Janvier
1848 -
Nouvelles nationales.
- Aux
termes d'une ordonnance du Roi du 29 octobre 1828, aucune charrette,
voiture de roulage ou autre, ne peut circuler dans l'étendue du
royaume qu'avec des moyens dont la saillie, en y comprenant celle de
l'essieu, n'excède pas de douze centimètres un plan passant par la
face extérieure des jantes. Ces dispositions intéressent à un haut
degré la sûreté publique. Cependant elle ne sont pas encore
généralement observées, aussi des procès-verbaux sont souvent
rédigés contre les propriétaires de voitures dont les moyens
excèdent la longueur présente, il en résulte des condamnations que
les propriétaires ne peuvent attribuer qu'à leur
insouciance.
(source : Journal de Honfleur)
Janvier
1848 -
Nouvelles nationales.
-
II y aura pendant l'année 1848, quatre éclipses de soleil et
deux éclipses de lune.
Aucune
des premières ne sera visible à Paris. Les deux ellipses de lune
seront toutes deux visibles chez nous, la première totale le 19 mars,
la seconde partielle le 13 septembre. (source : Journal de
Honfleur)
Janvier
1848 -
Police correctionnelle de bayeux.
-
Audience du 29 décembre 1847.
—
Le nommé Adolphe-Fortuné Salmon, âgé de 30 ans, journalier,
né et demeurant à Bayeux, a été condamné en 3 mois de prison, pour
différents vols de farine et pour vol d'une hache.
—
Pour avoir, le 15 de ce mois, volé une somme d'environ 35
francs, dans la poche et au préjudice du sieur Coigne, le nommé
Victor-Théodore Le Marchand, âgé de 21 ans, couvreur en ardoises,
demeurant à Bayeux a été condamné en 3 mois de prison.
—
Une condamnation en un an et un jour de la même peine a été
prononcée contre Engénie-Henriette Fouques, dite Lagaillarde, âgée
de 25 ans, couturière, demeurant à Bayeux, pour escroquerie et vol au
préjudice du sieur Couillard et des demoiselles Eve et Lefèvre.
—
Un mois de prison a été infligé aux nommés Auguste-Etienne Le
Terrier, commissionnaire, et Jacques-Etienne Malherbe, journalier,
demeurant l'un et l'autre à Bayeux, pour vol d'objets mobiliers, au
préjudice d'une femme Lepetit. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1848 -
Nouvelles locales. -
Tous les soirs, depuis huit jours, l'obscurité est tellement
intense qu'on y voit à peine à se conduire dans nos rues, et pour
comble d'inconvénients, jamais l'éclairage de la ville n'a été plus
négligé.
Hier,
à 8 heures du soir, les réverbères n'étaient pas allumés et il y
avait véritable danger à sortir. On croirait que notre ville, si
tristement renommée par le triste état de son pavage, semble prendre
à tâche d'être aussi l'une des plus mal éclairées de la Normandie.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1848 -
Nouvelles locales. -
C'est aujourd'hui que commence, à la Faculté des lettres, la
première session de 1848 , pour les examens du baccalauréat.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1848 -
Nouvelles locales. -
Au moment où chacun s'empresse dans notre ville de procéder à
l'établissement de trottoirs, on se plaint généralement de
l'encombrement permanent de ceux qui existent déjà, et qui semblent
plutôt destinés à l'étalage des marchands qu'à la circulation et à
la sécurité des passants.
C'est
un abus grave que la police doit faire cesser, d'autant qu'il est
formellement contraire aux lois et règlements sur la matière.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1848 -
Nouvelles de France. -
Pendant le cours de l'année 1847, les Cours d'Assises du Royaume
ont prononcé 67 condamnations à la peine de mort ; pendant l'année
1846, il n'y en avait eu que 57.
Sur
ces 67 condamnations capitales, 43 ont été prononcées pour
assassinat, 8 pour vols et meurtres, 5 pour empoisonnement, 4 pour
parricide, 3 pour infanticide, 3 pour incendie, et un pour coups et
blessures. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1848 -
Nouvelles Locales.
- Un
cultivateur déclara, après une des dernières halles de Bayeux, avoir
vendu 48 fr. un sac de blé, tandis que le prix réel avait été
de 38 fr.
Convaincu
de mensonge par l'agent de police chargé de la surveillance de la
halle, plainte a été portée contre ce cultivateur, qui est déféré
à l'autorité judiciaire. (source :
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Acte du Gouvernement Provisoire.
- 1er
mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne
prêteront pas de serment.
—
Considérant que l'égalité est un des grands principes de la
République française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son
application immédiate,
Décrète
: Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications
qui s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises
publiquement, ni figurer dans un acte public quelconque.
