Juillet
1926 -
Un enfant
se noie
dans les
douves du
château de
Bellefontaine.
-
Le jeune
Robert Danry,
dont les
parents
habitent Bayeux,
s'est noyé
hier dans
des circonstances
tragiques,
au château
de Bellefontaine.
Par
suite
des
examens
du
certificat
d'études,
les
classes
n'ayant
pas
lieu,
le
jeune
Robert
Danry
était
allé
chez
sa
grand’mère,
Mme
veuve
Danry,
concierge
au
château
de
Bellefontaine,
où
il
devait
passer
la
journée.
L'enfant alla
jouer sur
les bords
de la
douve,
s'amusant
à chasser
la poule
d'eau.
L'heure
du repas
de midi
étant
arrivée,
la grand'mère
et la
tante l'appelèrent
en vain.
Alors,
avec des
voisins,
elles partirent
à sa
recherche.
Quelques
instants
après,
on aperçut,
flottant
sur l'eau,
le cadavre
du malheureux,
qui fut
ramené
sur la
berge.
Des
soins immédiats
lui furent
donnés,
mais la
mort avait
fait son
œuvre.
Août
1926 -
Secteur électrique du Bessin.
- Le
Maire de
Bayeux porte
à la connaissance
des habitants
qu'à partir
de demain,
Vendredi 27
août inclus,
la ligne
à haute
tension Bayeux-Port-en-Bessin
sera mise
en service
pour essais.
Cette
ligne doit
être considérée
dès à
présent comme
sous tension
et les
règlements de
police et
de sécurité
relatifs aux
distributions d'énergie
électrique entrent
en vigueur
immédiatement.
Des
poursuites peuvent
être exercées
contre quiconque
aura détérioré
ou détruit volontairement
des ouvrages.
Il est rappelé
tout particulièrement
que des
poursuites peuvent
être exercées
contre quiconque
aura détruit
ou détérioré
volontairement
des ouvrages
de distribution
publique
d'énergie, que
des travaux
de bâtiment
ne peuvent
être effectués
au voisinage
immédiat de
ligne de
transport ou
de distribution
sans que
le concessionnaire
en ait
été avisé
(arrêté préfectoral
du 10 novembre
1923) que
les accidents
de personne
provenant du
fait des
ouvrages de
transport ou
de distribution
doivent être
déclarés immédiatement
à la Mairie
du lieu,
qui doit
en faire
part dans
le plus
bref délai
à l'agent
du contrôle
des distributions
d'énergie électrique
de son
ressort et
au concessionnaire.
Août
1926 -
Subvention. - Le Conseil général, communique l'emploi d'un reliquat de 11
700 francs restant un le crédit inscrit au budget de 1926,
pour l'entretien et la réparation des Monuments historiques. Se
répartit ainsi qu'il suit : Bayeux. — Réfection d'une souche de
cheminée de la maison de la rue des Cuisiniers, 250 fr.
Septembre
1926 -
Une protestation du Conseil Municipal.
- Le
Conseil municipal
de Bayeux
s'est réuni
le 14 septembre
pour protester
énergiquement
contre la
suppression du
Tribunal.
Le
Conseil municipal
de Bayeux
s'est réuni
le 14 septembre
pour protester
énergiquement
contre la
suppression du
Tribunal.
Novembre
1926 -
Des saboteurs d’autos arrêtés.
-
Vendredi dernier,
12 novembre,
vers 16
heures, se
rendant, en
compagnie d'un
de ses
ouvriers et
d'une femme
de ménage,
à la propriété
qu'il possède
rue de
Bellefontaine, M.
Émile Marie,
ferronnier d'art,
rue Saint-Malo,
à Bayeux, s'aperçut
que des
malfaiteurs
s’étaient introduits
dans sa
maison
en escaladant
le mur
haut de
2 m. 50.
Une automobile
qui se
trouvait dans
la cour
avait été
dépouillée de
tous ses
accessoires. Poursuivant
sa visite
le ferronnier
découvrit, cachés
derrière les
cabinets d'aisances,
deux individus
blottis l'un
contre l'autre.
Interrogés, ils
dirent être
venus pour
voler des
pommes. Ne
se doutant
pas être
en présence
des auteurs
du sabotage
de l’auto,
M. Marie
chassa
les deux
malandrins.
Mais
quelle
ne fut
pas sa
surprise en
pénétrant dans
le garage
où se
trouvaient
trois autres automobiles,
de voir
que celles-ci
avaient subi
le même
sort que
celle qui
était dans
la cour !
Radiateurs,
magnétos, carburateurs,
tuyautages
et accessoires
en cuivre
bronze, aluminium,
tout avait
été enlevé.
Un sac
renfermant des
outils et
autres pièces
d'auto fut
trouvé dans
la cour.
M. Marie
se rendit
au commissariat
de police
et porta
plainte contre
inconnu.
Au
cours de l’enquête
menée par
l’actif
commissaire, M.
Darley, les
auteurs de
ce sabotage furent
arrêtés dès
le lendemain,
deux rue
Laitière et
un troisième
à son
domicile, rue
Saint-Jean.
Il
s'agit des
nommés Charles
Hue, 20
ans, mécanicien-électricien,
rue St-Jean,
Flavien Lcfort,
22 ans,
né à
Xivry-Circoure
(Meurthe et Moselle) et Robert
Marie, 20
ans, manœuvre
à Bayeux.
Interrogés,
Lefort
et Hue
reconnurent être
les auteurs
du vol,
et être
les individus
surpris par
le ferronnier.
Quant à leur
camarade, Robert
Marie, son
rôle aurait
été de
faire le
guet, opération
qui ne
lui aurait
rapporté qu'une
trentaine de
francs.
Il fut
reconnu qu'une
partie des
accessoires
volés avait
été vendue
chez un
marchand de ferrailles
de la rue
Saint-Jean, par
Hue, qui
déclara que
les débris
provenaient d'une
vieille voiture
achetée par
lui.
Au cours
d'une perquisition
faite par
la police
au domicile
de Hue,
une magnéto
fut trouvée.
A noter
que ce
dernier
a été
condamné, le
16 janvier
dernier,
par le
Tribunal correctionnel
de Bayeux,
d un mois
de prison
pour abus
de confiance.
M. Marie
évalue son
préjudice à
plusieurs
milliers de
francs.
Avril
1927 -
Une femme broyée. - Rentant
d'un enterrement à Saint-Laurent-sur-Mer, les époux Laigneaux, de
Chartres prenaient le train en gare de Bayeux, lorsque Mme Laigneaux, qui
s'était attardée sur le quai, a voulu monter dans le convoi qui
démarrait. La malheureuse a glissé sur le marche-pied roulé sous le
train et a été coupée en deux. On juge de l'émotion provoquée
par ce terrible accident.
Mai
1927 -
Il était temps ! -
Dernièrement, à l'issue du
mariage, à Bayeux, de M. Marcel Gallet, employé à la Scierie de Cremel,
et de Mlle Juliette Lesueur, employée de commerce, le repas de
noces avait eu lieu dans une remise gracieusement prêtée et les
ornée, rue de Cremel.
Vers
2 heures du matin, les convives venaient à peine de se retirer qu'une
poutre du plancher s'est rompue, entraînant avec elle la charpente de
l'étage. Table, service et chaises ont été écrasés. Heureusement, les
dégâts, très important, ne sont que matériels.
Juin
1927 -
Un bain nocturne. - Samedi,
vers 11 heures du soir, M. Mabire, menuisier, à Bayeux, entendait des
cris provenant d'un herbage voisin. S'y étant rendu, il trouvait un homme
tombé à la renverse dont les jambes étaient retenues par des ronces
artificielles, tandis que ses bras et sa tête plongeaient dans un fossé
rempli d'eau et de boue. Tiré à demi expirant de cette fâcheuse
position, le baigneur fut reconnu pour un nommé Castel, journalier.
Soigné
et reconduit à son domicile, il a été prié de rester désormais chez
lui après
la tombée de la nuit.
Juin 1927 -
Brûlé vif. - L'autre
soir, le jeune Montfiquet, 15 ans, commis chez M. Louvel, pâtissier à
Bayeux, rue Saint-Malo, descendait l'escalier en chemise, une bougie à la
main, lorsque la flamme a mis brusquement le feu à l'étoffe et le pauvre
garçon a été horriblement brûlé. On l'a porté à l'hôpital où il
est décédé peu après.
Juin
1927 -
Un noyé. -
Dernièrement, Henri Meniot, ouvrier plafonnier à Bayeux,
partait de chez lui sans dire où il allait travailler. Comme c'était son
habitude, sa femme ne s'en inquiéta pas. Or, quelques jours après, des
lessiveuses de la place Saint-Vigoret retiraient de l'Aure le cadavre du
malheureux ouvrier que le courant avait amené aux vannes. On croit à un
accident.
Août
1927 -
Un triste individu. -
Paresseux
et brutal, Ernest Brasseur, 40 ans, cimentier à Bayeux, était
dernièrement accusé de battre et de terroriser sa femme, de la laisser
sans ressources avec ses cinq enfants, et d'abuser de deux de ses
fillettes, Marcelle, 12 ans, et Yvette, 11 ans. Une enquête fut ouverte
qui conclut à l'exactitude des graves accusations portées sur Brasseur.
Celui
-ci, dès qu'il apprit que l'affaire était entre les mains de la justice,
s'enfuit à Echauffour, près d'Argentan. C'est là qu'il vient d'être
arrêté. Il a déjà été trois fois condamné pour vol et coups. Quant
à ses cinq enfants, ils ont été provisoirement confiés à l'Assistance
Publique.
Octobre
1927 -
La circulation à Bayeux. -
Nous avons reçu d'un groupe de cultivateurs la lettre que voici :
« Une
ville peu hospitalière est, vous pouvez le dire, la ville de Bayeux. Le
maire a pris un arrêté interdisant le stationnement dans la rue
principale, la plus commerçante, et, cet arrêté est exécuté avec
grand empressement par le commissaire de police, aussi les contraventions
pleuvent comme grêle. Le 13 octobre, le juge de paix a prononcé 81
condamnations à 3 francs d'amende, toutes pour le même motif :
stationnement dans un endroit interdit. De ce fait, il devient impossible
de s'approvisionner dans cette bonne ville, car, si les commerçants sont
aimables, la police y est trop sévère. Elle ne donne même pas le temps
de faire ses achats, c'est exagéré, aussi serons nous obligés de
nous fournir ailleurs.
Nous
nous permettons de vous signaler ce fait, à titre de lecteurs assidus de
votre journal et connaissant votre intérêt
à la région, vous nous feriez plaisir en insérant cette lettre dans vos
colonnes ».
Nos
amis campagnards trouvent indigeste les amandes Bayeusaines et menacent de
boycotter la ville. On va un peu fort des deux côtés. M. Le maire a pris
des arrêtés et y tient la main. Soit ! Mais c'est à la police à
montré du doigté. On ne chambard pas d'un seul coup des habitudes aussi
anciennes. Il faut le temps de s'habituer à s'en déshabitués.
Octobre
1927 -
Fatale imprudence. - Comme
le train de Paris entrait l'autre soir en gare de Bayeux, un
voyageur, M. Cardon, 67 ans, a voulu sauter à terre sans attendre
l'arrêt complet. Mais il a glissé et a roulé sous le convoi qui lui a
broyé les deux jambes.
Transporté
aussitôt à l'hôpital de Bayeux, il y est mort peu après. Le malheureux
se rendait à Saint-Côme-de-Fresné, passer la Toussaint, dans sa villa
« Les Tamaris ».
Octobre
1927 -
Pauvres Bayeusains. -
Tout n'est pas rose, paraît-il
dans la ville épiscopale. On s'y plaint du manque d'écoulement des eaux
et de la saleté des voies, de la complication de la circulation, de
l'insuffisance de l'éclairage et surtout des pannes d'électricité. Mais
quelles sont Les villes normandes qui n'ont pas à formuler des doléances
de ce genre ?
Novembre
1927 -
Brûlé vif. - Surpris de ne plus voir M. Héroult, 70 ans, jardinier à
Bayeux, des voisins sont entrés chez lui et l'ont trouvé dans l'âtre de
la cheminée, la tête à demi consumée. Le vieillard a dû mourir
asphyxié.
Janvier
1928 -
Une grave affaire de fraude contre l’état.
- Chaque
fois qu'un
veau ou
un cochon
était
oublié
sur le
marché
de Bayeux
par un
cultivateur
trop pressé,
le brigadier
faisait
conduire
l'animal
en fourrière
chez M.
Moricet,
restaurateur
près du
marché.
Si l'animal
n'était
pas réclamé
dans les
délais
voulus,
le brigadier
vendait
la bête,
payait
à M.
Moricet
les frais
de fourrière
et gardait
la
différence.
Les
deux dernières opérations
extra-commerciales
du brigadier
concernent
un veau
vendu par
lui à
M. Holopherne,
cultivateur
à Ellon,
pour la
somme de
150 francs,
un cochon,
d'une valeur
de 400
francs,
appartenant
à un
courtier
du Havre,
subit le
même sort.
D'après les
déclarations
de M.
Moricet,
le brigadier
procédait
ainsi depuis
15 ans.
