UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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BEAUMONT - en - AUGE |
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Canton de Pont-l'Évêque |
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On ignore le motif qui a poussé Amiot au suicide. Il laisse une veuve sans ressources et neuf enfants dont l'aîné n'a pas 16 ans. — Le sieur Léon Romain, 55 ans, journalier, sans domicile fixe, s'est pendu, à Beaumont-en-Auge, avec un fil de fer. On a trouvé dans la poche de Romain, qui est né à Manerbe, un porte-monnaie contenant quatre sous et un billet sur lequel il avait écrit vouloir en finir avec la vie. — Le sieur Etienne Gilles, 74 ans, facteur rural en retraite, demeurant à Danvou, près Aunay-sur-Odon, a mis fin à ses jours en se pendant dans sa grange. Des embarras pécuniaires seraient la cause de sa funeste détermination. Gilles, qui avait été à da tête d'une petite fortune, avait cautionné le sieur Deslandes, négociant en liquides à Vassy, qui n'avait pu la rembourser. Gilles avait, ces temps derniers, fait d'autres pertes d'argent et n'avait plus pour vivre que sa pension annuelle de 400 fr. Il était veuf depuis plusieurs années. — Michel Vatel, 67 ans, gardien d'herbages à Bénerville, près Trouville, était rentré, complètement ivre, chez son gendre, et s'était couché. Dans la nuit, il se pendit. —
On a trouvé, pendu dans le grenier de son habitation, le sieur Louis
Lenoury, 44 ans, journalier à Longueville, canton d'Isigny. On ne sait à
quelle cause attribuer cet acte de désespoir. Le sieur Lénoury laisse
une femme et quatre enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Une bouteille de quinquina dure à digérer. - La femme Jeanne Gervais, âgée de 37 ans, journalière à Beaumont-en-Auge, aime le vin quand il est bon. C'est pour cela qu'elle a été arrêtée par le garde champêtre au moment où elle emportait dans son panier une bouteille de vin fin donnée à la dame Suzanne pour ses enfants malades. A
l'audience, la femme Gervais a déclaré que c'était pour raisons de
santé qu'elle avait chipé la bouteille et pour s'en faire un litre de
quinquina. La femme Gervais a une autre faiblesse : c'est de dire du mal
de son prochain. Elle, aurait bien voulu raconter au tribunal un tas
d'histoires plus ou moins drôles sur le garde champêtre, mais les juges
lui ont clos le bec avec un mois de prison. (Source : Le
Bonhomme Normand)
— A Beaumont-en-Auge, d'un corps de bâtiment appartenant à la dame Legeay et aux sieurs Heuzey et Labbey. Pertes, assurées, 3 550 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1912 - Un Monument à Laplace. - On sait que le grand savant mathématicien Pierre-Simon Laplace est né en 1749 à Beaumont-sur-Auge, petite ville de l'arrondissement de Pont-l'évêque, qui domine un immense horizon de mer et de collines verdoyantes. Une commission s'était constituée à Beaumont sous la présidence effective du maire, et sous la présidence d'honneur de l'illustre mathématicien Henri Poincaré, récemment décédé, à l'effet d'ouvrir une souscription pour l'élévation d'un monument à Laplace. De tous les points du monde des envois sont venus, et la souscription atteint actuellement 6000 francs. Il ne manque plus qu'une faible somme pour laquelle la commission adresse un pressant appel aux admirateurs du grand normand, particulièrement aux ingénieurs, géomètres, astronomes, etc...
Août 1913 - Brûlée vive - Une jeune fille de 14 ans, Mlle Duros, habitant route de Caen, prise d'une attaque d'épilepsie, est tombée dans le foyer. Le feu a pris à ses vêtements, et la malheureuse, atrocement brûlée, est morte peu après dans d'horribles souffrances.
Juillet 1914 - Mort du Maire. - M. Albert Dossin, maire de Beaumont-en-Auge depuis plus de 30 ans, vient de mourir dans sa 70e année.
Mai
1915 - Mort
glorieuse. - Est
mort pour la patrie : M. Henri Allain, de Beaumont-en-Auge,
instituteur-adjoint à Deauville.
Mars
1916 -
Enfant noyé dans une citerne.
-
Mme Fontaine, cultivatrice
a Beaumont-en-Auge près Pont-l'Evèque, ayant à s'absenter, avait
confié son petit garçon de 2 ans et demi à
la garde d'une femme de journée. Trompant la surveillance de cette
dernière, le bébé pénétra dans le jardin et tomba dans une citerne
profonde de deux
Février 1917 - Le temps qu’il fait. - Ces jours derniers, le froid a été un peu moins rude. Le thermomètre a remonté et le baromètre a descendu. Puis ils sont repartis en sens inverse. C'est tout de même le dégel, espérons-le. Mais un dégel sans pluie n'est jamais bien sincère. Il est donc dit que les hivers de guerre sont forcément des hivers froids. On n'a pas oublié celui si terrible de 1870 –71 ! L'hiver de 1917 aurait pu lui faire concurrence s'il avait commencé quelques semaines plus tôt. A présent, nous marchons vers le Printemps, les jours ont déjà rallongé pas mal et dans l’après-midi le soleil commence à chauffer. Mais, c'est égal, cette année le proverbe pourrait bien mentir qui assure que « Jamais février n'a passé sans voir groseillier feuillé ».
