15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BEAUMESNIL 

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune de Beaumesnil sont des Beaumesnilois, Beaumesniloises.


Juin 1830   -   Les militaires à la rescousse.   -   Nous nous étions flattés en vain que le fléau des incendies qui, jusqu'à présent, grâce à l'active surveillance exercée par les habitants, avait épargné notre localité, n'étendrait pas jusqu'à nous ses atteintes. Dans la nuit de mardi, vers 11 heures, le feu éclata dans une boulangerie à l'extrémité du bourg, il eut sans doute occasionné un désastre immense sans l'empressement simultané des habitants et d'une partie des militaires stationnés chez nous.

Les autres militaires n'ont pas moins bien mérité de notre bourg, car sans leur utile concours, il eut été bien difficile d'éviter le désordre, la plupart des habitants ayant déménagé leurs maisons et jeté en paquets dans la rue leurs linges et effets, dans la crainte d'un incendie général, et cette crainte n'était que trop réelle, puisque le feu avait déjà gagné le toit de deux maisons, quand on est parvenu à le maîtriser (1). On ne peut attribuer cet accident à la malveillance, mais plutôt à un cas fortuit.

Malheureusement, presque dans le même temps, et par une combinaison criminelle, un autre incendie a éclaté dans une commune voisine, à Beaumesnil, et une maison a été consumée. La personne qui habite cette maison ayant entendu du bruit au-dehors, se leva aussitôt, elle entendit fuir quelqu'un et aperçut sa maison toute en feu. Ce qui porte encore plus à supposer ce crime, c'est que pendant que dans notre bourg on travaillait à éteindre le feu, des mal intentionnés s'écrièrent qu'il était à l'autre extrémité, ce qui fit pour un moment rompre la chaîne.

(1) On a beaucoup regretté dans ce moment critique que les pompes envoyées il y a 2 ans par une des compagnies d'assurances ne fussent pas en état d'être mises à la disposition des habitants. Cet événement engagera sans doute à ne pas négliger de tenir prêt cet important moyen de secours. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1845   -  Nouvelles locales.   -   Un incendie a éclaté samedi dernier dans l'arrondissement de Vire, à Gisay (canton de Beaumesnil), et il a détruit en grande partie l'église de cette commune. La toiture, la flèche, le mobilier garnissant l'édifice, sont devenus la proie des flammes. Les cloches ont été fondues. Il ne reste plus à proprement parler, que les murailles.

Une maison voisine de l'église et d'une valeur de 8 000 fr. a été comprise dans cette destruction. Les secours ont été inutiles. On attribue ce sinistre à une cause fortuite : un cierge demeuré allumé dans une chapelle aurait, dit-on, communiqué le feu à des corps inflammables environnants et déterminé ainsi la conflagration du bâtiment. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1862   -   Le tirage au sort.   -   Hier a commencé simultanément, dans tous les chefs-lieux de canton, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1861 nés en 1841, pour la formation du contingent annuel. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1862   -   Un arrêté préfectoral du 22 avril.   -   M. le préfet a chargé Mlle Castel, élève-maîtresse de la direction de l'école de Beaumesnil, et nomme Mme Paris, religieuse, institutrice suppléante de 2e classe à Bernières-d'Ailly. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1862   -   Avis aux instituteurs.   -   L'avis suivant a été adressé dans plusieurs départements aux instituteurs des communes rurales :

« La saison est venue où les oiseaux commencent à faire leurs couvées. On rappelle à MM. les instituteurs l'obligation où ils sont d'empêcher de tout leur pouvoir les enfants de se livrer à la destruction des nids. L'administration compte sur leur zèle pour persuader, au contraire, aux enfants tout le prix qu'on doit attacher à la conservation d'espèces d'animaux si utiles aux cultivateurs, et qui débarrassent les champs et les arbres fruitiers de myriades d'insectes. » (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons.

On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Octobre 1873   -   Mort accidentelle.   -   Le 4 de ce mois, le nommé Jacques Enguehard, cultivateur à Beaumesnil (canton de Saint-Sever), a reçu un coup de corne d'un taureau, au moment même où il voulait sortir cet animal de son herbage et le livrer à un marchand auquel il l'avait vendu. Un des poumons ayant été lésé, ce malheureux est mort le même jour.  

