Édition de Bayeux                                                                                          UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS                                                              Édition du 3 Décembre 2022

BAYEUX 

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune sont des Bajocasses ou Bayeusains, Bayeusaines

Janvier 1848  -  Nouvelles nationales.    -   Aux termes d'une ordonnance du Roi du 29 octobre 1828, aucune charrette, voiture de roulage ou autre, ne peut circuler dans l'étendue du  royaume qu'avec des moyens dont la saillie, en y comprenant celle de l'essieu, n'excède pas de douze centimètres un plan passant par la face extérieure des jantes. Ces dispositions intéressent à un haut degré la sûreté publique. Cependant elle ne sont pas encore généralement observées, aussi des procès-verbaux sont souvent rédigés contre les propriétaires de voitures dont les moyens excèdent la longueur présente, il en résulte des condamnations que les propriétaires ne peuvent attribuer qu'à  leur  insouciance.   (source : Journal de Honfleur)

 

Janvier 1848  -  Nouvelles nationales.    -   II y aura pendant l'année 1848, quatre éclipses de soleil et deux éclipses de lune.

Aucune des premières ne sera visible à Paris. Les deux ellipses de lune seront toutes deux visibles chez nous, la première totale le 19 mars, la seconde partielle le 13 septembre. (source : Journal de Honfleur)

 

Janvier 1848   -  Police correctionnelle de bayeux.   -  Audience du 29 décembre 1847.

   Le nommé Adolphe-Fortuné Salmon, âgé de 30 ans, journalier, né et demeurant à Bayeux, a été condamné en 3 mois de prison, pour différents vols de farine et pour vol d'une hache.

   Pour avoir, le 15 de ce mois, volé une somme d'environ 35 francs, dans la poche et au préjudice du sieur Coigne, le nommé Victor-Théodore Le Marchand, âgé de 21 ans, couvreur en ardoises, demeurant à Bayeux a été condamné en 3 mois de prison.

   Une condamnation en un an et un jour de la même peine a été prononcée contre Engénie-Henriette Fouques, dite Lagaillarde, âgée de 25 ans, couturière, demeurant à Bayeux, pour escroquerie et vol au préjudice du sieur Couillard et des demoiselles Eve et Lefèvre.

   Un mois de prison a été infligé aux nommés Auguste-Etienne Le Terrier, commissionnaire, et Jacques-Etienne Malherbe, journalier, demeurant l'un et l'autre à Bayeux, pour vol d'objets mobiliers, au préjudice d'une femme Lepetit.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1848   -  Nouvelles locales.   -  Tous les soirs, depuis huit jours, l'obscurité est tellement intense qu'on y voit à peine à se conduire dans nos rues, et pour comble d'inconvénients, jamais l'éclairage de la ville n'a été plus négligé.

Hier, à 8 heures du soir, les réverbères n'étaient pas allumés et il y avait véritable danger à sortir. On croirait que notre ville, si tristement renommée par le triste état de son pavage, semble prendre à tâche d'être aussi l'une des plus mal éclairées de la Normandie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1848   -  Nouvelles locales.   -  C'est aujourd'hui que commence, à la Faculté des lettres, la première session de 1848 , pour les examens du baccalauréat. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Janvier 1848   -  Nouvelles locales.   -  Au moment où chacun s'empresse dans notre ville de procéder à l'établissement de trottoirs, on se plaint généralement de l'encombrement permanent de ceux qui existent déjà, et qui semblent plutôt destinés à l'étalage des marchands qu'à la circulation et à la sécurité des passants.

C'est un abus grave que la police doit faire cesser, d'autant qu'il est formellement contraire aux lois et règlements sur la matière. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1848   -  Nouvelles de France.   -  Pendant le cours de l'année 1847, les Cours d'Assises du Royaume ont prononcé 67 condamnations à la peine de mort ; pendant l'année 1846, il n'y en avait eu que 57.

Sur ces 67 condamnations capitales, 43 ont été prononcées pour assassinat, 8 pour vols et meurtres, 5 pour empoisonnement, 4 pour parricide, 3 pour infanticide, 3 pour incendie, et un pour coups et blessures. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Un cultivateur déclara, après une des dernières halles de Bayeux, avoir vendu 48 fr. un sac de blé, tandis que le prix réel avait été de  38 fr.

Convaincu de mensonge par l'agent de police chargé de la surveillance de la halle, plainte a été portée contre ce cultivateur, qui est déféré à l'autorité judiciaire.   (source : Journal de  Honfleur)  

 

Mars 1848  -  Acte du Gouvernement Provisoire.   -   1er mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne prêteront pas de serment.