Pour ne
pas attirer
l'attention
de l'Administration
des domaines
chargé
de la
vente des
animaux
mis en
fourrière,
le brigadier
ne dressait
pas de
procès-verbal.
L’enquête a
établi
que Deshayes
se faisait
remettre
des sommes
assez
élevées
par des
forains
auxquels il
assignait
des emplacements
les jours
de foire
et de
marché.
Le
Conseil
de discipline,
prévu
par la
loi, qui
s'est réuni
avant-hier
soir a
entendu
le brigadier
dont le
système
de défense
est extrêmement
simple.
Il nie
toutes
les dépositions
des témoins.
Le Conseil
de discipline
a prononcé
la suspension
sans traitement.
Il appartient
au préfet
de prononcer
la révocation,
s'il la
juge utile.
Mars
1928 -
Le pendu deux fois dépendu.
- L'autre
matin, des habitants de la rue de la juridiction à Bayeux, avertissaient
la police que leur voisin, Ernest Bisson, journalier, depuis longtemps
poursuivi par l'idée de suicide, devait avoir mis son funeste projet à
exécution, car c'est en vain qu'on l'avait appelé.
-
L'autre matin, des habitants de la rue de la juridiction à
Bayeux, avertissaient la police que leur voisin, Ernest Bisson,
journalier, depuis longtemps poursuivi par l'idée de suicide, devait
avoir mis son funeste projet à exécution, car c'est en vain qu'on
l'avait appelé.
En
effet, les agents, ayant enfoncé sa porte, le trouvaient pendu. La corde
coupée, le désespéré revint heureusement à la vie, mais, une
demi-heure après, il se pendait de nouveau, sans plus de succès
d'ailleurs. On ignore les raisons exactes d'un si vif dégoût de
l'existence.
Avril
1928 -
Le feu. -
Par suite d'un retour de
flamme à un moteur industriel, le feu s'est déclaré aux ateliers Mazuet,
peinture sur vitraux, rue Saint-Loup à Bayeux. Les pompiers sont arrivés
aussitôt mais, par suite de la pénurie d'eau et du mauvais entretien des
bouches, le sinistre n'a pu être combattu que tardivement, grâce à une
citerne. Les dégâts assurés, s'élèvent à
20 000 francs.
Octobre
1928 -
Singulière invasion. -
Jeudi dernier, une invasion de moustiques verts, qui s'est fait
sentir jusqu'à Caen, s'est abattue sur Bayeux, gênant même la
circulation des piétons, obligés de se préserver les yeux. Par bonheur,
les premières pluies ont mis en déroute ces indésirables cousins.
Janvier
1929 -
Un terrible accident de chasse. -
Un effroyable accident causé par
l'imprudence de celui qui en fut victime a jeté la consternation à
Bayeux. M. Pierre Violette, ouvrier menuisier de la maison Outrequin,
âgé de 27ans seulement, s'est tué au cours d'une partie de chasse, non
loin de sa demeure. Il était environ 8 h. du matin, lorsque M. Pierre
Violette partit de chez lui pour chasser en compagnie d'un ami, M. Georges
Bigot, employé au chemin de fer à Lison.
Les
deux hommes empruntèrent le talus de la ligne de chemin de fer Paris
Cherbourg à proximité du pont de Saint-Loup. M. Violette marchait devant
en suivant le sentier qui d'en haut suit
la voie. Il portait son fusil à la bretelle. Tout à coup sans rien dire
à son ami qui suivait, il saisit son arme par le canon et, ayant aperçu
un lapin au gîte, il donna un violent coup de crosse sur une touffe
d'herbe où celui -ci était blotti. Sous la violence du choc, la crosse
peu solide se rompit et le coup partit atteignant M. Violette à
l'abdomen. Le malheureux fit un demi-tour sur lui même et tomba au
bas du talus. M. Bigot se précipita à son secours :
« Georges, je suis perdu », eut encore la force de dire le
blessé, puis il succomba.
La charge en effet lui avait fait à l'abdomen une horrible blessure et il
avait les intestins perforés
Affolé,
M. Bigot courut chercher du secours après avoir allongé le corps
de son ami le long de la voie. Un voisin, M. Aubry arriva le
premier, pendant que M. Bigot allait prévenir les docteurs
Bouillons et Dietz, qui ne purent que constater le décès. Le corps fut
transporté rue Saint-Loup, au domicile du défunt. On juge le désespoir
de sa jeune femme et de son père.
Février
1929 -
Le feu. -
Un incendie s'est déclaré chez M. Lefebvre, minotier à Bayeux,
rue Saint-Loup, dans un bâtiment à usage de moulin. À l'aide
d'extincteurs, le personnel tenta d'enrayer le fléau, mais la fumée
intense qui se dégageait paralysa leurs efforts. On dut faire appel aux
pompiers qui se rendirent maîtres du feu après un long travail. La
toiture et le plancher ont été détruits, le matériel a beaucoup
souffert et de nombreux sacs de grains sont perdus. Les
pertes seraient environ de 15 000 francs. On attribue le sinistre à un
court circuit.
Mars
1929 -
Les suites mortelles d'un accident.
- En
voulant s'accrocher à une auto en marche, le jeune Millet, 8 ans et demi,
tomba sur la route, après avoir été traîné sur une certaine distance,
et fut blessé à la figure et au ventre. Le malheureux enfant dont les
parents habitent route Caen, à Bayeux, est mort des suites de ses
blessures, à Caen, où il avait
été transporté.
Juillet
1929 -
Vache phénomène. -
On a vu samedi et dimanche, sur la place Saint-Patrice à Bayeux,
une vache phénomène à cinq pattes, ayant deux paires de mamelles et
deux intestins. Cette bête curieuse, de race normande, est âgé de 5 ans
et pèse 600 kilos.
Octobre
1929 -
Il est des erreurs qui ne se pardonnent pas. -
Samedi, la dame Degremont, demeurant à Bucéels se présentait à
la police de Bayeux, demandant si un panier renfermant 60 000 francs
avait été rapporté au bureau. M. le commissaire ayant répondu que rien
n'avait été apporté, il fut demandé à cette personne si elle avait
été dans une maison. Elle répondit que oui, et qu'elle avait été chez
M. Le Savoureux, rue Montfiquet.
Après
avoir été réclamer chez ce dernier, la dame Dégremont se rappela avoir
été au débit de M. Dessoulle, où elle retrouva le panier.
Décembre
1929 -
La tempête à Bayeux et dans les environs.
-
Depuis samedi, la tempête qui a produit ses effets sur le nord de
la France a causé de nombreux dégâts à Bayeux
et dans notre région. Des rafales balayaient la ville en jonchant le sol
d'ardoises, de
tuiles, des
faîtières et plusieurs têtes de cheminées, un grand mur, de l'ancien
couvent des
Ursulines, a été renversé rue de la Bretagne, d'autres ont été
endommagés sur plusieurs points en ville, notamment à l'enclos des
Capucins, à cet endroit la couverture d'un atelier a été très
endommagée.
Un
pinacle d'une niche placée au-dessus du portait de la cathédrale est
tombé auprès de la porte nord où il se brisa heureusement sans blesser
personne.
A
l'église Saint-Patrice, une aiguille du cadran de l'horloge a été
arrachée et le mécanisme a été faussé.
Dans
les jardins les arbres abattus sont nombreux et dans les campagnes
incalculables, sans compter les divers sur les routes et dans les terres,
il y a en outre des quantités de pommiers, ce qui causera un grand
préjudice.
On
nous signale des arbres tombés sur la route de Caen, dans le voisinage de
l'église Saint-Exupère, un s'est abattu dans la tête d'un de l'autre
côté de la route, et sous lequel les voitures passent, un rompu dans la
propriété de M. Garnier a coupé des câbles d'électricité et ceux du
téléphone.
Sur
nos plages tout est ravagé. A Port-en-Bessln le faite de l'abri Thomas
Lemonnier a été enlevé de ses deux tiers de sa longueur. A l'église,
des dégâts ont été causés à la toiture, celle avec sa charpente a
été enlevée de la maison Tabourel.
Tous
les bateaux étaient rentrés, mais l'un avait perdu un mat et plusieurs
avaient des voiles enlevées ou arrachées.
A
Caen, un bâtiment s'est écroulé dans le quartier de Vaucelles. Des
cheminées et des couvertures ont été sérieusement endommagées.
L'ouragan
a atteint particulièrement les lignes de la Société d’Electricité de
Caen, privant ainsi de courant les régions de Bayeux, Tilly-sur-Seulles,
Condé-sur-Noireau, Falaise, Mézidon, Cabourg et tous les pays entre Caen
et la mer.
Les
deux lignes qui alimentent Bayeux ont été fauchées littéralement par
des arbres énormes tombés en travers des routes.
Sur
d'autres points, des poteaux ont été brisés et des lignes entières
jetées à terre. Un poste de transformation a été couché.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1930 - Après
la tempête. -
De partout, depuis hier, il nous est signalé des méfaits
occasionnés par la tempête. Sur nos routes, des arbres ont été
arrachés
des branches brisées, des fils téléphoniques, télégraphiques
électriques coupés. De mémoire d'homme nous dit-on, jamais pareille
tornade n'avait encore soufflé sur Bayeux et la région. Et aujourd'hui
encore le vent n'a pas dit son dernier mot.
La
pluie, la grêle, la bourrasque se répètent par à coups, laissant à
peine un temps pour de brèves éclaircies.
Mais maintenant que l'histoire encore toute
fraîche, peut relater un fait qui eut spécialement sur nos
communications téléphoniques, télégraphiques et électriques des conséquences
désagréables;
pour éviter par la suite la fréquence de semblables inconvénients dans
la vie intensive moderne, ne pourrait-on pas songer dorénavant à
éloigner de nos fils conducteurs de messages et de lumière, des arbres
qui font la beauté de nos routes, mais l'insécurité des transmissions ?
Nous ne serons pas assez ingrats pour ne
pas reconnaître et l’organisation des équipes d'ouvriers de la
Société d'électricité qui, avec zèle et rapidité ont procédé à la
réfection des lignes rompues, ni l'administration des Postes et
Télégraphes opérant dans leur zone, mais il n'en demeure pas moins vrai
que les grandes futaies qui bordent nos routes sont par ces temps
abondamment fertiles en bourrasques de sérieux dangers contre la
sécurité de nos lignes aériennes.
Une
révision de l'émondage des arbres parait, en maints endroits, utile, et
souvent même l'arrachage de hautes futaies offrant une trop belle emprise
au vent. Et nous ne parlons pas des graves inconvénients que les arbres
font encore courir aux voitures automobiles.
A Bayeux, depuis longtemps, quand souffle
le vent, la lumière dans nos ampoules, papillote, puis souvent
s'éteint. La cause de ce mauvais
éclairage est souvent due aux branches d'arbres, qui, balancées par le
vent viennent toucher les fils. Il n'en faut pas davantage, ce nous
semble, pour indiquer
quel doit être le remède.
Telles, par conséquent, nous apparaissent,
aujourd'hui, les leçons données par l'expérience de nombreuses
tempêtes qui viennent de se succéder
depuis un mois, soufflant rageusement sur notre Bessin et qui par deux
fois ont pendant de nombreuses heures, privé Bayeux et de lumière et de
force électrique. (Source
: Ouest-Eclair)
Janvier
1930 -
La ligne automobile Cherbourg-Paris.
- Le service
automobile quotidien organisé entre Cherbourg et Paris par la S. A. T. O.
S., filiale des Chemins de Fer de l'Etat a commencé à fonctionner le 1er
Janvier. II comporte un service quotidien dans chaque sens, au moyen de
cinq Pullman[1]Bus.
Les billets seront délivrés tout aussi bien à Cherbourg
ou à Paris, qu'en Amérique, dans les bureaux des agences maritimes et à
bord des paquebots, par les soins des commissaires. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1930 -
Après la tempête.
- De tous les
cotés, on s'est rendu compte que les dégâts causés par la tempête ont
été plus graves.
A
Bayeux, on s'est aperçu que de nombreux mètres de la couverture de la
nef de la Cathédrale devront être faits neufs, des ardoises continuant a
tomber.
L'ébranlement
reçu par le vent a soulevé des quantités d'ardoises qu'il faudra
remplacer. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1930 -
Mauvais début d'année.
- Procès verbal
a été dressé par M. le Commissaire de Police contre le nommé Pierre
Montreuil, demeurant 20 rue des Teinturiers.
Dans
la soirée du premier janvier, cet homme, qui était ivre, a brisé une
glace et divers objets à l'hôtel de la gare tenu par M. Bertaux ; il a
prononcé des insultes et fait des violences. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1930 -
Un chauffeur qui conduisait mal son automobile blesse un jeune
ouvrier.
-
Mardi soir, vers onze
heures et demie, plusieurs jeunes gens de notre ville reconduisaient à
son domicile un ami habitant rue des Cuisiniers. Tout à coup ils
aperçurent à peu près au milieu de cette rue une automobile venant sur
eux à très vive allure et semblant être mal conduite. Tous se
rangèrent, et l'un, M. Léon Sédillo, âgé de 19 ans, ouvrier
serrurier, demeurant à Bellefontaine, monta sur le trottoir à sa droite.
A ce moment, l'automobile qui roulait du côté opposé fit une embardée
sur le trottoir où était M. Sédillo, qui fut renversé, et la voiture
fit un tête à queue presque complet.
