15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

BÉNERVILLE s/ MER 

Canton de Trouville-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Bénervillais, Bénervillaises


Février 1847   -  Nouvelles locales.  -  Nominations des Maires et Adjoints dans les communes ci-après.

Canton de Honfleur. — Peltier, adjoint à Cricquebeuf. — Moutier, adjoint à Fourneville.

Canton de Pont-l'Évêque. — Veret, adjoint à Bénerville. — Diète, adjoint à Veauville. — Dumont, maire, Letamiend. adjoint à Englesqueville. — Brèville; adjoint à St-Melaine. ( source : Journal de Honfleur)

 

Juillet 1855   -   Les adjudications.  -   Il sera procédé, lundi prochain 10 juillet, en l'hôtel de la Sous-Préfecture, à l'adjudication des travaux à exécuter et des fournitures à faire pour entretien et réparation des chemins vicinaux dans les communes ci-après désignées :

Quetteville. 7 650 fr. —  Bénerville (chemin dit du Cid), 1 767 fr. 41 c.   Saint-Julien-sur-Calonne, 1 541 fr. 50 c.   Cricqueville, (le droit a été augmenté de 10 %, suivant autorisation de M. le Préfet), 1 100 fr. —  Cresseveulles, (même augmentation), 742 fr. 50 c.   Putot, (id.) 532 fr. 8 c.   Goustranville. 953 fr. 56 c.  — Danestal. 618 fr. 20 c.   Sureville. 442 fr. 40 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1859   -  Chose extraordinaire.  -  Un fait assez extraordinaire qu'on nous a signalé, c'est que l'état civil de la commune de Bénerville, en 1858, ne présente ni naissance, ni mariage, ni décès. Cette commune compte 85 habitants. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1859   -  Le printemps montre son nez.  -  Depuis quelques jours, nous jouissons d'une température toute printanière ; la campagne commence à changer de vêtement ; la verdure se hâte déjà de paraître ; l'oiseau gazouille et recommence ses petits chants d'amour ; la vigilante abeille et la prévoyante fourmi continuent leurs travaux ; enfin, tout semble renaître. Quelques papillons osent aussi se montrer ; à bientôt les z'hannetons, les catonnets et la prommerole pour un’épingue. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1859   -  Un arrêté préfectoral.  -   Par arrêté préfectoral, en date du 17 mars, M. Valpinçon (Jacques-Hector) est nommé maire de la commune de Bénerville, (canton de Pont-l’Évêque), en remplacement de M. Guenet démissionnaire. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1859   -  Un incendie.  -   La semaine dernière, un incendie s'est déclaré dans la commune de Benerville-sur-Mer, au préjudice des nommés Tragin et veuve Lemonnier, deux propriétaires voisins.

Le feu a détruit plusieurs bâtiments d'exploitation et une petite maison d'habitation avec un peu de mobilier ; la perte qui n'est garantie par aucune société d'assurance, s'élève après de 2 500 fr.

La cause du sinistre, qui paraît être tout accidentelle, est inconnue, on l'attribue à l'imprudence d'enfants jouant avec des allumettes ou au passage de quelque fumeur, mais ce ne sont là que des suppositions que rien ne justifie. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1860   -   Découverte d’un cadavre.   -   On a trouvé, le 28 mai, vers 7 heures du soir, sur la plage et sur le territoire de la commune de Bénerville, le cadavre d'un inconnu du sexe masculin, qui paraissait avoir séjourné dans l'eau pendant plus de trois semaines.

Le corps était vêtu d'une chemise de toile de coton à carreaux bleu, d'une chemise de laine noire et de deux pantalons, l'un de drap bleu et l'autre de toile blanche, il était chaussé de grandes bottes de marin. Tous ces effets ont été déposés à la mairie de Bénerville. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1860   -   Le 7 de ce mois, un incendie, purement accidentel, s'est manifesté, vers midi, dans une petite maison située dans les marais de la commune de Benerville, appartenant à la demoiselle Roufroy (Marie-Clémentine), propriétaire, demeurant à Trouville.

Le corps de bâtiment, composé d'un rez-de-chaussée et d'un grenier, a été entièrement brûlé. On estime à 1 400 fr. le dommage causé par ce sinistre. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Pont-l'Evêque.

Pont-l'Evêque. - Restauration de la chapelle de l'hospice.   100 fr.

Surville. - Nivellement du cimetière et restauration du presbytère.   100 fr.

Saint-André-d'Hébertot. - Restauration de l'autel de l'église succursale.   100  fr.

Bénerville. - Réparations à l'église.   100 fr.

Bonnebosq. - Réparations à l'école des filles.   100 fr.

Fourneville. - Réparations à la toiture de l'église.   100 fr.

Formentin. - Réparations à l'église.   90 fr.

Angerville. - Réparations au presbytère. 90 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Octobre 1861   -   La récompense de l’Empereur.   -   Il y a quelque temps, nous avons publié une notice sur une pauvre église du littoral, celle de Bénerville, restaurée par les sacrifices purement personnels des habitants, n'ayant, pour les encourager dans leur zèle, que l'exemple et les bonnes paroles de leur bien-aimé pasteur. Aujourd'hui nous apprenons que l'Empereur, voulant récompenser un si généreux dévouement, vient d'adresser à M. le curé une très riche chasuble avec ses accessoires.

Au pied de la croix de cette chasuble se trouvent en relief les armoiries impériales. M. l'abbé Saint-Clair, curé de Bénerville, s'est empressé d'exprimer à l'Empereur sa profonde reconnaissance pour l'accueil bienveillant dont sa demande a été l'objet. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1862   -   La Poste.   -   Sur la proposition de M. Malhéné, inspecteur des postes du Calvados, M. le directeur général a décidé que les communes de Deauville et Bénerville seraient, à partir du 15 mai, rattachées au bureau de Trouville.