— Considérant que l'égalité est un des grands principes de la République française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son application immédiate,

Décrète : Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications qui s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises publiquement, ni figurer dans un acte public  quelconque. (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Ordre Judiciaire.   -    D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU MOM DU PEUPLE  FRANÇAIS.    (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  La République.   -    Le 29 février, au matin, une salve d'artillerie a annoncé à la ville de Caen, que la République y serait proclamée ce jour avec solennité. La légion de la garde nationale, la troupe de ligne, les remontes, la gendarmerie étaient réunis à midi sur le cours au nombre d'environ 4 000 hommes.

  -  Les commissaires du gouvernement, accompagnés du maire et de ses adjoints, du conseil municipal et d'un état major composé des officiers de toutes les armes se trouvant maintenant à Caen, des élèves du collège et de l'école normale ont fait la proclamation suivante :

CITOYENS. La République est aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a déjà accepté.

—  Il n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français ayant à cœur de voir  la patrie libre, forte, prospère.

Oui ! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures d'une royauté qui se croyait la plus puissante et la mieux affermie de l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa volonté seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les baïonnettes sont intelligentes. Le soldat est  du peuple et il en comprend les droits ! il ne protège pas celui qui les viole.

— La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui garantie à la France. Oui ! la France sera libre !

La France sera prospère, son gouvernement, s'est déjà occupé du sort des travailleurs ! Que les ouvriers soient tranquilles. C'est d'eux que vient la richesse  nationale.

Est-ce qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper de leurs intérêts !...

Mais sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de  force, de liberté !...

Nous nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours infatigable.

Au nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur : Gloire à la Nation, et vive la République française ! (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Nouvelles Diverses.    -   Plusieurs commissaires ont été nommés pour proclamer la République dans les divers chefs-lieux d'arrondissement du Calvados.

Ce sont : MM. Lécuyer, pour l'arrondissement de Bayeux ; Racine, fils, pour celui de Falaise ; Desmortreux, pour celui de Lisieux ; Taillefer, pour celui de Pont-l’Évêque ; Bénard, pour celui de Vire.

La République sera solennellement et officiellement reconnue dans tous les lieux, villes et communes du département le dimanche 12 mars, devant les administrations municipales, la  garde nationale et les citoyens. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le drapeau.    -   ( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe visible de l'unité nationale.

Considérant dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une manière invariable.

Arrête : Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre David.

Art. 2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe, le blanc au milieu,  le rouge flottant à l'extrémité. (source Journal de Honfleur)

 

Mars 1848  -  Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e La journée de travail est diminuée d'une heure.

En conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze heures elle est réduite à onze. (source Journal  de Honfleur)  

 

Mars 1848   -   Voici la proclamation de M. le maire de Bayeux placardée sur les murs de la ville.   -  Le Maire de Bayeux, à ses concitoyens :

Chers Concitoyens, Une Révolution vient de renverser la monarchie et de rétablir la République fondée par nos pères. — La République française a été inaugurée le 25 à Paris et le 28 dans la ville de Caen, chef-lieu de notre département.

Demain, en présence de la garde nationale, nous nous empresserons de faire la même manifestation, pour entrer dignement dans l'ère nouvelle qui, nous en avons le vif désir et l'espoir, sera toute de prospérité et de grandeur, nous faisons appel à votre patriotique concours, afin d'accomplir les devoirs imposés aux bons citoyens, ce sera surtout par votre amour de l'ordre et de la tranquillité que vous seconderez efficacement les efforts d'un Gouvernement populaire qui nous régit, car la tranquillité intérieure, est la première des conditions de la puissance et de la force de la France !

Quant à nous, vous pouvez compter sur notre dévouement au bien public : il ne lui fera jamais défaut.                Despallières, maire.

(source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1848   -   Nouvelles locales.   -  Dans la nuit de vendredi à samedi, une tempête affreuse a troublé le sommeil des habitants de Bayeux.

Le vent soufflait avec une extrême violence, et enlevait des tuiles, des ardoises, des pierres, qu'il lançait fort loin dans toutes les directions. Des fenêtres ont été brisées, des têtes de cheminées ont été renversées. Le matin, le calme avait reparu et le temps était redevenu serein. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1848   -   Police correctionnelles.   -   Audience du 27 avril 1848.    -   Quinze jours d'emprisonnement ont été infligés au nommé Jean-Baptiste Youf dit Lemarois, marchand de faïence à Bayeux, carrefour Saint-Ceorges, pour avoir porté des coups et fait des blessures à Catherine-Félicité Tubeuf, sa femme. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1848   -   nouvelles locales.   -    Un service funèbre a eu lieu hier matin, dans l'église cathédrale, en l'honneur des citoyens qui sont morts à Paris pour la défense de la République, de l'ordre et de la civilisation.