Les
jeunes gens constatèrent que le conducteur était pris de boisson et
s'empressèrent auprès de M. Sédillo qu'ils portèrent à la pharmacie
de M. Leverrier. On constata que M. Sédillo avait des blessures aux deux
pieds et aux jambes.
Pendant
ce temps, M. Darlet, commissaire de police, qui venait d'être prevenu, se
rendit à la pharmacie de M. Leverrier, et s'inquiéta de l'état du
blessé. Après les témoignages de M Sédillo et des témoins, M. le
Commissaire entendit le conducteur de l'automobile qui prétendit avoir
voulu éviter un piéton qui venait de gauche, ce qui lui fit causer
l'accident.
Procès-verbal
fut dressé contre l'homme pour blessures involontaires et pour
inobservation des règlements. C'est un chauffeur de M. Bost, négociant
forain à Caen, nommé Gabriel Desloges, né à Fresnay-le-Puceux. Il
venait de Vaubadon. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1930 -
Les Agriculteurs du Bessin et la délimitation beurrière.
-
Le projet de délimitation de la zone beurrière d'Isigny au seul
canton de ce nom amène maintenant la protestation des cultivateurs du
Bessin, producteurs de la région de Bayeux, toute voisine de celle
d'Isigny.
Une
réunion des agriculteurs de cette région vient d'avoir lieu au cours de
laquelle ceux-ci ont protesté contre le projet tel qu'il est annoncé.
Ils se sont basés surtout sur ce fait que dans tous les concours où ils
ont obtenu de très nombreuses récompenses, leurs beurres sont
présentés comme étant des beurres d'Isigny. Ils se sont déclarés
disposés d'ailleurs à entrer en pourparlers avec les producteurs
d'Isigny en vue d'une délimitation « rationnelle et équitable »,
en collaboration avec les délégués des réglons intéressées.
M.
Rauline, conseiller général, a été chargé des pourparlers avec le
syndicat d'Isigny. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1930 -
Notre petite Ville se modernise.
- L'ancien
bureau des P.T.T. va être transformé par son propriétaire en un
splendide magasin de vêtements. Les maisons qui dépassaient largement
l'alignement à l'angle des rues Demagny et Victor Hugo sont remplacées
par un immeuble très moderne qui fait honneur à l'architecte qui l'a
conçu.
Le
Restaurant Desforges vient d'être vendu à une maison d'Automobiles qui
doit y établir un immense garage dont l'entrée se trouvera en face le
café Richardot.
Les
hangars qui menaçaient ruine à l'angle du quai Boniceau et de la rue
Thiers sont disparus pour faire place à un garage. Les automobilistes
vont être enchantés du redressement de ce tournant.
A
propos d'urinoirs l'on devrait bien signaler à la Commission Sanitaire de
Bayeux, l'état défectueux de certains. Près de l'église, rue Delaunay
et rue de Paris. A quand leurs transformations ? (Source : L’Écho
du Bessin)
Juin
1930 -
Accident mortel. -
Samedi
soir, vers 19 heures, M. Oscar Lamy, qui rentrait à Bayeux, sa journée
finie de la carrière à sable de Saint-vigor, descendait à bicyclette le
boulevard Sadi-Carnot, quand, à 200 mètres environ de l'hôtel Bertaud,
il voulut doubler un camion automobile de la maison Mazuel, conduit par le
chauffeur Leroyer. S'étant abattu trop vite à droite pour éviter des
autos qui montaient le boulevard, M. Lamy accrocha l'aile gauche avant du
camion et fut projeté à terre. Avant que M. Leroyer ait pu arrêter son
camion, le lourd véhicule passa sur la tête du malheureux Lamy qui fut
relevé mourant et transporté de suite à l'hôpital où le docteur Dietz
vint lui donner ses soins. Mais le blessé,
trop grièvement atteint, succomba une heures après. M. Oscar Lamy, qui
était originaire de Saint-Vigor-le-Grand, était âgé de 48 ans. Il y
avait 18 ans qu'il était au service de M. Mazuet et il jouissait de
l'estime de tous ses camarades.
Juillet
1930 -
Une jeune fille de 16 ans commet un infanticide.
- Il y a environ
trois mois, une fille Lemarchand, âgée de 16 ans, entrait comme bonne au
service de M. Bertaux, épicier, rue Saint-Jean à Bayeux. Mme
Bertaux ayant trouvé des traces de sang dans les cabinets, conçut des
doutes. Elle interrogea sa bonne qui tout d'abord donna une explication
toute naturelle. Mme Bertaux ne s'en contenta pas et informa M. Darley,
commissaire de police.
Une
perquisition fut faite dans la chambre de la bonne, et cette dernière
avoua que vers 4 heures du matin, dans la nuit du 20 au 21, elle était
accouchée d'un garçon né viable. Elle jeta l'enfant dans son seau
hygiénique qu'elle descendit le matin pour le vider dans les cabinets.
M.
Darley fit faire des recherches et le petit cadavre fut retrouvé dans la
fosse. La fille Lemarchand mise en état d'arrestation a été admise à
l'hôpital.
Novembre
1930 -
Les suites navrantes d'un coup de poing.
-
Le journalier Devaux, 33 ans, demeurant au hameau de Crémel, à
Bayeux, avait perdu un oeil à la suite d'une blessure de guerre. Il
y a quelques mois en intervenant pour empêcher un individu
d'étrangler sa compagne, il recevait un coup de poing sur l'oeil demeuré
sain. Ce coup de poing devait avoir les plus graves conséquences pour M.
Devaux, qui est devenu aveugle.
Le
malheureux qui, faute d'avoir fait à temps les demandes nécessaires ne
touche pas de pension militaire, est à la charge de sa femme. Il a trois
enfants , le plus jeunes âgés de 7 mois et l'aîné de 4 ans. Mme
Devaux s'est adressée à la mairie pour obtenir un secours que les
formalités administratives n'ont pas encore permis de lui accorder.
Décembre
1930 -
La puis de boue sur la région de Bayeux.
-
Nous avons indiqué qu'une pluie de boue était tombée sur Paris.
Le phénomène n'a pas été constaté qu'en la capitale. Il s'est
manifesté également à Bayeux, un habitant de la rue Saint-Loup
notamment fut tout étonné de trouver boueuse vendredi matin, de l'eau
qu'il avait versée propre la veille dans des baquets. A Littry et à
Condé-sur-Seulles le même phénomène a été observé. Il en a été de
même dans les environs de Granville (Manche).
Avril
1931 -
Subventions.
- Le Conseil
général, émet un avis favorable au maintien des subventions allouées
au Syndicat d'initiative de l'arrondissement de Bayeux et à l'Association
pour la répression de la traite des Blanches et la préservation de la
jeune fille. Regrette que l'état des finances départementales ne lui
permette pas d'accueillir favorablement
les autres demandes qui lui sont présentées.
Janvier
1932 -
Un odieux attentat. -
Une fillette de
dix ans, la jeune Marguerite Aude, demeurant avec ses parents, rue
Saint-Floxel aurait été victime dans l'après-midi du 1er
janvier, dans le chemin dit du Donet d'Olivet, qui borde la voie des
chemins de fer de l'État, d'un individu qui se jeta sur elle et se livra
à des sévices graves. Ce n’est que ces jours derniers que l'enfant,
souffrante, raconta la scène d'odieuses violences qu'elle dut subir,
La
petite Aude a dû être hospitalisée. Son état paraît grave. Malgré le
peu de renseignements recueillis par le commissaire de police, on espère
découvrir le coupable. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1932 -
Retrait de permis de conduire.
- La
Commission consultative de retrait des permis de conduire s'est réunie,
à la Préfecture, le lundi 11 janvier, sous la présidence de M. le
Secrétaire général.
Après
avis de cette Commission, le Préfet du Calvados a décidé :
1°
de suspendre : 5 permis pour une durée de 8 jours, 1 pour une durée de
15 jours, un pour une durée de trois mois.
2°
de retirer : 1 permis pour une durée de deux ans et un autre permis
définitivement.
En
outre, de nombreux avertissements ont été adressés à des conducteurs
ayant contrevenu aux prescriptions du Code de la route. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1932 -
Victime de devoir. -
Dimanche soir, les gendarmes Leseigle et Yves Le Guern, de Bayeux,
dressaient une contravention à un cycliste pour défaut d'éclairage.
Pendant ce temps, arrivait un autre cycliste, également en défaut, qui,
à la vue des gendarmes, s'enfuit aussitôt. Le gendarme Le Guern sauta
sur sa bicyclette et s'élança à la poursuite du fuyard. Mais, arrivé
au Goulet, une automobile vint à passer et M. Le Guern alla butter
dessus. Il fut relevé aussitôt et conduit dans une clinique de Bayeux
avec le poignet cassé. (Bonhomme
Normand)
Mars
1932 -
Légion d’Honneur. -
Deux grands mutilés de guerre, M. René Larue, de Thury-Harcourt, et
Gendrin, restaurateur à Bayeux, rue St-Patrice, déjà médaillés militaires,
viennent d'être nommés chevaliers de la Légion d'Honneur au titre
du ministère de la Défense nationale. (Bonhomme
Normand)
Mars
1932 -
Les voleurs maladroits.
-
Au soir, Mme Séré, femme
du comptable de la manufacture de porcelaine, à Bayeux, rentrait chez
elle quand, rue St-Jean, devant chez M. Brault, fumiste, une main sortit
d'une auto qui la dépassait et essaya de s'emparer de son sac à main.
Heureusement, la prise fut mal réussie et le sac tomba.
L'auto,
ou se trouvaient deux individus, fila alors par la rue de la Cave. Déjà,
il y a vingt jours, une dame cycliste avait été victime d'une semblable
tentative infructueuse, prés du pont
de St-Loup, sur la route de Saint-Lô. (Bonhomme Normand)
Avril
1932 -
Attentat abominable. -
En quittant son travail,
un ouvrier de la scierie de Cremel, à Bayeux, remarquait dans un hangar,
une fillette évanouie. Ranimée, l'enfant, en larmes, conta qu'elle
venait de subir d'odieuses violences de la part d'un jeune homme.
La
gendarmerie, appelée, venait d'arriver quand un individu passa sur la
route, d'un air tranquille. « Le voilà, c'est lui ! » s'écria la
fillette. Aussitôt arrêté, l'individu nia énergiquement mais les
constatations faites devaient confirmer sa culpabilité. C'est un nommé
Georges Dary, 20 ans, scieur de long à Monceaux. Il a été écroué.
Quant
à la malheureuse fillette, Germaine Chapelle, 10 1/2, l'enquête
médicale a constaté toute l'horreur de l'attentat. (Bonhomme Normand)
Avril
1932 -
Fête remise. -
On a décidé de reporter
au 15 mai, au delà de la période électorale, la fête nationale de
Jeanne d'Arc, fixée au dimanche 8 mai. C'est donc seulement le dimanche
15 mai que les Monuments publics seront pavoisés et illuminés et
qu'auront lieu les cérémonies et cortèges habituels en l'honneur de
notre grande héroïne française. (Bonhomme Normand)
Septembre
1942 -
Un accident. -
Rue Larcher à
Bayeux, un camion piloté par M. Porée, chauffeur à l'entreprise
Lemoine, route de Port-en-Bessin, en voulant doubler un autre camion, a
accroché Mme Vasche, 60 ans, de Méautis, près de Carentan, qui passait
sur le trottoir. Perdant l'équilibre, cette dame est tombée sur la
chaussée et a eu les deux jambes broyées par les roues du lourd véhicule.
La
malheureuse n'a pu survivre à ses affreuses blessures. Elle laisse 8
enfants vivants. (Bonhomme Normand)
Septembre
1942 -
L'indiscipline punie. -
De nombreux
industriels laitiers du Calvados dont la plupart des plus importants,
avaient sciemment passé outre aux instructions du Ravitaillement général
en fabriquant d'importantes quantités de fromages, grâce au surplus de
leur production autorisée, au lieu de réserver le lait à la fabrication
beurre.
Ils
ont ainsi soustrait 18 000 ks de beurre à la collecte, soit la ration
mensuelle de 50 000 consommateurs.
M.
Le Roy Ladurie, ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement, a donc décidé
des sanctions, sous forme d'amendes professionnelles calculées sur la
base de la valeur des fromages fabriqués irrégulièrement.
Le
total de ces amendes, qui vont de 18 000 à 450 000 fr. par maison, selon
l'importance de la fabrication, s'élève à près de 2 millions et demi.
(Bonhomme Normand)
Janvier
1936 -
La crue dans
le
Bessin.
- Bien
que
sillonnée par de multiples rivières, la région bayeusaine n'a pas été
atteinte par les inondations.
A
Bayeux, on s'attendait bien à ce que l'Aure sorte de son lit et
envahisse, comme elle l'a fait maintes fois déjà, les bas quartiers de
la rue des Teinturiers, il n'en fut rien, les vannes ouvertes toutes
grandes en temps utile à la sortie de la ville et très graduellement du
côté de l'hôpital, réglèrent le débit et tout se passa le mieux du
monde.
A
Ryes, la Gronde n'effectua qu'une petite sortie sans importance, dans les
marais avoisinant Trévières, la route de Colombières fut coupée par
endroits mais le fait est courant et on ne le considère plus comme un
sinistre. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Création d’un terrain d’aviation à Bayeux.