La boîte de Deauville sera levée deux fois par jour. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1868   -   La mer.   -   Dans la nuit de mardi à mercredi, la mer de la Manche avait une phosphorescence comme on ne lui en voit pas aux plus fortes chaleurs de l'été. Les bateaux en marche paraissaient naviguer au milieu d'une véritable mer de feu.

 

Octobre 1868   -   Un phénomène.   -   Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois de Rocques.

Sa forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une vive lumière électrique.

La marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer son éclat.

Son passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.  

 

Mars 1869   -   Un accident.   -   Vendredi, à 11 heures du matin, M. le commissaire de police et la gendarmerie de Trouville, ont été avertis qu'une femme ayant la jambe démise, était abandonnée dans un champ, où elle avait passé la nuit.

Jeudi, cette femme, originaire de Caen, venait de Beaumont à Bénerville faire quelques commissions, connaissant le pays, elle prit à travers champs et herbages, et, en voulant sauter un fossé, elle se démit la jambe.

M. le maire de Bénerville, averti, se rendit auprès d'elle, accompagné de plusieurs personnes, mais aucune ne lui a tendu la main.

Ce n'est que le lendemain, après une nuit pluvieuse et froide, passée sur le bord d'un fossé, qu'une âme charitable lui apporta une botte de foin pour se couvrir, un morceau de pain sec et un bol de cidre.

Le commissaire de police et les gendarmes relevèrent la malheureuse femme et la portèrent dans une voiture requise par eux, et l'ont conduite à l'hospice de Pont-l'Evêque. Là encore,  l'humanité des habitants de Bénerville s'est révélée, pas un ne s'est présenté pour aider dans cette circonstance.  

 

Mars 1869   -   La tempête du 20 mars.   -   Mercredi  dernier, à la marée du soir, le remorqueur le « Neptune », du Havre, est venu pour renflouer le brick « Raoul et Aurélie », échoué sur la côte de Bénerville. Ce navire, après déchargement, s'est trouvé dans les meilleures conditions possibles, et il est parti à la remorque du « Neptune » comme s'il avait été en pleine eau. Il a été conduit au Havre.

 

Janvier 1870   -   Le Canton.   -  Voici les noms des communes qui doivent faire partie du nouveau canton de Trouville, si l’enquête n'y apporte aucun changement. Il se composerait des communes de Trouville, Deauville, Villerville, Touques, Saint-Arnoult, Bénerville, Tourgéville, prises aux dépens du canton de Pont-l’Evêque, et des communes de Blonville et Vauville, détachées du canton de Dozulé. Sa population serait de 10.115 habitants.

Pour compenser la perte que subirait, le canton de Pont-1'Evêque, on lui attribuerait trois communes du canton de Blangy, Saint-Julien-sur-Calonne, Pierrefitte et le Vieux-Bourg, plus la commune de Glanville qu'on détacherait du canton de Dozulé.

Les cantons de Honfleur et de Cambremer resteraient tels qu'ils sont actuellement.

 

Mars 1879   -    Échouage.  -  Dimanche, la goélette finlandaise « Sussio », capitaine R. Gromdsirom, venant de Swansea à Trouville, chargée de charbon, s'est mise à la côte au moment de la pleine mer, pendant le brouillard, sous Bénerville, où elle est restée échouée quatre jours sur le sable.  

 

Décembre 1882  -  Incurie.  -  Depuis plusieurs mois, la route de grande communication de Caen à Honfleur est entièrement négligée. De Varaville à Cabourg et de Bénerville à Villers, il ne sera bientôt plus possible d'y passer. Ce n'est pourtant pas le galet qui manque, il y en a plus qu'il n'en faut pour remplir les trous, voilà même quatre mois que des tas encombrent la circulation. 

Au mois d'avril, on faisait élaguer et même couper par le milieu des arbres inoffensifs. C'était, disait-on, pour assainir les routes, au mois de décembre, en n'a même pas le courage de faire enlever les boues qui les couvrent.

 

Mai 1884  -  Pêcheurs et baigneurs, gare à vos habits.    Un grand nombre de personnes ont la mauvaise habitude, lorsqu'elles vont pêcher ou se baigner à la mer, de laisser leurs vêtements sur le sable. C’est ce que faisait dimanche, à Bénerville, le sieur Lamoureux, entrepreneur de menuiserie à Trouville, pour se livrer à la pêche de la crevette. 

Quelques heures plus tard, lorsque notre pêcheur vint reprendre ses effets, son paletot, sa montre et 6 fr., qui se trouvaient dans une des poches de son gilet, avaient disparu.  

 

Mai 1891  -  Coups suivis de mort.  -  Le 4 janvier, on trouvait, sur le chemin de Blonville, le cadavre du sieur Folliet, 59 ans. Il avait les os de la tête en bouillie. On accusa de cette mort Louis Langeois, 28 ans, jardinier à Bénerville, qui avait bu et joué toute la soirée avec Folliet. En sortant du cabaret, Langeois était furieux d'avoir perdu, Folliet le narguait. 

