15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 13

BAYEUX

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune sont des Bajocasses ou Bayeusains, Bayeusaines

Janvier 1940  -  Les méfaits du verglas.  -  Sur toutes les routes on ne compte plus les automobiles renversées dans les fossés, la route nationale Paris-Cherbourg principalement vers Isigny, parait, à cet égard, avoir été des plus meurtrière.  les automobiles renversées dans les fossés, la route nationale Paris-Cherbourg principalement vers Isigny, parait, à cet égard, avoir été des plus meurtrière.  dans les fossés, la route nationale Paris-Cherbourg principalement vers Isigny, parait, à cet égard, avoir été des plus meurtrière.  dans les fossés, la route nationale Paris-Cherbourg principalement vers Isigny, parait, à cet égard, avoir été des plus meurtrière.  dans les fossés, la route nationale Paris-Cherbourg principalement vers Isigny, parait, à cet égard, avoir été des plus meurtrière.  dans les fossés, la route nationale Paris-Cherbourg principalement vers Isigny, parait, à cet égard, avoir été des plus meurtrière. 

A Bayeux même, les chutes de grêlons ont été fort nombreuses comme il fallait s'y attendre, elles n'ont malheureusement pas été toutes bénignes. Une notamment, sur la même route de Port-en-Bessin, aurait pu avoir des conséquences graves, vers 13 h. 45, M. Seré, comptable à la manufacture de porcelaine, se rendant à son travail, a glissé et est tombé lourdement sur le sol, se blessant assezrieusement à l'épaule. Il devra observer un certain temps de repos.

Vers la même heure, le jeune Chrétien , dont les parents habitent aux cités, se rendant au moulin de Sully, ou il est employé, est tombé sur la tête, on a craint tout d'abord une fracture du crane, mais aux dernières nouvelles l’état du jeune homme est très satisfaisant.

 

Janvier 1940  -  Un arrêté sur la défense passive.  -  M. le Maire de Bayeux a pris l'arrêté suivant en ce qui concerne la Défense passive.

Art, 1er  - En ce qui concerne les locaux industriels et commerciaux l'éclairage et la présentation des étalages sont autorisés sous les réserves suivantes : Cet éclairage devra être orienté uniquement vers les objets exposés de telle lacon que les foyers lumineux : lampes à bout de fil, lampes verticales ou horizontales, sur l'extérieur, à tous les étages et sur les toits devront être camouflés.

Il sera fait usage, à l'intérieur des magasins de foyers lumineux, à lampes diffuseurs ou réfracteurs, absolument invisibles de l’extérieur même au moment de l'ouverture des issues et toutes mesures seront prises afin de masquer la lumière intérieure lorsqu'il y n nécessité d'utiliser ces ouvertures.
Des stores ou bannes placés devant les magasins au-dessus de la partie du trottoir ou de la chaussée qui peut demeurer éclairée par diffusion éviteront le rejaillissement vertical de la lumière.
L'emploi des enseignes lumineuses des appareils disposés à l'extérieur pour éclairer les étalages, des surfaces verreries ou objets pouvant renvoyer à l'extérieur l'image des foyers placés dans les magasins ou dans les vitrines demeure interdit.

D'une manière générale, l'éclairage en tout point, d'un plan vertical parallèle à la glace d'une vitrine et distant de celle-ci de 2 mètres doit être au plus égal à deux lux.
Les services compétents de la ville de Bayeux pourront, à tout moment, vérifier l'application de ces mesures.

Il reste entendu qu'au signal d’alerte, toutes les devantures doivent être éteintes immédiatement et sans délai.

L'éclairage autorité, aux termes du présent article devra être supprimé chaque jour à 19 heures en règle générale et 20 heures pour ce qui concerne exclusivement les commerces d'alimentation.
Art. 2.  -   En ce qui concerne les habitations, est rappelée l'obligation stricte, de rendre tout éclairage absolument invisible de l'extérieur en interceptant la lumière par des rideaux ou panneaux opaques.

Il est prescrit de même, de masquer complètement et rigoureusement, tout ce qui émet une lumière verticale au-dessus de la ville, notamment l'éclairage des étages supérieurs des  immeubles, des cages d'escaliers.
Tout éclairage extérieur est prohibé et les lampes y destinées doivent être supprimées purement et
simplement.

 

Février 1940  -  A propos de l’éclairage.  -  Le Maire de Bayeux appelle l'attention du public sur les dispositions du décret du 22 février 1940 ainsi conçu :
Toute infraction à l'arrêté interministériel du 4 septembre 1939, sur la réglementation de l'éclairage en temps de guerre sera punie d'une amende de 5 à 15 francs.

 En cas de récidive dans les six mois qui auront suivi la première condamnation, l'inculpé sera traduit devant le Tribunal de Police correctionnelle et puni d'un emprisonnement de six jours à un mois et d'une amende de 16 à 200 francs, ou l'une de ces deux peines seulement.
Seront punis des mêmes peines que les récidivistes ceux qui se seront refusés à obéir aux injonctions des agents qualifiés pour constater les infractions aux prescriptions de l'arrêté interministériel sur l'éclairage en temps de guerre.  

 

Mars 1940  -  Un enfant meurt ébouillanté.  -  Le petit Yves Hébert, âgé de 3 ans, dont le père est sellier rue de la Poterie, à Bayeux a été grièvement brûlé par le contenu d'une casserole de lait bouillant, que son frère, par mégarde, bien entendu, a renversé sur lui. Le pauvre petit fut pansé à la clinique de la rue d'Aprigny. Mais, revenu ensuite chez ses parents, il devait décéder deux jours plus tard, en dépit des noms dévoués et attentifs qui lui furent prodigués.
Aux infortunés parents dans la peine, nous présentons ici l'expression émue de nos bien vifs sentiments de condoléances. 

 

Avril 1940  -  Un acte inconsidéré.  -  Mécontent des procédés de son employeur, M. Donage, entrepreneur à Bayeux, un tâcheron de Saint-Lô, nommé Jules Leprince, âgé de 53 ans, a tiré  un coup de fusil, presqu'à bout portant, dans la direction de l'entrepreneur bayeusain.

M. Donage, heureusement qu'on lui, put écarter le canon de l'arme au moment précis où le coup partait et en fut quitte pour la peur. Leprince a été immédiatement écroué.

 

Avril 1940  -  Une grave collision d'autos.  -  Vendredi dernier, une violente collision s'est produite au carrefour de Glatigny, entre un taxi appartenant à M. Jobey, de Bayeux, conduite par le chauffeur Maurice  Leclerc et une voiture conduite par M. Nativelle, cultivateur à Vaux-sur-Aure.

La voiture de M. Nativelle fit un tête à queue complet, tandis que celle de M. Leclerc était projetée contre un mur et durent être transportés dans une clinique à Bayeux. Les dégâts  matériels  sont très importants.

 

Juin 1940  -  Il ne faut pas « brûler » l'octroi.  -  la Société des Économiques de Normandie, siège à Rouen, 40 rue des Préfontaines, avait introduit dans la ville de Bayeux une certaine quantité de marchandises, sans payer les droits d'octroi afférents à celles-ci. De ce chef, les octrois de Bayeux, partie civile, réclament 39 154 francs 70 centimes de dommages et intérêts. La cour les a accordées.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin.  Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940  -  Incendie d'une maison d'habitation.  -  Samedi dernier, un violent incendie a détruit complètement l'habitation de la famille Dudouet, route du bois de Boulogne, à Bayeux.

Mme Dudouet était sortie et avait chargé sa fille aînée, âgée de 15 ans, de s'occuper du déjeuner. La fillette faisait chauffer de l'huile sur le fourneau quand, tout à coup, cette huile  s'enflamma. Aussitôt, le feu se communiqua à l'étoffe qui recouvrait la cheminée.

L'enfant, affolée, s'enfuit pour chercher du secours. Des voisins accoururent, lancèrent de l'eau, mais le feu gagnait rapidement et, lorsque les pompiers arrivèrent, peu après, les  proportions du sinistre étaient déjà énormes.

Sous les ordres du capitaine René, les pompiers travaillèrent activement et parvinrent après deux heures d'efforts, à maîtriser le feu.

Les dégâts sont importants. Seuls, quelques meubles ont pu être sauvés. Le malheureux ménage n'est pas assuré. Mme Dudouet est mère de 8 enfants.

 

Juillet 1940  -  La vie à Bayeux.  -  Notre ville, épargnée de toute destruction, a, est-il besoin de le dire, conservé son aspect normal. L'occupation, même, n'a pas chan sa vie. Normalement approvisionnée, on n'y a jamais souffert de restriction grave.  Là, encore, elle a, sans nul doute, été privilégiée. Et son calme légendaire, qui ne s'est jamais démenti, redevient chaque jour plus grand, à mesure que les réfugiés retournent chez eux. Tous les Pouvoirs publics étant restés à leur poste, on n'a pas connu, ici, de perturbations administratives, à part l'arrêt forcé et momentané des trains et des services postaux, et l'arrêt très court des banques.
Nous avons parlé, déjà, de l’activité ininterrompue de notre police municipale. Il est à noter, aussi, que les gendarmes de Bayeux n'ont, à aucun moment, quitté leur poste, et que la population n'a eu qu'a se féliciter de leur courageuse décision.
Ils continuent donc, sous la direction à la fois énergique et bienveillante de M. l'adjudant Lemée, à maintenir l'ordre dans leur habituel rayon. Qu'ils soient ici remerciés de ne nous avoir pas abandonnés.

Il est, à Bayeux, un merveilleux organisme qui, sous l'impulsion de femmes admirables , fonctionne modestement dans l'ombre, mais n'en a pas moins droit au contraire, à de chaleureux éloges. C'est la cantine, installée dans la salle Saint-Laurent, et qui a réalisé, et continue à réaliser des prodiges.
L'organisation et la direction de cette cantine fut confiée à Mme Doray, membre du Comité de l'U.F.F., qui, infatigable et douée d'un sens rare de l'organisation, se joue de difficultés sans nombre, en particulier d'un ravitaillement de cette ampleur, et sait mener a bien une tâche ardue, avec un succès total.
Elle reçoit, d'ailleurs, une aide précieuse dans la collaboration de Mme Kergast, que l'on sait, depuis longtemps, toute acquise aux bonnes oeuvres, et de Mlle Escolan.
Quelques chiffres de récapitulation seront plus éloquents d'ailleurs, que toutes les plus belles phrases. Depuis le 3 septembre 1939, jusqu'au 11 Juin 1940, elle fonctionna pour les enfants évacués de la Seine, 3 repas par jour furent assurés ces enfants et à leurs maîtres, soit au total : 111.000 repas. Repas copieux, disons-le, et variés, comprenant desserts assortis, soigneusement cuisinés par le chef de cuisine, M. Patard, et qui surent donner entière satisfaction. Cette cantine, ayant pris fin, par le départ des enfants, elle s'est à nouveau organisée, sous la même direction, pour recevoir et réconforter les pauvres réfugiés, et, depuis le 15 juin, dans cette même salle Saint-Laurent, 19.500 repas ont été servis par Mme Doray, aidée de Mmes Kergast, Coulibeuf, et Mlle Escolan.
A ces réfugiés se sont joints quelques chômeurs momentanés, privés, en ce moment, de travail par l'arrêt de diverses usines et entreprises, et qui ont tout de suite trouvé bon accueil à la cantine. Leurs gamelles sont remplies gratuitement le midi, d'une belle portion de viande avec légumes, et le soir d'une bonne soupe et d'appétissants légumes. La encore, c'est un supplément de 4.500 repas qui ont été distribués. On juge ainsi de l'effort  accompli par cette oeuvre et qui se poursuit grâce à l'abnégation de son incomparable directrice et de ses
collaboratrices. Elles ont droit à l'admiration et la gratitude de tous.

 

Août 1940  -  Avis de la Kommandantur.  -  D'ordre de la Kommandantur, le Sous-Préfet notifie aux populations civiles, l'ordonnance suivante :  « Il est défendu à la population civile de passer de main en main des tracts de la propagande ennemie ».
 « Les tracts ennemis trouvés doivent être aussitôt déposés à la Kommandantur la plus proche.
Tout acte contre cette ordonnance sera puni. »  

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a décrété une interdiction générale des battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Septembre 1940   -   On rouvre.   -   La fabrique de biscuits, « les sablés Marie, Bayeux », sont connus de toute la Normandie et une grande partie de la France. Cet établissement  Bayeusain des plus importants, emploie de très nombreux ouvriers et surtout ouvrières.

Par suite des événements, il avait fermé ses portes et ses employés en étaient réduits à toucher l'indemnité de chômage. Cette situation a heureusement pris fin. Depuis lundi, la biscuiterie recommence à fonctionner, au grand plaisir des employeurs, des employés et ..... des consommateurs.

 

Janvier 1941   -   Le temps qu'il fait.   -   Il semble vraiment que nous avions à subir en ce renouveau d'année toutes les calamités possibles et d'autres encore. Le froid sévit cruellement. Il gèle avec intensité, jour et nuit et pour ainsi dire sans relâche. La neige est tombée avec abondance peu ordinaire dans toute la France. Caen et les autres villes de la région sont vouées au blanc depuis une semaine.

Bayeux la blanche !.... Cette appellation empruntée à la capitale de l'Algérie, ne convient-elle pas à merveille à notre vieille cité. Elle a en effet depuis quelques jours revêtu sa jolie fourrure d'hermine, qui fait depuis quelques années son apparition chaque hiver. E n certains endroits de la campagne, là où elle n'a pas été foulée, la neige est haute de 1 mètre 50, épaisseur rare chez nous.

