1er Mai 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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BEAUMAIS |
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Canton de Morteaux-Coulibœuf |
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Juillet
1832
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Allocations pour l'instruction primaire.
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Le conseil général
du Calvados s'est occupé, avec intérêt, de l'instruction primaire, dans
sa dernière session. Voici
les votes principaux que nous avons remarqués : 1°
Six cents francs ont été accordés aux comités d'instruction primaire
des six arrondissements, pour frais de bureau et dépenses indispensables.
( Il y a 100 fr. pour le comité de Falaise ) 2º
Douze cents francs ont été accordés aux mêmes comités, pour acheter
des livres élémentaires propres à être donnés aux élèves des écoles
publiques, dans les villes et dans les campagnes. ( Il y a 200 fr. pour le
comité de Falaise, qui va être appelé
à déterminer le choix des livres ) 3º
Trois mille francs out été alloués pour faciliter l'établissement
d'instituteurs adjoints dans les communes où il existe des instituteurs
trop peu instruits, ou qui, par leur age, sont hors d'état de satisfaire
à tous les besoins de l'enseignement. (
500 fr. seront mis à la disposition du comité de Falaise, qui devra
faire connaître les communes où des instituteurs-adjoints seraient
indispensables. On pense que les premiers pourraient être établis à
Beaumais et à Clécy ) 4º
Trois mille francs sont donnés pour aider à établir des écoles
mutuelles dans de grandes communes qui n'auraient pas les moyens de
pourvoir seules aux dépenses de premier établissement et d'entretien. (
Il y aura également sur cette somme 500 fr. mis à la disposition du
comité de Falaise. Il aura à s'occuper d'abord des communes de Clécy,
Bretteville-sur-Laise et Ouiliy-le-Tesson ) 5º
Enfin, cinq mille francs sont alloués pour l'école normale de jeunes
instituteurs établie à Caen, en 1831. (L'arrondissement de Falaise a
droit d'envoyer, chaque année, huit élèves-instituteurs à cette école,
où on les forme aux méthodes nouvelles. Nous engageons tous ceux qui
voudraient y être admis pour le trimestre d'octobre, a se présenter,
sans retard, au comité de l'arrondissement, qui s'empressera de les
recommander à M. le recteur, s'ils réunissent les qualités nécessaires
pour l'admission ) Voilà d'heureux efforts faits par l'administration départementale, pour le développement des études publiques. Le ministre de l'instruction et les communes, de leur coté, commencent à donner une attention sérieuse à l'instruction populaire. La régénération ne pourra se faire en un jour, mais espérons que le but de la révolution de 1830 sera atteint sur ce point. Plus le peuple sera éclairé, plus la France verra s'assurer chaque jour son avenir de liberté, d'ordre et de prospérité ... ( Journal de Falaise )
Juin
1860 - Les orages.
- Les
orages qui ont éclaté le 5 et 7 juin courant sur les communes de Noron,
Saint-Martin-de-Mieux, Martigny, Fourneaux, Pierrepont, Rapilly,
Ouilly-le-Basset, les Îles-Bardels, Fresné-la-Mère, Pertheville et Beaumais,
ont causé aux colzas des dégât qui, quoique peu appréciables en ce
moment, paraissent être assez consid
Juin 1860 - Une dépêche. - Par une dépêche qu'il vient d'adresser à M. le préfet, M. le général commandant la subdivision du Calvados, fait connaître qu'il autorise le 98e de ligne à mettre à la disposition des agriculteurs 120 hommes de ce régiment. De nouvelles instructions, dit le général, autorisent à changer l'époque du départ et du retour des travailleurs suivant l'avancement des moissons. