Janvier
1940 -
Les
méfaits du verglas.
- Sur
toutes
les routes
on ne
compte plus
les automobiles
renversées
dans les
fossés, la
route nationale
Paris-Cherbourg
principalement
vers Isigny,
parait, à
cet égard,
avoir été
des plus
meurtrière.
les automobiles
renversées
dans les
fossés, la
route nationale
Paris-Cherbourg principalement
vers Isigny,
parait, à
cet égard,
avoir été
des plus
meurtrière.
dans les
fossés, la
route nationale
Paris-Cherbourg principalement
vers Isigny,
parait, à
cet égard,
avoir été
des plus
meurtrière.
dans les
fossés, la
route nationale
Paris-Cherbourg principalement
vers Isigny,
parait, à
cet égard,
avoir été
des plus
meurtrière.
dans les
fossés, la
route nationale
Paris-Cherbourg principalement
vers Isigny,
parait, à
cet égard,
avoir été
des plus
meurtrière.
dans les
fossés, la
route nationale
Paris-Cherbourg principalement
vers Isigny,
parait, à
cet égard,
avoir été
des plus
meurtrière.
A
Bayeux même,
les chutes
de grêlons
ont été
fort nombreuses
comme il
fallait s'y
attendre, elles
n'ont malheureusement
pas été toutes
bénignes. Une
notamment, sur
la même
route de Port-en-Bessin,
aurait pu
avoir des
conséquences graves,
vers 13
h. 45,
M. Seré,
comptable à
la manufacture
de porcelaine,
se rendant
à son travail,
a glissé
et est
tombé lourdement
sur le sol,
se blessant
assez sérieusement
à l'épaule. Il
devra observer
un certain
temps de
repos.
Vers
la
même heure,
le jeune
Chrétien ,
dont les
parents habitent
aux cités,
se rendant
au moulin
de Sully,
ou il est
employé, est
tombé sur
la tête,
on a craint
tout d'abord
une fracture du
crane,
mais aux
dernières nouvelles
l’état du jeune
homme est
très satisfaisant.
Janvier
1940 -
Un arrêté sur
la défense passive. - M. le
Maire de
Bayeux a
pris l'arrêté
suivant en
ce qui
concerne
la Défense
passive.
Art,
1er
- En ce
qui concerne
les locaux
industriels et
commerciaux
l'éclairage et
la présentation
des étalages
sont autorisés
sous les
réserves suivantes :
Cet éclairage
devra être orienté
uniquement vers
les objets
exposés
de telle
lacon que
les foyers lumineux :
lampes à bout
de fil,
lampes verticales
ou horizontales,
sur l'extérieur,
à tous les
étages et
sur les
toits devront
être camouflés.
Il
sera
fait usage,
à l'intérieur
des
magasins de
foyers lumineux,
à lampes diffuseurs
ou réfracteurs,
absolument invisibles
de l’extérieur
même au
moment de
l'ouverture
des issues
et toutes
mesures
seront prises
afin de
masquer
la lumière
intérieure lorsqu'il
y n nécessité
d'utiliser ces
ouvertures.
Des stores
ou bannes
placés devant
les magasins
au-dessus de
la partie
du trottoir
ou de la
chaussée
qui peut
demeurer éclairée
par diffusion
éviteront le
rejaillissement
vertical de
la lumière.
L'emploi des
enseignes lumineuses
des appareils
disposés à
l'extérieur
pour éclairer
les étalages,
des surfaces
verreries ou
objets pouvant
renvoyer à
l'extérieur l'image
des foyers placés
dans les
magasins ou
dans les
vitrines demeure
interdit.
D'une
manière générale,
l'éclairage
en tout
point, d'un
plan vertical
parallèle à
la glace
d'une vitrine
et distant
de celle-ci
de 2 mètres
doit être
au plus
égal à
deux lux.
Les
services compétents
de la ville
de Bayeux
pourront, à tout
moment, vérifier
l'application de
ces mesures.
Il
reste entendu
qu'au signal
d’alerte, toutes les devantures doivent
être éteintes
immédiatement et
sans délai.
L'éclairage
autorité,
aux termes
du présent
article devra
être supprimé
chaque
jour
à 19 heures
en règle
générale et
20 heures
pour ce
qui concerne
exclusivement les
commerces d'alimentation.
Art. 2.
- En
ce qui
concerne les
habitations, est
rappelée l'obligation
stricte, de
rendre tout éclairage
absolument invisible
de l'extérieur
en interceptant
la lumière
par des
rideaux ou
panneaux
opaques.
Il
est
prescrit de
même, de
masquer
complètement et
rigoureusement,
tout ce
qui émet
une lumière
verticale au-dessus
de la ville,
notamment l'éclairage
des étages
supérieurs des
immeubles, des
cages d'escaliers.
Tout éclairage
extérieur est
prohibé
et les
lampes y
destinées doivent
être supprimées
purement et
simplement.
Février
1940 -
A propos de l’éclairage. - Le
Maire de
Bayeux appelle
l'attention
du public
sur les
dispositions
du décret
du 22 février
1940 ainsi conçu :
Toute infraction
à l'arrêté interministériel
du 4 septembre
1939, sur
la réglementation
de l'éclairage
en temps
de guerre
sera punie
d'une amende
de 5 à
15 francs.
En
cas
de récidive
dans les
six mois
qui auront
suivi la
première
condamnation, l'inculpé
sera traduit
devant le
Tribunal de
Police
correctionnelle et
puni d'un
emprisonnement de
six jours
à un mois
et d'une
amende de
16 à 200
francs, ou
l'une de
ces deux
peines seulement.
Seront punis
des mêmes
peines
que les
récidivistes ceux
qui se seront
refusés à obéir
aux injonctions
des agents
qualifiés pour
constater les
infractions aux
prescriptions
de l'arrêté
interministériel
sur l'éclairage
en temps
de guerre.
Mars
1940 -
Un enfant meurt ébouillanté.
- Le
petit Yves
Hébert,
âgé de 3 ans,
dont le
père est
sellier
rue de
la Poterie,
à Bayeux
a été
grièvement
brûlé
par le
contenu
d'une casserole
de
lait bouillant,
que son
frère,
par mégarde,
bien entendu,
a renversé
sur lui.
Le pauvre
petit fut
pansé
à la clinique
de la
rue d'Aprigny.
Mais, revenu
ensuite
chez ses
parents,
il devait
décéder
deux jours
plus tard,
en dépit
des noms
dévoués
et attentifs
qui lui
furent
prodigués.
Aux infortunés
parents
dans la
peine,
nous présentons
ici l'expression
émue de
nos bien
vifs sentiments
de condoléances.
Avril
1940 -
Un acte inconsidéré. -
Mécontent des procédés de son employeur, M. Donage, entrepreneur
à Bayeux, un tâcheron de Saint-Lô, nommé Jules Leprince, âgé de 53
ans, a tiré un coup de fusil,
presqu'à bout portant, dans la direction de l'entrepreneur bayeusain.
M.
Donage, heureusement qu'on lui, put écarter le canon de l'arme au moment
précis où le coup partait et en fut quitte pour la peur. Leprince a
été immédiatement écroué.
Avril
1940 -
Une grave collision d'autos. -
Vendredi dernier, une violente collision s'est produite au
carrefour de Glatigny, entre un taxi appartenant à M. Jobey, de Bayeux,
conduite par le chauffeur Maurice Leclerc et une voiture conduite
par M. Nativelle, cultivateur à Vaux-sur-Aure.
La
voiture de M. Nativelle fit un tête à queue complet, tandis que celle de
M. Leclerc était projetée contre un mur et durent être transportés
dans une clinique à Bayeux. Les dégâts matériels sont
très importants.
Juin
1940 -
Il ne faut pas « brûler » l'octroi. -
la Société des Économiques de Normandie, siège à Rouen, 40 rue
des Préfontaines, avait introduit dans la ville de Bayeux une certaine
quantité de marchandises, sans payer les droits d'octroi afférents à
celles-ci. De ce chef, les octrois de Bayeux, partie civile, réclament 39
154 francs 70 centimes de dommages et intérêts. La cour les a
accordées.
Juin
1940 -
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart
d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à
avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous
étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle
saison que nous lever une heure plus tôt !
Juillet
1940 -
Incendie d'une maison d'habitation.
-
Samedi dernier, un violent incendie a détruit complètement
l'habitation de la famille Dudouet, route du bois de Boulogne, à Bayeux.
Mme
Dudouet était sortie et avait chargé sa fille aînée, âgée de 15 ans,
de s'occuper du déjeuner. La fillette faisait chauffer de l'huile sur le
fourneau quand, tout à coup, cette huile s'enflamma. Aussitôt, le
feu se communiqua à l'étoffe qui recouvrait la cheminée.
L'enfant,
affolée, s'enfuit pour chercher du secours. Des voisins accoururent,
lancèrent de l'eau, mais le feu gagnait rapidement et, lorsque les
pompiers arrivèrent, peu après, les proportions du sinistre
étaient déjà énormes.
Sous
les ordres du capitaine René, les pompiers travaillèrent activement et
parvinrent après deux heures d'efforts, à maîtriser le feu.
Les
dégâts sont importants. Seuls, quelques meubles ont pu être sauvés. Le
malheureux ménage n'est pas assuré. Mme Dudouet est mère de 8 enfants.
Juillet
1940 -
La vie à
Bayeux.
- Notre
ville,
épargnée
de toute
destruction,
a, est-il
besoin
de le
dire, conservé
son aspect
normal.
L'occupation,
même,
n'a pas
changé
sa vie.
Normalement
approvisionnée,
on n'y
a jamais
souffert
de restriction
grave.
Là, encore,
elle a,
sans nul
doute,
été privilégiée.
Et son
calme légendaire,
qui ne
s'est jamais
démenti,
redevient
chaque
jour plus
grand,
à mesure
que les
réfugiés
retournent
chez eux.
Tous les
Pouvoirs
publics
étant
restés
à leur
poste,
on n'a
pas connu,
ici, de
perturbations
administratives,
à part
l'arrêt
forcé
et momentané
des trains
et des
services
postaux,
et l'arrêt
très court
des banques.
Nous avons
parlé, déjà,
de l’activité
ininterrompue
de notre
police
municipale.
Il est
à noter, aussi,
que les
gendarmes
de Bayeux
n'ont,
à aucun
moment,
quitté
leur poste,
et que
la population
n'a eu
qu'a se
féliciter
de leur
courageuse
décision.
Ils continuent
donc, sous
la direction
à la fois
énergique
et bienveillante
de M.
l'adjudant
Lemée,
à maintenir
l'ordre
dans leur
habituel
rayon.
Qu'ils
soient
ici remerciés
de ne
nous avoir
pas abandonnés.
Il
est, à
Bayeux,
un merveilleux
organisme
qui, sous
l'impulsion
de femmes
admirables ,
fonctionne
modestement
dans l'ombre,
mais n'en
a pas
moins droit
au contraire,
à de
chaleureux
éloges.
C'est la
cantine,
installée
dans la
salle Saint-Laurent,
et qui
a réalisé,
et continue
à réaliser
des prodiges.
L'organisation
et la
direction
de cette
cantine
fut confiée
à Mme
Doray,
membre
du Comité
de l'U.F.F.,
qui, infatigable
et douée
d'un sens
rare de
l'organisation,
se joue
de difficultés
sans nombre,
en particulier
d'un ravitaillement
de cette
ampleur,
et sait
mener a
bien une
tâche
ardue,
avec un
succès
total.
Elle reçoit,
d'ailleurs,
une aide
précieuse
dans la
collaboration
de Mme
Kergast,
que l'on
sait, depuis
longtemps,
toute acquise
aux bonnes
oeuvres,
et de
Mlle Escolan.
Quelques chiffres
de récapitulation
seront
plus éloquents
d'ailleurs,
que toutes
les plus
belles
phrases.
Depuis
le 3
septembre
1939, jusqu'au
11 Juin
1940, où
elle fonctionna
pour les
enfants
évacués
de la
Seine,
3 repas
par jour
furent
assurés
ces enfants
et à leurs
maîtres,
soit au
total :
111.000
repas.
Repas copieux,
disons-le,
et variés,
comprenant
desserts
assortis,
soigneusement
cuisinés
par le
chef de
cuisine,
M. Patard,
et qui
surent
donner
entière
satisfaction.
Cette cantine,
ayant pris
fin, par
le départ
des enfants,
elle s'est
à nouveau
organisée,
sous la
même direction,
pour recevoir
et réconforter
les pauvres
réfugiés,
et, depuis
le 15
juin, dans
cette même
salle Saint-Laurent,
19.500
repas ont
été servis
par Mme
Doray,
aidée
de Mmes
Kergast,
Coulibeuf,
et Mlle
Escolan.
A ces réfugiés se sont joints quelques
chômeurs
momentanés,
privés,
en ce
moment,
de travail
par l'arrêt
de diverses
usines
et entreprises,
et qui
ont tout
de suite
trouvé
bon accueil
à la
cantine.
Leurs gamelles
sont remplies
gratuitement
le midi,
d'une belle
portion
de viande
avec légumes,
et le
soir d'une
bonne soupe
et d'appétissants
légumes.
La encore,
c'est un
supplément
de 4.500
repas qui
ont été
distribués.
On juge
ainsi de
l'effort
accompli
par cette
oeuvre
et qui
se poursuit
grâce
à l'abnégation
de son
incomparable
directrice
et de
ses collaboratrices.
Elles ont
droit à
l'admiration
et la
gratitude
de tous.
Août
1940 -
Avis de la Kommandantur.
- D'ordre de
la Kommandantur,
le Sous-Préfet
notifie aux
populations
civiles, l'ordonnance
suivante :
« Il
est défendu
à la population
civile de
passer de
main en
main des
tracts de
la propagande
ennemie ».
« Les tracts
ennemis trouvés
doivent être
aussitôt déposés
à la Kommandantur
la plus
proche.
Tout acte
contre cette
ordonnance sera
puni. »
Août
1940 -
Déclaration des récoltes. -
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est
tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le
1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Août
1940 - Interdiction
des battages.
- La
Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles
de faire connaître que l'autorité militaire allemande a décrété une
interdiction générale des battages.
Les
battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre
formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis
actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.
Septembre
1940 -
On rouvre. -
La fabrique de biscuits, « les sablés Marie, Bayeux »,
sont connus de toute la Normandie et une grande partie de la France. Cet
établissement Bayeusain des plus importants, emploie de très
nombreux ouvriers et surtout ouvrières.