Que s'est-il passé ?  L'instruction dit que Langeois a tué Folliet à coups de crosse fie fusil. Le défenseur, Me Fleury, soutient que rien n'est prouvé. C'est ce qu'a pensé le jury, car il a acquitté le prévenu. ( Le Bonhomme Normand )

 

Février 1894  -  Coup de fusil.  -  Mercredi, à la suite d'une discussion entre les nommés Marie Poterf, et Désiré Lecerf, terrassier à Bénerville, ce dernier a tiré un coup de feu sur Poterf, qui a été légèrement atteint au bras gauche. Lecerf a été arrêté.  ( Le Bonhomme Normand )

 

Février 1894  -  Pour le lait.  - Le nommé Lecerf, de Bénerville, 70 ans, voulait empêcher le nommé Marie Poterf de faire chauffer du lait. Poterf le bouscula, Lecerf prit un fusil et en tira un coup qui blessa Poterf au bras, mais légèrement. Ce vieillard irascible vient d'être condamné à 6 mois avec la loi Bérenger. ( Le Bonhomme Normand )

 

Février 1894  -  Mouvement de la population.  -  D'un rapport inséré au Journal officiel, il résulte qu'il y a eu dans le Calvados en 1892, 8 616 naissances ; 10 672 décès ; 3 054 mariages et 89 divorces, excédent des décès, 2 056. ( Le Bonhomme Normand )

 

Février 1894  -  Le froid.  -   L'hiver nous est revenu brusquement cette semaine. Mardi matin le thermomètre marquait 4 degrés au-dessous de zéro et mercredi 6 degrés.

( Le Bonhomme Normand )

 

Juillet 1898  -  Découverte de cadavre.     On vient de découvrir le cadavre du nommé Pierre Dupont, charretier à Benerville, disparu de son domicile depuis quinze jours. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1899  -  Quatre ans de prison pour huit volailles.  -  Edmond Simon, 51 ans, demeurant à Bénerville, a été déjà condamné plusieurs fois pour vols de volailles. Pendant la nuit de la messe de minuit, il s'introduisit chez le sieur Descelliers, cultivateur à Bonneville-sur-Touques, et fractura deux poulaillers dans lesquels il vola huit poules qu'il mit dans un sac. Rencontré par les gendarmes, il fut arrêté. Il a été condamné à quatre ans de prison et à la relégation. ( Le Bonhomme Normand )

 

Octobre 1901   -   Cinq pendus.   -  Le sieur Désiré Amiot, 40 ans, gardien d'herbages à Courtonne-la-Meurdrac, près Lisieux, s'est donné la mort, le matin, en se pendant à la branche d'un pommier dans la cour de sa maison d'habitation. Sa femme, ouvrant la fenêtre de sa chambre, aperçut le corps de son mari qui se balançait dans le vide. Elle courut pour couper la corde, mais il était trop tard, le malheureux avait rendu le dernier soupir.

On ignore le motif qui a poussé Amiot au suicide. Il laisse une veuve sans ressources et neuf enfants dont l'aîné n'a pas 16 ans.

—  Le sieur Léon Romain, 55 ans, journalier, sans domicile fixe, s'est pendu, à Beaumont-en-Auge, avec un fil de fer. On a trouvé dans la poche de Romain, qui est né à Manerbe, un porte-monnaie contenant quatre sous et un billet sur lequel il avait écrit vouloir en finir avec la vie.

—  Le sieur Etienne Gilles, 74 ans, facteur rural en retraite, demeurant à Danvou, près Aunay-sur-Odon, a mis fin à ses jours en se pendant dans sa grange. Des embarras pécuniaires seraient la cause de sa funeste détermination. Gilles, qui avait été à da tête d'une petite fortune, avait cautionné le sieur Deslandes, négociant en liquides à Vassy, qui n'avait pu la rembourser. Gilles avait, ces temps derniers, fait d'autres pertes d'argent et n'avait plus pour vivre que sa pension annuelle de 400 fr. Il était veuf depuis plusieurs années.

—  Michel Vatel, 67 ans, gardien d'herbages à Bénerville, près Trouville, était rentré, complètement ivre, chez son gendre, et s'était couché. Dans la nuit, il se pendit.

—  On a trouvé, pendu dans le grenier de son habitation, le sieur Louis Lenoury, 44 ans, journalier à Longueville, canton d'Isigny. On ne sait à quelle cause attribuer cet acte de désespoir. Le sieur Lénoury laisse une femme et quatre enfants. ( Le Bonhomme Normand )

 

Janvier 1903    -   Mérite agricole.  -  Sont nommés chevaliers : MM. Bricon, horticulteur pépiniériste à Tournebu ; Butemps, maire de Bénerville ; Lefranc, agriculteur à Ouilly-le-Vicomte ; Lemarchand, fabricant d'instruments aratoires à Saint-Pierre-la-Vieiile ; Paynel, représentant de commerce à Lisieux.    ( Le Bonhomme Normand )

 

Janvier 1903    -   Destruction du gui.  -  Les propriétaires et fermiers sont tenus de détruire ou de faire détruire le gui sur les pommiers et autres arbres qu'ils possèdent ou dont ils ont la jouissance et l'usage. L'État, les communes et les établissements publics et privés sont astreints aux mêmes obligations sur les propriétés leur appartenant.

La destruction du gui devra être terminée avant le 1er avril prochain. ( Le Bonhomme Normand )

 

Avril 1904  -   Victime de la mer.   -  A Bénerville, canton de Pont-l'Évêque, le sieur Louis Lamée, jardinier à Tourgéville, a trouvé le cadavre d'un homme rejeté par les flots sur la grève. Il était vêtu d'un pantalon, d'un gilet et d'un tricot bleu-marin, avec inscription « New-Haven et Caen Service ». Aucun papier ne permet d'établir l'identité de ce malheureux. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1904  -   Suicides.    Un maçon de Deauville, Jules Cardon, 39 ans, a été trouvé pendu à un arbre, dans un champ de Bénerville-sur-Mer. Le suicide est dû à la folie alcoolique. 