Février 1917 - Allô ! allô !. - Si vous désirez téléphoner avec les départements limitrophes, l'administration des postes vous fait signer un papier dans lequel vous vous engagez à ne fournir aucun renseignement concernant la défense nationale. Dans le cas où vous violeriez cette clause, on vous couperait... devinez quoi ? Pas la tête, ce que vous mériteriez pourtant, mais simplement la communication. A la bonne heure ! voila, un régime vraiment paternel !
Février
1917 -
Plus d’asile ! -
Pendant que la veuve
Deslandre, journalière à Beaumont-en-Auge, était à chercher du bois,
le feu a pris dans sa maison, où étaient restés ses cinq enfants,
dont l'aîné, Francis. est âgé de 11 ans et demi. Le jeune Francis eut
la présence d'esprit de faire aussitôt sortir ses frères et sœurs, et
les conduisit chez un voisin. L'immeuble a été détruit, ainsi que le
mobilier de la pauvre femme, qui, n'étant pas assurée, se trouve sans
asile et sans ressources.
Février 1917 - Le feu. - Jeudi dernier, le feu s'est déclaré dans une maison appartenant à Mme Blatharance, propriétaire a Orbec, et louée à Mme Deslandre. Le bâtiment entier a été brûlé. Les pompiers, accourus en toute hâte, n'ont pu que préserver les maisons voisines. L'immeuble est assuré.
Juillet
1918 - Une
audacieuse agression.
-
Le bourg
de Beaumont-en-Auge,
près de
Pont-l'Evèque, a
été mis
en émoi
samedi soir par
une agression
dont a
été victime
Mme veuve
Allain, qui
tient un
débit près
des Écoles
et à proximité
de l'intersection
des routes
de Roncheville
et Saint-Etienne-la-Thillaye.
Trois militaires,
qui avaient
pénétré
Mme
Allain, qui
portait de
nombreuses et
graves blessures,
reçut immédiatement
des soins
empressés. On
espère la
sauver. Cette débitante, dont le mari est décédé et qui a eu la douleur de perdre son fils unique à la guerre, habite seule, et l'on suppose que le vol fut le mobile de cette agression commise en plein jour dans des conditions particulièrement audacieuses. Les recherches ont été organisées dimanche dans toute la région pour retrouver les malfaiteurs, dont le signalement est connu. L'enquête se poursuit, spécialement aux enviions de Touques et Trouville où les intéressés ont dû se réfugier.
Mai 1919 - Le temps qu’il fait. - Une effroyable tempête a soufflé ses jours derniers, lacérant les premières feuilles et arrachant les premières fleures. Malgré l'arrivée des hirondelles, le printemps ne peut se décider à faire son entrée. La végétation s'en trouve très retardée. Pourtant jamais une année d'abondance n'eût été aussi nécessaire. Fort heureusement, jusqu'ici, rien n'est sérieusement compromis et il est toujours permis d'espérer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1919 - Une accusation. - Une Information vient d'être ouverte par le parquet de Pont-l’Évêque contre une femme ayant habité Beaumont-en-Auge et demeurant actuellement aux environs de Honfleur, inculpée de suppression d'enfant pendant son séjour à Beaumont. L'accusée nie énergiquement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1920 - Dénoncé par sa femme. - Louis Drumard, 26 ans, journalier à Beaumont-en-Auge, canton de Pont-l’Évêque, avait violemment giflé sa femme. Celle-ci pour se venger, dénonça son mari comme étant l'auteur de plusieurs vols commis dans la région. Après
enquête les gendarmes ont découvert un grand nombre d'objets désignés
comme ayant été soustraits. Drumard reconnaît ces vols. Il sera
poursuivi. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1921 -
Deux morts pour un !
-
A l'inhumation de M.
Lhérondel à Beaumont-en-Auge, canton de Pont-l’Évêque, un des
frères de charité, M. Jules Chauvicourt, 63 ans, aidait à transporter
le corps. Il allait se retirer, son service étant fini, quand il
s'affaissa au bord de la tombe, succombant à une rupture d’anévrisme.
(Source : Le
Novembre 1921 - Les excès d’un amoureux évincé. — Georges lzambard, 43 ans, né à Rouen, ouvrier boulanger à Beaumout-en-Auge, qui avait commis récemment un bris de clôture chez son ancienne amie, la femme Coulon, couturière, vient de récidiver. Avec un croc à botteler, il a d'abord arraché les grilles de la fenêtre de l'arrière-cuisine ; puis, s'armant d'une fourche, il a brisé la devanture de la maison. Il fallut l'intervention du garde-champêtre, M. Coudray, pour lui faire cesser ces déprédations La nuit suivante il a pénétré au domicile de la femme Coulon, qui avait eu la précaution de se réfugier chez une voisine et il a emporté un objet mobilier à sa convenance.
Août 1922 - Inauguration de l’électricité. - Le dimanche 13 août aura lieu à Beaumont la fête patronale et l'inauguration de l'électricité, sous la présidence de M. Bussière, sous-préfet de Pont-l’Evêque. |
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BEAUMONT-en-AUGE (Calvados) - La Place |
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BEAUMONT-en-AUGE (Calvados) - Rue de la Fontaine |
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