Janvier
1853 - Nouvelles locales.
- L'ordination
du 18 décembre, à Bayeux, s'est composée de 3 tonsurés, 27 minorés,
7 sous-diacres, 25 diacres, 17 prêtres.
De
ceux-ci, trois sont de Honfleur, MM. Benoist, Lecesne, Liétout, un
quatrième honfleurais, M. Serrat, a été ordonné prêtre à Rouen, le
même jour, par concession de Mgr. l'Évêque de Bayeux, et continue à
appartenir au diocèse voisin. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Janvier
1853 -
Le temps qu’il fait.
- Une
douce température et un beau temps ont favorisé chez nous la fête du
jour de l'an.
Toute
la journée, il y a eu dans les rues affluence de promeneurs, et nos
magasins ont dû se ressentir de ces heureuses circonstances.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1853 -
Le temps qu’il fait.
- La
température a été tellement douce pendant la durée du mois de
décembre, que partout la végétation avance comme au mois d'avril.
A
Caen, on peut voir en ce moment dans un jardin de cette ville un pécher
dont les rameaux portent un certain nombre de fleurs du développement
le plus parfait.
A
Bayeux, un jardinier a récolté, ces jours-ci, une certaine quantité
d'asperges.
Dans
l'Ain, disent les journaux de cette contrée, les poiriers sont avancés
à tel point, qu'une infinité de ces arbres sont chargés de fruits
d'un volume égal à celui d'un noyau de cerise. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1853 -
Un accident. - Avant-hier
l'après-midi, un honorable habitant de la rue des Terres sortait de
chez lui quand il se sentit, au bout de quelques pas, écrasé sous le
poids d'une bourrée jetée par la fenêtre d'un grenier. Quoique le
coup eût été considérablement amorti par la solidité de son
chapeau, la victime de cet accident n'en fut pas moins relevée sans
connaissance et reportée son domicile, où des soins énergiques lui
ont été donnés.
Aujourd'hui
son état est des plus satisfaisants. M. le capitaine de gendarmerie,
qui se trouvait sur les lieux, adressé un procès-verbal contre
l'auteur de cette déplorable imprudence, qui mérite une répression.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1853 -
deux évasions. - Deux
détenus dont nous ignorons les noms, se sont évadés ce matin de la
maison d'arrêt de Bayeux. La gendarmerie est à leur poursuite.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1853 -
Les pluies. - Les
pluies torrentielles, dont nous sommes incessamment inondés, continuent
d'entretenir dans toutes nos habitations, une humidité malsaine.
La persistance de cette température calamiteuse cause de nombreuses
indispositions. La grippe envahit notre ville.
Les
averses qui ne cessent de tomber chaque nuit, sont accompagnées de
bourrasques d'une violence extrême, qui font craindre de nombreux
sinistres en mer. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1853 -
Les évadés de prison.
- C'est
samedi, dans l'après-midi, que la gendarmerie a ramené à Bayeux, pour
le réintégrer à la maison d'arrêt, le nommé Suzanne, l'un des deux
évadés de la semaine d'avant.
Cet
individu, que son état de maladie mettait dans l'impossibilité
d'échapper par une fuite prolongée aux poursuites dont il était
l'objet, s'était remis volontairement aux mains de la gendarmerie de
Caen. Son compagnon, Duval (François) plus ingambe et plus audacieux,
s'était séparé de lui à Vieux-Pont, et depuis il est parvenu à se
soustraire aux actives investigations de la gendarmerie. Il faut
espérer que ce malfaiteur dangereux, qui a déjà subi 8 années de
travaux forcés, finira par retomber sous la main de la justice.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1853 -
Nouvelles locales. - Le
Moniteur d'hier contient un décret impérial du 17 janvier, qui
pourvoit à l'organisation partielle, de l'institution des commissariats
cantonaux. Ce décret créé 738 commissariats de canton, au moyen d'une
allocation de 752 000 francs, à laquelle les communes contribuent pour
576 000 francs.
Au
nombre des cantons du Calvados, où il est créé par ce décret un
commissaire de police, figure le canton de Balleroy. La juridiction de
ce fonctionnaire s'étendra sur toutes les communes du canton.
Aux
termes du précédent décret, « dans tout canton où il existe
actuellement un commissaire de police, sa juridiction s'étendra à
toutes les communes du canton ». Le canton de Bayeux est dans-ce cas.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1853 -
Les évadés de prison.
- Mardi
dernier, l'évadé de la prison de Bayeux, Duval, a été vu dans la
commune de Crouay, où il a volé un sac de cuir appartenant à un
cantonnier, qui y renfermait ses provisions de bouche. La veille, il
avait été poursuivi par plusieurs habitants du Tronquay. Tout porte a
croire que ce dangereux malfaiteur ne se soustraira pas longtemps aux
actives recherches dont il est l'objet. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier
1853 -
Le temps qu’il fait.
- Un
journal de Caen signale « quelques framboises aussi mures, aussi
appétissantes que celles qu'on recueille dans l'été » provenant des
cultures de M. Chausse-Blanche, jardinier, à Caen.
Nous
en avons vu quelques-unes du même genre, et au même degré de
maturité dans un jardin particulier de notre ville. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1853 -
Nouvelles locales. - Il
parait que, dans nos campagnes, les perdrix sont déjà couplées :
aussi se laissent-elles facilement approcher, et les braconniers en
profilent pour leur faire une guerre d'extermination.
Si
cette température continue, le gibier déjà si rare est menacé d'une
entière destruction. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Écoles de filles. - Je
ne saurais trop insister aussi pour la propagation des écoles de
filles. Le Conseil général, d'accord avec les efforts de
l'Administration et la haute sollicitude du gouvernement, a voté des
fonds importants pour encourager ces écoles, d'où dépendent, en
grande partie, l'amélioration matérielle et morale du sort des classes
laborieuses.
Les
communes qui ne sont pas encore en possession d'écoles de filles,
doivent profiter de la session de février pour, soit a elles seules,
soit en se réunissant, arriver à faire cesser cette déplorable
lacune.
Des
subventions leur seront assurées comme à celles précédemment
établies.
Asiles
ouvroirs.