— A Villers-Canivet, sur la route de Caen à Falaise, le sieur Alphonse Gouin, 36 ans, tenait une épicerie et vendait du café dans les campagnes. Il renvoya l'autre jour sa voiturette et ses marchandises à sa femme avec une lettre lui annonçant son suicide. On a en effet retrouvé son corps dans l'étang de Villers-Canivet.( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1904  -   L’été.    Nous sommes en été depuis le 21, neuf heures du soir. Le temps est agréable, sans être aussi beau qu'il le faudrait. Il a plu le 8 juin, jour Saint-Médard ; heureusement, nous n'avons pas eu les quarante jours de pluie prévus par la légende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1908  -  Morts suspectes.  -  Deux enfants de quatre mois et deux ans, appartenant à une famille en villégiature, sont décédés ces jours -ci, et des bruits d'empoisonnement ayant circulé dans le pays, le Parquet de Pont-l'Évêque s'y est rendu samedi et a fait faire l'autopsie des deux petits cadavres par le docteur Chevillot, médecin légiste.

L'enquête ouverte se poursuit activement et fera sans doute le jour sur cette affaire.

 

Septembre 1922  -  Inauguration du monument aux morts.  -  L'inauguration du monument éle à la mémoire des soldats de la commune de Bénerville morts pour la France, aura lieu le 24 septembre prochain. 

Voici le programme de cette journée à 10 h. 30, en l'église de Bénerville, service solennel pour les soldats.
A 11 h. 15, inauguration du monument sous la présidence de M. Flandin député du Calvados et de M. Bussière, sous-préfet de Pont-l'Évêque.
A 12 h. 30, hôtel de la Plage banquet offert par la commune aux démobilisés.

 

Novembre 1918  -  Une bonne capture.  -  Le vol d'un filet commis, il y a quelques jours sur la plage de Bénerville, au préjudice de MM. Bertrand et Hoinville, attira l'attention de la gendarmerie sur une cabane située à flanc de falaise, près du château de Bénerville, et un homme et une femme, étrangers au pays, avaient installé tout récemment leur domicile. Cette cabane était remplie de denrées et de légumes dont la provenance suspecte ne pouvait faire de doute.

L'individu n'avait pas de papiers en règle. Il déclara se nommer Gaston Nélaton, cuisinier à Paris, mais ne possédait aucune pièce militaire. Il offrit aux gendarmes de les suivre à Trouville chez un ami auquel il avait confié son portefeuille et son livret militaire.

Le groupe avait fait à peine quelques pas, que l'homme et la femme s'enfuirent à toute vitesse, dans des directions opposées, dans les buissons de la falaise. La nature du terrain rendait la poursuite difficile et, pour comble de malheur, l'un des gendarmes fit une chute qui permit au prétendu Nélaton de prendre une belle avance. Malgré les recherches les plus actives, il ne put être rejoint.

La femme avait été arrêtée. Après avoir fourni son état-civil Jeanne Marie, 29 ans, née à Mosles, arrondissement de Baveux, demeurant précédemment à Trévières, elle passa des aveux complets. Elle avait fait la connaissance de Nélaton alors qu'il gardait des prisonniers de guerre à Port-en-Bessin. Elle l'avait suivi à Elbeuf, et il avait déserté, il y a six mois. Depuis, ils couraient à l'aventure et vivaient de rapines. Ces jours-ci encore, ils avaient mis au pillage le jardin de M. Maison, propriétaire, villa des Fleurs.

La fille Marie a été mise en état d'arrestation sous l'inculpation de vagabondage, complicité de désertion et vols. Son ami Nélaton court encore, mais ne tardera, sans doute, pas à la rejoindre en prison.

 

Février 1923   -  Et les mœurs !   -   Un journalier de Deauville, Gabriel Verslype, 26 ans, a été arrêté à Bénerville au moment où il se livrait, sur la route, à des exhibitions d'un goût douteux. Il sera, poursuivi pour outrage public à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  A la cloche de bois.   -   M. Lucien Mathieu, propriétaire de la villa « Collette » à Bénerville, canton de Pont-l’Évêque, a porté plainte contre Mme Eugénie Fournier son ex-femme, qui lui aurait déménagé pour une dizaine de mille francs de meubles. Une partie de ces meubles ont été retrouvés chez des voisines de Mme Fournier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1926  -  Un audacieux cambriolage à main armée.  -  Il y a quelques jours, le nommés Bayard Antoine, 18 ans, charretier à Villers-sur-Mer, se présentait brusquement, un couteau ouvert à la main, à la villa Belle-Brise habite seul un Américain, précédemment domicilié à Trouville, M. Bracker.
Effrayé par l'attitude menaçante de ce visiteur inattendu, M. Bracker, qui n'était pas encore couché, se réfugia dans une chambre il s'enferma à clef.

Le cambrioleur, qui n'en demandait pas davantage, en profita pour visiter quelques meubles et se retira tranquillement, emportant 7 à 800 fr. en espèces. Il ne devait pas, d'ailleurs, s'en tenir à ce premier exploit.

Deux jours plus tard, vers midi, après quelques copieuses libations, Bayard se présentait à nouveau à la villa Belle-Brise et usant du procédé qui lui avait si bien réussi l'avant-veille, mettait le couteau sous la gorge du propriétaire atterré. Puis il se livrait à un inventaire en règle de la villa.

Malheureusement, pour lui des voisins auxquels il s'était imprudemment vanté de son équipée, téléphonaient à la gendarmerie de Trouville et quelques instants plus tard deux gendarmes arrivaient sur les lieux.

Dérangé dans son travail, le cambrioleur saisit un pistolet automatique qu'il avait trouvé dans la maison et le tournant dans leur direction, pressa à deux reprises sur la gâchette.

Par bonheur pour les représentants de l'autorité, aucune balle ne se trouvait dans la barillet. Cela leur permit de sauter sur le dangereux individu, de lui passer les menottes et de l'amener à la gendarmerie ils purent faire à l'aise le compte de son butin. Bayard était, en effet, porteur d'une liasse de billets de banque et de pièces d'argent représentant au total 3.713 francs. Il avait volé, en outre, quantité d'autres objets dont il fut trouvé porteur, notamment un chronomètre en or, un rasoir, une lampe électrique, des boites de cigares, etc...

