1er Mai 2024 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS  Page 1

LA BAZOQUE 

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Bazocains, Bazocaines


Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Dans la nuit du 28 au 29 mars dernier, le feu avait été mis à une maison de la commune de la Bazoque, occupée par les frères Guérin. Des soupçons ont plané depuis sur la nommée Jeanne Marie, âgée de 48 ans, née et domiciliée dans la même commune.

Par suite d'un réquisitoire de M. le maire de la Bazoque, elle vient d'être arrêtée par la brigade de Vaubadon et déposée à la prison de Bayeux, comme prévenue d'être l'auteur de ce sinistre, dont le dommage est évalué à plus de 900 francs.  Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Chronique des Assises.   -   Dans la nuit du 28 au 29 mars dernier, un violent incendie se manifesta dans la toiture d'une maison située à la Bazoque, habitée par une fille Marie, et appartenant au sieur Guérin.

En un clin d’œil la couverture et 800 bottes de foin qui se trouvaient dans le grenier furent dévorées par les flammes. La maison était isolée, on n'avait porté aucune lumière dans les greniers et le feu n'avait pu se communiquer par la cheminée, on l'avait vu prendre, au contraire, extérieurement à la partie du larmier la plus voisine de terre. Ce funeste événement était donc le résultat de la malveillance.

Les soupçons ne tardèrent pas à se porter sur une fille Marie Jeanne qui, pendant vingt ans, avait demeuré, comme concubine, chez un sieur Avaulau. Cet homme l'avait abandonnée pour former des liaisons intimes avec la fille Marie Marie, locataire de la maison brûlée, et l'on avait entendu plusieurs fois Marie Jeanne s'écrier, dans des transports de jalousie et de haine :  « Je me vengerai d'une manière ou d'une autre. Je les ferais plutôt rôtir comme, deux canards ! »

L'incendie du 29 mars surprenant Avaulau et Marie Marie, partageant la même couche, pouvait donc vraisemblement être attribuée à leur mortelle ennemie. Cette présomption n'a cependant pas semblé aux jurés de nature à leur faire prononcer une condamnation avec sincérité, et dès lors ils ont rendu un verdict de non culpabilité en faveur de Marie Jeanne. 

 

Juin 1843   -  Chronique des Assises.   -   Le nommé Leroux avait à répondre a une odieuse accusation de viol. Ce malheureux avait dû se livrer envers une petite fille de six ans, nommée Jourdain, à des actes d'une infâme brutalité et communiquer en même temps un mal horrible à cette malheureuse enfant. Malgré les dénégations formelles de Leroux, les faits invoqués contre lui ont tous été déclarés constants, et il subira, pour châtiment, sept années de réclusion, mais sans exposition publique.

Leroux avait été déjà frappé de dix années de réclusion pour le même crime par la cour d'assises de la Manche, mais sur son pourvoi devant la cour de cassation, l'arrêt avait été cassé pour nullité dans la position d'une des questions, et l'affaire s'était trouvée renvoyée aux assises du Calvados.

Me  Dussaussey, jeune avocat très distingué du barreau de Coutances qui avait déjà défendu Leroux une première fois, était venu à Caen pour lui prêter encore l'appui de son éloquente  parole. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.   -   La femme d'un ouvrier carrier de la commune de la Bazoque, canton de Balleroy, est accouchée dernièrement de trois enfants mâles. La mère et les enfants se portent bien... Voilà une mère qui, du temps de l'empire, aurait eu droit aux faveurs du gouvernement. .  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 10 novembre 1847.

   Le sieur Honorat Gassion, cultivateur à La Bazoqne, a été condamné en 20 fr. d'amende, en 20 fr. de dommages-intérêts et aux dépens, pour avoir, sans provocation et hors le cas de la légitime défense, porté des coups au Sieur Michel-Louis Groult, propriétaire au Tronquay.

   Une condamnation en 16 fr. d'amende a été prononcée contre Jacques Le Moigne, poissonnier, demeurant à Port-en-Bessin, pour avoir outragé par paroles, gestes et menaces, un agent de police dans l'exercice de ses fonctions.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    La fête de l’Empereur.   -   A l'occasion de la fête de l'Empereur, il y a eu dans la plupart de nos communes, comme dans les autres localités, de charitables distributions de secours, autant que les ressources communales ont permis d'en étendre l'importance et le bienfait. A cette occasion aussi, la munificence de Sa Majesté est venue trouver dans leur humble retraite un grand nombre de vieux militaires de la République et de l'Empire.