Par
suite des événements, il avait fermé ses portes et ses employés en
étaient réduits à toucher l'indemnité de chômage. Cette situation a
heureusement pris fin. Depuis lundi, la biscuiterie recommence à
fonctionner, au grand plaisir des employeurs, des employés et ..... des
consommateurs.
Janvier
1941 -
Le temps qu'il fait. - Il semble
vraiment que nous avions à subir en ce renouveau d'année toutes les
calamités possibles et d'autres encore. Le froid sévit cruellement. Il
gèle avec intensité, jour et nuit et pour ainsi dire sans relâche. La
neige est tombée avec abondance peu ordinaire dans toute la France. Caen
et les autres villes de la région sont vouées au blanc depuis une
semaine.
Bayeux
la blanche !.... Cette appellation
empruntée à la capitale de l'Algérie, ne convient-elle pas à merveille
à notre vieille cité. Elle a en effet depuis quelques jours revêtu sa
jolie fourrure d'hermine, qui fait depuis quelques années son
apparition chaque hiver. E n
certains endroits de la campagne, là où elle n'a pas été foulée, la
neige est haute de 1 mètre 50, épaisseur rare chez nous.
Et
cela semble durer..... Les personnes qualifiées que nous avons
interrogées sur le temps, nous ont répondu en bons normands (on est en
Normandie où on n'y est pas !) : « C'est un temps bizarre, curieux,
incertain qui ne permet aucun pronostic sûr.... » En attendant
c'est la grande joie des enfants et de la jeunesse. (un jeune homme ne se
promenait-il pas tout récemment avec ses skis et sa raquette dans la rue
des Chanoines couverte de neige).
Pour
beaucoup d'autres, c'est la misère accrue, misère déjà bien grande
cependant. Bien vite un bon rayon de soleil pour ramener, comme par un
coup de baguette magique, Bayeux la blanche à
Bayeux la terne.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne
découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée
des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés
par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la
plus proche.
Juin
1941 -
Couvre-feu
dans nos villes : 23 heures. —
Depuis le 12 juin, M. le colonel Elster, Feldkommandant, a bien voulu
fixer le couvre-feu, au lieu de 22 h., à 23 h., et ceci
exceptionnellement pour Caen et non pour le département du Calvados.
A
Lisieux, la même mesure de bienveillance a été appliquée et, depuis, à
Bayeux, à Vire et à Falaise. Cette
nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les
populations, surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou
locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler
utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille.
, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la
plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et
employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent
ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance
de leur famille.
, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la
plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et
employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent
ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance
de leur famille.
, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la
plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et
employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent
ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance
de leur famille.
A Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive
satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et
employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent
ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance
de leur famille.
Juillet
1941 -
Victimes d'insolation.
- Les fortes chaleurs
que nous venons de subir ont fait deux morts dans la région de Falaise. A
Falaise même, Mme veuve Abel Larue a été prise d'un malaise comme
elle rentrait chez elle et a expiré peu après. A Pertheville-Ners, M.
Oscar Thomas, ancien combattant, est mort de la même façon.
Dans
la région de Bayeux, à Mosles, M. Alfred Catherine, 69 ans, qui rentrait
de la pêche, a, été soudain frappé de congestion et foudroyé sur le
coup, au lieu dit « Le Danube ». Le corps du malheureux a été
découvert par M. Lamy.
Septembre
1941
-
Bayeux puni.
- A la suite d'une
tentative de sabotage, il est interdit, par ordre de la Kreiskommandantur
de Bayeux, de circuler dans les rues de cette ville après 19 heures.
Janvier
1942
- Tickets de
sucre. -
Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941
(titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et
seront employés pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets
de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205).
Janvier
1942
- Les tickets
de charcuterie. -
Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de
viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils
seront utilisés en principe pour la charcuterie.
Les
tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement
sans valeur.
Juillet
1942 -
Noces d'or sacerdotales. -
Au cours d'une imposante cérémonie en la cathédrale de Bayeux,
12 prêtres du diocèse ont célébré leurs noces d'or sous la
présidence de Mgr Picaud.
C'étaient
MM. les abbés Auguste Balley, chanoine honoraire, curé de Bonnebosq ;
Arthur Cairon, curé de Formigny ; Louis Denis, chanoine honoraire, ancien
doyen de Blangy ; Gustave Dobiche, chanoine honoraire, ancien curé
de Saint-Jacques-de-Lisieux ; Jules Gohier, chanoine honoraire, doyen de
Evrecy ; Paul Guesnon, chanoine titulaire ; Armand Lechartier, curé de
Gonneville-sur-Mer ; Arthur Lefèvre, prêtre habitué à Lisieux ;
Jean-Baptiste Lemasson, curé de Longues-sur-Mer ; Victor Madelaine,
chanoine honoraire, ancien doyen de Notre-Dame-des-Victoires, de
Trouville ; Louis Touchet, chanoine honoraire, curé de Mondeville ;
Arthur Toutain, chanoine honoraire, aumônier des Bénédictines de
Lisieux. Ils avaient été ordonnés prêtres le 29 juin 1892.
(Bonhomme
Normand)
Novembre
1942 -
Infanticide. -
De son côté,
le Parquet de Bayeux vient de faire arrêter la femme Maria Lefetey, 27
ans, cultivatrice dont
le mari est prisonnier pour manœuvres antinatalistes : Enceinte de 6
mois, elle se serait fait avorter. Cette femme nie les manœuvres
abortives, elle prétend qu'elle a donné le jour prématurément mais de
façon normale à une fillette mort-née et que le cadavre a été
emporté chez lui, dans une boîte en carton, par un mystérieux médecin
qui lui avait donné des soins et qu'elle ne veut pas nommer.
Certains
voisins assurent qu'ils n'ont jamais vu entrer de médecin dans la maison
mais d'autres prétendent qu'ils ont aperçu, chez la cultivatrice, des
traces de passage d'un homme.
L'enquête
se poursuit. La femme Lefetey, en raison de son état, est internée à
l'hôpital de Bayeux. (Bonhomme
Normand)
Juillet
1943 -
Lutte
contre le doryphore.
- Conformément
aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation
devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme
pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24
juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller
à l'application de cette disposition.
Par
ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les
pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des
contrevenants.
Juillet
1943 -
Fait
divers.
-
Une série d'intoxications par de la viande avariée, vient d'être
constatée à Bayeux, St-Manvieux, Carcagny et Longues, intoxications
suivies d'un décès, celui de M. Marcel Lefévre, 51 ans , ouvrier
agricole chez M, Chàtel, cultivateur à Longues. La viande avariée
proviendrait d'un boucher de Bayeux. Cette affaire a provoqué une
certaine émotion dans la région, mais il convient d'attendre les
résultats de l'autopsie et de l'enquête judiciaire.
Août
1943
- Fait divers.
- Près
de Bayeux, un ouvrier agricole de 60 ans, revenait de la mer vers son
domicile. Au lieu de contourner un terrain vague qu' est miné, il l'a imprudemment
traversé et a fait exploser une mine qui l'a entièrement déchiqueté.
Décembre
1943 -
La
messe de minuit.
- La «
Semaine Religieuse » de Baveux a rappelé les prescriptions
suivantes : « L'autorisation accordée par le Souverain Pontife, dès le
début de la guerre, d'avancer la « messe de minuit » et de la
célébrer à la fin de l'après-midi du 24 décembre, est toujours en
vigueur.
La
condition imposée pour pouvoir communier à cette messe, en plus de
toutes celles qui sont déjà requises, est de n'avoir rien bu, ni mangé
depuis une heure et demie précise. Les fidèles qui assistent à cette
messe ne sont pas obligés d'assister à une autre messe le lendemain. Et
ceux qui y ont fait la Sainte Communion ne peuvent la renouveler au matin
du 25 décembre. La raison en est que, en vertu de la concession papale,
le jour de Noël avec ses obligations commence dès le 24.
Décembre
1943 -
Travaux
sur chantiers allemands.
-
Un
contingent de main-d’œuvre est actuellement recruté pour effectuer des
travaux de. terrassement dans les régions de St-Contest, Epron et Bayeux,
pour le compte des Autorités d'Occupation.
A
la suite d'une demande de précisions sur les conditions de travail sur
ces chantiers, la Fedlkommandantur 723 a fixe les modalités
ci-après : La durée du travail est fixé à 8 heures par jour. Les
hommes devant effectuer un déplacement supérieur 4 kms seront,
indemnisés pour le nombre de kilomètres parcourus au-delà, au tarif du
travail. Le tarif horaire sur ces chantiers est de 7 fr. 20.
Toutefois, il est admis que ceux de ces ouvriers ayant perçu jusqu'au
moment de leur arrivés sûr ces chantiers un salaire supérieur,
recevront la différence entre le salaire précèdent et le salaire fixé
à 7 fr. 20, jusqu'à concurrence du taux horaire maximum de 11 fr. 30
pour Epron et St-Contest et de 10 fr. 20 pour Bayeux. Ils devront à cet,
effet produire un certificat de salaire de leur précédent
employeur.
Mai
1944 -
Est-ce le prélude du débarquement anglo-américain ?
- Les
opérations aériennes actuelles déclare-t-on dans les milieux
compétents allemands, sont un prélude à la tentative d'invasion
anglo-américaine.
L'offensive
aérienne des anglo-américains contre l'ouest de l'Europe a pris en effet
un tel développement que les pertes de l'ennemi en bombardiers dépassent
certainement la production. Or, on ne jette des réserves d'avions que
pour les opérations décisives.
Les
forces aériennes ennemies qui ont deux missions à remplir : affaiblir
l'aviation allemande et désorganiser les transports en Europe
occidentale, n'ont pu obtenir jusqu'à présent que de médiocres
résultats et on se demande si elles sont suffisantes pour exécuter ces
tâches, (Les Échos du
Calvados)
Mai
1944 -
Le mitraillage des trains. - Au cours
d'un mitraillage dans le sud-ouest du département, M. Mérille,
négociant en spiritueux à Vire, a été atteint d'une balle occasionnant
une blessure qui a nécessité l'amputation du pied droit.
A
Bayeux, MM. Pézeril, boulanger, à Isigny-sur-Mer, et Cheval, de
Saint-Martin-des-Champs ont été tués dans l'express Cherbourg-Paris.
Hier,
l'express Granville-Paris a été mitraillé aux environs de Flers, Le
mécanicien, M. Auguste Tuault, 43 ans, du dépôt d'Argentan, fut
mortellement blessé. Il était marié et père de deux enfants. Le
chauffeur, M. Émile Bourgeais, 33 ans, d'Argentan, qui avait réussi à
sauter sur le ballast, n'eut que de légères contusions. Les voyageurs.
qui ne s'étaient pas aperçus de l'attaque, ont eu le beau geste de faire
une collecte qui a produit 11 000 francs.
Quelques
heures auparavant, deux autres cheminots avaient été victimes d'attaques
semblables.
Ce
sont M. Roger Retif, 24 ans, mécanicien du dépôt d'Argentan, qui a
été gravement blessé, près de Folligny, et M. Paul Triffaut, facteur
mixte à la gare de Briouze, qui été transporté à hôpital de Fiers
avec une fracture ouverte de l’humerus.
Aux
dernières nouvelles, l’état de M. Ratif se serait aggravé
(Journal de Normandie)
Mai
1944 -
Une série
de mitraillages.
- Dimanche
et lundi,
des avions
anglo-américains
ont attaqué
plusieurs
trains dans
notre région.
Le train
montant sur
Paris vers
la même
heure a
également été
attaqué à
Lisieux et
quatre personnes
blessées.
Un
autre train
a été
mitraillé à
Bayeux, le
mécanicien Delile,
du dépôt
de Cherbourg,
a été
tué.
Le même
matin, en
gare de
Viessoix,
le chef
de gare,
M. Raymond
Lecodey, a
été blessé.
Une ambulance
mandée pour
le transporter
à l'hôpital
a été
mitraillée au
moment
où elle
arrivait en
gare.
Vers
13
heures, un
train a
été mitraillé
à Viessoix.
Deux wagons
et tous
les colis
familiaux ont
été anéantis
par le
feu. Le
mécanicien, M.
André Levesque,
demeurant à
Saint-Nicolas près
Granville, et
le chauffeur,
M. Félix
Jacques, demeurant
25, rue
Victor Hugo,
à Granville.
ont été
légèrement blessés.
Lundi
matin, à
la sortie
de Lisieux,
une nouvelle
attaque a
été effectuée
contre un
train se
dirigeant
vers Caen.
Le wagon
postal a
été atteint
et deux
ambulants blessés.
Dans
l'après-midi, sur
la même
ligne, le
train venant
de Caen
a été
mitraillé aux
environs de
Moult. Le
mécanicien, M.
Coiplibœuf, du
dépôt de
Caen a
été tué
et deux
cheminots blessés.
Juin
1944 -
De violents combats se déroulent pour la possession de la ville de
Bayeux. - Au
cours d'une attaque effectuée dans la baie de Seine, deux bâtiments de
débarquement ennemis, jaugeant ensemble 4 000 tonnes, ont été coulés.
Durant
de durs engagements d'artillerie avec des contre-torpilleurs et des
vedettes rapides, nos unités ont obtenu de nombreux coups au but sur des
navires ennemis et ont repoussé de puissantes attaques aériennes lors de
leur, retour à leurs bases.
Une
autre formation de vedettes rapides a attaqué, la nuit dernière, à
l'ouest de Fécamp, une formation de bateaux de débarquement ennemis,
dont sept bâtiments chargés à plein.
Nos
patrouilleurs ont, au cours d'engagements avec les formations ennemies
supérieures en nombre, endommagé par le feu de leur artillerie plusieurs
contre-torpilleurs et vedettes rapides qui, par suite, ont rompu le
combat.
(Source : Cherbourg-Éclair)
Juin
1944 -
De nombreuses localités sont atrocement bombardées et
incendiées. -
De
nombreuses localités de Normandie, jadis cités souriantes, sont
actuellement en partie transformées en ruines fumantes, notamment Caen,
Bayeux, Trouville, Cabourg, Isigny, Valognes, Sainte-Mère-Eglise, Vire,
ainsi que Saint-Malo.
La
ville de Lisieux a été également bombardée, et la célèbre Basilique
de Sainte-Thérèse a été très gravement endommagée. On signale
également des chutes de bombes à Périers, La Haye-du-Puits, Lessay et
Saint-Lo.
Les
Anglo-Américains jettent continuellement de nouvelles troupes dans la
bataille.