Bayard a été déféré au Parquet de Pont-l'Evèque, sous l'inculpation de vols qualifiés et de tentative d'homicide volontaire.

 

Septembre 1930   -   L'américaine était « humide »...   -   Mme Sauther, née Harrigton, dame occupant une place très en vue dans la colonie américaine, avait convié une dizaine d'amis à fêter son 30e anniversaire dans sa villa « le Bungalow » qu'elle occupait pour la saison à Bénerville. Cette villa, faite d'une ancienne baraque du camp des Anglais, artistement aménagée en chalet normand, est somptueusement meublée. La nuit se passa gaiement en copieuse libations. Tout le monde était en état d'ivresse. Vers 4 heures du matin, Mistress  Sauther se coucha. M. Benson Rose, un des invités, voulut descendre l'escalier et fit une chute assez grave et une blessure au front. On appela le docteur Roques, de Deauville, qui fit au  blessé des points de suture. Celui -ci fut posé sur un lit. À 8 heures, le docteur vint faire une nouvelle visite au blessé. On lui dit alors que Mistress Sauther était très malade.  Il se rendit auprès d'elle et se trouva en présence d'un cadavre encore chaud dont la face était violacée.

Il attribua le décès à l'excès de boissons alcoolique. La défunte était atteinte d'affection cardiaque, et délivra le permis d'inhumer.

 

Janvier 1932   -   Un pavillon incendié.   -   Malgré la prompte intervention des pompiers de Deauville, un incendie a complètement détruit, à la fin de l'après-midi, à Bénerville, un pavillon entièrement construit en bois appartenant aux époux Legouix.

Les dégâts ne sont que partiellement couverts par une assurance de 25 000 fr. On ignore les causes du sinistre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1932   -   Avant la saison.   -   A Bénerville, la villa « La Grève », située sur les dunes, a reçu la visite de voleurs qui ont escaladé une barrière, forcé un volet, fouillé tous les meubles et couché dans la chambre de bonne.

La propriétaire, Mme André Fivaz, de Paris, qui a découvert le méfait, en ignore le montant exact. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   La Saint-Christophe.   -    Depuis huit siècles l'église de Bénerville, pres de Deauville, est placée sous le patronage de Saint-Christophe, dont la statue est classée comme monument historique. Aussi, chaque année, une grande fête, à laquelle participent tous les automobilistes de la région, est-elle organisée en son honneur, par les soins du curé et du maire de la charmante station.

Cette cérémonie s'est déroulée lundi, avec un éclat' inaccoutumé et en dépit d'un temps incertain. Une énorme affluence de pèlerins et de promeneurs, venus de tous les coins de la cote normande, et des centaines d'automobiles, de toutes marques et de toutes dimensions, se trouvaient massées dans un champ qui domine l'église, quand, à 10 h., une messe solennelle fut célébrée en plein air, sur un autel somptueusement décoré de drapeaux et de fleurs. La société des cors de chasse de Honfleur exécuta avec brio la fameuse messe de Saint-Hubert et le chanoine Delépouve, de Rouen, prononça un éloquent panégyrique de Saint-Christophe, patron des voyageurs, tandis que dans le ciel embrumé plusieurs avions, survolant l'antique église où l'on conserve le souvenir du bon géant de la route, s'associaient à cette fête devenue vite populaire dans la région normande. Puis, le chanoine Laisne, curé de Deauville, procéda à la bénédiction individuelle des automobiles,

L'après-midi, enfin, un brillant concert donné sur la plage par la société des cors de chasse, termina gaiement cette journée mi-pieuse, mi-profane. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1937  -  Des cambrioleurs saccagent deux villas.    Deux audacieux cambriolages, dont les auteurs n'ont pas encore été retrouvés, ont été commis dans les villas de Bénerville  pendant l'absence de leurs propriétaires. 

C'est ainsi que M. Prunet, avocat, domicilié à Meaux, s'est aperçu à son retour que des individus avaient pénétré dans sa propriété « Les Lutins », après avoir brisé un carreau et qu'ils  l'avaient visitée de fond en comble, fracturant plusieurs meubles et emportant! une certaine quantité de linge et d'argenterie. 

Le montant du vol s'élève à 4 500 fr. environ. 

D'autre part, la « Maison Blanche », anciennement appelée « Le Signal », appartenant à M. Rappoport, avocat à la Cour de Paris, ancien ministre plénipotentiaire, a également reçu la  visite des cambrioleurs qui y ont soustrait des draps et divers objets dont le montant n'a pas encore pu être évalué. 

La gendarmerie de Trouville a ouvert une enquête.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un baigneur se noie sur la cote.  -   M. Robert Armon, 28 ans, marié et père d'un enfant, garagiste à Vitry-sur-Seine, qui ne savait pas nager, s'est noyé accidentellement en se baignant près de Deauville. 

Des jeunes gens, alertés par ses cris, se précipitèrent à son secours, mais ne parvinrent à le ramener sur la plage qu'après 20 minutes d'efforts. La mort avait fait son oeuvre.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  La fête de Saint-Christophe à Bénerville.  -  La fête de St-Christophe aura lieu dans l'église St-Christophe de Bénerville, le lundi 26 courant. Voici le programme : 

A 10 h. 1/2, messe basse. Après la messe, allocution par M. le chanoine Todeman, curé-doyen de Trouville-sur-Mer. 

Après l'allocution, bénédiction solennelle et individuelle des automobiles et de tous les véhicules. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Les écumeurs des plages.  -  Dernièrement, on signalait les méfaits d'une bande organisée qui mettait à sec les villas de Berneville et Deauville.

