuel, et qui malheureusement ne porte que trop
de traces de mutilation. Ce portail, dit du Doyenné, parce que c'était
par sa porte que le doyen faisait sa première entrée dans l'église,
lors de sa prise de possession, était depuis longtemps inaccessible. On
a démoli le mur qui en bouchait la porte, en rétablissant le meneau
qui s'y trouvait, et l'on a l'intention d'y placer une porte ornée de
ferrures dans le goût du moyen-age. Ainsi restauré ce portail, type
élégant de l'architecture du XVe siècle, sera rendu à sa
destination primitive. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1844 -
Nouvelles locales. - Des
tentatives de toute nature contre la propriété, se renouvellent sans
cesse dans notre ville et dans la plupart des autres localités du
département. Voici plusieurs faits que nous avons recueillis et qui ne
justifient que trop cette triste remarque.
Pendant
la nuit de samedi à dimanche, un nouveau balancier de pompe — celui
de la pompe placée rue des Chanoines — a été enlevé et jeté dans
la rivière, vis à vis de la Nouvelle Poissonnerie. Tous les ferrements
de la machine avaient été préalablement démontés ou brisés.
Quelques
jours auparavant on avait tenté, mais en vain, de pénétrer dans un
magasin de la rue St-Jean, en sciant la porte d'entrée, Lundi enfin,
une autre tentative de vol a eu lieu place Royale, chez M. Bonneville,
conservateur des hypothèques.
Il
est encore question de l'enlèvement de divers objets d'une valeur
minime, opéré sur différents points de notre cité.
Comme
nous venons de le dire, les autres localités ne sont pas plus
épargnées que la ville de Caen :
A
Bretteville-l'Orgueilleuse, on a pénétré dans la propriété de M.
Tison, de Caen, après avoir escaladé une grande porte. On a brisé des
carreaux de vitre pour entrer dans les appartements, des armoires ont
été forcées et ouvertes, mais les malfaiteurs n'ont rien enlevé, car
le propriétaire de la maison avait eu la précaution de cacher en lieu
sur les objets capables d'exciter la convoitise.
A
Troarn, deux tentatives de vols avaient lieu presque simultanément, sur
deux points différents,
dans la nuit de mardi à mercredi. La première chez M. Duhamel, juge de
paix. Il a été constaté par ce magistrat que les voleurs avaient
brisé deux carreaux et que l'un d'eux avait dû se blesser à la main
en commettant cette effraction, car il y avait de nombreuses gouttes de
sang sur le montant de la croisée. Heureusement, la maison de M.
Duhamel est munie de volets qui ferment en dedans des appartements, et
qui ont offert
aux auteurs de ce crime une résistance inattendue.
La
seconde tentative à été commise aux écuries de la ferme que possède
dans la même commune M. Leblanc, herbager à Caen. On a essayé,
inutilement du reste, de faire sauter la serrure de la porte d'une de
ces écuries, mais cette serrure a été tellement forcée que le
gardien de M. Leblanc a été obligé d'appeler le serrurier pour
pouvoir pénétrer dans l'intérieur du bâtiment.
Il
y a tout lieu de présumer que les malfaiteurs n'ignoraient pas la
présence dans l'écurie de la jument carrossière de M. Leblanc, que
depuis quatre jours ce propriétaire y avait fait conduire pour la
délasser.
Si
les deux crimes dont nous venons de parler se fussent effectués sans
obstacles, la jument de M. Leblanc aurait, avant le lever du jour, pu
transporter les malfaiteurs a une distance considérable et les
dérober, ainsi aux poursuites de la justice. Quoiqu'il en soit, dans
les circonstances actuelles, les soupçons ne planent encore sur
personne.
Arrivons
enfin au dernier fait. On écrit de Hottot-les-Bagues, qu'un vol fort
audacieux a été commis, le dimanche 15 décembre, pendant la messe, au
presbytère de cette commune. Les voleurs sont entrés avec effraction
dans la maison et y ont pris une montre en or d'une valeur de 200 fr.
environ et 16 fr. en argent. On n'a pas encore découvert les coupables.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Un
accident dont les suites seraient infailliblement devenues graves a eu
lieu, rue de la Cave, jeudi de l'avant-dernière semaine.
Vers
6 heures du soir, le sieur Beaujean, s'apercevant que le cidre passait
entre les douves de son tonneau s'empressa d'y porter remède, mais une
boite d'allumettes soufrées ayant été placée sur ce même tonneau
attira promptement la flamme de la chandelle, et le feu, de s'y
communiquer, fut l'affaire d'un instant.
Déjà,
après avoir embrasé les allumettes le feu avait atteint plusieurs
ballots de chanvre qui se trouvaient à la suite, et le sieur Beaujean,
suffoqué par le soufre était resté dans une immobilité complète et
se trouvait réduit à l'impossibilité d'appeler à son secours.
Fort
heureusement qu'une personne qui parlait à sa femme s'aperçut de la
lueur produite par la combustion de ces objets et put un temps donner
l'éveil.
Grâce
à ce que la soirée était peu avancée, de prompts secours purent
être donnés, et le sieur Beaujean n'a eu à déplorer que la perte de
quelques objets d'une mince valeur. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Il
parait qu'à partir du 1er mars prochain, la malle-poste de
Paris viendra par le chemin de fer, de sorte qu'elle passerait par
Bayeux vers 7 heures du matin, et qu'on pourrait répondre aux
correspondances reçues par celle de Cherbourg qui passe à 11 heures.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Dans
le Calvados, le nombre de docteurs en médecine est de 241, celui des
officiers de santé, de 127 ; total des médecins : 368, c'est-à-dire 1
par 1 348 habitants.
Le
département du Calvados est celui qui renferme le plus de médecins
après ceux de la Seine, de la Somme et de la Gironde. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1845 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Regnault.
La
première session des assises du Calvados pour 1845 s'est ouverte le 11,
sous la présidence de M. le conseiller Regnault. Il est a remarquer
qu'aucun juré de l'arrondissement de Bayeux n’a été appelé par le
sort à siéger dans cette session.
Nous
donnons un résumé succinct des affaires dont le compte rendu nous est
parvenu.
—
Leléger est accusé d'avoir fait un billet faux de la somme de
96 fr., sur lequel il a cherché a imiter la signature de M. P. Dufour,
boulanger à Bayeux, où il avait servi comme garçon, puis
de l'avoir présenté à l'escompte chez M. Tardif, banquier à Bayeux,
qui lui en a fourni en espèces la valeur intégrale.
Leléger
avoue son crime. Le jury en reconnaissant le fait principal, a admis des
circonstances atténuantes. La cour a condamné Leléger à 2 années
d'emprisonnement et à 100 fr. d'amende. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1845 -
Nouvelles locales. -
Un événement tragique qui a eu lieu hier matin dans notre
ville, est venu servir de texte aux conversations animées de la
population.
Le
nommé François Faucon, âgé de 24 ans, né et domicilié dans la rue
St-Loup, était comme cuirassier au dépôt de remontes de Falaise.
Sur
une permission de quatre jours qu'il avait obtenue de son lieutenant, il
séjournait à Bayeux depuis trois semaines environ, menant une vie
dissolue et fréquentant les mauvais lieux. Depuis plusieurs jours il
était signalé comme déserteur, et la police se livrait à la
recherche de sa personne. Hier matin, sur un avertissement qu'ils
avaient reçu, le maréchal-des-logis de la gendarmerie et le
commissaire de police se rendirent dans une maison de la rue des
Bouchers où Faucon devait avoir passé la nuit. Après d'infructueuses
investigations dans cette maison, M. le commissaire de police apprit
qu'il venait de prendre la fuite par de la route Saint-Vigor, du côté
du la maison brûlée, le maréchal-des-logis et deux gendarmes se
mirent sur ses traces et l'aperçurent en effet dans une pièce
appartenant au sieur Acard. Aussitôt que Faucon vit les gendarmes
s'avancer sur lui, il leur signifia, en armant deux pistolets et les
couchant en joue, que celui qui avancerait était mort. Voulant éviter
un malheur, deux des gendarmes qui n'avaient alors pour armes que leurs
sabres, se détachèrent, en laissant seul sur les lieux leur
maréchal-des-logis, pour en référer à l'autorité. Bientôt
arrivèrent M. Le Breton, lieutenant de gendarmerie, M. Hobey, substitut
du procureur du roi, qui a fait[1]preuve
dans cette circonstance d'un sang-froid et d'une énergie admirables.
Arrivé
en présence de Faucon qui le mettait en joue en le menaçant de le
tuer, M. Hobey s'avança vers lui, en lui faisant entendre par quelques
paroles calmes et fermes que ce crime serait inutile, que sa faute
n'entraînerait pour lui qu'une peine disciplinaire, lui promettant
enfin d'être traité doucement. M. le substitut parvint ainsi à
déterminer Faucon, qui avait remis ses pistolets dans les poches de son
pantalon, à le suivre à Bayeux où ils revinrent seuls, suivis de loin
par les gendarmes. Arrivé au bas de la rue des Bouchers, en face la
maison où il avait couché, Faucon manifesta à M. Hobey, qui marchait
toujours près de lui, l'intention d'y entrer, sur les observations de
ce magistrat qui insistait pour qu'il accomplit sa promesse de le
suivre, Faucon fit un brusque mouvement et tira de sa poche un pistolet,
qu'il s'appliqua sous le menton, à peine M. Hobey avait-il eu le temps
de se jeter sur lui et de lui prendre les bras, que le coup était
parti, et que Faucon, la tête fracassée, tombait mort dans les bras du
jeune magistrat, dont cette catastrophe venait compléter d'une manière
si tragique les émotions déjà si fortes et si nombreuses.
Porté
immédiatement à l'hôpital, Faucon n'a donné aucun signe de vie. On a
trouvé sur lui une somme de 296 fr.
il est difficile, quant à présent, de se rendre bien compte des
motifs réels qui ont porté ce malheureux à cet acte de désespoir ou
de folie. Dans de telles circonstances on doit s'applaudir presque comme
d'un miracle, que M. Hobey n'ait pas été, de la part d'un tel furieux,
victime de sa courageuse intervention, nous devons ajouter que M. le
commandant de gendarmerie, M. le maréchal-des-logis et les gendarmes
ont droit à des éloges pour leur énergie jointe à une grande
prudence. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1845 -
Nouvelles locales. -
Le premier bataillon du 21e de ligne doit traverser
une partie de notre territoire et sera le 9 à Isigny, le 10 à Bayeux,
le 11 et le 12 à Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1845 -
Nouvelles locales. -
Dimanche, la 1ere
compagnie de chasseurs de la garde nationale a passé la revue de piquet
: cette compagnie fera le service des incendies pendant le mois d'avril.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. - Samedi
dernier, pendant le marché, les curieux se portaient dans une des cours
de l'ancienne caserne pour visiter un énorme esturgeon qui avait été
péché la veille à Port-en-Bessin. Cet animal, dit Poisson royal
pesait 125 kilogrammes, il avait sur la tête une fleur de lys bien
marquée. Son propriétaire, le sieur Marion, de Port, patron du bateau
« Auguste », appartenant à M. Salmon, marchand de vins à
Bayeux, après l'avoir exhibé, moyennant rétribution pendant une
partie de la journée, l'a débité au prix de 1 fr. et de 1 fr. 25 c.
le demi kilogramme. Les acheteurs n'ont pas manqué et toutes les
demandes n'ont pu être satisfaisantes. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
Jeudi dernier, jour de la fête du roi, les autorités ont
assisté à la messe dans l'église cathédrale. Immédiatement après,
la garde nationale a été passée en revue, cette cérémonie a été
quelque peu troublée par la pluie.
L'après-midi,
les courses en sacs et le mât de cocagne avaient attiré sur la place
du Château beaucoup de promeneurs et de curieux. Malheureusement la
température était froide et humide, plusieurs averses sont venues
faire une triste diversion à ces divertissements. Aussi a-t-on abrégé
sagement la seconde partie du programme, en abaissant les prix du mât
de cocagne, dont le mauvais temps avait fini par éloigner la foule.
Nous
mentionnons, pour mémoire seulement, les symphonies de la musique de
notre garde nationale. Combien coûtent-elles au budget municipal ?
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
L'assemblée dite Saint-Marcouf, a été moins favorisée encore
par le temps que la fête du roi. Il a plu une partie de la journée de
dimanche et la place du Château, couverte de boue, était inabordable
en partie. Aussi cette assemblée s'est-elle bornée à quelques
ivrognes, A deux ou trois cabarets et à un très
petit nombre de hardis promeneurs. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
Dans la matinée de dimanche dernier, le nommé Paul Dujardin,
cantonnier au Pont-Fastu, route de Port, s'était absenté pour
affaires, en compagnie de sa femme, après avoir confié leurs enfants
à des voisins. Avant son départ, il avait chauffé son four, qui a
crevé et a communiqué le feu à la toiture de la maison.