-— II en sera de
même des localités qui
établiront des écoles pour l'enfance ou des écoles-ouvroirs pour les
adultes.
Maisons
d'écoles. — Des subventions seront également assurées aux communes qui
justifieront de leur bon vouloir et de leurs sacrifices pour établir de
bonnes maisons d'école et surtout pour bien aérer, en conformité des
instructions, celles qui ne sont pas dans les conditions hygiéniques
voulues.
Logements
insalubres.
— Enfin, là
session de février doit être utilisée pour aviser à ce que, pour
toutes les localités dans lesquelles ce sera possible, on remplisse les
dispositions de la loi du 13 avril 1850, relatives à l'assainissement
des logements insalubres ( n° 22 du Recueil, page 258 ) et la
recommandation du chauffage des lavoirs publics ( page 257 du même
Recueil ). Le
Prèfet du Calvados, Pierre Le Roy
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Nouvelles locales. - L'hiver,
pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours,
le froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine
quantité de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.
Ce
changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas
de même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par
une végétation prématurée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Le temps qu’il fait.
- Le
froid continue de donner un rigoureux démenti aux apparences trompeuses
d'un printemps qui s'était annoncé hors saison. Les observations
faites le jour de la Chandeleur donnent à croire que l'hiver n'a pas
dit son dernier mot.
Le
Calendrier, des « Bons Laboureurs », pour l'année 1618 ,
dit en termes exprès :
Si
le douze de février,
Le
soleil apparaît entier,
L'ors
(l'ours), estonné de sa lumière,
Se
va remettre en sa tanière,
Et
l'homme ménager prend soin,
De
faire resserrer son foin,
Car
l'hiver, tout ainsi que l'ours,
Séjourne
aussi quarante jours. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Nouvelles locales. -
La neige qui
est tombée ces jours derniers sur toute notre contrée, couvre
également une partie de la France, les départements du Midi n'en sont
pas exempts non plus, ce qui vient justifier le vieux proverbe que nous
avons cité.
Pourtant,
on peut déjà constater une tendance marquée de la température au
dégel.
Ce
retour tardif de l'hiver, loin d’être préjudiciable aux récoltes et
notamment aux céréales,
produira, pense-t-on généralement, les meilleurs résultats. On
regrettait de voir une végétation trop hâtive et anormale exposer les
jeunes bourgeons presque développés aux gelées de mars, qui font
rarement défaut. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Le temps qu’il fait.
- Le
temps est décidément au dégel depuis trois jours, la température
s'est adoucie et la neige est disparue de partout.
La
malle-poste a repris ses allures accoutumées et elle arrive à son
heure ordinaire. Puissions-nous maintenant n'avoir pas à déplorer la
reprise et la continuité des pluies ! (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1853 -
Nouvelles divers. - Samedi
dernier, sur la place, du marché de Bayeux, deux bouchers d'une commune
voisine vendaient leur viande d'une façon extrêmement avantageuse pour
eux. En avançant sur l'une des extrémités du fléau de leurs balances
le crochet du plateau à marchandise, ils avaient trouvé le secret de
vendre pour 10 kilog. ce qui n'en pesait que 8 en réalité. Par
malheur, quelque indiscret s'est aperçu de la chose, et n'a rien eu de
plus pressé que d'aller conter cela aux gendarmes, d'où saisie de deux
balances comme pièces de conviction, procès-verbal et dans quelques
jours probablement, la police correctionnelle. N'est-ce pas désolant
pour de pauvres gens ! (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1853 -
Nouvelles divers. - Un
arrêté de M. le Préfet du Calvados autorise la destruction, par les
armes à feu, les corneilles et corbeaux, classé parmi les animaux
nuisibles, dans les champs de Colza, par les propriétaires et fermiers,
nonobstant la clôture de la chasse.
Cette
autorisation cessera, toutefois, d'avoir effet après la disparition de
la neige et des troupes de corbeaux en nombre extraordinaire.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1853 -
Nouvelles divers. - Un
fâcheux événement est venu attrister samedi soir les habitants du
quartier St-Jean. Un petit garçon, âgé de 6 ans, le fils du sieur
Colleville, attaché aux messageries de M. Le Guédois, est tombé en
voulant atteindre une branche, dans l'abreuvoir d'un herbage situé
derrière les maisons du haut de la rue St-Jean. Le pauvre enfant, qui
était seul, s'est noyé, et ce n'est qu'au bout d'une heure, après
s'être aperçu de sa disparition, qu'on l'a retrouvé ne donnant plus
signe de vie. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1853 -
Nouvelles divers. - Nous
voici revenus en plein hiver. Après quelques journées tièdes et
printanières, le froid a repris plus vif que jamais. Nous avons eu des
bourrasques accompagnées de grêle, et la neige tombe avec abondance.
Cela,
du reste, était inévitable après le froid aigu de ces derniers jours,
il faut espérer que ces rigueurs posthumes vont cesser enfin, et que le
Printemps, monté d'hier sur le trône, va chasser de son empire le
Vieillard malotru qui se rit de nous. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1853 - Le temps de travail. - M.
le garde des sceaux a transmis récemment à MM. les
procureurs-généraux de nouvelles instructions pour assurer
l'exécution de la loi sur la durée du travail des adultes.
Afin
de rendre plus efficace l'initiative de son collègue, M. le ministre de
l'intérieur vient d'inviter MM. les préfets à unir leurs efforts à
ceux de MM. les procureurs-généraux et de leurs substituts, pour
empêcher que le travail effectif ne dépasse la limite fixée dans les
manufactures et usines des départements. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Avril
1853 -
Instruction primaire.
- Sur
la proposition de M. le Recteur et de l'avis du Conseil académique, M.
le ministre de l'instruction publique a accordé, pour l'année scolaire
1851-1852, une médaille de bronze à M. Sévestre, instituteur publique
à Balleroy, et une mention honorable à M Vastel, directeur de l'école
primaire élémentaire annexée au collège de Bayeux. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Avril
1853 -
Instruction publique.
- La
première session de la présente année pour les examens du
Baccalauréat ès lettres sera ouverte, à Caen, le 19 avril.