Le département du Calvados a eu sa belle part dans ce tableau d'honneur. Voici, parmi les anciens militaires auxquels il a été accordé des secours viagers, les noms de ceux qui appartiennent à notre arrondissement : MM. James Pierre, de Balleroy, 80 fr.      Castel Laurent, du Tronquay, 100 fr.     Castel Pierre, de la Bazoque, 100 fr.     Colibert Pierre, de Bayeux, 100 fr.      Dutout Antoine, de La Folie, 120 fr.      Julien Joseph, de St-Honorine-des-Pertes, 100 fr.      Le Brun Jean-Baptiste, de Ste-Marguerite-d'Elle, 100 fr.      Le Moine Pierre-François, de Bayeux, 100 fr.      Levavasseur Gilles, de Bayeux, 100 fr. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1855   -  Nouvelle locales.   -  Dans un article, sur le contingent du Calvados, à l'exposition universelle 1855, de « l’Ordre et la Liberté », nous lisons le passage suivant : Le Calvados possède des carrières de schistes qui, pour donner des ardoises aussi bonnes et meilleures que celles d'Angers, n'auraient besoin que d'être exploitées convenablement, celles de la Bazoque paraissent être les meilleures du département.

La houillère de Littry, ouverte en 1741 par M. le marquis De La Cour de Balleroy, père du propriétaire actuel du délicieux château de Balleroy, acquit plus tard, sous l'administration sage et éclairée de MM. Noël et Lance, l'étal le plus prospère. On voit aujourd'hui un bourg important (le bourg de la Mine), là où s'élevaient autrefois de loin à loin quelques misérables huttes, sur un terrain à peu près inculte.

L'exploitation de la houillère de Littry a rendu de grands services à l'agriculture dans le département, et surtout dans l'arrondissement de Bayeux, en livrant à bas prix le combustible employé à la cuisson de la pierre à chaux.

Pendant longtemps, 1/5 à peine de la houille de Littry était propre au travail des forges, aujourd'hui, grâce aux travaux exécutés à la fosse de Fumiçhon, on a découvert une belle veine de houille, d'une épaisseur de 1 m. 20, excellente pour la forge, et dont l'exploitation, en pleine activité, pourra fournir de beaux spécimens pour l'exposition.

On trouve dans le département des argiles d'excellente qualité, qui sont utilisées dans plusieurs poteries, briqueteries et tuileries. Nous nous contenterons de citer l'argile de Noron, avec laquelle on fabrique à Noron, au Tronquay et à Jurques cette excellente poterie de grès, dont on vend chaque année pour une somme de plus de cent mille francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Bayeux.

Esquay. - Travaux au clocher.   150 fr.

Asnelles. - Construction d'une chapelle.   100 fr.

Longues. - Construction d'un lavoir.   100 fr.

Sermentot. - Travaux au presbytère.   100 fr.

La Bazoque. - Travaux à l'église.   100 fr.

Longraye. - Travaux à l'église.   100 fr.

Arromanches. - Reconstruction de l’église.   100 fr.

Grandcamp. - Agrandissement du cimetière.   100 fr.

Bucéels. - Établissement d'une pompe au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.  

 

Décembre 1875   -  Mort accidentelle.  -  Dimanche, vers trois heures et demie du soir, M. Jean-Jacques-François Lebarbey, âgé de 58 ans, cultivateur à Bazoque, est tombé accidentellement dans une mare d'eau située dans la cour de sa maison. Retiré aussitôt et transporté dans son lit on s'aperçut que le malheureux Lebarbey avait cessé de vivre.

 

Décembre 1875   -  La neige.  -  Le froid est rigoureux partout, en France c'est la région du Midi qui est la plus éprouvée. Marseille, Agen, Nimes, Montpellier, Limoges sont sous la neige.

Dans le Calvados, du côté de Bayeux, la neige a atteint dimanche, une épaisseur de 55 centimètres, région de Caen, 20 centimètres ; de Lisieux, 8 centimètres. Plus on avance vers Paris, plus la couche diminue, à partir de Serquigny, elle couvre à peine le sol. 