- A
la dernière séance du Conseil municipal, M. le maire a informé ses
collègues qu’il a reçu, par l'intermédiaire de M.
Ie préfet, communication d'une circulaire du ministre de l'Air relative
à l'organisation des terrains d'aviation. Le ministère serait, en effet,
désireux de voir se créer à Bayeux un terrain d'aviation.
M.
Dodeman a attiré l'attention du Conseil sur l'intérêt qu'il y aurait à
posséder un terrain aménagé à Bayeux du fait de l'organisation des
services postaux par avion, qui tend à prendre de l'extension.
Priver notre ville, sans examen préalable, d'une telle organisation
constituerait peut-être, dit-il une imprudence que l'administration
municipale regretterait dans l'avenir, et il est bon
d’étudier la question pendant que l'État semble disposé à accorder
une aide intéressante aux municipalités qui prendront des initiatives
conformes aux vues ministérielles.
La
question est renvoyée pour étude à la Commission des finances. M. le
maire dépose entre les mains des membres de cette Commission le projet de
terrain de l'Aéro-Club de Bayeux
et précise que la Commission aura pour mission de rechercher un terrain
aux environs de Bayeux. dont L'acquisition puisse être envisagée, soit
à l'amiable, soit en recourant à l'expropriation. Il recommande aux
commissaires de s'intéresser tout particulièrement à ce projet, qui
peut être des plus importants pour la prospérité future, non seulement
de la ville, de Bayeux, mais de la région.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Février
1936 -
Le froid et le verglas. -
Les
Virois ont été désagréablement surpris de voir leurs rues
transformées en glaciers. La circulation sur les routes était
impraticable. De nombreux accidents se sont produits. On signale notamment
ceux survenus à Mme Mansson qui, allant prendre son service au magasin
des Deux Nègres, à Vire, a
glissé et est tombée si malencontreusement qu'elle s'est fracturée un
bras ; à Mlle Huet, employée chez M. Prével, charcutier à Vire, qui en
tombant s'est blessée à la
tête ; à M. René Brionne, cultivateur à Roullours, qui, au moment où
il allait commencer sa tournée de livraison de lait à Vire, est tombé,
se blessant assez grièvement à la tête.
A
Bayeux,
des membres cassés et une morte de froid. Le
verglas a rendu la circulation difficile sur toutes les routes
environnantes, ainsi que dans les rues de la ville et provoqua de nombreux
accidents.
Dans
la côte du Vieux-Pont, une trentaine d'autos venant sur Bayeux à
l'occasion du marché, restèrent en panne. Mme Brokken, de Bayeux, qui se
rendait à Caen, ne pouvant continuer sa route arrêta sa voiture et
voulut descendre pour la caler, mais avant qu'elle n'eut réussi à placer
la cale l'auto partait en glissant et allait tomber dans le jardin de M.
Leclerc, maraîcher, qui se trouve en contrebas de la route.
En
ville, on enregistra plusieurs accidents pénibles. Mme Cartal,
domiciliée rue de la Juridiction, se fractura un bras en tombant dans sa
cour.
M.
Richard, glissant dans la rue, tomba sur le bord du trottoir et se fit une
coupure profonde au-dessus de l'arcade sourcilière.
Mme
Potier, demeurant Bellefontaine, s'est brisée la rotule dans sa chute sur
la voie publique, elle a dû être transportée à la clinique de la rue
d'Aprigny, où elle a été opérée par le docteur Jeanne.
Enfin,
dernier fait plus triste encore, vers 13 heures, Mme Delhaye, domiciliée
rue du Petit-Rouen, trouvait sa voisine, Mme Victoire Guillot, 85 ans,
tombée devant la porte de son cellier, elle
était morte d'une congestion causée par le froid.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Février
1936 -
Une jeune bonne grièvement blessée par une explosion.
- Hier
matin, alors que sa patronne était encore couchée, Mlle Paulette Dubary,
21 ans, bonne, chez Mme Griès, épicière, rue de Nesniond, arrivant
comme de coutume prendre son travail vers 7 h. 30, voulut allumer la
cuisinière. Pour y parvenir plus facilement, elle eut la fâcheuse idée
de prendre un bidon d'essence et arrosa copieusement le combustible placé
dans le foyer.
Malheureusement,
la dose avait sans doute été trop forte, car lorsque Mlle Dubary voulut
allumer le feu, une formidable explosion se produisit. Toute la partie de
la cheminée comprise dans la pièce éclata et alors qu'il ne se
produisait rien aux étages supérieurs qu'elle traverse, toute la partie
surmontant le toit fut enlevée et vint s'écraser dans la cour avec
fracas.
Au
rez-de-chaussée,
outre les dégâts précités, bien qu'il y eut une pièce à traverser
pour se rendre, de la cuisine où se produisit l'accident, au magasin,
devanture de celui-ci fut très
fortement ébranlée. Les glaces se brisèrent les endroits et les
marchandises de l'étalage furent projetées dans la rue.
Des
voisins accoururent aussitôt pour voir ce qui se passait. Comme le feu
commençait à prendre, M. Devesse, courue dans une maison voisine,
prit un extincteur et fut assez heureux pour le commerce d’éteindre
immédiatement l'incendie.
Quant
à Mlle Dubary, elle avait reçu sur la tète une partie des blocs de
pierre tombés de la cheminée et saignait abondamment. On dut la
transporter à la clinique de la rue d'Aprigny où le docteur Jeanne
constata qu'elle était. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Avril
1936 - Auto
contre attelage.
- Vendredi
après-midi, un accident s'est produit au hameau de Cremel, à l'entrée
de Bayeux, sur la route de Tilly.
Une
automobile conduite par M. Pacary, mécanicien au Douet de Chouain, est
entrée en collision avec un attelage qui sortait de la ferme de M.
Touraille.
Celui-ci
se composait d'un cheval tirant un rouleau de culture. Le jeune Constant
Louet, 15 ans, qui conduisait l'animal s'était arrêté avant de
s'engager sur la chaussée. Ne voyant rien venir il avança et avait
presque réussi à traverser pour tourner et prendre la direction de
Tilly-sur-Seulles.
A
ce moment survint l'auto qui apparut au virage situé à une soixantaine
de mètres. Bien qu'ayant freiné et monté sur le trottoir, M. Pacary
heurta le cheval qui fut blessé, cependant que les deux brancards du
véhicule étaient cassés et que le jeune Louet projeté à terre se
faisait de multiples contusions au pied, à la cuisse gauche et à la
hanche. La voiture de M. Pacary eut le pare-brise
cassé. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Avril
1936 - Un bidon d’essence
avait pris feu. - Samedi,
à la fin de l'après-midi, un bidon d'essence a pris feu dans la maison
de Mme veuve Lepoultier, au hameau des Sablons,
et déjà la panique était dans toutes les maisons voisines où
s'abritent une quinzaine de ménages avec de nombreux enfants. Fort
heureusement, M. Auguste Bedel, qui fait d'ailleurs partie de la Compagnie
des sapeurs-pompiers de Bayeux, ne perdit pas son sang-froid, il pénétra
suivi du jeune René Guéret dans la maison de Mme Lepoultier, où déjà
les flammes s'élevant à une grande hauteur léchaient le plafond et
chauffaient la peinture des boiseries, et tous deux, au risque de voir
éclater le bidon dont le contenu les eut aspergés et peut-être
transformés en torches vivantes, le poussèrent dehors.
Dès
que cette délicate opération fut réalisée, tout danger était écarté
et l'on en fut quitte pour une chaude émotion. Mme Lepoultier a été
légèrement brûlée aux mains et le jeune Guéret a eu les
sourcils roussis.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Septembre
1936 -
Une voiture heurte une devanture.
- Un
accident s'est produit au carrefour du Goulet. Une auto pilotée par M.
Saint-Merd, demeurant rue du Moulin, à Caen, montait la rue Saint-Malo,
lorsqu'au Goulet, elle fut légèrement accrochée par une autre auto,
conduite par M. Blanlot, de Tours-en-Bessin, qui débouchait de la rue
Royale.
M.
Saint-Merd roulait à assez vive allure et sa voiture se trouva
déportée. Voulant redresser la direction, il fit une embardée, monta
sur le trottoir droit à l’entrée de la rue Saint-Patrice, détériora
la devanture et alla se jeter sur la voiture de M. Lemoine, entrepreneur
de transport, qui stationnait devant la boucherie Prosper.
Dans
son parcours sur le trottoir, la voiture de M. Saint-Merd renversa Mme
Cauvin, demeurant rue Saint-Patrice, qui fut projetée sur la poubelle et
blessée légèrement à la tête et à
une jambe.
Les
deux automobilistes ont fait l'objet de contraventions : M. Saint-Merd
pour excès de vitesse en ville, et M. Blanlot pour refus de priorité de
passage. Les voitures ont subi des dégâts très importants,
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1936 -
Un
cambriolage à Bayeux.
-
De retour à leur domicile, après
une courte absence, M. et Mme Lesage, propriétaires, route de
Courseulles, à Bayeux, ont constaté qu'un malfaiteur avait visité leur
maison et s'était emparé d'une somme de 1 200 francs environ, d'une
montre en or et de sa chaîne. Le malfaiteur s'était introduit dans
l'habitation en brisant une vitre et en utilisant une lime qui se
trouvait dans la chambre occupée par un petit, domestique, le jeune F…...,
âgé de 15 ans. Ce dernier, qui, à la suite du cambriolage, avait
manifesté sa crainte d'être inquiété et avait même parlé de se
suicider, a été interrogé. Il proteste de son innocence.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1936 -
Les
fluctuations du chômage en France.
-
Suivant les chiffres donnés par
le service central de la main d'œuvre, pour la semaine du 16 au 21
novembre, il y avait, à cette dernière date et pour toute la France, 408
101 chômeurs, 308 824 hommes et 99 277 femmes. La semaine précédente,
le total était de 406 444 et pendant la semaine
correspondante de l'année dernière de 404 228. Il y a donc, pour la
semaine du 16 au 21 novembre 1936, une augmentation de 1 657 chômeurs sur
la semaine précédente et de 3 873 sur l'année dernière.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1936 - On
demande des ouvriers pour les mines de fer de l’Est.
-
En vue de procurer aux
mines de fer de l'Est, situées dans les départements de la
Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, la main-d’œuvre qui leur manque,
l'Office Départemental de placement et de main-d’œuvre, rue
Georges-Lebret, 9, à Caen, se tient pour tous renseignements jusqu'au 12
décembre courant, à la disposition des travailleurs en chômage
français ou étrangers, âgés de 21 à 40 ans, et désireux de
travailler dans ces mines.
Sont
aptes au travail de chargeur, tous les carriers, terrassiers et manœuvres
vigoureux. Ne seront acceptés que les ouvriers auxquels auront été
reconnues les aptitudes physiques nécessaires.
Salaires
journaliers pour les catégories recherchées : mineur: 38 à 45 frs. ;
chargeur de minerai : 32 à 40 francs. Les frais de voyage sont en
principe à la charge de la Mine.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1936 -
Dangereux ivrognes.
-
Dimanche soir, M. Hippolyte
Lemarchand, entrepreneur de pompes funèbres à Bayeux, rentrait chez lui
en auto avec sa femme et son bébé, lorsque sa voiture fut arrêtée, rue
de la Juridiction, par une autre auto, mal rangée, et non éclairée,
dont les trois occupants étaient descendus au café Hamelin.
M.
Lemarchand entra dans cet établissement pour faire des observations au
conducteur, mais il fut pris à partie et dut se retirer. Il rentra alors
chez lui pour alerter la police, et revint sur les lieux pour chercher sa
femme et son bébé restés dans la voiture. Il y trouva les trois
individus qui accentuèrent à son égard leur attitude menaçante,
cherchant à renverser l'auto.
M.
Lemarchand rentra alors au café Hamelin et voulut appeler la gendarmerie
au téléphone, mais il n'en eut pas le temps, car les énergumènes qui
l'avaient suivi arrachaient aussitôt les fils de
l'appareil et s'attaquaient ensuite à lui. M. Hamelin. propriétaire de
l'établissement, qui tenta de s'interposer, reçut lui aussi quelques
horions.
M.
Lemarchand put se retirer à nouveau chez lui comme survenait l'agent Jacq.
Celui-ci parlementa avec les trois individus qui consentirent à le suivre
au commissariat. Mais peu après ils étaient rejoints par les gendarmés
Meignan, Leguern, Autin et Le Borgne.
La
vue de ceux-ci fit renaître la fureur des trois hommes pris de boisson et
une véritable bagarre s'engagea. Le gendarme Le Borgne reçut un coup de
poing et un coup de pied au visage, mais cependant la force restait aux
représentants de l'autorité, qui arrêtèrent les énergumènes.
Ce
sont trois ouvriers de Bayeux : Ernest Geslin. 24 ans, menuisier, son
frère Léon, 34 ans, sabotier, propriétaire de la voiture qui fut à
l'origine de toute cette histoire, et Victor Basbois, 23 ans, sabotier
également, tous trois domiciliés 54, rue Saint-Patrice. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 - Un escroc arrêté.
-
La police de Bayeux a
arrêté le nommé André Jeanne, 23 ans, journalier à Port-en-Bessin.