Et cela semble durer..... Les personnes qualifiées que nous avons interrogées sur le temps, nous ont répondu en bons normands (on est en Normandie où on n'y est pas !) : « C'est un temps bizarre, curieux, incertain qui ne permet aucun pronostic sûr.... » En attendant c'est la grande joie des enfants et de la jeunesse. (un jeune homme ne se promenait-il pas tout récemment avec ses skis et sa raquette dans la rue des Chanoines couverte de neige).

Pour beaucoup d'autres, c'est la misère accrue, misère déjà bien grande cependant. Bien vite un bon rayon de soleil pour ramener, comme par un coup de baguette magique, Bayeux la  blanche à Bayeux la terne.  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.  

 

Juin 1941  -  Couvre-feu dans nos villes : 23 heures. — Depuis le 12 juin, M. le colonel Elster, Feldkommandant, a bien voulu fixer le couvre-feu, au lieu de 22 h., à 23 h., et ceci  exceptionnellement pour Caen et non pour le département du Calvados.

A Lisieux, la même mesure de bienveillance a été appliquée et, depuis, à Bayeux, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille.  , à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille.  , à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille.  , à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille. A Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations, surtout par les ouvriers et  employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille.  

 

Juillet 1941   -  Victimes d'insolation.  -  Les fortes chaleurs que nous venons de subir ont fait deux morts dans la région de Falaise. A Falaise même, Mme veuve Abel Larue a été prise d'un  malaise comme elle rentrait chez elle et a expiré peu après. A Pertheville-Ners, M. Oscar Thomas, ancien combattant, est mort de la même façon.

Dans la région de Bayeux, à Mosles, M. Alfred Catherine, 69 ans, qui rentrait de la pêche, a, été soudain frappé de congestion et foudroyé sur le coup, au lieu dit « Le Danube ». Le corps du malheureux a été découvert par M. Lamy.  

 

Septembre 1941   -  Bayeux puni.   -  A la suite d'une tentative de sabotage, il est interdit, par ordre de la Kreiskommandantur de Bayeux, de circuler dans les rues de cette ville après 19 heures.  

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour les régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205).

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront  utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.

 

Juillet 1942   -   Noces d'or sacerdotales.   -   Au cours d'une imposante cérémonie en la cathédrale de Bayeux, 12 prêtres du diocèse ont célébré leurs noces d'or sous la présidence de Mgr Picaud.

C'étaient MM. les abbés Auguste Balley, chanoine honoraire, curé de Bonnebosq ; Arthur Cairon, curé de Formigny ; Louis Denis, chanoine honoraire, ancien doyen de Blangy ; Gustave Dobiche, chanoine  honoraire, ancien curé de Saint-Jacques-de-Lisieux ; Jules Gohier, chanoine honoraire, doyen de Evrecy ; Paul Guesnon, chanoine titulaire ; Armand Lechartier, curé de Gonneville-sur-Mer ; Arthur Lefèvre, prêtre habitué à Lisieux ; Jean-Baptiste Lemasson, curé de Longues-sur-Mer ; Victor Madelaine, chanoine honoraire, ancien doyen de Notre-Dame-des-Victoires, de  Trouville ; Louis Touchet, chanoine honoraire, curé de Mondeville ; Arthur Toutain, chanoine honoraire, aumônier des Bénédictines de Lisieux. Ils avaient été  ordonnés prêtres le 29 juin 1892.  (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1942   -   Infanticide.   -   De son côté, le Parquet de Bayeux vient de faire arrêter la femme Maria Lefetey, 27 ans, cultivatrice dont le mari est prisonnier pour manœuvres antinatalistes : Enceinte de 6 mois, elle se serait fait avorter. Cette femme nie les manœuvres abortives, elle prétend qu'elle a donné le jour prématurément mais de façon normale à une fillette mort-née et que le cadavre a été emporté chez lui, dans une boîte en carton, par un mystérieux médecin qui lui avait donné des soins et qu'elle ne veut pas nommer.

Certains voisins assurent qu'ils n'ont jamais vu entrer de médecin dans la maison mais d'autres prétendent qu'ils ont aperçu, chez la cultivatrice, des traces de passage d'un homme.

L'enquête se poursuit. La femme Lefetey, en raison de son état, est internée à l'hôpital de Bayeux.  (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -    Une série d'intoxications par de la viande avariée, vient d'être constatée à Bayeux, St-Manvieux, Carcagny et Longues, intoxications suivies d'un décès, celui de M. Marcel Lefévre, 51 ans , ouvrier agricole chez M, Chàtel, cultivateur à Longues. La viande avariée proviendrait d'un boucher de Bayeux. Cette affaire a provoqué une certaine émotion  dans la région, mais il convient d'attendre les résultats de l'autopsie et de l'enquête judiciaire. 

 

Août 1943    -   Fait divers.   -   Près de Bayeux, un ouvrier agricole de 60 ans, revenait de la mer vers son domicile. Au lieu de contourner un terrain vague qu' est miné, il l'a imprudemment traversé et a fait exploser une mine qui l'a entièrement déchiqueté.  

 

Décembre 1943    -   La messe de minuit.   -   La « Semaine Religieuse » de Baveux a rappelé les prescriptions suivantes : « L'autorisation accordée par le Souverain Pontife, dès le début de la guerre, d'avancer la « messe de minuit » et de la célébrer à la fin de l'après-midi du 24 décembre, est toujours en vigueur.

La condition imposée  pour pouvoir communier à cette messe, en plus de toutes celles qui sont déjà requises, est de n'avoir rien bu, ni mangé depuis une heure et demie précise. Les fidèles qui assistent à cette messe ne sont pas obligés d'assister à une autre messe le lendemain. Et ceux qui y ont fait la Sainte Communion ne peuvent la renouveler au matin du 25 décembre. La raison en est que, en vertu de la concession papale, le jour de Noël avec ses obligations commence dès le 24.

 

Décembre 1943    -   Travaux sur chantiers allemands.   -   Un contingent de main-d’œuvre est actuellement recruté pour effectuer des travaux de. terrassement dans les régions de St-Contest, Epron et Bayeux, pour le compte des Autorités d'Occupation.

A la suite d'une demande de précisions sur les conditions de travail sur ces chantiers, la Fedlkommandantur 723 a fixe les modalités ci-après : La durée du travail est fixé à 8 heures par jour. Les hommes devant effectuer un déplacement supérieur 4 kms seront, indemnisés pour le nombre de kilomètres parcourus au-delà, au tarif du travail. Le tarif horaire sur ces chantiers est de  7 fr. 20. Toutefois, il est admis que ceux de ces ouvriers ayant perçu jusqu'au moment de leur arrivés sûr ces chantiers un salaire supérieur, recevront la différence entre le salaire précèdent et le salaire fixé à 7 fr. 20, jusqu'à concurrence du taux horaire maximum de 11 fr. 30 pour Epron et St-Contest et de 10 fr. 20 pour Bayeux. Ils devront à cet, effet produire un certificat de salaire de leur précédent employeur.

 

Mai 1944   -   Est-ce le prélude du débarquement anglo-américain ?   -   Les opérations aériennes actuelles déclare-t-on dans les milieux compétents allemands, sont un prélude à la tentative d'invasion anglo-américaine.

L'offensive aérienne des anglo-américains contre l'ouest de l'Europe a pris en effet un tel développement que les pertes de l'ennemi en bombardiers dépassent certainement la production. Or, on ne jette des réserves d'avions que pour les opérations décisives.

Les forces aériennes ennemies qui ont deux missions à remplir : affaiblir l'aviation allemande et désorganiser les transports en Europe occidentale, n'ont pu obtenir jusqu'à présent que de médiocres résultats et on se demande si elles sont suffisantes pour exécuter ces tâches, (Les Échos du Calvados)

 

Mai 1944   -   Le mitraillage des trains.   -   Au cours d'un mitraillage dans le sud-ouest du département, M. Mérille, négociant en spiritueux à Vire, a été atteint d'une balle occasionnant une blessure qui a nécessité l'amputation du pied droit.

A Bayeux, MM. Pézeril, boulanger, à Isigny-sur-Mer, et Cheval, de Saint-Martin-des-Champs ont été tués dans l'express Cherbourg-Paris.

Hier, l'express Granville-Paris a été mitraillé aux environs de Flers, Le mécanicien, M. Auguste Tuault, 43 ans, du dépôt d'Argentan, fut mortellement blessé. Il était marié et père de deux enfants. Le chauffeur, M. Émile Bourgeais, 33 ans, d'Argentan, qui avait réussi à sauter sur le ballast, n'eut que de légères contusions. Les voyageurs. qui ne s'étaient pas aperçus de l'attaque, ont eu le beau geste de faire une collecte qui a produit 11 000 francs.

Quelques heures auparavant, deux autres cheminots avaient été victimes d'attaques semblables.

Ce sont M. Roger Retif, 24 ans, mécanicien du dépôt d'Argentan, qui a été gravement blessé, près de Folligny, et M. Paul Triffaut, facteur mixte à la gare de Briouze, qui été transporté à hôpital de Fiers avec une fracture ouverte de l’humerus.

Aux dernières nouvelles, l’état de M. Ratif se serait aggravé  (Journal de Normandie)

 

Mai 1944  -  Une série de mitraillages.  -  Dimanche et lundi, des avions anglo-américains ont attaqué plusieurs trains dans notre région. Le train montant sur Paris vers la même heure a également été attaqué à Lisieux et quatre personnes blessées.

Un autre train a été mitraillé à Bayeux, le mécanicien Delile, du dépôt de Cherbourg, a été tué.  Le même matin, en gare de Viessoix, le chef de gare, M. Raymond Lecodey, a été blessé. Une ambulance mandée pour le transporter à l'hôpital a été mitraillée au moment elle arrivait en gare.

Vers 13 heures, un train a été mitraillé à Viessoix. Deux wagons et tous les colis familiaux ont été anéantis par le feu. Le mécanicien, M. André Levesque, demeurant à Saint-Nicolas près Granville, et le chauffeur, M. Félix Jacques, demeurant 25, rue Victor Hugo, à Granville. ont été légèrement blessés.

Lundi matin, à la sortie de Lisieux, une nouvelle attaque a été effectuée contre un train se dirigeant vers Caen. Le wagon postal a été atteint et deux ambulants blessés.

Dans l'après-midi, sur la même ligne, le train venant de Caen a été mitraillé aux environs de Moult. Le mécanicien, M. Coiplibœuf, du dépôt de Caen a été tué et deux cheminots blessés.

 

Juin 1944   -  De violents combats se déroulent pour la possession de la ville de Bayeux.   -   Au cours d'une attaque effectuée dans la baie de Seine, deux bâtiments de débarquement ennemis, jaugeant ensemble 4 000 tonnes, ont été coulés.

Durant de durs engagements d'artillerie avec des contre-torpilleurs et des vedettes rapides, nos unités ont obtenu de nombreux coups au but sur des navires ennemis et ont repoussé de puissantes attaques aériennes lors de leur, retour à leurs bases.

Une autre formation de vedettes rapides a attaqué, la nuit dernière, à l'ouest de Fécamp, une formation de bateaux de débarquement ennemis, dont sept bâtiments chargés à plein.

Nos patrouilleurs ont, au cours d'engagements avec les formations ennemies supérieures en nombre, endommagé par le feu de leur artillerie plusieurs contre-torpilleurs et vedettes rapides qui, par suite, ont rompu le combat. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944   -  De nombreuses localités sont atrocement bombardées et incendiées.   -   De nombreuses localités de Normandie, jadis cités souriantes, sont actuellement en partie transformées en ruines fumantes, notamment Caen, Bayeux, Trouville, Cabourg, Isigny, Valognes, Sainte-Mère-Eglise, Vire, ainsi que Saint-Malo.

La ville de Lisieux a été également bombardée, et la célèbre Basilique de Sainte-Thérèse a été très gravement endommagée. On signale également des chutes de bombes à Périers, La Haye-du-Puits, Lessay et Saint-Lo.

Les Anglo-Américains jettent continuellement de nouvelles troupes dans la bataille.   On se bat dans le Cotentin, autour de Bayeux et de Caen, à Trouville et sur la côte.

Sur 30 kilomètres, le général Eisenhower jette continuellement de nouvelles troupes et du matériel dans la bataille. Négligeant les pertes extrêmement sévères, le général Montgommery a fait débarquer vingt divisions anglaises, canadiennes et américaines. Les pertes ont été telles que le Haut Commandement britannique a dû faire appel aux réserves amenées de Bristol.

Parmi les divisions parachutées, on note la 2e  division canadienne, la 5e division anglaise, la 79e division blindée britannique et les 82e et 101e américaines.

Le Commandement anglo-américain, qui envisageait de crée des bases au Havre et à Cherbourg, a échoué. Il a lancé des parachutistes à Lessay et Coutances, entre Carentan et Sainte-Mère-Église, ainsi que près de Falaise, Argentan, Arromanches et Saint-Aubin.

A l'est de l'Orne, où la contre-attaque a poussé jusqu'à Dives-sur-Mer, les Anglo-Américains ont lancé des parachutistes au sud de Pont-l'Évêque, pour soutenir les troupes qui combattent à Trouville.

La lutte est sévère autour de Bayeux.   Les Anglo-Américains, qui ont fait leur entrée à Bayeux, poussent vers Caen, qui est solidement tenue par les forces allemandes. Ils ont opéré un débarquement à Vierville-sur-Mer. Il est difficile de parler l'un front continu. La situation est confuse, et un général américain a parlé de l'indécision des combats en cours.