Ce
sinistre cause une perte importante à Dujardin qui est un homme
estimé, père de 3 enfants en bas âge et dont la femme est dans un
état presque continu de maladie.
D'après
les renseignements qui nous sont donnés, la position de ce cantonnier
est digne de pitié : nous le recommandons à la bienveillance de
l'administration(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre de l'intérieur, vient d'ordonner une inspection
spéciale des armes des gardes nationales dans le Calvados.
Les
armes des bataillons cantonaux seront visitées aux sièges de ces
bataillons, celles des bataillons communaux le seront dans les
localités auxquels ils appartiennent.
L'itinéraire
des officiers-inspecteurs est ainsi tracé, pour l'arrondissement de
Bayeux : Ver, les 4 et 5 juillet ; Caumont, le 23 ; Hottot, le 24 ;
Balleroy, le 25 ; Littry , le 26 ; Saint-Loup-Hors, le 27 ; Sainl-Vigor,
le 28 ; Formigny, le 29 ; La Cambe, le 30 ; Trévières, le 31 ; Saon,
le 1er août ; Lison, le 2 août. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
Samedi dernier, M. le commissaire-de police a saisi à la
poissonnerie et fait porter à I’Hopital-Général une grande
quantité de petit poisson péché par les marins de Port, en
contravention des règlements.
Cet
abus se renouvelle assez fréquemment, il est inconcevable que nos
marins-pêcheurs ne veuillent pas comprendre qu'ils font la guerre à
leurs propres intérêts, en diminuant ainsi la reproduction du poisson
sur les côtes où ils exercent leur industrie. C'est pourtant un de ces
faits qui n'a pas besoin de démonstration et qui devrait aller a leur
simple bon sens. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, jour de la Fête-Dieu, l'état déplorable du
temps n'a pas permise la procession générale des paroisses de sortir
dans la ville : elle a eu lieu dans l'intérieur de l'église
Cathédrale. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, l'état du temps a permis aux processions de
nos diverses paroisses de sortir dans la ville. Comme toujours la
population se portait en foule vers les reposoirs établis dans
plusieurs quartiers.
On
a surtout remarqué l'élégance et le bon goût de celui qui était
établi devant le Séminaire, dans la rue de l'Hôpital. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
On nous communique la note suivante, avec prière de l'insérer :
Depuis longtemps on a remarqué avec peine qu'aucune pierre tumulaire n'indiquait,
dans le cimetière de Bayeux, le lieu où reposent les cendres de M.
l'abbé Le Comte, ancien principal du collège. Quelques-uns de ses
nombreux élèves, inspirés par la reconnaissance, ont conçu la pieuse
idée de lui élever un modeste monument. Persuadés que leurs anciens
camarades voudront aussi prendre part à cette œuvre, ils ont ouvert
une souscription dont M. Niobey, notaire, a bien voulu se charger.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Hier au soir, vers onze heures, le tambour réveillait les
habitants de Bayeux. Un incendie venait de se déclarer à Vieux-Pont,
sur la route de Caen, à l'auberge occupée par le sieur Houdan, et
appartenant à un nommé Lévêque. Le feu avait commencé par un hangar
et s'était communiqué presque instantanément à la grange et à
l'écurie de l'auberge.
De
prompts secours étaient partis de Bayeux ; M. le Procureur du roi, la
gendarmerie et les pompiers se sont rendus sur le lieu du sinistre, qui
a été fort heureusement restreint à ces trois corps de bâtiment. Les
dégâts sont peu considérables ; les bâtiments et le mobilier du
sieur Houdan étaient assurés.
Cet
incendie paraît devoir être attribué à une imprudence.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Ces jours derniers, les gendarmes de la brigade de Bayeux ont
constaté sur la route de Balleroy à Tilly de nombreuses contraventions
à la police des routes. Des procès-verbaux ont été dressés contre
des rouliers qui négligeaient la conduite de leurs chevaux. On doit
féliciter la gendarmerie de veiller activement à la répression d'un
abus trop fréquent qui nuit à la sûreté des routes, expose la vie
des voyageurs et rend souvent ses auteurs mêmes victimes de leur
imprudence. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Par décision du 3 juin 1845, M. le ministre de l'agriculture et
du commerce vient d'accorder au département du Calvados, à titre
d'encouragements à l'agriculture, diverses sommes, parmi lesquelles
figurent, pour l'arrondissement de Bayeux , les allocations ci-après :
Prime
aux taureaux. 400 fr.
A
la culture des racines. 150
fr.
A
la fabrication du beurre. 150 fr.
Une
somme de 2915 francs applicable au concours départemental, sera
employée comme l'ont été les fonds alloués l'année dernière pour
le même objet. Ce concours aura lieu cette année dans l'arrondissement
de Bayeux. Les primes pour les fermes entretenant la plus grande
quantité du meilleur bétail, seront appliquées dans l'arrondissement
de Bayeux seul. Pour le reste du concours, les cultivateurs de tout le
département auront le droit de se présenter. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Hier lundi, vers 6 heures du soir, une rixe des plus vives, nous
dirions presque des plus féroces, a eu lieu au carrefour St[1]Georges.
Elle a
pris naissance d'abord dans un café situé sur les lieux, et elle s'est
continuée sur la voie publique. Les principaux auteurs de cette lutte
qui avait attiré une foule considérable de spectateurs, étaient les
frères Delamare, bouchers à Bayeux qui, nous raconte-t-on, après
s'être attaqués successivement à plusieurs personnes, et les avoir
fort maltraitées, ont fini par céder sous la vigoureuse étreinte d'un
dernier adversaire qui a mis fin à cette scène acharnée.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Le feu s'est manifesté hier vers 5 heures, dans le domicile du
sieur Delarocque, chapelier, rue St-Martin. Heureusement que ce feu,
maîtrisé promptement, a occasionné peu de dégâts. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1845 -
Industrie beurrière.
- Avis aux cultivateurs.
- M. Héron,
entrepreneur de roulage, rue de Vaucelles, à Caen, a l'honneur de
donner avis à MM. les cultivateurs qu'il transporte à Paris, à raison
de 10 fr. les 100 kilogrammes, les beurres rendus à Bayeux, aux
dépôts suivants :
Chez
M. Hellouin-Halley, négociant, rue Saint-Patrice, en face la place du
Marché.
Et
chez M. E. Saint-James, rue Saint-Jean, près la halle.
M.
Héron prendrait au besoin, avec les expéditeurs, et pour aussi
longtemps qu'ils voudraient, l'engagement de ne pas augmenter ses prix.
— Départs les jours ordinaires. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Nous trouvons très utile de rappeler que M. Montée, docteur en
médecine de la Faculté de Paris, chirurgien-oculiste, ne peut
séjourner que du 10 jusqu'au 25 juin, à Caen, hôtel de France.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles locales. -
Nous lisons dans « le Pilote » les réflexions
suivantes auxquelles nous nous associons, en les appropriant aux faits
analogues qui se passent dans notre ville : « Puisqu'un règlement de
police, fort sage du reste, interdit aux habitants de notre cité de se
livrer à aucune profession bruyante avant une certaine heure de la
matinée, pourquoi les prescriptions de ce règlement ne sont-elles pas
rendues obligatoires pour les marchands de moules qui entrent en ville,
la plupart du temps avant la lever du jour, en soufflant à perdre
haleine dans un énorme coquillage foré, en guise de trompe, et en
faisant ainsi retentir l'air d'un bruit affreux qui trouble au plus haut
degré la tranquillité publique ?
Nous
nous empressons de reporter à l'administration municipale cette
réclamation qui nous est adressée par une multitude de personnes et
que, pour notre part, nous savons être parfaitement fondée.
Puisque
nous nous occupons ici des marchands de moules, nous ne saurions trop
engager notre commissaire de police à s'assurer souvent, par lui-même,
de la qualité de ce mollusque qui est en quelque sorte, durant une
partie de l'été, la seule nourriture de la classe ouvrière. La santé
publique s'en trouvera bien….. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelles nationales.
- La comète observée par M. Arago est visible à l'œil
nu, depuis quelques jours sur notre côte.
La
direction dans laquelle elle paraît, son peu d'élévation sur
l'horizon et l'heure à laquelle elle montre sa plus vive lumière sont
probablement les causes qui ont empêché qu'elle ait été remarquée
de la ville.
On
la voit dans l'Ouest de onze heures à minuit : sa queue qui est dans
une position horizontale est considérable, et n'offre pas la même
lumière dans toute son étendue. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Police correctionnelle.
-
audiences du 19 juillet.
—
De précoces et fâcheuses dispositions amenaient ensuite à la
barre correctionnelle un enfant de 12 ans, Frédéric Madeleine dit
Guilbert, de Bayeux. Il a été reconnu coupable de plusieurs vols
d'argent, commis au préjudice des sieurs Jean Marie, Jean-Louis
Desfontaines et Alexis. Le tribunal a ordonné qu'il serait détenu,
pendant 3 ans, dans une maison de correction.
—
Une condamnation de 13 mois
de prison a atteint un journalier de Bayeux, Gustave-Alfred Lunel,
convaincu d'avoir, pendant la nuit du 11 au 12 juin, volé, au
préjudice du sieur Thibault, environ 50 kilogrammes de chiffons.
—
Une autre affaire de coups
et blessures, reprochée au nommé Amand de Guyenro, boucher à Bayeux,
envers le sieur Léger, a valu à son auteur 2 jours de prison.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Police correctionnelle.
-
audiences des 24 juin et 1er juillet.
—
Marie-Anne Jouan, fileuse à Bayeux, en état de rupture de ban,
était citée pour ce premier délit, et pour un vol de vêtements,
commis au préjudice de la femme Le Rouger. Le tribunal a prononcé
contre elle la peine de 3 mois de prison,
—
Le délit habituel de
mendicité et le vol d'un licol, ont fait infliger un mois
d'emprisonnement à Jean-Baptiste Matthieu dit Chuquet, à Bayeux.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
Nous appelons l'attention de la police sur l'état de
malpropreté et d'insalubrité de plusieurs de nos rues, notamment de la
place de la halle, de plusieurs cours de la rue St-Jean. Nous
l'engageons surtout à faire quelques promenades nocturnes dans les rues
Laitière, Bourbesneur et des Cuisiniers. Le soir ces trois rues
deviennent de véritables foyers d'infection. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
La société des Antiquaires de Normandie fait exécuter en ce
moment des fouilles sur l'emplacement de l'ancien palais des Thermes,
dans le cimetière de l'église St-Laurent.
—
Sur la demande de Mgr l'évêque de Bayeux, la société française pour
la conservation des monuments a accordé à la commune de Louvières une
allocation de 200 fr., pour lui aider à réparer, le clocher de son
église, dernièrement mutilé par la foudre.
Elle
a également disposé d'une somme de 50 francs en faveur de l'église de
Ryes.
—
Madame la baronne de Wimpffen vient de faire don au Musée de la ville
d'un joli choix d'échantillons de minéralogie, parmi lesquels on
remarque du cuivre cristallisé, de l'argent natif, du cuivre gris avec
cristaux de zinc sulfuré, de l'argent rouge, du plomb carbonate, des
aiguilles de plomb phosphaté, des roches arséniatées, etc…(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
On nous adresse quelques observations touchant des abus qui
seraient commis journellement par des instituteurs primaires, du ressort
de l'académie de Caen.
Il
paraîtrait que quelques-uns d'entr'eux monopolisant entre leurs mains
la vente des livres destinés à leurs élevés défendraient
formellement à ceux-ci de se procurer ces mêmes livres ailleurs que
chez eux, instituteurs, et qu'ils réaliseraient ainsi par ce débit
forcé une sorte de bénéfice illicite au préjudice des pères de
familles.
Il
paraîtrait encore qu'en d'autres lieux, quelques maîtres, pour ajouter
un peu d'agent au produit de leur trop mince rétribution,
s'occuperaient, pendant les heures de classe aussi bien que dans les
moments de repos, à divers ouvrages manuels, soit à tricoter, soit à
faire de la tapisserie, soit à confectionner des meubles, etc..., et
que les enfants, poussés par la curiosité naturelle à leur âge,
passeraient à examiner ces travaux, le temps qui doit être
spécialement consacré à leur instruction.
Nous
ne publions ces faits que sous toute réserve, et nous sommes persuadés
que M. le recteur s'empressera de couper pied à de tels abus, s'il lui
est établi clairement par des renseignements que, du reste, il sera
plus à même que personne de se procurer, qu'ils ont bien réellement
été commis. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
Nous voyons dans une pétition qui vient d'être adressée
au gouvernement sur le danger des inhumations précipitées, qu'en 1844,
en moins de sept mois, quatre personnes dont le décès avait été
constaté, sont revenues à la vie au moment où l'on allait les
inhumer, et qu'en 1845, en moins de huit mois, six résurrections
pareilles ont eu lieu.
