Mars
1926 -
Double abus de confiance.
- Émile Devisas, demeurant
à Sallenelles, était employé chez M. Doisy, entrepreneur à
Bénouville. Avant-hier, il demandait 50 francs à son patron, ayant
a s'absenter, dit-il, pour donner des soins à sa belle-mère qui
s'était coupée à la jambe. Un apprenti du chantier, le jeune Hervieux,
prêta sa bicyclette à l'ouvrier, qui devait rentrer une heure
après. On apprit ensuite que Devisas n'avait pas été revu à son
domicile. La gendarmerie enquête.
Avril
1926 -
Une affaire à éclaircir.
-
Avant-hier,
M. Gervais,
cultivateur à Bénouville,
fut informé
que son
domestique Robert
André, employé
à la garde
d'un troupeau
de moutons
sur la
rive de
l'Orne, avait
été grièvement
blessé d'un
coup de
pied de
cheval en
pénétrant
dans un
herbage.
M.
le docteur Mével,
appelé à donner
ses soins
au malheureux,
ordonna son
transfert à l'hôpital
de Caen.
M. Gervais
aurait appris
depuis que
le berger
fut en
réalité victime
des brutalités
du gardien
de l'herbage.
La gendarmerie
de Colombelles
a ouvert une
enquête.
Décembre
1926 -
Épidémie d’angine.
-
L'épidémie
d'angine
diphtérique
qui sévissait
sur Bénouville
parmi la
population
enfantine s'est
étendue
aux communes
voisines
de Blainville
et d’Hérouville.
Les écoles
ont été
momentanément
fermées
dans ces
trois localités
et des
mesures
immédiates
ont été
prises
pour écarter
le danger.
A Caen
on signale
de nombreux
cas, dont
quelques-uns
mortels. L'inspection
académique
a dû
faire évacuer
plusieurs
places,
notamment celles
de la
rue Bicoquet,
pour procéder
à la
désinfection
des locaux.
L'épidémie
qui s'est
propagée avec
une extrême
rapidité,
atteint
même les jeunes
gens de
15 à 20
ans et
plusieurs
malades
ont dû
être hospitalisés.
Octobre
1927 -
Une maternité à Bénouville.
- On
ne pourra pas reprocher à nos Conseillers généraux de manquer
d'activité. À chacune de leurs sessions, ou presque, ils s'attaquent à
quelque grand projet. Celui de ce semestre sera la création d'un
établissement départemental de maternité. Le splendide château de
Bénouville, le château aux trois cents fenêtres, comme on l'appelle,
était à vendre, on allait le morceler, le défigurer peut-être.
Le
Conseil général a une idée de l'acheter. sept cents mille francs, c'est
une bagatelle ! et nos élus savent fort bien, par ailleurs, faire des
économies. Avec tous les bouts de chandelle qu'ils réservent on
pourrait faire un beau cierge.
Donc
sur la proposition de M. Chéron, qui voit grand et juste, ces messieurs
sont allés tenir séance, mercredi matin à Bénouville dans le féerique
castel construit jadis par Claude Ledoux, l'architecte de Louis XVI
pour l'amiral Livry. Cette visite a achevé de les convaincre ils vont
donner suite de projet.
L'aménagement
du château, en pouponnière et en hospice pour jeunes mamans, coûtera
pense-t-on, trois millions. On les trouvera, non dans le pas d'un cheval,
mais en grande partie dans les profits du Pari-Mutuel. La
recherche en sera moins pénible. Il restera sans doute bien des
difficultés pécuniaires et autres à résoudre.
Qu'importe
! l’œuvre est belle, grandiose même, comme le château. Nous
souhaitons ardemment le voir réussir.
Octobre
1927 - Inauguration. -
Le 27, Raymond Poincaré inaugure la maternité de Bénouville.
Novembre
1927 -
La maternité de Bénouville. -
L'acquisition du magnifique
château de Bénouville qui doit être transformé en un grand
établissement de Maternité et de maison familiale, conçu d'après
les formules modernes les plus perfectionnées, vient d'être déclarée
d'utilité publique. On apprendra sans doute avec intérêt que la
direction de cette importante entreprise a été confiée à notre
concitoyen M. Charles Besnier.
À
ses qualités de pharmacien d'expérience, M. Besnier joint, on le sait,
celles d'organisateur actif et ingénieux. Le choix préfectoral semble
donc fournir d'excellentes garanties. Pour commencer, le nouveau directeur
compte se rendre dans les établissements similaires à celui qu'il doit
organiser afin d'en étudier à loisir le fonctionnement.