La lutte est serrée autour de Bayeux et entre cette ville et Caen. Les batteries côtières tirent sans arrêt sur les troupes qui débarquent. De Ouistreham à Caen, les batteries allemandes tiennent bon.

La contre-attaque allemande est en cours.  Les Allemands sont passés à la contre-attaque sur la route de Caen à Bayeux. Les Anglo-Américains ne disposent pas de matériel lourd, mais ont à leur disposition des engins mi-lourds. Les Canadiens font preuve de beaucoup d'ardeur, mais les Britanniques paraissent assez mous au combat.

La ville de Caen est en flammes. La véritable riposte allemande n'est pas commencée, mais elle serait proche avec l'entrée en ligne d'artillerie lourde.

La population fait preuve du plus grand calme.   On constate que les populations menacées par l'invasion font preuve du plus grand calme.

Dans la région de Sainte-Mère-Eglise.   Entre Carentan et Valognes deux divisions aéroportées sont soumises, aux violentes attaches allemandes. Les forces ennemies qui occupaient quelque 18 kilomètres n'occupent plus que 6 kilomètres seulement.

Des combats de rues ont lieu à Sainte-Mère-Église. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

juin 1944  -  Le débarquement.  -  Au lendemain de l'opération Neptune, les troupes britanniques débarquées sur la plage Gold libèrent Bayeux, qui devient, pour la France continentale, la première ville et sous-préfecture libérée. 

Bayeux, épargnée lors des combats de juin 1944, a servi de refuge pour les blessés victimes des bombardements de la bataille de Normandie et est une des rares villes du Calvados restée  intacte.  

Le 14 juin, dès son arrivée sur le sol français à Courseulles-sur-Mer, le général de Gaulle se rend à Bayeux qu'il traverse à pied, entouré d'une foule enthousiaste, avant de prononcer un discours dans lequel il  affirme l'appartenance de la France aux pays alliés. Il installe François Coulet, commissaire de la République institué par le Gouvernement provisoire de la  République française dans l'actuelle sous-préfecture et désigne Raymond Triboulet sous-préfet après la révocation de Pierre Rochat, nommé par Vichy en 1942.

 

Septembre 1944  -  La tapisserie.  -  La tapisserie de Bayeux qui avait été placée au Louvre à Paris ne fut pas prise par les Allemands qui la convoitaient. Elle est intacte et sera rendue à la  ville de Bayeux.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1944   -   L'installation du Conseil municipal.   -   M. Triboulet, sous-préfet, a procédé à l'installation du nouveau Conseil municipal. M. Dodeman, maintenu dans ses fonctions de maire, a souhaité la bienvenue à M. le sous-préfet. Celui-ci, dans une parfaite allocution à tracer les grandes lignes de la tâche qui attend les futures municipalités de Bayeux, première  ville de France continentale libérée. Il a ensuite procédé à l'élection des adjoints : M. Petrelle est réintégré dans ses fonctions de 1er adjoint ; M. Sevaux a été élu 2ème adjoint ; M. le  docteur Michel, prisonnier des allemands a été nommé 3ème adjoint. Pour terminer M. Dodeman a félicité les élus et souhaité la bienvenue au sein de l'Assemblée aux représentants de la Résistance et des Syndicats.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1944   -   Du carton bitumé pour les toitures.   -   Les habitants de l'arrondissement de Bayeux qui habitent une maison dont le toit aurait besoin d'être recouvert, sont priés de faire connaître leurs besoins en carton bitumé au correspondant de l'Entraide Française dans leur commune. La quantité de carton bitumé étant restreinte, seul les cas intéressants pourront  être retenus.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1944   -   Trop d'eau et pas assez !   -   L'administration municipale s'est trouvée dans l'obligation de fermer, par mesure de prudence, un certain nombre de bornes-fontaines.

Le niveau des sources, qui était à ce moment très bas, a commencé à remonter à la suite des pluies. A titre d'essai, le maire de Bayeux a décidé de remettre en service ces bornes-fontaines depuis le 4 décembre. Il demande aux habitants de ne pas gaspiller l'eau, de la ménager et de ne l'employer qu'à l'alimentation. Il compte sur la bonne volonté de tous.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1944   -   Au Conseil Municipal.    -   Au cours de la dernière séance du Conseil Municipal, il a été précisé que le Ministère a donné l'assurance que les requis employés par les allemands seront payés. Il a été décidé que le tambour de la ville sera remplacé par le haut-parleur de M. Gillette pour les avis officiels, mais la publicité des particuliers pourra être faite par le tambour.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1944   -   Le vieux commerce bayeusain.    -   Avec Mme veuve d'Arthenay, née  Louise Leblanc, décédée à l'âge de 86 ans, et dont l'inhumation a eu lieu, à Arromanches, la  semaine dernière, disparaît l'une des figures les plus originales de l'ancien commerce bayeusain, aux temps héroïques ou les commerçants, en constante recherche du client essayaient de l'attirer dans leurs boutiques qui ouvraient à sept heures du matin, jusqu'à dix heures du soir, sans fermeture à midi.

Après son mariage avec Louise Leblanc, en 1890, d'Arthenay quitta son magasin du « Bon Diable », sis rue Alain Chartier, pour aller s'installer dans celui du « Sans Pareil », tenu par sa  femme, rue Laitière,  aujourd'hui rue du Baron-Gérard, ce fut là, qu'au début de ce siècle, d'Arthenay fonda son journal « l'Impériale », et commença de violentes polémiques qui l'amenèrent  à la fois au Conseil général, pour le canton de Ryes et à un séjour à l'hôtel des Quatre-Lilas, a la suite d'un procès de presse. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1944   -   La mort d'un brave.    -   On a appris la mort au champ d'honneur, le 30 septembre dernier de M. Albert Leprévost, ouvrier peintre, rue des Teinturiers, à Bayeux.

Après avoir été trois ans prisonnier en Allemagne. Il s'était engagé dans la Division Leclerc.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1945  -  Le règlement des mémoires allemands.  -  Les entrepreneurs et les commerçants de Bayeux qui n’ont pas été réglés des travaux effectués pour le compte des troupes  allemandes, sont priés de se rendre à la mairie (Service des réquisitions). Le plus rapidement possible, munis des mémoires relatifs aux dits travaux.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1945  -  Automobiliste et motocyclistes, attention !  -  Sur proposition de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 motocyclettes et de 5 voitures dont les conducteurs ont fait l’objet de procès-verbaux pour infractions à la circulation. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1945  -  La circulation sur la R.N. 13.   -   Il est rappelé aux cyclistes empruntant la route nationale n° 13 (Cherbourg à Paris), classée route militaire, que la circulation n’y est tolérée qu’à leurs risques et périls. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Danger !  -  Le maire de Bayeux invite les habitants à réparer les trottoirs devant leurs habitations, leur état actuel présentant, en raison de la suppression de l’éclairage  public.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Sus aux marché noir.  -  Ce n’est pas une blague comme certains esprits chagrins seraient tentés de croire, on lutte contre le marché noir ! Depuis la libération jusqu’au 31  décembre, le service général du Contrôle économique du Calvados n’a pas, en effet, dressé moins de 1 195 procès-verbaux aux trafiquants de tout poil, et c’est par tonnes qu’il a saisi marchandises et denrées diverses parmi lesquelles figurent 12 600 kgs de beurre, 10 800 kgs de viande et 3 000 fromages….

Nombreuses ont été les condamnations à la prison et à l’amende prononcées par les tribunaux du département contre les profiteurs de la faim.

Huit délinquants ont été par ailleurs internés dans des camps de concentration. Quant aux amendes administratives, elles ont atteint 816 180 fr. Comme le gendarme de Courteline, si le Contrôle économique est sans pitié, il n’est pas sans grandeur d’âme : aussi a-t-il consenti , 345 transactions qui ont rapporté à l’État la coquette somme de 964 910 fr. Enfin neuf, neuf  établissements, qui en prenaient trop à leur aise avec les règlements et la tête des clients, ont été fermés pour une période allant de 15 jours à trois mois.

Mais quand on songe, d’une part, à l’importance des denrées que les agents chargés de traquer les spéculateurs ont confisquées et d’autre part aux quantités de marchandises plus  considérables encore qui ont certainement échappé aux agents précités, quelle que soit leur vigilance on se dit qu’il est clairement démontré que l’on peut augmenter les rations du consommateur ce qui serait encore le meilleur moyen de faire disparaître ce marché noir, qui n’est prospère qu’en raison de l’insuffisance ridicule de celle-ci.

Lorsque les pontifes du ravitaillement auront compris qu’il est impossible de vivre pendant un mois avec ce qu’ils accordent, le commerce clandestin aura vécu. Seulement, voilà, pour ce qui est de la comprenette, il y a lieu de redouter qu’ils aient été rationnés à la distribution…..  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  . Quintette.  -  Après avoir évoqué le souvenir des cinq balayeurs qui défrayèrent joyeusement, il y a une vingtaine d’années, la chronique caennaise, un lecteur de la région  bayeusaine nous écrit :

« La succursale de Bayeux de la Société d’Électricité, jalouse sans doute de la renommée de ces cinq travailleurs, a créé l’équipe des cinq électriciens. Vous entendez bien ? pour réparer les  dégâts causés, lors du débarquement, au réseau de l’arrondissement, l’Administration a délégué, en tout et pour tout, cinq ouvriers ! Si bien que dans cinq ans, les travaux toucheront   peut-être à leur fin…. Si l’histoire des balayeurs était amusante, celle des électriciens est navrante, la lumière manque presque partout, nous sommes à la saison des  jours courts et la  besogne cependant doit se faire. Il est vrai que le ravitaillement, qui est lui-même très à la hauteur de sa tache ( et comment !) accorde généreusement un litre de pétrole pour deux  ménages tous les six mois, soit environ huit jours d’éclairage pour une lampe-pigeons…. »

Cinq électriciens pour un arrondissement, ça ne doit pas faire, évidemment, beaucoup d’étincelles. Nous allons envoyer en renfort à ces braves gens les balayeurs caennais qui, à en juger  par l’état de la chaussées de l’Athènes normande, sont en chômage. Nous connaissons nos gaillards, si l’on n’est pas trop avare à leur égard  en calva, ce sera rapidement le régime de la  haute tension.

 

Février 1945  -  Coup double.  -  Un grand nombre de jeunes chasseurs font usage, paraît-il, dans leurs tentatives cynégétiques, de fusils de guerre voire de mitraillettes moins dangereuses pour le gibier que pour les ouvriers travaillant aux champs.

Saisi du fait, le Comité Départementale de Libération a émis le vœu que ces chasseurs, pris en flagrant délit, soient immédiatement dirigés sur le front afin d’utiliser leurs talents de tireurs d’élite.  

 

Février 1945  -  Dénonciateurs et collaborateurs en justice.  -  Voici les verdicts rendus par la Cour de Justice du Calvados dans les différentes affaires qui lui ont été soumises lors de sa récente session :

3 ans  de prison à Léontine Buhour, 20 ans de Deauville, qui s’est montrée, pendant l’occupation, plus qu’aimable avec les Allemands et a dénoncé un français qui l’avait traitée de « boche ».

Élie Furon, débitant à Bayeux, membre du R.N.P., a prêté à différentes reprises, la salle de son café pour des réunions collaborationnistes. 5 ans de travaux forcés.

 

Février 1945  -  Typhoïde.  -  Plusieurs cas de fièvre typhoïde se sont déclarés à Bayeux. Ils auraient été provoqués par des légumes cultivés dans des terrains engraissés à l’aide de  vidanges d’aisance. Ce procédé doit être rigoureusement proscrit.  

 

Février 1945  -  Une heureuse initiative.  -  L’entr’aide Française, 14 ter, rue Royale à Bayeux, va ouvrir pour les vieillards une salle chauffée. La population est invitée à contribuer à cette  organisation nouvelle par des dons en nature : bois, chaises, fauteuils, livres, revues, etc…. qui pourront être pris à domicile.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  La réouverture des cantines scolaires.    Les cantines scolaires de Bayeux fonctionnent de nouveau. Elles ont été inaugurées en présence de MM. Triboulet, sous-préfet, et Dodeman, maire.

Plus d’une centaine de fillettes et presqu’autant de garçons trouvent là, chaque jour, un bon repas chaud et copieux. Mmes Laurent et Dumonteil qui assurent la charge de l’œuvre doivent  être particulièrement remerciées.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Gare aux sanctions !    Après avis de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 automobiles et d’une motocyclette dont les conducteurs  avaient fait l’objet de contraventions pour défaut d’autorisations de circuler ou « marché noir ».   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Un vaillant filleul.  -  C’est le 3e Régiment de Zouaves, l’une des plus glorieuses unités de l’Armée Française, que la ville de Bayeux vient d’adopter. Titulaire de la fourragère rouge pour sa magnifique conduite durant l’autre guerre au cours de laquelle il obtint six citations.