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -   Arrondissement de Bayeux : Tracy, école de garçons ; Vaux-sur-Aure, école mixte ; La Bazoque, école mixte ; Graye, école de garçons ; Vaucelles, école mixte ; Ranchy, école mixte ; Castilly, école de garçons ; Saint-Germain-du-Pert, école mixte ; Crépon, les deux écoles.

 

Juin 1883  -  La foudre. –  Les derniers orages ont causé plusieurs accidents dans notre région.

Vendredi, la foudre est tombée sur la ferme de Lessard, à la Villette, et a mis le feu à une partie des bâtiments. La perte est de 14 000 fr. en partie assurés.

Au fort de cet orage, trois passants réfugiés dans une maisonnette du chemin de fer, près du village de la Hingrie, au sud du mont de Cerisi, ont ressenti une violente commotion dans les membres inférieurs et aperçu une étincelle électrique traversant l'appartement.

A Montigny, la foudre, en tombant sur un bâtiment couvert en paillé, appartenant à M. Delivet, a occasionné un incendie qui a pu être rapidement éteint.

Lundi, à La Bazoque, près Balleroy, le tonnerre est tombé sur la forge d'un sieur Gassion, maréchal, occupé à ferrer un cheval. Le maréchal et deux hommes, ainsi que le cheval, ont été renversés. Heureusement, ils en ont été quittes pour la peur et une violente secousse.

Le tonnerre est tombé aussi, le même jour, dans le parc du château de Balleroy, mais il n'a causé aucuns dégâts.

Près les abattoirs de Lisieux, la foudre a percé le toit de la maison de Mme Langlois, aux Rouges-Fontaines, elle a dépouillé un arbre de son écorce, sur la route de Livarot, elle a frappé à sa base la cheminée de l'établissement de M. Bertre.

A Roques, et dans quelques autres endroits, elle a laissé des traces de son passage sans causer de sérieux dégâts. Le canot « Pisse-Partout », de Trouville a disparu, on craint que surpris par l'orage, il n'ait été englouti avec le patron Breton, qui le dirigeait.

 

Septembre 1892  -  Vols d’animaux.  -  Deux juments appartenant au sieur Jean-Baptiste Derenne, cocher à Deauville, ont été volées. 

— Une vache, estimée 350 fr., a été volée au préjudice du sieur Gustave Thomine, propriétaire à la Bazoque

— Le nommé Philippe Altève, 25 ans, journalier à Montviette, amenait samedi une vache au marché de Lisieux. Questionné sur la provenance de cette vache, Altève a répondu qu'il  l'avait volée à son père. Cet homme, qui a été déjà condamné, a été écroué à la prison de Lisieux.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  - Chronique judiciaire.  -  Édouard Commensal, 44 ans, journalier à Surrain, 25 fr. son chien ayant mordu un jeune domestique.  

— Jules Duquesne, 30 ans, cultivateur à la Bazoque, 16 fr., chasse. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1896  -  A propos de jument.  -  Le sieur Albert Barbot, demeurant à la Bazoque, accuse le nommé Alphonse Thomas, demeurant à Sallen, de lui avoir pris une jument.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Mesures sanitaires.     L'entrée du bétail espagnol et portugais est interdite en France à cause de la fièvre aphteuse. 

— M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le Calvados, des moutons destinés à la boucherie et provenant de départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Tentative d’incendie.    Le sieur Gustave Le Goupil, courtier en bestiaux à la Bazoque, a déclaré à la gendarmerie de Balleroy qu'un individu resté inconnu avait tenté de mettre le feu à son domicile. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Mort accidentelle.   -   Le cadavre du sieur Pierre Bénard, 57 ans, ouvrier carrier à la Bazoque, près Balleroy, a été découvert clans la carrière même où il travaillait. On présume que le malheureux, en se rendant à son travaille le matin, trompé par l'obscurité, est tombé dans un trou plein d'eau où il a été trouvé noyé. 

— Honoré Foyer, 58 ans, marchand de légumes à Cabourg, est tombé de sa voiture étant endormi et s'est tué. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Petites et grosses bêtes.  -   L'un de nos lecteurs, nous fait une juste observation. Partout, on interdit les courses de taureaux avec mise à mort de la bête. Dans les départements de l'Ouest, on tolère sous le nom de « tir aux coqs,» le massacre de malheureuses volailles attachées par la patte a un piquet.