L'auteur
de la pétition, M. Leguern, continue en ces termes : « Depuis 1833, il
y a eu, à ma connaissance seulement, quarante six cas d'enterrement
plus ou moins précipités, auxquels je le répète, le hasard a le plus
souvent mis empêchement. Vingt-et-un individus se sont réveillés
d'eux-mêmes au moment où on allait les porter en terre, neuf par suite
des soins que leur prodigua une trop rare tendresse, quatre par suite de
la chute du cercueil, deux par suite de la suffocation dans le cercueil,
trois par suite des piqûres faites en épinglant le linceul, sept, y
compris le fils d'un employé des contributions directes du département
de la Seine, par suite de retards non calculés dans la cérémonie des
funérailles. Et le décès de tous ces citoyens avait été
officiellement constaté ! » . (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelles Locales. -
Dimanche dernier, dans la matinée, un incendie s'est déclaré
dans une chambre habitée par la veuve Louvet, et dépendant d'une
maison située au bas de la rue du Petit-Rouen. Cette femme âgée de 83
ans, restée seule pendant la messe, en voulant allumer du feu, jeta une
allumette non éteinte dans un tas de chènevottes où le feu se
communiqua aussitôt, ainsi qu'à tout le reste du mobilier. Tout fut en
un instant consumé, et cette pauvre femme est dans le dénuement le
plus complet.
Sans
les prompts secours apportés sur les lieux, cette malheureuse eût
péri, et tout ce quartier composé de maisons tout à fait
agglomérées fût facilement devenu la proie des flammes.
Dans
cette circonstance, on a encore eu à constater le mauvais état du
boyau de la pompe employée à éteindre le feu. Il est toujours trop
tard, en pareil cas, de s'apercevoir des réparations inintelligentes ou
incomplètes de ces objets de première utile, et les dangers qui
peuvent résulter d'un pareil état de choses sont si graves, que
l'administration sentira, nous en sommes certains, la nécessité d'en
prévenir au plutôt le retour. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1845 -
Police correctionnelle.
- Audience du 29 juillet.
—
La seconde affaire concernait la femme Marie-Madelaine-Julie Durand,
veuve Jean-Baptiste Lambert, couturière à Bayeux, prévenue d'avoir,
depuis moins de 3 ans, en la ville de Bayeux, attenté aux mœurs en
excitant et favorisant habituellement la débauche de
la jeunesse de l'un et de l'autre sexe, au-dessous de l'âge de 21
ans.
Elle
a été condamnée, pour ces faits, à 13 mois d'emprisonnement et à
500 fr. d'amende. La fille Augustine Bro, citée dans la même affaire,
comme prévenue du vol d'une bague a été acquittée. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1845 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. le conseiller Laisné-Deshayes.
Les
assises du Calvados (3e session de 1845), se sont ouvertes le
1er août, à 10 heures. Après le discours ordinaire de M.
le président aux jurés, il a été procédé au jugement des affaires
fixées pour l'audience de ce jour — nous donnons le résumé succinct
des affaires qui concernent des accusés de l'arrondissement de Bayeux :
—
Le 26 juin dernier, une tentative de vol fut commise, à l'aide
d'effraction, chez les époux Michel, domiciliés à Bayeux. Thomas
Guilbert dit Delvincourt ou Jules Avincourt, repris de justice, fut,
dès les premiers moments, accusé de ce crime et arrêté, il a avoué
sa culpabilité. Il a été frappé de 8 ans de travaux forcés.
Plaidant Me Varin.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1845 -
Nouvelles Locales. -
Samedi dernier, vers une heure, au moment de l'arrivée d'une des
messageries « Le Primois », au bureau de la rue
Saint-Martin, une mendiante nommée Jeanne-Catherine Poupion, veuve
Michel Huard, s'approcha de la voiture qui était arrêtée et se plaça
le long des roues pour demander l'aumône. Plusieurs voyageurs
l'avertissaient vivement de s'éloigner, la diligence devant se diriger
immédiatement vers l'hôtel du Luxembourg, quand les chevaux partirent,
cette femme fut renversée et la voiture lui passa sur le corps, elle
est morte sur Ie coup.
Il
paraît que cette malheureuse était ivre : il n'y a d'ailleurs aucune
imprudence à reprocher au conducteur. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1845 -
Nouvelles Locales. -
Un accident assez grave et qui pouvait avoir des conséquences
plus funestes est arrivé dimanche soir, sur la route de Port, à M.
Alexandre Douesnel, commandant de notre garde nationale. Vers 10 heures
et demie sa voiture s'est rencontrée violemment avec la voiture
publique du sieur Castel, et a été renversée et brisée, M. Douesnel
et son domestique ont été assez grièvement contusionnés, un des
chevaux de l'équipage a été mis dans un tel état, qu'il est
considéré comme perdu.
Nous
ne savons si cet accident doit être attribué il une imprudence,
toujours est-il que la voiture du sieur Castel n'avait pas de lanterne,
ce qui est déjà un inconvénient qu'on doit signaler, et que la police
doit réprimer. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1845 -
Nouvelles locales. -
Le tribunal de simple police de Bayeux , vient encore de
prononcer un assez
grand nombre de condamnations, pour contraventions au règlements
de la police du roulage. Plusieurs citations ont été données aussi
pour la prochaine audience de ce tribunal.
—
Grâce aux quelques jours de beau temps qui ont remplacé la déplorable
saison qui pesait depuis trop longtemps sur nous, la récolte s'est
faite dans notre contrée avec une grande activité et sans de trop
graves dommages. Aujourd'hui presque tous les blés sont rentrés,
beaucoup sont de bonne qualité. Le retour de la belle saison attire sur
tout notre littoral une grande affluence de baigneurs et de promeneurs
à Port-en-Bessin, indépendamment des visiteurs ordinaires il y a cette
année un assez grand nombre d'étranger. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles locales. -
M. Georges de Vimpffen
vient de faire don au Musée de la ville d'un curieux parasol chinois
fait en bambou et en feuilles de palmier fort artistement travaillé. On
distingue sur sa surface quelques inscriptions en caractères chinois.
Notre
musée doit en outre à la libéralité de M. de Vimpffen un très beau
livre d'heures sur vélin. Ce manuscrit enrichi de fort belles
miniatures date du commencement du XVe siècle. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles locales. -
Hier , le nommé
Boucher, condamné par la cour d'assises du Calvados aux travaux forcés
perpétuels pour viol sur sa fille et assassinat sur un gendarme, a subi
la peine de l'exposition publique.
Malgré
la pluie qui n'a cessé de tomber à flots de midi à une heure, une
foule compacte, avide de contempler les traits de ce misérable, s'est
pressée et renouvelée sans interruption autour du pilori.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles. -
Nous lisons dans
plusieurs journaux de Paris :
L'année
humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à
ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et
de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité
supérieure.
Ces
prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité
plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents.
Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de
sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des
années pluvieuses.
Ainsi
non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle
dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise
qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les
inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Informations locales.
-
Nous croyons
utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été
faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :
Depuis
un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite
des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les
roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados
et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à
l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles locales. -
La semaine dernière, trois hauts dignitaires
ecclésiastiques sont venus rendre visite à Mgr l'évêque de Bayeux.
Les trois prélats, les archevêques de Rouen et de Besançon, et
l'évêque de Chartres, dont le voyage n'avait rien d'officiel, ont fait
un court séjour dans notre ville.
Mgr
l'archevêque de Rouen a voulu voir la tapisserie de la Reine Mathilde.
Une innovation, à laquelle nous applaudissons a marqué la visite du
prélat, dont le nom a inauguré l'ouverture d'un registre destiné à
recevoir désormais tous ceux des nombreux étrangers que ce célèbre
monument de notre histoire normande attire à la bibliothèque.
Nous
recevons à ce sujet communication de la note suivante : Mardi de la
semaine dernière, 30 septembre, Mgr Mathieu, archevêque de Besançon,
a fait une visite à notre monument de la conquête d'Angleterre. Dans
la même semaine, le 3 du courant, Mgr Blanquart de Bailleul,
archevêque de Rouen, accompagné de Mgr l'évêque de Bayeux, et de MM.
Surgis et Michel, vicaires-généraux de Rouen et de Bayeux, ont
également visité la tapisserie de la Reine Mathilde.
M.
le maire ayant fait ouvrir un registre destiné à recevoir la signature
des visiteurs de l'établissement, le métropolitain de la province,
primat de Normandie, et son premier suffragant, ont bien voulu commencer
l'inscription de ce registre, qui désormais demeure établi pour
constater le passage des personnes qui viennent dans nos murs,
s'inspirer des souvenirs du passé et contempler le précieux monument
de notre nationalité normande. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Bibliothèque. -
M. Jacques-Louis Simon, fabricant de chaux à Crouay, a remis,
pour être déposé dans le Musée de la ville de Bayeux, une hache
antique de roche volcanique appelée serpentine, d'une conservation
parfaite, trouvée en 1836, à trois mètres de profondeur, sur le
territoire de cette commune.
La
même personne a recueilli et déposé dans le même établissement un
fragment de tuile romaine à rebord trouvé parmi quelques débris de
maçonnerie, en avril 1845, près du village de Longeau, territoire de
Littry. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles locales. -
Un des auteurs du vol
commis il y a dix ans chez M. Groult, horloger à Bayeux, avait été
condamné par contumace à 15 ans de travaux, forcés et à
l'exposition. Samedi dernier, l'exécuteur des hautes œuvres, est venu
exécuter l'arrêt par effigie sur la place du Marché. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre de
l'intérieur vient d'adresser une circulaire à tous les préfets, dans
laquelle il leur recommande d'inviter les administrations municipales à
prendre des mesures pour que les logeurs, aubergistes et hôteliers,
soient tenus d'avoir dans leurs établissements des lits à une seule
place, de manière
que les soldats en voyage puissent à l'avenir coucher isolément.
(source : L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles locales. -
Quoique la perte en
pommes de terre soit moins grande dans notre contrée qu'on ne le
craignait d'abord, il n'est que trop vrai qu'il y a cette année un
déficit considérable, évalué à un cinquième, ou même à un quart.
Il est des contrées où le mal est très grave et où l'on sera forcé
d'acheter les tubercules à planter au printemps prochain.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles locales. -
M. Delamare, capitaine dans la marine marchande, qui depuis
plusieurs aunées, fait des voyages dans les mers éloignées, a
rapporté de ses courses lointaines plusieurs objets dont il a fait
cadeau au Musée de Bayeux, sa ville natale.
Ce
sont, un poignard avec étui d'un des chefs Cherokées (du Témesée ) ;
2° deux tiges de polypiers de l’île Ichaboé ; 3° une
chauve-souris, des mers de l'Amérique ; 4° un coffre triangulaire à
quatre épines, poisson des mers de la Guinée et de l'Inde ; 5° une
hotte des Caraïbes ; 6° barbe de Baleine. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1845 -
Bureau des Postes aux lettres de Bayeux.
-
La dernière levée de la boîte pour Paris et Caen, se fait
maintenant à 11 h. 1/4 du matin au lieu de midi. Les affranchissements
et les lettres recommandées pour cette route, déposées au bureau
après 11 heures ne partiront que le lendemain.
La
malle en retour à Cherbourg passe à Bayeux vers 11 h. I/2 du matin,
l'arrivée du courrier de Saint-Lô est fixée à 11 heures, en
conséquence la distribution en ville des lettres venant de ces deux
routes commencera vers midi. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
La beauté vraiment exceptionnelle du temps avait attiré à
notre foire Toussaint une multitude d'étrangers et d'habitants des
campagnes.
Dimanche
et lundi nos rues étaient encombrées par la foule des promeneurs. Le
commerce local, les petites industries foraines, les spectacles et
curiosités se sont bien trouvés de ces diverses circonstances, qui
depuis longues années ne s'étaient pas rencontrées aussi favorables.
Nous
sommes heureux d'avoir à constater que pendant ces trois jours, aucun
accident, aucune querelle, aucun vol n'ont eu lieu, l'action de la
police a été purement passive, c'est aux bonnes dispositions adoptées
par elle et à son active surveillance qu'il est juste d'attribuer cet
heureux résultat. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Dimanche matin, sur les dix heures, le nommé Louis Guillard,
demeurant à Saint-Loup, fut frappé d'apoplexie comme il sortait de
chez un perruquier de la place au Bois, la mort fut presque
instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, dans la matinée, un paysan assez proprement
vêtu et paraissant être pour le moins sexagénaire, se présenta chez
un perruquier de notre ville, au moment ou maître et garçons pressés
par la pratique à raser ne savaient déjà plus auquel entendre.
En
attendant son tour de barbe, notre homme s'assit près du comptoir sur
le dessus duquel était placée la recette du jour, une pièce de cinq
francs au milieu de sous et d'autres menues monnaies.
