UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BÉNOUVILLE 

Canton de Ouistreham

Les habitants de la commune sont des Bénouvillais, Bénouvillaises


Avril 1901   -   Un train qui déraille.  -   Un train des chemins de fer du Calvados, venant de Cabourg, a écrasé, dans la descente de Bénouville, une jument, attachée en queue d'une voiture, qui, effrayée par le train, s'était mise en travers de la voie. La locomotive dérailla ainsi qu'un wagon de marchandises. Il n'y a eu aucun accident de personnes.

La jument appartenait au sieur Lévesque, propriétaire, demeurant rue d'Auge, à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Tout n’est pas profit pour les fraudeurs.     Nous avons dit que Joseph Maizeret, 39 ans, cocher, avait été pris en flagrant délit de fraude. Il passait sur le pont de Bénouville, lorsque deux douaniers lui intimèrent l'ordre de s'arrêter. Maizeret essaya de fuir, mais il fut rejoint par les douaniers qui trouvèrent dans sa voiture six petits barils d'eau-de-vie et dans son coffre huit bouteilles. Le tout a été saisi.

Maizeret a transigé pour un billet de mille francs, mais il a été quand même poursuivi devant la justice correctionnelle et condamné à 25 fr. d'amende pour refus de s'arrêter.

— Deux commis de la régie, faisant une tournée d'inspection en voiture, surprirent, sur la route de Magny, Georges Courville, représentant en liquides à St-Pierre-sur-Dives, qui, dans une voiture couverte d'une bâche, transportait, sans le papier obligatoire, 140 litres d'eau-de-vie. Le fraudeur détala au grand galop de son cheval, les commis se mirent à sa poursuite et, après maints détours, ils le rattrapèrent.

Georges Courville a été condamné à 2 500 fr. d'amende et à la confiscation du liquide avec maximum de la contrainte par corps.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Coups à son père.  -  Gustave Désert, 17 ans, garçon boucher à Bénouville, près Caen, avait été condamné à un an de prison pour coups à ses père et mère et menaces de mort à cette dernière en lui disant : « Donne-moi trois petits pots d'eau-de-vie ou je te tue ».

Le tribunal lui avait accordé la loi Bérenger. Indulgence mal placée, car Désert est de nouveau poursuivi pour coups à son père. Cette fois, il n'est condamné qu'à un mois, mais il  fera treize mois, car cette nouvelle condamnation fait tomber le bénéfice de la loi de sursis. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Les petits profits de la fraude.  -  Louis Prevel, 28 ans, domestique à Caen, rue des Teinturiers, est cet individu surpris à Caen au moment où il passait en fraude 17 litres d'eau-de-vie de cidre renfermés dans deux vessies dissimulées dans un filet.

En mars dernier, Prevel avait déjà été condamné à l'amende pour fraude. Cette fois, il attrape un mois de prison et 1 200 fr. d'amende, soit, avec les décimes et les frais, près de  1 600 fr. à verser au Trésor. Or, comme Prevel n'a pas le sou, il devra, pour liquider son dû, faire en prison huit mois de contrainte par corps.

Les douaniers ont arrêté, au pont de Bénouville, le sieur Basile, cultivateur au Fournet, près Cambremer, qui transportait en fraude, dans sa voiture, six barils contenant 354 litres d'eau-de-vie de cidre, d'une valeur d'environ 500 fr.

Basile et son domestique qui l'accompagnait ont fait rébellion aux douaniers qui ont fini par les arrêter et les conduire à Caen, ils y ont transigé avec la régie pour 2 500 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Les cambrioleurs d’églises.   -   Les malfaiteurs, qui opèrent pour ainsi dire chaque nuit dans notre région, ont pénétré, par effraction, dans l’église de Bénouville, près Caen. Après avoir d'abord fracturé la porte de la sacristie, dans laquelle ils ont tout bouleversé, les voleurs ont ouvert un coffre avec une fausse clef, ont pris les hosties qui s'y trouvaient et bu du vin blanc, ils ont ensuite ouvert le tabernacle, mais n'ont pas touché au saint-ciboire. Deux troncs de saint Antoine, pouvant contenir 3 à 4 fr., ont été également fracturés.