La Médaille Militaire et la Légion d’honneur, le 3e Zouaves, qui , sous le Second Empire s’était déjà illustré en Crimée, en Afrique, en Italie, et pendant « l’année terrible », fut en mai-juin  1940, une nouvelle fois cité. Débarqué sur la Cote d’Azur, le 15 août dernier, il a participé à la seconde campagne de France (victorieuse cette fois) et y trouva sa huitième citation. On lui doit notamment la libération de Chalon-sur-Saône, de Nuits-Saint-Georges, de Langres et d’Altkirch. Il est toujours sur la ligne de feu, sa marraine n’a pas fini d’être fière de lui.   (Source : Le Bonhomme Libre)

Mars 1945  -  Un brave.  -   Blessé au bras par une balle explosive et amputé, le caporal Paul Damelun, 19 ans, qui servait dans les rangs de la 1er Armée Française, a été décoré de la Croix de guerre. Les parents de ce brave habitent rue de la Cave, à Bayeux.    (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Mars 1945  -  Bayeux a recouvré la Tapisserie.  -  Après avoir été exposée au Musée du Louvre, la célèbre Tapisserie de la Reine Mathilde, heureusement soustraite à l’avidité des Boches,  vient de regagner Bayeux. Ce fut l’Administration des Beaux-arts qui assura le transport du trésor dont la surveillance avait été confiée à MM. Verrin,  inspecteur général, et Dupont, inspecteur.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Le système D.  -  Une perquisition effectuée par la police française et la M.P. britannique au domicile de la femme Bazire, gérante du café Mauger, rue St-Patrice à Bayeux, a amené la découverte de café, cacao et cigarettes : chez M. Renault, route de Port, il a été trouvé des cigarettes, du chocolat, des bonbons, du savon et divers autres objets. Toutes ces  marchandises ont été saisies. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Le paiement des redevances allemandes.  -  Le receveur municipal, à Bayeux, est en mesure de payer les indemnités de logement et de cantonnement des troupes allemandes, non réglées au moment du débarquement.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Automobilistes et motocyclistes attention !  -  Bon nombre d’automobilistes persistent à utiliser leur véhicule les dimanches et fériés pour la promenade. A l’heure où les services essentiels à la vie du pays manquent de carburant, de tels faits ne peuvent être tolérés. La suspension de l’autorisation de circuler ou la réquisition du véhicule autorisé a déjà  sanctionné ces infractions.

Le préfet rappelle que des sanctions sans appel continueront à être prise contre les contrevenants. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Encore une victime des camps de la mort.  -  On annonce le décès, au camp de Buchenwald, de M. Charles Rivière, typographe à Bayeux, déporté en 1943, c’est en février  dernier que M. Rivière a succombé aux traitements barbares dont il fut l’objet. Nous nous inclinons respectueusement devant le sacrifice de ce nouveau martyr de la cause française et nous  adressons aux siens l’expression de notre sympathie émue.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1945  -  La liaison Bayeux-Port-en-Bessin.  -  A partir de lundi prochain, 3 septembre, les Courriers Normands assureront de nouveau un service d’autobus sur la ligne Bayeux-Port-en-Bessin-Ste-Honorine-des-Pertes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Septembre 1945  -  Réseau routier.  -  Dans la période d'occupation allemande de 1940 à 1944, l'ensemble du réseau routier et plus spécialement les routes nationales et départementales  a eu à supporter  certaines vicissitudes dont celles de la dernière année ont été des plus marquantes.

On doit d'abord noter, d'année en année, une diminution progressive des fournitures de matériaux, du tonnage de liants hydro-carbonnés et une réduction de matériel de cylindrage et de  goudronnage. Il s'est produit une chute rapide des possibilités d'entretien de 1939, où le potentiel de travail était au maximum, au printemps 1944, où ces possibilités sont devenues pratiquement nulles.

Tout ce qui a fait défaut est allé, par une contrainte de plus en plus grande,'à la disposition des allemands.

De juin à août 1944, la bataille pour la libération qui s'est déroulée dans le département a eu pour conséquence : la destruction de chaussées, d'ouvrages d'art, de plantations, d'appareils  de signalisation, de bornes et de poteaux indicateurs, principalement dans le Bessin et le Bocage. La circulation militaire intense qui a suivi à causé la déformation et, dans certains secteurs, l'anéantissement des chaussées, même ide celles qui étaient goudronnées.

Dès que fut chassé l'ennemi, le personnel ingénieur et cantonnier joignant ses efforts et ses moyens de fortune au puissant outillage des Alliés, entreprit des réparations essentielles (bouchage des trous de bombes, déblaiement des voies publiques et établissement d'ouvrages provisoires).

Depuis, les réparations ont été développées graduellement dans toute la mesure où les matériaux et le matériel ont pu être mis à notre disposition et maintenant, la situation est telle qu'elle permet d'envisager un programme rationnel de restauration.

Ce programme devra nécessairement s'étendre sur plusieurs années : moyens matériels à créer ou à développer (matériaux, outillage, etc.. moyens financiers qui ne peuvent être établis qu'en corrélation avec la faculté contributive du pays. En résumé, sur 242 ponts détruits intéressant le réseau routier en général, 191 permettent actuellement le passage des véhicules et 5 celui des piétons.

Par ailleurs, M. le ministre de l'intérieur, dans sa circulaire n° 255 en date du 29 juin 1945, précise que les travaux de voirie rendus nécessaires par les destructions résultant des faits de guerre incombent exclusivement au ministère de la reconstruction et au ministère des Travaux publics. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Médailles de la Résistance .   -   Un décret pris par le général de Gaulle attribue la médaille de la Résistance à MM. Louis André, maire de Meuvaines ; le docteur Jeanne, maire de Bayeux ; l’abbé Quilici, organiste de la cathédrale de Bayeux et Piron, secrétaire de mairie de Parfouru-l’Eclin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.  -  Au cours de sa dernière audience, la cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes :

 - 20 ans de travaux forcés à la femme Marcelle P……., de Potigny, collaboratrice notoire et moucharde de la plus vile espèce.

 - 10 ans de travaux forcés à Guy dit d’A…., rentier à Bayeux pour collaboration et dénonciation. Sa femme, née Suzanne G……, et sa belle-sœur, Marthe G…… feront respectivement 4 et 3 ans de prison.

 - 5 ans de travaux forcés à Jérôme C….., ouvrier agricole, à Saint-Désir de Lisieux pour avoir dénoncé son père.

 - 5 ans de prison à Eudoxie C……, gouvernante à Jort, pour mouchardage.

 - 5 ans de réclusion, 10 ans d’interdiction de séjour, confiscation de ses biens et dégradation nationale à la femme Suzanne P…, de Lingèvres, pour dénonciation.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1945  -  L’heure des comptes.   -  Au cours de ses dernières audiences la Cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes : 20 ans d’emprisonnement à la fille J. C……, 17 ans, d’Orbec, dénonciation de sa mère, et de onze habitants de la localité.

15 ans de travaux forcés à la femme Denise D……., cultivatrice au Mesnil-Clinchamps, qui, ayant son cousin pour amant, s’était débarrassée de son mari en le dénonçant comme détenant un fusil de chasse.

8 ans de prison à Charles H…., 19 journalier, et 5 ans, à son père Jules H…., manœuvre à Verrières, également poursuivis pour délation.

3 ans à deux autres mouchards, Dominico Bossalini, 39 ans, plâtrier à Bayeux et à la femme Marie B….., 43 ans, journalière à Troarn. Le mari de celle-ci est frappé de l’indignité nationale. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Des résistants  à l’honneur.  -  Sue la proposition du réseau « Centurie », Mme Vauclin, de Caen, femme du sympathique président de la Chambre des Métiers du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

La même distinction a été décernée à Mlles Jeanne Thomas, fille cadette de M. Thomas, ingénieur d’arrondissement des Ponts et Chaussées à Bayeux, et Madeleine Lefrançois, de Trevières, qui appartinrent au même réseau de renseignements et rendirent, comme Mme Vauclin, les plus signalés services à la résistance. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  La M.P. ne plaisante pas !  -  Traqué rue Saint-Jean, à Bayeux, par la Military Police, un déserteur américain, qui refusait de se rendre, a été atteint d’une balle de revolver tirée par des militaires lancés à sa poursuite. Touché à la poitrine le blessé a été transporté à l’hôpital anglais de la route de Littry. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Toujours eux.  -  Un commerçant bayeusain, M. Letendeur, avait garé son auto devant la bijouterie Le Bec. Survint un lourd tracteur américain traitant une remorque sur laquelle était placé un char d’assaut, le tracteur prit la voiture en écharpe et lui occasionna de sérieux dégâts.

Comme par hasard, le conducteur du camion, un prisonnier boche a poursuivi sa route sans se préoccuper de l’accident. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Le général de Gaulle à Bayeux.  -  Répondant à l’invitation de la municipalité, le général de Gaulle sera le 16 juin, l’hôte de Bayeux. De grande manifestations se dérouleront avec inauguration d’une stèle rappelant la libération de la ville. A cette occasion, le général de Gaulle, qui serait accompagné de nombreuses personnalités, prononcerait un grand discours radiodiffusé.

Afin de recevoir dignement , celui qui dans les plus mauvais jours ne désespéra jamais de la Patrie, M. le docteur Jeanne, maire a adressé a ses concitoyens l’appel suivant :

« Le général de Gaulle fera, le dimanche 16 juin, à la ville de Bayeux, le grand honneur de présider l’inauguration de la stèle élevée place du Château, à l’endroit même, où le 14 juin 1944, il prononça son premier discours sur la terre de France libérée.

« Il faut que la réception qui lui sera faite soit grandiose. Les habitants auront à cœur de prouver à notre illustre visiteur leur admiration et leur reconnaissance.

« La municipalité insiste pour que toutes les maisons soient pavoisées à profusion et qu’une décoration tricolore abondante orne les rues où passera le cortège.

« les représentant de chaque quartier ont été réunis à l’Hôtel de ville où le parcours leur a été indiqué. Ils se mettront à la disposition de leurs concitoyens pour leur donner toutes  instructions nécessaires.

Nous comptons sur votre zèle et votre bonne volonté pour que la ville de Bayeux conserve sa vieille réputation de ville accueillante et témoigne une fois de plus de sont goût parfait.

Représentant des quartiers : quartier St-Jean, M. Bessière ; quartier St-Martin, MM. Péquet, Biron ; quartier St-Malo, MM. Villion, Constantin et Paul ; quartier St-Patrice, MM. Le Gras, Leneveu et Roquet. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Deux bombes explosent à Bayeux.  -  Dans le nuit de vendredi à samedi, deux bombes ont fait explosion sur la place du château, la première à une soixantaine de mètres de la stèle érigée en l’honneur du général de Gaulle : la seconde en haut de la place. Cet attentat qui n’a eu d’autres résultats que de briser des carreaux dans le voisinage, semble devoir être   attribué au vandalisme des quelque stupides noctambules. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Sinistrés, attention !  -  C’est le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en ce qui  concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant pas la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations contiennent des précisions sur l’identité du sinistre, la nature et l’emplacement du bien détruit ou endommagé et l’origine du sinistre. Le dossier complet ne sera exigé qu’ultérieurement.  Renseignements complémentaires dans les mairies ou les délégations départementales de la Reconstruction. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Les touristes.  -  Des gendarmes, ont appréhendé un prisonnier de guerre évadé d’un commando de Carentan et qui se promenait dans Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Au Conseil Général  -  La deuxième session du Conseil Général s’est ouverte mercredi. M. Boivin-Champeaux a été réélu président de l’Assemblée départementale. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  La reconstruction des églises dévastées.  -  Pour faciliter les relations entre MM. Les curés dont les églises, presbytères, etc…. ont été sinistrés et le service  Départemental de la Reconstruction, Mgr. L’Evêque, en accord avec la Reconstruction, a chargé M. le Chanoine Pelcerf, d’être l’intermédiaire entre le Clergé et la Reconstruction. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Une course au flambeau Bayeux – Eindhoven.  -  Un flambeau allumé lundi devant le monument aux morts de Bayeux a quitté la première ville française libérée, pour gagner Eindhoven première ville hollandaise reconquise. 

Au cours d’un vin d’honneur, M. Petelle, premier adjoint, accueillit les 23 cyclistes néerlandais qui assureront le relais de la flamme. Celle-ci leur fut remise par l’un des soldats britanniques qui montaient une garde d’honneur au pied du monument. Puis, au milieu des acclamations qui montaient de la foule, un coureur prit le départ en direction de Rouen, première étape de cette course au flambeau. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Un hommage à la 56e brigade britannique.  -  Le samedi 28 septembre, une plaque sera inaugurée à la cathédrale de Bayeux en l’honneur de la 56e Brigade anglaise,  49e division, libératrice de la ville.

Le général Exham D.S.O, ancien commandant de cette unité et son successeur, le général Browne O.B.E. assisteront aux cérémonies. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Une bombe explose à Bayeux.  -  Une bombe à retardement a explosé durant la nuit prés de la vitrine de M. Jean Maurice, marchand de confections, rue St-Malo. 

Cinq autres magasins ont été sérieusement endommagés et toutes leurs vitrines ont été brisées. Il s’agit des maisons suivantes : Garage Niles, voisin immédiat de M. Jean ; Les Économiques de Normandie, les magasins de M. Lemarchand, fleuriste ; de M. Coster, laines, et la librairie Jehanne.

Fort heureusement aucune victime n’est à déplorer. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  La réparation des dégâts causés par la tempête.  -  La tempête exceptionnelle des 19 et 20 septembre a causé des dégâts importants aux constructions provisoires  édifiées dans le département.

Sur ordre du ministre des services de la Reconstruction ont pris aussitôt toutes les mesures utiles pour la réparation des dégâts dans le plus court délai possible, en donnant naturellement la priorité aux constructions habitées. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Le ruban rouge.  -  M. Michaut, directeur d’école à Caen, a été promu Officier de la Légion d’Honneur. La Croix de chevalier a été décernée à M. Angérard, professeur au  cours élémentaire de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  A la mémoire des morts de la 56e brigade britannique.  -  Samedi dernier a été inauguré à la cathédrale de Bayeux une plaque rappelant le souvenir des soldats de la 56e Brigade Britannique tombés au champs d’honneur. 