Jeudi, dans la journée, les deux hôtels « La Rive Normande » et « Le Pavillon-fleuri », de Villers-sur-Mer, ont reçu leur visite peu agréable : à « La Rive normande », un vol de 700 francs en numéraire a été commis dans une chambre louée à un estivant de passage. Au « Pavillon fleuri », le coup fait a rapporté 12 000 francs de bijoux et a été effectué dans l'espace de trois-quarts d'heure en plein jour.

D'autre part, dans la même journée d'hier, à Blonville-sur-Mer, plage voisine de Villers-sur-Mer, la « Villa des Arts » a reçu une visite inopinée d'un membre de la fameuse bande. Cette  incursion dura juste un quart d'heure et rapporta à son auteur 500 francs en numéraire et une certaine quantité de bijoux.

Les brigades de gendarmerie de Villers-sur-Mer, Trouville, Pont-l'Evêque ont été immédiatement alertées et procèdent actuellement à une enquête très serrée. D'autre part, la police  mobile a détaché ses plus fins limiers qui sont arrivés dans la soirée et ont commencé immédiatement leur enquête.

Nous espérons que d'ici peu les plages de la côte normande seront purgées de cette bande indésirable.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Une pension de famille est ravagée par les flammes.   -   Située, dans un site pittoresque, au pied du Canisy, une pension de famille connue sous l'appellation « Villa Robinson », vient d'être ravagée par un incendie.

La pension, tenue par l'ancien maire de Bénerville, M. Guiche, se composait de quatre bâtiments. L'un de ceux-ci, entièrement construit en sapin et comprenant un rez-de-chaussée et un étage, a été entièrement détruit ainsi que le mobilier des sept pièces qu'il contenait.

L'incendie prit naissance dans un local également construit en bois, et attenant au bâtiment incendié. Dans ce local, aménagé en chambre, se trouvait la propriétaire de M. Guiche, Mme Moulin, demeurant à Jouy-en-Josasse (Seine-et-Oise), depuis quelques jours à la pension. Il était 11 heures environ lorsque Mme Moulin qui, infirme, sommeillait dans la pièce chauffée par un poêle distant de moins d'un mètre d'une cloison, vit le feu se déclarer dans un coin et se propager avec une grande rapidité incapable de se mouvoir, elle appela a l'aide.

Sa dame de compagnie, Mme Sand, 55 ans, se trouvait à ce moment hors du bâtiment. Apercevant des flammes s'élever de ce dernier, elle se porta au secours de Mme Moulin et, avec l'aide de M. Guiche, également accouru, parvint à l'arracher aux flammes.

Les pompiers de Blonville, de Trouville et de Deauville, qui avaient été alertés, ne purent que protéger les bâtiments voisins.

Dans l'incendie, les papiers, les vêlements, la bagagerie et les bijoux de Mmes Moulin et Sand ont été anéantis.

En effectuant le sauvetage de l'infirme, Mme Sand a eu les cheveux brûlés et M. Guiche a été atteint au visage. D'autre part, Mme Moulin a été brûlée aux poignets, aux bras et aux jambes.

Les dégâts dépassent 650 000 francs. Il y a assurance. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   L'imprudence d'un conducteur d'attelage cause un grave accident.  -   M. Maurice Bazire, commis boucher chez M. Lefèvre de Villers-sur-Mer, effectuait, avec la  camionnette de son patron, sa tournée de livraison à Bénerville. En arrivant à l'intersection du chemin de grande communication n° 275 et après avoir effectué le virage, M. Bazire aperçut à une trentaine de mètres devant lui, une voilure attelée dite « vachère » dont le conducteur, M. Robert Reluit, au service de M. Hélie, cultivateur à Tourgeville, était assis sur la ridelle avant.

M. Rebut tourna brusquement à gauche, barrant complètement la route. L'automobiliste vint heurter la voiture avec son aile gauche et la renversa sur son conducteur tombé de son siège.

M. Bazin détela le cheval et. avec l'aide d;un passant, parvint à dégager M. Rebut. Très grièvement blessé, celui-ci fut transporté à la. clinique de la Providence, à Trouville.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Une villa cambriolée.   -   La villa  « les Oursins », en bordure de mer, appartenant à M. Bernheim, de Paris, a reçu la visite de cambrioleurs qui ont exploré les pièces, fracturé les meubles et vidé les tiroirs. Toutefois ces derniers, en quête d'argent, semblent n'avoir rien emporté, des objets de valeur ayant été retrouvés.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Une crise municipale à Bernerville.  -   A la suite des élections du dimanche 4 décembre, M. Cailliau a fait parvenir à M. le Sous-Préfet de Lisieux, sa démission de maire et de conseiller municipal. Cette démission a été aussitôt suivie de celles de MM. Graindor et Milon, conseillers municipaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1939   -   Élection d'un maire.   -   M. Henri Brionne a été élu maire de Bénerville au premier tour de scrutin, par 7 voix sur 10 votants. Il remplace M. Cailliau démissionnaire.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Un cycliste se blesse mortellement.   -   Un accident mortel s'est produit vers 18 h. 15, dans les circonstances suivantes : M. Georges Chervel, 43 ans, terrassier, demeurant 69, rue des Ecores, à Trouville, venait de quitter un sentier à Bénerville, près de Deauville, et descendait à bicyclette la côte qui rejoint la route de Deauville à Villers, lorsque, par suite d'une cause encore indéterminée, il vint se jeter violemment sur un des pylônes électriques situés en bordure du chemin.