Jeanne,
qui appartient à une honorable famille de la région est déjà bien
connu. Cette fois-ci, il est encore l'objet d' multiples plaintes pour
vol, abus de confiance et escroqueries.
Voici
d'ailleurs la série des faits qui ont provoqué son arrestation.
Voilà
quelques jours, Jeanne louait à M. Lamotte, mécanicien, rue Saint-Jean,
à Bayeux, une bicyclette. Aussitôt en possession de la machine il
s'empressait d’aller la revendre à M. Marie, brocanteur, rue
Saint-FIoxel.
Encouragé
par cet essai, il résolut de faire mieux et se rendit à Caen. Là sous
un faux nom, (prétendant s'appeler Henri Delain et habiter Port-en
Bessin, il loua au garage Vasseur un auto destinée à remplacer la sienne
qui, disait-il, était en panne, pour le transport de son poisson.
Naturellement,
on ne le revit plus aux établissements Vasseur, car la possession de la
voiture lui permit de mener à bien un certain nombre d'exploits. C'est
ainsi qu'il se rendit au Syndicat agricole, de Bayeux, se fit livrer 300
kilos d'orge en usant à nouveau d'un faux-nom et alla revendre ce grain
chez un commerçant de la place Saint-Patrice.
Comme
il lui fallait de l'essence pour faire rouler sa voiture, Jeanne se rendit
au garage Feignon, à Bayeux et se fit livrer trois bidons de carburant
pour le compte du garage Vasseur.
Ayant
appris que M. Anne de Saint-Paul-du-Vernay avait fait déposer pour
qu'elle soit réparée une montre chez M. Le Bec, bijoutier, il vint la
réclamer se faisant passer pour M. Anne et prétendant qu’il an avait
besoin pour se rendre au Havre.
Sans
méfiance, M. Le Bec remit l'objet à Jeanne qui la porta chez un autre
bijoutier, M. Monnier. Celui-ci effectua la réparation que jeanne
d'ailleurs paya. Il porta alors la montre chez M. Pouchain
à qui il demanda de lui acheter.
M.
Pouchain s'y refusa. Mais lui consentit un prêt de 25 francs.
Les
agents de police lorsqu'ils arrêtèrent Jeanne connaissaient déjà la
plus grande partie de ces faits. Mais habilement interrogé par l'agent
Jayet l'escroc passa des aveux complets
et reconnut sans difficulté, que toutes les présomptions pesant sur lui
étaient justifiées. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Les agents de polices logerons ….. en prison ! -
Aujourd'hui,
vendredi, les agents de police Bayeusains se sont installés dans
l'ancienne maison d'arrêt, cour des Tribunaux.
Ils
ne perdront pas à l'échange, car ils y seront logés bien plus
confortablement qu'au commissariat actuel.
L'austère
bâtiment, d'ailleurs, a perdu son air sévère, grâce à la grande porte
moderne qui a remplacé le triste portail grillagé.
C'est
égal : des agents de police logés en prison, voilà qui n'est pas banal
! (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Une scène dramatique. -
Ce
matin, vers 8 heures, une femme vêtue de haillons, arrivait en auto rue
Saint-Laurent. C'était une dame Angèle Mazire, née Cottenet, âgée de
42 ans, demeurant à Caen, rue Frémentel accompagnée de son fils,
Maurice Cottenet, âgé de 13 ans et de deux ouvriers. Elle venait
réclamer à sa mère certains objets mobiliers. Mme Cottenet ayant ouvert
sa fenêtre du premier étage, on entendit une violente discussion entre
les deux femmes. Lorsque les agents, prévenus par les deux ouvriers,
arrivèrent, ils virent Mme Maure et son fils armés chacun d'un revolver
chargé, qui mettaient en joue Mme Cottenet. Désarmés aussitôt, ils
furent conduits au Commissariat ou ils se virent dresser une série de
contraventions pour défaut de déclaration d'armes, port d'arme
prohibée, menaces de mort, défaut de permis de conduire et de carte
grise. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Une
cavalcade à Bayeux.
- A
l'occasion de la quinzaine commerciale, les commerçants de Bayeux
organisent, pour dimanche prochain 7 mars, une cavalcade comprenant de
nombreux chars et des groupes costumés.
La
musique militaire et la musique municipale prêterai leur concours. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
Arrestation mouvementée
d’un repris de justice. –
Les
gendarmes de Bayeux étaient avertis jeudi matin, qu'un interdit de
séjour bien connu des services de la justice et nommé
Alexandre Huet, 24 ans, journalier, sans domicile fixe, avait été
aperçu dans plusieurs communes environnantes et même, à Bayeux où il
se promenait dans les rues, narguant la police.
Aussitôt,
l'adjudant Tourte, accompagné des gendarmes Autin et Leborgne, se mit à
sa recherche.
Dans
l'après-midi, il apprit que le gaillard venait d'être vu rue Saint-Jean
et qu'il devait se trouver dans un café à proximité.
Les
gendarmes se rendirent au dit établissement, mais comme ils approchaient,
ils virent Huet qui en sortait, s'enfuyant à toutes jambes.
Ils
se mirent à sa poursuite, mais le jeune homme réussit à prendre sur eux
une certaine avance.
Heureusement
un automobiliste passait fort à propos, comprit la situation et fit
monter l'adjudant dans sa voiture, et le fugitif fut ainsi bientôt
rejoint.
Les
gendarmes purent le cueillir dans un jardin où il tentait de se dissimuler
dans une touffe de groseilliers.
La
capture est d'importance, car Alexandre Huet est un dangereux repris de
justice tout à fait indésirable à Bayeux où il ne s'est déjà que
trop signalé par des innombrables méfaits.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juin
1937 -
Une grève de marbriers à Bayeux.
–
Une
grève a éclaté mercredi dernier dans la maison Lesage où 37 ouvriers
de cette importante entreprise de marbrerie décidèrent
brusquement, après une réunion tenue la veille, de ne pas prendre le
travail le matin et d'occuper les chantiers.
Les
ouvriers exigeaient le renvoi de deux de leurs camarades non syndiqués.
Ils demandaient en outre que les congés payés soient accordés à partir
du 13 juillet (alors que M. Lesage les avait fixés à compter du 16
août). Ils voulaient également recevoir leur paie sur le chantier et
sous enveloppe le samedi soir, à 18 h. 30.
Un
contrat collectif ayant été signé régulièrement il y a 3 mois, M.
Lesage estima que cette grève formait rupture du contrat et il avertit
par pli recommandé chacun des grévistes qu'il ne faisait plus partie du
personnel.
Jeudi
après-midi, il fit constater par huissier, l'occupation de ses
établissements.
Devant
une décision aussi énergique, les autorités s'émurent et les parties
furent convoquées à la Préfecture, afin d'engager des pourparlers en
vue d'un accord.
Tandis
que les conversations s'engageaient ainsi, les ouvriers évacuèrent les
lieux et seul un piquet de grève resta en permanence jusqu'à samedi
soir, date à laquelle un accord fut conclu aux termes duquel les ouvriers
s'engagèrent à reprendre le travail dès le lundi 28 juin. M. Lesage. de
son côté, s'engagea à ne procéder à aucun licenciement.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Juin
1937
- Une
Histoire compliquée. -
Dimanche,
vers 22 h., des cris et des appels au secours retentissaient rue Larcher.
Deux hommes, Émile Marie et Marcel Hébert, se battaient. Un troisième
compagnon, Jules Travers, réussit à les séparer et bien que Marie eut
la figure en sang, il ne voulait pas porter plainte. Chacun s'enfuit à la
vue des agents pour ne pas avoir de démêlés avec la police.
Tout
était rentré dans le calme, quand vers 2 heures du matin, deux
individus, Armand Marie et Marcel Boitard, vinrent prévenir les agents
qu'un homme était tombé dans la rivière, rue des Teinturiers, mais on
avait réussi à le repêcher.
L'homme
ne voulut pas dire comment il était tombé là, ramené au commissariat,
les agents durent le garder toute la nuit, car l'énergumène voulut se
suicider.
Ce
n'est que lundi dans l'après-midi, lorsqu'il fut calme, qu'il put être
relâché sans danger. L'individu n'était autre que Marcel Hébert qui, non
content de s'être battu avec Émile Marie, avait fini par déclencher
encore une bagarre avec Boitard et Armand Marie.
Procès-verbal
pour ivresse, tapage nocturne, coups et blessures a été dressé contre
chacun de ces énergumènes.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Une femme tombe
du 2e étage
et se tue. -
On
a trouvé, vers 22 heures 30, le cadavre de Mme Cardine demeurant 32, rue
St-Martin, à Bayeux, qui était tombée de son appartement situé au
deuxième étage. La mort avait été instantanée.
Les
circonstances de cette mort tragique ne sont pas exactement établies.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Août
1937 -
Un cycliste sérieusement blessé dans un accident.
- M.
Roland Anne. 37 ans, employé de chemin de fer, résidant à Monceaux,
regagnait, à 22 h. 30, son domicile
à bicyclette. Il suivait la rue Larcher, lorsque tout à coup il fut
violemment heurté
par une automobile qui venait derrière lui et que conduisait M. Alexandre
Lelaidier, boulanger à Caumont.
M.
Anne, que le choc avait projeté à terre, fut relevé avec une fracture
de l'épaule gauche. Il a été transporté à la clinique de la rue d'Aprigny.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Août
1937 -
Les effets de l’orage dans le Bessin. -
Au
cours du violent orage qui s'est abattu sur la région de Bayeux, la
foudre est tombée à plusieurs endroits : rue Larcher, sur l'église
Saint-Exupère et sur le transformateur électrique de la place de la
Halle.
Elle
est tombée également à Sommervieu et à Juaye-Mondaye où elle a
incendié un sapin dans le parc du Château.
Sur
le secteur de Ryes et vers la région de Ver et Courseulles, les
communications téléphoniques ont été coupées dans la soirée. Fort
heureusement, on ne signale aucun accident de personne. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
L’illumination de la Cathédrale de Bayeux.
- Le
« Tour de France de la Lumière » poursuivant sa longue route était
samedi à Bayeux.
La
belle cathédrale fut ce soir-là l'objet d'un spectacle comme il est rare
d'en voir. Aussi c'est en grand nombre que le public défila devant la
merveille illuminée de 21 heures à 23 h. 30.
Que
de choses inconnues ont été découvertes en cette soirée féerique. Les
plus petits détails de sculptures ne pouvaient échapper aux yeux, si
profanes soient-ils.
L'ombre
des trois tours se reflétant sur les nuages n'était pas le spectacle
le moins curieux. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1937 -
Un cycliste blessé mortellement dans une collision.
-
M. André
Madeleine, 17 ans, cordonnier à Cerisy-la-Forêt, était venu à Bayeux
comme il le fait chaque dimanche, pour voir sa mère qui habile rue
St-Jean.
Il
arrivait à bicyclette par la rue de la Poterie et s'apprêtait à tourner
vers la place du Bois, quand arriva au même instant une camionnette
conduite par M. Maurice Laine, cultivateur à
Tracy-sur-Mer, qui se dirigeait vers Saint-Lô. La collision fut
inévitable et le cycliste projeté à terre fut relevé gravement blessé
à la tête.
Il
fut transporté aussitôt
à la clinique le la rue d'Aprigny où le docteur Jeanne constata un
enfoncement de la boîte crânienne.
Le
malheureux jeune homme devait succomber trois quarts d'heure après.
Nous
prions la malheureuse mère et toute
la famille d'agréer nos bien sincères sentiments de condoléances (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 - Le temps qu’il a fait en septembre.
–
Le
mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne
mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6, sans
atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est
élevé à 31°.
Le
mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de
cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.
Quelques
orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies,
quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi
rapidement.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Octobre
1937 -
Une automobile dérape et heurte un arbre.
–
Dimanche
matin, vers 11 heures, M. Hubert, garagiste à Cabourg, se rendant à
Grandcamp en automobile, venait de traverser Bayeux et se trouvait à la
hauteur du hameau des Sablons lorsque, tout à coup, par suite sans doute
de l'état de la route rendue très glissante par la pluie à cet endroit,
la voiture dérapa et après avoir accroché un premier arbre sur la gauche, alla s’écraser sur le
suivant.
Tout
l'avant de la voiture est complètement détruit et les débris jonchaient
la berne. Mais, par bonheur, M. Hubert est sorti indemne de
l'accident.
Mme
Hubert et sa sœur, qui se trouvaient également dans l'automobile, ont
été blessées, mais sans gravité. La première a une fracture de
l'omoplate et diverses blessures légères au visage et sur le corps, la
seconde en sera quitte pour une forte commotion. Elles sont restées
provisoirement dans une clinique de Bayeux.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Octobre
1937 - Un incendie à Bayeux. – Un
incendie qui, heureusement, n'a pas eu de conséquences graves, s'est
déclaré vers 8 h. 15, dans une petite maison située place Saint-Vigor,
appartenant à Mme veuve Brillaud.
Au
rez-de-chaussée de cette maison, sous un hangar, un poêle avait été
allumé pour la lessive, le tuyau s'étant déplacé, une poutre située
juste au-dessus chauffa fortement et commença à se consumer.