(source : Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Ordre Judiciaire. -
D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts
des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU
MOM DU PEUPLE FRANÇAIS. (source : Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
La République. -
Le 29 février, au matin, une salve d'artillerie a annoncé
à la ville de Caen, que la République y serait proclamée ce jour avec
solennité. La légion de la garde nationale, la troupe de ligne, les
remontes, la gendarmerie étaient réunis à midi sur le cours au nombre
d'environ 4 000 hommes.
-
Les commissaires du gouvernement, accompagnés du maire et de ses
adjoints, du conseil municipal et d'un état major composé des
officiers de toutes les armes se trouvant maintenant à Caen, des
élèves du collège et de l'école normale ont fait la proclamation
suivante :
CITOYENS.
La République est aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a
déjà accepté.
—
Il n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français
ayant à cœur de voir la patrie libre, forte, prospère.
Oui
! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite
héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures
d'une royauté qui se croyait la plus puissante et la mieux affermie de
l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa volonté
seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les baïonnettes sont
intelligentes. Le soldat est du peuple et il en comprend les
droits ! il ne protège pas celui qui les viole.
—
La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les
citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui
garantie à la France. Oui ! la France sera libre !
La
France sera prospère, son gouvernement, s'est déjà occupé du sort
des travailleurs ! Que les ouvriers soient tranquilles. C'est d'eux que
vient la richesse nationale.
Est-ce
qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper
de leurs intérêts !...
Mais
sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de force, de
liberté !...
Nous
nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez
pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a
accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs
noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours
infatigable.
Au
nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous
réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur :
Gloire à la Nation, et vive la République française ! (source
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Nouvelles Diverses.
-
Plusieurs commissaires ont été nommés pour proclamer la
République dans les divers chefs-lieux d'arrondissement du Calvados.
Ce
sont : MM. Lécuyer, pour l'arrondissement de Bayeux ; Racine, fils,
pour celui de Falaise ; Desmortreux, pour celui de Lisieux ; Taillefer,
pour celui de Pont-l’Évêque ; Bénard, pour celui de Vire.
La
République sera solennellement et officiellement reconnue dans tous les
lieux, villes et communes du département le dimanche 12 mars, devant
les administrations municipales, la garde nationale et les
citoyens. (source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le drapeau. -
( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe
visible de l'unité nationale.
Considérant
dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une
manière invariable.
Arrête
: Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau
national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de
la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du
peintre David.
Art.
2. — En conséquence, les trois
couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à
l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe,
le blanc au milieu, le rouge flottant à l'extrémité.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le gouvernement provisoire de la république décrète :
1e La journée de travail est diminuée d'une heure.
En
conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est
réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze
heures elle est réduite à onze.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Voici la proclamation de M. le maire de Bayeux placardée sur les
murs de la ville. -
Le Maire de Bayeux, à ses concitoyens :
Chers
Concitoyens, Une Révolution vient de renverser la monarchie et de
rétablir la République fondée par nos pères. — La République
française a été inaugurée le 25 à Paris et le 28 dans la ville de
Caen, chef-lieu de notre département.
Demain,
en présence de la garde nationale, nous nous empresserons de faire la
même manifestation, pour entrer dignement dans l'ère nouvelle qui,
nous en avons le vif désir et l'espoir, sera toute de prospérité et
de grandeur, nous faisons appel à votre patriotique concours, afin
d'accomplir les devoirs imposés aux bons citoyens, ce sera surtout par
votre amour de l'ordre et de la tranquillité que vous seconderez
efficacement les efforts d'un Gouvernement populaire qui nous régit,
car la tranquillité intérieure, est la première des conditions de la
puissance et de la force de la France !
Quant
à nous, vous pouvez compter sur notre dévouement au bien public : il
ne lui fera jamais défaut. Despallières,
maire.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1848 -
Nouvelles locales. -
Dans la nuit de vendredi à samedi, une tempête affreuse a
troublé le sommeil des habitants de Bayeux.
Le
vent soufflait avec une extrême violence, et enlevait des tuiles, des
ardoises, des pierres, qu'il lançait fort loin dans toutes les
directions. Des fenêtres ont été brisées, des têtes de cheminées
ont été renversées. Le matin, le calme avait reparu et le temps
était redeven u
serein. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1848 -
Police correctionnelles.
