15 Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BEAUFOUR - DRUVAL 

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune de Beaufour-Druval sont des Beaufourquais-Druvalais, Beaufourquaises-Druvalaises.


Février 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise.  -  Audience du 7 février.

— Fossey (Marie Rose ), veuve Fortier, âgée de 38 ans, née à Annebault, demeurant à Beaufour, déposa le 11 novembre dernier, un enfant nouveau né, dans une pièce de terre dépendant de la commune de Beaumont.

Un berger l'ayant aperçue courut au plus près chercher des secours, mais quelques prompts qu'ils fussent l'enfant avait été saisi par le froid très vif qu'il faisait en ce moment et il mourut le lendemain. Cet enfant était celui de la veuve Fortier, qui a passé à cet égard les aveux les plus complets.

Déclarée par le jury coupable d'avoir volontairement et dans le but de lui causer la mort, abandonné son enfant dans un lieu solitaire, la veuve Fortier a été condamnée à 5 ans de travaux forcés. (source Le Journal de Honfleur)

 

Décembre 1860   -  Une chute.   -   Un des jours de la semaine dernière, le sieur Leudière jeune, couvreur, domicilié à Dozulé, travaillant au toit d'une maison située à Beaufour, est tombé d'une hauteur d'environ 5 mètres. Quoiqu'il ne se soit fait aucune contusion extérieure, la chute a été tellement violente, qu'on a été obligé de le transporter à son domicile, où il garde encore le lit.

Cet accident a été causé un peu par l'imprudence de cet ouvrier, qui, sous prétexte que le travail qu'il devait exécuter était de courte durée, avait négligé d'attacher solidement son échelle. (Pays-d'Auge.)

 

Février 1866   -   Un incendie.   -   Mercredi, vers trois heures de l'après-midi, un incendie s'est déclaré dans une ferme exploitée par le sieur Guillemin, à Beaufour.

Une machine à battre, le grain marchait activement. Il est probable que l'on aura négligé de graisser les rouages, car tout à coup le feu prit à la paille qui sortait. Il se communiqua promptement à une meule de blé qui était proche, et de là les flammes atteignirent une grange.

Il y avait peu de monde sur le lieu du sinistre. On courut prévenir les pompiers de Bonnebosq qui, avec leur bonne volonté habituelle, s'empressèrent d'amener deux pompes à Beaufour.

Les renseignements nous manquent pour savoir ce qu'a été le dommage. Mais à deux heures dans la nuit les pompiers étaient encore occupés auprès du foyer de l'incendie.

La meule comprenait environ 2 500 gerbes. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1868   -   La lune.   -   La lune rousse qui finit aujourd'hui vendredi, à 6 heures 45 du matin, pour faire place à la lune de mai, n'aura pas été par trop méchante. Elle nous a donné de beaux jours. Les biens de la terre, au dire de nombreux cultivateurs, ont un aspect magnifique.

 

Mai 1868   -   Un incendie.   -   Le 24 de ce mois, à deux heures et demie du matin, à Beaufour, un incendie, attribué à la malveillance a consumé un corps de bâtiment à usage d'habitation et une grande partie du mobilier qu'il contenait, au préjudice de MM. David et Magny, banquiers à Pont-l'évêque, et du sieur Vauquelin, leur fermier.

Les pertes sont couvertes par une assurance. L'auteur présumé a été arrêté.

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.  

 

Octobre 1869   -   La neige.   -  Mercredi matin, les côtes du Pays-d'Auge apparaissaient aux regards couverts de neige. On nous rapporte que la couche qui couvrait les territoires des communes de Saint-Jouin, Saint-Aubin-Lébisey, Beaufour et les environs, avait une épaisseur de cinq à six centimètres. Jeudi, la neige est tombée assez abondamment à Caen. Elle a également fait son apparition dans le département de l'Orne, du côté de Flers et de la Ferté-Macé.

 

Décembre 1869   -   Les nominations.   -  Par arrêté, M. le Préfet a nommé : M. Jean Daune, maire de Druval, en remplacement de M. Dauvergne, décédé. M. Philippe Montain, adjoint  de Druval.  