Alerté,
M. Louis Brïllaud. aidé de M. Platel, purent à temps sortir les meubles
de valeur, contenus dans un pavillon en attendant la venue des
pompiers.
Ces
derniers arrivèrent rapidement à écarter tout danger et bien que la
toiture du bâtiment ait souffert, les dégâts ne semblent pas très
importants. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 -
Un cheval emballé provoque un double accident . Un
double accident s'est produit hier, vers midi, rue Saint-Jean. Un cheval
attelé à la voiture de M. Biron, cultivateur à Tilly-sur-Seulles,
était arrêté rue Saint-Martin, lorsque, tout à coup, pris de peur, il
s'emballa, et s'enfuit ainsi au galop par la rue St-Jean où il rencontra
une automobile conduite par M. Fortin, garagiste à Bayeux.
L'attelage
prit l'automobile en écharpe et en arracha la carrosserie. Il accrocha
ensuite une autre automobile conduite par M. Ruault, marchand d'appareils
de T.S.F. Le cheval put enfin être arrêté sans avoir causé d'accident
de personne. Les deux automobiles ont été très endommagées. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 - Un
violent orage s’est abattu sur Bayeux. -
Une
véritable trombe de grêle et de neige a demi-fondue, s'est abattue hier.
pendant plusieurs heures, sur Bayeux.
Vers
14 h. 30, le ciel s'est obscurci complètement et la nuit devint à peu
près totale pour le reste de la journée. On eut alors la surprise de
voir des éclairs et d’entendre des coups de
tonnerre, qui allèrent en s'amplifiant, deux ou trois coups
particulièrement violents ébranlèrent la ville tout entière.
la
foudre était tombée sur la cathédrale, sur l'ancienne prison et sur la
poste où elle détruisit plusieurs fusibles, privant ainsi de
communications téléphoniques une grande partie de la ville et des
environs.
Fort
heureusement, les dégâts se sont bornés là, on ne signale aucun
accident sérieux dans la région.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1937 -
Les
dégâts causé par l’orage dans le Bessin
- L'orage
d'une rare violence qui s'est abattu jeudi après-midi sur la région de
Bayeux a eu quelques conséquences dommageables. A Cottun, la foudre est
tombée sur le clocher de l'église qu'elle a éventré et détruit
presque entièrement. Les blocs de pierre en s’écroulant ont perforé
le toit de l'église en maints endroits et causé de graves préjudices
aux tombeaux. Quelques-uns qui complètement pulvérisés. On a dû
interdire momentanément l'accès du cimetière, car on craint de nouveaux
éboulements de la base du clocher resté debout par miracle.
La
foudre est tombée également sur la cathédrale et ce fait a eu des
conséquences inattendues. En effet, au montent où la foudre tomba sur
l'édifice, M. Guibert se trouvait dans la cave où est installée la
chaudière du chauffage central. Il reçut, on s'en doute une forte
commotion, mais il ne semblait pas qu'il dut y avoir d'autres suites
fâcheuses à ce phénomène.
Or,
hier après midi, il descendit à nouveau à la cave et fut tout surpris
de voir qu'un. vieux p... abandonné sur un tas de charbon était en train
de brûler. En s'approchant. M. Guibert put tater que toute la masse du
combustible était chaude. Il donna aussitôt i'alarme et on organisa des
secours. Toutes les bonnes volontés furent réquisitionnées pour aider
aux sapeurs-pompiers
à sortir rapidement le charbon qui se consumait lentement. Ce ne fut pas
un petit travail, car dans la cave se trouvaient emmagasinées plus de
vingt tonnes de combustible. Mais grâce à la continuité de l'effort
commun, il put être mené à bien. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Un
fut de cidre éclate blessant grièvement un employé. -
M. Armand Blanchet,
demeurant à Bayeux, employé au service de M. Quinin, rue de la Cuve,
était occupé à laver un fût de cidre, lorsque, tout à coup, sans que
l'on sache pour quelle raison, le tonneau éclata.
M.
Banchet, sérieusement atteint par les éclats de bois, fut transporté
aussitôt à l'hôpital de Bayeux. Le docteur Jeanne a constaté une
fracture du bassin, qui obligera le blessé à observer un
très long repos.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1937 -
Un
incendie à Bayeux.
- Un
violent incendie s'est déclaré hier matin, rue des Bouchers, à Bayeux,
dans la maison habitée par M. et Mme Séré.
Le
feu a pris naissance dans le bureau situé au rez-de-chaussée.
L'odeur acre de la fumée incommodant M. et Mme Séré, les tira de leur
sommeil vers 7 h. 15. A ce moment déjà ils ne pouvaient descendre par
l'escalier en flammes et ce sont des voisins qui les aidèrent à sortir
de leur maison par la fenêtre.
Les
pompiers de Bayeux arrivèrent rapidement, et se mirent à combattre le
sinistre sous les ordres du capitaine René et du lieutenant Golanor. Ils
firent rapidement la pari du feu. Les dégâts, évalués à environ 20
000 francs, se bornèrent à la destruction du bureau et du plancher de la
chambre dont quelques meubles ont également souffert.
D'après
l'enquête, l'incendie serait dû à un court-circuit.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Février
1938 -
La tempête.
- La
tempête a repris avec une extrême violence dans la nuit de samedi à
dimanche, atteignant son maximum vers 3 heures
du matin.
A
Caen, un arbre a été abattu sur le Grand Cours, un autre a été brisé
sur les promenades Saint-Julien. Sur les routes avoisinantes, et en
particulier sur la route de Bayeux et aux environs de Falaise des arbre
ont été également abattus. Dans le pays d'Auge, de nombreux pommiers
ont été déracinés. Toutefois on ne signale pas d'accidents de
personnes.
La
tempête a privé Falaise de lumière et de force électrique pendant
plusieurs heures, dimanche matin. Vers 9 Heures, le courant put être
rétabli.
La
tempête interrompit en outre la circulation routière pendant plusieurs
heures en couchant deux grands arbres sur la route de Falaise à Caen au
lieu dit « L'Attaque », deux sur la route de Falaise à
Saint-Pierre-sur-Dives, au lieu dit « Veston », un sur la
route de Falaise à Argentan, au lieu dit « Saint-Clair ».
A
Bayeux, plusieurs cheminées se sont abattues sur la chaussée, notamment
dans la rue Franche. Au collège un vasistas a été arraché du toit et
projeté dans la rue. Sur la route de Littry, à la sortie de Bayeux, un
arbre tombé en travers de la chaussée a interrompu la circulation
pendant un moment dimanche matin.
Un
autre arbre est également tombé sur la route de Caen. entre Bayeux et
St-Martin-des-Entrées. Par un hasard extraordinaire, il est tombé entre
le passage d'une auto et celui d'un autocar qui a pu s'arrêter à temps.
A
Balleroy, sur la route de Saint-Lô, un poteau supportant des lignes
électriques, a été abattu ainsi qu'à Caumont-l’Eventé, une
cheminée de l'Hôtel de Ville.
Au
Havre vers 5 heures du matin, une bourrasque d'une violence extraordinaire
s'est soudaine déchaînée. Sur la plage, les vagues ont enlevé une
quarantaine de cabanes en bois. D'autre part, sous la violente du vent,
les tribunes du Stade Havrais se sont en partie effondrées, et des
pièces de bois, projetées sur deux maisons voisines les ont
sérieusement endommagées. A Saint-Laurent-de-Brevedent, un jeune ouvrier
agricole a été écrasé par la chute d'un arbre. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Le pacage des Animaux. -
Sur la
proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que :
une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que
beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés
de les vendre faute de nourriture.
Emet
le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient
autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et
Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à
les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande
communication, étant entendit que les dits animaux devront
être tenus à la corde. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
On a mis à jour à Bayeux de nouveaux vestiges de l’ancien
palais romain. - Le
sous-sol de Bayeux renferme encore de nombreux et importants vestiges
d'une antique grandeur. Sous l'emplacement actuel de l'église et de
l'ancien cimetière Saint-Laurent, les Romains, avaient construit, un
palais des thermes, revêtu de marbre. De récents travaux entrepris pour
la construction d'un transformateur électrique, ont permis de découvrir
à nouveau, quelques débris de cette magnifique construction.
L'excavation
produite par les présents travaux, a mis à jour une partie du mur de la
première salle qui, serait celle où l'on tenait réunion, et où les
habitués se déshabillaient avant de se rendre au bain. Les pans de murs
sont construits en briques. La partie intérieure en est recouverte de
marbre poli, d'un blanc très pur, au grain brillant.
Lors
des fouilles successives on a d'ailleurs trouvé à profusion du marbre de
toutes couleurs. On a découvert également quantité de vases, outils,
amphores, des bijoux, etc...
Cette
superbe construction, fut vraisemblablement détruite lors des grandes
invasions saxonnes, au cours des IVe et
Ve siècles.
Il
semble établi que la source qui alimentait les célèbres thermes de
Bayeux, était une fontaine connue plus tard sous le nom de « fontaine du
bourreau », et située route de Port.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Sur la route, une jeune fille inanimée.
- Dimanche soir, Mlle Denise Esnolt,
22 ans, femme de chambre à Bayeux, a été trouvée inanimée sur la
route d'Arromanches. La jeune fille, qui paraissait atteinte à la tête,
fut transportée à la clinique de la rue d'Aprigny, à Bayeux. Là, on a
dû la garder en observation, car on craint une fracture du crâne.
La
blessée ne se souvient plus à la suite de quelles circonstances elle
resta évanouie sur la route.
L’hypothèse
d'un accident doit être écartée, car on a trouvé la bicyclette intacte
auprès de la jeune tille. Il y a donc tout lieu de supposer que Mlle
Esnolt fut prise d'un malaise et se blessa en tombant de sa bicyclette.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Bayeux sous l’occupation romaine.
- Le
Journal de Normandie publie, à propos des découvertes archéologique de
Bayeux, l'article suivant :
Au
cours des travaux exécutés rue Saint-Laurent, pour la construction d’un
transformateur, les ouvriers ont mis à jour des briques provenant des
Thermes romains qui s'élevaient à cet endroit.
Bayeux,
du 1er au Ve siècle, fut en effet, sous la
domination des Romains qui y élevèrent des monuments vastes et
somptueux, des arcs de triomphe, un Cirque, une Neumachie (vaste piscine
où se donnait le spectacle d'un combat naval ), pour les besoins de
lequelle furent amenées, au moyen d’un aqueduc de plus de huit
kilomètres de longueur, les eaux d'une source qui jaillit dans la
cour d’une ferme dépendant de l'Abbaye de Monnaye, des places
publiques, des monuments décoré de statues et de vases exécutés par
des artistes renommés ; enfin un Palais des Thermes à l’emplacement de
l'église St-Laurent.
Le
Forum et la Basilique, lieu public et couvert où se réunissaient dans la
saison pluvieuse le Préteur, les magistrats, les jurisconsultes, étaient
situés près des Thermes, sur remplacement occupé de nos jours par
l'école maternelle et la place aux Pommes.
Vers
la fin du IVe siècle,
commencèrent les invasions des Saxons. Attaquée de toutes parts, Rome
fut impuissante à se défendre et malgré l'aide apportée aux Romains
qui occupaient Bayeux par les Suèves et les Bataves la ville fut
conquise.
Maîtres
de Bayeux, les Saxons n'ont laissé intacts aucun des monuments élevés
par la domination romaine. Un seul ne fut pas détruit jusque dans ses
fondations : ce fut le Palais des Thermes.
L'existence
et l’emplacement de ce palais, dont la splendeur était vraiment
merveilleuse, furent ignorés jusqu'en 1762. A cet époque on
reconstruisait l'église Saint-Laurent et, en procédant aux fouilles
nécessaires pour asseoir les fondations, on s'aperçut que cette église
avait été construite sur les ruines d'un vaste édifice que l'on supposa
être un temple d'idoles.
En
1765, de nouveaux travaux exécutés à cette église mirent à découvert
les ruines de l'une des salles de ce magnifique monument pavé de marbre
blanc. Les murs avaient été revêtus d'un placage de marbre gris et
blanc.
On
y découvrit un bas-relief de marbre blanc représentant un jeune homme
appuyé sur cep du vigne.
En
1794, la recherche du salpêtre, dans la nef de l'église Saint-Laurent,
mit à découvert des morceaux de marbre et des fragmenta de corniche.
Le
9 floréal, an II, des membres de la Société Populaire, firent une
démarche pour que défense fut faite aux ouvriers de dégrader les
marbres mis à jour durant les recherches pour trouver du salpêtre.
En
1821, la réparation du mur du cimetière, amena, de nouveau, la
découverte d'une portion considérable de l'édifice souterrain. Des
fonds furent mis à la disposition de M. Surville, ingénieur des ponts et
chaussées, et de M. Lambert, bibliothécaire de la ville. Un
procès-verbal et un plan des travaux exécutés furent publiés. Ces
fouilles établirent d'une manière indiscutable que l'église Saint
Laurent avait été bâtie sur les ruines d'un monument superbe que les
Romains désignaient sous le nom de Thermes. Il avait été construit
selon toutes les règles prescrites par Vitruve et décoré avec une rare
magnificence. Deux arcades à claveaux rudimentaires, avec assise de
briques encore visible dans les murs qui portent les fondations du chœur,
indiquent l'emplacement de l'étuve des bains tièdes et des bains chauds
dans l'axe de la nef et du chœur. Des passages voûtés et une courbe en
maçonnerie plus soignés signalent la grande salle circulaire des fêtes.