Pourquoi plutôt protéger les taureaux que les poules. Est-ce parce que ce sont de plus grosses bêtes ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Écrasé.  -  Le sieur Pierre Lebarbey, 18 ans, demeurant chez sa mère à la Bazoque, près Balleroy, charriait du bois et était monté sur la voiture. A un tournant très étroit,  celle-ci monta sur un talus et versa.  

Lebarbey fut pris sous le chargement. On s'empressa de le dégager, mais déjà le malheureux avait cessé de vivre.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Suicides.  -   On a trouvé pendu à une poutre, dans son étable, le sieur Émile Chanu, 51 ans, cultivateur à Presles, canton de Vassy. Depuis le décès de sa femme arrivé il y a deux ans, le désespéré était devenu triste et c'est le chagrin qui l'a poussé à se donner la mort. 

— La dame Julie Philippine, veuve Jean-Baptiste Le Barbey, 63 ans, cultivatrice à la Bazoque, près Balleroy, s'est pendue. On en ignore la cause. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Enfant étouffé par une galette.   -   Georges Ledolley, 4 ans et demi, dont les parents demeurent à la Bazoque, près Balleroy, déjeunait dans son lit d'une galette de sarrasin. Sa mère s'absenta pour aller lui chercher un bol de lait. A son retour, l'enfant râlait dans son lit. Elle l'emporta chez des voisins pour demander du secours, mais il expira avant qu'elle eût atteint la première maison. Le pauvre enfant est mort étouffé par un morceau de galette.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   les saints de glace.   -    Les 11 mai, saint Mamert ; 12, saint Pancrace ; 13 saint Servais, connus sous le nom de Saints de Glace, se sont passés avec un temps incertain et frais mais pas de glace, heureusement pour les arbres. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Un trésor dans un bas de laine.  -  Un vieillard, le sieur Lemonnier, 82 ans, propriétaire à la Bazoque, prés Balleroy, vivant seul, possédait une somme de 11 000 fr. en or, divisée en cartouches de 1 000 fr. Le tout était renfermé dans un bas de laine dissimulé au fond d’un vieux panier déposé dans une laiterie voisine de la cuisine. Un jour en visitant son trésor, le sieur Lemonnier constata qu'il lui manquait 6 000 fr.

II en fit part à un de ses neveux qui découvrit que les époux Arthur Costil, employés par le sieur Lemonnier, faisaient des dépenses exagérées.

Le vieillard ne pouvait pas croire que la femme Costil, pour laquelle il avait beaucoup d'amitié, fut coupable. La chose était cependant certaine, car les époux Costil, n'ayant pas pu justifier la source de l'or qu'ils avaient dépensé sans compter, ont été condamnés, l'un et l'autre à 3 ans de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Accidents de voiture.  -  Le sieur Courty, voyageur de commerce à Lisieux, se rendait en voiture de Torigny-sur-Vire à Balleroy. Comme il se trouvait à la sortie du village de la Bazoque, le jeune Georges Martin, 9 ans 1/2, traversa la route. Malgré l'effort du conducteur, le cheval, bien qu'allant au petit trot, ne put s'arrêter et renversa l'enfant. Relevé sans connaissance, le jeune Martin portait, à la tête, plusieurs ecchymoses, mais les blessures ne sont pas graves.

— Le sieur Olivier, cultivateur à Rouvres, près Vendeuvre-Jort, rentrait, avec sa famille, dans une voiture attelée d'un jeune cheval. L'animal, ayant pris peur tout à coup, partit à fond de train. Le sieur Olivier, voyant le danger pour les siens, sauta de voiture et, dans sa chute, se fit de graves contusions.

Deux doigts de la main droite furent complètement écrasés. On a dû en faire l'amputation. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Accident de voiture.  -  Hier, mardi, M. Papillon, cultivateur à la Bazoque, se rendait en voiture, accompagné de deux jeunes filles et de leur mère, habitant La Bazoque, au marché de Balleroy, lorsque arrivés au haut de la côte dite Tivoly, le cheval s'emballa. L'équipage descendit à une vitesse vertigineuse la côte très rapide, et le conducteur perdant son  sang froid, vint heurter un camion lourdement chargé.