Tous
les candidats devront s’être fait inscrire le 18 au Secrétariat de
l'Académie, le registre d'inscription étant clos irrévocablement la
veille de l’ouverture de la session.
La
première épreuve écrite (version latine) aura lieu le 19, à 8 heures
du matin, dans la salle de la Faculté des Lettres, où tous les
candidats devront être réunis afin de recevoir
l'indication des jours assignés à chacun d'eux pour les épreuves.
La
deuxième épreuve écrite (composition française ou latine) aura lieu
le même jour, à 1 heure.
Les
pièces à produire par les candidats sont : 1er leur acte de
naissance ; 2e leur demande d'admission à l'examen, dans la
forme prescrite par l'arrêté du 20 novembre 1849 ; 3e le
récépissé des fonds consignés. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1853 -
On lit dans la Gazette de France.
- Nous
avons parlé de la comète attendue en 1856, et nous avons dit quelque
chose des précédents de cette voyageuse à tous crins. En 1835, il en
est passé une autre, sans que personne mit le nez à la fenêtre, et
pourtant ce n'était pas une parvenue : depuis l'an XVIII avant notre
ère, et dans, les vingt-cinq visites qu'elle nous a rendues, elle a
coïncidé avec des événements qui eurent leur importance.
Ainsi,
on 1066 , Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, venait de débarquer
en Angleterre à la tête d'une nombreuse armée, lorsqu'apparut cette
comète qui porte aujourd'hui le nom de Halley. Elle fut considérée
par les Anglais comme un pronostic de la victoire des Normands et
inspira une terreur universelle, qui ne contribua pas peu a amener la
soumission du pays après la bataille d'Hastings, comme elle avait servi
à décourager les soldats de Harold avant le combat. La comète est
représentée sur la fameuse tapisserie de Bayeux, ouvrage de la reine
Mathilde, femme du conquérant.
Cette
même comète jeta l'épouvante, en 1456, parmi les Turcs, commandés
par Mahomet II, et dans les rangs des chrétiens pendant la terrible
bataille de Belgrade, où quarante mille Musulmans périrent.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1853 -
Nouvelles divers. - Le
détail le plus intéressant qui ressort des tableaux de recrutement est
relatif au degré d'instruction de jeunes gens appelés sous les
drapeaux, Les statistiques militaires accusent un progrès lent, mais
constant, dans la situation intellectuelle des populations.
Ainsi,
des jeunes gens appelés de 1831 à 1835, près de la moitié (480 sur 1
000 ) ne savaient ni lire ni écrire. Cette proportion est descendue à
437 sur 1 000 pour les jeunes gens appelés de 1836 à 1840 ; à 400 sur
1 000 pour ceux de 1841 à 1845.
Pour
la classe de 1848, sur 304 023 appelés, 175 416 savaient lire et
écrire ; 13 092 ne savaient que lire ; 106 279 ne savaient ni lire ni
écrire ; enfin il en est 9 236 dont le degré d'instruction n'a pu
être vérifié.
Ces
chiffres font ressortir le nombre des illettrés dans une proportion de
349 sur 1 000. Le progrès est sensible. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1853 -
Nouvelles locales. - Des
fouilles récemment exécutées dans l'église de Saint-Exupère,
d'après l'autorisation de Monseigneur, ont amené la découverte de
sept sarcophages.
La
tradition et les renseignements historiques, permettent de penser qu'ils
renferment les corps des premiers évêques de Bayeux. Aussi, la
nouvelle d'un événement si important
pour notre pays, nous allions dire pour la France entière, a-t-elle mis
notre ville, habituellement si calme, dans un émoi extraordinaire.
Toutefois,
nous croyons qu'il faut être de la plus grande réserve, en cette
circonstance, et attendre le résultat des recherches et investigations
de la commission que Monseigneur l'Évêque vient de nommer pour
constater l'identité des corps, renfermés dans ces sarcophages. Cette
commission se compose d'ecclésiastiques et de laïques dont la science
et les lumières ne laisseront rien d'inexploré, rien d'obscur.
Du
reste, une personne qui a participé activement aux fouilles, se propose
de publier, d'ici à quelques jours, un document fort complet et fort
intéressant sur les sépultures des évêques de Bayeux, sur les
circonstances qui ont amené les recherches qui se poursuivent
aujourd'hui, et sur les détails des travaux exécutés, de telle sorte
que le public, lorsqu'il sera admis à visiter les sarcophages aura sous
la main tous les renseignements propres à satisfaire sa curiosité.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1853 -
Violente secousse de tremblement de terre.
- Vendredi
soir, quelques minutes, avant onze heures, on a ressenti, dans Bayeux,
une assez violente secousse de tremblement de terre. Ce mouvement,
accompagné d'un bruit sourd assez semblable au roulement de voitures
pesamment chargées, a eu lien dans la direction du N.-O. au S.-E. Le
ciel était calme et clair, parsemé de brillantes étoiles.
Les
oscillations, qui ont duré environ 12 à 15 secondes, ont été
constatées dans la plupart des habitations de la ville, par un léger
dérangement de meubles, par le mouvement et le bruit de cristaux de
vaisselle et même de quelques sonnettes. Ce phénomène, très rare
dans notre pays, parait s'être manifesté dans toute la contrée, et
sur une assez grande étendue. Les journaux de Caen en font aussi
mention, dans des conditions identiques. Il parait s'être fait sentir
sur la route de Paris à Lisieux et au-delà. On n'a pas appris qu'il en
soit résulté d'accidents.
A
ce sujet, un correspondant digne de foi nous écrit de Hottot-les-Bagnes,
à la date du 2 avril :
«
Un tremblement de terre a eu lieu la nuit dernière, sur les 10 heures
et demie du soir environ. Il n'est pas de famille dont les meubles, les
lits, n'aient été fortement ébranlés pendant près d'une minute. Les
personnes qui étaient debout, avaient peine à se soutenir, et ont
été partout saisies de la plus grande frayeur. Moi-même, à moitié
endormi, j'ai cru, en me réveillant, qu'on ouvrait mes contrevents,
sans connaître la cause de l'ébranlement considérable qui avait lieu.