Débarqués à Saint-Côme prés d’Arromanches, cette unité prit part trois jours après la délivrance de Bayeux. Une centaine d’hommes choisis parmi les éléments du »Gloucestershire », du « South Wales » et du bataillon d’Essex, sous le commandement du général Brown ont participé aux cérémonies auxquelles assistaient le préfet du Calvados : Le Major Cook, directeur de la  Commission impériale britannique à Bayeux, la municipalité, et les personnalités locales. Le mémorial fut béni par Mgr Picaud, puis M. l’abbé Quilici, dans une allocution en anglais, exalta le sacrifice des combattants alliés. Un vin d’honneur réunit ensuite à la mairie les nombreux invités. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Une grenade dans une vitrine.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, une grenade a été lancée dans la vitrine du magasin de chaussures Picant, rue St-Jean, à Bayeux,  l’engin n’a pas explosé.

  -  La veille, deux soldats britanniques sortant d’un bar de la rue St-Jean, avaient, au cours d’une discussion animé, brisé les vitrines de la mercerie Drancourt et du magasin Touracier, rue St-Martin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Les édiles bayeusains au travail.  -   Lors de sa dernière séance, sous la présidence du docteur Jeanne, maire, le Conseille municipal a eu connaissance d’une lettre de l’administration préfectorale l’informant que pour respecter les désirs du Général de Gaulle, elle n’était pas d’avis que le nom du Libérateur du territoire fut donné à une place de la ville. Se ralliant à une opinion contraire du docteur Jeanne qui s’est renseigné à bonne source, l’assemblée a maintenu sa décision précédente de changer la dénomination de la place du Château  en  celle de « Place Charles-de-Gaulle ». (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas  utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Le départ du Major H. D. Baistow.     Bayeux retrouve peu à peu son calme visage d’avant-guerre. L’administration militaire anglaise vient de supprimer le poste de « Town Major » et de rappeler à Paris le major H. D. Baistow, nommé à ces fonctions le 12 juillet dernier. Depuis que la libération avait fait de notre ville la première des garnisons  britanniques en France. Il était le septième officier qui avait été chargé du logement et de la subsistance des troupes. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Un garçonnet mortellement blessé.     A Bayeux, ayant trouvé un explosif que l’on suppose être un détonateur, les jeunes Maurice, 9 ans, et Daniel Lepoultier, 15 ans,  s’amusaient avec l’engin, non loin de la demeure de leurs parents, quand l’aîné des deux frères, s’étant armé d’un marteau, eut l’idée de frapper violemment sur le dangereux objet dont il  provoqua l’explosion.

Grièvement blessé, l’enfant fut transporté à l’hôpital où il décèdait au cours de la nuit. Son frère Maurice s’en tirera avec une quinzaine de jours de repos. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Une importante manifestation mariale.     C’est le dimanche 27 avril qu’aura lieu l’inauguration du monument élevé à la vierge par les fidèles bayeusains en reconnaissance de la protection de la ville lors du débarquement. Cette journée sera précédée d’un triduum auquel sont conviées les populations du Bessin. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  Un résistant à l’honneur.    Un bayeusain, M. Albert Escolan, croix de guerre 14-18, ancien membre du réseau Hector, a reçu la croix de guerre 39-45, pour sa brillante conduite durant l’occupation : « Agent ayant travaillé en territoire occupé par l’ennemi dés décembre 1940. Adjoint au chef de secteur, dont il fut le collaborateur sûr et dévoué. Arreté et déporté en Allemagne, a toujours fait preuve du plus grand courage et de la plus profonde foi ». Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Le général Leclerc à Bayeux ?    Selon une nouvelle qui n’a pas été confirmée, le général Leclerc assisterait aujourd’hui aux cérémonies du Mémorial Day. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    L’abattage clandestin.    Les services de police de Bayeux ont saisi chez M. Marguerite, boucher, un veau, un mouton et un quartier de bœuf démunis de l’estampille du  service sanitaire. Deux moutons abattus clandestinement ont été également découverts dans la boutique de M. G. Allix, rue St-Jean. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    M. Churchill à Bayeux ?     Les municipalités de Bayeux et d’Eindhoven (Hollande) se proposent de renouveler cette année la course au flambeau qui se déroula entre ces deux villes le 15 septembre dernier. Afin de donner à cette cérémonie du souvenir l’éclat qu’elle mérite, le docteur Jeanne et le bourgmestre d’Eindhoven ont invité M. Winston Churchill à  allumer la flamme symbolique de la Libération devant le Monument aux Morts de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Une louerie.     La louerie des domestiques se tiendra, cette année le dimanche 6 juillet. Elle ouvrira à 9 heures. Afin de faciliter les transactions entre maîtres et domestiques, cette louerie aura lieu, comme précédemment, sur la place de Gaulle. Les marchands, jeux et curiosités s’établiront, comme de coutume, sur la place St-Patrice.

Il sera perçu des droits de terrage suivant le tarif ordinaire des jours de foire. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    Happé par une locomotive.    Un tragique accident s’est produit en gare de Bayeux. M. Jean Leclaire, 34 ans, mécanicien, demeurant à Bissières, descendait à contre-voie de sa machine, lorsqu’il fut happé au passage par la locomotive de l’express Paris-Cherbourg. Affreusement mutilé, le malheureux cheminot fut transporté à l’hôpital où le docteur Jeanne ne put que constater son décès. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Le voleur manquait de flair.    Étant à la fenêtre de son appartement, M. Delépine, gardien de la paix, rue des Cuisiniers, à Bayeux, apercevait un individu qui s’enfuyait avec sa bicyclette remisée dans le couloir de l’immeuble. Le policier, aidé d’un collègue, se lança aux trousses du malfaiteur, un récidiviste nommé Jules Lesaunier, 32 ans, demeurant à Lion-sur-Mer, qu’il réussit à appréhender. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Le marché noir.  -  Des policiers bayeusains ont découvert cinquante kilos de beurre dans une chambre d’hôtel occupée par Yvonne Lebars, 36 ans, demeurant à Vincennes, et Carmen Einholtz, 43 ans, de Paris.

La première a reconnu qu’elle venait s’approvisionner à Bayeux trois à quatre fois par mois. Le déplacement en valait la peine puisqu’elle revendait le beurre dans la Capitale au prix de 7 à 800 fr. le kilo. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948   -   Une mort suspecte.   -   Atteinte depuis quelques jours d’une grippe en apparence bénigne, Mlle Janine Corchet, 17 ans, demeurant rue Delaunay, à Isigny, s’était alitée. Le lendemain, ses parents constatèrent qu’elle ne donnait plus signe de vie.

Deux médecins ayant refusé le permis d’inhumer, les autorités chargèrent le docteur Quesnel de procéder à l’autopsie du corps de la jeune fille. Le médecin a conclu a une more consécutive à un arrêt du cœur.

M. Lenormand, 66 ans, rue des teinturiers à Bayeux, a été trouvé mort sur le palier de son appartement par un voisin, M. Charles Bouttreul

Le sexagénaire avait succombé à une congestion.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1948  -   Le lieutenant Lepère nous quitte.   -   Le lieutenant Lepère, commandant la section de gendarmerie de Bayeux, a été inscrit au tableau d'avancement pour le grade de capitaine et nommé par intérim commandant de la section de gendarmerie d'Argentan (Orne). (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1948  -   Une mule de la reine Mathilde.   -   M. Maude Geare, agée de 70 ans, demeurant à Sutton (Angleterre), viens de terminer une réplique de la Tapisserie de la reine Mathilde, retraçant la conquête de l'Angleterre par les armées de Guillaume le Conquérant.

Cet ouvrage, de même dimension que celui de Bayeux, soit environ 70 m., fut entrepris par la vieille dame en 1931. D'après une reproduction que lui avait rapporté de Bayeux son mari. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1948  -   Un drame à Bayeux.   -  Lundi dans la soirée, une femme tenant entre ses mains un revolver pénétrait dans le bureau de la brigade de gendarmerie est déclarait au planton : « je viens de tuer mon mari ». Sans difficulté la meurtrière fit alors le récit de son crime.

Au 9 de la rue des Ursulines, Lucienne Joly, épouse Yahya, 22 ans, mère de deux enfants de 3 et 5 ans, menait une existence constamment troublée par des scènes de ménage. Paresseux, ivrogne et brutal, son mari, un nord-africain, manœuvre, âgé de 27 ans, ne cessait de lui réclamer de l'argent pour aller boire.

Depuis huit jours, Yahya avait cessé tout le travail. Il devait prochainement comparaître en justice à la suite d'une affaire de coups. Cette perspective argumenta l'agressivité du forcené qui au cours d'une nouvelle discussion menaça sa femme d'un couteau après l'avoir frappée et jetée à terre.

Échappant à la fureur de son époux, Lucienne Joly s’empressa de conduire ses enfants chez une voisine. Comme elle rentrait ensuit dans sa cuisine, Yahya lui réclama un revolver « pour la descendre ».

Un pistolet allemand était rangé dans le tiroir d'une table. Affolée la malheureuse s'empara de l'arme et fit feu sur son mari qui s'écroula foudroyé par une balle dans la crâne.

Conduite au parquet, Lucienne Yahya a été placée sous mandat de dépôt. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1948  -   Le tribunal militaire.   -   Marcel Drogères, 26 ans, sujet belge, avait travaillé durant l’occupation à Bayeux et à La Délivrande pour le compte des Allemands. Il commit des escroqueries au préjudice des familles de prisonniers de guerre français, pour lesquelles il s’était fait remettre de l’argent. Ces délits lui valurent deux ans de prison.

Le Tribunal militaire de Rennes lui a infligé un an de prison et prononcé la confusion avec la peine précédente.

Employé par une firme allemande, à Lisieux, Bernard Lucas, 23 ans, s’était engagé le 16 mai 1944, dans la L.V.F. Dirigé sur Dantzig, son activité se serait bornée à creuser des tranchées. Le rapport d’un médecin psychiatre concluant à une responsabilité très atténuée, Lucas s’en est tiré avec 4 mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un enfant se noie dans un baquet.   -  M. Lair demeurant rue de la Cave à Bayeux, avait pris en nourrice un bébé de trois mois et le jeune Michel Étienne, âgé de 2 ans 1/2, dont la maman est infirmière à l'hôpital.

Samedi dernier tandis que Mme Lair donnait ses soins au plus jeune des enfants, le petit Michel qui jouait dans la cour de la maison et tombé dans un baquet d'eau et s’est noyer. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un trajet d'accident en gare de Bayeux.   -  Samedi après-midi, une équipe de cheminots était occupée à dégager des voies encombrées par le déraillement de wagons de marchandise. Comme ils s'employaient à soulever une caisse à l'aide d'une grue pour la poser sur un plateau, la chaîne de l'appareil de levage céda, et deux des ouvriers furent entraînés à terre en même temps que le fardeau.

M. Maurice Montalant, 34 ans, du dépôt de Caen, succombait aussitôt des suites d'un renfoncement de la boîte crânienne. Son collègue M. Fernand Noyon, 29 ans, du même dépôt, domicilié rue Eugénie, atteint d'un écrasement du bassin, est décédé peu après son transfert à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Le président de la République à Bayeux.   -   A l'occasion de son passage à Bayeux, lors des fêtes du débarquement, le 6 juin prochain, M. Vincent Auriol inaugurera la nouvelle installation de la Tapisserie de la Reine Mathilde. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   La mort tragique d'une octogénaire.   -   Inquiet de n'avoir pas aperçu sa voisine Mme veuve Maria Chaudron, 88 ans, rue Bienvenue à Bayeux, M. Émile Éveno, fumiste, pénétra au domicile de la vieille dame qu’il découvrit inanimée.

Une forte odeur de gaz d'éclairage régnait dans la pièce. Un médecin a conclu à une lente asphyxie. La mort remontait à plus de 24 heures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Une mine de rien et une mine de plomb.   -  L'administration des Postes vient une fois de plus de porter plainte pour vol de câbles téléphoniques sous plomb provenant de matériel allié dont elle se serait rendue acquéreur.

Il s'agit de tronçons de lignes allant de Bayeux à Saint-Martin-des-Entrées et à Longues. Le préjudice est évalué à 2 millions.

Le matériel a été récupéré par l'entreprise Selve qui conteste au PTT la propriété du matériel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un nouveau groupe scolaire.   -   On sait que la municipalité de Bayeux avait décidé d'aménager d'école Letot, ce qui représentait une somme de 85 millions, l'État participait à la dépense jusqu'à la concurrence de 85 %.

Le Ministère de l'Éducation Nationale vient de considérer la question et propose la construction d'un nouveau groupe scolaire qui décongestionnerait les autres établissement de la ville et n’entraînerait qu'une dépense de 60 millions. Les édiles se sont rangés à cette solution. M. Arech, urbanisme de Bayeux, professeur à l'École des Beaux-Arts, a été chargé d'établir un projet en collaboration avec M. Hallier, architecte. . (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Le président de la République dans le Calvados.   -   Voici l'itinéraire que suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre département à l'occasion des fêtes du débarquement avant de se rendre dans la Manche.

5 juin  - 15 h. 30, départ de Caen ; 15 h. réception par les municipalités voisines au pont de Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à Courseulles ; 17 h., inauguration des digues nouvelles d'Arromanches ; 18 h., réception par la municipalité de Bayeux au monument aux Morts ; 18 h. 30., cérémonie au cimetière britannique de Bayeux et discours ; 19 h. 30 ; réception par la municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie de la flotte de pêche de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr l'évêque de Bayeux ; 20 h. 30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.

