Mai
1879
-
Découverte d’un cadavre. -
Le
cadavre d'une femme inconnue a été retiré du canal de Caen à la
mer, à Bénouville.
Avril
1880
- Entre deux
contraventions. - En
ce moment on redresse et on élargit le chemin vicinal entre
Sallenelles et le pont de Bénouville. Rien de mieux. Mais quand un
voiturier arrive au pied de la rampe qui monte au plateau d'Amfreville, il
trouve un avis portant qu'il doit se munir de chevaux de renfort, Il est
obligé de laisser son chargement et, pendant qu'il cherche des chevaux
pour éviter une contravention il est exposé à s'en voir faire une pour
avoir abandonné sa voiture sur la route. Est-ce qu'il n'y aurait pas
moyen d'épargner aux voituriers tous ces embarras. Il suffirait pour
cela, de mettre l'avis non pas seulement au pied de la rampe, mais aussi
à plusieurs kilomètres en avant.
Mai
1881
- Le barrage du canal.
- Le barrage du canal
fait à Bénouville pour l'enlèvement de la roche du Maresquier est
terminé depuis dimanche. Ce barrage, établi sur 60 mètres de longueur,
au moyen de glaise et de sacs remplis de terre, a été exécuté sans
désemparer de jour et de nuit.
Juin
1881
- La comète.
- Une comète
est en ce moment visible. Les superstitieux voient à tort dans
l'apparition de cet astre un présage de calamité publique. Les comètes
sont un monde en feu, comme l'a été autrefois la terre. La queue de la
comète actuelle est de plusieurs millions de lieus. Elle est très
éloignée de la terre, et sa marche est vertigineuse.
Juin
1881
- Une bonne action.
- Les ouvriers
de la Compagnie Leborgne, entrepreneur des travaux du canal de Caen à la
mer, émus à la vue de l’infortune des malheureux enfants et de la
veuve de leur camarade Ginard, qui s'est noyé la semaine dernière à
Bénouville, se sont cotisés et ont réuni la somme de 93 fr. 20 cent. On
ne saurait trop publier de tels actes, qui honorent autant ceux qui les
font que ceux qui en sont l'objet.
Juin
1881
- Accident.
- Un accident,
qui aurait pu avoir beaucoup plus de gravité, est arrivé à Bénouville.
Une partie du tablier du petit pont qui est sur la vieille rivière (route
du Bac-du-Port à Troarn) a cédé sous le poids d'une voiture de
charbon. Fort heureusement, personne n’a été blessé.
Septembre
1888 -
Grave accident de voiture. -
Dimanche soir, la voiture publique, conduite par le sieur Désert
fils, qui se rendait de Ouistreham à Caen, était au bas de la
côte de Bénouville et se rangeait pour laisser passer une autre voiture
publique, venant en sens inverse, quand un coupé attelé de deux chevaux,
lancés, dit-on, à fond de train, et conduit par le sieur Lepargneux,
propriétaire à Hérouville-St-Clair, voulut passer entre les deux
voitures qui se croisaient. Une rencontre eut lieu entre la voiture
publique du sieur Désert père et celle du sieur Lepargneux. La première
a eu ses brancards brisés, le conducteur et un voyageur furent projetés
sur le sol, où ils restèrent sans connaissance. Le sieur Lepargneux,
violemment jeté à terre, roula sous les pieds des chevaux de la voiture
du sieur Désert fils, et ce n'est qu'au sang-froid de ce dernier qui, au
risque de verser, arrêta
net ses chevaux, que le sieur Lepargneux doit de n'avoir pas été
écrasé. Les blessures du sieur Désert père et du voyageur sont assez
sérieuses. Le sieur Lepargneux, relevé sans connaissance, reprit vite
ses sens et a pu continuer sa route. Il en sera quitte pour la peur, sa
voiture est fortement endommagée.