Souhaitons-lui
bonne réussite dans son entreprise et puisse, grâce à sa gestion, les
sacrifices que s'impose le département ne pas demeurer stériles.
Septembre
1928 -
Mystérieux accident. -
Entre Blainville et Bénouville, l'automotrice partant de Caen à
20 h. 21 à écrasé lundi soir un pontonnier de Bénouville, M. Joseph
Noël, 40 ans, marié et père d'un enfant. On ne sait trop comment
l'accident se produisit, ni pourquoi la victime se trouvait sur la voie
où le wattman ne l'a point aperçue. Après le choc, celui -ci a
stoppé aussitôt et s'est porté au secours du malheureux qui avait au
front une grave blessure et le pied droit broyé. Pourtant, on se demande
si le pontonnier n'était pas déjà mort des suites d'un malaise,
lorsqu'il fut bousculé et traîné par le convoi. En effet, d'après les
déclarations du wattman Lavignini et du chef de train Guizeux, le corps
de Noël allongé sur le rail et le talus, était froid comme si le
décès remontait à plusieurs heures.
Pour
éclairer ce mystère le directeur des chemins de fer du Calvados aurait
demandé l'autopsie.
Avril
1929 -
En jouant des enfants incendient une Meule de paille.
- En faisant partir des pétards dans un champ, (pétards que
l'un d'eux avait achetés aprés avoir volé à sa mère une pièce
de 2 francs) deux enfants, les jeunes Le Corre, 9 ans, et Delaunay,
6 ans, ont accidentellement mis le feu à une meule de 1000 bottes de
paille, appartenant à M. Adrien Samson, cultivateur à Bénouville. La
meule a été entièrement la proie des flammes. M. Samson estime le
préjudice qui lui est causé à 2.500 francs.
Février
1930 -
La médaille des Pompiers.
- Dimanche prochain, au cours d'une cérémonie intime à la
Mairie, M. Piéplu, maire de Bénouville remettra en présence du Conseil
municipal et de la compagnie des Sapeurs-Pompiers,
la Médaille d'Honneur des pompiers à MM. Jules Madeleine et Jules
Leneveu qui, depuis de longues années se dévouent au service de leurs
concitoyens. Après une courte allocution du Maire, un vin d'honneur sera
servi. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1930 -
Accident.
- Un livreur de
la maison Gadblet, de Caen, M. Picot, demeurant 61 rue de Vaucelles,
était accompagné de M. Victor Paris, employé de la maison Gadblet,
et de M. Henri Camus, de Jort. À Bénouville, il vit venir à
sa rencontre une auto tenant sa gauche et dont le conducteur à son
approche, ne fit rien pour redresser sa direction.
Afin
d'éviter une collision, M. Picot donna un brusque coup de volant qui jeta
la camionnette d'abord sur un poteau télégraphique, puis sur le mur du
cimetière.
Le
choc fut des plus violents. MM. Picot et Paris, furent légèrement
blessés, tandis que M. Camus, plus sérieusement atteint, devait être
transporté à l'hôpital de Caen. Après y avoir reçu les soins
que nécessitait son état, il put regagner son domicile.
Novembre
1934 - Un nouveau pont. - Le
16, essais du nouveau pont basculant de Bénouville, sur le canal, après
un an de travaux. Construit un peu en aval du précédent, il permet le
passage de cargos ayant un tirant d'eau de 7 m, contre 5,70 m auparavant.
Février
1936 -
Suppression de la ligne Caen-Dives.
- La
Cie des Chemins de fer du Calvados a l'honneur d'informer le public que
les services voyageurs et marchandises de la ligne Caen-Dives, seront
supprimés à dater du 1er mars prochain. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1936 -
Entrepôts de carburants. -
La Société normande d'entrepôts de carburants, qui a
été autorisée à constituer à Ouistreham un dépôt de 15.000 m3 d'hydrocarburants,
se proposait d'y adjoindre une raffinerie de pétrole brut. Considérant
qu'une telle installation, si elle était effectuée, constituerait pour
les stations balnéaires de Ouistreham-Riva-Bella,
Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion-sur-Mer, etc….., une cause de
ruine, qu'en effet les évacuations de telles raffineries, polluant les
eaux de l'Orne, du canal de Caen à la mer, et la mer elle-même à
proximité de l'embouchure, ainsi que les émanations toxiques qui,
empoisonnant l'atmosphère, rendraient ces stations balnéaires intenables
pour les baigneurs, que les mêmes causes nuiraient gravement à la Maison
maternelle de Bénouville, pour laquelle le Département a effectué des
dépenses très importantes.