-
Audience du 27 avril 1848. -
Quinze jours d'emprisonnement ont été infligés au nommé
Jean-Baptiste Youf dit Lemarois, marchand de faïence à Bayeux,
carrefour Saint-Ceorges, pour avoir porté des coups et fait des
blessures à Catherine-Félicité Tubeuf, sa femme. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1848 -
nouvelles locales. -
Un service funèbre a eu lieu hier matin, dans l'église
cathédrale, en l'honneur des citoyens qui sont morts à Paris pour la
défense de la République, de l'ordre et de la civilisation.
Toutes
les autorités, la garde nationale, le détachement du 4e
léger et une grande partie des habitants assistaient à cette pieuse et
patriotique cérémonie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1848 -
nouvelles locales. -
Le conseil municipal de Bayeux vient de voter des
remerciements aux volontaires qui sont allés à Paris, pour y défendre
la cause de l'ordre et de la société. Il a décidé que leurs noms
seraient inscrits à la suite de cette adresse sur les registres des
délibérations de l'Hôtel de ville. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1848 -
nouvelles locales. -
On vient d'essayer une charrue d'une forme nouvelle. Elle
est simple, solide et très légère. Un seul cheval suffit pour la
faire fonctionner.
Cette
charrue est le point de départ d'une série d'instruments aratoires
entièrement nouveaux, au moyen desquels il va être créé une ferme
école.
Toutes
les méthodes y seront nouvelles comme les instruments. Elles
élèveront les travaux des champs à la hauteur d'une industrie. Elles
banniront ces vieilles routines qui sont nées du découragement produit
par l'insuffisance de rémunération.
Trois,
mois suffiront pour initier à ces méthodes les jeunes gens élevés à
la campagne.
Ils
apprendront même, dans ce laps de temps, à confectionner les
différents instruments dont ils devront se servir. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Les 80 000 hommes formant le contingent de la classe de 1847 sont
appelés à l'activité. Les départs auront lieu du 15 au 20 juin.
Le
conseil du recrutement se réunira à Caen pour procéder à l'examen
des remplaçants les 10, 12 et 14 juin.
Le
département du Calvados fournit 1 055 hommes.
(source Journal de Honfleur)
Juin
1848 -
Nouvelles Locales.
-
La main du temps et celle des hommes ont respecté l'arbre de la
Liberté qui fut planté à Bayeux en 1792 , dans la cour de l'Hôlel-de-ville.
On
a mieux aimé, avec grande raison, conserver cet arbre, magnifique
platane, que d'en planter un autre. On s'est borné à le consacrer de
nouveau.
Dimanche
11, après la messe. M.S. l'Évêque, accompagné de son chapitre et de
tout clergé de la ville, escorté de la garde nationale, s'est rendu à
I’Hôtel-de-ville où l'attendaient toutes les autorités de Bayeux. A
la suite de discours, accompagnement obligé de ces cérémonies, M.S.
l'Evêque a béni l'arbre destiné à rappeler constamment des pensées
d'union et de concorde qui doivent animer tous les citoyens.
Une
distribution de vivres avait été faite le matin. Différents morceaux
de musique exécutés le soir autour de l'arbre symbolique y avaient
attiré une grande partie de la population. (source Journal de
Honfleur)
Août
1848 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Audience du 8 août.
- Il s'agissait de
coups et blessures ayant occasionné une incapacité de travail pendant
plus de 20 jours, attribués au sieur Carpentier, demeurant à
Bayeux, contre le sieur Paysant, entrepreneur de roulage à Caen.
Nous
avons dans le temps parlé
de cette affaire. Après de longs débats qui ont occupé les audiences
du 7 et du 8 août, le jury ayant répondu négativement aux questions
qui lui avaient été posées, Carpentier a été rendu à la liberté.
—
Charles- Viclor Le Coutey, âgé de 34 ans et Charles François-Victor
Le Grix âgé de 29 ans, volaient depuis quatre mois de la graine de
colza, la nuit, par escalade et avec effraction dans le grenier
d'un bâtiment non habité.
Ils
furent enfin arrêtés. Le premier est un forçat libéré, le second
avait toujours eu une bonne conduite. Le Grix a été condamné à 4 ans
de prison, Le Coutey, pour ce fait à 2 ans de travaux forcés,
qui ne se confondront point avec 20 ans de la même peine à laquelle il
a été condamné le 1er août, comme nous l'avons dit dans notre n° du
15 . (source : Le
Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles Locales. -
Une circulaire du minière de l'intérieur prescrit aux préfets
de faire dresser, d'ici aux 15 septembre, les tableaux de recensement
des gardes nationaux qui sont âgés de 20 à 35 ans, et qui ont les
autres conditions requises pour composer la garde nationale mobile.