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin 1860 - On lit dans le journal de Falaise du 23 juin. - Les pluies torrentielles tombées la semaine dernière et au commencement de la semaine courante ont jeté la rivière de Dives hors de son lit et entraîné de sérieux dégâts, notamment dans sept communes de l'arrondissement de Falaise. Le débordement de cette rivière, dont le courant a envahi les prairies voisines, a été, pour cinq propriétaires de Beaumais, la cause d'un dommage s'élevant à 1 300 fr. ; huit propriétaires de Crocy ont éprouvé une perte de 2 100 fr. ; six de Morteaux-Couliboeuf, une perte de 4 500 fr. ; dix de Jort, une perte de 5 350 fr. ; trois de Grisy, une perte de 650 fr. ; quatre de Vendeuvre, une perte de 1 660 fr. ; et six de Morières, une perte de 2 440 fr. Le désastre connu à ce jour se traduit donc par un chiffre de 18 000 fr. Les prés submergés par les eaux de la Dives sont gravement compromis par les vases qu'ont laissées ces eaux sur le sol de ces près, dont les produits n'étaient pas assurés. Si nous sommes bien informé, l'Orne aussi aurait franchi ses bords et aurait ravagé les propriétés riveraines, principalement aux alentours de la commune de Thury-Harcourt. Les détails nous manquent sur les suites de cette nouvelle catastrophe. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin 1860 - Pour les élèves des lycées et collèges. - A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche 17, pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux jours seront ajoutés aux grandes vacances pour tous les lycées et collèges de l'Empire. ( L’Ordre et la Liberté)
Décembre 1860 - Un éboulement. - Le 27 novembre, à trois heures du soir, le sieur Pierre-Paul Desvaux, vieillard âgé de 72 ans, terrassier à Beaumais, était occupé dans une carrière de cette commune à extraire de la pierre pour l'entretien des routes, lorsqu'un éboulement s'est produit dans cette carrière, un bloc de pierre, mélangé de terre, lui est tombé sur le corps et l'a complètement enseveli sous sa masse. Le terrain a été immédiatement déblayé, mais on n'a plus retrouvé qu'un cadavre, le malheureux Desvaux avait été tué sur le coup. (Journal de Falaise.)
Juillet
1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours. Par
arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses
communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с. Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune : Arrondissement
de Falaise. Morteaux-Coulibœuf.
- Travaux importants à l'église.
150 fr. Sassy.
- Travaux à l'église. 75
fr. Courcy.
Travaux à l'église. 75
fr. Crocy.
- Travaux à l'église. 75
fr. Jort.
- Travaux à l'église. 50
fr. Norrey.
- Travaux à l'église. 50
fr. Beaumais.
- Travaux à l'église. 150
fr.
Louvagny. - Assainissement de l'église. 23 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Mai 1862 - Les débordements de la Dives. - Mai 1862 - Les débordements de la Dives. - Pendant la saison pluvieuse qui vient de s'écouler, ont, comme les années précédentes, causé d'assez grands dommages aux riverains de ce cours d'eau, notamment dans les communes de Crocy, Beaumais, Vicques, Jort, Morières, Grisy, Bernières et Vendœuvres. Le préjudice qu'ont souffert 67 propriétaires de ces communes, d'après les renseignements à nous transmis, dépasse le chiffre de 13 000 f. (Journal de Falaise.)
Mars 1877 - Révision. - Les opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle ils se livrent pour leur compte ou pour celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.
Avril 1877 - Pêche. - La pèche fluviale sera prohibée depuis le I5 avril courant jusqu'au 15 juin. Le saumon, l’ombre-chevalier et la truite pourront seuls être péchés.
Avril 1877 - Sucre et foin. - Le prix élevé du sucre fait qu'on essaie d'en extraire un peu de tout. Un chimiste vient de découvrir un procédé pour faire du sucre avec du foin, cela n'a rien d'impossible, car chacun sait que le sucre existe en quantité plus ou moins grande dans tous les végétaux.
Avril 1877 - Un enfant étouffé. - Voici encore un fatal exemple qui devrait enseigner la prudence aux mères qui, malgré de salutaires avertissement, croient pouvoir sans, danger coucher avec elles leurs enfants en bas-âge. Vendredi, la femme Bormel, de Beaumais, avait couché dans son lit auprès d'elle sa petite fille, âgée seulement de trente jours : le matin, la pauvre petite a été trouvée asphyxiée par suite de la pression exercée sur elle par sa mère, pendant son sommeil.