Enlever
adroitement la grosse pièce et la faire passer dans sa poche fut pour
lui l'affaire d'un instant. Au bout de trois quarts d'heure, son tour
arriva, et quand le dernier coup de peigne lui fut donné, l'effronté
compère présenta poliment au barbier la pièce volée en l'invitant à
prélever dessus, le salaire qui lui était dû et surtout a lui rendre
le reste de la somme en monnaie d'argent, le billon étant, disait-il,
trop lourd à porter, surtout quand on est obligé, comme il l'était,
de faire une longue route.
Le
barbier qui ne se doutait pas le moins du monde du tour pendable dont il
était la victime, s'exécutait de la meilleure grâce. Il avait même
déjà remis à sa nouvelle pratique les espèces demandées, lorsqu'un
de ses amis qui, par bonheur s'était trouvé là et d'un coin qu'il
occupait, avait été témoin, de tout ce manège, le mit en deux mots
au courant de l'affaire.
Violemment
interpellé, le filou ne sut que répondre à l'accusation inopinée,
foudroyante dont il se vit l'objet et déjà pour se tirer d'affaire,
pour s'enfuir, il avait tourné le bouton de la porte, lorsque le
perruquier s'élança sur lui, et, après lui avoir repris de vive force
son argent, lui octroya gratis de nombreux horions, à la suite desquels
il le jeta sur le pavé. Il est à regretter que ce hardi voleur n'ait
point été livré à la justice. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Le départ de 14 000 jeunes soldats disponibles de la classe
1844, appelés à l'activité par l'ordonnance royale du 18 de ce mois,
va s'effectuer du 15 au 20 du mois de novembre.
Voici
comment se répartissent les contingents du Calvados :
3e régiment de cuirassiers, 5 hommes ;
5e de chasseurs, 20 ; 1er hussards 5 ;
9e id., 5 ; 1er
escadron du train, 10 ; 35e régiment de ligne, 13, et 12e
léger, 119 —
total 177 hommes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles du temps. -
Voici le résumé officiel des observations météorologiques
pour le mois de septembre, faites à l'observatoire de Paris avec le
plus grand soin :
La
température minimum extrême a été de 5° 03 + 0 le 25 et la
température maximum extrême, de 26° + 0 le 10. La température
absolue a été de 15° + 0. Il est tombé dans la cour, de
l'observatoire 7 centimètres 283 de pluie, et sur la terrasse 6 - 510,
un vrai déluge.
La
hauteur moyenne du mercure, dans le tube barométrique a été 755 mill.
62.
Enfin
le vent a soufflé de l'ouest pendant 14 jours ; il y a eu 21 jours de
pluie ou temps couvert, et 9 jours seulement de beau temps.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Le ministre des travaux publics vient d'adresser aux préfets une
circulaire fort importante, concernant les alignements des routes
royales et départementales dans les traverses des villes, bourgs et
villages. Nous mentionnons les instructions principales que renferme
cette circulaire, dans l'intérêt des propriétés privées.
«
Il convient, dit cette circulaire, de ne pas s'attacher à établir un
parallélisme rigoureux, d'éviter, autant que possible, de faire
avancer les constructions sur la voie publique, ce qui réduirait sans
utilité la largeur actuelle, et, lorsqu'un redressement est
indispensable, de combiner les alignements de manière que la
circulation ne puisse jamais être entravée par l'exécution partielle
du plan.
De
prendre l'élargissement du côté où le dommage doit être moindre
pour les propriétaires riverains.
De
maintenir, autant que possible, les alignements résultant
d'autorisations régulières.
De
conserver toutes les façades qui différeraient peu de l'alignement à
suivre.
Dé
faire choix des repères fixes et bien déterminées, en évitant avec
soin de briser la façade d'un bâtiment.
De
ne jamais proposer d'alignements curvilignes, mais d'y substituer des
portions de polygones rectilignes, dont la forme est plus favorable aux
constructions.
Enfin,
de se borner, sur les places et promenades publiques, à tracer des
lignes ponctuées indiquant les limites de la grande voirie.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Jamais, depuis un grand nombre d'années, la dernière moitié du
mois d'octobre et le commencement du mois de novembre n'ont présenté
une série de jours aussi constamment beaux, le ciel a été presque
toujours pur et sans nuages, aussi les nouvelles des départements
s'accordent-elles à dire que les semailles, favorisées par ce beau
temps, se font dans d'excellentes conditions.
On
espère que cette température favorable arrêtera la hausse du prix des
céréales. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Dimanche matin, sur les dix heures, le nommé Louis Guillard,
demeurant à Saint-Loup, fut frappé d'apoplexie comme il sortait de
chez un perruquier de la place au Bois, la mort fut presque
instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Le départ de 14 000 jeunes soldats disponibles de la classe
1844, appelés à l'activité par l'ordonnance royale du 18 de ce mois,
va s'effectuer du 15 au 20 du mois de novembre.
Voici
comment se répartissent les contingents du Calvados :
3e régiment de cuirassiers, 5 hommes ;
5e de chasseurs, 20 ; 1er hussards 5 ;
9e id., 5 ; 1er
escadron du train, 10 ; 35e régiment de ligne, 13, et 12e
léger, 119 —
total 177 hommes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Jamais, depuis un grand nombre d'années, la dernière moitié du
mois d'octobre et le commencement du mois de novembre n'ont présenté
une série de jours aussi constamment beaux, le ciel a été presque
toujours pur et sans nuages, aussi les nouvelles des départements
s'accordent-elles à dire que les semailles, favorisées par ce beau
temps, se font dans d'excellentes conditions.
On
espère que cette température favorable arrêtera la hausse du prix des
céréales. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Il est difficile dé trouver dans toute notre Basse-Normandie une
ville plus malpropre que la nôtre. La plupart de nos rués sont de
véritables cloaques ; plusieurs même sont presque impraticables. Parmi
ces dernières nous citerons la rue St-Laurent qui est en voie de
nivellement, de pavage et d'appropriation. Il est fâcheux que ces
travaux aient été commencé juste à la mauvaise saison et que cette
rue si fréquentée soit interceptée.
Mais
ce qu'on s'explique difficilement c'est que la police municipale, si
ardente à verbaliser contre l'oubli des lanternes chez les
particuliers, n'ait aucun souci du défaut habituel d'éclairage le long
de ces travaux. Hier soir, toute cette partie de la rue St-Laurent
était dans l'obscurité la plus complète.
— L'administration
ne doit-elle pas donner l'exemple de l'exécution de ses règlements ?
— Les agens de
police se couchent-ils à six heures du soir. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1845 -
Nouvelles locales. -
Les ouvriers employés par la ville à l'abaissement
du sol de la rue St-Laurent ont, en creusant, trouvé plusieurs
fragments de marbre dont l'origine paraît remonter à la construction
des bains ou thermes (balnea, thermal), qui avaient été construits sur
cet emplacement sous la domination romaine.
On
remarque, au nombre de ces débris, un morceau de marbre des carrières
de Vieux (près Caen), de forme circulaire, portant talon (moulure) à
la partie convexe et à l'exécution duquel paraît avoir présidé tout
le soin dont les artistes de nos jours seraient tout juste susceptibles.
Par
sa forme circulaire il semble avoir fait partie d'un bassin de diamètre
assez étendu, peut-être appartenait-il à la seconde pièce où l'on
prenait les bains froids et qui était désignée sous le nom de Loutron
par les Grecs et de Frigidarium par les Romains.
Il
a été déposé au Musée de la ville par les soins de M. l'architecte.
La continuation des travaux nous procurera, sans doute, l'occasion
d'étendre nos observations dont nous nous empresserons de faire
connaître le résultat à nos lecteurs. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1845 -
Police correctionnelle.
-
audience du 11 novembre 1845.
Edmond-Aimable
Veniard, journalier à Bayeux, prévenu :
1°
d'avoir falsifié le passeport qui lui avait été délivré à la
mairie de Bayeux, en substituant les mots âgé de 20 ans aux mots âgé
de 19 ans, qui se trouvaient énoncés dans le signalement.
2°
d'avoir à l'aide de manœuvres frauduleuses dans le cours du mois de
novembre dernier, escroqué une somme de 500 fr. au préjudice du sieur
Lumière, a été condamné en un mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1845 -
Nouvelles locales. - Un
arrêté de M. le préfet, à la date du 24 décembre, accordé un
secours de 60 fr. au nommé Joseph Leclerc, journalier à Bayeux, pour
le courage qu'il a montré dans plusieurs incendies. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1845 -
Nouvelles locales. - La
fille Adèle Martin, ouvrière â Bayeux, vient d'être arrêtée en
vertu d'un mandat de M. le juge d'instruction, comme prévenue d'être
l'auteur des vols commis dans la Cathédrale. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1845 -
Nouvelles locales. - Une
correspondance directe sera établie, à partir du 1er
janvier prochain, de Carentan à Bayeux, mais seulement pour les troupes
et les militaires isolés qui se rendront de Carentan à Caen, et vice
versa, l'un étant lieu de départ et l'autre de destination.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1845 -
Nouvelles locales. - Dimanche
dernier, vers six heures et demie du soir, un accident a failli causer
de grands dégâts dans le domicile des époux Paris, demeurant quartier
Saint Georges.
La
femme Paris quitta momentanément son domicile, après avoir laissé une
chaufferette dans son lit, quand elle rentra chez elle, ce n'était plus
qu'un brasier. Grâce aux secours des voisins accourus sur le lieu du
sinistre, on put se rendre maître du feu et l'éteindre facilement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1846 -
Rapport du jury central de
l’exposition des produits de l’industrie française en 1844.
-
Nous venons de recevoir communication du rapport dont nous
venons d'écrite le titre.
Ainsi
la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à
la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or,
Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept mentions
honorables, Quatre citations favorables.
Mais
avant d'en venir à ce détail, nous ne pouvons nous dispenser de faire
remarquer qu'en 1798 date de la première exposition, on ne comptait que
110 fabricants qui y eussent envoyé leurs produits et que la
dixième, celle de 1844, en a vu 3 960. Quel développement en près
d'un demi-siècle.
Teillage
du lin et du chanvre. - M. Guesnon, de la
Chapelle-Yvon, est mentionné honorablement pour le travail du lin et du
chanvre en branches, opéré dans un établissement fondé par lui
en 1843 et qui opère sur 600 000 kil. de matières premières.
Tissage.
- MM. Lefournier Lamolle père et fils et Dufay, à Condé-sur-Noireau,
ont obtenu une médaille d'argent, pour la fabrication du linge de table
et d'étoffes d'ameublement
en Damas, laine et coton, ils occupent 220 ouvriers et ont prés de 100
métiers Jacquart. Ils avaient reçu une médaillé de bronze en 1839.
Emploi
de substances minérales. - M. Le Goux,
à Bayeux, est cité favorablement pour la fabrication de tuyaux,
etc... infiltrés de bitume qui résistent où s'altèrent les tuyaux en
terre.
Dentelles.
- MM. Lefebure et sœur et Petit, à Bayeux. avaient obtenu une
médaille de bronze en 1819, celle d'argent en 1823, celle d'or en 1827.
Ils sont rappelés en 1844 comme toujours digne de celle-ci
pour les nouveaux et riches produits qu'ils ont exposés.
M.
Leboulanger, à Bayeux, qui occupe 800
ouvrières, a obtenu une médaille d'argent pour ses magiques dentelles,
remarquables par le bon goût du dessin et la richesse de
l'exécution.
M.
Violart, à Courseulles, a reçu la même récompense, il avait obtenu
en 1834 la médaille de bronze. Ses produits très beaux, riches et
variés, en dentelle noire, ont attiré l'attention.
M.
Torcapel, à Caen, a mérité la médaille de bronze pour ses tulles
brodés, du goût le plus pur, la grâce et la légèreté des dessins,
l'aspect avantageux du réseau. ll exposait pour la première
fois.
MMles
Villain, à Caen, ont été mentionnées honorablement.
Ainsi
la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à
la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or, Cinq
médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept mentions
honorables, Quatre citations favorables. Le compte que nous venons
de rendre, s'il est, comme nous le disions en commençant une
récompense des travaux des exposants qui y sont dénommés, doit
être un encouragement, une excitation pour ceux qui, marchant dans la
même route, peuvent prétendre à un égal succès. (Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 - Le temps. -
La température est si douce à Paris
que le fameux marronnier, dit du 20 mars, est sur le point de laisser
épanouir ses bourgeons à feuillage. Dans les belles expositions
au midi, avec abri du côté du nord, les amandiers sont en fleurs.
De
vie de jardinier pareille interversion dans l'ordre des saisons n'avait
été observée.
(Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Le temps qu’il fait.