6 juin  -  10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine sur Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de Sainte-Marie-du-Mont. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   La visite présidentielle.   -   Des renseignements donnés par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au cours de la section du Conseil général et d'un communiqué transmis à la presse pas M. Triboulet, député, il résulte que le voyage du Président de la République dans le Calvados s'effectuera comme suit :

M. Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.

Le samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen pour Bénouville où il sera reçu à 16 h. au « Pont Pegase »  par la municipalité des environs. Le Président de la République se dirigera ensuite vers Arromanches dont il inaugura les nouvelles digues, au passage, il s'arrêtera à Courseulles. A 18 h. La municipalité de Bayeux l'accueillera au monument aux Morts ; après avoir assisté à une cérémonie au cimetière britannique, il partira pour Port-en-Bessin où son arrivée est prévue pour 19 h. 30. A sa réception par l'édilité succédera une sortie de la flotte de pêche portaise au cours de laquelle une absoute sera donnée en mer par l'évêque de Bayeux.

M. Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris, le 7, il s'arrêtera à Vire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Pour l'érection d'un mémorial du débarquement.   -   Un comité présidé par M.Triboulet, député du Calvados et réunissant les ambassadeurs des États-Unis, de Grande-Bretagne et du Canada ainsi que les personnalités du Calvados et de la Manche, lance une souscription nationale pour l'érection, à Bayeux, d'un « Monument du Débarquement ». Ce monument sera l’œuvre du sculpteur Lamourdedieu.

Les souscriptions seront reçues par M. Busquet, trésorier du Comité du Débarquement, 34, place de Gaulle à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Deux bonnes prises.   -   Des gendarmes de Bayeux ont mis la main au collet de deux gibiers de prison récemment sortie de la maison d'arrêt de Caen : Achille Genet, 26 ans, et Maurice Dartois, 25 ans, sans domicile fixe, auteurs de deux agressions chez les époux Levallois, à Vouilly, et chez M. Vigot, cultivateur à Chouain, Genet a de plus à son actif le cambriolage de l'épicerie Dupont, à Colombières. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Les édiles bayeusains au travail.   -  Réuni sous la présidence du docteur Jeanne, le conseil municipal a décidé par 12 voix contre 5 et une abstention d'engager une procédure d'expropriation pour l'acquisition d'un terrain, d'un herbage situé en face de la « Porcelaine », appartenant à Mme Lebailly et destiné à l'édification du nouveau groupe scolaire.

Comme tant d'autres villes, Bayeux est appelé à faire les frais des devis-surprises : l'augmentation du coût des matériaux, ( air connu ) pour travaux de menuiserie, maçonnerie et couverture, actuellement en cours à la Poissonnerie, l'immeuble de la Régie, la salle Saint-Laurent, etc... a entraîné le vote d’un nouveau crédit 11 270 348 francs.

Une subvention de 50 000 francs a été accordée à la Société d'Agriculture et une autre de 188 000 francs pour l'organisation des fêtes du 6 juin.

La visite de la tapisserie de la Reine Mathilde coûtera désormais 50 francs.

Le tarif d'un bain « municipal » a été porté à 45 francs et celui d'une douche à 25 francs.

Avis favorable a été donné au rattachement de la commune d’Ellon au canton de Bayeux.

L'assemblée a protesté contre la décision des Ponts et Chaussées fixant à 7 mètres la largeur du By Pass alors que la ville avait décidé d'acheter un terrain permettant la création d'une voie plus importante.

Un conseiller à réclamé l'ouverture d'urinoir au Pont Saint-Jean. Débourser 4 francs pour satisfaire un modeste besoin paraît en effet exagéré. Que les gens pressés s'arment de patience : des urinoirs en faïence sont commandés et pour être prochainement « inaugurés ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Des clients indésirables.   -   Vers 1 heure du matin, quatre jeunes gens se présentaient au café « les gars du Nord », à Bayeux, et demandaient à boire. La patronne de l'établissement ayant refusé en raison de l’heure tardive, les individus s'emparèrent de chaises qu’ils lancèrent dans les vitres, puis ils saccagèrent le mobilier. Les dégâts sont évalués à 25 000 frs. On recherche ces clients indésirables. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Cyclistes, prenez garde aux chiens !.   -   Sur la route de Port, un chien errant s'est jeté sous les roues avant de la bicyclette de M. André Sarazin, 19 ans, employé chez M. Thomas, à Bayeux et a provoqué la chute du jeune homme qui, dans l'accident, a été blessé au bras droit. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Bajocasseries.   -   C'est un curieux spectacle que celui qu’offrent les ruisseaux, à Bayeux. L’eau qui y coule change de couleur, elle vire du rose au bleu, du jaune au vert, du blanc crayeux au rouge sang. Le plus souvent, elle est d'un gris noir graisseux, poisseux, pas sympathique. Et ( sauf votre respect ) elle pue.

Nous pourrions longtemps épiloguer et adresser des tas de reproches aux responsables des rues malpropres. Mais nous ne sommes pas des croquemitaines et nous voulons nous borner à constater que la tenue de la ville épiscopale n'est pas impeccable. Un point, c'est tout. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un motocycliste heurte un camion : 2 morts.  -  L'autre matin, à hauteur de l'église Saint-Exupére à Bayeux, en passant entre deux camions en stationnement, une motocyclette légère pilotée par M. Jean Veau, 50 ans, de Draveil (Seine et Oise) et sur le siège arrière de laquelle avait pris place Mme Georges Mas, 41 ans, de Sucy-en-Brie, a accroché l'une des voitures.

Violemment projetés sur le sol, les deux motocyclistes se facturèrent le crâne dans leur chute. Transportés à l'hôpital, ils y sont décédés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Les assises.  -  Les condamnations suivantes ont été prononcées contre les membres d'une bande de malfaiteur qui, dans la région de Bayeux, dérobèrent une traction avant, de l'outillage automobile et de nombreuses roues d'auto : Marcel Bouillet, journalier à Lingèvres, 7 ans de réclusion et 10 ans d'interdiction de séjour ; son frère Fernand, 28 ans, de Longraye, 18 mois ; Eugène Pelletey, ouvrier agricole à Vaux-sur-Seulles, 5 ans de réclusion et 10 ans d'interdiction de séjour ; Henri Pinard, mécanicien à Beaumesnil, 2 ans de prison ; René Barbier, 35 ans, maçon à La Graverie, 2 ans avec sursis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   La science au service des malades.   -   L'hôpital de Bayeux dont nous avons déjà signalé les heureuses modernisations vient d'être doté d'un appareil appelé à rendre les plus grands services dans des interventions particulièrement délicates.

Il s'agit d'un électro-aimant susceptible d'extirper des corps étrangers métalliques dans les yeux. Il n'existe pas parait-il, aucun autre appareil de ce genre dans le Calvados. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Pour l'érection d'un monument aux déportés.   -   Un comité constitué sous la présidence effective des conseillers généraux des cantons de Bayeux, Balleroy, Caumont-l’Éventé, Isigny, Ryes et Trévières, pour l'érection d’un monument à la mémoire des déportés politiques de l'arrondissement de Bayeux, vient d'ouvrir une souscription publique par un appel à la générosité des populations du Bessin.

Les dons seront reçus par les trésoriers du Comité : Mme Michel, veuve de déporté, rue de la Cambette, Bayeux ; Me  Busquet, huissier, président de l'Association des Déportés, rue des Bouchers, Bayeux ; M. Pissot, receveur municipal, rue Saint-Floxel, à Bayeux.

CCP. Rouen 836.

Dû au ciseau du sculpteur Gemignani, le Mémorial sera placé à Bayeux dans le square de la rue Larcher. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Le retour descente de trois héros.   -   On a célébré la semaine dernière à la cathédrale les obsèques de M. André Briard, professeur au collège Alain-Chartier, fils de Mme et M. Briard, maire de Balleroy, tué le 8 juin 1940 à Vernon. Une foule nombreuse aux premiers rangs de laquelle avaient pris place les personnalités locales, la municipalité de Balleroy et les professeurs du collège entourait les parents du défunt.

Le même jour ont eu lieu dans les paroisses Saint-Exupère et Saint-Patrice, les inhumation de MM. Louis Poupinet, agent de police, soldat au 512e bataillon du Génie, assassiné par un Boche le 11 août 1940 à Ransart (Pas-de-Calais) et de M éon Renouf, employé à la Porcelainerie, déporté du travail, décédé à Dortmund en 1943. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   L'état major britannique va nous quitter.   -   Installer depuis quatre ans au camp de la route de Littry, les services de l'armée britannique vont plier bagages pour rejoindre Calais où soldats et officiers seront démobilisés avant de regagner l'Angleterre. Les éléments d'aviation se rendront à la base de Buc.

Un dîner d’adieux aura lieu aujourd'hui vendredi. Puis ce sera les préparatifs du départ avant la fermeture définitive. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un détenu en rupture de prison s'abritait… sous l'arbre de la liberté.   -   Évadé du palais de Justice de Caen où il travaillait, un détenu de droit commun, Pierre Basset, 24 ans, sans domicile fixe, s'était réfugié à Bayeux. Il eut la mauvaise inspiration de se reposer sous l'arbre de la liberté.

Le voisinage du commissariat de police lui a été fatale. Appréhendé et traduit devant le tribunal des flagrant délits, Basset a été condamné à une nouvelle peine de six semaines de prison. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un drame à Bayeux.   -   Dimanche, vers 13 heures 30, un coup de feu a jeté l’émoi parmi les habitants de la rue Saint-Laurent : dans l'impasse Maternelle, une femme venait de tirer sur son mari, alcoolique et jaloux.

Dans la matinée, Eugène Marie, 47 ans, couvreur, s'était rendu à Audrieu pour chercher son épouse, née Madeleines Candon, 38 ans, employée à la Laiterie Ricard. Le couple regagna Bayeux à bicyclette non sans s'être arrêté en cours de route dans deux cafés.

Invitée à consommer une troisième fois, la femme refusa et s'enfuit sur sa machine. « Cette fois, tu vas y passer », lui cria Marie qui l’ayant rejointe la frappa et la jeta à terre. La querelle prit fin par l'arrivée d'un autre cycliste.

Le couple regagna son domicile, mais la femme Marie ayant pris les devants, rentra principalement chez elle, chargea un fusil Mauser et tira sur son époux comme celui-ci franchissait le seuil de sa demeure. La balle traversa l'épaule droite de Marie et alla ricocher contre un mur. Après avoir reçu des soins dans une pharmacie, le blessé a été hospitalisé tandis que la meurtrière était placée sous mandat de dépôt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Bayeux-Eindhoven en moto.   -   A l'occasion de la traditionnelle course au flambeau qui partira de Bayeux le 15 ou le 16 septembre pour Eindhoven, quatre motocyclistes du B.A.C. escorteront la flamme jusqu'en Hollande.

A leur retour, des escales sont prévues, notamment en Belgique, à Bruxelles et à Liège où nos concitoyens seront reçus par les Motors-Clubs locaux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   La médaille de la reconnaissance française.   -   Elle a été décernée pour faits de résistance à : MM. Poitevin, de Bayeux (médaille de vermeil), et Villatte, secrétaire général de la Préfecture du Calvados (médaille de bronze).

Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Oublions le passé !   -   Nous avons relaté le drame survenu la semaine dernière, impasse Maternelle à Bayeux, au cours duquel Madeleine Marie, 38 ans, tira un coup de fusil sur son époux qui fut atteint à l'épaule droite.

La victime, dont les blessures sont sans gravité a déclaré aux enquêteurs que ses menaces n'avaient d'autres but que d'intimider sa femme qu'il accuse d’infidélité. Marie ne demande qu'à reprendre la vie commune et à oublier un geste qui pu lui être fatal.

Reste à savoir si l'indulgence de l'époux désarmera le bras de la justice. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   La course au flambeau.   -   Pour la 3e fois depuis 1944 une flamme symbolique a traversé notre département, suivant le parcours effectué en 1944 par les armées alliées victorieuses jusqu'à Eindhoven, première ville hollandaise libérée.

Les deux précédentes années, le départ de cette course symbolique avait eu lieu à Bayeux. Désireux de donner une signification plus complète à cette manifestation, les autorités hollandaises ont décidé que la flamme serait allumée en territoire britannique. C'est pourquoi lundi dernier la manifestation a débuté à Portsmouth en présence du Maréchal Montgomery.

Transporté par une vedette de la marine anglaise c'est à Ouistreham, délivrée par les « bérets verts » du commandant Kieffer à l'aube du Débarquement, que le flambeau de la Liberté a été reçu en présence de M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture ; le commandant Hawkins, l'attaché militaire de l'ambassade britannique, des membres de la municipalité et de Sevaux, adjoint au maire de Bayeux.

Escortée par un groupe de cyclistes du Bayeux-Athletic-Club, La torche confiée au mains d’un des leurs, M. Pierre Michel, gagna la capitale du Bessin où elle fut déposée en présence des personnalités locales, dans la salle des Gardes abondamment pavoisée et fleurie. Hier le flambeau a été placé au pied du Mémorial des deux guerres. Accompagné de coureurs hollandais et Bayeusains, il partira ce matin pour la Hollande de la première cité française libérée, refaisons en deux jours par Rouen, Amiens, Cambrai et Mons, les 750 kilomètres de l'itinéraire que suivit la 2e Armée britannique. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Démission du comité des fêtes.   -   A la suite de réunions orageuses au cours desquelles son président, M. Constantin, s'est trouvé en opposition avec plusieurs membres du groupement, le Comité des Fêtes de Bayeux, mécontent du défaut de cohésion entre ses efforts et ceux de la Municipalité, a donné sa démission. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les frères ennemis.   -  Une dispute a mis aux prises à son domicile rue Saint-Martin, à Bayeux, M. André Morel, radio-électricien et son frère Émile.