Relevé par des témoins, il fut transporté à l'hôpital de Trouville. Atteint de graves lésions internes, il y est décédé peu après sont admission. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Une collision d’automobile fait deux blessés.  -   Mercredi, en fin d'après-midi, une automobile conduite par M. Hoerter, de Paris, débouchait en face de l'hôtel des Parisiens, à Bénerville, pour prendre la direction de Villers-sur-Mer, lorsqu'une auto pilotée par M. Robert Cauquy, garagiste à Argent (Cher), qui suivait la même direction et dont le conducteur l'avait aperçue trop tard pour pouvoir l'éviter, entra en collision avec elle.

Le choc fut si violent que la voiture de M. Hoerter fut projetée sur la berne où elle se coucha, taudis que celle de M. Cauquy se retournait complètement sur la route.

Mme Hoerter, qui accompagnait son mari, a été blessée à la tête, tandis que Mme Marchand, qui se trouvait dans la voiture de M. Cauquy, s'est fait d'assez sérieuses contusions au côté. Les deux blessées ont été transportées dans une clinique de Deauville. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939   -   0n arrête une mère criminelle.      Une information est ouverte sur les agissements de la nommée Jeanne Moutier, née en 1915, à May-sur-Orne, pour infanticide. Elle avait donné le jour, dans la nuit de vendredi à samedi, à un enfant de sexe masculin, parfaitement viable, qui fut retrouvé le lendemain, dans le coin d'un jardin où il avait été enterré. La mère coupable a fait des aveux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Éclairage extérieur, public et privé.      En temps normal : Éclairage normal de guerre.

A) Dans toutes les communes du département à l'exception de celles qui ont été nommément désignées dès le temps de paix par le préfet, tout éclairage extérieur, soit public, soit privé est supprimé.

B) Dans les communes et dans certains établissements qui ont été nommément désignés dés le temps de paix par le Préfet, un éclairage extérieur public réduit est autorisé, à l'exclusion de tout éclairage extérieur privé. Cet éclairage ne doit comporter que le nombre de lampes, strictement indispensable au fonctionneraient des chantiers, au service d'ordre et à la circulation, à vitesse réduite dans les principales artères, l'intensité de ces lampes doit en outre être diminuée dans toute la mesure du possible.

Dans les communes où l'éclairage public est assuré à la fois par l’électricité et par le gaz, les suppressions doivent porter de préférence sur le gaz. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Épilogue d'accident.  -   Le 30 novembre dernier, Mme Moles, médecin inspecteur d'Hygiène, demeurant à Cabourg, avenue de la Mer, renversait dans la côte de Bénerville, M. Clavatta, qui arrivait en bicyclette en sens inverse, et se jetait ensuite sur le mur de la propriété « Pigeon vole » en bordure de la route nationale. Clavatta, fort heureusement, s'en tira sans blessure grave. L'inculpée est condamnée à 50 francs d'amende avec sursis et 5 francs pour la contravention.

 

Août 1941   -   Plus d'estivants sur la côte.  -  Conformément aux instructions du chef de l'Armée d'Occupation en France et des Feldkommandanten locaux, l'interdiction des séjours d'estivants dans les régions côtières vient d'entrer effectivement en vigueur dans toute la zone du littoral dans la France occupée.

Des dispositions locales prises, il convient de retenir qu'est interdite pour toutes les agglomérations situées sur la côte ou à proximité de la cote, l'installation : des estivants ou baigneurs ; des propriétaires de villas ou maisons qui n'ont pas leur domicile dans la commune où est située cette dite villa ou maison. En conséquence, les personnes qui se seraient déjà installées ont dû avoir quitté la zone côtière pour le 31 juillet 1941.

Dans chaque département, l'autorité fixe, par des dispositions précises, les cantons qui doivent être considérés comme zone côtière. Il est précisé que les contrevenants aux prescriptions édictées sont punissables en vertu de l'ordonnance allemande relative aux déclarations obligatoires et aux séjours interdits en date du 9 novembre 1940 (« Journal Officiel des  Ordonnances », p. 143.)

En outre, sont interdits dans la zone côtière indiquée ci-dessus, les camps de tous genres, tels que camps de jeunesse, foyers pour enfants, colonies de vacances, etc., étrangers à la  commune, ainsi que les camps de travailleurs agricoles. Tous les camps existants doivent être fermés poulie 20 août prochain.

 

Mai 1944   -   Sous la mitraille anglo-américaine.   -   Dimanche, vers 19 h. 30, l'express Paris-Cherbourg a été mitraillé par des avions anglo-américains à St-Mars-de-Fresne, entre Bernay et Lisieux. Deux voyageurs ont été tués et on compte 21 blessés, dont le mécanicien, M. Levergeois, demeurant à Caen, rue de la Marne, qui a une jambe coupée.

Samedi soir, en 3 vagues successives, des avions anglo-américains ont arrosé de bombes de gros calibres, les agglomérations de Blonville-Plage et de Bénerville. Une quarantaine de villas, plus l'école de Blonville, ont été détruites et autant endommagées.

La petite église de Bénerville a été sérieusement atteinte. Construite au début du XIe  siècle, elle était l'une des plus anciennes églises du département. Elle s'élevait sur une falaise qui domine la mer et elle était, par son ancienneté, une curiosité archéologique et par le site environnant, un centre touristique réputé. On ne déplore aucune victime. (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   L'église de Bénerville est endommagée par les bombes.   -    Samedi, vers 20 heures, des avions anglo-américains venus en trois vagues successives, ont arrosé de bombes de gros calibre les agglomérations de Blonville-Plage et de Bénerville. Une quarantaine de villas ont été détruites, et autant endommagées.

L'école de Blonville-Plage a été anéantie.