Toutes les autorités, la garde nationale, le détachement du 4e léger et une grande partie des habitants assistaient à cette pieuse et patriotique cérémonie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1848   -   nouvelles locales.   -   Le conseil municipal de Bayeux vient de voter des remerciements aux volontaires qui sont allés à Paris, pour y défendre la cause de l'ordre et de la société. Il a décidé que leurs noms seraient inscrits à la suite de cette adresse sur les registres des délibérations de l'Hôtel de ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1848   -   nouvelles locales.   -   On vient d'essayer une charrue d'une forme nouvelle. Elle est simple, solide et très légère. Un seul cheval suffit pour la faire fonctionner.

Cette charrue est le point de départ d'une série d'instruments aratoires entièrement nouveaux, au moyen desquels il va être créé une ferme école.

Toutes les méthodes y seront nouvelles comme les instruments. Elles élèveront les travaux des champs à la hauteur d'une industrie. Elles banniront ces vieilles routines qui sont nées du découragement produit par l'insuffisance de rémunération.

Trois, mois suffiront pour initier à ces méthodes les jeunes gens élevés à la campagne.

Ils apprendront même, dans ce laps de temps, à confectionner les différents instruments dont ils devront se servir. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Les 80 000 hommes formant le contingent de la classe de 1847 sont appelés à l'activité. Les départs auront lieu du 15 au 20 juin.

Le conseil du recrutement se réunira à Caen pour procéder à l'examen des remplaçants les 10, 12 et 14 juin.

Le département du Calvados fournit 1 055 hommes.  (source Journal de Honfleur)

 

Juin 1848  -  Nouvelles Locales.    -   La main du temps et celle des hommes ont respecté l'arbre de la Liberté qui fut planté à Bayeux en 1792 , dans la cour de l'Hôlel-de-ville.

On a mieux aimé, avec grande raison, conserver cet arbre, magnifique platane, que d'en planter un autre. On s'est borné à le consacrer de nouveau.

Dimanche 11, après la messe. M.S. l'Évêque, accompagné de son chapitre et de tout clergé de la ville, escorté de la garde nationale, s'est rendu à I’Hôtel-de-ville où l'attendaient toutes les autorités de Bayeux. A la suite de discours, accompagnement obligé de ces cérémonies, M.S. l'Evêque a béni l'arbre destiné à rappeler constamment des pensées d'union et de  concorde qui doivent animer tous les citoyens.

Une distribution de vivres avait été faite le matin. Différents morceaux de musique exécutés le soir autour de l'arbre symbolique y avaient attiré une grande partie de la  population.   (source Journal de Honfleur)   

 

Août 1848  -  Cour d’Assises du Calvados.    -   Audience du 8 août.   -  Il s'agissait de coups et blessures ayant occasionné une incapacité de travail pendant plus de 20  jours, attribués au sieur Carpentier, demeurant à Bayeux, contre le sieur Paysant, entrepreneur de roulage à Caen.

Nous avons  dans le temps parlé de cette affaire. Après de longs débats qui ont occupé les audiences du 7 et du 8 août, le jury ayant répondu négativement aux questions qui lui avaient été posées, Carpentier a été rendu à la liberté.

— Charles- Viclor Le Coutey, âgé de 34 ans et Charles François-Victor Le Grix âgé de 29 ans, volaient depuis quatre mois de la graine de colza, la nuit, par escalade et avec effraction  dans le grenier d'un bâtiment non habité.

Ils furent enfin arrêtés. Le premier est un forçat libéré, le second avait toujours eu une bonne conduite. Le Grix a été condamné à 4 ans de prison, Le Coutey, pour ce fait à 2  ans de travaux forcés, qui ne se confondront point avec 20 ans de la même peine à laquelle il a été condamné le 1er août, comme nous l'avons dit dans notre n° du 15 .  (source : Le Journal de Honfleur)

 

Août 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Une circulaire du minière de l'intérieur prescrit aux préfets de faire dresser, d'ici aux 15 septembre, les tableaux de recensement des gardes nationaux qui sont âgés de 20 à 35 ans, et qui ont les autres conditions requises pour composer la garde nationale mobile.