On se bat dans le Cotentin, autour de Bayeux et de Caen, à
Trouville et sur la côte.
Sur
30 kilomètres, le général Eisenhower jette continuellement de nouvelles
troupes et du matériel dans la bataille. Négligeant les pertes
extrêmement sévères, le général Montgommery a fait débarquer vingt
divisions anglaises, canadiennes et américaines. Les pertes ont été
telles que le Haut Commandement britannique a dû faire appel aux
réserves amenées de Bristol.
Parmi
les divisions parachutées, on note la 2e
division canadienne, la 5e
division anglaise, la 79e
division blindée britannique et les 82e
et 101e
américaines.
Le
Commandement anglo-américain, qui envisageait de crée des bases au Havre
et à Cherbourg, a échoué. Il a lancé des parachutistes à Lessay et
Coutances, entre Carentan et Sainte-Mère-Église, ainsi que près de
Falaise, Argentan, Arromanches et Saint-Aubin.
A
l'est de l'Orne, où la contre-attaque a poussé jusqu'à Dives-sur-Mer,
les Anglo-Américains ont lancé des parachutistes au sud de
Pont-l'Évêque, pour soutenir les troupes qui combattent à Trouville.
La
lutte est sévère autour de Bayeux.
Les Anglo-Américains, qui ont fait leur entrée à Bayeux,
poussent vers Caen, qui est solidement tenue par les forces allemandes.
Ils ont opéré un débarquement à Vierville-sur-Mer. Il est difficile de
parler l'un front continu. La situation est confuse, et un général
américain a parlé de l'indécision des combats en cours.
La
lutte est serrée autour de Bayeux et entre cette ville et Caen. Les
batteries côtières tirent sans arrêt sur les troupes qui débarquent.
De Ouistreham à Caen, les batteries allemandes tiennent bon.
La
contre-attaque allemande est en cours.
Les Allemands sont passés à la contre-attaque sur la route de
Caen à Bayeux. Les Anglo-Américains ne disposent pas de matériel lourd,
mais ont à leur disposition des engins mi-lourds. Les Canadiens font
preuve de beaucoup d'ardeur, mais les Britanniques paraissent assez mous
au combat.
La
ville de Caen est en flammes. La véritable riposte allemande n'est pas
commencée, mais elle serait proche avec l'entrée en ligne d'artillerie
lourde.
La
population fait preuve du plus grand calme.
On constate que les populations menacées par l'invasion font
preuve du plus grand calme.
Dans
la région de Sainte-Mère-Eglise.
Entre
Carentan et Valognes deux divisions aéroportées sont soumises, aux
violentes attaches allemandes. Les forces ennemies qui occupaient quelque
18 kilomètres n'occupent plus que 6 kilomètres seulement.
Des
combats de rues ont lieu à Sainte-Mère-Église. (Source :
Cherbourg-Éclair)
juin
1944 - Le débarquement. -
Au lendemain de l'opération Neptune, les troupes britanniques
débarquées sur la plage Gold libèrent Bayeux, qui devient, pour la
France continentale, la première ville et sous-préfecture
libérée.
Bayeux,
épargnée lors des combats de juin 1944, a servi de refuge pour les
blessés victimes des bombardements de la bataille de Normandie et est une
des rares villes du Calvados restée intacte.
Le
14 juin, dès son arrivée sur le sol français à Courseulles-sur-Mer, le
général de Gaulle se rend à Bayeux qu'il traverse à pied, entouré
d'une foule enthousiaste, avant de prononcer un discours dans lequel
il affirme l'appartenance de la France aux pays alliés. Il installe
François Coulet, commissaire de la République institué par le
Gouvernement provisoire de la République française dans l'actuelle
sous-préfecture et désigne Raymond Triboulet sous-préfet après la
révocation de Pierre Rochat, nommé par Vichy en 1942.
Septembre 1944 - La tapisserie.
- La tapisserie de Bayeux qui avait été placée au Louvre à
Paris ne fut pas prise par les Allemands qui la convoitaient. Elle est
intacte et sera rendue à la ville de Bayeux. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1944 -
L'installation du Conseil municipal.
- M. Triboulet,
sous-préfet, a procédé à l'installation du nouveau Conseil municipal.
M. Dodeman, maintenu dans ses fonctions
de maire, a souhaité la bienvenue à M. le sous-préfet. Celui-ci, dans
une parfaite allocution à tracer les grandes lignes de la tâche qui
attend les futures municipalités de Bayeux, première ville de
France continentale libérée. Il a ensuite procédé à l'élection des
adjoints : M. Petrelle est réintégré dans ses fonctions de 1er adjoint
; M. Sevaux a été élu 2ème adjoint ; M. le docteur Michel,
prisonnier des allemands a été nommé 3ème adjoint. Pour terminer M.
Dodeman a félicité les élus et souhaité la bienvenue au sein de
l'Assemblée aux représentants de la Résistance et des Syndicats. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1944
- Du carton
bitumé pour les toitures.
- Les habitants
de l'arrondissement de Bayeux qui habitent une maison dont le toit aurait
besoin d'être recouvert, sont priés de faire connaître leurs besoins en
carton bitumé au correspondant de l'Entraide Française dans leur
commune. La quantité de carton bitumé étant restreinte, seul les cas
intéressants pourront être retenus. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1944 -
Trop d'eau et pas assez !
- L'administration
municipale s'est trouvée dans l'obligation de fermer, par mesure de
prudence, un certain nombre de bornes-fontaines.
Le
niveau des sources, qui était à ce moment très bas, a commencé à
remonter à la suite des pluies. A titre d'essai, le maire de Bayeux a
décidé de remettre en service ces bornes-fontaines depuis le 4
décembre. Il demande aux habitants de ne pas gaspiller l'eau, de la
ménager et de ne l'employer qu'à l'alimentation. Il compte sur la bonne
volonté de tous.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Décembre
1944 -
Au Conseil Municipal. - Au
cours de la dernière séance du Conseil Municipal, il a été précisé
que le Ministère a donné l'assurance que les requis employés par les
allemands seront payés. Il a été décidé que le tambour de la ville
sera remplacé par le haut-parleur de M. Gillette pour les avis officiels,
mais la publicité des particuliers pourra être faite par le
tambour. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1944 -
Le vieux commerce bayeusain. - Avec
Mme veuve d'Arthenay, née Louise Leblanc, décédée à l'âge de
86 ans, et dont l'inhumation a eu lieu, à Arromanches, la semaine
dernière, disparaît l'une des figures les plus originales de l'ancien
commerce bayeusain, aux temps héroïques ou les commerçants, en
constante recherche du client essayaient de l'attirer dans leurs boutiques
qui ouvraient à sept heures du matin, jusqu'à dix heures du soir, sans
fermeture à midi.
Après
son mariage avec Louise Leblanc, en 1890, d'Arthenay quitta son magasin du
« Bon Diable », sis rue Alain Chartier, pour aller s'installer
dans celui du « Sans Pareil », tenu par
sa femme, rue Laitière, aujourd'hui rue du Baron-Gérard, ce
fut là, qu'au début de ce siècle, d'Arthenay fonda son journal
« l'Impériale », et commença de violentes polémiques qui
l'amenèrent à la fois au Conseil général, pour le canton de Ryes
et à un séjour à l'hôtel des Quatre-Lilas, a la suite d'un procès de
presse.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Décembre
1944 -
La mort d'un brave. - On a
appris la mort au champ d'honneur, le 30 septembre dernier de M. Albert
Leprévost, ouvrier peintre, rue des Teinturiers, à Bayeux.
Après
avoir été trois ans prisonnier en Allemagne. Il s'était engagé dans la
Division Leclerc. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1945 - Le règlement des mémoires allemands. - Les
entrepreneurs et les commerçants de Bayeux qui n’ont pas été réglés
des travaux effectués pour le compte des troupes allemandes, sont
priés de se rendre à la mairie (Service des réquisitions). Le plus
rapidement possible, munis des mémoires relatifs aux dits travaux.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1945 -
Automobiliste et motocyclistes, attention !
-
Sur proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados
a prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5 voitures dont les
conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la
circulation. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1945 -
La circulation sur la R.N. 13.
- Il
est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg
à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est
tolérée qu’à leurs risques et périls.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Danger ! -
Le maire
de Bayeux invite les habitants à réparer les trottoirs devant leurs
habitations, leur état actuel présentant, en raison de la suppression de
l’éclairage public. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Février
1945
- Sus aux marché
noir.
- Ce n’est pas une
blague comme certains esprits chagrins seraient tentés de croire, on
lutte contre le marché noir ! Depuis la libération jusqu’au
31 décembre, le service général du Contrôle économique du
Calvados n’a pas, en effet, dressé moins de 1 195 procès-verbaux aux
trafiquants de tout poil, et c’est par tonnes qu’il a saisi
marchandises et denrées diverses parmi
lesquelles figurent 12 600 kgs de beurre, 10 800 kgs
de viande et 3 000 fromages….
Nombreuses
ont été les condamnations à la prison et à l’amende prononcées par
les tribunaux du département contre les profiteurs de la faim.
Huit
délinquants ont été par ailleurs internés dans des camps de
concentration. Quant aux amendes administratives, elles ont atteint 816
180 fr. Comme le gendarme de Courteline, si le Contrôle économique est
sans pitié, il n’est pas sans grandeur d’âme : aussi a-t-il
consenti , 345 transactions qui ont rapporté à l’État la coquette
somme de 964 910
fr. Enfin neuf, neuf établissements, qui en prenaient trop à leur
aise avec les règlements et la tête des clients, ont été fermés pour
une période allant de 15 jours à trois mois.
Mais
quand on songe, d’une part, à l’importance des denrées que les
agents chargés de traquer les spéculateurs ont confisquées et d’autre
part aux quantités de marchandises plus considérables encore qui
ont certainement échappé aux agents précités, quelle que soit leur
vigilance on se dit qu’il est clairement démontré que l’on peut
augmenter les rations du consommateur ce qui serait encore le meilleur
moyen de faire disparaître ce marché noir, qui n’est prospère qu’en
raison de l’insuffisance ridicule de celle-ci.
Lorsque
les pontifes du ravitaillement auront compris qu’il est impossible de
vivre pendant un mois avec ce qu’ils accordent, le commerce clandestin
aura vécu. Seulement, voilà, pour ce qui est de la comprenette, il y a
lieu de redouter qu’ils aient été rationnés à la distribution…..
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1945
- . Quintette.
- Après avoir
évoqué le souvenir des cinq balayeurs qui défrayèrent joyeusement, il
y a une vingtaine d’années, la chronique caennaise, un lecteur de la
région bayeusaine
nous écrit :
« La
succursale de Bayeux de la Société d’Électricité, jalouse sans doute
de la renommée de ces cinq travailleurs, a créé l’équipe des cinq
électriciens. Vous entendez bien ? pour réparer les dégâts
causés, lors du débarquement, au réseau de l’arrondissement, l’Administration
a délégué, en tout et pour tout, cinq ouvriers ! Si bien que dans
cinq ans, les travaux toucheront peut-être à leur fin…. Si
l’histoire des balayeurs était amusante, celle des électriciens est
navrante, la lumière manque presque partout, nous sommes à la saison
des jours courts et la besogne cependant doit se faire. Il est
vrai que le ravitaillement, qui est lui-même très à la hauteur de sa
tache ( et comment !) accorde généreusement un litre de pétrole
pour deux ménages tous les six mois, soit environ huit jours d’éclairage
pour une lampe-pigeons…. »
Cinq
électriciens pour un arrondissement, ça ne doit pas faire, évidemment,
beaucoup d’étincelles. Nous allons envoyer en renfort à ces braves
gens les balayeurs caennais qui, à en juger par l’état de la
chaussées de l’Athènes normande, sont en chômage. Nous connaissons
nos gaillards, si l’on n’est pas trop avare à leur égard en
calva, ce sera rapidement le régime de la haute tension.
Février
1945
- Coup double.
- Un grand nombre de
jeunes chasseurs font usage, paraît-il, dans leurs tentatives
cynégétiques, de fusils de guerre voire de mitraillettes moins
dangereuses pour le gibier que pour les ouvriers travaillant aux champs.
Saisi
du fait, le Comité Départementale de Libération a émis le vœu que ces
chasseurs, pris en flagrant délit, soient immédiatement dirigés sur le
front afin d’utiliser leurs talents de tireurs
d’élite.
Février
1945
- Dénonciateurs et
collaborateurs en justice.
- Voici les verdicts
rendus par la Cour de Justice du Calvados dans les différentes affaires
qui lui ont été soumises lors de sa récente session :
3
ans de prison à Léontine Buhour, 20 ans de Deauville, qui s’est
montrée, pendant l’occupation, plus qu’aimable avec les Allemands et
a dénoncé un français qui l’avait traitée de « boche ».
Élie
Furon, débitant à Bayeux, membre du R.N.P., a prêté à différentes
reprises, la salle de son café pour des réunions collaborationnistes. 5
ans de travaux forcés.
Février
1945
- Typhoïde.
- Plusieurs cas de
fièvre typhoïde se sont déclarés à Bayeux. Ils auraient été
provoqués par des légumes cultivés dans des terrains engraissés à l’aide
de vidanges
d’aisance. Ce procédé doit être rigoureusement proscrit.
Février
1945 -
Une heureuse initiative. -
L’entr’aide
Française, 14 ter, rue Royale à Bayeux, va ouvrir pour les vieillards
une salle chauffée. La population est invitée à contribuer à
cette organisation nouvelle par des dons en nature : bois,
chaises, fauteuils, livres, revues, etc…. qui pourront être pris à
domicile. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Février
1945 -
La réouverture des cantines scolaires.
– Les
cantines scolaires de Bayeux fonctionnent de nouveau. Elles ont été
inaugurées en présence de MM. Triboulet, sous-préfet, et Dodeman,
maire.
Plus
d’une centaine de fillettes et presqu’autant de garçons trouvent là,
chaque jour, un bon repas chaud et copieux. Mmes Laurent et Dumonteil qui
assurent la charge de l’œuvre doivent être particulièrement
remerciées. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Février
1945 -
Gare aux sanctions ! –
Après
avis de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la
réquisition de 2 automobiles et d’une motocyclette dont les
conducteurs avaient fait l’objet de contraventions pour défaut d’autorisations
de circuler ou « marché noir ». (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1945 -
Un vaillant filleul. -
C’est
le 3e Régiment de Zouaves, l’une des plus glorieuses unités
de l’Armée Française, que la ville de Bayeux vient d’adopter.