 A Ouistreham, les malfaiteurs ont pénétré dans l'église en fracturant une petite porte donnant accès dans le chœur. Le tabernacle a été ouvert avec la clef qu'ils avaient trouvée dans la sacristie, où ils ont tout mis sens, dessus dessous, mais aucun objet n'a été pris. Cinq troncs, pouvant contenir 2 fr., ont été fracturés ainsi que le tronc des pauvres. Un petit placard, dissimulé dans la boiserie et contenant environ 100 fr., n'a pas été découvert par les voleurs.

 A Lion-sur-Mer, les bandits sont entrés dans l'église par une petite porte donnant sur Ie cimetière et qu'ils avaient fracturée. Ils ont ensuite ouvert la porte de la sacristie et ont emporté deux bouteilles de vin blanc. Six troncs ont été défoncés inutilement, ils avaient été vidés la veille.  (Source : Le Bonhomme Normand).

 

Octobre 1901   -   Une fillette qui n’a pas froid aux yeux.   -   Le sieur Poupelin, mécanicien à la drague du Canal de Caen à la Mer, avait laissé sa bicyclette derrière une haie, non loin du pont de Bénouville. Après son travail, lorsqu'il voulut la reprendre, elle avait disparu.

Heureusement qu'une jeune marchande de journaux, de 15 ans, Marie Varin, qui avait reconnu, entre les jambes d'un inconnu, la bécane du sieur Poupelin, se mit en travers du chemin et empêcha le voleur de passer. En présence de cet obstacle vivant et à la vue d'un cantonnier de la ligne qui accourait, l'inconnu descendit de bicyclette et, prenant ses jambes à son cou, se sauva par les prés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903  -  Tentative de déraillement.  -  Le 26 mars dernier, vers 6 heures du soir, deux ouvriers carriers, Lacour et Lefèvre, rentraient de leur travail, quand ils remarquèrent  la présence de deux grosses pierres du poids d'environ 15 à 20 kilos placées sur les rails du tramway. Ces ouvriers enlevèrent les pierres pensant que c'étaient des gamins qui avaient fait  cela pour s'amuser ; mais 400 mètres plus loin ils trouvèrent à nouveau un gros arbre qui était placé au travers de la voie, ils la dégagèrent. Les auteurs de ces actes inqualifiables sont activement recherchés.

 

Avril 1903  -  Une locomotive dans le Canal.   -  Le tramway de Caen à Ouistreham traverse une période de malchance. La semaine dernière, une locomotive culbutait à Hérouville. Lundi matin, vers sept heures, la locomotive « la Falaise » (nom de mauvais présage) allait chercher du ballast à Amfréville. Elle était montée par le mécanicien Foucher, 36 ans, le chauffeur Loison, 39 ans, et le conducteur Berthelemy, même âge. Quand ils approchèrent près du pont de Bénouville, celui-ci était levé, mais la chaîne qui arrête la circulation en pareil cas n'était pas placée. Aucun des trois hommes ne s’aperçut de rien. Ce fut seulement en arrivant près de la culée du pont qu'ils virent le danger. Le mécanicien renversa aussitôt la vapeur et sauta  sur la voie. Le chauffeur en fit autant, mais le conducteur tomba avec la locomotive au milieu du canal. Il fut retiré par les pontiers, Marie et Pelfresne. Son état, un moment grave, ne donne plus d'inquiétudes. La machine, qui pèse 12 000 kilos, est tombée sur le côté, à 6 mètres de profondeur. Elle a empêché la circulation des navires de gros tonnages. Les vapeurs du Havre ont pu passer. La machine a été enfin retirée mercredi matin. 

Un accident analogue a failli avoir lieu il y a quelques années. Un train de voyageurs venait de Cabourg. Ce fut seulement à quelques mètres du pont que le mécanicien vit qu'il était ouvert  et put arrêter la locomotive. Ne serait-il pas nécessaire, quand on ouvre le pont, de hisser un signal qui pourrait être aperçu d'assez loin pour permettre aux trains de stopper. Un drapeau  rouge par exemple. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1903  -  Pendant qu’elle valsait.   -   La demoiselle Marie Renoult, 32 ans, couturière à Bénouville, près Caen, était allée, l'autre dimanche, aux fêtes dé Mézidon. Pour mieux voir les danses et y prendre part elle-même, elle eut le tort de déposer à terre un sac de voyage contenant environ 170 fr. d'effets d’habillement. La polka, terminée elle voulut reprendre son sac, lui aussi avait valsé.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Noyé.   -   On a retiré lundi du canal, à Bénouville, le cadavre du sieur Catherine, 25 ans, facteur à Dives. Il était disparu depuis jeudi de la semaine dernière.