Cette mesure a pour but d'activer l'organisation des trois cents bataillons de gardes mobiles décrétés par l'Assemblée nationale. (source : Le Journal de Honfleur)

 

Août 1848  -  Nouvelles nationales.    -   Les engagements volontaires de jeunes gens de 17 à 20 ans sont si nombreux qu'à part l'époque de 1792, il n'y avait jamais eu une si grande affluence. Le nombre varie de 100 à 150 par jour, presque tous demandent à être dirigés sur l'armée des Alpes. (source : Le Journal de Honfleur)  

 

Septembre 1848  -  Nouvelles Locales.    -  Voici les noms des insurgés faisant partie du convoi du 2 au 3 de ce mois, et appartenant au département du Calvados : Hasser (Hippolyle, Frédéric), 21 ans, journalier, Càen.  — Futrel (François-Jules), 37 ans, ébéniste, Vire.   Lemarchand (Eugène), 38 ans, serrurier, Bayeux.  —   Mullois (François, Arthur), 33 ans, charpentier, Bretteville.  —  Dutheil (Hippolyte), 41 ans, jardinier, Lisieux.    Leneveu (Frédéric), 25 ans, tailleur, Caen.   Hubert (Ursin), 42 ans. piqueur de pierre, Vire.  (source Journal de Honfleur) 

 

Septembre 1848  -  Nouvelles Locales.    -   Le 13, mercredi prochain, il y aura une éclipse totale de lune en partie visible à Paris. Elle commencera à 5 heures 39 minutes du matin, milieu à 6 heures 28 minutes, fin de l'éclipse totale 7 heures 17 minutes. (source Journal de Honfleur)

 

Septembre 1848   -   Le temps qu’il fait.    -   Le mois de septembre semble décidément devoir nous dédommager amplement du mauvais temps que nous avons subi pendant le mois d'août.

Le plus magnifique soleil et la température la plus chaude invitent de nombreux promeneurs à émigrer chaque jour vers nos bords de mer. Arromanches et Port-en-Bessin étaient littéralement encombrés dimanche. A cette occasion, nous appelons l'attention de MM. de la police sur un abus grave qui n'est pas sans dangers pour la sûreté des voyageurs. Dans ces jours d'affluence, on rencontre des voitures publiques, déclarées pour porter 12 ou 15 personnes, qui en contiennent devant, derrière, dessus, partout, quelquefois vingt-cinq ou trente, à joindre que les équipages de ces voitures sont souvent en très mauvais état ; il y a à redouter de fréquents accidents.

La semaine dernière, l'essieu d'un de ces omnibus s'est brisé, heureusement en place droite, il n'y a pas eu de malheur. Toujours est-il qu'une surveillance active devrait être exercée sur ce point. Avis à M. le commissaire de police. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1848   -   Le vagabondage.   -   Plusieurs personnes nous prient de signaler de nouveau à l'attention de l'autorité municipale et de la police, cette multitude d'enfants en bas âge, dont quelques-uns peuvent à peine marcher, qui mendient à cœur de jour dans les rues de la ville. Nous signalons surtout parmi eux des jeunes filles de douze à treize ans qui joignent l'insolence et le cynisme de propos orduriers, à leur obsession envers les passants.

Plusieurs dames ont été insultées par ces précoces mégères, et en vérité le parcours de nos rues devient de jour en jour plus intolérable.

Il nous semble que, les plus jeunes de ces petits mendiants devraient être à la salle d'asile, d'autres dans nos écoles gratuites……. Et les autres enfin devraient, sous plus d'un rapport, être ramassés par la police, pour cause de moralité publique ; car elles s'initient de bonne heure, par ce vagabondage sans surveillance, à plus d'un vilain métier ! (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1848   -     Nouvelles locales.   -   Dimanche prochain, à l'occasion de la promulgation de la constitution, un Te Deum solennel sera chanté dans l'église cathédrale, à 11 heures du matin. La garde nationale et les autorités y assisteront. Immédiatement après aura lieu la promulgation de la constitution et la revue de la garde nationale. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1848   -     La Constitution.   -   La promulgation de la Constitution a eu lieu dimanche dernier dans notre ville avec solennité. Une foule nombreuse remplissait la Cathédrale pour assister au TE DEUM, qui a été chanté devant toutes les autorités réunies. Après cette cérémonie religieuse, le cortège s'est rendu sur la place Saint-Sauveur et a pris place sur une estrade décorée des couleurs nationales.

La garde nationale, dont les rangs étaient presque au complet, a formé le cercle autour de l'estrade et M. le Maire à donné lecture de la constitution, au milieu d'une attention solennelle et grave.

Immédiatement après, M. le Sous-Préfet, M. le Maire et ses Adjoints ont passé la revue et le défilé a eu lieu, des salves d'artillerie avaient annoncé et ont terminé cette cérémonie. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

50   -  BAYEUX (Calvados)  -  Place du Marché  -  Tentes de la boucherie

 

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