»
D'autres
contrées de la Normandie ont ressenti cette secousse avec beaucoup plus
d'intensité que la nôtre. Le Journal de Coutances nous apprend que des
toitures ont été brisées dans la ville, des cheminées renversées,
des pierres détachées des murailles. Dans la cathédrale, ajoute ce
journal, une longue fissuré s'aperçoit à la voûte d'une des nefs
latérales, du côté du nord, des pièces de marbre du grand autel sont
disjointes, et à l'extérieur plusieurs clochetons ont perdu leurs
pierres de couronnement.
On
dit qu'à l'est de Coutances le sol, en différents endroits, offre des
crevasses de plusieurs mètres de longueur.
L'oscillation
se faisait sentir de l'ouest à l'est, et si les dégâts, en
définitive, n'ont pas été grands, ce spectacle nouveau et menaçant
n'en avait pas moins jeté l'alarme de tous les côtés. Cependant, au
moment de la plus forte anxiété, le temps était calme. Une foule de
personnes, qui ne comptaient, plus sur la sécurité de leurs maisons,
ont passé le reste de la nuit à se promener sur les boulevards, à la
clarté des étoiles.
Outre
cette première secousse, qui a troublé si violemment le repos de la
ville, trois ou quatre, autres, mais plus légères, ont encore été
remarquées vers deux, trois et quatre heures. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1853 -
Nouvelles locales. - Depuis
l'ouverture de la foire de Caen, il y a, sur la route de cette ville à
Bayeux, un mouvement considérable de voyageurs. Dimanche et lundi
derniers surtout, toute notre contrée semblait s'être donné
rendez-vous vers ce même but. Aussi y avait-il, ces deux jours là,
dans les rues de la cité caennaise une foule énorme. On remarquait un
certain nombre de fermières, aux riches et pittoresques costumes
normands, qui font ordinairement l'admiration des étrangers.
Nous
devons constater pourtant que toutes étaient étrangères à notre
arrondissement, l'antique coiffure bayeusaine a complètement disparu.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. -
Lors
de fouilles récemment opérées dans l’église de St-Exupère à
Bayeux, on a découvert sept sarcophages que l'on croit renfermer les
corps des premiers évêques de cette ville. Une commission a été
nommée par Mgr Robin pour constater l'identité de ces corps.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. -
Les
savants ont attribué la froideur continue du printemps de cette année
à la présence d'astéroïdes réunis, en grand nombre, entre la terre
et le soleil, dont ils interceptaient les rayons. Il parait qu'ils se
sont dissipés.
Depuis
le commencement de la semaine, nous éprouvons la chaleur bienfaisante
ressentie habituellement à cette époque. Le soir après le coucher du
soleil, il y a fréquemment des éclairs, très rarement quelques
roulements de tonnerre. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1853 -
Cour d’Assises du Calvados.
- La
session actuelle, sous la présidence de M. le conseiller Courtoise
s'est ouverte, le 16 mai. Parmi les noms des jurés nous remarquons,
comme appartenant à notre arrondissement, ceux de MM. Carité Auguste,
propriétaire au Breuil
; Deschamps de Boishébert, propriétaire à Canapville ; Bucaille François
André, propriétaire Honfleur ; Bonhomme Barthélemy,
propriétaire à Honfleur ; Dubois Nicolas, propriétaire aux
Authieux-sur-Calonne.
Audience
du 17,
Louis-Léopold
Morin, journalier, né à Bayeux en 1834 et y demeurant, s’introduisit
le 9 Janvier dernier, au soir, par escalade et avec effraction,, dans la
cour d’une maison de campagne, s’y tint caché jusqu'à ce que le
jardinier de la demeure du propriétaire de cette maison fût couché,
parvint, en se cramponnant à la bordure d'un mur, jusqu'à, une trappe
du grenier restée ouverte et pénétra dans la maison alors inoccupée,
força la porte du caveau fermée a clé, but en partie une bouteille de
vin et passa le reste de la nuit sur un lit de sangle
Le
lendemain. avant le jour, il s'empara d'un fusil double, de plomb, de
poudre, de capsules, d'un flambeau, d'une serpette, de quelques morceaux
de sucre et s'enfuit.
Arrêté,
il fit l'aveu de son crime avec toutes ses circonstances, il a été
condamné à cinq ans d'emprisonnement.
—
Duval, journalier, né en 1816, fut condamné en 1843, pour vols, à 8
ans de travaux forcés ; en
1852, il commit de nouveaux vols, pour lesquels il fut arrêté au mois
d'octobre. Il s'échappa de la prison de Bayeux, mais fut bientôt
repris. Amené devant la cour d’assises, on lui reproche d'avoir, en
1852, commis plusieurs vols, la nuit, avec effraction et escalade, et en
1853, au préjudice de divers,
de l'argent, des objets mobiliers, deux chevaux. Il subira 20 ans de
travaux forcés.
—
Auguste Borguiet, charron, né à Bayeux en l'an VII (1797) demeurant à
Vaucelles, était accusé d'avoir, de concert avec Duval, volé, au mois
d'octobre dernier, une vache, entre Bayeux et Vaucelles. Il a été
acquitté. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Mai
1853 -
Instruction public. -
Dans la liste
des instituteurs primaires et des surveillantes des salles d'asile du
ressort, auxquels le conseil académique du Calvados a décerné des
médailles et des mentions honorables pour l'année scolaire 1851-1852,
nous trouvons parmi les Institutrices :
Mme
Martin (Eugénie-Marie), religieuse de la Providence de Lisieux, à
Liltry, médaille de bronze. — Mlle Guilbert (Marie-Rosalie), à Juaye,
mention honorable.
Et
au nombre des Directrices d'Asile, Mme Vigneron (Amélie-Uranie),
sœur de St-Thomas-de-Villeneuve, à Bayeux, mention honorable.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1853 -
Avis aux baigneurs. -
Tous les ans,
à l'époque du retour de la saison des bains, des plaintes nombreuses
sont adressées à l'autorité sur les dégâts commis, dans les
prairies, qui longent la rivière d'Aure, par les baigneurs, qui en
détruisent l'herbe et les récoltes.
Nous
croyons utile de prévenir tous ceux que cet avis pourrait intéresser,
des mesures qui sont prises cette année pour faire cesser cet abus. Un
garde spécial vient d'être attaché à la surveillance de ces
prairies, et chargé de dresser procès-verbal à tout individu qui sera
pris sur leur terrain.