Juin
1892 -
Avis. -
La
circulation est interdite sur le pont de Bènouville, jusqu’au 15
juillet. Un radeau manœuvré par les pontiers est mis à la disposition
des piétons qui voudront passer d'une rive à l'autre. La circulation des
voitures est autorisée sur les chemins de halage des deux rives du canal,
entre les ponts de Bénouville et de Blainville.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Tramway.
-
Le tramway
Decauville de Dives, par Sallenelles , Bénouville et Ouistreham,
marche jusqu'à Luc. Pour le moment, ce chemin de fer minuscule est peu
suivi. Est-ce parce qu'il est encore inconnu, ou parce que les prix sont
trop élevés, ou encore parce qu'on est sûr, en secondes et troisièmes,
d'en revenir avec une fluxion de poitrine ?
Est-ce
que le sénateur Decauville aurait dans sa manche quelques médecins sans
clients ?
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1892 -
Les fantaisies du Decauville.
-
L'autre dimanche, le tramway Decauville partant de Luc pour
Dives, avec près de deux cents voyageurs s'est vu forcé d'attendre au
pont de Bénouville le train qui devait partir de Cabourg-Dives pour
correspondre avec lui et qui n'avait pas été formé à défaut de
voyageurs. Les voyageurs sont donc restés près de trois
heures à contempler l'Orne et a regarder, comme sœur Anne, « s'ils ne
voyaient rien venir de Sallenelles.
A
bout de patience, le mécanicien prît enfin la voie de garage et mit la
machine à l'arrière du train, afin de reprendre la direction de Luc,
mais, fatalité ! à son arrivée, le train pour Caen était parti. Les
voyageurs n'avaient pas lieu d'être satisfaits de celte promenade «
rétrograde » et se sont vus obligés d'attendre le dernier train pour
rentrer à Caen. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1892 -
Découverte
d’un noyé. -
Le corps d'un inconnu, qui
parait avoir séjourné quinze jours dans l'eau, a été trouvé flottant
près du pont de Bénouville. Le noyé parait âgé de 45 ans, son linge
est marqué G. D. Il a le bras droit cassé près de j'épaule, on
présume que cette fracture a été faite par l'hélice d'un vapeur.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Morts subites. - M.
Pierre Langlois, adjoint au maire de Benouville, ayant donné
l'hospitalité à un malheureux rémouleur, l'a trouvé sans vie dans
l'écurie où il s'était couché. Cet homme venait de temps à autre dans
cette ferme et se plaignait de malaise. Mme Langlois le soignait et lui
faisait donner du lait et du bouillon. C'est un nommé Jean Boue, de
Nantes. Il est âgé d'une trentaine d'années. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1893 -
Tramway Decauville. - La
ligne de Caen à Bénouville
fonctionne. Ce tramway dessert, d'un côté : Caen, Calix, Hérouville,
Blainville et Bénouville ; de l'autre : Ouistreham, Riva-Bella,
Colleville, Bréche-d'Hermanville, Lion et le Haut-Lion.
Enfin,
de l'autre côté du Canal : Ranviile, Amfréville, Sallenelles, Merville,
Le Home et Cabourg, avec correspondances avec les lignes de l'Ouest et de
la Mer. Dimanche, il y a eu foule de voyageurs. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1893 -
Noyée dans un puits. -
Le
sieur Leroux, travaillant
à Caen, allait deux fois par semaine voir sa femme à Bénouville. Samedi
dernier, il ne la trouva pas chez lui. L’ayant vainement cherchée dans
la maison, et les voisins ne l'ayant pas vue depuis la veille, le sieur
Leroux sonda un puits profond de sept mètres, ou il la découvrit.