Cette
mesure a pour but d'activer l'organisation des trois cents bataillons de
gardes mobiles décrétés par l'Assemblée nationale. (source : Le
Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles nationales.
- Les engagements volontaires de jeunes gens de 17 à 20
ans sont si nombreux qu'à part l'époque de 1792, il n'y avait jamais
eu une si grande affluence. Le nombre varie de 100 à 150 par jour,
presque tous demandent à être dirigés sur l'armée des Alpes.
(source : Le Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Voici les noms des
insurgés faisant partie du convoi du 2 au 3 de ce mois, et appartenant
au département du Calvados : Hasser (Hippolyle, Frédéric), 21 ans,
journalier, Càen. —
Futrel (François-Jules), 37 ans, ébéniste, Vire.
— Lemarchand
(Eugène), 38 ans, serrurier, Bayeux. —
Mullois (François, Arthur), 33 ans, charpentier,
Bretteville. — Dutheil (Hippolyte), 41 ans, jardinier,
Lisieux. — Leneveu
(Frédéric), 25 ans, tailleur, Caen. —
Hubert (Ursin), 42 ans.
piqueur de pierre, Vire. (source Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
- Le 13, mercredi
prochain, il y aura une éclipse totale de lune en partie visible à
Paris. Elle commencera à 5 heures 39 minutes du matin, milieu à 6
heures 28 minutes, fin de l'éclipse totale 7 heures 17 minutes. (source
Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Le temps qu’il fait.
- Le mois de septembre semble décidément devoir nous
dédommager amplement du mauvais temps que nous avons subi pendant le
mois d'août.
Le
plus magnifique soleil et la température la plus chaude invitent de
nombreux promeneurs à émigrer chaque jour vers nos bords de mer.
Arromanches et Port-en-Bessin étaient littéralement encombrés
dimanche. A cette occasion, nous appelons l'attention de MM. de la
police sur un abus grave qui n'est pas sans dangers pour la sûreté des
voyageurs. Dans ces jours d'affluence, on rencontre des voitures
publiques, déclarées pour porter 12 ou 15 personnes, qui en
contiennent devant, derrière, dessus, partout, quelquefois vingt-cinq
ou trente, à joindre que les équipages de ces voitures sont souvent en
très mauvais état ; il y a à redouter de fréquents accidents.
La
semaine dernière, l'essieu d'un de ces omnibus s'est brisé,
heureusement en place droite, il n'y a pas eu de malheur. Toujours
est-il qu'une surveillance active devrait être exercée
sur ce point. Avis à M. le commissaire de police. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1848 -
Le vagabondage. - Plusieurs personnes nous prient de signaler de nouveau
à l'attention de l'autorité municipale et de la police, cette
multitude d'enfants en bas âge, dont quelques-uns peuvent à peine
marcher, qui mendient à cœur de jour dans les rues de la ville. Nous
signalons surtout parmi eux des jeunes filles de douze à treize ans qui
joignent l'insolence et le cynisme de propos orduriers, à leur
obsession envers les passants.
Plusieurs
dames ont été insultées par ces précoces mégères, et en vérité
le parcours de nos rues devient de jour en jour plus intolérable.
Il
nous semble que, les plus jeunes de ces petits mendiants devraient être
à la salle d'asile, d'autres dans nos écoles gratuites……. Et les
autres enfin devraient, sous plus d'un rapport, être ramassés par la
police, pour cause de moralité publique ; car elles s'initient de bonne
heure, par ce vagabondage sans surveillance, à plus d'un vilain métier
! (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1848 -
Nouvelles locales. - Dimanche prochain, à l'occasion de la promulgation de
la constitution, un Te Deum solennel sera chanté dans l'église
cathédrale, à 11 heures du matin. La garde nationale et les autorités
y assisteront. Immédiatement après aura lieu la promulgation de la
constitution et la revue de la garde nationale. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre
1848 -
La Constitution. - La promulgation de la Constitution a eu lieu dimanche
dernier dans notre ville avec solennité. Une foule nombreuse
remplissait la Cathédrale pour assister au TE DEUM, qui a été
chanté devant toutes les autorités réunies. Après cette cérémonie
religieuse, le cortège s'est rendu sur la place Saint-Sauveur et a pris
place sur une estrade décorée des couleurs nationales.
La
garde nationale, dont les rangs étaient presque au complet, a formé le
cercle autour de l'estrade et M. le Maire à donné lecture de la
constitution, au milieu d'une attention solennelle et grave.
Immédiatement
après, M. le Sous-Préfet, M. le Maire et ses Adjoints ont passé la
revue et le défilé a eu lieu, des salves d'artillerie avaient annoncé
et ont terminé cette cérémonie. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
|