Cet
avis salutaire s'adresse aussi aux amateurs de la pêche et aux
chercheurs de vers. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1853 -
Le temps qu’il fait.
- Une
température plus douce a succédé au froid. Malgré le vent un peu
âpre que nous venons de subir, l'aspect de nos campagnes se ressent
déjà de cette printanière influence. Partout la végétation se
développe rapidement. Les blés et les colzas présentent la plus belle
apparence, et, s'il ne survient pas d'orages trop violents, toutes les
récoltes réaliseront les plus belles espérances. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. - Nous
pouvons annoncer la reprise très prochaine des travaux de restauration
entrepris dans le chœur de la Cathédrale ; un crédit extraordinaire
de 55 000 fr. vient d'être ouvert à cet effet.
Toutes
les dispositions préliminaires sont prises en ce moment pour activer la
réparation du pilier gauche, qui soutient la voûte du chœur, et le débarrasser
des charpentes disgracieuses qui l'obstruant. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1853 -
Un Incendie. -
Hier
l'après-midi, un enfant de 3 ans, laissé seul dans une chambre de la
rue des Cuisiniers, et couché, sur de la paille, à laquelle on
présume qu'une chaufferette aura mis le feu, a été brûlé. On l'a
porté à l'hôpital dans un état déplorable. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. - Samedi
dernier, 2 heures de l'après midi, il a été procédé, en l'église
St-Exupère, à l'ouverture du dernier des sarcophages découverts par
suite des fouilles pratiquées dans le chœur de cette église. Après
avoir décrit minutieusement l'état extérieur du sarcophage et
constaté la brisure transversale de 5 à 10 centimètres qu'offrait le
couvercle, dans son milieu, la commission a fait procéder à
l'enlèvement de ce couvercle.
MM.
les membres de la commission, ainsi que plusieurs autres personnes
présentes, ont pu constater immédiatement que cette sépulture était
restée intacte, qu'aucun corps étranger n'y avait été introduit, et
que le squelette qu'il contenait y était parfaitement figuré, dans sa
pose primitive, la tête légèrement penchée du côté gauche. MM. les
médecins, membres de la commission, ont procédé, avec les mêmes
précautions que pour les autres, au dépôt de ces ossements et du
gisement y adhérant, dans une botte qui a été scellée du cachet
épiscopal.
Selon
les données indiquées dans l'article de M. Beziers (rapporté dans les
Notes Historiques) ces ossements seraient ceux de Saint-Géretrand, 16me
évêque de Bayeux, vivant au VIIIe siècle. Nous avons pu,
grâce à une bienveillante intervention, assister à celte
intéressante opération. Nous devons dire qu'il est impossible
d'apporter dans l'accomplissement de leur haute et savante mission, plus
d'intelligence et d'impartialité éclairées, plus d'érudition
raisonnée, plus de précautions minutieuses, plus de réserve et de
délicates convenances, dans leurs rapports réciproques, que ne le font
MM. les membres de la commission. Nous avons admiré aussi la netteté,
l'exactitude, la précision des procès-verbaux, rédigés avec un
talent tout spécial par M. l'abbé Noget, secrétaire de cette
commission. Maintenant, nous attendons avec confiance le résultat de
son examen et de ses travaux définitifs, nous tiendrons avec soin nos
lecteurs au courant des curieux documents qui nous seront communiqués
à ce sujet. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. -
L'assemblée
de la St-Marcouf a eu lieu dimanche dernier, par un très beau temps,
sur la place du Château et dans l'herbage dit de la Poterie. Il y a eu
affluence de promeneurs et grand débit de pots de cidre. L'ordre le
plus parfait n'a cessé de régner, et la police n'a eu à intervenir
nulle part. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1853
-
Le temps qu’il fait.
-
Le beau temps
qu'il a fait à la St-Médard, est venu heureusement justifier nos
prévisions. La journée d'avant-hier, mercredi, jour de la fête du bon
évêque de Noyon, s'est passée sans une goutte d'eau. Bien des regards
inquiets interrogeaient le ciel, tout disposés à voir, ce jour-là,
dans le moindre nuage, un pronostic assuré de quarante jours de pluie.
Mais toutes ces appréhensions de giboulées, de grêle et d'eau se sont
fondues, sous les purs rayons d'un chaud et resplendissant soleil.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1853
-
Nouvelles locales.
-
Vendredi dernier, le
convoi funèbre de M. Pierre Victor quittait la rue de la Chaîne pour
se rendre à la Cathédrale, et se trouvait engagé dans ce passage si
étroit et si dangereux qui forme l'angle des rues de la Juridiction et
des Cuisiniers, quand arriva au grand trot la voiture des Messageries
nationales.
L'imprudent
postillon, loin de s'arrêter, voulut forcer le passage, au risque de
broyer quelques-unes des nombreuses personnes qui accompagnaient le
corps. Il y eut alors un mouvement d'effroi parmi toute l’assistance,
mais le sieur Ivory, bedeau de la Cathédrale, s'élançant
courageusement à la tête des chevaux, arrêta la voiture, menaçant de
dresser sur-le-champ procès-verbal de cet acte inqualifiable.
Grâce
à l'énergie de cette intervention, le moment du tumulte fut court, et
le convoi put enfin tranquillement entrer dans l'église.
Il
est donc des hommes qui ne savent pas respecter un cercueil !
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1853 -
La Malle-poste. - Un
fâcheux accident a failli arriver hier rue Saint-Jean. La malle-poste
allant à Paris descendait le pont avec sa vélocité connue, lorsque le
postillon s'aperçut que la voie n'était pas libre à quelques mètres
en avant. D'un côté, la voiture qui stationne habituellement devant le
bureau de M. Achard, de l'autre, une maringote, lourdement chargée de
sable et de briques, qui s'était imprudemment arrêtée, en travers de
la voie, ne lui permettaient pas de passer.
Dans
la violence du mouvement qu'il fit pour ramener à lui ses guide, les
deux chevaux du timon s'abattirent et furent traînés quelques pas.