Sur le point de se marier, il se rendait à bicyclette voir sa fiancée, lorsque son service le lui permettait. C'est à son retour que, trompé par l'obscurité, il manqua l'entrée du pont,  tomba dans le canal et se noya. Sa bicyclette a été repêchée au fond de l'eau, près du pont. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -  Incendie.  -  La ferme du Port, exploitée par le sieur Berhault, à Bénouville, a été détruite mercredi soir par un incendie. Le vent, qui soufflait avec rage, activait violemment  les flammes. Douze bestiaux ont été brûlés. Les dégâts qui ne sont pas encore évalués, sont considérables.  

 

Février 1904  -   L’incendie de Bénouville.   -   Mercredi soir, un incendie qui, à cause de la tempête, a pris des proportions considérables, a détruit les bâtiments de la ferme du Port, exploitée par le sieur Berhault, à Bénouville.

Onze vaches et un veau ont été brûlés. Les dégâts sont importants. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Drôle de matériel.   -   Dimanche dernier, le train de Caen à Ouistreham est resté en détresse pendant une heure et demie, à Hérouville, par suite de la rupture d'un tube. Les voyageurs ont dû attendre le train de secours ou filer à pied, ce qui était le plus pratique. Il est heureux que la rupture ne se soit pas produite du côté du chauffeur, qui aurait pu subir le sort du malheureux brûlé à Caen. 

Le lendemain, le train de Dives est arrivé à Bénouville avec un retard considérable, dû au même accident, dit-on.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Pincés.    -    Un nommé Hippolyte Rivallant, dit Deverbois, 35 ans, maquignon, sans domicile fixe, a été arrêté sur le marché Saint-Martin, à Caen, en vertu d'un mandat du parquet de Bayeux, sous l'inculpation de vol de deux chevaux. 

 Un garçon boucher de Bénouville, Gustave Désert, 20 ans, a été arrêté pour vol de deux bicyclettes valant 290 fr. au sieur Poignant, marchand de cycles, boulevard St-Pierre. 

 A été arrêtée également à Caen, Gilberte Lepetit, 18 ans, artiste, à Cabourg, pour vols de deux jupons valant 35 fr. à la dlle David, dentellière. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1906  -  Déraillement.  -  Le train n° 7 qui part de Caen pour Luc à 5 heures 10 du soir a déraillé, jeudi soir, à quelques mètres de la station de Bénouville.

La locomotive a été couchée sur le talus et tous les wagons ont subi une forte secousse. Aucun voyageur n'a été blessé. Le chauffeur et le mécanicien sont indemnes et les dégâts  matériels peuvent être ainsi résumés : le tampon d'une voiture a été brisé.

Le service des voyageurs allant à Ouistreham et la côte a eu lieu par transbordement. Le train de Caen a subi un retard d'une heure environ. Les voyageurs se sont consolés au Buffet Duval ou le café et les consommations sont excellentes.

 

Février 1907  -  Mal embouchée.  -  Le 26 courant, vers onze heures du soir, les gendarmes gardaient à vue la maison des époux Philippe pour procéder à l’heure légale, à l’arrestation de   leur gendre le nommé Lepaulmier.

Cette faction nocturne eut le don d'agacer la femme Philippe qui, ouvrant sa fenêtre, s'écria : « Qu'est-ce que vous f….. là, tas de fainéants, voleurs, v..., s.. Si vous avez le toupet d'approcher de la porte, je vous jetterai quelque chose sur la tête ».

Et ladite dame de continuer à débiter pendant une demi-heure, aux représentants de l'autorité, des noms d'oiseaux. Les gendarmes, stoïques, subirent l'avalanche sans mot dire, mais, dès le lendemain matin, ils dressèrent procès-verbal à la douce dame. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1908  -  Accident mortel.  -  Un nommé Marie, charretier au service de Mme Lefèvre à Bénouville, passait mercredi soir, avec sa voiture chargée près du pont de Bénouville,  lorsque par suite d'un mouvement produit par le poids excessif ou un faux pas du cheval vint à verser. Marie fut projeté dans le canal où il trouvera la mort. Le corps a été repêché jeudi  matin. Une enquête est ouverte.  