Août 1878 - Secours. - Le Ministre de Instruction publique vient d'accorder les secours ci-après pour construction ou appropriation des bâtiments scolaires, savoir : Mittois, 3 200 Fr. ; Estry, 3 000 fr. ; Rocquancourt, 2 800 fr. ; Les Oubeaux, 2 700 fr. ; Feuguerolles-sur-Seulles, 1 200 fr. ; Fontaine-Etoupefour, 1 200 fr. ; Sannerville, 700 fr. ; Beaumais, 600 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, 530 fr. ; Mondrainville, 400 fr. ; St-Aubin-d'Arquenay, 400 fr.
Avril
1879 -
Écoles de filles, répartition de secours. - Le
Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de
2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5
Juillet
1880
- Mort
accidentelle. -
Dimanche,
le cadavre du nommé Louis Andrieux, âgé de 17 ans, sans profession,
demeurant à Beaumais, a été trouvé dans la rivière la Dives.
Cet accident est attribué à une attaque d'épilepsie.
Septembre
1881
- Des
amateurs de gibelotte.
- Le jour de la fête
de Beaumais, un sieur Dupuy faisait tirer un lapin en loterie. Après bien
des parties sans résultat, un heureux mortel gagne le lapin. Dupuy ouvre
le panier dans lequel il l'avait mis. Plus de lapin, mais à sa place il y
avait toute autre chose. Six polissons de Crocy avaient volé l'animal et
fait ripaille avec. Mais cette mauvaise farce pouvait les mener loin et
ils se sont empressés d'indemniser le sieur Dupuy pour qu'il ne portât
pas plainte, et le lapin, qui valait 3 fr., leur en a coûté ainsi une
quarantaine, Il faut bien aimer la gibelotte pour s'exposer à la payer ce
prix-là !
Novembre
1888 -
Découverte d’un cadavre. -
Mercredi,
à Beaumais, on a découvert, dans la Dives, le cadavre d'un enfant
nouveau-né, du sexe masculin. Ce cadavre, qui paraît avoir séjourné
quinze jours environ dans l'eau, a été déposé provisoirement à la
mairie de Beaumais. L'enquête n'a fait naître aucun soupçon sur les
filles ou femmes du pays, il est à supposer que le courant de la Dives a
amené ce cadavre d'une commune peu éloignée.
Décembre
1888 -
Vols dans les églises. - Dans la nuit de lundi à mardi de la semaine dernière, deux
voleurs se sont introduits dans les églises de Beaumais et de
Crocy. A
Beaumais, ils se sont empares d’ornements et de vases évalues a une
centaine de francs. A Crocy ils ont enlevé la couronne de saine Joseph et
celle de la Vierge, valant ensemble une vingtaine de francs. Ils ont pris
le contenu d'un tronc renfermant 5 fr. ces malfaiteurs connaissent bien
les habitudes des lieux, ou ils ont opéré. A Crocy, en effet, ils sont
allés dénicher dans une haie ou elle était cachée l'échelle du
fossoyeur et s'en sont servis pour pénétrer par une fenêtre. Les
églises d'Ammeville et de Grand-Mesnil ont été également visitées par
des individus qui, à l'aide d'escalade et d’effraction, ont dérobé
dans chacune d'elles des objets estimés 900 fr.
Juin
1891 -
Un enfant qui l’a échappé belle.
-
La fille Anastasie Duval, 18 ans, domestique au village de
Beauvais, près Aunay, avait mis en nourrice sa petite fille de neuf mois.
Comme elle ne payait pas la pension, l'enfant lui fut rapportée. M.
Désiré Lepoil, chez lequel cette fille-mère travaillait, lui dit de
porter son enfant chez ses parents. La servante
quitta la maison, emportant son enfant. Qui fut bien surpris le lendemain
matin ? Ce fut M. Désiré Lepoil, en trouvant couchée dans son écurie
l'enfant de la fille Duval, presque sous les pieds d'un cheval où il
avait été sans doute déposé dans l'espoir que le cheval écraserait la
pauvre petite, mais il ne lui avait fait aucun mal.
Août
1894 - Les orages.