-
La campagne présente dans notre contrée une bonne
apparence ; les blés sont bien levés et bien verts, et la plante de
colza a déjà une vigueur qui pourrait devenir inquiétante ; car, s'il
ne survient pas bientôt une gelée forte et durable pour retarder la
végétation, les gelées de février, ou de mars, pourront faire
beaucoup de mal.
Déjà,
en quelques endroits la plante commence à monter, et si le temps reste
doux, elle va partout faire des efforts dont les cultivateurs
intelligents devront prévenir les conséquences en la faisant étêter.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1846 -
Tarifs postale. -
Une nouvelle qui intéresse toutes les classes de citoyens, nous
est apportée par les journaux de Paris : on réunit en ce moment, au
ministère des finances, les documents nécessaires à la discussion de
la loi qui doit être présentée par le ministre pour la réforme
postale, aussitôt après ce vote de l'adresse.
Trois
tarifs sont admis par le ministre. Les lettres paieront dix centimes
toutes les fois qu'elles ne franchiront pas un espace de plus de 40
kilomètres, quinze centimes pour cent kilomètres, et vingt centimes
pour la plus grande distance. Le port sera double pour l'étranger.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1846 -
Nouvelles locales. -
Ces jours derniers, les travaux de macadamisage que l'on exécute
dans la partie supérieure de la rue Saint Jean, ont mis à découvert
la voûte d'un souterrain, placé sous la chaussée, devant la maison
habitée par M. Planquette. Cette excavation paraît avoir des
dimensions considérables, sa profondeur sous clef de voûte est de
quatre mètres. Ce souterrain étant rempli d'eau, il a été impossible
d'y pénétrer pour en étudier le système et la date de construction.
Cette
excavation serait-elle une de ces nombreuses voies souterraines qui
existaient sous notre cité, et se plongeaient au-delà de ses remparts
? Peut-être il serait permis de penser que ce serait une dépendance
des fortifications que le patriarche de Jérusalem, Louis d'Harcourt,
fit élever dans les quartiers Saint-Jean et Saint-Georges, et, dont on
a dernièrement retrouvé les vestiges auprès de la maison de M. le
docteur Jourdain ?
Quoiqu'il
en soit, il est probable que ce souterrain fait partie des excavations
que depuis longtemps la tradition a placées sous la rue de la Cave, et
qui paraissent lui avoir donné son nom, car jusqu'au dix-septième
siècle elle s'appelait la rue du Champ-Fleuri. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1846 -
Chemin de fer de Caen è Cherbourg.
-
Les premières études pour le chemin de fer de Paris à
Cherbourg, dans la partie comprise entre Caen et Cherbourg, ont été
ordonnées par décision ministérielle du 26 août 1842. Cette
décision porte que la ligne est divisée en deux sections.
La
première, confiée aux ingénieurs du Calvados, s'étend jusqu’à la
Vire.
La
deuxième, attribuée aux ingénieurs de la Manche, est comprise entre
la Vire et Cherbourg. La première opération à faire était de
déterminer le point du passage sur la rivière à Vire, il fut arrêté
de concert entre ces ingénieurs en chef des deux départements, et
fixé au Pont du Vey, où un peu à l'amont de ce pont. Les
reconnaissances et études sur le terrain commencèrent immédiatement,
elles ont été continuées en 1843 et 1844.
Le
rapport suivant de M. l'ingénieur Bouniceau sur le tracé de la
première section de ce chemin, comprise entre Caen et la Vire, servira
à éclairer l'opinion publique de notre pays sur l'importance, des
enquêtes qui vont s'ouvrir.
—
Nous croyons devoir le donner in extenso, pour tout ce qui
concerné le parcours de cette section. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1846 -
Mouvement delà population de la ville de Bayeux.
-
En 1845.
—
Naissances, 180 :
Décès, 292 ; Enfants morts-nés, 9 ; Mariages, 60 :
Total des actes 541. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1846 -
Les secours. -
M. le ministre de l'agriculture et du commerce a accordé
un secours de 30 fr. au sieur Mallet (François), maçon à Bayeux, pour
perte occasionnée par suite de l'incendie de sa maison ; et un secours
de 30 fr. au sieur Marie (Jean-Baptiste), rubanier à Colombières, pour
la même cause. . (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1846 - Le temps. -
Par suite des pluies abondantes qui ont
lieu depuis quelque temps, les rues de Pont-l’Évêque ressemblent à
un lac.
Les
rivières la Colonne, la Touques se sont répandues dans les rues de
cette ville, et les habitants ont été obligés pendant trois ou quatre
jours de se servir d'omnibus pour vaquer à leurs affaires.
(Source : Journal de Honfleur)
Février
1846 - Chemin-de-fer. -
Une nouvelle compagnie vient, dit-on,
de s'organiser sous le nom de Compagnie du Nord-Ouest, pour
soumissionner le chemin de fer de Paris à Caen, par Dreux,
Évreux, Bernay et Lisieux, avec un embranchement :
—
1° d'Évreux à Rouen, en passant au Neubourg. Elbeuf, Tourville
et la Bouille.
—
2° de Serquigny ou de Beaumont-le-Roger au Neufbourg.
—
3° de Couches-sur-Mortagne, en passant vers Rugles et Laigles.
(Source : Journal de Honfleur)
Février
1846 - Le temps. -
La marée qui a suivi la dernière
syzygie, aidée par les pluies qui l'ont précédée et accompagnée, et
par suite desquels la Divette s'est élevée à une grande
hauteur, a occasionné à Cherbourg l'inondation de plusieurs quartiers.
Les eaux ont dépassé les murs du quai, des rues ont été submergées,
dans plusieurs maisons on a été obligés de défoncer le plafond
pour retirer du rez-de-chaussée les personnes qui s'y trouvaient.
La
route de Paris a subi un affaissement tel que la circulation a été
arrêtée. Les voitures chargées et les Messageries ont été obligées
de rester au bas de la côte du Roule.
(Source : Journal de Honfleur)
Février
1846 - Cour d’Assise du Calvados . - Marie
(Jacques-Philippe), dit Bougourd, âgé de 42 ans, né et domicilié à
Bayeux, est amené sur le banc des accusés sous
l'accusation de fabrication de faux billets de commerce.
Après
avoir été dix-huit ans garçon chez le sieur Gosset, épicier à
Bayeux, au mois de mars 1832 Marie devint acquéreur des fonds de son
patron. A la même époque, la femme Gosset fit prononcer sa
séparation de corps d'avec son mari et forma une société de commerce
avec Marie.
La
mort de la femme Gosset, arrivée au mois de juillet 1845, détermina la
mise en faillite de la société et fil découvrir un grand nombre de
faux billets mis en circulation et souscrits de signatures
fausses de divers commerçants.
L'accusé
avoue, avoir fabriqué dix-huit de ces billets, mais il nie sa
participation à la fabrication des autres qu'il attribue à la femme
Gosset chez laquelle il affirme avoir resté comme commis et non
comme associé.
Me
Bayeux prétend que ces effets n'étaient autres que du papier de
circulation usité en commerce. Le grand talent de l'avocat parvient à
faire admettre son système au jury, qui a acquitté Marie. (Source
: Journal de Honfleur)
Février
1846 -
Cour d’Assises du Calvados.
- L'ouverture
de la cour d'assises de la première session de 1846 , a eu lieu le
lundi 2 février. Le nombre des affaires est moins considérable que de
coutume :
il
ne dépasse pas vingt-trois. Voici l'analyse de celles qui concernent
l'arrondissement de Bayeux.
Au
mois de juillet 1845, la nommée Marie-Jeanne Catherine, femme
d'Alexandre Leguillon, dite Louise Martin, âgée de 27 ans, née au
Tronquay, domiciliée à Ver, entra au service du sieur Dorey, jardinier
à Bayeux. Elle resta environ six mois à son service, mais les époux
Dorey s'aperçurent qu'on leur avait volé à diverses reprises, des
serviettes, des mouchoirs, des bonnets de coton.
Les
soupçons se portèrent sur l'accusée, qu'on leur avait signalée comme
sortant souvent la nuit et se livrant à la plus mauvaise conduite.
Pressée de questions par les époux Dorey, elle avoua le vol de deux
bonnets de coton et de deux mouchoirs dont elle fit la restitution.
L'accusée,
après avoir passé environ, trois ans dans des maisons de débauche,
entra, le 13 juillet 1845, en qualité de domestique, chez les époux
Etienne, cultivateurs à Ver. Bientôt elle annonça l'intention de
quitter ses maîtres, mais les époux Etienne ayant remarqué la
disparition d'une certaine quantité de linge et de laine, visitèrent
ses paquets au moment de son départ, et y reconnurent deux chemises
d'homme, qu'elle avait défigurées en coupant les cols et les poignets,
deux chemises de femme qu'elle avait démarquées, trois autres chemises
qu'elle avait faites avec un drap qu'elle leur avait volé, trois
serviettes et un mouchoir rempli de laine neuve. Prise en flagrant
délit, l'accusée avoua son crime et rendit les objets volés.
Le
verdict du jury a déclaré cette femme coupable des vols qui lui sont
imputés, toutefois il admet des circonstances atténuantes. La femme
Leguillon a été, en conséquence, condamnée à 13 mois de prison.
Ministère
public, Me Savary. —
Défenseur, Me Varin.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1846 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 3 février. Quatre affaires ont été appelées à cette audience.
—
La première concernait le nommé Pierre-Marie dit Bony, fabricant de
paniers, à Orbois, qui a été condamné en 15 mois d'emprisonnement
pour le vol de plusieurs effets mobiliers, commis par lui le 16 janvier,
dans l'auberge de la veuve Cauvin, à Caumont.
—
Encore un exemple à joindre à tant d'autres, de l'inobservation des
règlements sur la police des routes. Le sieur Frédéric-Aimé Groult,
domestique chez M. Desif à Bayeux, renversa le 28 décembre dernier
d'un coup de poitrail du cheval qu'il montait M. Anger, marchand à
Bayeux, et lui causa des blessures assez graves. Cet accident arrivé
sur la route de Caen à Bayeux, a valu à son auteur 6 jours de prison.
—
16 francs d'amende ont été prononcés contre Guillemette, Baptiste,
domestique au Molay, pour délit de chasse.
—
Une condamnation « Par défaut » à 6 mois d'emprisonnement,
a été prononcée contre Pierre Le Villy, domestique à Tournières,
pour avoir porté des coups au sieur Philippe Barette, son maître.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1846 -
M. Julien de La Rivière.
- Les journaux
de Paris nous ont appris que, parmi les bâtiments qui ont pris une part
active à la glorieuse action qui a lieu, le 30 novembre dernier, à
Obligado, sur la rivière de Panama (Amérique), le brick goélette le
« Procida », a concouru puissamment à terminer la lutte en
ouvrant, à portée de pistolet et de concert avec le
« Pandour » et l' « Expéditive », un feu
terrible de mitraille contre les batteries ennemies.
—
Le Courrier du Brésil, donne le nom du commandant du
« Procida » : c'est l'un de nos compatriotes, M. Julien de
La Rivière, de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1846 -
Nouvelles Locales. -
Par
ordonnance du roi, rendue sur le rapport du ministre de la marine, notre
brave compatriote M. Julien de La Rivière, lieutenant de vaisseau, qui
commandait à Obligado, le navire le « Procida », a été
nommé chevalier de la Légion d’honneur. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1846 -
La poissonnerie. -
Malgré
les justes réclamations de la Presse Bayeusaine qui, dans cette
circonstance, n'a été que l'expression exacte de l'opinion publique,
il parait que le malencontreux projet de la nouvelle poissonnerie va
être mis prochainement à exécution.
Il
serait inutile de revenir aujourd'hui sur les raisons puissantes qui
militaient en faveur d'un ajournement indéfini. Ces raisons ont été
développées dans l’Indicateur et l’Echo de manière à ne
permettre aucune réplique plausible. Aussi n'a-t-on point cherché à
répondre, et l'on va se borner, dit-on, à passer outre en vertu d'un
vote dont on semble très pressé d'accaparer le bénéfice.
En
présence de ce déplorable état de choses, nous tenons à protester
une dernière fois, dans l'intérêt de la bonne administration des
finances de la ville, et en face des autres dépenses urgentes qui vont
lui être imposées, contre un projet mal conçu, inopportun et
coûteux, disgracieux et incommode dans l'exécution, et qui aura pour
résultat immédiat d'entraîner la caisse municipale dans une onéreuse
et inutile dépense, avec des regrets trop tardifs pour compensation.