 

Février 1908 -  Tentative de cambriolage.  -   Dans la nuit de vendredi à samedi, des cambrioleurs ont essayé de pénétrer dans le presbytère de Bénouville en démolissant la maçonnerie  qui bouche une ancienne porte communiquant avec le bois voisin. L'abbé François Colas, curé de la paroisse ayant entendu du bruit se leva. Les malfaiteurs prirent la fuite sans avoir pu rien dérober.

 

Mars 1912  -  Le patron parti les domestiques s'amusent.  -  M. Adrien Lamandé, cultivateur à Bénouville, s'était rendu l'autre jour à la foire de saint-lô. Deux de ses domestiques et un  journalier qui travaillait à la ferme profitèrent de son absence pour pénétrer, à l'aide d'une fausse clef, dans le caveau, et s'emparer de bouteilles de vin et d'eau-de-vie  qu'ils vidèrent  immédiatement d'ailleurs pour la plupart ;  quand le maître rentra, ils étaient encore ivres. M. Lamandé qui estime son préjudice à 29 francs, a porté plainte contre ces trois  individus.

 

 Avril 1912  -  L'accident de Bénouville  -  11  avril, l'accident arrivé sur les chemins de fer du Calvados entre Ouistreham et Bénouville a eu une suite tragique le mécanicien Campcros qui  avait été très grièvement brûlé et qui avait eu une cuisse fracturée a succombé hier dans l'après-midi à ces terribles blessures à l'hôpital. Il laisse une veuve. Quant au chauffeur Ferrette  on annonce que son état inspire de graves inquiétudes.

 

Septembre 1913  -  Le drame de Bénouville. -  Le 10 septembre 1913, vers 8 heures du soir, Joseph Hamard, 20 ans, ouvrier boulanger à Bénouville, offrit à son camarade Gillette une consommation, chez M. Laurent, débitant de boissons. Ils n'y restèrent que quelques minutes, n'eurent aucune discussion et en sortirent sans être pris de boisson. Peu de temps après, le sieur Very, jardinier au château de Bénouville, entendant le bruit d'une détonation, sorti de sa demeure et trouva sur la route de sieur Joseph Hamard, à qui il demanda ce qui se passait.  Hamard répondit : " j'ai fait un beau coup, j’ai tué un  homme ! Je vais me flanquer une balle dans la  tête ! ". Hamard avait la main dans sa poche droite de son veston. Il en retira un  revolver dont le barillet contenait encore deux cartouches et une douille vide. Sur le sol, était étendu que le corps de Léon Gillette, qui ne donnait plus signe de vie. Un médecin appelé  aussitôt constata le décès du sieur Gillette. 

Ce n'est que le 11 septembre, au commissariat que Hamard se décida à avouer qu'il avait volontairement tiré un coup de feu sur son camarade Gillette dans les circonstances suivantes :  Gillette et lui étaient montés tous deux sur la bicyclette pour aller à Caen ; ils avaient à peine franchi une distance de 40 mètres que Hamard reconnut l'impossibilité de continuer la route  dans ces conditions. Il en fit l'observation à Gillette. Ce dernier se fâcha et lui porta un coup de poing. Une bagarre se produisit et, sans doute pour prévenir une nouvelle voie de fait,  Hamard prit son revolver, l'arma et tira un coup de feu dans la direction de Gillette, qui tomba et mourut quelques moments après. Hamard est condamné à 10 mois de prison.

 

Juillet 1914  -  Service téléphonique. - Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en service du téléphone à Douvres et des circuits téléphoniques ci-après : Bénouville - Ouistreham, Villers-sur-Mer - Blonville-sur-Mer, Deauville -Cabourg, Houlgate - Villers-sur-Mer a été fixée au 1er août 1914.

 

 Juillet 1917  -  Noyade accidentelle.  -   Prise soudain d'une crise d'asthme en lavant son linge au lavoir communal, la veuve Goret, 63 ans, nourrice à Bénouville, près Caen, est tombée à l'eau et s'est noyée.

 

 Septembre 1917   -  La nouvelle maternité.  -  Le conseil général vote l'achat du château de Bénouville, pour y créer une maternité départementale.

 

Janvier 1921  -  La Cour d’Assises.  -  La session des Assises s'est ouverte lundi sous la présidence de M. Malençon, assisté de MM. Porquet et Breton.