 

Mars 1874   -   Infanticide.  -   Le 2 avril dernier, la gendarmerie a mis en état d'arrestation la veuve Folbarbe, demeurant à Beaufour, canton de Cambremer, coupable d'infanticide, et le sieur Martin, son complice. Les perquisitions ont amené la découverte d'un enfant nouveau-né enfoui dans le jardin de la femme Folbarbe. Mais la décomposition était trop avancée pour qu'on pût constater l'existence de traces de violence.  

 

Juillet 1893  -  Une bande de voleurs.  -  Une bande de voleurs exploite, depuis quelque temps, les cantons de Dozulé et de Mézidon. À Heuland, à Bourgeauville, à Branville, c'est du cidre, ce sont des volailles qui disparaissent, A Cricqueville, les mêmes malfaiteurs, sans doute, en l'absence d'une dame Vimont, propriétaire, et de sa servante, sont entrés avec effraction et sont partis en emportant cinq billets de 100 francs, deux montres en or, une chaîne et des bijoux, le tout évalué à 1 200 francs.

A Cléville, des malfaiteurs se sont introduits dans la maison de M. Pigache, maire, et ont fouillé les appartements, pendant que les maîtres et les domestiques étaient à la messe. Ils n'ont trouvé que le porte-monnaie de Mme Pigache, contenant 80 fr., et ont emporté les chaussures du fils Pigache, également absent.

Des malfaiteurs sont entrés dans la maison de M. Fontaine, demeurant à Beaufour, et ont volé un billet de banque de 100 francs et quelques bijoux d'une valeur d'environ 400 fr. Ils n'ont pu heureusement réussir à forcer la serrure du coffre-fort. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Les guêpes.  -  Il y a beaucoup de guêpes cette année par suite des chaleurs. Nos campagnes et nos plages en sont couvertes. Dans le Cher, ces insectes sont si nombreux qu'on ne peut pas cueillir les fruits. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Le jus de tabac.  -  En vue de permettre aux cultivateurs de défendre leurs récoltes contre les ravages des nombreux insectes que la sécheresse a fait éclore, l'administration des contributions indirectes rappelle que le commerce en détail des jus de tabac dénaturés est entièrement libre et toute personne peut, sans être astreinte à la moindre formalité, obtenir la livraison de ces produite et même en constituer un dépôt, où chacun à la faculté de venir s'approvisionner. 

Une notice indiquant le mode d'emploi, les conditions de vente et d'expédition des jus de tabac dénaturés, est tenue à la disposition des intéressés par les entreposeurs de tabacs de  Caen: Bayeux, Lisieux, Honfleur, Vire et Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Mérite agricole.  -  Sont nommés, chevaliers : MM. Conard, agriculteur à Beaufour ; Londe, conseiller d’arrondissement à Curcy ; Rattier, vétérinaire à Bayeux ; Levavasseur, maire d'Ussy ; Voisin, maire de Saint-Rémy. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1896  -  Vols d’animaux.  -  A Blonville, près Trouville, un cheval a été dérobé au sieur Mabire, jardinier.

— La veuve Lecoq, débitante à Beaufour, accuse son fils Albert, marchand de poisson, de lui avoir détourné une vache.

— Un cheval a été dérobé au sieur Célestin Lafosse, cultivateur à Hermival-les-Vaux.

— Une jument a été volée au sieur Paul Cuiller, à Goustranville. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Victime du travail.  -  Un ouvrier couvreur qui réparait la toiture d'une maison à la veuve Duteille à Beaufour, est tombé d'une échelle de 7 mètres de hauteur et est mort quelques heures après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Voleurs de pommes.  -   On voit bien que les pommes sont chères, car partout on les vole. Chez le sieur Jules Hallot, propriétaire à Beaufour, canton de Cambremer, on en a pris pour 70 fr.

A la dame Hervieu, à Authieux-sur-Calonne, près Pont-l’Évêque, on en a volé 16 barattées.