Heureusement le conducteur avait serré fortement la mécanique, la
malle s'arrêta, et les chevaux relevés sans blessures purent bientôt
reprendre leur course. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1853 -
La première communion.
- Dimanche
matin, la cérémonie de la première communion a été célébrée dans
les quatre paroisses de notre ville. Le soir, après vêpres, les
diverses processions ont parcouru nos rues par un temps magnifique, et
au milieu du concours de toute la population, pour laquelle cette
touchante solennité a été un vrai jour de fête, comme elle avait
été pour les familles et pour les jeunes communiants un sujet de
douces et pieuses émotions.
Le
lendemain matin, Mgr l'Évêque a administré, dans l’église
Cathédrale, le sacrement de la confirmation à tous les enfants qui
avaient communié la veille, plusieurs paroisses voisines s'étaient
jointes à celles de la ville. Après la cérémonie, Mgr a été
reconduit processionnellement à son palais épiscopal. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1853 -
Les prières. - Mgr
l'évêque de Bayeux. vient d'adresser au clergé et aux fidèles de son
diocèse une lettre circulaire prescrivant des prières pendant neuf
jours pour obtenir un temps favorable aux biens de la terre.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1853 -
Nouvelles des campagnes.
- Depuis
quatre jours, le temps s'est considérablement amélioré, et la saison
d'été se fait enfin sentir. La plus grande activité règne dans nos
campagnes environnantes, et la récolte des foins se fait partout dans
de meilleures conditions qu'on n'eût pu l'espérer la semaine
dernière.
Sous
l'action d'une température plus favorable, les blés versés se
relèvent, et présentent un aspect plus consolant. Il faut espérer
que, si ce beau temps continue, on n'aura plus de crainte sérieuse à
concevoir sur les résultats de la prochaine récolte. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1853 -
Nouvelles du temps. -
Le printemps
a fini et la saison d'été a commencé le 21 juin, à 1 heure 33
minutes du soir. Le soleil, à la même heure, a quitté les Gémeaux
pour entrer dans le signe du Cancer.
Pendant
le printemps qui vient de finir, les vents d'ouest ont dominé, ils ont
régné 77 jours sur 90. C'est à leur persistance qu'il faut attribuer
les pluies continuelles que nous avons eues. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1853 -
Vacances scolaires. -
Par décision
de M. le ministre de l'instruction publique, les vacances commenceront
dans les collèges et institutions à partir du 10 août prochain.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1853 -
Un accident. - La
semaine dernière, un campagnard des environs de Bayeux, dans un état
d'ivresse satisfaisant, sortait brusquement, aidé ou non, d'une maison
de la rue Saint-Jean, et venait s'abattre sur la voie, juste au moment
où passait la voiture qui fait le transport des beurres. Il était onze
heures du soir environ.
Avant
que le malheureux eût fait un mouvement pour se relever, l'une des
roues du lourd véhicule lui broyait l'épaule et en faisait, pour ainsi
dire, une bouillie. Il n'a pas succombé à cette terrible blessure,
mais son état est pitoyable. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1853 -
La viande gâtée. - Le
29 juin, un nommé Surville, boucher au Tronquay, se présentait à
l'octroi, sur la route de Port, demandant un passe-debout pour
une quantité viande qu'il avait dans sa voiture. L'employé, en
vérifiant cette viande, s'aperçut qu'elle était gâtée. Mais
Surville, pour se soustraire à cette vérification et à ses suites,
donna plusieurs coups de fouet à son cheval, qui partit au grand trot.
L'employé,
en s'élançant à la tête de l’animal pour l'arrêter, fut frappé
par l'un des bras de la voilure, et renversé sous l'une des roues, qui
lui passa sur la poitrine, ne lui faisant par le plus grand des hasards,
qu'une légère contusion.
Surville
a été arrêté immédiatement, et sa viande, reconnue insalubre, a
été enfouie.
—
Samedi dernier, un autre boucher a tenté également d'introduire
en ville de la viande gâtée, que la police a saisie et fait enfouir.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1853 -
Les récoltes. - La
récolte des foins s'achève en ce moment, dans toute notre contrée,
avec l'activité et la sollicitude que motivent, depuis trois à quatre
jours, les variations fréquentes de la température.
Malgré
quelques retards apportés par les derniers orages, d'ailleurs partiels,
on s'accorde à dire que cette récolte aura été bonne, et que le
produit en est presque de moitié en sus de celui de l'année dernière.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1853 -
un accident. - Dimanche
dernier, sur les 7 h. du soir, un cheval, attelé à un char-à-bancs
où se trouvaient trois personnes, descendait la rue St-Jean avec une
effrayante rapidité. Il était facile de voir qu'il avait pris le mors
aux dents. Dans son galop furieux, il donna tête baissée vers l'un des
parapets du pont, et s'y fût peut-être brisé avec la voiture, s'il
n'eût rencontré, près du talus, la petite voiture à bras d'un
marchand de bimbeloterie ambulant.
Ce
frêle obstacle, quoique culbuté, amortit, néanmoins le choc de la
roue contre la marche du trottoir, et permit aux personnes qui étaient
accourues, d'arrêter l'animal.
Ce
cheval, a ce qu'il parait, est extrêmement doux, mais les brancards du
char-à-bancs, trop courts pour sa taille, lui écorchaient au vif les
jarrets, et il n'est pas étonnant que cette pauvre bête ait cherché
à se soustraire à cette douleur par la fuite. Avis aux imprudents !
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1853 -
Prescriptions municipales.
- Dans
cette saison de sécheresse et de grandes chaleurs, il arrive
fréquemment que des chevaux glissent et tombent sur le pavé. Nous
engageons les habitants à se conformer très scrupuleusement aux
prescriptions municipales sur l'arrosage, c'est le moyen de prévenir
beaucoup de ces sortes d'accidents. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juillet
1853 -
Arrivée d’un détachement.
- Un
détachement du 2e d'infanterie de marine, sous les ordres
d'un capitaine et composé de 288 hommes, passera le 13 juillet à
Isigny, et le 14 à Bayeux, où il logera jusqu'aux lendemain 15.