Les quatre voyageurs furent projetés a dix mètres en avant. Les deux jeunes filles ont été légèrement contusionnées mais l'état de leur mère est plus grave. M. Papillon s’en est tiré  avec quelques éraflures. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques jours d'un froid bien anormal en cette saison, la température s'est élevée à nouveau. Cette hausse subite a causé des orages violents et de grands abats-d’eau. Un peu partout des bestiaux ont été foudroyés dans les champs. Les rivières sont en pleine crue, on se croirait à l'automne, et la fenaison va devenir difficile si ces désordres atmosphériques continuent. Hier soir, une éclipse totale de lune avait lieu. Elle s'est passée derrière les nuages.

 

Juillet 1917  -  Un mauvais fils.  -  Un nommé Désiré Fabius, de La Bazoque, près Balleroy, maltraite et frappe sa mère, âgée de 78 ans. Il a été déjà condamné pour cela. Il sera de nouveau poursuivi.

 

Août 1917  -  La dernière permission.  -  Le soldat Martin, qui n'a plus de famille, venait passer chaque permission chez M. Marion, cultivateur à La Bazoque, près Balleroy. L'autre jour, en conduisant un tombereau, il fut renversé par le cheval et roula sous la voiture dont une roue lui passa sur le dos. On le soigna chez M. Marion, mais sa permission expirant, on dut l'amener à l'hôpital de Bayeux où il est encore en traitement.  

 

Mars 1936  -  Un motocycliste tué dans une collision.   -  Mardi soir, sur la route de Bernay à Pont-Audemer, à 200 mètres au de là du pont du Favril, vers Lieurey, une collision s'est  produite entre la moto de M. Maurice Marcelle, 30 ans, journalier à Bazoques et une camionnette conduite par M. Albert Fettu, cultivateur à Villerville, qui était accompagné de M. Louis  Ollivier, cultivateur à Touques. 

M. Fettu avait fait l'impossible pour éviter la collision. Le motocycliste a été tué sur le coup. 

Le réservoir de la moto ayant pris feu, les vêtements du motocycliste s'enflammèrent et le feu se communiqua à la camionnette, dont les occupants n’eurent que le temps de se dégager. Tous deux furent brûlés aux mains et à la tête, mais sans gravité. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Mars 1936  L'odieuse conduite d'un journalier.   -  Sur une dénonciation anonyme, les gendarmes de Balleroy ont ouvert une enquête sur les agissements, à La Bazoque, du nommé Georges Ménard, 26 ans, journalier au même  lieu, envers les deux enfants de sa femme, âgés de 6 et 4 ans, ces deux, enfants sont très chétifs. Ménard les brutalisé fréquemment, notamment le plus jeune, le petit Pierre. Il y a deux mois, cet enfant ayant fait plus de 10 km. à pied, Ménard le frappa à coups de pied parce qu'il ne marchait pas assez vite, le bambin  étant tombé de fatigue, Ménard le traîna sur la route, le blessant profondément aux genoux. Le 1er mars, parce qu'il se servait de sa main gauche pour manger, !e journalier lui porta au visage un violent coup de poing qui le projeta contre la muraille. Huit jours plus tard, pour le même motif, Ménard lui attacha la main gauche, à l'aide d'une corde au dossier d'une chaise et le roua de coups. Quand les gendarmes se sont présentés pour interroger Ménard, celui-ci était occupé à répandre du fumier dans un herbage, les deux pauvres petits étaient non loin de là, grelottant de froid et trempés par la pluie qui était tombée tout l'après-midi. Ménard prétend que les faits signalés aux gendarmes sont dictés par la vengeance. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1938   -   Un cultivateur est victime d’un vol important.   -   En voulant prendre de l'argent dans son portefeuille rangé dans une boite placée dans le tiroir d'un meuble, M. Clairet, cultivateur à La Bazoque, s'aperçut qu'une somme de 8 000 francs avait disparu. Une trentaine de francs en monnaie et une autre somme d'argent en billets de banque avaient  été négligées. 