Les mauvaises bonnes  — Encore deux domestiques poursuivies pour vol. Ce sont les nommées Camille Lepellay, 24 ans, domestique à Bénouville, et Marie Guillouet, 25 ans, domestique, sans domicile fixe. Elles se sont, en août dernier, introduites par escalade chez la veuve Hamard, épicière à Bénouville et ont fait main-basse sur l'argent contenu dans la caisse qu'elles ont fracturée à l'aide de pesées. Cette caisse renfermait 900 fr. environ. Elles sont montées aussi dans les chambres : divers objets mobiliers ont disparu. 

Les soupçons s'étaient portés sur la servante, la fille Lepellay qui fut arrêtée à Caen en compagnie de la fille Guillouet. Les objets volés ont été retrouvés en leur possession. Elles ont d'ailleurs passé des aveux. La fille Lepellay a déjà encouru deux condamnations pour vol. Son amie n'a pas d'antécédents judiciaires mais laisse à désirer au point de vue conduite. 

La fille Lepellay, l'instigatrice du vol, est condamnée à 6 ans de travaux forcés, la fille Guillouet à 2 ans de prison. — Défenseurs : Me F. Souron pour la fille Lepellay ; Me  Dyvrande, pour la fille Guillouet.. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Un garçon d’avenir.   -   Après avoir fait la fête à Paris et au Havre avec l'argent qu'il avait volé. André Signoret, un jeune vaurien de 16 ans, s’était réfugié dans le Calvados et fait embaucher, comme domestique, chez un cultivateur de Bénouville, canton de Douvres. Il fut arrêté le lendemain. Signoret était recherché par les Parquets d'Épinal et d'Orléans.

Pressé de questions, Il reconnut avoir volé 4 100 fr. à son ancien patron dans le Loiret. Il est provisoirement à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Train contre auto.   -   Le train allant à Dives venait de quitter Ia station de Bénouville et était déjà engagé dans la courbe qui mène au nord du canal, lorsqu'une automobile, venant de Bénouville, devança ce train pour passer. A ce moment, une seconde auto, venant en sens inverse, s'engagea sur le pont à l'autre extrémité. Les deux autos, stoppèrent l'une en face de l’autre.

Le chef de train qui pilotait le convoi fit signe au mécanicien d'arrêter. M. Muller, garagiste à Paris, sa femme, et Mlles Tournavé et Lemarchand, qui se trouvaient dans la première auto, se rendant compte du danger sautèrent à terre, mais Mlle Lernarchant tomba les deux jambes sous la voiture au moment où la locomotive vint heurter l'auto de M. Muller. Dans son déplacement, les roues du véhicule passèrent sur[1]la malheureuse jeune fille, la blessant grièvement. On craint la nécessité d'une intervention chirurgicale. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Sous le train.   -  Près de la gare de Bénouville à quelques kilomètres de Caen, M. Pierre Fournet, 40 ans, habitant la commune traversait la ligne du Chemin de fer du Calvados, portant un sac sur son dos. Il n'entendit pas le sifflet du train et resta sur la voie. Il fut atteint par la locomotive qui le renversa et lui broya le pied.

Conduit à l'hôpital à Caen, M. Fournet a dû subir une amputation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Sauvage agression.   -  Une boulangère de Blainville, près Caen. Mlle Victoria Marie, 17 ans, se rendait en carriole à la ferme de M. Gervais, à Bénouville, lorsqu'elle fut attaquée par un nommé Antoine Lacour.

Ce dernier qui s'était caché derrière un mur, arrêta l'attelage de la boulangère et monta dans la voiture malgré la résistance de la jeune fille. Après l’avoir renversée au fond de la carriole, la brute s'acharna sur sa victime la frappant à coups de bâton. Deux hommes de Bénouville entendant les cris, poussés par Mlle Marie accoururent et mirent l'agresseur en fuite. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Après l’accident.   -    Le tribunal correctionnel de Caen a rendu son jugement sur l'accident qui se produisit, l'été dernier, au pont de Bénouville entre deux autos et le tramway du Calvados.

On se rappelle que Mlle Lemarchand, en villégiature à St-Aubin-sur-Mer, qui se trouvait dans l'une des autos, était tombée en voulant sauter et que les roues de l'auto tamponnée par le tramway lui avaient passé sur les jambes, lui occasionnant des blessures graves.

Le mécanicien Auguste Raboulin, 47 ans, rue d'Auge, à Caen, et le chef de train, Edmond Lande, 39 ans, rue Michel-Cabieu sont condamnés chacun à deux mois avec sursis et 100 francs d'amende. Mlle Lemarchand qui s'était portée civile et avait, demandé 30 000 francs de dommages-intérêts a obtenu, 20 000 francs.