Enfin, les quatre enfants Hirard, demeurant à Cabourg chez leurs parents, en ont abattu et emporté pour 40 fr. au préjudice du sieur Lebounois, propriétaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Cadavre découvert.    -   En chassant, M. Émile Merchey, adjoint au maire de Beaufour, près Cambremer, a trouvé dans un herbage le cadavre d'un sieur Albert Hauvel, 35 ans, né à Auvillars, journalier, sans domicile fixe. La mort est due à une congestion. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -   Mort écrasé.    -   Le sieur Victor Perruchot, 45 ans, gardien d'herbages à Cresseveuille, près Dozulé, revenait de chez son maître, M. Fontaine, à Beaufour, avec un banneau pour transporter des pommes. 

En sortant de Beaufour, le cheval s'emballa, Perruchot fut précipité à terre et une des roues lui passa sur le corps. Le malheureux mourut quelques heures après dans d'horribles souffrances. Il laisse une veuve et trois enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Infanticide.  -  Agissant à la suite d'une dénonciation anonyme adressée au parquet de Pont-l'Evêque, la gendarmerie de Dozulé s'était, ces derniers temps, transportée  à Druval, pour faire une enquête au sujet d'un infanticide qui aurait été commis dans cette commune.

Au cours de son enquête, la justice ne put arriver a établir d'une façon absolument certaine la preuve des faits énoncés dans la lettre anonyme, néanmoins, elle recueillit d'intéressantes dépositions qui aujourd’hui, semblent se confirmer par de nouveaux témoignages.

Voici ce qu'on raconte à ce sujet : Mlle H…. M...., âgée de 19 ans, fille d'un cultivateur de Druval, avait pris un embonpoint anormal et vers la fin du mois de décembre, elle tomba malade. Les langues se délièrent aussitôt et on accusa formellement la jeune fille d'être enceinte, cependant, vers le 15 janvier courant, elle était a peu près rétablie et les habitants  restèrent surpris de n'avoir pas entendu parler d’aucune déclaration de naissance.

Aujourd'hui, les faits seraient, paraît-il, confirmés et, mercredi M. Bouglier-Desfontaines, juge d instruction près le tribunal civil de Pont-1'Evêque, M. Leloutre, substitut de M. Mandrette, procureur de la République, M. le docteur Chevillot, médecin légiste et M.  Plouiz, commis-greffier, se sont transportés mercredi à Druval, pour continuer l'enquête.

Cette affaire cause une grosse émotion dans la commune. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1907  -  Découverte d’un cadavre.  -   Lundi matin, Mme veuve Lemonnier, cultivatrice à Beaufour, a découvert dans un de ses bâtiments, le cadavre du  nommé Louis Gosselin, décédé presque subitement d'une congestion. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1912  - Porc phénomène.  -  Ces jours derniers M. Joubin, cultivateur à Druval, a eu la surprise de découvrir parmi une portée de huit porcelets un phénomène qui n'a d'ailleurs pas de resté longtemps vivant. Il avait une trompe d'éléphant, avec une trompe au milieu de la tête.  

 

Mai 1916  -  Une mort étrange.   -  Mme Joubin, cultivatrice à Druval, avait embauché un nommé Remondin, se disant originaire du Pré d'Auge. Le lendemain, en revenant du marché de Dozulé, Mme  Joubin trouva Remondin étendu inanimé dans le jardin. Il avait le torse entièrement nu, et ses vêtements étaient épars autour de lui. On croit qu'il a  succombé à une congestion cérébrale.

 

Décembre 1921  -   Accident de chasse.   -   M. Vincent, cultivateur à Druval, canton de Cambremer était en partie de chasse avec son fils Pierre, 14 ans, et M. Charles Bourrée.