La discussion s’envenima à tel point que ce dernier sortit un couteau de cuisine de sa poche. Ce que voyant, André s’arma d'un fusil de chasse. Comprenant que la lutte devenait inégale, Émile battit en retraite et accéléra son allure lorsque arrivé dans la cour de la maison, il entendit un coup de feu tiré... en l'air par le poursuivant.

Espérons que les deux antagonistes se félicitent aujourd'hui du dénouement d'une discussion qui aurait pu finir plus mal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Suprême hommage.   -   La Médaille Militaire a été décernée à titre posthume à M. Maurice Laguerbe, instituteur à l'École Letot, sous-officier 23e R.I.C., qui avait été l'objet de la citation suivante à l'ordre du corps d'armée :

« Sous-officier courageux et brave. Lors des violents combats du 14 au 17 mai 1940, a contribué avec son groupe à repousser deux attaques ennemies infligeant à l'adversaire de Lourdes perte.

A trouvé une mort glorieuse à son poste de combat le 17 mai à Villy-Meuse ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des hôtes de marques.   -   L'escale du « Queen Mary” à Cherbourg, a valu, à Bayeux, la visite de onze passagers du paquebot venus dans trois magnifiques automobiles. Parmi ceux-ci de trouvaient MM. Enrico Jimenez, ancien Président de la République de Panama ; Alberto A. Boyd, ambassadeur du Panama à Paris ; Ralph J. Bunche, médiateur designé par l'O.N.U. dans l'affaire palestinienne, et le Comte Folke Bernadotte, de la Famille royale de Suède.

Ces hôtes de marque ont déjeuné dans un restaurant de la rue Saint-Patrice. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les Assises.   -    Une navrante histoire amena ensuite au banc des accusés Lucienne Yabya, née Joly, 22 ans, ménagère à Bayeux. Son mariage à 18 ans avec un  nord-africain violent, paresseux et buveur ne fut qu'une longue suite de déboires.

La naissance de trois enfants ne ramena pas l'union dans le ménage.

Le 23 février dernier, au cours d'une nouvelle scène, Lucienne Joly abattait son mari ivre et menaçant, de deux balles de revolver.

L’audition du martyre de l'accusée évoque par le commissaire de police M. Lovichi et les autres témoins cités à la barre devaient conduire le jury à prononcer un verdict de clémence. L'épouse meurtrière a été condamnée à 2 ans de prison avec sursis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Des clients pas commodes.   -   Au cours d'une discussion avec sa secrétaire, dans un débit de la rue de Nesmond, à

Bayeux, un entrepreneur de transport de la localité, M. Pierre Guesnet, 36 ans, s'emporta jusqu'à briser deux verres et une bouteille d'apéritif.

La propriétaire de I'établissement, Mme Lièvre, l'ayant rappelé au respect du bien d'autrui, il passa sa colère sur le matériel se trouvant à portée de sa main et sauta à la gorge de la commerçante. Mme Lelièvre a porté plainte, Guesnet donne une autre version des faits, prétendant que les dégâts sont le résultat d'une querelle qu'il eut avec un familier de la maison, nommé Lallemand, qui l'aurait bousculé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un feu provoque… l’obscurité !   -   Le quartier de la Halle aux Grains, à Bayeux, a été, l'autre nuit, privé de lumière.

Ce « black out » fut provoqué par l'incendie d'un poteau électrique qui avait pris feu à la suite d'un court-circuit. L'intervention des pompiers appelés alors qu'ils étaient occupés à éteindre un feu de cheminée dans le quartier Saint-Patrice, a évité que les flammes se propagent à la halle et aux maisons voisines. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La Reine Mathilde fait recette.   -   Malgré l'augmentation des tarifs passés de 20 à 50 francs, la Tapisserie de la Reine-Mathilde a reçu cette année 17 000 visiteurs. Excellent résultat qui justifie les récents aménagements réalisés pour mettre en valeur la célèbre broderie. Rappelons que les Bayeusains peuvent la visiter gratuitement de novembre à mars les premiers dimanches de chaque mois. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un visiteur de marque.   -   M. Vien, président du Sénat canadien, a fait un bref séjour à Bayeux. II a présidé, à l'hôtel du Lion d'Or, un repas auquel assistaient notamment M. Lajoux, sous-préfet, la princesse Joseph de Broglie, présidente de la Croix-Rouge, et M. Bellamy, de l'Entr'aide Française. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Pour le relèvement de nos églises Meurtries.   -   Le « Groupement pour la reconstruction des églises et édifices religieux sinistrées », vient d'être autorisé à émettre, à partir du 22 décembre, un emprunt d'un montant initial d'un milliard pour la reconstruction et la restauration des églises sinistrées de France.

Dans un appel que publie « La Semaine Catholique », Mgr Picaud recommande aux fidèles du diocèse de souscrire aussi largement que possible à cet emprunt, garanti par l'État, productif d'un revenu de 5 % et émis au prix de 95,50%.

L'évêque de Bayeux souligne que les souscripteurs sont assurés que le montant de leur versement sera affecté uniquement aux églises catholiques et émet le vœu que, pour le succès de l'opération, les souscriptions soient effectuées dès le premier ou le second jour de l'émission. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Le souvenir du débarquement.   -   Lors de la réunion qu'ils ont récemment tenue à Bayeux, les Engagés volontaires dans les formations qui participèrent à la création de la tête de pont de Normandie ont procédé à la désignation du chef de secteur de leur Amicale pour la ville et ses environs : M. Dujardin, préparateur en pharmacie à Trévières, a été élu ; M. Marcel Jean lui a été adjoint. Il a été décidé qu'un bal sera donné à Bayeux au profit de la caisse de secours du groupement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  La médaille militaire.   -   Elle a été décernée au gendarme Germain Le Fer qui fut pendant 12 ans à la brigade de Bayeux, actuellement à Coblence, au service des Forces Françaises stationnées en Allemagne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  La réouverture de la clinique de la rue d'Aprigny.   -   Après une fermeture de huit années, la clinique de la rue d'Aprigny va prochainement réouvrir ses portes. Fondé en 1931 sur l'initiative de Mme la marquise de Balleroy, cet établissement confié à la Croix-Rouge Française, avait été dés septembre 1940 réquisitionné par les Allemands ; ses services furent alors transférés rue Royale.

Les dégâts causés ont nécessité la restauration intérieure totale de l'immeuble et le renouvellement du matériel de chirurgie, de literie et même des cuisines. Ce fut pour une bonne part d'œuvre de Mme la Princesse de Broglie, digne continuatrice de sa mère, aidée par l’Alliance Française de Chicago que préside Mme Dewey.

L'inauguration des nouveaux locaux aura lieu en présence de M. Brouardel président de la Croix-Rouge française, qui remettra des médailles de la Société à Mère Véronique et à d'autres religieuses attachées à l'établissement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le marché noir.   -   La maréchaussée de Bayeux vient de mettre en état d'arrestation un couple de trafiquant parisien, Jacques Fontaine, 27 ans, et sa femme Marcelle, 26 ans, qui depuis juillet dernier avaient raflé dans la région près d'une tonne de beurre.

Les délinquants d'approvisionnaient la plupart du temps chez un négociant de Bayeux qui a déjà eu maille à partir avec les autorités pour marché noir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Des gendarmes félicités.   -  Des témoignages de satisfaction ont été accordés aux militaires de la section de gendarmerie de Bayeux dont les noms suivent pour leur activité dans la découverte des récentes affaires de beurre et de faux bons d'essence.

-   Félicitations du colonel commandant la Légion : Maréchal-des-logis-chef Meignan de Ryes ; gendarme Courbez de Port-en-Bessin.

-   Félicitations du chef d'escadron commandant la compagnie : Adjudant Guilbaut, d'Isigny ; maréchal-des-logis-chef Deixonne, de Trevières ; gendarme Lebacheley, d'Isigny ; gendarme Nicolas de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Une curiosité botanique.   -   Les bayeusains qui fréquentent le jardin des plantes peuvent actuellement admirer la floraison d'un philodendron âgé d'un demi-siècle. Le phénomène mérite d'être signalé puisque la plante n'avait pas fleuri depuis 35 ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Dans les décors.   -   Par suite d’un brusque coup de frein entraînant un dérapage, un automobiliste, M. François Langlois, cultivateur à Crouay , qui circulait rue Larcher à Bayeux, a jeter sa voiture contre la façade de l'immeuble situé entre le restaurant Levasseur et le magasin Martin. Dégâts matériels. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une annexion pacifique.   -   L'administration préfectorale a prononcé le rattachement à la commune de Bayeux d'une parcelle de terrain dénommée « la pièce du Clos-Bouillon », cadastrée sous le n° 21 de la section A, et dépendant ultérieurement du territoire de la commune de Saint-Loup-Hors. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Vers la guérison.   -   Une jeune Bayeusaine Denise Féret, 15 ans, paralysée des deux jambes et atteinte de la maladie bleue, dont les parents demeurent rue Écho, dois partir dimanche pour Paris afin d'y subir un examen médical à l'hôpital Broussais.

L'enfant serait par la suite opérée de la maladie bleue par le Professeur Gaudart d’Allaines, dont une intervention a déjà rendu la santé à la petite Galle, de Balleroy. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Trois Résistants à l'honneur.  -   Au cours d'une cérémonie intime dans les salons de la Préfecture, trois de nos concitoyens ont reçu la Médaille du Roi d'Angleterre pour services rendus à la cause de la Liberté.

Assistaient à cette manifestation le Préfet et Mme Stirn ; MM. Gille et Gosselin, conseillers généraux ; le général Marchand, commandant la Subdivision ; MM. Daure, recteur d'Académie, et Franchi, premier Président à la Cour d'Appel ; M. Neil, consul général d'Angleterre pour la Normandie, félicita les récipiendaires.

MM. Aimable Lepeu, biologiste à Dives sur Mer ; Alcide Sohier, cultivateur à Jurques et Jean Marcadier, commerçant à Bayeux. Puis M. Daure remit à M. Lepeu, la médaille du Roi d'Angleterre.

M. Gosselin lut la citation de M. Marcadier.

M. Gille épingla sur la poitrine de M. Sohier, la décoration anglaise.

Cette manifestation se termina par un vin d'honneur à la santé des héros du jour. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Mort de doyen des sapeurs-pompiers.  -  M. Jules Marie, âgé de 84 ans, est décédé à son domicile clos Saint-Nicolas. Le défunt était entré à la Compagnie des sapeurs-pompiers comme clairon, le 1er juin 1902. Sergent le 25 juillet 1909 il avait été nommé tambour major le 3 avril 1910.

Il fut contraint d'abandonner cette fonction en 1924 pour raison de santé. M. Marie était employé à la fabrique porcelaine où il travailla de longues années. Il était titulaire de la médaille de vermeil des sapeurs-pompiers et de la médaille d'or du Travail.

Ses obsèques ont été célébrées lundi en l'église Saint-Patrice.

Nous adressons à Madame Marie nos bien sincères condoléances. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   La médaille de la reconnaissance française. -   Elle a été décernée à M. Gilbert, professeur au collège de Bayeux, en récompense des nombreux services qu'il a rendus à la cause des Alliés. Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un grave accident à la manufacture de porcelaine de Bayeux.  -   Quatre employés étaient occupés à descendre au sous-sol des cuves de mazout d'une contenance de 2 000 litres. L'un des récipients ayant basculé coinça contre un mur M. Roger Sorel, 39 ans, rue de la Cave. Grièvement blessé celui-ci a été transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Les Résistants du Bessin ont fêté leur chef.  -   Faisant d'une pierre deux coups, les Résistants de l'arrondissement de Bayeux ont fêté au cours d'une réunion au café Jouneau, rue Alain-Chartier, la remise de la Légion d'Honneur et de la King's Médal au capitaine Guy Mercader ainsi que l'anniversaire de la Libération de la ville.

Une allocution fut prononcée par M. Delente, M. le chanoine Quilici donna lecture des brillants états de service du capitaine Mercader auquel Mlles Limeul et Picot remirent un magnifique souvenir.

Dans son remerciement le capitaine Mercader évoqua les disparus et invita les assistants à demeurer fidèles au souvenir des heures dangereuses vécues au service de la patrie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un commencement d'incendie dans une scierie.  -  Vers 3 heures du matin, un marchand de primeurs de Bayeux, M. Cauchois, qui se rendait au marché de Caen, apercevant des flammes s'échappant d'un atelier contenant des grumes et du bois débité appartenant à M. Fagnant, rue Saint-Jean, même lieu.

L'alerte fut aussitôt donnée et le feu qui menaçait un camion neuf a pu être maîtrisé avant l'intervention des pompiers. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   L'acte de courage d'un jeune Bayeusain.  -  A Bayeux, pendant le marché un cheval attelé à une carriole a pris peur et s'est emballé rue Saint-Patrice. N'écoutant que son courage, un jeune homme, M. Yves Guérin, s'est précipité à la tête de l'animal et est parvenu à le maîtriser. Ainsi un grave accident a t-il été sans doute évité.

Nous sommes heureux de féliciter M. Guérin de son acte de dévouement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Une subvention de 20 millions pour le monument du Débarquement.  -   M. Triboulet, député, président du Comité du Débarquement, a informé la municipalité qu'il avait obtenu du Ministre des Finances une subvention de 20 millions en faveur du monument qui doit être érigé au Rond-Point de la route de Vaucelles.