Ce
détachement vient de Cherbourg et se rend à Toulon. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1853 -
Nouvelles locales. - Deux
élèves du collège de Bayeux, maîtres d'études dans
l'établissement, MM. Guillouf et Condé, se sont présentés hier
devant la faculté des sciences de Caen pour subir les épreuves du
baccalauréat, ils ont été reçus. C'est un nouveau succès à ajouter
à celui dont nous avons parlé dans notre dernier numéro.
L'enseignement des sciences et des lettres répond donc, on le voit dans
notre collège, aux exigences des nouveaux programmes. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1853 -
Nouvelles locales. - Ont
commence les travaux de restauration du pilier gauche de la Cathédrale.
Un large pan des stalles du chœur à du être déplacé, les
échafaudages s'élèvent, et ce travail va être, nous assure-t-on,
poussé avec activité. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1853 -
Nouvelles locales. - Les
nouvelles que nous recevons de tous les points de notre département et
des contrées voisines, sur la situation des récoltes, sont de plus en
plus rassurantes.
Nous
pouvons aujourd'hui constater, sans crainte d'être démenti par
l'événement, que les vives alarmes qu'on avait conçues, il y a
quelques mois se sont heureusement évanouies. Les dernières semaines
de chaleur et de temps sec dont nous avons joui, ont presque totalement
réparé le mal causé par la longue intempérie des mois précédents.
Les
blés versés dans beaucoup d'endroits se sont relevés presque partout,
et, dès à présent, on peut prévoir que nous aurons, au moins dans
notre pays, les trois quarts d'une très bonne récolte. Cette certitude
doit suffire pour dissiper toutes les craintes sur l'alimentation de la
population. Aussi les céréales tendent-elles à une baisse marquée
sur tous les marchés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1853 -
Nouvelles locales. - La
pluie, qui n'avait guères cessé de tomber pendant toute la journée de
dimanche, n'a pas continué hier, un temps magnifique a favorisé
la double solennité du 15 août.
A
dix heures du matin, les autorités de la ville, escortées par la
compagnie de pompiers, et précédées de la musique municipale, se sont
rendues à la Cathédrale pour assister au service divin. Mgr l'Évêque
officiait pontificalement. Après la messe, le Te Deum et le Domine
salvum fac Imperatorem ont été chantés solennellement. Nous avons
remarqué dans le cortège officiel plusieurs fonctionnaires civils
revêtus de leur nouveau costume réglementaire. L'église était
pleine.
Dans
la soirée, la musique municipale a joué des symphonies sur la place du
Château , au milieu d'une foule immense, qui n'a fait que s'accroître
jusqu'à l'heure du feu d'artifice, qui a été tiré à 9 heures par un
temps superbe. La foule s'est portée ensuite vers les illuminations,
celles de l'hôtel de ville et de la sous-préfecture étaient trouvées
de très bon goût. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1853 -
Nouvelles locales. - Les
nouvelles que nous recevons de tous les points de notre département et
des contrées voisines, sur la situation des récoltes, sont de plus en
plus rassurantes.
Nous
pouvons aujourd'hui constater, sans crainte d'être démenti par
l'événement, que les vives alarmes qu'on avait conçues, il y a
quelques mois se sont heureusement évanouies. Les dernières semaines
de chaleur et de temps sec dont nous avons joui, ont presque totalement
réparé le mal causé par la longue intempérie des mois précédents.
Les
blés versés dans beaucoup d'endroits se sont relevés presque partout,
et, dès à présent, on peut prévoir que nous aurons, au moins dans
notre pays, les trois quarts d'une très bonne récolte. Cette certitude
doit suffire pour dissiper toutes les craintes sur l'alimentation de la
population. Aussi les céréales tendent-elles à une baisse marquée
sur tous les marchés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1853
-
La fête de l’E mpereur.
-
A
l'occasion de la fête de l'Empereur, il y a eu dans la plupart de nos
communes, comme dans les autres localités, de charitables distributions
de secours, autant que les ressources communales ont permis d'en
étendre l'importance et le bienfait. A cette occasion aussi, la
munificence de Sa Majesté est venue trouver dans leur humble retraite
un grand nombre de vieux militaires de la République et de l'Empire.
Le
département du Calvados a eu sa belle part dans ce tableau d'honneur.
Voici, parmi les anciens militaires auxquels il a été accordé des
secours viagers, les noms de ceux qui appartiennent à notre
arrondissement : MM. James Pierre, de Balleroy, 80 fr. —
Castel Laurent, du Tronquay, 100 fr.
— Castel
Pierre, de la Bazoque, 100 fr.
— Colibert
Pierre, de Bayeux, 100 fr.
—
Dutout Antoine, de La Folie, 120 fr. —
Julien Joseph, de St-Honorine-des-Pertes, 100 fr.
—
Le Brun Jean-Baptiste, de Ste-Marguerite-d'Elle, 100 fr.
—
Le Moine Pierre-François, de Bayeux, 100 fr.
—
Levavasseur Gilles, de Bayeux, 100 fr.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1853 -
Nouvelles diverses. -
L'autorité judiciaire a fait écrouer à la maison d'arrêt de
Bayeux, une jeune fille, de quatorze ans et demi, prévenue d'avoir
détruit un enfant dont elle était récemment accouchée. On ne peut
que déplorer une telle aberration dans un âge si tendre. (source
Le Journal de Honfleur)
Septembre
1853 -
Une tornade. -
Hier
soir, vers neuf heures, un orage épouvantable, qui avait tous les
caractères d'une trombe, mêlée d'eau, de grêle, de tonnerre et
d'éclairs, a éclaté sur Bayeux.
Ce
n'était plus de la pluie, on eût dit d'un fleuve immense se
précipitant en cataracte.
Cette
tempête a duré à peine une demi-heure, ravageant les jardins et
changeant nos rues en torrents. Les parties basses de la ville, et
notamment les rues Teinture et de l'Hôpital, ont eu, comme toujours,
leurs maisons envahies. Dans quelques-unes, l'eau a atteint, en quelques
minutes, une hauteur de 50 centimètres. Nous n'avons pas appris ce
matin qu'il y ait eu d'accidents graves à déplorer. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1853 -
Une évasion. -
Une
nouvelle évasion a eu lieu dimanche matin à la prison de Bayeux. A six
heures, au moment de la corvée dans la cour, le nommé Auguste-Aimé
Sicard, âgé de 22 ans, de Balleroy, détenu sous l'inculpation de
plusieurs vols qualifiés, est parvenu à escalader l'un des murs
intérieurs de la prison et à gagner la rue, en se glissant sur le
faite du mur extérieur. Nous ignorons comment il a réussi à tromper
la surveillance du gardien.