Ce dernier continua à chasser pendant que M. Vincent et son fils allaient se rafraîchir. Entendant un coup de feu, le jeune Pierre sortit précipitamment. Au même instant il fut atteint par la décharge d'un second coup de fusil tiré par M. Bourrée. Un plomb lui traversa l'œil et plusieurs autres l'atteignirent au front. Le jeune Pierre a été transporté à l’hôpital de Caen. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1922  -  Un désespéré.    -   Amédée Hamel, 43 ans, journalier à Druval, canton de Cambremer, s'est pendu, dans une pièce voisine de sa chambre à coucher. Rentré ivre le matin, Hamel avait fait la scène traditionnelle à sa femme et mis ensuite fin à ses jours. C'était un alcoolique invétéré. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922  -  Une invention intéressante pour nos herbagers.  -  M. Auguste Fontaine, propriétaire à Beaufour. vient d'obtenir un brevet pour un appareil de son invention destiné à embricoler les bestiaux. Cet appareil, extrêmement simple, a l'avantage de supprimer la bricole et la corde, et se compose uniquement d'une vis, d'un boulon et d'un anneau.

 

Mai 1923   -  Trop précoce !   -   Un qui promet, c'est le jeune Camille Calbry, 16 ans, domestique chez M. Lasne, cultivateur à Druval, canton de Cambremer. Il s'est livré à une tentative, de viol sur une fillette de neuf ans. Fernande Bourguet. Calbry, qui a reconnu en partie les faits est tenu par son patron à la disposition de la justice. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1928   -   Brûlée avec sa maison !   -   Rentrant chez lui à Beaufour, canton de Cambremer, M. Jourdain apercevait de la fumée qui sortait de l'habitation de sa belle-mère, la veuve Lasne, 63 ans. L'immeuble était en effet en feu et la pauvre femme, restée dans sa chambre, n'avait pu s'enfuir, l'escalier ayant été détruit. Elle fut brûlée vive et on retrouva ses restes sous les décombres.

Certains pensent que le feu a été allumé par la malheureuse victime, qui ne jouissait pas de toutes ses facultés. Les dégâts, assez élevés, sont assurés.

 

Décembre 1937  -  Un drame à la ferme.  -  Un drame qui a mis en émoi la paisible population de Beaufour, petit village proche de Bonnebosc, s'est produit dans la soirée du 25 décembre.

Fermière à la tête d'une exploitation de quinze hectares, Mme veuve Vigan, âgée de 33 ans, habite dans une maison, au fond d'un herbage.

Depuis la mort de son mari survenue en 1935, elle n'a pas quitté la tâche pour subvenir aux besoins des cinq enfants en bas-âge issus du mariage.

Il y a quatre mois environ, elle résolut de se faire aider et embaucha M Leguerrier Henri, 26 ans, ouvrier agricole. L'employé eut vite fait de capter la confiance de la fermière.

S'enhardissant vite, il fut question bientôt d'intimité plus grande. D'ailleurs, pour accomplir le projet qu'il avait formé, il alla jusqu'à déclarer avoir 15 000 francs d'économies bien placées et souhaiter la régularisation de leurs rapports par le mariage.

La conclusion d'une demande de renseignements fut si désastreuse à l'égard de Leguerrier que Mme veuve Vigan, il y a trois semaines environ, éconduisit le soupirant.

Leguerrier Henri a en effet un casier judiciaire lourdement chargé. Il a dû répondre plusieurs fois de vols de vélos et d'assez mauvais renseignements sont fournis sur son compte.

Congédié par Mme veuve Vigan, il ne trouva point d'autre travail, et, depuis trois semaines, il continuait de coucher, grâce à une tolérance de son ancienne patronne, dans l'écurie voisine du bâtiment d'habitation.

Ne pouvant se resoudre de quitter la ferme, il tenta plusieurs fois d'obtenir l'abandon par Mme Vigan d’une décision si funeste à son égard.

Il en vint même ces temps derniers à la menacer d'empoisonner son bétail.

C'est dans ces conditions que, vers 16 heures, samedi, Leguerrier revint à la ferme pour tenter une ultime démarche, Mme Vigan, pour couper court à toute discussion, s'enferma chez elle.

L'homme devint furieux et voulut enfoncer la porte d'entrée. Ce que voyant, Mme Vigan, suivie de ses cinq enfants terrifiés, monta au premier, dans sa chambre.