On
suppose que cette malheureuse, qui souffrait depuis douze ans d'une
maladie de cœur aura mis fin à ses jours dans un accès de fièvre.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1893 -
Ne vous gênez pas. -
Le
Decauville est arrivé
lundi soir avec une heure de retard. Il a attendu, parait-il, pendant 50
minutes, au pont de Bénouville, le passage
d'un train qui portait l'une des lumières de la ligne. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1894 - Mort en se
baignant. -
Le jeune Charles
Lacour, 11 ans, demeurant chez ses parents, à Bénouville, s'est noyé en
se baignant dans la vieille rivière l'Orne. Le cadavre a été découvert
par l'un de ses jeunes camarades qui venait aussi pour prendre un bain,
mais qui s'est enfui à la vue du corps. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Voyageurs à
pied. -
Que
les trains aient du
retard et restent en panne, cela n'a rien d'extraordinaire à cette
saison, où le wagon et la bicyclette sont toujours en l'air. Mais forcer
des femmes, des enfants et des vieillards à faire plusieurs kilomètres
à pied pour regagner leur logis, c'est trop fort.
Cela
s'est produit cependant sur le tramway de la mer, au dernier train de
dimanche. A Bénouville, pas de place pour les voyageurs venant de Dives.
Après une heure d'hésitation et de discussion, on accrocha des wagons
remplis d'eau, non éclairés... À Colombelles, on crie : « Calix
!... » Et, à Calix, on
crie : « Caen !... tout le monde descend ». La machine ne
pouvait plus marcher. Les voyageurs, ont donc dû revenir de Calix à Caen
à pied, ce qui n'a rien d'agréable après une journée de fatigue.
Mauvais début pour la société caennaise. Heureusement que cet accroc ne
s'est pas produit au train de plaisir, qui contenait près de 500
voyageurs. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1895 - Fêtes. -
Dimanche de Quasimodo, tir
aux coqs au fusil de chasse, chez Jouenne, restaurateur au pont de
Bénouville. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1895 - Ne
confondez pas.
- Ne
pas confondre Auguste Chesnel, 57 ans, menuisier et débitant à
Bénouville, avec Auguste-François Chesnel, 47 ans, charpentier, même
commune, qui vient d'être condamné par le tribunal de Caen à vingt
jours de prison pour vol d'un litre de rhum chez une femme avec laquelle
il entretenait de tendres relations. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Déraillement du
tramway du Calvados. - Samedi, le tramway partant de Bénouville à 2 h. 47
du soir, à destination de Dives, a déraillé en arrivant en gare de
Ranville, au passage de l'aiguille de la voie de garage. Il n'y a eu aucun
accident de personnes. Ce déraillement, dû à la malveillance, est
attribué à l'enlèvement du boulon servant à fixer la pointe de
l'aiguille au rail. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Les années
bissextiles. -
Tout le
monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant
divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins
généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle,
l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle,
l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour
revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1896 -
Regrets tardifs. -
Le 14 mars, François Piéplu, 30 ans, journalier à
Bénouville, était renvoyé de chez sa patronne, la veuve Côme. Comme il
quittait la maison pour se rendre au jardin, il rencontra sa mère qui
était, paraît-il, la cause de son renvoi. Dans un accès de colère, il
la frappa si violemment avec une fourche qu'elle tomba évanouie. En la
voyant à terre, la colère de Piéplu fit place au plus violent
désespoir.
II
revint à la maison, dont il venait d'être renvoyé, et, prenant une
brouette, il y chargea sa mère qu'il conduisit à sa demeure et lui
prodigua les soins que nécessitait son état. Malgré cela, Piéplu a
été mis en état d'arrestation. Quant à la malheureuse mère, elle a
été conduite à l'hôtel-Dieu. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1896 -
Coups à bon marché. - Un brigadier de police, le sieur Crouvisier, quittait
récemment la police et se retirait à Bénouville avec sa femme et ses
enfants.
Ayant
trouvé un emploi à Dives dans l'usine métallurgique, il est allé y
demeurer à l'auberge avec une femme Marie qui avait soigné la femme
Crouvisier lors de ses dernières couches. Crouvisier et la femme Marie
venaient quelquefois à Bénouville et y ripaillaient à l'auberge. C'est
là que la femme Crouvisier, qui était sans ressources, vint les trouver
le 23 juin pour demander 20 centimes à son mari afin d'acheter une livre
de pain.