Le
Conseil général émet le vœu : Que l'installation d'une raffinerie de pétrole
à proximité de Ouistreham et Bénouville ne soit pas autorisée par les
pouvoirs publics. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Les
municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du rail.
- Sur
l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de
l'Union des S. I. de la Côte de Nacre. Messieurs les maires de
Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et
Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham le 25
février pour examiner la situation en ce qui concerne la suppression
envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le Préfet du
Calvados et M. le Président du Conseil Général de vouloir bien les
recevoir ainsi que ceux de leurs collègues des autres communes desservies
qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune décision soit prise
par le Conseil général.
Comme
dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de
remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au Conseil
Général que dans la décision à intervenir, il soit imposé au
concessionnaire du « quadrilatère » quel qu'il soit, d'exploiter
rationnellement le rail pendant la saison balnéaire.
Ont
signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ;
Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas
(Ouistreham-Riva-Bella).
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Abaissement du plan d’eau de l’Orne.
-
Les habitants des communes
de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville,
Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome,
Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully,
May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne
aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains
d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure
de cette rivière.
Si
cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances
atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12
avril inclus au 14 avril inclus.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
La
Maison Maternelle Départementale de Bènouville.
- M.
le docteur Lacaine a donné connaissance à ses collègues d'un rapport
sur le fonctionnement de la Maison maternelle de Bénouville pendant
l'année 1936. Ce document fait apparaître que le nombre d'entrées des
mères a été inférieur de 70 à celui de l'année écoulée, savoir :
399 en 1936, au lieu de 478 en 1935. Les journées de présence ont
également diminué et n'ont été que de 10 528, au lieu de 11 329. La
diminution de 79 entrées de mères affecte pour 66 les
pensionnaires de l'Assistance médicale gratuite et pour 13 celles
de 1er et de 2e
catégorie, c'est-à-dire les personnes de condition modeste.
Par
contre, 372 enfants ont été traités à la Pépinière en 1936, contre
292 en 1935
; le nombre des journées de présence est passé de 40 902 en 1935 à 48
201 en 1936. Cette augmentation provient des enfants reçus au compte de
l'Assistance publique, soit 218 en 1935, représentant 30 031 journées et
302 en 1936 pour 38 991
journées.
Quant
aux résultats financiers d'exploitation de l'établissement pour l'année
1936, ils se présentent comme suit :
Les
recettes se sont élevées à la somme totale de 871 515 fr. 90, non
comprise la participation départementale, alors que les dépenses ont
été de 968 188 fr. 20.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Tragique accident à Bénouville.
- Vers
8 heures, alors qu'une vachère conduite par M. Honoré Larigot, 44 ans,
au service de M. Gervais, cultivateur à Bénouville, coupait la
route de Caen à Ouistreham pour pénétrer dans la Maison Maternelle
Départementale, un Caennais, M. Oliveira Pereira, 32 ans, demeurant rue
du Vaugueux, 29, venant de Caen, circulait en vélomoteur, s'est jeté
contre la voiture et le
cheval d'attelage. Sous le choc, ce dernier tomba sur M. Pereira.
Dégagé
inanimé et portant plusieurs blessures à la tête, M. Pereira, après
avoir reçu les premiers soins à la Maison Maternelle, fut transporté
d'urgence à l'Hôpital de Caen où il est décédé. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Le télégramme à bon marché.
- L'Administration
des P.T.T. rappelle que, désireuse de diffuser de plus en plus l'usage du
télégraphe en France, elle a maintenu le télégramme à bon
marché jusqu'à quinze mots au maximum. Profitez-en.
Pour
3 fr. 50, dans le département d'origine et les départements limitrophes,
ou 4 francs, pour les autres destinations, télégraphier en toutes
circonstances : relations d'affaires, de famille, de courtoisie,
d'amitié, etc...
Télégraphiez,
pendant vos vacances. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
On retire du canal de Caen à la Mer le cadavre d’un noyé.
- On
a retiré du canal de Caen à la Mer, à une centaine de mètres du pont
de Bénouville, le cadavre d'un homme âgé d'une soixantaine d'années,
vêtu d'une chemise à rayures blanches et violettes, d'un caleçon à
côtes kaki, d'un pantalon et d'un veston de coutil, le tout à l'état de
neuf.
Le
noyé était pieds nus. Nul papier d'identité n'a été trouvé sur le
corps, mais seulement un mouchoir portant les initiales J. B., un
porte-monnaie contenant 23 fr. 90, une petite serviette à rayures rouges,
un couteau de poche, trois pièces de 10 fr. enveloppées dans une coupure
d’un journal régional relatant le compte rendu d'une audience
correctionnelle au tribunal de CouTances.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 - Un retraité des chemins de fer se pend à Bénouville.