Pendant ce temps, Leguerrier réussit à casser trois carreaux d'une fenêtre de la cuisine et s'introduisit dans la maison. Puis il monta au premier étage et tenta d'enfoncer la porte de la chambre qui d'ailleurs était fermée.

Mme Vigan prit alors un fusil et l'en menaça, mais Leguerrier revint dans la cour, plus décidé que jamais.

Mme Vigan s'estima en danger et, craignant également pour la vie de ses cinq enfants, ouvrir la fenêtre de la chambre et tira au jugé un coup de feu qui atteignit Leguerrier à la cuisse.

L'homme s'écroula tandis que, le coup de feu ayant été entendu par les voisins, ces derniers accouraient pour porter secours. Immédiatement alertée, la brigade de gendarmerie de Cambremer se rendit sur les lieux du drame et fit transporter d'urgence la victime à l'hôpital-hospice de Pont-l'Evêque où elle fut examinée par le docteur Maurin, médecin légiste. Ce  dernier a précisé que la jambe avait été gravement atteinte et décida de pratiquer l'amputation. L'état du blessé est satisfaisant.

Le Parquet de Pont-l'Evêque a décidé de laisser Mme veuve Vigan en liberté provisoire, eu égard à ses cinq enfants en bas-âge d'une part et aux circonstances du drame puisqu'il semble établi qu'il s'agit d'un cas de légitime défense. (Source  :  le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1938   -   Un inconnu tente d’étrangler une femme.   -  Mme Turpin, gardienne chez M. Gondouin, à Druval, a été attaquée par un individu qui, après l'avoir jetée à terre, tenta de l'étrangler.

Les cris de la jeune femme attirèrent des voisins et l’homme prit la fuite. La gendarmerie le recherche ; il s'agirait d'un ouvrier agricole âgé de 55 ans environ. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un camion capote.     Un camion de la laiterie Lepetit, de Saint-Maclou, effectuait sa journée journalière dans la région de Bonnebosq, lorsque, parvenu à l'intersection des routes de Beaufour et Druval, le conducteur aperçut soudain un tombereau qui obstruait la chaussée. Pour éviter le véhicule, il freina brusquement et enraya les freins, provoquant un tête-à-queue suivi d'un capotage.

Le conducteur est sorti indemne de l'accident. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Octobre 1940   -   Écrasé par son tombereau.   -   M. Henri Gauquelin, 49 ans, cultivateur à Beaufour, quittait sa propriété de Manerbe conduisant un tombereau plein de pommes, lorsque arrivée sur un chemin d'exploitation, au hameau de Duhannerie, il perdit l'équilibre pour une cause inconnue et tomba sur la chaussée. N'ayant pu se relever à temps, il eut la poitrine écrasée par une roue du lourd véhicule et la colonne vertébrale brisée, et fut tué sur le coup.

Le corps du malheureux devait être découvert par des passants, peu de temps après l'accident.

 

Mars 1946  -  Une victime de la Gestapo. -  Au cours de la bataille de juin 1944, deux jeunes gens du département du Nord, le frères Fontaine, domiciliés à Beaufour, décidèrent de rejoindre les armées alliées. Ils se rendirent en Normandie et tentèrent de passer les lignes à Dozulé, où l’un deux, André Fontaine, âgé de 20 ans, fut arrêté par les allemands et conduit dans un camp de prisonniers aménagé à la briqueterie d’Auvillars. Un soir, la Feldgendarmerie vint l’y chercher et le conduisit à son bureau divisionnaire installé chez M. Edmond Richard, à Beaufour.

Après un bref interrogatoire, le jeune homme subit le sort de deux autres prisonniers dont un prêtre, il fut abattu à coup de revolver. Les malheureux furent déshabillés et enterrés dans un champ voisin de la ferme de M. Richard.