L'autel du chœur occupe le centre de cette salle circulaire.
Les
médailles, poteries, bronzes découverts sont conservés au Musée de
Bayeux, ainsi, qu'une tête casquée de Minerve, en albâtre, œuvre
romaine, un peu différent du type grec. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 -
Le cent-cinquantenaire d’une école libre.
- Avec
les premiers
jours du mois d'octobre va coïncider le cent-cinquantenaire de la fondation de l'école de la rue
Franche.
C'est
en effet, en 1788, qu'ouvrait
ses portes la première école des Frères des Écoles Chrétiennes à Bayeux. Cet anniversaire coïncide
avec le cinquantenaire de la fondation de l'Association Amicale des Anciens Élèves. Pour commémorer
dignement ce jubilé, de grandes fêtes sont en préparation. Elles se dérouleront le dimanche
2 octobre.
Le
matin, une importante réunion
se tiendra à l' École
à laquelle sont cordialement invités tous les anciens élèves, les parents, les
élèves et les amis de l'École.
Une messe en musique, sous la présidence de Mgr Picaud,
évêque de Bayeux, sera célébrée et suivie d'un banquet.
L'après-midi,
l'assemblée générale,
à 15 heures, suivie d'une représentation théâtrale de gala, à la salle Saint-Léon 23, rue des Teinturiers,
à 16 h. 30. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1938 - Les danger des armes à feu. - Le
jeune Roger Jaulée, 15 ans, travaillait chez ses parents, boulangers, rue
Saint-Martin, à Bayeux, mercredi vers 10 heures, lorsqu'il entendit du
bruit occasionné par des rats.
Il
se saisit alors d'une carabine et s'apprêta à la charger pour tuer les
indésirables bêtes. Au même moment, sa manche se prit dans la gâchette
et, par malheur, l'arme étant déjà chargée,
le coup partit. Le jeune homme reçut la décharge dans l'épaule.
Il
fut transporté à la clinique de la rue d'Aprigny où le docteur Jeanne
l'opéra aussitôt. Fort heureusement, sa blessure n'est pas grave et
l'état du jeune Jautée est aussi satisfaisant que possible.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Était-ce une aurore boréale ?
- Mercredi
soir, entre 20 h. et 22 h. 30, plusieurs personnes se trouvant au lieu dit
« Clos Saint-Nicolas », à la sortie de la ville, furent les témoins du
phénomène atmosphérique suivant : une lueur d'abord rose rougeâtre
embrasa le ciel dans la direction de la campagne, puis elle passa au rouge
vif.
Cette
lueur ressemblait fortement à celle de l'aurore boréale remarquée un
soir, au début de cette année. La teinte rouge s'effaça et fit place à
un reflet blanchâtre qui disparut à son tour.
Quelques
instants après, le même phénomène recommençait. Cela dura pendant
plus de deux heures. Il est vraisemblable que ce fût là une petite
aurore boréale. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Voici des fleurs, des fruits….
- La
végétation se livre cette année à quelques fantaisies. Vers la fin du
mois de septembre, et même au début d'octobre, on avait
remarqué que des pommiers avaient refleuri en divers coins de Normandie.
Les techniciens expliquaient cette floraison anormale par le fait que des
fleurs avaient coulé lors des gelées printanières et reparaissaient
sous l'effet d'une température extrêmement douce.
Ce
qu'on ne prévoyait pas, c'est que certaines de ces fleurs donneraient des
fruits. Évidemment, ce ne sont que des embryons de pommes, mais le fait
n'en est-pas moins exact.
Toujours
sous l'effet d'une température douce, on peut voir des fraisiers qui.
après avoir fleuri, voient leurs fruits se nouer. Des groseillers
bourgeonnant, etc...
Les
gelées printanières ont permis de voir des pommes en décembre sur des
arbres. Sans doute, les gelées hivernales ramèneront-elles ces pommiers
fantaisistes, ainsi que les fraisiers, au respect des saisons.... (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Un fut de cidre éclate , blessant grièvement un employé.
- M.
Armand Blanchel, demeurant à Bayeux, employé au service de M. Quinio,
rue de la Cuve, était occupé à laver un fût de cidre, lorsque, tout à
coup, sans que l'on sache pour quelle raison, le tonneau éclata.
M.
Banchet, sérieusement atteint par les éclats de bois, fut transporté
aussitôt à l'hôpital de Bayeux. Le docteur Jeanne a constate une
fracture du bassin, qui obligera le blessé à observer un très
long repos. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
L'offensive du froid. -
Les
froids intenses signalés ces derniers jours en Russie et en Allemagne
taisaient présager l'arrivée d’une vague glaciaire dans nos régions.
Elle a arrivée dans la nuit de samedi à dimanche, faisant éclore sur
nos fermes une riche floraison de givre, et surprenant autant par son
apparition soudain que par sa rigueur inaccoutumée.
Le
thermomètre avait, en effet, marque 7 degrés sous zéro. Mais il ne
devait pas s’arrêter en si beau chemin, et cette nuit, il est descendu
aux environs de 12, ce qui ne s'était pas vu
depuis 1929.
il
en est résulte de graves inconvénients pour la circulation et pour la
vie ménagère. Nombreuses sont les habitations où l'eau et le gaz sont
coupés, par suite du gel des canalisations ou des compteurs.
Le vent reste à l’Est, et le froid peut durer. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Un accident peu banal. -
Mme
Toulorge. demeurant à Bayeux, se tenait sur le seuil de sa porte,
guettant sa fillette au retour de l’éole.
Or, la coïncidence voulut que son mari, ayant rencontré l'enfant sur la
route de Littry, arrivât avec elle. Les apercevant, Mme Toulorge envoya
le chien à leur rencontre. La fillette appela l’animal qui manifestait
sa joie de revoir tout son monde. Mais à l’instant précis où il
traversait la route, une auto arrivait et le pauvre toutou fut écrasé.
M.
Toulorge se précipita pour le ramasser, mais le chien dans un dernier
sursaut de douleur, le mordit à la joue. Puis la brave bête, qui ne se
doutait pas du mal qu'elle faisait à son maître,
rendit le dernier soupir, les crocs
se refermèrent et emprisonnèrent la main de M. Toulorge comme dans un
étau. On eut toutes les peines du monde à desserrer l’emprise du
chien, et M. Toulorge se démit un doigt en essayant de se dégager. Il
fut transporté à la clinique de la rue d'Aprigny. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
La neige a bloqué plusieurs communes.
- La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale
et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest. C'est,
ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une
épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre
dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action.
Deux
accidents se sont produits à Bayeux. Mme Aimée Bedel, 58 ans, habitant
le hameau des Sablons, qui se rendait à Bayeux à 11 heures, a fait une
chute en face de la maison de M. Lecanu, rue de Vaucelles et s'est
fracturé le bras droit.
Mme
veuve Bernardine Adam, demeurant rue des Teinturiers, est tombée dans
cette rue, à 11 h. 15 et s'est brisée la cuisse gauche. Toutes deux ont
été admises à l'hôpital.
Dans
de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus.
( Source : Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1938 -
Le feu à la manufacture de porcelaine de bayeux.
- Dans
la nuit de lundi à mardi, vers 23 h. 45, un incendie s'est déclaré à
la manufacture de porcelaine de Bayeux. L'alerte fut donnée par la
sirène et le tocsin de la cathédrale.
Les
pompiers, sous les ordres du capitaine René, partirent quelque temps
après pour combattre
le fléau. La lutte devait durer, près de quatre heures.
Les
circonstances exactes de cet incendie ne sont pas encore bien définies.
On pense seulement que le feu a dû prendre dans la pièce contiguë à la
sécherie où sont installés la chaudière du chauffage central, deux
moteurs électriques et diverses autres machines.
Le
toit s'est écroulé, ainsi que tout le premier étage. Les dégâts sont
évalués à environ 200 000 francs, tant en marchandises que pour la
partie de l'immeuble complètement détruite. ( Source
:
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Deux cambriolages à Bayeux.
- Au
cours de la nuit de samedi à dimanche, un malfaiteur s'est introduit chez
M. Hesch, ingénieur des travaux publics aux chemins de fer, rue de Cremel,
pendant son sommeil. Il a emporté une somme de 4 000 francs en billets de
banque et divers bijoux sans grande valeur.
On
suppose que le vol a été commis entre 2 heures et 4 heures du matin. Le
malfaiteur s'est servi d'une fausse clef pour entrer dans les lieux.
Personne n'a rien entendu.
M.
Cervotti. commissaire de police de Bayeux, saisi de l'affaire, a ouvert
une enquête et suit actuellement diverses pistes.
Signalons
que durant cette même nuit, une incursion a été opérée dans une autre
maison proche, rue de Nesmond. Là encore, il n'y a pas eu effraction, le
visiteur nocturne, qui n'a pénétré que dans un bâtiment à usage
de cave, s'est contenté d'emporter une certaine quantité de charbon et
quelques boîtes de conserves contenues dans un garde-manger. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Des travaux de terrassement occasionnent un commencement d’asphyxie
dans une maison. - Actuellement,
une équipe d'ouvriers terrassiers creuse des tranchées en vue de
l'installation d'une ligne souterraine téléphonique. Par suite de ces
travaux, une canalisation de gaz d'éclairage alimentant les appartements
occupés par M. Fontaine, demeurant rue Cabourg, à Bayeux, s'est
trouvée crevée. Une fuite de gaz se produisit dans ses appartements, ce
qui provoqua un commencement d'asphyxie chez les occupants. Secourus par
des voisins, ils ont reçu les soins nécessaires et leur état n'est pas
grave. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Le mois de décembre météorologique.
- Le
mois de décembre 1938 pourra être cité comme l'exemple typique d'un
mois extraordinaire, non pas à cause de ses moyennes, qui furent assez
voisines des normales, mais à cause de l'opposition absolue constatée
entre les deux quinzaines successives. La première partie du mois a été
très douce; brusquement, la situation s'est renversée le 17. En l'espace
de 38 heures, la température est passée de 12° à — 12° et, pendant
une dizaine de jours, les minima se sont abaissés à — 15° et même
moins 17°. Dans la soirée du 23, entre 19 heures et 20 heures, la
température est descendue à Caen à — 17°7, pour remonter rapidement
à — 13° à 20 h. 15. Dans la nuit du 25 au 26, nous avons encore
enregistré — 16°8. Du 17 au 27, la gelée a été continue, même dans
la journée. Puis, l'arrivée d'une dépression océanique a amené un
dégel complet dans l'espace de quelques jours.
Un
second phénomène remarquable a été l'abondance des chutes de neige.
Par une anomalie curieuse, les régions qui ont reçu le plus de neige ont
été celles qui en sont préservées d'ordinaire, le Bessin et le
Cotentin.
A
Lisieux, l'épaisseur de la neige a été faible, à Caen, elle a atteint
25 centimètres. A Bayeux, notre correspondant en a mesuré 45
centimètres. Dans la presqu'île du Cotentin, on a parlé de 70
centimètres. S'il faut remonter à 1895 et 1890, pour retrouver des
températures comparables à celles de 1938, il faut remonter plus haut
encore, probablement en 1833, pour retrouver des chutes de neige aussi
considérables.
Malgré
les anomalies que nous venons de signaler, les moyennes de température ne
sont pas très inférieures à la normale 4° 62.
Quant
aux pluies ou neiges fondues, elles sont très inégalement réparties.
Les dégâts occasionnés par les gelées paraissent très importants. Ce
n'est cependant qu'au printemps que l'on pourra juger de l'étendue des
dommages causés par le froid à l'agriculture, et, plus spécialement
encore à l'horticulture. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 - La neige. -
La neige est tombée cette nuit en
abondance dans le sud du département, il y en avait ce matin une épaisse
couche dans la région de Falaise et de Villers-Bocage. A Caen, où elle
est tombée en moindre quantité, la neige n’a laissé aucune trace.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Un jeune polonais voyageait clandestinement sur le toit d’un
wagon. - Un
Polonais, âgé de 17 ans, quittait son pays d'origine le 26 mars dernier,
à bord d'un vapeur anglais, qui partait, de Ganiski, se dirigeant vers
Caen. Pendant la traversée, le jeune polonais fut employé à divers
travaux de bord. Il arriva ainsi à Caen dimanche dernier. Le lendemain
soir, il prenait l'express se dirigeant vers Cherbourg. N'ayant pas de
billet, il fit le trajet sur le toit d'un wagon. Sa présence ayant été
remarquée, il fut arrêté à la gare de Bayeux.
Interrogé,
le Polonais déclara se nommer Ryszard Glinisky, né à Vilna. Assez bien
vêtu, le jeune homme ne possédait ni argent, ni papiers d'identité, par
contre, on a trouvé dans ses poches deux tubes de gardenal.
Il
a été arrêté pour vagabondage et infraction à la police des chemins
de fer, avant d'être traduit devant le Procureur de la République de
Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Un entrepreneur a l’oreille arrachée.
-
M. Lerenard, 25 ans, couvreur à Bayeux, a été victime d'un
grave accident dans le chantier qu'il possède à Bellefontaine. Il venait
de travailler à charger un camion de matériaux de démolition et se
trouvait derrière quand en voulant démarrer le camion reculant
légèrement serra M. Lerenard contre un mur.