S'il
en était temps encore, nous adjurerions l'administration et le conseil
municipal d'aviser et de revenir sur cette décision. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Déclinée
coupable de plusieurs vols de parapluies commis depuis quelque temps
avec la circonstance aggravante de nuit, dans la cathédrale de
Bayeux, édifice, consacré au culte, la fille Martin, de Bayeux,
amenée la seconde sur la sellette, a été punie de 13 mois
d'emprisonnement. (source Journal de Honfleur)
Mars
1846 -
Nouvelle locales. - La
police a arrêté samedi dernier sur la place du Marché une femme de la
campagne qui venait de commettre le vol d'un coupon d'indienne. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelle locales. - Un
vol audacieux et assez extraordinaire, eu égard aux circonstances qui
l'ont accompagné, aurait été commis, dans la nuit de dimanche à
lundi, au domicile de M. Guilleminet, marchand épicier, à l'encoignure
des rues des bouchers et de St-Laurent.
Des
malfaiteurs auraient forcé la fermeture de son magasin, dans lequel ils
se seraient introduits pour y voler une somme de 40 fr. Ils auraient en
outre ouvert les robinets de deux barils d'eau-de-vie, et d'un
troisième rempli de vinaigre. Une assez grande quantité de ces deux
liquides, répandue dans la boutique et la cuisine indiquerait que les
robinets n'auraient point été refermés par les auteurs du vol.
M.
Guilleminet évaluerait à 800 fr. environ le montant du dommage qui lui
serait causé par ce vol, d'autant plus audacieux, que cette maison et
le quartier sont très habités et que la circulation y est, même
pendant la nuit assez active. — La justice informe. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846
-
Nouvelle locales. -
Le nommé Pierre-Félix Fleury, âgé
de 19 ans, domestique chez M. Martin, fabricant d'huiles, est tombé
sous la roue de sa voiture. Cet homme est blessé dangereusement et l'on
craint pour ses jours. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846
-
Nouvelles divers.
-
Un temps magnifique a favorisé la
foire du premier lundi de Carême. L'affluence était considérable et
le commerce de la ville s'en est bien trouvé. Parmi les étrangers on a
remarqué des méridionaux qui dès la veille avaient achetés des
chevaux de luxe dans les écuries, cette espèce cependant n'était pas
très commune, Il a été vendu de forts beaux attelages de diligences
et des bêtes d'allure.
Le
champ de foire contenait 1 277 chevaux, il y avait beaucoup de
médiocre. Les remontes ont acheté des chevaux bien payés. En
général tous ces animaux ont obtenu
de bons prix.
Les
bestiaux de toute espèce étaient nombreux, les prix étaient
généralement tenus.
Jamais
on n'avait vu, à pareille époque, une telle quantité d'arbres, que
l'état favorable de la saison a fait écouler facilement. Le miel, un
des principaux articles de cette foire, un peu moins abondant qu'à
l'ordinaire, a obtenu bon prix. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1846 -
Poissonnerie. - L'enquête
pour l'établissement de la nouvelle poissonnerie donna lieu à un
rapport de M. l'ingénieur des Ponts-et-Chaussées, Bouniceau, qui fut
publié à la date du 25 Octobre
1844 et annexé au procès de cette enquête.
—
Il avait pour principal objet de répondre à la question de savoir, si
l'établissement d'une pile, dans le cours de l'Aure, ferait pas refluer
les eaux sous la roue des moulins supérieur et inférieur.
Le
rapport concluait pour la négative et indiquait, au point de vue de
l'art, les précautions à prendre pour que l'établissement de cette
pile ne présentât aucun inconvénient à cet égard.
Quant
au choix de l'emplacement et à la question de savoir si
l'établissement serait nuisible au quartier par de mauvaises odeurs, M.
l'ingénieur n'avait pas à se prononcer officiellement sur ce point.
Cependant
son rapport renferme l'observation suivante, que nous citons
textuellement : « L'objection relative à l'impuissance des eaux
de L'Aure, pour entraîner les matières putrides provenant de la
poissonnerie, parait fondée au soussigné, mais on pourrait y suppléer
en, faisant le curage de la rivière aussi souvent qu'il sera utile,
pour éviter les inconvénients de la putréfaction des matières
animales. De grands soins de propreté peuvent seuls d'ailleurs faire
supporter la présence, dans le centre d'une ville, d'un établissement
tel qu'une poissonnerie qui, indépendamment de ce qui vient d'être
dit, a toujours une tendance à devenir un foyer d'infection... Ce s
soins de propreté devraient être l'une des conditions imposées pour
la concession de l'établissement, mais comme leur examen se trouve en
dehors des attributions du soussigné, il se
borne à les mentionner pour mémoire. »
Voilà
l'avis favorable de M. l’ingénieur des Ponts-et-Chaussées !
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelles divers. - M.
le Préfet est parti dimanche soir pour Paris. Au moment où la question
si grave pour nous, de l'adoption des projets des chemins de fer de la
Normandie, va être soumise aux chambres, la sollicitude de notre
premier magistral pour les intérêts du département ne pouvait rester
inactive. M. le maire de Caen, MM. Deslongchamps et Durand, membres de
la commission du chemin de fer accompagnent M. Bocher. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1846 -
Établissement d’une École primaire élémentaire.
- Une
école primaire élémentaire est établie au Collège de Bayeux, elle
sera ouverte après les fêtes de Pâques. Les enfants pourront y être
reçus dès le plus jeune âge, soit comme pensionnaires, soit comme
demi-pensionnaires, soit comme externes.
L'enseignement
de cette école comprendra l'instruction morale et religieuse, la
lecture et l'écriture, les éléments de la langue française, les
éléments du calcul, les éléments de l'histoire et de la géographie.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelles divers. - Un
pécheur à la ligne nous annonce les larmes aux yeux une nouvelle
accablante, pour lui et ses confrères auxquels nous nous empressons de
la communiquer. Une grande quantité de chlore, lui a-t-on assuré, jet
par inadvertance dans la rivière, aurait causé la mort de toute
la gente poissonneuse, entre
Canvy et Maritilly, et on a vu flotter sur les eaux de la Vire les
cadavres de plus de six cents victimes.
Pauvres
poissons ! pauvres pécheurs ! (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Un accident. - Un
domestique assis sur le devant de sa voiture est tombé, sans doute
après s'être endormi, sous l'une des roues et a été écrase. Les
chevaux sont arrivés à la porte du propriétaire, qui s'est mis
immédiatement à la recherche de son domestique : le malheureux a été
trouvé à 5 kilomètres de distante gisant sur la voie publique.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelles divers. - Le
n° 5 du recueil des actes administratifs de la Préfecture, contient la
liste des vétérinaires brevetés du Calvados.
Voici
les noms de ceux de notre arrondissement : MM. Blavette, à Bayeux ;
Devaux, à Colombières ; Le Doyen, à Colombières ; Le Neveu, à
Caenchy ; Pottier, à Bayeux ; Vigney, la Cambe.
M.
le Préfet prévient ses administrés que désormais aucun propriétaire
du pourra prétendre à des indemnités pour perte de bestiaux morts
d'épizooties, sans justifier d'un certificat du maire de sa commune
constatant qu'un vétérinaire breveté a été appelé pour les
traiter.
Le
seul cas où ce certificat ne sera pas exigé, est celui où il
n'existerait pas de vétérinaires brevetés dans un rayon de 8
kilomètres de l'habitation ou l'épidémie aura régné. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Le
2 de ce mois, le comte de Brad-Ford, pair d'Angleterre, est venu,
accompagné de toute sa famille, visiter la tapisserie de la Reine
Mathilde. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Jeudi
soir, un jeune homme de notre ville, M. Eugène Dulongbois était à
pêcher dans un herbage située Saint-Exupère, hameau de Cremel, et
appartenant à sa famille. Plusieurs individus ayant voulu traverser
cette propriété malgré les remontrances de M. Dulongbois, une
querelle s'engagea, et par suite de laquelle l'un d'eux lui porta sous
l'aisselle un coup de couteau.
Cette
blessure quoique assez grave est aujourd'hui en voie de guérison.
Les
recherches les plus actives de la police n'ont pu encore faire
découvrir l'auteur de ce guet-à-pens. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Le
commissaire de police a saisi samedi dernier sur la halle aux viandes
environ 200 kilogrammes de viandes reconnues insalubres.
Cette
surveillance de la police est un bienfait, mais elle devrait également
s'étendre sur la vente du petit poisson qui s'opère à chaque marché.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Instituteurs communaux.
- Voici
le texte d'un projet de loi sur les instituteurs communaux, qui a été
présenté jeudi à la chambre, par M. le ministre de l'instruction
publique :
Art.
1er —
Les écoles communales sont divisées en trois classes. Les
traitements des instituteurs communaux du degré élémentaire devront
être portés à un minimum qui est fixé ainsi qu'il suit :
Première
classe. — Chefs-lieux de département et d'arrondissement, 1 200 fr.
Deuxième classe. — Chefs-lieux de canton, communes ou section de
commune, dont la population agglomérée s'élève à 1 500 âmes et
au-dessus, 900 fr.
Troisième
classe. — Communes, sections de communes et réunions communes, où la
population agglomérée ne s'élève pas à 1 500 âmes, 600 fr.
Le
minimum du traitement des instituteurs du degré supérieur est fixé
ainsi qu'il suit :
Première
classe, 1 500 fr.
Deuxième
classe, 1 200 fr.
Troisième
classé, 900 fr.
Dans
la ville de Paris, le minimum sera de 1 800 francs pour le degré
élémentaire ; il sera, pour le degré supérieur, de 2 400 fr.
Les
surveillantes ou surveillants des salles d'asiles communales, recevront
des traitements dont le minimum est fixé ainsi qu'il suit :
Première
classe, 900 fr.
Deuxième
classe, 700 fr.
Troisième
classe, 500 fr.
Le
minimum, à Paris, sera de 1 200 fr.
Art.
2. —
Il sera pourvu aux traitements ci-dessus conformément aux
articles 12, 13 et 14 de la loi du 28 juin 1833. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Voici
les noms des instituteurs et institutrices à qui ont été décerné
des récompenses à cause de la fête du Roi :
MM.
Quesnée, instituteur à Caenchy, a reçu une médaille de bronze ; Mlle
Le Neveu, directrice de la salle d'asile à Bayeux, médaille de bronze
; M. Suzanne, instituteur
à Agy, et Mme Osmond institutrice à Lingèvres, chacun une mention
honorable. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Une
circulaire récente recommande aux préfets de ne pas laisser les
bateleurs et les charlatans vendre, dans les foires et dans les lieux
publics, leurs drogues, de quelque nature qu'elles soient, sans avoir
été soumises à un examen chimique, duquel il résulte qu'elles ne
renferment aucune substance nuisible. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - Lundi
soir, vers dix heures, le feu s'est déclaré avec violence dans la
maison d'une veuve Lanquetot, à St-Exupère. En peu d'instants elle est
devenue la proie des flammes et les secours apportés de toutes parts
ont dû se porter sur les maisons voisines qui heureusement n’ont
point été atteintes. La ruine de cette maison, dans laquelle on
faisait la lessive, doit être attribuée à une imprudence.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - La
nouvelle Poissonnerie est aussi en voie de passer à l’état de fait
accompli, et les travaux se poursuivent avec activité. Quand elle sera
terminée, nous appellerons avec une nouvelle insistance la sollicitude
de l'administration sur le mauvais état du pavage de la plupart de nos
rues. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
On lit dans la « Normandie Agricole ».
- L'apparence
des campagnes est généralement satisfaisante. La température froide
du mois d'avril avait retardé le mouvement de la sève, mais une
température tiède et légèrement humide, essentiellement favorable à
la végétation, a rendu depuis huit à dix jours la vie à la campagne.
Les
blés marchent bien. Les seigles, en général sont maigres. Sans être
aussi beaux qu'on le croyait d'abord, les colzas sont bons, et tous les
jours la graine s'assure de plus en plus. Les gelées blanches des
premiers jours de mai ont brûlé quelques fleurs, mais le mal n'est pas
à noter. Il en est de même du puceron qui a attaqué quelques
contrées. On a craint d'abord que l'insecte n'étendît son ravage,
mais il est resté dans les champs où il s'était abattu, et, à peu
d'exceptions près, les pertes qu'il occasionnera ne seront guères
sensibles.
Les
pommiers à cidre montrent plus de fleurs qu'on n'en supposait au
commencement de la saison.
Depuis
quinze jours les prairies artificielles ont fait parfaitement.
Les
trèfles et sainfoins, la nouvelle plante surtout, promettent une
récolte aussi abondante que possible, et les herbages et prairies
naturelles ont une végétation luxuriante.
Les
prix des denrées n'ont guère varié dans le courant du mois de mai, et
les espérances que l'on commence a concevoir pour la récolte ne sont
pas de nature à amener de la hausse. Le prix des bestiaux maigres
aurait seul quelque tendance à s'élever, ce qu'il faut attribuer à la
richesse actuelle des herbages.
Du
reste, toutes les dernières foires de nos départements ont été assez
bonnes, et la vente des bestiaux y a été très active. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Cour d’assises du Calvados.