–
On
a découvert pendu à la rampe de l'escalier de son habitation, M. Vital
Betton, 56 ans, retraité des
Chemins de fer de l'État. M. Betton était atteint de neurasthénie. Dans
le tiroir d'un meuble de la cuisine, le désespéré avait laissé une
lettre adressée à ses deux fils Raymond et Pierre, l'un habitant à
Écouché (Orne), l'autre élève à l'École Primaire Supérieure de
Caen. Cette lettre était ainsi conçue : « Raymond et Pierre, je vous
demande bien pardon pour tous les ennuis que je vous donne. La vie n'est
plus possible pour moi, mon caractère s'est aigri et devenu difficile.
Malgré cela, je suis resté honnête, Adieu ». (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
Les
pronostics de l'Abbé GABRIEL.
–
Baromètre : Le
10 Février, à 7 h. du matin : 771.
Le 11 Février, à 7 h. du matin : 777.
Thermomètre
: Maximum : 13° 3. —
Minimum : 3° 0.
Pluie
dans les 24 heures : 0 m/m 1.
Le
temps du 11. — Beau.
Temps
probable pour le 12. — Vent des régions Nord modéré ; temps
généralement beau ou peu nuageux. Température en baisse avec gelée
nocturne. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
De nouveaux monuments historiques.
- Des
monuments viennent d'être classés dans diverses communes du Calvados. Ce
sont, à Bernières-sur-Mer, les pavillons du XVIIe
siècle du château ; à Saint-André-sur-Orne, le chœur de
l'église ; à Sept-Vents, dans l'ancien prieuré bénédictin de
Saint-Laurent, le rétable de l'ancienne chapelle et une statue
au-dessus de la porte d'entrée ; à Tierceville, dans l'église
paroissiale, les fonts baptismaux ; à Longues-sur-Mer, dans l'église,
une statue du XVIe siècle ; à Ver-sur-Mer, dans
l'église, un bas-relief du XIVe siècle; à
Fierville-les-Parcs, dans l'église, un retable et deux bois sculptés ;
à Blainville, dans l'église, un retable et deux statues ; à Bénouville,
dans l'église, le tabernacle ; à Vaux-sur-Seulles, dans l'église, une
toile de Jean Restout. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Trop impressionnable une cycliste fait une chute grave.
-
Mme Augustine Cabieu, de
Bénouville, circulait à bicyclette sur la route de Caen à Ouistreham en
compagnie de sa fille, lorsqu’à hauteur du château de Beauregard,
propriété de M. de Mannonvillers, elle se trouva quelque peu
impressionnée par un croisement un peu serré avec un cycliste
inconnu.
Par
suite de son émotion. Mme Cabieu perdit le contrôle de sa bicyclette et
la roue avant de sa machine alla heurter la roue arrière de celle de sa
fille. Par suite de ce choc, cependant peu violent, Mme Cabieu ne put
conserver son équilibre et tomba sur la chaussée. Sa chute fut si
malencontreuse qu'elle se brisa le poignet droit en trois endroits.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Une auto dérape et fauche deux poteaux.
- Un
grave accident de la circulation s'est produit à Bénouville dans des
circonstances assez inexplicables.
Le
chauffeur d'un autocar des Courriers Normands, se rendant de Caen à
Ouistreham, aperçut en arrivant dans la côte de Bénouville, une auto
les quatre roues en l'air.
Une
voyageuse reconnut le véhicule pour être celui de son frère, M. Marcel
Lefèvre, âgé de 26 ans, couvreur à Ouistreham. Elle descendit du car
et découvrit dans les débris de la voiture son frère
gravement blessé à l'arrière de la tête, ainsi que Mme Ferdinand
Duval, demeurant à Ouistreham, qui, elle, portait une coupure à l'arcade
sourcilière droite.
La
sœur de M. Lefèvre fit transporter les deux blessés à l'hôpital de
Caen où ils ont été admis d'urgence.
On
suppose que M. Lefèvre revenait de Caen et qu'il a dérapé, sa voiture a
heurté deux poteaux jumelés en ciment qui ont été brisés.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Amélioration
de
la
route de
Cabourg
à
Bayeux.
- Dans
sa dernière session, le Conseil
général avait émis le vœu que l'attention du Ministre des Travaux publics soit attirée sur l'état
de la route nationale 814, entre Cabourg et Bénouville, qui ne répond
plus aux conditions de circulation intense durant la saison d'été.