Titulaire de la fourragère rouge pour sa magnifique conduite durant l’autre
guerre au cours de laquelle il obtint six citations.
La
Médaille Militaire et la Légion d’honneur, le 3e Zouaves,
qui , sous le Second Empire s’était déjà illustré en Crimée, en
Afrique, en Italie, et pendant « l’année terrible », fut en
mai-juin 1940, une nouvelle fois cité. Débarqué sur la Cote d’Azur,
le 15 août dernier, il a participé à la seconde campagne de France
(victorieuse cette fois) et y trouva sa huitième citation. On lui doit
notamment la libération de Chalon-sur-Saône, de Nuits-Saint-Georges, de
Langres et d’Altkirch. Il est toujours sur la ligne de feu, sa marraine
n’a pas fini d’être fière de lui.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars 1945 - Un brave.
-
Blessé au
bras par une balle explosive et amputé, le caporal Paul Damelun, 19 ans,
qui servait dans les rangs de la 1er Armée Française, a été
décoré de la Croix de guerre. Les parents de ce brave habitent rue de la
Cave, à Bayeux.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1945 -
Bayeux a recouvré la Tapisserie.
-
Après avoir été exposée au Musée du Louvre, la
célèbre Tapisserie de la Reine Mathilde, heureusement soustraite à l’avidité
des Boches, vient de regagner Bayeux. Ce fut l’Administration
des Beaux-arts
qui
assura le transport du trésor dont la surveillance avait été confiée
à MM. Verrin, inspecteur
général, et Dupont, inspecteur.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1945 -
Le système D. -
Une perquisition effectuée par la police française et la M.P.
britannique au domicile de la femme Bazire, gérante du café Mauger, rue
St-Patrice à Bayeux, a amené la découverte de café, cacao et
cigarettes : chez M. Renault, route de Port, il a été trouvé des
cigarettes, du chocolat, des bonbons, du savon et divers autres objets.
Toutes ces marchandises ont été saisies. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mai
1945 -
Le paiement des redevances allemandes.
- Le receveur municipal, à Bayeux,
est en mesure de payer les indemnités de logement et de cantonnement des
troupes allemandes, non réglées au moment du débarquement.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
Automobilistes et motocyclistes attention !
-
Bon nombre d’automobilistes
persistent à utiliser leur véhicule les dimanches et fériés pour la
promenade. A l’heure où les services essentiels à la vie du pays
manquent de carburant, de tels faits ne peuvent être tolérés. La
suspension de l’autorisation de circuler ou la réquisition du véhicule
autorisé a déjà sanctionné ces infractions.
Le
préfet rappelle que des sanctions sans appel continueront à être prise
contre les contrevenants. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
Encore une victime des camps de la mort.
- On
annonce le décès, au camp de Buchenwald, de M. Charles Rivière,
typographe à Bayeux, déporté en 1943, c’est en février dernier
que M. Rivière a succombé aux traitements barbares dont il fut l’objet.
Nous nous inclinons respectueusement devant le sacrifice de ce nouveau
martyr de la cause française et nous adressons aux siens l’expression
de notre sympathie émue. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1945 -
La liaison Bayeux-Port-en-Bessin.
- A
partir de lundi prochain, 3 septembre, les Courriers Normands assureront
de nouveau un service d’autobus sur la ligne Bayeux-Port-en-Bessin-Ste-Honorine-des-Pertes.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Réseau routier. -
Dans la période d'occupation allemande de 1940 à 1944, l'ensemble
du réseau routier et plus spécialement les routes nationales et
départementales a eu à supporter certaines vicissitudes dont
celles de la dernière année ont été des plus marquantes.
On
doit d'abord noter, d'année en année, une diminution progressive des
fournitures de matériaux, du tonnage de liants hydro-carbonnés et une
réduction de matériel de cylindrage et de goudronnage. Il s'est
produit une chute rapide des possibilités d'entretien de 1939, où le
potentiel de travail était au maximum, au printemps 1944, où ces
possibilités sont devenues pratiquement nulles.
Tout
ce qui a fait défaut est allé, par une contrainte de plus en plus
grande,'à la disposition des allemands.
De
juin à août 1944, la bataille pour la libération qui s'est déroulée
dans le département a eu pour conséquence : la destruction de
chaussées, d'ouvrages d'art, de plantations, d'appareils de
signalisation, de bornes et de poteaux indicateurs, principalement dans le
Bessin et le Bocage. La circulation militaire intense qui a suivi à
causé la déformation et, dans certains secteurs, l'anéantissement des
chaussées, même ide celles qui étaient goudronnées.
Dès
que fut chassé l'ennemi, le personnel ingénieur et cantonnier joignant
ses efforts et ses moyens de fortune au puissant outillage des Alliés,
entreprit des réparations essentielles (bouchage des trous de bombes,
déblaiement des voies publiques et établissement d'ouvrages
provisoires).
Depuis,
les réparations ont été développées graduellement dans toute la
mesure où les matériaux et le matériel ont pu être mis à notre
disposition et maintenant, la situation est telle qu'elle permet
d'envisager un programme rationnel de restauration.
Ce
programme devra nécessairement s'étendre sur plusieurs années : moyens
matériels à créer ou à développer (matériaux, outillage, etc..
moyens financiers qui ne peuvent être établis qu'en corrélation avec la
faculté contributive du pays. En résumé, sur 242 ponts détruits
intéressant le réseau routier en général, 191 permettent actuellement
le passage des véhicules et 5 celui des piétons.
Par
ailleurs, M. le ministre de l'intérieur, dans sa circulaire n° 255 en
date du 29 juin 1945, précise que les travaux de voirie rendus
nécessaires par les destructions résultant des faits de guerre incombent
exclusivement au ministère de la reconstruction et au ministère des
Travaux publics. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Médailles de la Résistance .
- Un décret pris par le général de Gaulle attribue la
médaille de la Résistance à MM. Louis André, maire de Meuvaines ;
le docteur Jeanne, maire de Bayeux ; l’abbé Quilici, organiste de
la cathédrale de Bayeux et Piron, secrétaire de mairie de Parfouru-l’Eclin.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.
- Au cours de sa
dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations
suivantes :
-
20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny,
collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce.
-
10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux
pour collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa
belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et 3 ans de prison.
-
5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier agricole, à
Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.
-
5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort, pour mouchardage.
- 5 ans de réclusion, 10
ans d’interdiction de séjour, confiscation de ses biens et dégradation
nationale à la femme Suzanne P…, de Lingèvres, pour dénonciation.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1945 -
L’heure des comptes. -
Au cours de ses dernières audiences la Cour de Justice a prononcé
les condamnations suivantes : 20 ans d’emprisonnement à la fille
J. C……, 17 ans, d’Orbec, dénonciation de sa mère, et de onze
habitants de la localité.
15
ans de travaux forcés à la femme Denise D……., cultivatrice au
Mesnil-Clinchamps, qui, ayant son cousin pour amant, s’était
débarrassée de son mari en le dénonçant comme détenant un fusil de
chasse.
8
ans de prison à Charles H…., 19 journalier, et 5 ans, à son père
Jules H…., manœuvre à Verrières, également poursuivis pour
délation.
3
ans à deux autres mouchards, Dominico Bossalini, 39 ans, plâtrier à
Bayeux et à la femme Marie B….., 43 ans, journalière à Troarn. Le
mari de celle-ci est frappé de l’indignité nationale.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
Des résistants à l’honneur. - Sue la proposition du réseau « Centurie », Mme
Vauclin, de Caen, femme du sympathique président de la Chambre des
Métiers du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de
bronze.
La
même distinction a été décernée à Mlles Jeanne Thomas, fille cadette
de M. Thomas, ingénieur d’arrondissement des Ponts et Chaussées à
Bayeux, et Madeleine Lefrançois, de Trevières, qui appartinrent au même
réseau de renseignements et rendirent, comme Mme Vauclin, les plus
signalés services à la résistance. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
La M.P. ne plaisante pas !
- Traqué
rue Saint-Jean, à Bayeux, par la Military Police, un déserteur
américain, qui refusait de se rendre, a été atteint d’une balle de
revolver tirée par des militaires lancés à sa poursuite. Touché à la
poitrine le blessé a été transporté à l’hôpital anglais de la
route de Littry. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Des sanctions contre les parents négligents.
- Les
parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur
d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4
demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la
suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (Source :
Le
Bonhomme Libre)
Avril
1946 -
Toujours eux. -
Un
commerçant bayeusain, M. Letendeur, avait garé son auto devant la
bijouterie Le Bec. Survint un lourd tracteur américain traitant une
remorque sur laquelle était placé un char d’assaut, le tracteur prit
la voiture en écharpe et lui occasionna de sérieux dégâts.
Comme
par hasard, le conducteur du camion, un prisonnier boche a poursuivi sa
route sans se préoccuper de l’accident. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1946 -
Le général de Gaulle à Bayeux.
- Répondant
à l’invitation de la municipalité, le général de Gaulle sera le 16
juin, l’hôte de Bayeux. De grande manifestations se dérouleront avec
inauguration d’une stèle rappelant la libération de la ville. A cette
occasion, le général de Gaulle, qui serait accompagné de nombreuses
personnalités, prononcerait un grand discours radiodiffusé.
Afin
de recevoir dignement , celui qui dans les plus mauvais jours ne
désespéra jamais de la Patrie, M. le docteur Jeanne, maire a adressé a
ses concitoyens l’appel suivant :
« Le
général de Gaulle fera, le dimanche 16 juin, à la ville de Bayeux, le
grand honneur de présider l’inauguration de la stèle élevée place du
Château, à l’endroit même, où le 14 juin 1944, il prononça son
premier discours sur la terre de France libérée.
« Il
faut que la réception qui lui sera faite soit grandiose. Les habitants
auront à cœur de prouver à notre illustre visiteur leur admiration et
leur reconnaissance.
« La
municipalité insiste pour que toutes les maisons soient pavoisées à
profusion et qu’une décoration tricolore abondante orne les rues où
passera le cortège.
« les
représentant de chaque quartier ont été réunis à l’Hôtel de ville
où le parcours leur a été indiqué. Ils se mettront à la disposition
de leurs concitoyens pour leur donner toutes instructions
nécessaires.
Nous
comptons sur votre zèle et votre bonne volonté pour que la ville de
Bayeux conserve sa vieille réputation de ville accueillante et témoigne
une fois de plus de sont goût parfait.
Représentant
des quartiers : quartier St-Jean, M. Bessière ; quartier
St-Martin, MM. Péquet, Biron ; quartier St-Malo, MM. Villion,
Constantin et Paul ; quartier St-Patrice, MM. Le Gras, Leneveu et
Roquet. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juin
1946 -
Deux bombes explosent à Bayeux.
- Dans
le nuit de vendredi à samedi, deux bombes ont fait explosion sur la place
du château, la première à une soixantaine de mètres de la stèle
érigée en l’honneur du général de Gaulle : la seconde en haut
de la place. Cet attentat qui n’a eu d’autres résultats que de briser
des carreaux dans le voisinage, semble devoir être attribué
au vandalisme des quelque stupides noctambules. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Sinistrés, attention ! -
C’est
le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des
déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en ce
qui concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant pas
la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations
contiennent des précisions sur l’identité du sinistre,
la nature et l’emplacement du bien détruit ou endommagé et l’origine
du sinistre. Le dossier complet ne sera exigé qu’ultérieurement.
Renseignements complémentaires dans les mairies ou les délégations
départementales de la Reconstruction. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Les touristes. -
Des
gendarmes, ont appréhendé un prisonnier de guerre évadé d’un
commando de Carentan et qui se promenait dans Bayeux. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Au Conseil Général -
La
deuxième session du Conseil Général s’est ouverte mercredi. M.
Boivin-Champeaux a été réélu président de l’Assemblée
départementale.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
La reconstruction des églises dévastées.
- Pour
faciliter les relations entre MM. Les curés dont les églises,
presbytères, etc…. ont été sinistrés et le service
Départemental de la Reconstruction, Mgr. L’Evêque, en accord avec la
Reconstruction, a chargé M. le Chanoine Pelcerf, d’être l’intermédiaire
entre le Clergé et la Reconstruction.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Une course au flambeau Bayeux – Eindhoven.
- Un
flambeau allumé lundi devant le monument aux morts de Bayeux a quitté la
première ville française libérée, pour gagner Eindhoven première
ville hollandaise reconquise.
Au
cours d’un vin d’honneur, M. Petelle, premier adjoint, accueillit les
23 cyclistes néerlandais qui assureront le relais de la flamme. Celle-ci
leur fut remise par l’un des soldats britanniques qui montaient une
garde d’honneur au pied du monument. Puis, au milieu des acclamations
qui montaient de la foule, un coureur prit le départ en direction de
Rouen, première étape de cette course au flambeau.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Un hommage à la 56e brigade britannique.
- Le
samedi 28 septembre, une plaque sera inaugurée à la cathédrale de
Bayeux en l’honneur de la 56e Brigade anglaise, 49e
division, libératrice de la ville.
Le
général Exham D.S.O, ancien commandant de cette unité et son
successeur, le général Browne O.B.E. assisteront aux cérémonies.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Une bombe explose à Bayeux. - Une
bombe à retardement a explosé durant la nuit prés de la vitrine de M.
Jean Maurice, marchand de confections, rue St-Malo.
Cinq
autres magasins ont été sérieusement endommagés et toutes leurs
vitrines ont été brisées. Il s’agit des maisons suivantes :
Garage Niles, voisin immédiat de M. Jean ; Les Économiques de
Normandie, les magasins de M. Lemarchand, fleuriste ; de M. Coster,
laines, et la librairie Jehanne.
Fort
heureusement aucune victime n’est à déplorer.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
La réparation des dégâts causés par la tempête.
- La
tempête exceptionnelle des 19 et 20 septembre a causé des dégâts
importants aux constructions provisoires édifiées dans le
département.
Sur
ordre du ministre des services de la Reconstruction ont pris aussitôt
toutes les mesures utiles pour la réparation des dégâts dans le plus
court délai possible, en donnant naturellement la priorité aux
constructions habitées. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Le ruban rouge. -
M.
Michaut, directeur d’école à Caen, a été promu Officier de la
Légion d’Honneur. La Croix de chevalier a été décernée à M.
Angérard, professeur au cours élémentaire de Bayeux. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
A la mémoire des morts de la 56e brigade britannique.