- Victor
Mancel, âgé de 62 ans, garçon meunier, volait chaque semaine, depuis
plusieurs années, environ 20 kilog. de farine, qu'il remettait à
Marie-Aimée Gouye, femme Yver, âgée de 47 ans, demeurant à Bayeux.
Des liaisons doublement adultères existaient entre eux, et c'est par
suite de ces rapports et des conseils de la femme Yver, que le
trop faible Mancel commettait ces vols au préjudice du meunier qu'il
servait.
Elle
venait le matin près du moulin, munie d'un sac vide, et elle le
remettait à Mancel qui, en échange, lui donnait un sac plein de
farine, elle faisait ensuite cuire du pain qu'elle vendait.
D'abord,
M. Salomon, meunier, avait pardonné, mais M. Lenjalley, autre meunier,
chez lequel Mancel était ensuite entré, surprit les deux accusés en
flagrant délit, pendant leur échange
de sacs, et malgré son pardon, la justice a poursuivi les accusés qui
ont tout avoué. Les bons antécédents de Mancel lui ont mérité, des
circonstances atténuantes, il a été condamné à 15 mois
d'emprisonnement, et
la femme Yver à 5 ans de réclusion. (source Journal de Honfleur)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Indépendamment
des modifications que le projet de loi sur les instituteurs communaux,
doit apporter à celle de 1833, l'application de cette dernière loi
donne lieu souvent à des abus de la part de l'autorité municipale.
—
Un instituteur de l'arrondissement de Bayeux nous écrit pour se
plaindre que, contrairement à un arrêté de M. le Préfet du 6 janvier
1842, qui a fixé à huit le nombre total des élèves qu'il doit
instruire gratuitement, un maire de sa circonscription qui a été
autorisé a en désigner cinq a successivement porté ce nombre jusqu'à
douze.
Il
est à remarquer que déjà treize indigents de la commune que cet
instituteur habite avaient été admis par lui gratuitement. Il parait
aussi que les nouvelles désignations imposées par l'autorité
municipale ne concernent nullement des enfants d'indigents, et ne
remplissent pas les intentions de l'arrêté administratif.
Nous
ne pouvons qu'engager cet honorable instituteur, titulaire de trois
mentions honorables, à se pourvoir devant le conseil d'instruction
primaire d'arrondissement, nous sommes convaincus que ces abus cesseront
et que la justice sera rendue. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - A
trois semaines d'un froid assez intense pour la saison, et sur lequel on
devait peu compter, après une seconde moitié d'hiver toute
printanière, vient de succéder tout-à-coup une chaleur assez
considérable. Hier midi, le thermomètre de M. Nessy, marquait 34°
centigrades (au même instant, celui de l'ingénieur Chevalier marquait
à Paris 27° 5).
Ce
changement subit de température cause beaucoup d'angines. Cette petite
maladie, qui n'est pas dangereuse, demande cependant des soins pour ne
pas dégénérer en esquinancie. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Dimanche
dernier la procession générale de la Fête-Dieu a eu lieu dans notre
ville avec la solennité accoutumée et par un temps magnifique. On a
remarqué cette année dans le cortège une intéressante innovation, le
corps de musique cuivrée composée de jeunes lévites du séminaire de
Sommervieu.
Les
symphonies religieuses exécutées par cette musique étaient
remarquables par
l'ensemble parfait et la grave harmonie de leur exécution.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Mardi
dernier, M. le Préfet a procédé dans notre ville aux opérations du
conseil de révision pour les cantons de Bayeux et de Ryes réunis. Ces
opérations ont continué les jours suivants pour les autres cantons de
notre arrondissement, dans lequel elles sont complètement terminées.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Un
jeune homme de l'un des cantons de notre arrondissement a été trouvé
le long d'un chemin dans un état horrible de mutilation, il avait les
deux oreilles coupées, une forte contusion à la mâchoire inférieure
et le bras gauche fracturé.
Interrogé
sur les causes de ces blessures, il a prétendu être tombé de sa
voiture et que la roue passant près de sa tête l'avait essorillé. On
lui a objecté l'impossibilité matérielle du fait, il a persisté dans
son récit. Suivant une version plus accréditée, un propriétaire des
environs l'ayant surpris avec sa femme en criminelle conversation,
l'aurait défiguré pour satisfaire son ressentiment. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Vendredi
dernier, vers une heure d'après-midi, le feu a détruit un petit
bâtiment couvert en chaume, situé dans la campagne Saint-Patrice, au
lieu dit « Clos Saint-Nicolas ». En quelques instants tout a
été consumé, et les secours empressés de la foule accourue au son du
tambour et du tocsin ont été inutiles. Il parait que ce sinistre est
dû à l'imprudence d'un enfant qui s'amusait à tirer des pétards. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - La
chaleur va toujours croissant, si elle dure huit jours, maturité de la
récolte sera avancée d'un mois. Une pluie d'orage, tombé hier soir, a
rafraîchi l'atmosphère et a baissé un peu la température.
Voici
l'état des thermomètres comparatifs de M. Nessy : hier, à midi, au
nord 33°, au sud 34° 5, au soleil 42.
Température
la plus basse dans les 24 heures, 15°, Id. le 8, 12° 5. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Un
temps superbe a favorisé, dimanche dernier, les processions des
diverses paroisses de notre ville. Celle de la Cathédrale, le matin, et
celles de Saint-Patrice, de Saint-Laurent, de Saint-Exupère et de
Saint-Loup, l'après-midi, avaient attiré sur leur passage une
affluence de fidèles et de curieux. Un assez grand nombre de reposoirs,
dont plusieurs étaient remarquables par leur bon goût et leur
élégance, avaient été élevés pour cette solennité dans la plupart
des rues parcourues par les processions.
On
a surtout, cette année, remarqué la procession de Saint-Patrice. Tous
les élèves internes de notre collège y assistaient avec leur musique.
Ils avaient une tenue parfaite, et les jeunes musiciens ont exécuté
des symphonies avec beaucoup d’ensemble et de précision.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Le
conseil de salubrité publique du royaume recommande aux personnes
mordues par les chiens :
19
de presser fortement la plaie ; 2° de laver soit avec de l'alcali
volatil, soit avec de la lessive, de l'eau de savon, de l'eau de chaux,
de l'urine et même de l'eau pure ; 3° de faire chauffer un fer au
rouge blanc, puis de cautériser la plaie ; 4° enfin, de s'adresser,
sans perdre de temps, a un homme de l'art. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - La
nuit dernière, un orage assez violent est passé sur notre ville. On
dit, mais nous n'y croyons guères, que la foudre a abattu une tête de
cheminée et causé certains dégâts à une maison de la rue Teinture.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Un
ex-agent d'affaires de notre ville, le sieur Fouques, arrêté
précédemment sous la prévention d'adultère, a été condamné, le 13
de ce mois, par le tribunal correctionnel de Caen, à deux ans
d'emprisonnement et à 2 000 fr. d'amende. Sa complice subira un
emprisonnement de la même durée. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juillet
1846 -
Dates des vacances. -
L'ouverture
des vacances pour les collèges du ressort académique de Caen, est
fixé au 10 août prochain, et la rentrée des classes au lundi 5
octobre suivant. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
La cathédrale. - La
cathédrale de Bayeux possédait autrefois de nombreuses pointures à
fresque dans le genre de celles de la Crypte. Le mauvais goût du 18e
siècle, qui a causé tant de dommages à ce beau monument, les fit
disparaître sous un épais badigeon !
Il
y a huit jours, M. Yvory, sculpteur, à l'intelligence duquel
l'autorité religieuse a confié la garde de la Cathédrale, crut
reconnaître que sous l'épais enduit qui couvre les murailles de la
chapelle Saint-Pantaléon, il existait des peintures antérieures à son
application. Ses doutes s'étant bientôt changés en certitude, il
entreprit, de les remettre à jour en se servant
soigneusement des procédés employés en pareil cas. Ce travail a
entièrement réussi, et aujourd'hui chacun peut contempler les
peintures dont l'existence vient de se révéler d'une manière si
soudaine.
Le
sujet est, d'un coté, la décollation de Saint-Pantaléon, de l'autre,
une invocation à ce martyr. Le coloris est encore frais et brillant,
des cartouches en grisaille et des ornements dans le goût de la
renaissance, forment les accessoires de ces deux scènes religieuses.
Dans le haut, on voit les écussons de deux évêques de Bayeux. Ces
peintures durent être exécutées vers 1615. Dans une chapelle voisine
( celle de Saint-Éloi ), il existe aussi des peintures pareilles,
déjà on a fait reparaître un buste d'évêque, dont le dessin et le
coloris révèlent une grande hardiesse, on remarque aussi le portrait
d'un religieux, dans le haut près de la voûte, on voit aussi
également des armoiries qui ne tarderont pas à devenir visibles.
Nous
tiendrons nos lecteurs au courant de la découverte successive de ces
peintures précieuses, au point de vue de l'art et de l'histoire, et
nous publierons à ce sujet les renseignements que nous pourrons
recueillir. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. - La
nuit dernière, vers deux heures du matin, un violent orage a éclaté
sur Bayeux et les environs. Une forte grêle tombait avec violence, au
milieu du tonnerre et des éclairs. Nous n'avons pas encore appris ce
matin que cette bourrasque ait amené des sinistres importants, mais
elle aura dû causer de graves dégâts dans les campagnes
environnantes. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. - Hier
lundi, un accident, heureusement peu grave, arrivé à la malle-poste de
Cherbourg à Paris, comme elle quittait la descente du pont, a retardé
quelques instants la marche du courrier et le voyageurs.
Cet
accident, arrivé sous nos yeux, doit être moins attribué au postillon
de la malle, qu'à la maladresse du conducteur de la voiture contre
laquelle elle s'est heurtée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
État de la campagne.
- .
Les récoltes se succèdent sans interruption ; celle des foins et des
colzas sont terminées, et celle des avoines et des seigles est en
pleine activité. On commence à s'occuper après des blés, dont les
grandes chaleurs de juin ont hâté la maturation.
Les
foins et les colzas ont été rentrés par un temps très favorable. Les
premiers ont donné une bonne année ordinaire ; quant à la quantité
et sous le rapport de la qualité, ils sont aussi bons que l'on peut le
désirer.
Il
n'en est pas tout à fait de même des colzas ; le rendement est
inférieur à celui, que l'on avait espéré d'abord. Saisie par la
chaleur, la graine est généralement petite et maigre, et dans quelques
contrées, le ver l'a attaqué dans la cosse. Toutefois, nous pensons
que le mal est moins grand qu'on ne le dit, et puis, la plante n'ayant
nulle part péri dans l'hiver, on peut calculer qu'en somme la récolte
est au-dessus de la moyenne.
Le
prix a peine à s'établir sur l'a place de Caen. Le déficit tel quel
dans la récolte et une légère faveur dans le prix des huiles,
livrables fin de l'année, engagent les cultivateurs à garder leur
graine, plutôt que de la donner de 21 à 22 francs, prix offert par la
fabrique. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. - La
gendarmerie de Bayeux a fait, dimanche dernier, une capture importante.
Elle a arrêté le nommé Noë (Jean-Baptiste), âgé de 22 ans, né à
Blay et demeurant à Caen, où il retournait par la petite malle-poste
du matin.
Cet
individu est inculpé des nombreux vols qui ont été commis depuis la
fin du mois dernier dans les communes environnantes, et cela dans des
circonstances qui dénotent beaucoup d'audace de la part de leur auteur.
Dés
les premiers moments, M. le lieutenant de gendarmerie avait organisé un
service de surveillance dans les brigades. Grâce aux mesures prises, à
l'activité et au zèle des gendarmes et de M. Chauvin,
maréchal-des-logis, secondé par M. le commissaire de police, le pays
se trouve débarrassé d'un dangereux malfaiteur.
On
ignore, quant à présent, s'il a des complices. Il a déjà fait l'aveu
de treize vols, mais on lui en impute d'autres encore. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. - Vendredi
soir, à la sortie du concert donné à la salle de spectacle un
encombrement de voitures occasionné par l'obscurité profonde de la
nuit, a failli causer plusieurs accidents. L'absence de toute espèce
d'éclairage à la sortie de la salle et dans la rue, où stationnaient
bon nombre d'équipages, est un grand inconvénient que nous signalons
à l'administration, au moment surtout où vont avoir lieu des
représentations théâtrales. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1846 -
Nouvelles locales. -
Nous apprenons avec plaisir que le jeune Paul Decrauzat, élève
de l'école primaire supérieure du collège de notre ville, vient
d'être admis le 3e, à l'examen qui a eu lieu à Caen, le 8
de ce mois, à l'école des arts et métiers d'Angers. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1846 -
Nouvelles locales. -
On signale à l'attention de la police, un petit jardin situé à
St-Patrice, en face de la Caillerie, qui est un véritable foyer
d'infection et d'exhalaisons putrides. Il parait que ce jardin sert de
tuerie à plusieurs bouchers et qu'on y laisse séjourner, sans aucunes
précautions, toutes les matières provenant de l'abattage des animaux
de boucherie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales. -
Hier soir, le commissaire de police a arrêté à leur domicile,
situé au commencement de la route de Port, les nommées veuve Lemoine
et femme Ravenel, comme prévenues de se livrer habituellement au délit
d'excitation à la débauche de la jeunesse. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
Vers onze heures du matin, un industriel assez bien vêtu se
promenait dans la foire et s'approchait d'un habitant de la campagne,
dont la poche arrondie annonçait la présence d'un sac d'argent. Au
moment où il saisissait ce sac, il se sentit fortement appréhendé par
M. Le Bâtard, cultivateur à Tessy, qui depuis un moment observait ses
mouvements et qui, aidé de plusieurs autres personnes, le conduisit à
la gendarmerie.