-
Depuis dix jours, notre
contrée est sous le coup d'orages désastreux, les récoltes sont en
souffrance, les pommes de terre se gâtent, les fruits
Août 1894 - La Cocotte. - Dans divers cantons de la Manche, limitrophes du Calvados, la fièvre aphteuse prend un tel caractère envahissant que le préfet a pris un arrêté interdisant l'introduction dans le Calvados des animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porcine de la Manche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - La rage. - M. Alexandre Debauche chassait dans les environs de Beaumais, il avait emprunté un chien appartenant à un boulanger de Crocy. Ce chien fut pris d'un malaise subit. Croyant à un commencement de congestion occasionnée par la chaleur, M. Débauche lui présenta de l'eau, mais l'animal, au lieu de boire, se jeta sur le chasseur et le mordit assez gravement au pouce. Quelques instants après, le chien fut pris de paralysie et mourut très rapidement. M. Débauche, inquiet de sa morsure, apporta le cadavre à Falaise, où il fut constaté que le chien était mort de la rage. La plaie de M. Débauche fut cautérisée, puis il partit pour l'institut Pasteur. — Un chien reconnu enragé parcourait le quartier Thiers, au Havre. Un sieur Eugène Binay, employé de commerce, le poursuivit et parvint à le rejoindre, mais il fut mordu à l'une des mains. Eugène Binay a été envoyé à l'institut Pasteur. — Le sieur Joseph Huard, 39 ans, avait été mordu en décembre 1894 par un chien reconnu enragé. Huard fut soigné à l'institut Pasteur. Il revint à Laval en apparence guéri et reprit son travail. En avril dernier, atteint d'une maladie de nerfs, il fut soigné à nouveau. Dimanche matin, il fut pris subitement d'un accès terrible. Le malheureux se tordait en proie à de cruelles souffrances, poussait des cris épouvantables et mordait tout. Les médecins ne savaient quoi faire, lorsque tout à coup, Huard, s'échappant des mains de ses surveillants, s'élança dans l'escalier et se jeta par une fenêtre du troisième étage. La mort fut instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1896 - Coup de couteau. - Le jour de Noël, le sieur Jutes Valentin, cultivateur, Aubigny, se rendait à une de ses ferme qu’il exploite, à Saint-Pierre-Canivet. Un nommé Bechet, journalier chez lui, embusqué à un endroit où passe le sieur Valentin chaque jour, s’est précipité sur lui et l’a frappé d'un violent coup de couteau à la tête. Le sieur Valentin, ainsi surpris, n'a pu se défendre, il est tombé évanoui, la figure ensanglantée. On a du le transporter en voiture chez lui et ensuite à Falaise où il a reçu tous les soins nécessaires. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1896 - Chien enragé. - Un chien appartenant à M. Valentin, cultivateur à Aubigny, a été abattu. Ce chien avait été mordu par un chien, qui avait traversé plusieurs communes, mordant un grand nombre d'animaux, et qui a été abattu à Beaumais. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Incendies. -
D'une
meule de 750 bottes de paille au sieur Ledran, à Beaumais. Pertes,
150 fr., assurées pour 100 fr. seulement. —
D'un bâtiment contenant 1 400 bottes de foin, 200 bottes de paille
et 3 000 liens au sieur Samson, à Saint-Manvieu. Pertes, 6 200 fr.
Assuré.
—
A Merville, dans un herbage au sieur Boéda. Pertes, 150 fr., de
plus à M. Robert Planquette. Pertes, 300 fr. — A Rocques, d'une maison d'habitation à la comtesse du Merle et occupée par le sieur Puiney. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Orages et chaleurs. - Il y a des orages dans le ciel et dans la terre : à Rome, il
y a eu des tremblements de terre ; en Sicile, les laves de l'Etna menacent
d'engloutir les villages qui l'entourent. —
Vendredi et samedi, des tempêtes de grêle et d'eau ont dévasté notre
région. Le tonnerre a foudroyé des bestiaux, incendié des maisons,
découvert plusieurs églises, renversé des arbres et couché les
moissons. Quantité de vitres ont été brisées, à l'école de dressage
de Caen, il y en a eu 70. Les serres et les cloches à melons ont été
très avariées. A
Venoix. chez M. Levée, 200 cloches ont été brisées. Dans
la montagne de Carlit (Pyrénées-Orientales), 200 moutons et des vaches
ont été foudroyés. Les
départements de l'Eure et la Seine-Inférieure ont beaucoup souffert.