Le crime ne fut connu de la police française qu’un certain temps après la libération. Des recherches ont permis de retrouver les vêtements des suppliciés et la gendarmerie a pu ainsi identifier cette victime de la barbarie nazie.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Mgr Fallaize à Beaufour-Druval.  -  La bénédiction du nouveau calvaire paroissial à Beaufour-Druval aura de dimanche 21 août.
Cette cérémonie sera présidée par Mgr Fallaize, évêque de Thmuis et le sermon de circonstance prononcé par M. le chanoine Durand, supérieur de l'Institut Frémond de
Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1950   -   Mort de M. Abel Neel.   -   Le monde agricole vient de perdre un ardent défenseur en la personne de M. Abel Néel, adjoint au maire de Beaufour, ancien maire du Fournet, décédé la semaine dernière, à l'âge de 67 ans, dans une clinique de Caen où il avait dû être transporté d'urgence.

Sa vie aura été un bel exemple de dévouement à la cause des libertés paysannes ; président du Syndicat des Bouilleurs de Cru du Pays d'Auge, il animait encore le mois dernier par sa parole simple et directe les manifestations organisées à Pont-l'Evêque et à Domfront. Membre de la Chambre d'Agriculture du Calvados, vice-président du Syndicat des Agriculteurs du Pays d'Auge, président du Syndicat Agricole du canton de Cambremer, membre de la Commission départementale des Baux Ruraux, etc... il n'était pas d'activités agricoles auxquelles il refusa son dévouement et sa compétence.

Les obsèques de M. Abel Néel ont été célébrées à Beaufour en présence d'une foule extrêmement nombreuse aux premiers rangs de laquelle on remarquait MM. Max Maurin, sous-préfet ; Cathelin, Denoly, Heuzey, Jouenne, Lescène, conseillers généraux Leroy-Ladurie, Président de la Chambre d' d'Agriculture ; Dorgères, Président des Comités nationaux de Défense Paysanne. Les représentants des organismes agricoles et des municipalités de la région. Entouré du clergé des environs, M. l'abbé Averland, curé de Beaufour, célébra l'office funèbre à l'issue duquel M. l'abbé Lanier, curé-doyen de Cambremer, donna l'absoute.

Au cimetière des discours furent prononcés par MM. Lecoq. maire de Beaufour ; Arthur Perrée, maire de Saint-Hymer, au nom des experts agricoles, Paul Ranchin et Lescène, pour les syndicats des Bouilleurs de Cru des arrondissements de Pont-l'Evêque et Lisieux ; André Denoly, au nom des agriculteurs du Pays d'Auge ; Jouenne, Leroy-Laduric, Dorgères et Max Maurin.

Nous prions Mme Abel Néel et la famille d'agréer l'expression de nos condoléances bien attristées. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   L’écharpe tricolore.   -   M. Raymond Mercier a été élu adjoint au maire de Beaufour en remplacement de M Abel Neel, décédé. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   In Memoriam.   -   Entouré de MM. Lecoq, maire de Beaufour ; Bloche, maire de Druval, et des membres des conseils municipaux, M. Jouenne, conseiller général, a présidé à l'inauguration d'une plaque érigée à la mémoire des enfants des communes morts pour la France au cours de la guerre 39-45.

La fanfare de Bonnebosq preta son concours apprécié à la cérémonie qui débuta par une messe que célébra M. l'abbé Averland, curé de Beaufour. Dans une éloquente allocution M. le chanoine Lanier, cure-doyen de Cambremer rappela que le sacrifice des héros ne doit pas avoir été consommé en vain et procéda à la bénédiction du mémorial.

L'assistance se rendit ensuite au Monument aux Morts ou des discours furent prononcés par MM. Bloche et Lecoq. (Le Bonhomme Libre)

 

1972  -  Commune constituée par la fusion de Beaufour, Druval, et de Saint-Aubin-Lebizay.

BEAUFOUR par Bonnebosq (Calvados)  -  L'église

BEAUFOUR par Bonnebosq (Calvados)  -  Le Bourg

BEAUFOUR par Bonnebosq (Calvados)  -  Le Café

BEAUFOUR par Bonnebosq (Calvados) -  Le Bourg

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