Enfin, la petite église de Benerville a été sérieusement endommagée Construite au début du XIe siècle, elle était à ce titre, l'une des plus anciennes églises du département. Elle s'élevait sur une falaise escarpée qui domine la mer et elle était, par son ancienneté une curiosité archéologique et par le site environnant un centre touristique fort apprécié On ne déplore aucune victime. (Journal de Normandie)

 

Juin 1942   -   Un accident.    -   En traversant Bénerville, un camion de l'entreprise Leborgne, de Caen, a dévié de sa route, par suite de la rupture de la rotule du bras de direction, et s'est jeté dans un jardin, après avoir renversé et blessé grièvement sur le trottoir, Mlle Françoise Lemie, qui a été hospitalisée à Deauville.

 

Juin 1944   -   Sous la mitraille anglo-américaine.   -   Samedi soir, en trois vagues successives des avions anglo-américains ont arrosé de bombes de gros calibres, les agglomérations de Blonville-plage et de Bénerville. Une quarantaine de villes, plus l'école de Blonville ont été détruites et autant endommagées. La petite église de Bénerville a été sérieusement atteinte. Construite au début du XIe siècle, elle était l'une des plus anciennes églises du département. Elle s'élevait sur une falaise qui domine la mer et elle était, par son ancienneté une curiosité  archéologique et, par le site environnant un centre touristique réputé. On ne déplore aucune victime.  

 

Septembre 1946  -  Un enfant déchiqueté par l’explosion d’un engin de guerre.  -  Un démineur qui se rendait à son travail a découvert au Mont-Canisy, à proximité d’un blockhaus  servant de dépôt de munitions récupérées, le corps affreusement mutilé de Jacques Hauvel, 15 ans, domicilié chez ses parents, rue de Verdun à Deauville.

On pense que le jeune garçon a pénétré dans l’ouvrage au cours d’une promenade et provoqué imprudemment l’explosion d’un engin. Une violente détonation avait été entendue la veille au soir par des habitant de Bénerville. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1946  -  Dangereuse imprudence.  -  A la suite de la découverte du cadavre du jeune Jacques Hauvel, de Deauville, qui a trouvé la mort, ainsi que nous l’avons relaté la  semaine dernière, en manipulant des engins de guerre entreposés dans un blockhaus au Mont-Canisy, les gendarmes ont effectué une perquisition au domicile des parents de l’un de ses camarades, Pierre Heuzey, 14 ans, apprenti mécanicien à Bénerville. Une quantité importante d’explosifs et de détonateurs a été saisie. M. Heusey père a été l’objet d’une contravention. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

 Août 1947  -    De douille en douille.    Le 29 septembre de l’année dernière, toutes les brigades de gendarmerie étaient alertées. Un attentat à main armée venait de se produire à Bénerville. Trois bandits masqués s’étaient fait remettre, sous la menace des brownings, une forte somme, par une jeune femme terrorisée. Le mari, comme par hasard, était absent. Cependant, par une intuition mystérieuse, il avait trouvé le moyen d’aviser les gendarmes de l’attaque dont sa femme avait été victime. Bien plus, au retour, il avait, lui-même, disait-il, essuyé des coups de feu. 

Trop c’est trop. Les gendarmes apprirent d’abord qu’il était brouillé avec sa femme, ils s’avisèrent qu’il possédait un revolver chez lui, que le calibre des douilles éjectées par les armes des soi-disant bandits correspondait avec celui de son propre revolver et que la trajectoire d’éjection des projectiles était en sens inverse de la normale par rapport aux prétendus tireurs. Bref, la bande cinématographique ne collait pas.

L’enquête et les débats viennent de prouver que c’était un coup monté. Trois copains avaient figuré les bandits et la mari lui-même avait tiré en l’air.

Il paraît que ça lui est retombé sur le nez : Les copains se sont partagés le magot sans même en faire profité le mari, qui, par ailleurs, n’a pas l’air d’un expert en douilles. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -   Ou y a d’hygiène….   -   M. Eugène Ferry, serrurier, demeurant rue Rouchet, à Bénerville, s'est permis, d'utiliser, sans autorisation, la salle de bain de son propriétaire. 

Cet excès de propreté, accompagné de la détérioration d'une serrure, n'a pas été du goût de ce dernier, M. René Lesech, pilote d'aviation, qui s'est plaint aux gendarmes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Les amateurs de plomb.   -   M. Auguste Bidard, gardien de la Villa « Ondine », à Bénerville, a constaté que des malfaiteurs avaient enlevé 31 mètres de canalisations en plomb dans la propriété.

Le montant du vol s'élève à 21 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Deux ecclésiastiques se noient à Bénerville.   -  MM. les abbés Maignan, 25 ans, professeur au collège Saint-François-de-Salles d'Alençon, et Roger Renaud, 21 ans, étudiant en théologie, demeurant à Vimoutiers, se baignaient sur la plage de Bénerville lorsqu'il furent emportés au large par une vague.

C’est en vain que quelques jeunes gens d'une colonie de vacances tentèrent de porter secours au malheureux dont les corps ont été retrouvés à marée basse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Des sauveteurs à l'honneur.   -   Des distinctions pour actes de courage et de développement ont été décernées aux sauveteurs dont les noms suivent :

Médaille de bronze. Pasquier Yvonne, 33 ans, professeur d'éducation physique à Paris ; Piedor Roger, étudiant, 18 ans, domicilié à Fontenay-sous-Bois : le 28 août 1948, se sont portés courageusement au secours de deux personnes qui se noyaient devant la plage de Bénerville.

Les accidentés ayant disparu sous l'eau, ont poursuivi leurs recherches malgré une mer démontée et un violent courant, jusqu'à complet épuisement de leurs forces. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

BÉNERVILLE    "Les Fleurs"

BÉNERVILLE  -  Hôtel de Ville

La Côte de BÉNERVILLE  -  Vieille Église

Commentaires et informations : Facebook @