Près de Honfleur, nous avons ramassé des grêlons, ayant la forme d'un
œuf, qui pesaient 15 à 10 grammes,
On nous a affirmé qu'il y en avait eu de 20 et 22 grammes. A
Charlottembourg (Allemagne), la foudre est tombée sur un treillage
métallique sur lequel de nombreuses personnes étaient appuyées. Trois
ont été tuées et quatre blessées grièvement. C'est
à la suite d'une chaleur étouffante que ces orages se sont produits. A
Caen, nous avons eu jusqu'à 34 degrés ; à Paris, 33 ; à Londres, 35.
Et comme les Anglais ne sont pas habitués a ces chaleurs, ils tombaient
comme des mouches et plusieurs chantiers ont cessé de travailler. La chaleur a été la cause de nombreux décès. On connaît les chiffres des dégâts pour quelques propriétaires de l'arrondissement de Falaise. M. Delauge, de Morteaux-Couliboeuf, éprouve une perte de 5 000 fr. ; M. Mallet, de Jort, 2 000 fr. ; MM. Guérin, Dumont et Liénart, à Beaumais, 2 500 fr., 3 000 fr. et 4 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - En famille. - Le sieur Aubert, habitant Ommoi (Orne), s'était associé avec son fils aîné, cultivateur à Beaumais, arrondissement de Falaise, pour faire du commerce sur les marchés. Les affaires marchèrent bien, car, en revenant du marché de Livarot, ils avaient réalisé 1 300 fr. que le sieur Aubert avait placés dans son armoire. Au moment de partir pour le marché de Trun, ils s'aperçurent qu'une somme de 550 fr. avait été soustraite. L'auteur
du vol est Abel Aubert, 23 ans, auquel son frère avait eu le tort de
parler de ses affaires. II a été arrêté et a avoué avoir pris
l'argent pour payer ses dettes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 -
Cadavre découvert. -
A Beaumais,
canton de Morteaux-Coulibœuf, on a trouvé, sur la route, le cadavre d'un
individu que les papiers trouvés sur lui ont permis
de reconnaître pour celui du nommé Jean-Baptiste Laye, 69 ans, né à
Bonneval (Eure-et-Loir). On ne sait a quoi attribuer cette mort.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1912 - Accident - Mme Rivière, cultivatrice à Beaumais, était occupée à tasser des gerbes de blé sur la voiture attelée de trois chevaux. Le chargement était à peu près terminé, lorsque par suite d'un faux mouvement, elle perdit l'équilibre et vint tomber la tête sur la roue de la voiture, se faisant de sérieuses contusions à la tête et aux épaules. Prévenu par télégramme, le docteur Cailloire ne tarda pas à arriver et après avoir donné les premiers soins à la blessée, lui prescrit un arrêt absolu de quinze à vingt jours.
Mars 1916 - Une mauvaise mère. - L'autre jour, à Beaumais, décédait un bébé de cinquante jours, le petit Albert Durand. Le lendemain, sa sœur Amanda, 18 mois, mourait à son tour. Le parquet de Falaise, informé, ordonna l'autopsie. Cette opération démontra que ces deux enfants étaient morts faute de soins et de nourriture. Leur mère, la femme Durand, 30 ans, dont le mari est mobilisé, est d'une moralité déplorable, elle a été déjà condamnée pour attentat aux mœurs. Elle a trois autres enfants, dont l'aîné est âgé de 8 ans, dont elle ne s'occupe pas, et qui vagabondent. Déjà, à Crocy, où elle habitait précédemment, cette marâtre avait perdu deux enfants dans des circonstances analogues.
Mai 1926 - Festin interrompu. - Dimanche dernier, les époux Légalité demeurant à Vicques, fêtaient, chez leurs parents, le baptême de leur nouveau-né. Après le repas du midi et à la suite d'une discussion futile, une dispute éclata entre Joseph Légalité et son beau-frère Émile Mousset, demeurant à Japigny, des paroles aigres-douces on en vint aux coups. Enquête.
Juin 1927 - Un enfant ébouillanté. - A Beaumais, pendant que les époux Anfrie étaient à Falaise, leur parente, Mme Dekeyrel, fit chauffer de l'eau, puis posa par terre le liquide bouillant. Au même instant, son petit garçon Daniel, 2 ans 1/2, qui jouait près d'elle trébucha et tomba dans le seau. Sa mère s'empressa de le retirer, mais, en dépit de tous les soins, le pauvre enfant, horriblement brûlé, succombait peu après.