- Samedi
dernier a été inauguré à la cathédrale de Bayeux une plaque rappelant
le souvenir des soldats de la 56e Brigade Britannique tombés
au champs d’honneur.
Débarqués
à Saint-Côme prés d’Arromanches, cette unité prit part trois jours
après la délivrance de Bayeux. Une centaine d’hommes choisis parmi les
éléments du »Gloucestershire », du « South
Wales » et du bataillon d’Essex, sous le commandement du général
Brown ont participé aux cérémonies auxquelles assistaient le préfet du
Calvados : Le Major Cook, directeur de la Commission impériale
britannique à Bayeux, la municipalité, et les personnalités locales. Le
mémorial fut béni par Mgr Picaud, puis M. l’abbé Quilici, dans une
allocution en anglais, exalta le sacrifice des combattants alliés. Un vin
d’honneur réunit ensuite à la mairie les nombreux invités. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Une grenade dans une vitrine.
- Dans
la nuit de samedi à dimanche, une grenade a été lancée dans la vitrine
du magasin de chaussures Picant, rue St-Jean, à Bayeux, l’engin n’a
pas explosé.
- La
veille, deux soldats britanniques sortant d’un bar de la rue St-Jean,
avaient, au cours d’une discussion animé, brisé les vitrines de la
mercerie Drancourt et du magasin Touracier, rue St-Martin. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Les édiles bayeusains au travail.
- Lors
de sa dernière séance, sous la présidence du docteur Jeanne, maire, le
Conseille municipal a eu connaissance d’une
lettre de l’administration préfectorale l’informant que pour
respecter les désirs du Général de Gaulle, elle n’était pas d’avis
que le nom du Libérateur du territoire fut donné à une place de la
ville. Se ralliant
à une opinion contraire du docteur Jeanne qui s’est renseigné à bonne
source, l’assemblée a maintenu sa décision précédente de changer la
dénomination de la place du Château
en celle de « Place Charles-de-Gaulle ». (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.
– Toutes
terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de
concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des
terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes
soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne
soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être
adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Le départ du Major H. D. Baistow.
– Bayeux
retrouve peu à peu son calme visage d’avant-guerre. L’administration
militaire anglaise vient de supprimer le poste de « Town
Major » et de rappeler à Paris le major H. D. Baistow, nommé à
ces fonctions le 12 juillet dernier. Depuis que la libération avait fait
de notre ville la première des garnisons britanniques en France. Il
était le septième officier qui avait été chargé du logement et de la
subsistance des troupes. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Un garçonnet mortellement blessé.
– A
Bayeux, ayant trouvé un explosif que l’on suppose être un détonateur,
les jeunes Maurice, 9 ans, et Daniel Lepoultier, 15 ans, s’amusaient
avec l’engin, non loin de la demeure de leurs parents, quand l’aîné
des deux frères, s’étant armé d’un marteau, eut l’idée de
frapper violemment sur le dangereux objet dont il provoqua l’explosion.
Grièvement
blessé, l’enfant fut transporté à l’hôpital où il décèdait au
cours de la nuit. Son frère Maurice s’en tirera avec une quinzaine de
jours de repos. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Une importante manifestation mariale.
–
C’est le dimanche 27 avril qu’aura lieu l’inauguration du
monument élevé à la vierge par les fidèles bayeusains en
reconnaissance de la protection de la ville lors du débarquement. Cette
journée sera précédée d’un triduum auquel sont conviées les
populations du Bessin. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Un résistant à l’honneur.
–
Un bayeusain, M. Albert Escolan, croix de guerre 14-18, ancien
membre du réseau Hector, a reçu la croix de guerre 39-45, pour sa brillante
conduite durant l’occupation : « Agent ayant travaillé en
territoire occupé par l’ennemi dés décembre 1940. Adjoint au chef de
secteur, dont il fut le collaborateur sûr et dévoué. Arreté et déporté
en Allemagne, a toujours fait preuve du plus grand courage et de la plus
profonde foi ». Nos félicitations. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Le général Leclerc à Bayeux ?
–
Selon une nouvelle qui n’a pas été confirmée, le général
Leclerc assisterait aujourd’hui aux cérémonies du Mémorial Day. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
L’abattage clandestin. –
Les services de police de Bayeux ont saisi chez M. Marguerite,
boucher, un veau, un mouton et un quartier de bœuf démunis de l’estampille
du service sanitaire. Deux moutons abattus clandestinement ont été
également découverts dans la boutique de M. G. Allix, rue St-Jean. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
M. Churchill à Bayeux ?
–
Les municipalités de Bayeux et d’Eindhoven (Hollande) se
proposent de renouveler cette année la course au flambeau qui se déroula
entre ces deux villes le 15 septembre dernier. Afin de donner à cette
cérémonie du souvenir l’éclat qu’elle mérite, le docteur Jeanne et
le bourgmestre d’Eindhoven ont invité M. Winston Churchill à
allumer la flamme symbolique de la Libération devant le Monument aux
Morts de Bayeux. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Une louerie.
–
La louerie des domestiques se tiendra, cette année le dimanche 6
juillet. Elle ouvrira à 9 heures. Afin de faciliter les transactions
entre maîtres et domestiques, cette louerie aura lieu, comme
précédemment, sur la place de Gaulle. Les marchands, jeux et curiosités
s’établiront, comme de coutume, sur la place St-Patrice.
Il
sera perçu des droits de terrage suivant le tarif ordinaire des jours de
foire. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1947 -
Happé par une locomotive. –
Un tragique accident s’est produit en gare de Bayeux. M. Jean
Leclaire, 34 ans, mécanicien, demeurant à Bissières, descendait à
contre-voie de sa machine, lorsqu’il fut happé au passage par la
locomotive de l’express Paris-Cherbourg. Affreusement mutilé, le
malheureux cheminot fut transporté à l’hôpital où le docteur Jeanne
ne put que constater son décès. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Le voleur manquait de flair. –
Étant à la fenêtre de son appartement, M. Delépine, gardien de
la paix, rue des Cuisiniers, à Bayeux, apercevait un individu qui s’enfuyait
avec sa bicyclette remisée dans le couloir de l’immeuble. Le policier,
aidé d’un collègue, se lança aux trousses du malfaiteur, un
récidiviste nommé Jules Lesaunier, 32 ans, demeurant à Lion-sur-Mer, qu’il
réussit à appréhender. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
Le marché noir. -
Des policiers bayeusains ont découvert cinquante kilos de beurre
dans une chambre d’hôtel occupée par Yvonne Lebars, 36 ans, demeurant
à Vincennes, et Carmen Einholtz, 43 ans, de Paris.
La
première a reconnu qu’elle venait s’approvisionner à Bayeux trois à
quatre fois par mois. Le déplacement en valait la peine puisqu’elle
revendait le beurre dans la Capitale au prix de 7 à 800 fr. le kilo.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 - Une mort suspecte.
- Atteinte depuis quelques jours d’une
grippe en apparence bénigne, Mlle Janine Corchet, 17 ans, demeurant rue
Delaunay, à Isigny, s’était alitée. Le lendemain, ses parents
constatèrent qu’elle ne donnait plus signe de vie.
Deux
médecins ayant refusé le permis d’inhumer, les autorités chargèrent
le docteur Quesnel de procéder à l’autopsie du corps de la jeune
fille. Le médecin a conclu a une more consécutive à un arrêt du cœur.
M.
Lenormand, 66 ans, rue des teinturiers à Bayeux, a été trouvé mort sur
le palier de son appartement par un voisin, M. Charles Bouttreul
Le
sexagénaire avait succombé à une congestion. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1948 -
Le lieutenant Lepère nous quitte.
- Le
lieutenant Lepère, commandant la section de gendarmerie de Bayeux, a
été inscrit au tableau d'avancement pour le grade de capitaine et nommé
par intérim commandant de la section de gendarmerie d'Argentan (Orne).
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1948 - Une mule
de la reine Mathilde. -
M.
Maude Geare, agée de 70 ans, demeurant à Sutton (Angleterre), viens de
terminer une réplique de la Tapisserie de la reine Mathilde, retraçant
la conquête de l'Angleterre par les armées de Guillaume le Conquérant.
Cet
ouvrage, de même dimension que celui de Bayeux, soit environ 70 m., fut
entrepris par la vieille dame en 1931. D'après une reproduction que lui
avait rapporté de Bayeux son mari. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1948 - Un drame
à Bayeux. - Lundi
dans la soirée, une femme tenant entre ses mains un revolver pénétrait
dans le bureau de la brigade de gendarmerie est déclarait au planton :
« je viens de tuer mon mari ». Sans difficulté la meurtrière
fit alors le récit de son crime.
Au
9 de la rue des Ursulines, Lucienne Joly, épouse Yahya, 22 ans, mère de
deux enfants de 3 et 5 ans, menait une existence constamment troublée par
des scènes de ménage. Paresseux, ivrogne et brutal, son mari, un
nord-africain, manœuvre, âgé de 27 ans, ne cessait de lui réclamer de
l'argent pour aller boire.
Depuis
huit jours, Yahya avait cessé tout le travail. Il devait prochainement
comparaître en justice à la suite d'une affaire de coups. Cette
perspective argumenta l'agressivité du forcené
qui au cours d'une nouvelle discussion menaça sa femme d'un couteau
après l'avoir frappée et jetée à terre.
Échappant
à la fureur de son époux, Lucienne Joly s’empressa de conduire ses
enfants chez une voisine. Comme elle rentrait ensuit dans sa cuisine,
Yahya lui réclama un revolver « pour la descendre ».
Un
pistolet allemand était rangé dans le tiroir d'une table. Affolée la
malheureuse s'empara de l'arme et fit feu sur son mari qui s'écroula
foudroyé par une balle dans la crâne.
Conduite
au parquet, Lucienne Yahya a été placée sous mandat de dépôt.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1948
- Le tribunal
militaire. -
Marcel Drogères, 26 ans, sujet belge, avait travaillé durant
l’occupation à Bayeux et à La Délivrande pour le compte des
Allemands. Il commit des escroqueries au préjudice des familles de
prisonniers de guerre français, pour lesquelles il s’était fait
remettre de l’argent. Ces délits lui valurent deux ans de prison.
Le
Tribunal militaire de Rennes lui a infligé un an de prison et prononcé
la confusion avec la peine précédente.
Employé
par une firme allemande, à Lisieux, Bernard Lucas, 23 ans, s’était
engagé le 16 mai 1944, dans la L.V.F. Dirigé sur Dantzig, son activité
se serait bornée à creuser des tranchées. Le rapport d’un médecin
psychiatre concluant à une responsabilité très atténuée, Lucas s’en
est tiré avec 4 mois de prison. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Un enfant se noie dans un baquet.
- M. Lair demeurant
rue de la Cave à Bayeux, avait pris en nourrice un bébé de trois mois
et le jeune Michel Étienne, âgé de 2 ans 1/2, dont la maman est
infirmière à l'hôpital.
Samedi
dernier tandis que Mme Lair donnait ses soins au plus jeune des enfants,
le petit Michel qui jouait dans la cour de la maison et tombé dans un
baquet d'eau et s’est noyer. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Un trajet d'accident en gare de Bayeux.
- Samedi après-midi,
une équipe de cheminots était occupée à dégager des voies encombrées
par le déraillement de wagons de marchandise. Comme ils s'employaient à
soulever une caisse à l'aide d'une grue pour la poser sur un plateau, la
chaîne de l'appareil de levage céda, et deux des ouvriers furent
entraînés à terre en même temps que le fardeau.
M.
Maurice Montalant, 34 ans, du dépôt de Caen, succombait aussitôt des
suites d'un renfoncement de la boîte crânienne. Son collègue M. Fernand
Noyon, 29 ans, du même dépôt, domicilié rue Eugénie, atteint d'un
écrasement du bassin, est décédé peu après son transfert à
l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Le président de la République à Bayeux.
- A
l'occasion de son passage à Bayeux, lors des
fêtes du débarquement, le 6 juin prochain, M. Vincent Auriol inaugurera
la nouvelle installation de la Tapisserie de la Reine Mathilde. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 - La
mort tragique d'une octogénaire.
- Inquiet
de n'avoir pas aperçu sa voisine Mme veuve Maria Chaudron, 88 ans, rue
Bienvenue à Bayeux, M. Émile Éveno, fumiste, pénétra au domicile de
la vieille dame qu’il découvrit inanimée.
Une
forte odeur de gaz d'éclairage régnait dans la pièce. Un médecin a
conclu à une lente asphyxie. La mort remontait à plus de 24 heures.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Une mine de rien et une mine de plomb.
- L'administration
des Postes vient une fois de plus de porter plainte pour vol de câbles
téléphoniques sous plomb provenant de matériel allié dont elle se
serait rendue acquéreur.
Il
s'agit de tronçons de lignes allant de Bayeux à
Saint-Martin-des-Entrées et à Longues. Le préjudice est évalué à 2
millions.
Le
matériel a été récupéré par l'entreprise Selve qui conteste au PTT
la propriété du matériel. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Un nouveau groupe scolaire.
- On
sait que la municipalité de Bayeux avait décidé d'aménager d'école
Letot, ce qui représentait une somme de 85 millions, l'État participait
à la dépense jusqu'à la concurrence de 85 %.
Le
Ministère de l'Éducation Nationale vient de considérer la question et
propose la construction d'un nouveau groupe scolaire qui
décongestionnerait les autres établissement de la ville et n’entraînerait
qu'une dépense de 60 millions. Les édiles se sont rangés à cette
solution. M. Arech, urbanisme de Bayeux, professeur à l'École des
Beaux-Arts, a été chargé d'établir un projet en collaboration avec M.
Hallier, architecte. . (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948
-
Le président de la République dans le Calvados.
-
Voici l'itinéraire que
suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre département à
l'occasion des fêtes du débarquement avant de se rendre dans la Manche.
5
juin -
15 h. 30, départ de Caen ; 15 h. réception par les municipalités
voisines au pont de Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à
Courseulles ; 17 h., inauguration des digues nouvelles d'Arromanches ; 18
h., réception par la municipalité de Bayeux au monument aux Morts ; 18
h. 30., cérémonie au cimetière britannique de Bayeux et discours ; 19
h. 30 ; réception par la municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie
de la flotte de pêche de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr
l'évêque de Bayeux ; 20 h. 30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.
6
juin -
10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine sur
Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de
Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de
Sainte-Marie-du-Mont. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948
-
La visite présidentielle.
-
Des renseignements donnés
par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au cours de la section du
Conseil général et d'un communiqué transmis à la presse pas M.