Rappelons que ce mémorial dont l'exécution a été confiée au sculpteur Lamourdedieu sera constitué par un haut-relief taillé dans de la pierre de Perros-Guirec. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Les méfaits de la chaleur.  -   Sous l'action de fermentations provoquées par la chaleur un incendie a éclaté à Bayeux, route de Sommervieu, dans un dépôt d'ordures ménagères.

Alertés par M. Jules Dubois, de Sainte-Croix-sur-Mer, des voisins bientôt renforcés par l'arrivée des pompiers s'attaquèrent au sinistre qui s'était propagé à un champ d'avoine appartenant à M. Beuzit, cultivateur. Vingt quintaux de céréales ont été détruits. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   La course au flambeau.   -   Comme chaque année depuis trois ans la ville hollandaise d'Eindhoven commémorera l'anniversaire de sa libération le 16 septembre prochain, avec comme attraction principale l'arrivée d'une flamme qui partira de Bayeux.
Un envoyé du bourgmestre d'Eindhoven, M. Colschoten, doit se rendre prochainement dans notre ville pour s'entendre avec la municipalité sur le programme des cérémonies à l'occasion de la remise du flambeau. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La course au flambeaux Bayeux-Eindhoven.   -   Comme chaque année une flamme allumée à Bayeux partira le 17 septembre jusqu'à Eindhoven ( Hollande ) en suivant le trajet parcouru lors de la libération par les armées alliées victorieuse.

Le maire de Bayeux a reçu l'adjoint au bourgmestre d’Eindhoven pour s'entendre sur les manifestations.

A cette occasion un rallye organisé par une firme hollandaise groupera une cinquantaine d'automobilistes et de motocyclistes néerlandais. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Un trio de malfaiteurs opérait à la gare de Bayeux.   -    Des vols de matériel évalués à 2 tonnes ayant été commis au dépôt de la S.N.C.F., la police a mis la main au collet des coupables : René Hébert, 21 ans, de Saint-Vigor-le-Grand ; Maurice Lemagen, 37 ans, sans domicile fixe, et Victor Lefrancois, 30 ans, de St-Martin-des-Entrées.

500 kgs de matériel ont été récupérés, le surplus aurait été vendu à raison de 2 francs le kilo, à une maison de vieux métaux de la rue Larcher.

Les trois compères ont pris le chemin de la prison de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Le gros beire sur la chaussée.   -   M. Leclaire, cafetier, rue Saint-Patrice à Bayeux, avait arrêté devant son domicile une remorque contenant un fût de cidre. Le fond de la barrique ayant cédé, son contenu s'est répandu sur la chaussée. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   « Restons-unis ».   -   Nous avons signalé en son temps le désaccord qui a opposé la section cantonale des Anciens Prisonniers de Guerre de Bayeux avec la Fédération Nationale à propos de l'attribution de la Carte du Combattant. Ce différend qui avait entraîné la démission du comité bayeusain a été heureusement aplani au cours d'une réunion qui s'est tenue, salle des Pas-Perdus, sous la présidence de M. Chanteau.

L'ancien bureau composé de MM. Chanteau Domain, Lavallois, Meunier, Jean Leroy, Ledresseur, Drancourt, Fossey, Michel, Leclavier, Châtel et Philippe a été confirmé dans ses fonctions. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Une auberge trop accueillante.   -   Une affaire de mœurs vient d'amener devant le juge d'instruction près le Tribunal de Bayeux une commerçante de la localité, Renée Garnier, 47 ans, ayant demeuré à Riva-Bella. Tenancière d'un restaurant portant l'enseigne « A la Ville et aux Champs », rue Saint-Patrice, elle aurait exigé de ses bonnes une complaisance envers les clients qui n'allait pas sans causer de sérieux accrocs à la morale si les affaires trouvaient leur compte.

Malheureusement la patronne ayant engagé une mineure de 20 ans, celle-ci estimant un peu tard, assure-t-on que ses occupations débordaient par trop le cadre de la vie domestique, s'en fut prévenir le commissaire de police.

La dame Garnier se défend d'avoir encouragé la prostitution dans son établissement mais des habitués auraient confirmé l'accusation de la jeune servante. Les charges ont paru suffisantes au magistrat instructeur pour ordonner l'incarcération de la femme Garnier à la prison de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Hommage posthume.   -    La Croix de chevalier de la Légion d'Honneur a été décernés à titre posthume, à M. le docteur Roger Michel, médecin-chef de la. Maternité de Bayeux, mort en déportation. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Des visiteurs de marque.   -    De passage à Bayeux, l'ambassadeur du Brésil et sa femme ont visité la Tapisserie de la Reine Mathilde. Ils y furent accueillis par M. Sevaux, maire-adjoint, qui remit à Mme l'ambassadrice un lot de dentelles offert par la ville. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Un avancement mérité.   -    M. Lovichi, commissaire de police de Bayeux depuis 1945, a été désigné pour occuper un nouveau poste dans la police de Marseille dater du 1er décembre. Il sera remplacé à Bауeuх par M. Louis Merissal, commissaire de police à Douai. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Pincé !   -   La police de Bayeux a mis la main au collet du dévaliseur de troncs qui opérait à la Cathédrale.

Il s'agit du jeune R. B…..., demeurant rue de la Cambette. A trois reprises, le gamin qui opérait avec une palette en bois servant à tenir les crèmes glacées dites « esquimaux », avait réussi à soutirer 2 300 francs. L'argent avait servi à sa mère pour régler des dettes criardes et à son frère pour s'offrir le cinéma. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Trois personnes asphyxiées à Bayeux.   -   En venant prendre dans l'après-midi des nouvelles de sa belle-sœur Mme Coster, commerçante, rue Saint-Malo, grippée depuis deux jours, Mme Lequoy, demeurant rue du Marché, était suffoquée par une forte odeur de gaz régnant dans l'appartement.

Un tragique spectacle s'offrait bientôt à sa vue sur son lit. Mme Coster paraissait endormie tandis qu'une employée. Mlle Madeleine Lemonnier, 17 ans, domiciliée chez ses parents, cité Belle-vue, gisait sur le plancher. Dans une pièce voisine, une femme de ménage, Mme Vve Angèle Hamelin,  51 ans, était appuyée inerte sur un lit d'enfant.

Les pompiers ainsi que les docteurs Poulain et Leboucher alertés s'empressèrent de secourir les asphyxiées. Mme Hamelin n'a pu être ramenée à la vie. Mme Coster et Mlle Lemonnier, qui devait bientôt reprendre leurs sens, ont été hospitalisées. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un mur s’effondre à Bayeux.   -   Un glissement de terrain en bordure de la rivière l'Aure a entraîné l'effondrement sur une quinzaine de mètres, d'un mur de l'établissement municipal de Bains-Douches.

Des travaux ont été immédiatement entrepris pour limiter les dégats. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Le Ve centenaire de la bataille de Formigny.   -   Lors de sa dernière réunion, la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Bayeux a envisagé d'organiser, le 15 avril prochain, à Formigny, des manifestations commémoratives du Ve centenaire de la bataille qui mit fin à la Guerre de Cent Ans : la société va se mettre en rapport avec les municipalités de Trevières et de Formigny pour donner aux cérémonies l'ampleur qu'elles méritent.

Rappelons que ce fut sur l'initiative de la S.S.A.B.L. que fut érigé, en 1902, au carrefour de Formigny, le mémorial du au ciseau du sculpteur caennais Arthur Le Duc.

Au cours de la même séance il a été à nouveau question de la création du fichier archéologique de Bayeux ; le projet finira bien par voir le jour avec le précieux concours de la société de photographie « La Bajocasse ».

M. Villion a fait part de la découverte, à Tracy-sur-Mer, par le jeune Pierre Courtois, d'un gisement préhistorique des fouilles vont être entreprises.

Enfin M. Rivet fit une intéressante communication relative à la salle capitulaire de la Cathédrale. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Le mors aux dents.   -   Effrayé par des cris d'enfants, un cheval attelé à une carriole en stationnement, place aux Pommes à Bayeux, s'est emballé en direction de la rue St-Laurent.

Devant les abattoirs, la bête tourna brides vers le carrefour de la « Maison Brûlée » où le gendarme Lelaidier de service en cet endroit, se jeta courageusement à la tête de l'animal qu'il réussit à maîtriser. (Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Une querelle de clocher.   -   Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous avaient habitués a plus de confiance et d'union.

Celle qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la  présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux, sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de maires des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme regrettable. Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne fois les points sur les i pour éviter le retour de querelles qui en définitive ne profiteraient à personne.

Au risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy, Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la première pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance : la subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont durs.

Pour la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en juillet prochain.

Et nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville, l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains de nos voisins de la Manche une véritable querelle ... de clocher.

Les États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe) que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester, hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon d'apprécier les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits entre Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.

Et l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies susceptibilités. (Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Toujours les voleurs de bestiaux.   -   Une nouvelle disparition de bovins a été cette semaine enregistrée dans le Bessin. Il s'agit cette fois de deux vaches estimées 180 000 francs que M. Paul Lebrun, 65 ans, cultivateur à Bayeux, avait parquées dans un herbage au Douet d'Olivet. (Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Un cycliste arrête un cheval emballé.   -   Un cultivateur de Bayeux, M. Bessin, route de Port. Était occupé à charger une truie dans un voiture hippomobile. Effrayé par les cris de celle-ci, le cheval attelé au véhicule s'emballait en direction du centre de la ville. Ce fut en vain que M. Raymond Lescant, ouvrier mécanicien au Garage Thomazeau, qui conversait non loin de la avec deux camarades en tenant sa bicyclette à la main, tenta de barrer la route à l'attelage. N'écoutant que son courage, le jeune homme enfourcha son vélo et partit à la poursuite de l'animal. Après une poursuite de 200 mètres, il réussissait à saisir les rênes de la main droite et parvenait à maîtriser la bête 60 mètres plus loin.

Nos félicitations au cycliste dont l'adresse égale le sang-froid. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La commémoration du Débarquement.   -    Ainsi que nous l'avons déjà annonce, diverses cérémonies se dérouleront dans le Bessin à l'occasion du 6e anniversaire du Débarquement.

Les manifestations seraient présidées par notre glorieux compatriote le Général Koenig et M. Jacquinot, ministre des Anciens Combattants.

Voici les grandes lignes du programme officiel :

5 Juin. -  17 h., réception des personnalités à la mairie de Bayeux : 18 h., à Tracy-sur-Mer. apéritif d'honneur, avec la participation de la musique des Équipages de la flotte : 19 h. 30, Arromanches, banquet, salle des fêtes : 21 h. 30. cortège automobile jusqu'au promontoire de Ver-sur-Mer, par Saint-Come-de-Fresne et Asnelles, Ver : la cérémonie comprendra mise à l'eau d'une gerbe du souvenir, sous le feu des projecteurs, avec la participation de la musique militaire française et des fifres anglais. Feu d'artifice, sonneries des cloches.

6 juin.  -  9 h ., les personnalités quitteront Bayeux pour se rendre en secteur américain :

9 h. 45, à Sainte-Mère-Église, inauguration d'une plaque commémorative et remise du drapeau des anciens combattants ; 11 h., monument américain de la Madeleine, prise d'armes et dépôt de gerbes : 11 h. 30. apéritif d'honneur à Sainte-Marie-du-Mont : 13 h. Vierville, banquet officiel : 16 h., inauguration de la poste et de la mairie, pose de la première pierre du groupe scolaire. Inauguration de la route nationale nº 814.

A la plage, grande manifestation patriotique avec la participation des bateaux de pêche de Grandcamp et de Port-en-Bessin, de navires de guerre et de l'aviation. Cérémonie du souvenir au cimetière américain de Saint-Laurent. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Les processions à Bayeux.   -   Les trois paroisses de Bayeux célébreront le 18 juin la Fête-Dieu par une procession qui traversera la ville entre 14 h. 30 et 16 h. 30 avec l'itinéraire suivant : église Saint-Exupère, rues Saint-Jean,  Saint-Martin, Saint-Malo et place Saint-Patrice. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Une conscience chargée.   -    Auteur de cinq vols de bestiaux commis dans le Bessin et dans la Manche, Victor Duquesne. 37 ans, boucher Équeurdreville, actuellement sous les verrous, devra encore répondre d'un méfait semblable commis au préjudice d'un cultivateur bayeusain, M. Paul Lebrun, rue Bellefontaine.

Celui-ci a en effet reconnu aux abattoirs de Valognes la peau d'une de ses bêtes. Le préjudice subi par M. Lebrun s'élèverait à 180 000 frs. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Lorsque tout est fini.   -      Lasse des mauvais traitements de son mari, 39 ans, demeurant à Courbevoie (Seine). Mme Edith Morel, 24 ans, repasseuse. Ayant quitté le domicile conjugal, était venue habiter route de Littry à Bayeux. Pour inciter sa femme à reprendre la vie commune Morel n'a rien trouvé de mieux que de l'attendre caché dans un fossé et de lui infliger une correction.

Ayant voulu s'interposer une dame Lefèvre, 72 ans, a été également frappée ainsi qu'une fillette. Mme Morel a porté plainte pour coups, blessures et menaces de mort. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1984  -  La tapisserie.  -  Restaurée, la Tapisserie de Bayeux est à nouveau exposée dans l'ancien grand séminaire dans une vitrine blindée.

102  BAYEUX.  -  Rue Saint-Martin

Commentaires et informations : Facebook  -  E-mail