Avril
1928 -
Un drame conjugal. - Le
mois dernier, lasse de vivre avec un mari paresseux, Mme Légalité, née
Mousset, se retirait avec son enfant chez ses parents, à Le
22 avril, venant de voter, il rencontra sa femme et, sur son refus de
reprendre la vie commune, la menaça. Le
lendemain, comme Mme Légalité trayait les vaches dans l'étable de M.
Salles, son patron, son mari survint, se précipita sur elle, lui
lança un coup de poing à la mâchoire, lui brisant deux dents, la
bâillonna, lui ligota le cou avec un cache-nez, tenta de l'étrangler et
la piétina jusqu'à ce qu'il la crut morte. Le
drame n'avait eu aucun témoin et la jeune femme aurait sans doute expiré
si la laine du cache-nez ne s'était pas détendue. Revenue à elle, la
victime se traîna jusqu'à la porte de l'étable où elle fut
recueillie et soignée. Quant à Légalité, il avait été s'enfermer
chez lui. Lorsque
les gendarmes s'y présentèrent, la porte de la maison était
barricadée. Au moment où le brigadier Guillin allait entrer par une
fenêtre, un bruit sec retentit, le criminel venait de se tirer un coup de
carabine dans la tête. Quoique grièvement blessé, il essaya
encore de décharger un revolver sur les gendarmes. L'enquête
a révélé que
Légalité, qui avait longuement prémédité le meurtre, avaient cru
avoir tué sa femme, sur la table, on trouva en effet une lettre dans
laquelle il recommandait son enfant à ses parents. Le coupable va mieux
et sa victime se s'en tirera également avec un long repos.
Août
1928 -
Étrange
disparition. -
Depuis quelque temps, onze chats ont disparu de la ferme de M.
Alfred Letellier, cultivateur. Un ouvrier agricole, Elmire Raymond, 27
ans, qui vendait
Mai 1937 - L’alcool qui tue. - Un jeune homme de Beaumais, nommé Daniel, 20 ans, ouvrier agricole, rentrait chez lui au hameau de Cantepie et se couchait complètement ivre. Le matin, sa sœur le trouvait mort dans son lit. Un médecin fut appelé et M. le Maire de Beaumais, prévenu, avisa les gendarmes de Morteaux-Coulibœuf. Pendant que ceux-ci procédaient à l'enquête, le praticien examinait le corps de Daniel et concluait à une mort par congestion occasionnée par une trop forte absorption d'alcool. Cependant le Parquet de Falaise, mis au courant de certains détails, décidait de faire pratiquer l'autopsie, qui confirma le diagnostic du médecin appelé par la famille. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Vers
18 heures, une camionnette de ravitaillement du 11e R. A. de
campagne, de Vernon, venant de Falaise avec un chargement de pommes de
terre et de viande, rejoignait le régiment en manœuvres. Au
lieu dit « Le Pont de Beaumais ». dans un virage, à un endroit où la
route est très étroite, la voiture militaire se trouva en présence d'un
large camion, chargé de 12 tonnes de pierres, de l'entreprise Rose,
d'Alençon. Les
deux conducteurs crurent avoir suffisamment de place pour effectuer le
croisement. Heurtée par le camion, la camionnette fut projetée contre un
mur, avec une telle violence qu'elle s'écrasa littéralement. Le
conducteur sortit indemne de l'accident. Mais les trois artilleurs se
trouvant à l'intérieur du véhicule furent très grièvement blessés.