Triboulet, député, il résulte que le voyage du Président de la
République dans le Calvados s'effectuera comme suit :
M.
Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux
où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction
de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.
Le
samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à
l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen
pour Bénouville où il sera reçu à 16 h. au « Pont Pegase » par
la municipalité des environs. Le Président de la République se dirigera
ensuite vers Arromanches dont il inaugura les nouvelles digues, au
passage, il s'arrêtera à Courseulles. A 18 h. La municipalité de Bayeux
l'accueillera au monument aux Morts ; après avoir assisté à une
cérémonie au cimetière britannique, il partira pour Port-en-Bessin où
son arrivée est prévue pour 19 h. 30. A sa réception par l'édilité
succédera une sortie de la flotte de pêche portaise au cours de laquelle
une absoute sera donnée en mer par l'évêque de Bayeux.
M.
Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de
nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie
franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la
municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une
autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris, le
7, il s'arrêtera à Vire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948
-
Pour l'érection d'un mémorial du débarquement.
-
Un comité présidé par
M.Triboulet, député du Calvados et réunissant les ambassadeurs des
États-Unis, de Grande-Bretagne et du Canada ainsi que les personnalités
du Calvados et de la Manche, lance une souscription nationale pour
l'érection, à Bayeux, d'un « Monument du Débarquement ». Ce
monument sera l’œuvre du sculpteur Lamourdedieu.
Les
souscriptions seront reçues par M. Busquet, trésorier du Comité du
Débarquement, 34, place de Gaulle à Bayeux. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mai
1948
-
Deux bonnes prises.
-
Des gendarmes de Bayeux ont
mis la main au collet de deux gibiers de prison récemment sortie de la
maison d'arrêt de Caen : Achille Genet, 26 ans, et Maurice Dartois, 25
ans, sans domicile fixe, auteurs de deux agressions chez les époux
Levallois, à Vouilly, et chez M. Vigot, cultivateur à Chouain, Genet a
de plus à son actif le cambriolage de l'épicerie Dupont, à Colombières.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Les édiles bayeusains au travail.
- Réuni
sous la présidence du docteur Jeanne, le conseil municipal a décidé par
12 voix contre 5 et une abstention d'engager une procédure
d'expropriation pour l'acquisition d'un terrain, d'un herbage situé en
face de la « Porcelaine », appartenant à Mme
Lebailly et destiné à l'édification du nouveau groupe
scolaire.
Comme
tant d'autres villes, Bayeux est appelé à faire les frais des
devis-surprises : l'augmentation du coût des matériaux, ( air connu )
pour travaux de menuiserie, maçonnerie et couverture, actuellement en
cours à la Poissonnerie, l'immeuble de la Régie, la salle Saint-Laurent,
etc... a entraîné le vote d’un nouveau crédit 11 270 348 francs.
Une
subvention de 50 000 francs a été accordée à la Société
d'Agriculture et une autre de 188 000 francs pour l'organisation des
fêtes du 6 juin.
La
visite de la tapisserie de la Reine Mathilde coûtera désormais 50
francs.
Le
tarif d'un bain « municipal » a été porté à 45 francs et
celui d'une douche à 25 francs.
Avis
favorable a été donné au rattachement de la commune d’Ellon au canton
de Bayeux.
L'assemblée
a protesté contre la décision des Ponts et Chaussées fixant à 7
mètres la largeur du By Pass alors que la ville avait décidé d'acheter
un terrain permettant la création d'une voie plus importante.
Un
conseiller à réclamé l'ouverture d'urinoir au Pont Saint-Jean.
Débourser 4 francs pour satisfaire un modeste besoin paraît en effet
exagéré. Que les gens pressés s'arment de patience : des urinoirs
en faïence sont commandés et pour être prochainement
« inaugurés ». (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Des clients indésirables.
- Vers
1 heure du matin, quatre jeunes gens se présentaient au café « les
gars du Nord », à Bayeux, et demandaient à boire. La patronne de
l'établissement ayant refusé en raison de l’heure tardive, les
individus s'emparèrent de chaises qu’ils lancèrent dans les vitres,
puis ils saccagèrent le mobilier. Les dégâts sont évalués à 25 000
frs. On recherche ces clients indésirables. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1948 -
Cyclistes, prenez garde aux chiens !.
- Sur
la route de Port, un chien errant s'est jeté sous les roues avant de la
bicyclette de M. André Sarazin, 19 ans, employé chez M. Thomas, à
Bayeux et a provoqué la chute du jeune homme qui, dans l'accident, a
été blessé au bras droit. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Bajocasseries. - C'est
un curieux spectacle que celui qu’offrent les ruisseaux, à Bayeux. L’eau
qui y coule change de couleur, elle vire du rose au bleu, du jaune au
vert, du blanc crayeux au rouge sang. Le plus souvent, elle est d'un gris
noir graisseux, poisseux, pas sympathique. Et ( sauf votre respect ) elle
pue.
Nous
pourrions longtemps épiloguer et adresser des tas de reproches aux
responsables des rues malpropres. Mais nous ne sommes pas des
croquemitaines et nous voulons nous borner à constater que la tenue de la
ville épiscopale n'est pas impeccable. Un point, c'est tout.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Un motocycliste heurte un camion
: 2 morts. - L'autre matin, à hauteur de l'église Saint-Exupére à
Bayeux, en passant entre deux camions en stationnement, une
motocyclette légère pilotée par M. Jean Veau, 50 ans, de Draveil
(Seine et Oise) et sur le siège arrière de laquelle avait pris place Mme
Georges Mas, 41 ans, de Sucy-en-Brie, a accroché l'une des voitures.
Violemment
projetés sur le sol, les deux motocyclistes se facturèrent le crâne
dans leur chute. Transportés à l'hôpital, ils y sont décédés.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Les assises. - Les
condamnations suivantes ont été prononcées contre les membres d'une
bande de malfaiteur qui, dans la région de Bayeux, dérobèrent une
traction avant, de l'outillage automobile et de nombreuses roues d'auto :
Marcel Bouillet, journalier à Lingèvres, 7 ans de réclusion et 10 ans
d'interdiction de séjour ; son frère Fernand, 28 ans, de Longraye, 18
mois ; Eugène Pelletey, ouvrier agricole à Vaux-sur-Seulles, 5 ans de
réclusion et 10 ans d'interdiction de séjour ; Henri Pinard, mécanicien
à Beaumesnil, 2 ans de prison ; René Barbier, 35 ans, maçon à La
Graverie, 2 ans avec sursis. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Des soldats du feu à l'honneur.
- Le
gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de
développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre
département.
La
médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de
Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des
incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités
de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs
camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission
et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :
Médaille
d'argent de deuxième classe collective
: Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et
Vire.
Médaille
d'argent de deuxième classe à titre posthume
: MM. Chapelain, Grandry, Naudin.
Médaille
de bronze collective :
Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque,
St-Pierre-sur-Dives.
Médaille
de bronze à titre posthume :
M. Nicol.
Mention
au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles,
Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
La science au service des malades.
- L'hôpital de
Bayeux dont nous avons déjà signalé les heureuses modernisations vient
d'être doté d'un appareil appelé à rendre les plus grands services
dans des interventions particulièrement délicates.
Il
s'agit d'un électro-aimant susceptible d'extirper des corps étrangers
métalliques dans les yeux. Il n'existe pas parait-il, aucun autre
appareil de ce genre dans le Calvados. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Pour l'érection d'un monument aux déportés.
-
Un comité constitué sous la présidence effective des conseillers
généraux des cantons de Bayeux, Balleroy, Caumont-l’Éventé, Isigny,
Ryes et Trévières, pour l'érection d’un monument à la mémoire des
déportés politiques de l'arrondissement de Bayeux, vient d'ouvrir une
souscription publique par un appel à la générosité des populations du
Bessin.
Les
dons seront reçus par les trésoriers du Comité : Mme Michel, veuve de
déporté, rue de la Cambette, Bayeux ; Me
Busquet, huissier, président de l'Association des Déportés, rue
des Bouchers, Bayeux ; M. Pissot, receveur municipal, rue Saint-Floxel, à
Bayeux.
CCP.
Rouen 836.
Dû
au ciseau du sculpteur Gemignani, le Mémorial sera placé à Bayeux dans
le square de la rue Larcher. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Le retour descente de trois héros.
-
On a célébré la semaine dernière à la cathédrale les
obsèques de M. André Briard, professeur au collège Alain-Chartier, fils
de Mme et M. Briard, maire de Balleroy, tué le 8 juin 1940 à Vernon. Une
foule nombreuse aux premiers rangs de laquelle avaient pris place les
personnalités locales, la municipalité de Balleroy et les professeurs du
collège entourait les parents du défunt.
Le
même jour ont eu lieu dans les paroisses Saint-Exupère et Saint-Patrice,
les inhumation de MM. Louis Poupinet, agent de police, soldat au 512e
bataillon du Génie, assassiné par un Boche le 11 août 1940 à Ransart
(Pas-de-Calais) et de M éon Renouf, employé à la Porcelainerie,
déporté du travail, décédé à Dortmund en 1943. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Août
1948 -
L'état major britannique va nous quitter.
-
Installer depuis quatre ans au camp de la route de Littry, les
services de l'armée britannique vont plier bagages pour rejoindre Calais
où soldats et officiers seront démobilisés avant de regagner
l'Angleterre. Les éléments d'aviation se rendront à la base de Buc.
Un
dîner d’adieux aura lieu aujourd'hui vendredi. Puis ce sera les
préparatifs du départ avant la fermeture définitive. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Un détenu en rupture de prison s'abritait… sous l'arbre de la
liberté. -
Évadé
du palais de Justice de Caen où il travaillait, un détenu de droit
commun, Pierre Basset, 24 ans, sans domicile fixe, s'était réfugié à
Bayeux. Il eut la mauvaise inspiration de se reposer sous l'arbre de la
liberté.
Le
voisinage du commissariat de police lui a été fatale. Appréhendé et
traduit devant le tribunal des flagrant délits, Basset a été condamné
à une nouvelle peine de six semaines de prison. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Un drame à Bayeux. -
Dimanche, vers 13 heures 30, un coup de feu a jeté l’émoi parmi
les habitants de la rue Saint-Laurent : dans l'impasse Maternelle, une
femme venait de tirer sur son mari, alcoolique et jaloux.
Dans
la matinée, Eugène Marie, 47 ans, couvreur, s'était rendu à Audrieu
pour chercher son épouse, née Madeleines Candon, 38 ans, employée à la
Laiterie Ricard. Le couple regagna Bayeux à bicyclette non sans s'être
arrêté en cours de route dans deux cafés.
Invitée
à consommer une troisième fois, la femme refusa et s'enfuit sur sa
machine. « Cette fois, tu vas y passer », lui cria Marie qui l’ayant
rejointe la frappa et la jeta à terre. La querelle prit fin par
l'arrivée d'un autre cycliste.
Le
couple regagna son domicile, mais la femme Marie ayant pris les devants,
rentra principalement chez elle, chargea un fusil Mauser et tira sur son
époux comme celui-ci franchissait le seuil de sa demeure. La balle
traversa l'épaule droite de Marie et alla ricocher contre un mur. Après
avoir reçu des soins dans une pharmacie, le blessé a été hospitalisé
tandis que la meurtrière était placée sous mandat de dépôt.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Bayeux-Eindhoven en moto.
-
A l'occasion de la traditionnelle course au flambeau qui partira de
Bayeux le 15 ou le 16 septembre pour Eindhoven, quatre motocyclistes du
B.A.C. escorteront la flamme jusqu'en Hollande.
A
leur retour, des escales sont prévues, notamment en Belgique, à
Bruxelles et à Liège où nos concitoyens seront reçus par les
Motors-Clubs locaux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
La médaille de la reconnaissance française.
-
Elle a été décernée pour faits de résistance à : MM.
Poitevin, de Bayeux (médaille de vermeil), et Villatte, secrétaire
général de la Préfecture du Calvados (médaille de bronze).
Nos
félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Oublions le passé ! -
Nous avons relaté le drame survenu la semaine dernière, impasse
Maternelle à Bayeux, au cours duquel Madeleine Marie, 38 ans, tira un
coup de fusil sur son époux qui fut atteint à l'épaule droite.
La
victime, dont les blessures sont sans gravité a déclaré aux enquêteurs
que ses menaces n'avaient d'autres but que d'intimider sa femme qu'il
accuse d’infidélité. Marie ne demande qu'à reprendre la vie commune
et à oublier un geste qui pu lui être fatal.
Reste
à savoir si l'indulgence de l'époux désarmera le bras de la justice.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
La course au flambeau. -
Pour la 3e fois depuis 1944 une flamme symbolique
a traversé notre département, suivant le parcours effectué en 1944 par
les armées alliées victorieuses jusqu'à Eindhoven, première ville
hollandaise libérée.
Les
deux précédentes années, le départ de cette course symbolique avait eu
lieu à Bayeux. Désireux de donner une signification plus complète à
cette manifestation, les autorités hollandaises ont décidé que la
flamme serait allumée en territoire britannique. C'est pourquoi lundi
dernier la manifestation a débuté à Portsmouth en présence du
Maréchal Montgomery.
Transporté
par une vedette de la marine anglaise c'est à Ouistreham, délivrée par
les « bérets verts » du commandant Kieffer à l'aube du
Débarquement, que le flambeau de la Liberté a été reçu en présence
de M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture ; le commandant
Hawkins, l'attaché militaire de l'ambassade britannique, des membres de
la municipalité et de Sevaux, adjoint au maire de Bayeux.
Escortée
par un groupe de cyclistes du Bayeux-Athletic-Club, La torche confiée au
mains d’un des leurs, M. Pierre Michel, gagna la capitale du Bessin où
elle fut déposée en présence des personnalités locales, dans la salle
des Gardes abondamment pavoisée et fleurie. Hier le flambeau a été
placé au pied du Mémorial des deux guerres. Accompagné de coureurs
hollandais et Bayeusains, il partira ce matin pour la Hollande de la
première cité française libérée, refaisons en deux jours par Rouen,
Amiens, Cambrai et Mons, les 750 kilomètres de l'itinéraire que suivit
la 2e Armée britannique. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Démission du comité des fêtes.
-
A la suite de réunions orageuses au cours desquelles son
président, M. Constantin, s'est trouvé en opposition avec plusieurs
membres du groupement, le Comité des Fêtes de Bayeux, mécontent du
défaut de cohésion entre ses efforts et ceux de la Municipalité, a
donné sa démission. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Les frères ennemis. -
Une dispute a
mis aux prises à son domicile rue Saint-Martin, à Bayeux, M. André
Morel, radio-électricien et son frère Émile.