La
femme Marie sauta sur la femme Crouvisier et la frappa. Elle n'a été
condamnée qu'à six jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Noyé accidentellement. -
Le sieur
Ernest Macé, 19 ans, tailleur de pierres aux carrières de Ranville,
domicilié à Benouville, s'est noyé en se baignant dans l'Orne, à 1 500
mètres en amont, du pont de Ranville. On suppose que l’infortuné a
été pris d’une crampe.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1897 -
Écrasé. -
Le sieur Félix Harel, 45 ans, journalier à Bénouville,
conduisait une voiture chargée de gerbes d'avoine pour le compte du sieur
Hunger, boucher à Ouistreham. Soudain, les chevaux prenant une allure
plus rapide, le malheureux fut renversé et les roues du véhicule lui
passèrent sur le dos et la tête. Harel est mort sur le coup. Il laisse
une veuve avec six enfants. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1897 -
Tamponné. -
Tamponné
par une machine du chemin dé fer du Calvados, en gare de Bénouville, le
sieur Marie Onfroy, tailleur de pierres, demeurant à Epernon
(Eure-et-Loir), qui travaillait aux chantiers sur le littoral. Quoique
gravement atteint,
Onfroy n'est heureusement pas en danger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1898 -
Laïcisation.
-
C'est
en vertu d'un
arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les écoles
communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont été
laïcisées à partir du 1er novembre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 -
Grave accident.
- La
jeune Georgette Luchessi, 10 ans, à Bénouville, s'était cachée, en
jouant, sur le terre-plein de la culée du pont, sans que personne l'ait
aperçue. Au moment où on le refermait, elle a été prise entre le pont
et le mur de cette culée et a eu le coté droit presque complètement
broyé. Son état est très grave. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1900 -
La tempête. –
Mardi la nuit et mercredi matin, une tempête de vent et de pluie
s'est abattue sur notre région.
Le
service des tramways de Caen à Luc et à Cabourg a été suspendu le
matin, la voie ayant été obstruée par des arbres renversés par le vent
entre Bénouville et Ouistreham. Les communications téléphoniques avec
Paris ont été interrompues.
Du
reste, par suite de cette tempête, les communications télégraphiques et
téléphoniques ont subi de grandes perturbations en France. Cent
cinquante bureaux télégraphiques ont eu leurs communications
interrompues ainsi que deux cents bureaux téléphoniques. Toutes les
lignes reliant Paris à l'étranger ont été coupées, sauf celles de
Bruxelles et Berlin.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1900 -
Mort accidentelle. -
Le
sieur Désiré Panel, 39 ans, domestique à Grangues, près Dozulè, qui
conduisait une voiture attelée de deux chevaux et chargée de foin, est
tombé, en passant à Bénouville, sous les roues de sa voiture. On le
releva aussitôt, mais il ne donnait déjà plus signe de vie.
La
voiture portait sur la plaque l'inscription suivante : Eugène Baland,
cultivateur à Beuzeval. Le corps de Panel a été transporté à son
domicile. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 - Accident de chasse.
- Dimanche 11 novembre, M. Feller, sculpteur chez M. Bourbon,
demeurant à Caen, s'était rendu à Ouistreham pour une partie de chasse
en compagnie de deux individus.
Le
soir, vers 4 heures et demie, ils revenaient
tous les trois à pied, par la route, lorsque arrivés a peu de distance
de Bénouville, un des chasseurs qui tenait son fusil à la main, le
bras allongé, et qui marchait derrière M. Feller, fit
involontairement partir un des coups, chargé de plomb n° 10 qui,
faisant balle, atteignit M. Feller à la hauteur de la fesse gauche, lui
faisant une grave blessure.
Décembre
1900 - Récompenses honorifiques.
- Des
diplômes d'honneur et des médailles ont été accordés pour belle
conduite dans les incendies à un grand nombre de sapeurs-pompiers du
département du Calvados,
—
Des mentions honorables pour actes de courage et de dévouement ont été
décernées à MM. Marquer, gendarme à la compagnie, du Calvados ;
Palfresne, éclusier à Bénouville
et Godrel, menuisier à Barneville. (Source : Le Bonhomme Normand)
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