Se
voyant sur le point d'avoir la tête écrasée M. Lerenard se dégagea
brusquement, néanmoins l'oreille gauche resta prise et fut complètement
arrachée. M. Lerenard fut conduit sans retard à la clinique de la rue d'Aprigny
où le docteur Jeanne lui donna les soins urgents que réclamait son
état. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Un caennais dévalisait les troncs dans les troncs dans la
cathédrale. -
Mardi, M. Victor Guibert, sacristain de la cathédrale de
Bayeux, fermait à midi les portes de l'édifice, quand il aperçut un
individu se trouvant près du tronc de la statue Sainte-Thérèse, l'ayant
interpellé, l'homme prétendit qu'il venait de réparer la sonnerie des
cloches.
Le
sacristain rendit la liberté à l'individu, mais, pris de soupçons,
inspecta aussitôt les lieux. Il constata alors que le tronc en question
venait d'être fracturé.
M.
Victor Guibert informa le Commissariat de police, et à 13 h. 30, grâce
à l'activité de MM. Poupinet et Catherine, le malfaiteur était arrêté
route de Caen.
Amené
devant M. Cervotti, commissaire de police, il déclara se nommer Amand
Demaine, âgé de 45 ans, monteur électricien, 4, rue de l'Eglise-de-Vaucelles,
à Caen. Il reconnut les faits qui lui étaient reprochés.
Amand
Demaine, qui a déjà été condamné huit fois pour les mêmes motifs, a
été trouvé porteur d'un ciseau à froid, un trousseau de 21 clefs et
une somme de 162 fr. 10. Il a été déféré au Parquet de Bayeux.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Les anciens souterrains de Bayeux ne sont pas utilisable pour la
défense passive . - Lundi
soir, Me Dillaye,
secrétaire-trésorier de la Société des Sciences, Arts et Belles
Lettres, a fait, à la salle Saint-Léon, devant une assistance nombreuse
et particulièrement attentive, une très intéressante causerie sur «
Bayeux », sous Guillaume le Conquérant ».
Dans
son exposé topographique, sur la ville à cette époque, le conférencier
a été appelé à parler des anciens souterrains, reliant le château aux
faubourgs de Bayeux, et dont l'un aboutissait rue de la Cave.
Cette
question a soulevé une assez vive discussion au sujet de l'utilisation de
ces souterrains mystérieux pour la Défense passive.
Elle
a été résolue par la négative, personne n'ayant d'ailleurs pénétré
dans ces souterrains depuis la tentative faite, vers 1880, par M.
Anquetil, ancien président, de la Société des Sciences, Arts et,
Belles Lettres, et ne pouvant dire leur état actuel. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Deux cents réfugiés espagnols regagnent leur pays.
- Environ 200 réfugiés espagnols
venant des centres de Bayeux et Villers-sur-Mer, sont passés à Caen hier
en autocar, se rendait à la gare, où ils doivent s'embarquer à
destination de leur pays.
Le
service d'ordre était assuré par M. Hennet, commissaire spécial de la
gare, et les agents de la police municipale.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Le carillon de Bayeux. -
Le
Carillon dont les claires tinterelles égrènent dans le ciel de la ville
épiscopale les airs de l'ancienne liturgie bayeusaine a été lui-même,
chanté par notre distingué confrère Arthur Maugé à qui il inspira les
couplets les mieux venus et la-mélodie la plus charmante de sa fameuse,
revue « Caen s’r’amuse », dont le succès fut triomphal.
Cette
jolie chanson n'a pas vieilli et a gardé auprès du public toute la
faveur qui l'accueillit à son apparition. Aussi la maison Bonnaventure
vient-elle d'en publier édition, grand format, chanteurs et musiciens
tiendront à posséder une nouvelle que tous les chanteurs et musiciens de
la région tiendront à posséder.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Les heures de travail dans l’administration départementale.
- Par
suite de l’application des dispositions de l'article 6 du décret, du 21
avril 939, fixant à 45 heures la durée du travail hebdomadaire,
dans les administrations et services publics les heures de travail du
personnel des bureaux de la Préfecture et des sous-Préfectures du
Calvados, ainsi que des services annexes sont, fixées ainsi qu'il suit,
à compter du 1er juillet 1939.
Les
lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi : le matin, de 8 h. 15 à 12
heures ; l e soir, de 14 h. à 18 h. 30.
Le
samedi : le matin, de 8 h. 15 à 12 heures. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Août
1939 -
L'économe du Grand Séminaire de Bayeux est tué dans un accident.
– Un
tragique accident s'est produit, ce matin, au carrefour des rues de l'Evêché
et de Nesmond.
M.
l'abbé Painblanc, économe du Grand Séminaire, prêtre de Saint-Sulpice,
qui circulait à bicyclette, a été renversé par un camion de laitier.
Le crâne fracturé et les jambes broyées, l'ecclésiastique fut
tué sur le coup. Il était âgé de 43 ans. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Un chaudronnier poignarde son amie.
– Maxime
Le Sire, 40 ans, originaire de Pontivy (Morbihan), déjà condamné,
exerce la profession de chaudronnier. L'autre après-midi, il vint
échouer, légèrement ivre, avec son amie, Augusta Geffine, 31 ans, sans
profession ni domicile fixe, vers 17 h., sur un banc de la place du
Château.
Bientôt
une discussion éclata entre eux. Prenant son couteau, Le Sire en porta un
coup à la femme Augusta. Gravement blessée à l'épaule gauche, celle-ci
fut transportée à l'hôpital.
Le Sire a été arrêté.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Grièvement brûlé par un retour de flammes.
- M.
Poulard boulanger, demeurant rue du Maréchal-Foch, à Bayeux, ayant été
mobilisé, un de ses amis, M. Louis, habitant également à Bayeux, rue
Saint-Martin a accepté de venir le remplacer pour réussir à satisfaire
la clientèle.
Vers
10 h. 30. alors qu'il était occupé à allumer le feu qui marche au
mazout, un retour de flammes se produisit.
Si
M. Louis ne fut pas blessé, il n'en a pas été de même pour Mme Poulard
et le neveu de celle-ci, qui se trouvaient à proximité. Mme Poulard a eu
les cheveux brûlés. Quant à son neveu, plus sérieusement atteinte il
porte des brûlures graves à l'avant bras droit et au cou. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
La sollicitude de M. Goebbels s’étend aux bayeusains.
- Des Bayeusains viennent de recevoir des lettres
écrites en mauvais français, parties de Saint-Gall, en Suisse. Ces
missives, comme beaucoup d'autres signalées dans diverses régions de
France et d’Angleterre, essaient de justifier la politique de M. Hitler
et tentent d'expliquer « les bonnes » intentions du Führer.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Le temps qu’il a fait en Juillet.
- Le mois de
juillet a été pluvieux tout le monde le sait. Il a été normal pour les
températures, beaucoup de personnes hésiteront à le croire. Cependant,
le fait est indéniable. La normale 16,84 est dépassée dans le Nord et l’est
du département.
Fait
remarquable, ce résultât est obtenu sans que le mois ait compté une
seule journée de grande chaleur. La maximum absolu n'a pas dépassé 28°
8 à Caen. Mais les minima nocturnes ont été généralement
élevés, dépassant parfois 14° et 15°. Il y a compensation, et le mois
est normal pour les températures sans avoir été beau. Le mois a été
excessivement nuageux, relativement pluvieux et moyennement chaud.
Le
mois a été pluvieux, grâce à quelques journées orageuses qui ont
fourni de grosses quantités de pluie. Assez rares du 1er au 15, les
pluies ont été abondantes du 15 au 25, si bien que leurs sommes
totales dépassent largement la normale 59 m/m. On note, 72 à Bayeux, la
Délivrande et Littry, 127 à
la forêt de Balleroy, et 198 à la forêt de St-Sever. Les collines du
Bocage ont été. largement arrosées, les stations voisines du littoral
l'ont été beaucoup moins que certaines personnes ne se l'imaginent.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
La rentrée des récoltes et la réquisition des chevaux et
attelages. -
Le décret de réquisition affiché en même temps que les
ordres d'appel de réservistes a provoqué une vive émotion parmi les
populations rurales, celles-ci en effet, n'ont pu, par suite du mauvais
temps de la première quinzaine d'août, moissonner et rentrer les
récoltes aussi rapidement qu'il eut été désirable.
D'autre
part les ordres d'appel enlèvent dans chaque exploitation les hommes
valides capables de conduire les attelages, et il reste des quantités
considérables de grains à rentrer.
L'Union
des Syndicats Agricoles du Calvados en lui signalant cette situation
particulièrement grave dans la plaine de Caen a demandé à l'Union
Nationale des Syndicats Agricoles d'intervenir près du ministre de
l'Agriculture pour qu'en tout état de cause les chevaux et attelages
nécessaires à la rentrée des récoltes soient laissés à la
disposition des cultivateurs tant que les besoins s'en feront
impérieusement sentir.
En
réponse à cette démarche. l'Union des Syndicats Agricoles du Calvados
vient de recevoir de l'U.N.S.A. la note ci-après :
«
Nous sommes intervenus auprès du Ministre de l'Agriculture et par
l'intermédiaire de celui-ci, auprès du Ministre de la Défense Nationale
pour demander que la réquisition des chevaux laisse en dehors de
son champ d'opérations les régions dont les récoltes ne sont pas encore
rentrées.
Nous
venons d'être avisés par le Ministre de l'Agriculture que le Ministre a
adressé hier aux Directeurs des Services Agricoles une lettre leur
demandant de se mette immédiatement en rapport avec l'autorité militaire
du département pour éviter
que les moyens de traction ne soient retirés aux cultivateurs la où ils sont absolument nécessaires.
Il
a donc tout lieu de penser que dans notre département les réquisitions
de chevaux si elles venaient à être opérées tiendraient compte de la
note transmise par le Ministre de l'Agriculture. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
La censure fonctionne. -
En application du décret instituant la
censure préventive, un contrôle des informations est, dès hier, entré
en application à Caen. Le service est installé à la Préfecture. Toutes
les publications imprimées dans notre ville et destinées à être
répandues dans le public, doivent lui être soumises, qu'il s'agisse de
journaux, revues, bulletins, livres, tracts ,etc..., y compris les
feuilles dactylographiées.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 - La censure dans
le Calvados. – Comme on le sait, le Ministre
de la Guerre a prescrit la mise en service d'une organisation militaire
chargée du contrôle des publications de toute nature ( journaux,
brochures, textes, dessins, films. etc.... ).
En
conséquence toute publication, devra être préalablement soumise à la
censure de la commission militaire dont le siège est Caen, à la
Préfecture, pour les arrondissements administratifs de Caen, Bayeux et
Vire ainsi que pour la commune de Dives-sur-Mer.
Toutefois
pour les communes de Littry, Condé-sur-Noireau, Dives-sur-Mer, Falaise,
Cabourg, une section de contrôle existe à la Mairie, et pour les
communes de Bayeux et Vire une section semblable siège à la
Sous-Préfecture. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 -
La dernière dépêche de 15 h.
–
Le gouvernent a décrété la
mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la
mobilisation est le samedi 2 septembre.
Le Parlement se réunira demain. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 -
Éclairage extérieur, public et privé.
– En temps normal : Éclairage
normal de guerre.
A)
Dans toutes les communes du département à l'exception de
celles qui ont été nommément désignées dès le temps de paix par le
préfet, tout éclairage extérieur, soit public, soit privé est
supprimé.
B)
Dans les communes et dans certains établissements qui ont
été nommément désignés dés le temps de paix par le Préfet, un
éclairage extérieur public réduit est autorisé, à l'exclusion de tout
éclairage extérieur privé. Cet éclairage ne doit comporter que le
nombre de lampes, strictement indispensable au fonctionneraient des
chantiers, au service d'ordre et à la circulation, à vitesse réduite
dans les principales artères, l'intensité de ces lampes doit en outre
être diminuée dans toute la mesure du possible.
Dans
les communes où l'éclairage public est assuré à la fois par l’électricité
et par le gaz, les suppressions doivent porter de préférence sur le gaz.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Septembre
1939 -
Pour les volontaires de la défense passive.
– Le
préfet du Calvados Invite toutes les personnes ayant souscrit un
engagement dans la Défense Passive à se présenter sans délai à la
Mairie de leur résidence où toutes instructions leur seront données en
vue de leur utilisation.
Toutefois
cet avis ne s'applique pas aux engagés ayant déjà été invités par un
ordre individuel à se présenter à la Mobilisation à un service
déterminé. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 -
Des journaux saisis dans le Calvados .
– Les journaux : L'Enchaîné et La
Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans
les dépôts du Calvados. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 - Les
réfugiés affluent dans le Bessin.
- Dans la nuit de dimanche à lundi,
des trains spéciaux sont entrés en gare de Bayeux avec 5 000 réfugiés
qui ont reçu abri, pendant quelques heures, dans les locaux prévus à
cet effet, avant d'être répartis entre diverses localités du Bessin.
Un
nouveau contingent de réfugiés est arrivé mardi matin, vers 8 heures.
Il a été peu après aiguillé sur plusieurs points de la région.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
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