La
discussion s’envenima à tel point que ce dernier sortit un couteau de
cuisine de sa poche. Ce que voyant, André s’arma d'un fusil de chasse.
Comprenant que la lutte devenait inégale, Émile battit en retraite et
accéléra son allure lorsque arrivé dans la cour de la maison, il
entendit un coup de feu tiré... en l'air par le poursuivant.
Espérons
que les deux antagonistes se félicitent aujourd'hui du dénouement d'une
discussion qui aurait pu finir plus mal. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1948 -
Suprême hommage. - La
Médaille Militaire a été décernée à titre posthume à M. Maurice
Laguerbe, instituteur à l'École Letot, sous-officier 23e
R.I.C., qui avait été l'objet de la citation suivante à l'ordre du
corps d'armée :
« Sous-officier
courageux et brave. Lors des violents combats du 14 au 17 mai 1940, a
contribué avec son groupe à repousser deux attaques ennemies infligeant
à l'adversaire de Lourdes perte.
A
trouvé une mort glorieuse à son poste de combat le 17 mai à Villy-Meuse ».
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Des hôtes de marques. - L'escale du « Queen Mary” à Cherbourg, a valu,
à Bayeux, la visite de onze passagers du paquebot venus dans trois
magnifiques automobiles. Parmi ceux-ci de trouvaient MM.
Enrico Jimenez, ancien Président de la République de Panama ; Alberto A.
Boyd, ambassadeur du Panama à Paris ; Ralph J. Bunche, médiateur
designé par l'O.N.U. dans l'affaire palestinienne, et le Comte Folke
Bernadotte, de la Famille royale de Suède.
Ces
hôtes de marque ont déjeuné dans un restaurant de la rue Saint-Patrice.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Les Assises. -
Une navrante histoire amena ensuite au banc des accusés
Lucienne Yabya, née Joly, 22 ans, ménagère à Bayeux. Son mariage à 18
ans avec un nord-africain
violent, paresseux et buveur ne fut qu'une longue suite de déboires.
La
naissance de trois enfants ne ramena pas l'union dans le ménage.
Le
23 février dernier, au cours d'une nouvelle scène, Lucienne Joly
abattait son mari ivre et menaçant, de deux balles de revolver.
L’audition
du martyre de l'accusée évoque par le commissaire de police M. Lovichi
et les autres témoins cités à la barre devaient conduire le jury à
prononcer un verdict de clémence. L'épouse meurtrière a été
condamnée à 2 ans de prison avec sursis. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1948 -
Des clients pas commodes.
-
Au cours d'une discussion avec sa secrétaire, dans un débit de la
rue de Nesmond, à
Bayeux,
un entrepreneur de transport de la localité, M. Pierre Guesnet, 36 ans,
s'emporta jusqu'à briser deux verres et une bouteille d'apéritif.
La
propriétaire de I'établissement, Mme Lièvre, l'ayant rappelé au
respect du bien d'autrui, il passa sa colère sur le matériel se trouvant
à portée de sa main et sauta à la gorge de la commerçante. Mme
Lelièvre a porté plainte, Guesnet donne une autre version des faits,
prétendant que les dégâts sont le résultat d'une querelle qu'il eut
avec un familier de la maison, nommé Lallemand, qui l'aurait bousculé.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Un feu provoque… l’obscurité !
-
Le quartier de la Halle aux Grains, à Bayeux, a été, l'autre
nuit, privé de lumière.
Ce
« black out » fut provoqué par l'incendie d'un poteau
électrique qui avait pris feu à la suite d'un court-circuit.
L'intervention des pompiers appelés alors qu'ils étaient occupés à
éteindre un feu de cheminée dans le quartier Saint-Patrice, a évité
que les flammes se propagent
à la halle et aux maisons voisines. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
La Reine Mathilde fait recette.
- Malgré
l'augmentation des tarifs passés de 20 à 50 francs, la Tapisserie de la
Reine-Mathilde a reçu cette année 17 000 visiteurs. Excellent résultat
qui justifie les récents aménagements réalisés pour mettre en valeur
la célèbre broderie. Rappelons que les Bayeusains peuvent la visiter
gratuitement de novembre à mars les premiers dimanches de chaque mois.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Un visiteur de marque. -
M. Vien, président du Sénat canadien, a fait un bref séjour
à Bayeux. II a présidé, à l'hôtel du Lion d'Or, un repas auquel
assistaient notamment M. Lajoux, sous-préfet, la princesse Joseph de
Broglie, présidente de la Croix-Rouge, et M. Bellamy, de l'Entr'aide
Française. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Pour le relèvement de nos églises Meurtries.
- Le
« Groupement pour la reconstruction des églises et édifices
religieux sinistrées », vient d'être autorisé à émettre, à
partir du 22 décembre, un emprunt d'un montant initial d'un milliard pour
la reconstruction et la restauration des églises sinistrées de France.
Dans
un appel que publie « La Semaine Catholique », Mgr Picaud
recommande aux fidèles du diocèse de souscrire aussi largement que
possible à cet emprunt, garanti par l'État, productif d'un revenu de 5 %
et émis au prix de 95,50%.
L'évêque
de Bayeux souligne que les souscripteurs sont assurés que le montant de
leur versement sera affecté uniquement aux églises catholiques et émet
le vœu que, pour le succès de l'opération, les souscriptions soient
effectuées dès le premier ou le second jour de l'émission.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Le souvenir du débarquement.
- Lors
de la réunion qu'ils ont récemment tenue à Bayeux, les Engagés
volontaires dans les formations qui participèrent à la création de la
tête de pont de Normandie ont procédé à la désignation du chef de
secteur de leur Amicale pour la ville et ses environs : M. Dujardin,
préparateur en pharmacie à Trévières, a été élu ; M. Marcel Jean
lui a été adjoint. Il a été décidé qu'un bal sera donné à Bayeux
au profit de la caisse de secours du groupement. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
La médaille militaire.
- Elle
a été décernée au gendarme Germain Le Fer qui fut pendant 12 ans à la
brigade de Bayeux, actuellement à Coblence, au service des Forces
Françaises stationnées en Allemagne. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
La réouverture de la clinique de la rue d'Aprigny.
- Après
une fermeture de huit années, la clinique de la rue d'Aprigny va
prochainement réouvrir ses portes. Fondé en 1931 sur l'initiative de Mme
la marquise de Balleroy, cet établissement confié à la Croix-Rouge
Française, avait été dés septembre 1940 réquisitionné par les
Allemands ; ses services furent alors transférés rue Royale.
Les
dégâts causés ont nécessité la restauration intérieure totale de
l'immeuble et le renouvellement du matériel de chirurgie, de literie et
même des cuisines. Ce fut pour une bonne
part d'œuvre de Mme la Princesse
de Broglie, digne continuatrice de sa mère, aidée par l’Alliance
Française de Chicago que préside Mme Dewey.
L'inauguration
des nouveaux locaux aura lieu en présence de M. Brouardel président de
la Croix-Rouge française, qui remettra des médailles de la Société à
Mère Véronique et à d'autres religieuses attachées à
l'établissement. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le marché noir. - La
maréchaussée de Bayeux vient de mettre en état d'arrestation un couple
de trafiquant parisien, Jacques Fontaine, 27 ans, et sa femme Marcelle, 26
ans, qui depuis juillet dernier avaient raflé dans la région près d'une
tonne de beurre.
Les
délinquants d'approvisionnaient la plupart du temps chez un négociant de
Bayeux qui a déjà eu maille à partir avec les autorités pour marché
noir. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1949 -
Des gendarmes félicités.
- Des
témoignages de satisfaction ont été accordés aux militaires de la
section de gendarmerie de Bayeux dont les noms suivent pour leur activité
dans la découverte des récentes affaires de beurre et de faux bons
d'essence.
-
Félicitations du colonel commandant la Légion :
Maréchal-des-logis-chef Meignan de Ryes ; gendarme Courbez de
Port-en-Bessin.
-
Félicitations du chef d'escadron commandant la compagnie : Adjudant
Guilbaut, d'Isigny ; maréchal-des-logis-chef Deixonne, de Trevières ;
gendarme Lebacheley, d'Isigny ; gendarme Nicolas de Bayeux.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1949 - Une curiosité botanique. - Les
bayeusains qui fréquentent le jardin des plantes peuvent actuellement
admirer la floraison d'un philodendron âgé d'un demi-siècle.
Le phénomène mérite d'être signalé puisque la plante n'avait pas
fleuri depuis 35 ans. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1949 - Dans les décors. - Par
suite d’un brusque coup de frein entraînant un dérapage, un
automobiliste, M. François Langlois, cultivateur à Crouay , qui
circulait rue Larcher à Bayeux, a jeter sa voiture contre la façade de
l'immeuble situé entre le restaurant Levasseur et le magasin Martin.
Dégâts matériels. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Une annexion pacifique.
- L'administration
préfectorale a prononcé le rattachement à la commune de Bayeux d'une
parcelle de terrain dénommée « la pièce du Clos-Bouillon »,
cadastrée sous le n° 21 de la section A, et dépendant ultérieurement
du territoire de la commune de Saint-Loup-Hors. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Vers la guérison. -
Une jeune
Bayeusaine Denise Féret, 15 ans, paralysée des deux jambes et atteinte
de la maladie bleue, dont les parents demeurent rue Écho, dois partir
dimanche pour Paris afin d'y subir un examen médical à l'hôpital
Broussais.
L'enfant
serait par la suite opérée de la maladie bleue par le Professeur Gaudart
d’Allaines, dont une intervention a déjà rendu la santé à la petite
Galle, de Balleroy. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Trois Résistants à l'honneur.
-
Au cours d'une cérémonie intime dans les salons de la
Préfecture, trois de nos concitoyens ont reçu la Médaille du Roi
d'Angleterre pour services rendus à la cause de la Liberté.
Assistaient
à cette manifestation le Préfet et Mme Stirn ; MM. Gille et Gosselin,
conseillers généraux ; le général Marchand, commandant la Subdivision
; MM. Daure, recteur d'Académie, et Franchi, premier Président à la
Cour d'Appel ; M. Neil, consul général d'Angleterre pour la Normandie,
félicita les récipiendaires.
MM.
Aimable Lepeu, biologiste à Dives sur Mer ; Alcide Sohier, cultivateur à
Jurques et Jean Marcadier, commerçant à Bayeux. Puis M.
Daure remit à M. Lepeu, la médaille du Roi d'Angleterre.
M.
Gosselin lut la citation de M. Marcadier.
M.
Gille épingla sur la poitrine de M. Sohier, la décoration anglaise.
Cette
manifestation se termina par un vin d'honneur à la santé des héros du
jour. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949 -
Mort de doyen des sapeurs-pompiers.
-
M. Jules Marie, âgé de 84 ans, est décédé à son domicile clos
Saint-Nicolas. Le défunt était entré à la Compagnie des
sapeurs-pompiers comme clairon, le 1er juin 1902. Sergent le 25
juillet 1909 il avait été nommé tambour major le 3 avril 1910.
Il
fut contraint d'abandonner cette fonction en 1924 pour raison de santé.
M. Marie était employé à la fabrique porcelaine où il travailla de
longues années. Il était titulaire de la médaille de vermeil des
sapeurs-pompiers et de la médaille d'or du Travail.
Ses
obsèques ont été célébrées lundi en l'église Saint-Patrice.
Nous
adressons à Madame Marie nos bien sincères condoléances. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
La médaille de la reconnaissance française. - Elle
a été décernée à M. Gilbert, professeur au collège de Bayeux, en
récompense des nombreux services qu'il a rendus à la cause des Alliés.
Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Un grave accident à la manufacture de porcelaine de Bayeux.
-
Quatre employés étaient occupés à descendre au sous-sol des
cuves de mazout d'une contenance de 2 000 litres. L'un des récipients
ayant basculé coinça contre un mur M. Roger Sorel, 39 ans, rue de la
Cave. Grièvement blessé celui-ci a été transporté à l'hôpital.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Les Résistants du Bessin ont fêté leur chef.
-
Faisant d'une pierre
deux coups, les Résistants de l'arrondissement de Bayeux ont fêté au
cours d'une réunion au café Jouneau, rue Alain-Chartier, la remise de la
Légion d'Honneur et de la King's Médal au capitaine Guy Mercader ainsi
que l'anniversaire de la Libération de la ville.
Une
allocution fut prononcée par M. Delente, M. le chanoine Quilici donna
lecture des brillants états de service du capitaine Mercader auquel Mlles
Limeul et Picot remirent un magnifique souvenir.
Dans
son remerciement le capitaine Mercader évoqua les disparus et invita les
assistants à demeurer fidèles au souvenir des heures dangereuses vécues
au service de la patrie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Un commencement d'incendie dans une scierie.
-
Vers 3 heures du matin, un marchand de primeurs de Bayeux, M.
Cauchois, qui se rendait au marché de Caen, apercevant des flammes
s'échappant d'un atelier contenant des grumes et du bois débité
appartenant à M. Fagnant, rue Saint-Jean, même lieu.
L'alerte
fut aussitôt donnée et le feu qui menaçait un camion neuf a pu être
maîtrisé avant l'intervention des pompiers. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1949 -
L'acte de courage d'un jeune Bayeusain.
-
A Bayeux, pendant le
marché un cheval attelé à une carriole a pris peur et s'est emballé
rue Saint-Patrice. N'écoutant
que son courage, un jeune homme, M. Yves Guérin, s'est précipité à la
tête de l'animal et est parvenu à le maîtriser. Ainsi un grave accident
a t-il été sans doute évité.
Nous
sommes heureux de féliciter M. Guérin de son acte de dévouement.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Une subvention de 20 millions pour le monument du Débarquement.
-
M. Triboulet, député, président du Comité du Débarquement, a
informé la municipalité qu'il avait obtenu du Ministre des Finances une
subvention de 20 millions en faveur du monument qui doit être érigé au
Rond-Point de la route de Vaucelles.
Rappelons
que ce mémorial dont l'exécution a été confiée au sculpteur
Lamourdedieu sera constitué par un haut-relief taillé dans de la pierre
de Perros-Guirec. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
Les méfaits de la chaleur. - Sous
l'action de fermentations provoquées par la chaleur un incendie a
éclaté à Bayeux, route de Sommervieu, dans un dépôt d'ordures
ménagères.