Hier,
dans la matinée, Sicard a été arrêté à Balleroy, par la
gendarmerie, qui l'a réintégré à la maison d'arrêt. Il avait déjà
mis à profit le peu d'heures qu'il avait passé en liberté, en
commettant deux vols, dont l'un avec escalade et effraction.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1853 -
Feux d’artifices. -
Lundi
soir, la foule s'était portée sur la place du Château, comme en un
jour de réjouissances publiques. Il s'agissait d'assister à un feu
d'artifice qui, quoique, il n'eût rien d'officiel, — peut-être même
parce que — n'en a pas moins été merveilleusement réussi.
Nous
devons dire, sans vouloir, obscurcir la pyrotechnie parisienne, que
l'avantage de la comparaison a été tout à l'honneur de l'artificier
nomade. De récents et sombres souvenirs ont rendu les spectateurs
unanimes à cet égard, seulement, nous craignons que ce brillant feu
d'artifice, de passage, n'ait rapporté à son auteur qu'une somme de
beaucoup inférieure, à celle que le célèbre Ruggieri a coutume de
nous faire payer les siens !.... Et pourtant…..
Un
second feu d'artifice, dont l'annonce nous promettait nouvelles et
resplendissantes merveilles, devait être tiré hier soir. Le mauvais
temps en a fait ajourner l'exhibition à dimanche prochain.
Le
feu d'artifice qui sera tiré ce soir-là, sera un des plus beaux que
nous avions vu dans notre ville, tant par l'importance des pièces que
par leur nouveauté et leur variété.
Pour
s'assurer une légitime rémunération de son travail, le sieur Périer
va présenter à domicile une liste de souscription, laissant à chacun
la liberté de donner ce qu'il veut. Nous désirons que la générosité
des habitants de notre ville lui fournisse les moyens de tirer dimanche
son feu d'artifice qui, si le temps ne le permettait pas, serait remis
au jour suivant. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1853
-
Nouvelles locales.
-
Sur la
demande de M. l'architecte chargé de diriger les travaux de
consolidation d'un des piliers du chœur de la cathédrale, la sonnerie
va être interrompue momentanément, non qu'il y ait aucun danger pour
la sécurité publique, mais afin d'éviter, par prudence, tout
ébranlement qui pourrait réagir sur ce pilier avant que les
étaiements soient posés. On tintera, au lieu de sonner. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1853
-
Nouvelles locales.
-
M.
Eugène-Valéry Gauquelin-Despallières, capitaine
commandant au 8e de lanciers, chevalier de la
Légion-d'Honneur, et frère de M. le maire de Bayeux, est décédé
mardi, en notre ville, à age de 57 ans.
Ses
obsèques ont eu lieu hier matin en l'église Notre-Dame. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1853
-
Un orage.
-
Un assez fort
orage est venu, dans la journée de mercredi, par un temps superbe,
fondre tout à coup sur notre ville, et ses environs. Une pluie
diluvienne est tombée durant plus d'une heure.
L'orage
s'est fait sentir avec assez de force encore, vers deux heures du matin,
dans la nuit de mercredi à jeudi. Hier, et cette nuit surtout, le
tonnerre, accompagné de torrents de pluie, n'a cessé de gronder
pendant plusieurs heures. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1853
-
Nouvelles locales.
-
Il
arrive tous les jours que des chasseurs passent sur des propriétés
rurales, gardées ou non gardées, sans en avoir obtenu préalablement
l'autorisation. Nous croyons devoir leur rappeler que ce fait est
qualifié délit et puni comme tel, et qu'en ce moment un grand nombre
de propriétaires de nos environs exercent ou font exercer une
surveillance très rigoureuse pour empêcher ces violations de
territoire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1853
-
Un accident.
-
Un fâcheux accident est arrivé vendredi soir à un chasseur
de notre ville. Après avoir fait dans la journée une partie de chasse
avec l'un de ses amis, un de nos honorables concitoyens se disposait à
revenir à Bayeux par l'omnibus de Port-en-Bessin.
Voulant
faire monter ses chiens dans la voiture, il avait placé debout contre
le marchepied son fusil, qu'il n'avait pas eu soin, selon une habitude,
trop fréquente chez la plupart des chasseurs, de décharger après la
chasse. L'un des chiens vint à sauter brusquement de l'intérieur de
l'omnibus et renversa à terre le fusil, dont un des coups partit si
malheureusement qu'il fracassa toute la partie antérieure du pied
gauche de notre concitoyen.
Après
les premiers soins donnés à cette affreuse blessure, il fut rapporté,
en proie à d'atroces douleurs, à son domicile à Bayeux.
Samedi,
à la suite d'une consultation de médecins, il a fallu désarticuler et
amputer toute cette partie antérieure du pied, qui était
littéralement broyée. Les os de la jambe et le talon sont restés
intacts, le coup de feu ayant pris le pied en travers. L'état du malade
est aujourd'hui satisfaisant.
Cet
accident a causé dans notre ville une douloureuse et sympathique
émotion. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1853
-
Nouvelles locales.
-
On lit dans le rapport de M. Bertrand, doyen de la Faculté
des lettres :
Pour
le baccalauréat, il y a eu, dans la dernière année scolaire, 264
examens, en y comprenant la session tenue à Rouen, où se sont
présentés 38 candidats.
Dans
ces 264 examens, 25' candidats ont figuré plusieurs fois, de sortes
qu'il n'y a eu en réalité que 239 candidats, sur lesquels 115 ont
été admis et 149 ajournés.
Un
seul a obtenu la mention très-bien,
M. Guernier, élève du collège de Bayeux, et la mention bien a
été accordée à MM. Huet, de Falaise, élève du collège de la même
ville, et Cosne, de Vendes (Calvados), élève du lycée de Caen.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
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