 

Décembre 1875   -  Accident.  -  Vendredi, le nommé P..., journalier, était occupé à abattre un arbre sur la commune de Beaumesnil, canton de Saint-Sever, qu'il habite, lorsque tout à coup l'arbre tomba et vint littéralement couper la jambe du malheureux. On laisse espérer que son état, quoique fort grave, n'amènera de complications fâcheuses autres que celle d'un long repos. Le journalier P... et le seul soutien de sa famille, qui se compose de sa femme et de cinq enfants. 

 

Mars 1878   -  Secours.  -  M. le ministre a accordé à Beaumesnil, 400 fr. pour réparation à son école.

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Vire : Beaumesnil, école mixte ; Campagnolles, école de garçons ; Clinchamps, école de garçons.

 

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville,  constructions  scolaires, 2 000 fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de  filles, 450 fr.  -  Planquery, construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  -  A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements .  

 

Avril 1879  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Beaumesnil, travaux et fournitures de l'église. Montant de la dépense 2 782 fr. déficit : 450 fr. 

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Beaumesnil, travaux et fournitures à l'église, 150 fr.

 

Octobre 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours ci-après ont été accordés à diverses communes du département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -  Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Beaumesnil, travaux à l'église, 450 fr.  -  Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.  -  Le Désert, travaux au pont, 1 000 fr.  -  Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr.  -  Saint-Martin-de-Sallen, construction d'une école de filles, 3 000 fr.  -  Cheux, construction d'une école de garçons, 750fr.  -  May, construction d'une école de filles, 2 000 fr.  -  Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4 000 fr.  

 

Octobre 1894  -  Morts accidentelles.   -  La demoiselle Célestine Fleuriot, 19 ans, servante chez M. Lebreton, cafetier à Bavent, étant allée laver du linge au lavoir communal, est tombée accidentellement à l'eau et s'est noyée. On suppose qu'en se penchant en avant pour laver, elle aura perdu l'équilibre et sera tombée au fond du lavoir où elle s'est envasée.

— M. Leconte, boulanger au bourg de la Graverie, allant porter du pain à Beaumesnil, arrondissement de Vire, est tombé on ne sait comment, de sa voiture, mais si malheureusement que la tète a été fendue et que la mort a été presque instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Enfant noyée.  -  La femme Vimont s'absentait de Beaumesnil, canton de St-Sever, pour aller faire une course. Elle laissait à la maison sa jeune enfant, âgée de 2 ans, en compagnie de ses sœurs, âgées de 9 ans et demi et de 8 ans et demi. Apres une absence très courte, la mère rentra, les enfants n'étaient plus à la maison. Elle se mit aussitôt à leur recherche. Quelques instants après, le corps de la pauvre petite de 2 ans était trouvé dans un ruisseau où elle était tombée la tête la première, évidemment, car à l'endroit où son petit cadavre a été retiré, il n'y avait que 35 centimètres d'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Amateurs de linge.   -   Un qui n'est pas dans de beaux draps, c'est le sieur Isidore Alexandre, cultivateur à St-Martin-Don, près de Bény-Bocage. On lui a volé les siens… de draps.

Ayant à déménager, le sieur Alexandre avait fait porter son linge dans sa nouvelle maison, au bourg de Beaumesnil ; mais, en y arrivant, il constata que des cambrioleurs étaient entrés chez lui. Ils lui avaient soulevé trente draps en toile neuve, marqués U. R., quarante chemises d'homme et de femme, deux nappes, une douzaine de taies d'oreiller, trois douzaines de torchons, trente -deux livres de laine brute, des serviettes, des mouchoirs, etc...

Le volé soupçonnait quelqu'un, mais, une perquisition faite n'a pas donné le résultat attendu. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Immoralité.    A Beaumesnil, près Saint-Sever, un jeune domestique, nommé D…..., a été arrêté pour viol et pour attentat à la pudeur. D….... aurait été jusqu'à assouvir ses passions sur un animal domestique. On l'a incarcéré à Vire où il a fait des aveux complets. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Entre voisins.   -   A la suite d'une discussion, deux voisins, MM. Perrard et Joyeux, cultivateurs à Beaumesmil, canton de Saint-Sever, en sont venus aux coups. L'un d'eux, M. Joyeux, a été grièvement blessé par un coup de fourche américaine à quatre branches qu'il a reçu en pleine figure. Les deux voisins vivaient en mauvaise intelligence parce que la fille de M. Joyeux avait giflé la fille de M. Perrard. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Cour d’Assises.   -  Entre voisins.   -   Pierre Perrard 46 ans, propriétaire, à Beaumesnil, canton de Saint-Sever, comparait devant la Cour pour avoir blessé mortellement d'un coup de fourche, son voisin, M. Joyeux. La haie de Clôture de l'herbage de Joyeux étant en mauvais état, le propriétaire avait planté des piquets et se disposait à y tendre des fils de fer barbelé.