Alertés
par M. Jules Dubois, de Sainte-Croix-sur-Mer, des voisins bientôt
renforcés par l'arrivée des pompiers s'attaquèrent au sinistre qui
s'était propagé à un champ d'avoine appartenant à M. Beuzit,
cultivateur. Vingt quintaux de céréales ont été détruits. ( Le
Bonhomme Libre )
Août
1949 -
La course au flambeau. -
Comme chaque année depuis trois ans la
ville hollandaise d'Eindhoven commémorera l'anniversaire de sa
libération le 16 septembre prochain, avec comme attraction principale
l'arrivée d'une flamme qui partira de Bayeux.
Un envoyé du bourgmestre d'Eindhoven, M. Colschoten, doit se rendre
prochainement dans notre ville pour s'entendre avec la municipalité sur
le programme des cérémonies à l'occasion de la remise du flambeau. ( Le
Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
La course au flambeaux Bayeux-Eindhoven. -
Comme chaque année une flamme allumée à Bayeux partira le 17
septembre jusqu'à Eindhoven ( Hollande ) en suivant le trajet parcouru
lors de la libération par les armées alliées victorieuse.
Le
maire de Bayeux a reçu l'adjoint au bourgmestre d’Eindhoven pour
s'entendre sur les manifestations.
A
cette occasion un rallye organisé par une firme hollandaise groupera une
cinquantaine d'automobilistes et de motocyclistes néerlandais. ( Le
Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
Un trio de malfaiteurs opérait à la gare de Bayeux. - Des
vols de matériel évalués à 2 tonnes ayant été commis au dépôt de
la S.N.C.F., la police a mis la main au collet des coupables : René
Hébert, 21 ans, de Saint-Vigor-le-Grand ; Maurice Lemagen, 37 ans,
sans domicile fixe, et Victor Lefrancois, 30 ans, de
St-Martin-des-Entrées.
500
kgs de matériel ont été récupérés, le surplus aurait été vendu à
raison de 2 francs le kilo, à une maison de vieux métaux de la rue
Larcher.
Les
trois compères ont pris le chemin de
la prison de Caen. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949 -
Le gros beire sur la chaussée.
- M.
Leclaire, cafetier, rue Saint-Patrice à Bayeux, avait arrêté devant son
domicile une remorque contenant un fût de cidre. Le fond de la barrique
ayant cédé, son contenu s'est répandu sur la chaussée. ( Le Bonhomme
Libre )
Novembre
1949 -
« Restons-unis ».
- Nous
avons signalé en son temps le désaccord qui a opposé
la section cantonale des Anciens Prisonniers de Guerre de Bayeux avec la
Fédération Nationale à propos de l'attribution de la Carte du
Combattant. Ce différend qui avait entraîné la démission du comité
bayeusain a été heureusement aplani au cours d'une réunion qui s'est
tenue, salle des Pas-Perdus, sous la présidence de M. Chanteau.
L'ancien
bureau composé de MM. Chanteau Domain, Lavallois, Meunier, Jean Leroy,
Ledresseur, Drancourt, Fossey, Michel, Leclavier, Châtel et Philippe a
été confirmé dans ses fonctions. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
Une auberge trop accueillante.
- Une
affaire de mœurs vient d'amener devant le juge d'instruction près le
Tribunal de Bayeux une commerçante de la localité, Renée Garnier, 47
ans, ayant demeuré à Riva-Bella. Tenancière d'un restaurant portant
l'enseigne « A la Ville et aux Champs », rue Saint-Patrice, elle aurait
exigé de ses bonnes une complaisance envers les clients qui n'allait pas
sans causer de sérieux accrocs à la morale si les affaires trouvaient
leur compte.
Malheureusement
la patronne ayant engagé une mineure de 20 ans, celle-ci estimant un peu
tard, assure-t-on que ses occupations débordaient par trop le cadre de la
vie domestique, s'en fut prévenir le commissaire de police.
La
dame Garnier se défend d'avoir encouragé la prostitution dans son
établissement mais des habitués auraient confirmé l'accusation de la
jeune servante. Les charges ont paru suffisantes au magistrat instructeur
pour ordonner l'incarcération de la femme Garnier à la prison de Caen. (
Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
Hommage posthume. -
La Croix de
chevalier de la Légion d'Honneur a été décernés à titre posthume, à
M. le docteur Roger Michel, médecin-chef de la. Maternité de Bayeux,
mort en déportation. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
Des visiteurs de marque.
- De
passage à Bayeux, l'ambassadeur du Brésil et sa femme ont visité la
Tapisserie de la Reine Mathilde. Ils y furent accueillis par M. Sevaux,
maire-adjoint, qui remit à Mme l'ambassadrice un lot de dentelles offert
par la ville. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
Un avancement mérité.
- M.
Lovichi, commissaire de police de Bayeux depuis 1945, a été désigné
pour occuper un nouveau poste dans la police de Marseille dater du 1er
décembre. Il sera remplacé à Bауeuх par M. Louis
Merissal, commissaire de police à Douai. ( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Pincé ! -
La police de
Bayeux a mis la main au collet du dévaliseur de troncs qui opérait à la
Cathédrale.
Il
s'agit du jeune R. B…..., demeurant rue de la Cambette. A trois
reprises, le gamin qui opérait avec une palette en bois servant à tenir
les crèmes glacées dites « esquimaux », avait
réussi à soutirer 2 300 francs. L'argent avait servi à sa mère pour
régler des dettes criardes et à son frère pour s'offrir le cinéma. (
Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Trois personnes asphyxiées à Bayeux.
- En
venant prendre dans l'après-midi des nouvelles de sa belle-sœur Mme
Coster, commerçante, rue Saint-Malo, grippée depuis deux jours, Mme
Lequoy, demeurant rue du Marché, était suffoquée par une forte odeur de
gaz régnant dans l'appartement.
Un
tragique spectacle s'offrait bientôt à sa vue sur son lit. Mme Coster
paraissait endormie tandis qu'une employée. Mlle Madeleine Lemonnier, 17
ans, domiciliée chez ses parents, cité Belle-vue, gisait sur le
plancher. Dans une pièce voisine, une femme de ménage, Mme Vve Angèle
Hamelin, 51 ans, était
appuyée inerte sur un lit d'enfant.
Les
pompiers ainsi que les docteurs Poulain et Leboucher alertés
s'empressèrent de secourir les asphyxiées. Mme Hamelin n'a pu être
ramenée à la vie. Mme Coster et Mlle Lemonnier, qui devait bientôt
reprendre leurs sens, ont été hospitalisées. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Un mur s’effondre à Bayeux.
- Un glissement de terrain en bordure de la rivière
l'Aure a entraîné l'effondrement sur une quinzaine de mètres, d'un mur
de l'établissement municipal de Bains-Douches.
Des
travaux ont été immédiatement entrepris pour limiter les dégats.
( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950
-
Le Ve centenaire de la bataille de Formigny.
-
Lors de sa dernière réunion, la Société des Sciences, Arts et
Belles-Lettres de Bayeux a envisagé d'organiser, le 15 avril prochain, à
Formigny, des manifestations commémoratives du Ve centenaire
de la bataille qui mit fin à la Guerre de Cent Ans : la société va se
mettre en rapport avec les municipalités de Trevières et de Formigny
pour donner aux cérémonies l'ampleur qu'elles méritent.
Rappelons
que ce fut sur l'initiative de la S.S.A.B.L. que fut érigé, en 1902, au
carrefour de Formigny, le mémorial du au ciseau du sculpteur caennais
Arthur Le Duc.
Au
cours de la même séance il a été à nouveau question de la création
du fichier archéologique de Bayeux ; le projet finira bien par voir le
jour avec le précieux concours de la société de photographie « La
Bajocasse ».
M.
Villion a fait part de la découverte, à Tracy-sur-Mer, par le jeune
Pierre Courtois, d'un gisement préhistorique des fouilles vont être
entreprises.
Enfin
M. Rivet fit une intéressante communication relative à la salle
capitulaire de la Cathédrale. ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950
-
Le mors aux dents.
-
Effrayé par des cris d'enfants, un cheval attelé à une carriole
en stationnement, place aux Pommes à Bayeux, s'est emballé en direction
de la rue St-Laurent.
Devant
les abattoirs, la bête tourna brides vers le carrefour de la « Maison
Brûlée » où le gendarme Lelaidier de service en cet endroit, se
jeta courageusement à la tête de l'animal qu'il réussit à maîtriser.
(Le Bonhomme Libre)
Avril
1950
-
Une querelle de clocher.
-
Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment
cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous
avaient habitués a plus de confiance et d'union.
Celle
qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la
présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux,
sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs
collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de
l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de maires
des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme regrettable.
Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne fois les points
sur les i pour éviter le retour de querelles qui en définitive ne
profiteraient à personne.
Au
risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les
fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy,
Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à
Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu
l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la
première pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance :
la subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an
dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont
durs.
Pour
la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit sur
le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du port
du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un milliard.
Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder devant les
chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore utilisables. Les
premières opérations de renflouement débuteraient en juillet prochain.
Et
nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de
débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port
américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres
autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville,
l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le
monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de Saint-Pierre
de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains de nos voisins
de la Manche une véritable querelle ... de clocher.
Les
États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils en
substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les deux
secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le secteur
anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur Triboulet,
député, approuve d'ailleurs par une grande partie de l'assistance,
ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait jamais du
descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe) que la ville
de Caen ne saurait être considérée comme une commune du littoral, la
destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester, hélas, que les
artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon d'apprécier les distances.
Comme le bon sens ne perd jamais ses droits entre Normands, la sagesse et
la justice on fini par avoir raison.
Et
l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un
parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions
administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en
attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies
susceptibilités. (Le Bonhomme Libre)
Avril
1950 -
Toujours les voleurs de bestiaux.
- Une
nouvelle disparition de bovins a été cette semaine enregistrée dans le
Bessin. Il s'agit cette fois de deux vaches estimées 180 000 francs que
M. Paul Lebrun, 65 ans, cultivateur à Bayeux, avait parquées dans un
herbage au Douet d'Olivet. (Le Bonhomme Libre)
Avril
1950 -
Un cycliste arrête un cheval emballé.
- Un
cultivateur de Bayeux, M. Bessin, route de Port. Était occupé à charger
une truie dans un voiture hippomobile. Effrayé par les cris de celle-ci,
le cheval attelé au véhicule s'emballait en direction du centre de la
ville. Ce fut en vain que
M. Raymond Lescant, ouvrier mécanicien au Garage Thomazeau, qui
conversait non loin de la avec deux camarades en tenant sa bicyclette à
la main, tenta de barrer la route
à l'attelage. N'écoutant que son courage, le jeune homme enfourcha son
vélo et partit à la poursuite de l'animal. Après une poursuite de 200
mètres, il réussissait à saisir les rênes de la main droite et
parvenait à maîtriser la bête 60 mètres plus loin.
Nos
félicitations au cycliste dont l'adresse égale le sang-froid. (Le
Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
La commémoration du Débarquement.
-
Ainsi que nous l'avons déjà annonce, diverses cérémonies se
dérouleront dans le Bessin à l'occasion du 6e anniversaire du
Débarquement.
Les
manifestations seraient présidées par notre glorieux compatriote le
Général Koenig et M. Jacquinot, ministre des Anciens Combattants.
Voici
les grandes lignes du programme officiel :
5
Juin. -
17 h., réception des personnalités à la mairie de Bayeux : 18
h., à Tracy-sur-Mer. apéritif d'honneur, avec la participation de la
musique des Équipages de la flotte : 19 h. 30, Arromanches, banquet,
salle des fêtes : 21 h. 30. cortège automobile jusqu'au promontoire de
Ver-sur-Mer, par Saint-Come-de-Fresne et Asnelles, Ver
: la cérémonie comprendra mise à l'eau d'une gerbe du souvenir, sous le
feu des projecteurs, avec la participation de la musique militaire
française et des fifres anglais. Feu d'artifice, sonneries
des cloches.
6
juin.
- 9 h ., les
personnalités quitteront Bayeux pour se rendre en secteur
américain :
9
h. 45, à Sainte-Mère-Église, inauguration d'une plaque commémorative
et remise du drapeau des anciens combattants ; 11 h., monument américain
de la Madeleine, prise d'armes et dépôt de gerbes : 11 h. 30. apéritif
d'honneur à Sainte-Marie-du-Mont : 13 h. Vierville, banquet officiel : 16
h., inauguration de la
poste et de la mairie, pose de la première pierre du groupe scolaire.
Inauguration de la route nationale nº 814.
A
la plage, grande manifestation patriotique avec la participation des
bateaux de pêche de Grandcamp et de Port-en-Bessin, de navires de guerre
et de l'aviation. Cérémonie du souvenir au cimetière américain de
Saint-Laurent. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Les processions à Bayeux.
-
Les trois paroisses de Bayeux célébreront le 18 juin la
Fête-Dieu par une procession qui traversera la ville entre 14 h. 30 et 16
h. 30
avec l'itinéraire suivant : église Saint-Exupère, rues Saint-Jean,
Saint-Martin, Saint-Malo et place Saint-Patrice. (Le Bonhomme
Libre)
Juin
1950 -
Une conscience chargée.
-
Auteur de cinq vols de bestiaux commis dans le Bessin et dans la
Manche, Victor Duquesne. 37 ans, boucher Équeurdreville, actuellement
sous les verrous, devra encore répondre d'un méfait semblable commis au
préjudice d'un cultivateur bayeusain, M. Paul Lebrun, rue Bellefontaine.
Celui-ci
a en effet reconnu aux abattoirs de Valognes la peau d'une de ses bêtes.
Le préjudice subi par M. Lebrun s'élèverait à 180 000 frs. (Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Lorsque tout est fini. -
Lasse des mauvais traitements de son mari, 39 ans,
demeurant à Courbevoie (Seine). Mme Edith Morel, 24 ans, repasseuse.
Ayant quitté le domicile conjugal, était venue habiter route de Littry
à Bayeux. Pour inciter sa femme à reprendre la vie commune Morel n'a
rien trouvé de mieux que de l'attendre caché dans un fossé et de lui
infliger une correction.
Ayant
voulu s'interposer une dame Lefèvre, 72 ans, a été également frappée
ainsi qu'une fillette. Mme Morel a porté plainte pour coups, blessures et
menaces de mort. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1984 - La tapisserie. - Restaurée,
la Tapisserie de Bayeux est à nouveau exposée
dans l'ancien grand séminaire dans une vitrine blindée.
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