La Compagnie, des Tramways du Calvados est rendue civilement responsable. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Stupide méfait.    -   Trois isolateurs du courant à haute tension, placés sur des poteaux, entre Bénouville et Blainville, ont été brisés à coups de pierres.

Plainte a été portée par le chef d'exploitation du secteur électrique de St-Aubin-sur-Mer, contre les auteurs de cet acte de sabotage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Un courageux sauveteur.    -   Dans le canal de Caen à la mer, près le pont de Bénouville, des jeunes gens se baignaient. L’un, d'eux, le jeune Le Corre, 12 ans, s'étant éloigné du bord, coula à pic.

Aux cris pousser par les camarades du jeune imprudent, M. Joseph Piéplus, de passage à Bénouville, où il était venu voir sa famille, se jeta à l'eau tout habillé et réussit à ramener le gosse qui, fort heureusement, en a été quitte pour la peur. ( Le Bonhomme Normand )

 

Septembre 1922   -   Suicide après boire.   -   Un vannier ambulant du nom de Sage, était venu à la fête de Bénouville avec sa femme et ses enfants. Le soir venu, complètement ivre, Sage avait quitté la roulotte dans laquelle logeait sa famille et il ne rentra pas de la nuit. Au matin. Pierre Tribouillard, probablement un ami de café, se présenta à la vannière et lui demanda le cheval, que son mari lui avait vendu pour 300 fr. Mme Sage, qui ne paraissait, pas décidée à remettre l'animal, s'est mise à la recherche de son mari qu'elle a retrouvé au café. Après explication, Tribouillard a laissé le cheval et le vannier est resté au café.

En sortant du débit quelques instants après, le vannier, qui, voulait prendre un bain, s'est, jeté dans le canal et s'est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Comment on mange le foin.   -   M. Fernand Gervais, cultivateur à Bénouville, canton de Douvres, avait chargé son domestique, Camille Léonard, 24 ans, de livrer une voiture de foin à un boucher de Dives-sur-Mer. Après avoir touché le montant de sa livraison, soit 440 francs, le domestique a abandonné ses chevaux et l'attelage dans un hôtel et est venu à Caen faire la fête.

Léonard a été arrêté à la sortie d'une maison de tolérance. Il avait dépensé une partie de la somme volée, sur laquelle il lui restait encore 231 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1925  -  Un déraillement sur la ligne de chemin de fer du Calvados.  -  Hier, à 14 heures, un accident grave s'est produit sur la ligne de Caen à Luc-sur-Mer, à environ 200 mètres de la gare de Bénouville.

Le train, parti de Caen à 12 h 30, venait de quitter la station d'embranchement et avait repris sa vitesse normale, lorsque les voyageurs placés dans les dernières voitures crurent la sensation d'un choc violent provenant de l'avant du convoi.

Pris de frayeur, plusieurs d'entre eux s'étaient dès la première minute empressés de sauter sur la bordure de la voie. Un spectacle terrible s'offrit à leur vue la locomotive déraillée était en travers du chemin de halage. Deux wagons chevauchaient ces débris. On se précipita au secours des victimes. Aidé du chauffeur, d'un Gardien de la paix de Paris qui se trouvait dans le train et du mécanicien, le chef de train M. Landes organisa rapidement les secours.

Bientôt arrivèrent sur les lieux de la catastrophe : MM. Vasseur, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées ; Laroche, directeur des chemins de fer du Calvados ; Morin, inspecteur ; Thomas, maire de Ouistreham les docteurs Poulain de Blainville et Meuvel, de Riva-Bella.

Quelques blessés, après avoir reçu des soins, purent regagner leur domicile. On transporta en automobile Mmes Loisler, demeurant rue de Vaucelles à Caen et Chaillet, demeurant à Riva-Bella, chalet Talosa les malheureuses avaient eu la jambe droite fracturée.

Un jeune élève du prytanée militaire de La Flèche, M. Breunstetter précipité au bord du canal, avait une plaie pénétrante la face.

L’enquête en cours n'a pu déterminer les causes de cet accident. Le choc initial fut si violent, des arbres longeant la voie a été abattu. L'un des rails de la ligne fut arraché et projeté à une  certaine distance.

BÉNOUVILLE   -   Le Bac de Port 

BÉNOUVILLE (Calvados)   -   Le  Pont Pégasus Bridge

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