Perrard s'approcha, une fourche à la main et invita, son voisin à reculer un pieu qui ne se trouvait pas à l'alignement. Joyeux se baissa pour prendre ses tenailles afin d’enlever le fil de fer qu’il venait fixer.

Quand il se redressa Perrard lui porta un violent coup de fourche à la tête le blessant si grièvement qu'il mourut le lendemain.

L’accusé, après avoir frappé sa victime, l'accabla d'injures. Perrard n'a pas d'antécédents judiciaires, mais il est alcoolique. La famille Joyeux se porte partie civile. Perrard est condamné à 3 ans de prison et à 30 000 fr. de dommages-intéréts.

 - Défenseurs : Me  Grandsard pour Perrard, et Me Martin pour la partie civile. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Pauvre vieille !   -   A Beaumesnil, canton de St-Sever, Mlle Victorine Poulard, 78 ans, s'est noyée dans une fontaine où elle allait, d'ordinaire, se laver les mains. On suppose que la pauvre vieille est tombée à l'eau la tête la première et qu'elle n' a pu se retirer malgré le peu de profondeur de la fontaine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Incendie.  -  Un incendie d'une extrême gravité s'est déclaré dans la nuit du 9 au 10 à Beaumesnil, dans un bâtiment appartenant à M. Leloutre, habitant Paris, et occupé par M. Auguste Madeline, épicier-mercier. Il était environ 4 heures, lorsque M. Madeline s'aperçut que sa maison était la proie des flammes. Tous secours furent inutiles pour conjurer le feu et le bâtiment fut entièrement détruit.    

 

Septembre 1936  -  Un vol de 2 000 francs.  -  M. Chaignon Emmanuel, âgé de 75 ans, cultivateur, au village « La Petite Mare », donna, le 21 courant, un coup d’œil sur la somme de 8 000  francs qu'il avait placée dans le tiroir d'une armoire. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'il manquait 2 000 francs. La veille, il quitta son domicile vers 10 heures, pour se rendre à Landelles. Un peu plus tard sa bonne quitta également la ferme pour aller assister à la messe à Campagnolles. Il ne resta donc à la ferme qu'un jeune domestique, âgé de 16 ans, dont les parents habitent Saint-Martin-Don, qui, lui aussi, quitta la ferme sur le coup de onze heures. A midi, M. Chaignon était de retour à son domicile, et sa bonne arriva quelques instants plus tard, quant au jeune domestique il ne rentra qu'à 20 h. 

Ce qui, dans ce vol est certain, c'est que le voleur connaissait parfaitement les lieux, car aucune trace d'effraction n'a été laissée sur les portes de l'armoire qui ont été ouvertes avec les clés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   On découvre un cadavre.   -   La dame veuve Deslandes, née Lebassac  Marie, cultivatrice à Beaumesnil, au village « La Lande » apercevait dimanche dans la matinée, couché dans un de ses herbages un individu étranger au pays.

Le croyant en état d’ébriété, elle ne s'en occupa pas autrement, mais dans la fin de l'après-midi, le dormeur était toujours à la même place, s'en étant, approché avec un voisin, ils se rendirent compte qu'il ne donnait plus signe de vie.

La gendarmerie de Saint-Sever avertie, se rendit dans la nuit sur les lieux, accompagnée du docteur Fontaine, qui après avoir examiné l’inconnu conclut à une mort par congestion paraissant remonter à 24 heures environs. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)  

 

Janvier 1948   -  Respect à l’autorité.  -  Des gendarmes remarquaient, la nuit venue, au carrefour de la route de Pontfarcy à Beaumesnil, une voiture hippomobile qui circulait sans lumière. La maréchaussée ont tôt fait de constater que le conducteur, Julien Leteinturier, 49 ans, cultivateur à Beaumesnil, était installé dans le fond de son véhicule, serrant une lanterne éteinte entre ses jambes. Aux observations des représentants de la loi, Leteinturier répondit par des injures et des menaces. L’affaire s’est terminée, provisoirement, par la mise en fourrière de la voiture. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Liberté pour les ressemelage.  -   Aux termes d'une décision publiée au journal officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des prix en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

BEAUMESNIL (Calvados)  -  L'Église St-Etienne

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