Cet
individu est un nommé Aubert, de Lisieux, dont l'industrie consiste, à
ce qu'il parait, à parcourir les foires pour y faire la visite des
poches : il a été écroué à la maison d'arrêt. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
Hier a eu lieu sur la place St-Patrice, la foire dite « Ste-Croix ».
Un assez grand nombre de vaches et de veaux avaient été amenés. La
vente a été molle, pour les veaux surtout, dont plusieurs ont été
relevés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
Dimanche soir, vers 7 heures, dans la rue des Bouchers, le sieur
Lubin-Desvallées, revenait de la chasse, suivi de son chien, quand
celui d'un conducteur de bestiaux vint à se jeter sur lui. Une lutte
assez vive s'engagea entre les deux chiens et fut terminée tout-à-coup
par un coup de feu, tiré par M. Lubin et qui étendit mort le chien du
marchand.
Procès-verbal
a été dressé par M. le commissaire de police et déposé au parquet
de M. le procureur du roi. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
Hier, vers deux heures de l'après midi, on a trouvé mort
dans son lit une demoiselle Alexandrine Montagne, demeurant rue
Saint-Malo, maison de M. Lemaître, horloger. Cette dame, âgée de 55
ans environ, n'ayant pas paru depuis la veille, les voisins
s'inquiétèrent de son absence et on s'introduisit dans sa chambre par
une fenêtre restée entr'ouverte.
On
la vit renversée sur son lit, la tête penchée vers le plancher et
offrant tous les signes d'une apoplexie foudroyante. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1846 -
Nouvelles locales -
On va s'occuper enfin du nivellement de la Place-aux-Pommes
!
A
la dernière séance du conseil municipal, une commission a été
chargée d'examiner cet affaire. Il faut espérer que les membres qui la
composent voudront s'entourer , auprès des hommes compétents, de tous
les renseignements propres à faciliter la bonne exécution de ce
travail, qui n'est pas sans difficultés. Il est à désirer qu'on ne
procède pas à cet égard, d'après les errements pratiqués pour les
rues Teinture et Saint-Laurent.
L'administration
pensera sans doute aussi que ces travaux importants ne devront commencer
qu'après la Foire Toussaint. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Nouvelles locales -
Justement préoccupé du soin de combattre les incendies
qui ont désolé plusieurs départements, le ministre de la guerre a
ordonné que dans toutes les localités où il existe des pompes, les
soldats en garnison ou en cantonnement fussent exercés à les manœuvrer.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Le curage des cours d’eau.
-
Un arrêté de M. le préfet, en date du 25 septembre,
prescrit le curage de tous les cours d'eau, dans le délai d'un mois, à
partir du 10 octobre. Les canaux, fossés, rigoles et autres ouvertures
qui aboutissent aux ruisseaux et rivières, seront en même temps curés
par les propriétaires riverains ou par leurs fermiers.
MM.
les maires sont invités à veiller à ce qu'il se fasse avec soin, la
loi les autorise a suppléer à l'incurie des propriétaires, en faisant
faire aux frais des intéressés, le travail qu'ils exécuteraient mal
ou n'entreprendraient pas. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Nouvelles locales -
Depuis quinze jours, l'hiver est déjà commencé dans
notre pays et d'une manière fâcheuse pour la santé publique. Les
pluies continuelles entretiennent une humidité malsaine et causent un
grand nombre de rhumes. Les faiseurs d'almanachs s'effraient déjà de
certains pronostics qui annonceraient un long et dur hiver.
Malheureusement plusieurs de nos départements du centre sont en proie
à des inondations, dont les funestes résultats viendront accroître
les autres misères de la mauvaise saison. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1846 -
État de la campagne.
-
Les semailles, qui sont maintenant très avancées dans tout le
pays, ont été faites et se font dans des conditions très favorables,
surtout depuis le commencement de novembre. Si cette circonstance ne
doit pas avoir d'influence sur les marchés pour amener de la baisse, du
moins elle ôtera sous ce rapport tout prétexte a une hausse dont le
mouvement se continue depuis plus de deux mois. Nous pensons cependant
que cette hausse doit être arrivée près de son-terme et que le
mouvement contraire s'opérera aussitôt qu'après les semailles, les
halles seront plus abondamment approvisionnées, nous ne pouvons en
effet que répéter, au moins en ce qui concerne nos départements, que
la récolte dernière y a été moins médiocre qu'on ne l'a dit et que
le mal a été exagéré. II est certain d'ailleurs que le
grain est d'excellente qualité.
II
arrive de toutes parts des blés exotiques dans les ports, et ces jours
derniers plusieurs chargements sont parvenus des mers du nord au quai de
Caen, d'autres y sont attendus, ainsi qu'au Havre et à Rouen, et l'on
annonce même que, pour la première fois, l'Amérique du Nord, qui
jusqu'à présent ne nous avait expédié que des farines, va nous
envoyer d'assez grandes quantités de grains.
Tout
le colza est planté et est déjà en pleine végétation. D'année en
année le système de culture de deux en deux raies s'étend dans le
pays, ce qui permet le buttage et binage de la plante, et par
conséquent de purger de plus en plus le sol de toutes, les herbes
parasites. La quantité de terre consacrée à la culture du colza est
cette année aussi considérable au moins qu'en 1845, et dans certaines
contrées on l'évalue au sixième ou septième de l'étendue totale du
sol.
Le
prix de la graine, qui avait fléchi vers le commencement d'octobre,
s'est relevé et aux dernières halles était de 26 à 27 fr.
l'hectolitre. Le tourteau se vend bien aussi, dans les prix de 40 fr.
les 500.
Les
cidres sont à un prix très élevé et qui tend à s'élever encore.
Les arrondissements de St-Lo et de Vire qui avaient été plus
favorisés cette année que le reste du pays, fournissent des pommes et
du cidre aux autres contrées, et continuent à en expédier d'assez
grandes quantités pour le Havre, Rouen et Paris. C'est par le port
d'Isigny que se font ces expéditions. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales -
Le département du Calvados doit fournir dans le contingent des 7
000 jeunes soldats appelés en activité, 91 hommes, qui seront
affectés au 23e régiment d'infanterie de ligne. Le départ
de ces hommes s'effectuera du 25 au 30 du courant. Nous indiquons le
dernier numéro de chaque canton de l'arrondissement de Bayeux, compris
dans cet appel : Balleroy, 52 ; Bayeux, 50 ; Caumont, 34 ; Isigny, 49 ;
Ryes, 30 ; Trévières, 35.
Afin
de donner aux jeunes soldats appelés les moyens de se faire remplacer,
le conseil de révision s'est réuni à Caen, le 20 de ce mois, pour
procéder à l'examen de leurs remplaçants. Les pièces à produire par
ces derniers ont dû être déposées, la veille de la séance, au 4e
bureau de la préfecture. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales -
Le 19 de ce mois, une rixe violente s'étant élevée entre le
nommé Jean Girard et les époux Girard, ses frère et belle-sœur,
auxquels s'était joint le fils de ces derniers. Cette rixe a eu un
dénouement fatal pour Jean Girard, qui a succombé deux jours après
aux blessures qu'il avait reçues.
La
femme Girard et son fils sont en fuite, le mari seul est arrêté. La
justice informe. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales -
Depuis quelques jours, de nombreux détachements de jeunes
conscrits passent par notre ville. Deux compagnies du 47e
sont également passées se rendant à Caen, et venant de St-Lo et de
Carentan. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1846 -
Cour d’Assises du Calvados.
-
La 4e session des a ssises
du Calvados, pour l'année 1846, a commencé le lundi 16 courant. Nous
analysons, comme à l'ordinaire, celles des affaires criminelles
soumises au jury, qui ont pris naissance ou qui se sont passées dans
notre arrondissement.
Jean-Auguste-Alexandre
Lacroix, âgé de 30 ans, ouvrier forgeron, né et demeurant à Bayeux,
travaillait depuis plusieurs années chez le sieur Lantier. Celui-ci
s'apercevait qu'on commettait à son préjudice un grand nombre de
soustractions, souvent aussi il avait trouvé ouvert le tiroir d'une
table dans laquelle il déposait de l'argent.
Le
mardi 28 juillet, Lacroix demanda à la domestique du sieur Lantier, la
clé de la chambre dans laquelle était placée cette table. Celle-ci la
lui remit, mais elle le suivit pour épier ses démarches, et elle le
surprit enlevant une poignée de pièces d'argent et de billon dans le
tiroir de son maître, qu'il venait d'ouvrir avec une fausse clé. La
femme Boudet força Lacroix de vider sa main dans le tiroir et de lui
remettre la clé dont il s'était servi. Tels sont les faits qui
conduisent l'accusé sur le banc des assises. Cet homme prétend qu'il
n'a ouvert le tiroir que par curiosité et avec une clé qu'il avait
trouvée par hasard.
Le
jury le déclare coupable à la simple majorité, il admet des
circonstances atténuantes, et la Cour le condamne à 2 ans
d'emprisonnement.
Ministère
public, M. Lebastard-DelisIe —
Défenseur. Me Delangle.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales -
Nous nous empressons de porter à la connaissance de nos lecteurs
plusieurs décisions importantes que vient de prendre le Conseil
municipal dans sa session de novembre.
Il
a arrêté le repavage de plusieurs de nos rues, notamment de celles du
Louvre, des Bouchers, de la Chaîne, des Chanoines, et du Planître, qui
comme on sait se trouvent depuis longtemps dans un état complet de
détérioration.
Conformément
aux perceptions de la loi de 1845, le Conseil a rendu obligatoire
l'établissement, de trottoirs dans la partie de la voie publique où la
circulation les rend nécessaires dans l'intérêt de la sécurité. Les
rues qui devront en être dotées sont celles de la Cave, St-Jean,
St-Martin, du Louvre, St-Patrice, des Bouchers, Genas-Duhomme, Franche,
Larcher, des Chanoines et St-Loup, jusqu'au passage des Cordeliers. Les
dépenses qu'entraînera l'établissement de ces trottoirs seront
supportées moitié par la ville, moitié par les particuliers auxquels
la liberté est laissée de choisir pour bordures du granit ou de la
pierre dure d'Orival.
Le
Conseil a encore pris une décision à laquelle toute notre population
ne manquera pas d'applaudir. Touché enfin de l'état déplorable dans
lequel se trouve depuis longtemps le cimetière de l'Ouest, il a voté
une somme de 16 000 fr. destinée à l'agrandir et à le décorer d'une
manière convenable. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1846 - Cour d'assises du Calvados..
- Jean-Auguste-Alexandre
Lacroix, âgé de trente ans, ouvrier forgeron, né et demeurant à
Bayeux, travaillait depuis plusieurs années chez le sieur Lantier.
Celui-ci
s'apercevait qu'on commettait à son préjudice un grand nombre de
soustractions, souvent aussi il avait trouvé ouvert le tiroir
d'une table dans laquelle il déposait de l'argent. Le mardi 28
juillet, Lacroix demanda à la domestique du sieur Lantier la clé de la
chambre dans laquelle était placée cette table. Celui-ci la lui remit,
mais elle le suivit pour épier ses démarches, et elle le surprit
enlevant une poignée de pièces d'argent et de billon dans le tiroir de
son maître, qu'il venait d'ouvrir avec une fausse clé. La femme
Boudet força Lacroix de vider sa main dans le tiroir et de lui remettre
la clé dont il s'était servi.
Tels
sont les faits qui conduisent l'accusé sur le banc des assises. Cet
homme prétend qu'il n'a ouvert le tiroir que par curiosité et avec une
clé qu'il avait trouvée par hasard.
Le
jury le déclare coupable à la majorité, il admet des circonstances
atténuantes, et la cour le condamne à 2 ans d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)
Décembre
1846 -
Nouvelles locales. - Depuis trois jours la malle-poste de Paris éprouve
dans son parcours jusqu'à Bayeux un retard de 5 à 6 heures. II parait
qu'il est tombé de la neige sur toute la route. On ne distribue les
dépêches que vers 4 heures de l’après-midi. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
|