Ce
sont les nommés Baros et Maletra, de la 5e batterie,
et Houlerecq de la 11e batterie du 11e R. A. de
Vernon. Les trois militaires ont été transportés à l'hôpital de Fadaise. Le lieutenant commandant de la section et les gendarmes de Morteaux-Couliboeuf se sont aussitôt rendus à Beaumais aux fins de constatations et d'enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 - La neige a bloqué plusieurs communes. - La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest. C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action. Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 - Un mauvais mari. - En novembre 1937, Mlle Blanche Andrieux, 23 ans, épousa Édouard Blin, journalier, d'un an plus âgé qu'elle. Après deux mois de vie commune, la concorde cessa de régner dans le ménage. Ivrogne, jaloux et brutal, Blin martyrisait sa malheureuse femme. En novembre dernier, celle-ci dut quitter le domicile conjugal et vint se réfugier chez ses parents, cultivateurs à Beaumais, hameau de la « Noë ». Ces jours derniers, vers 18 h., Blin, qui était en état d'ivresse, fit irruption chez ses beaux-parents, en déclarant qu'il venait chercher sa femme. Celle-ci était absente. L'ivrogne s'en prit alors à M. Andrieux, il le saisit a bras le corps et l'envoya dans une haie. Mme Andrieux étant intervenue, Blin lui tordit le bras droit avec une telle violence qu'il le brisa. Sa femme étant rentrée, il la prit par le bras pour l'emmener, mais elle lui résista. Allant ensuite au clapier, Blin tua les deux lapines qui s'y trouvaient. Mme Andrieux a dû se faire visiter par le docteur Legendre. Elle subira du fait de sa blessure une incapacité de travail de quatre mois. Blin a été arrêté et écroué Caen. ( Source : Le Moniteur du Calvados)
En
raison de l'importance du sinistre on a dû faire appel aux pompiers de
Caen qui, malgré de longs efforts, ne purent rien sauver de la bâtisse
ni de son contenu (matériel de battage, matériel agricole, etc...)
(Bonhomme Normand)
Février 1945 - La circulation sur les ponts. - Les autorités britanniques ont décidé que les ponts Churchill et Monty’s seront désormais ouverts à la circulation civile.
Février
1945 -
Un château ravagé par le feu.
-
Un incendie a détruit l’aile droite du château de Beaumais,
appartenant à Mlle de Postel. 500 000 francs de dégâts.
Février 1945 - Un drame a Beaumais. – On a découvert dans une maison de Beaumais, deux cadavres : celui de Mme Gauquelin, née Alida Dekerprel, 30 ans, journalière, qui avait succombé à l’absorption d’un breuvage abortif, et celui de son ami, M. Robert Groult, 36 ans, entrepreneur de battages qui, affolé par cette mort brutale, s’était pendu dans un grenier. Avant
de se suicider, M. Groult avait écrit trois lettres dans lesquelles il
annonçait sa funeste détermination : l’une était adressée à sa
fille, l’autre à son notaire, et la troisième à sa sœur.
Octobre 1947 - L’équipe de bras cassés. - Un prisonnier boche au service de M. Mauger, de Saint-Omer, s’est présenté aux gendarmes et a demandé de réintégrer le camp de Fleury. Deux
autres cols verts ont été arrêtés par des policiers falaisiens sur la
place du Maréchal-Foch. Les fugitifs s’étaient évadés la veilles de
la ferme de M. Bourdon, à Beaumais, chez lequel, déclarèrent-ils, ils
ne se plaisaient plus. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
Les aventures d’un galant feldgrau.
- Pour aller retrouver
sa belle dans la région de Bretteville-l’Orgueilleuse où il a été
arrêté, un boche avait volé une bicyclette, deux pneus et une chambre
à air d’auto à son patron, M. Raoul Rault à Beaumais. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre 1948 - Une « distraction ». - Le jour de la fête locale, M. Émile Mousset, 41 ans, couvreur à Beaumais, avait déposé sa veste en cuir d'une valeur de 20 000 fr. sous Ia tente de M. Thomas, débitant. Quand
il voulut reprendre son bien, le vêtement avait été remplacé par un
autre semblable mais en mauvais état. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1950 - Un jeune homme se noie à Beaumais. - M. André Gerard, 19 ans, employé chez M. Désiré Lallier à Beaumais, domicilié à Fourneaux-le-Val, qui prenait un bain dans la Dives, s'est noyé près du bief de la scierie Fusier sous les yeux de ses camarades les frères Émile, âgés de 11 et 17 ans, restés sur la berge et qui s'empressèrent d'alerter les habitants du voisinage. Après
3 heures de recherches, le cadavre du malheureux jeune homme a été
retrouvé. (Le Bonhomme Libre) |
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BEAUMAIS - Monument aux Morts |
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