Ayant en vain cherché partout, M. Clairet se décida à déposer une plainte à la gendarmerie de Balleroy. Une enquête fut aussitôt ouverte. On se perd en suppositions sur les circonstances du vol qui ne peut vraisemblablement avoir été commis que par un habitué des lieux. II n'y a eu aucune effraction.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Une école cambriolée.   -   Tandis que l'instituteur de La Bazoque, M. Louis Delafoy, était parti de l'école pour prendre quelques jours de vacances dans sa famille, l'école reçut la visite d'un indésirable.

Avant de partir, l'instituteur avait pris la précaution de fermer toutes les portes. A son retour, il constata qu'un carreau de la fenêtre de la cuisine était cassé et toute les portes ouvertes.

Le cambrioleur fouilla l'appartement et l'école. Seule la chambre de M. Delafoy, fermée à clé, ne reçut pas la visite du malfaiteur, quoique la serrure en ait été forcée. Il se retira ensuite  sans rien emporter. Aucune trace n'a été relevée sauf celles de bougies fondues.

M. Lebarbey, maire de La Bazoque, passant près de la maison en l'absence de M. Delafoy n'a rien remarqué d'anormal. L'instituteur a déposé une plainte à la gendarmerie de Balleroy et une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Une plainte pour rien.  -  Mlle Aimée James, 62 ans, cultivatrice à La Bazogue, avait vendu une poule noire à une réfugiée de Balleroy moyennant le prix excessif 40 fr.
Le mari, M. Pierre Voisin, serrurier au Havre, se trouvant « estampé » retourna à La Bazogue pour restituer la poule qui pesait à peine un kilo et rentrer dans son argent.
Mlle James étant absente, il fit franchir une clôture à son fils et lui fit s'emparer d'une poule blanche qu'il emporta avec la noire.
Mlle James l'accusa de vol. Mais elle est venue à Balle
roy, lui a remis 10 fr. sur le prix de la poule noire (mea culpa ) et a repris possession de la poule blanche. Tout est bien qui finit bien.

 

Décembre 1946  -  Le marché noir.  -   Alertés par leurs collègues de Balleroy, les gendarmes de Bayeux ont saisi en gare, 24 kilos de beurre que Mme Jeanne Langrant, débitante à la Bazoque, transportait à Paris.

A Balleroy, Mme Charlotte Colleville, 32 ans, ménagère à Litteau, a été pincée alors qu’elle filait elle aussi vers la capitale avec 10 kilos de beurre et 3 litres de crème. La marchandise achetée chez des cultivateurs au prix de la taxe, allait être revendue à Paris, 400 fr. le kilo pour le beurre, et 200 fr. le kilo pour la crème. Ce trafic durait depuis plusieurs mois à raison d’un voyage par semaine. La dame Colleville a été mise en état d’arrestation. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Amour, quand tu nous tiens !   -   Le travailleur libre allemand Hans Fucks, au service d'un cultivateur de La Bazoque, est amoureux d'une jeune servante, tel est aussi le cas d'un journalier, M. Jules Anne, qui, l'autre jour, devant Fucks, embrassa la petite bonne.

Quelques heures plus tard, I'Allemand, mordu par la jalousie, se jetait sur son rival et le frappait violemment. M. Anne a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   L'écharpe tricolore.   -   M. Aimé Cotigny a été élu adjoint au maire de La Bazoque, en remplacement de M. Désiré Lemoine, décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Une drôle de façon d’entrer dans la famille.   -   En visite chez son futur beau-père, M. Gustave Costy, 42 ans, cultivateur à La Bazoque, un jeune homme de la commune, Louis Thomas, 23 ans, se serait pris de querelle avec celui-ci et l'aurait frappé à coups de pieds et de poings. Le prétendant n'a pas reconnu les faits. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Un échange de mauvais procédés.   -   Pour un motif futile, M. Mulot René, 41 ans, cultivateur, et M. Huaux Raymond, 21 ans, cultivateur à La Bazoque, en sont venus aux mains.

Le premier accuse le second de l'avoir insulté et de lui avoir donné un coup de pied au genou. Le second nie, et prétend que c'est son adversaire qui l'a renversé à deux reprises et s'apprêtait à lui donner des coups lorsque son père vint l'en empêcher.

Les deux adversaires ont porté plainte. ( Le Bonhomme Libre )

Chaumière Normande

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