En
raison des difficultés financières,
aucune suite n'a encore été donnée à ce vœu par l'administration supérieure. Le Conseil général,
étant donné l'urgence de ces travaux, renouvelle son vœu.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Mortel accident prés de Bénouville.
- Hier
soir, vers 19 h., une collision s'est produite, sur la route de Caen à
Ouistreham, entre une automobile conduite par M. Léon Marlière, 40 ans,
chauffeur au service de M. Pailhé, de Bois-Colombes (Seine), et un
motocycliste, M. Léonard Kestemont, 45 ans, mécanicien à Ouistreham.
Relevé
inanimé et transporté à l'hôpital de Caen. M. Kestemont y est
décédé au cours de la nuit. L'accident s'est produit en ligne droite et
on ignore comment il a été provoqué.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Un cycliste se jette contre une auto. -
Entre
la Maternité et la Mairie, de Bénouville, un cycliste, le jeune Georges
Jeanne, 14 ans, employé de culture, demeurant à Bénouville, qui,
circulant tête baissée et à bonne allure, débouchait d'un chemin de
terre sur la route de Caen à Ouistreham, s'est jeté contre une
automobile pilotée par M. Jean Baudrier, 40 ans, agent de Contentieux à
Cormeilles-en-Parisis, et a été sérieusement blessé à la tête, aux
reins, et au côté gauche. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 - Tribunal
correctionnel. -
Surpris
en action de chasse, avant l'ouverture, le 28 août 1938, à Beuville,
Picplu Paul, 28 ans et Marie Alphonse, 21 ans, journaliers à
Saint-Aubin-d'Arquenay ont outragé le garde champêtre, ils ont été
condamnés chacun à 100 francs d'amende avec suivis. Défenseur Me
Souron.
—
Sur opposition au jugement par défaut qui l'avait
condamné, le 4 avril 1939, à 1 mois d'emprisonnement pour coups,
Tempère Hector, 27 ans, terrassier, actuellement à Bénouville a obtenu
le sursis. Défenseur Me Jouanne.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
La fatale imprudence d’un enfant.
- Hier,
vers 12 heures 30, M. Paul Collin, clerc de notaire, demeurant à l'Hôtel
Malherbe, à Caen, suivait en automobile la route
de Ouistreham, quand à hauteur de l'entrée de la Maison Maternelle de
Bénouville, un enfant traversant brusquement la chaussée, vint se jeter
contre la voiture. Violemment renversé, le pauvre petit, Pierre Jouvin, 3
ans et demi, fils d'un ménage de journaliers, eut le crâne fracturé et
fut tué sur le coup.
En
essayant d'éviter l'accident, M. Jouvin, écrasa son auto contre le mur
du parc de la Maternité, la voiture est hors d'usage.
Détail
navrant : la mère de la petite victime gravement malade, est actuellement
en traitement à l'hôpital de Caen. Le père était parti à son chevet,
au moment de l'accident.
Le
capitaine Gaubert, commandant les brigades de gendarmerie de
l'arrondissement de Caen, et le Parquet de Caen, se sont rendus sur les
lieux. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Deux autos entrent en colisionà Bénouville.
– Hier,
vers 14 heures, une voiture conduite par M. Jean Boitet,
chirurgien-dentiste à Saint-Lô, venant de Riva-Bella, allait s'engager
dans le village de Bénouville, roulant à une allure moyenne, lorsqu'elle
se trouva en face de la voiture de M. Cartonné, docteur à Paris, qui
croisait une autre voiture.
M.
Cartonné donna un coup de frein mais, par suite de la chaussée rendue
glissante par la pluie, sa voiture alla se jeter sur celle de M. Bouet.
Celui-ci a été légèrement blessé.
Les
dégâts matériels sont importants. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
Un charretier indélicat. -
M Fernand
Gorrais, cultivateur
à Bénouville, s'apercevait
depuis
un certain
temps que
des vols
étaient commis
à son
préjudice, principalement
des vols
d'avoine
et de betteraves.
Soupçonnant
son premier
charretier,
Jules Trolong,
49 ans,
il exerça, une
surveillance particulière
à son
sujet et
put ainsi
le surprendre
au moment
où il
emportait
non pas
de l'avoine
ou des
betteraves, mais
un tonnelet
contenant six
litres de
cidre. Interrogé,
Jules Trolong
a avoué
être l'auteur
des vols
commis chez
son patron.
Juin
1940 -
Un bavard. -
Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de
Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait
aucune mission pour faire des communications en public. Il a été
rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir
aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme
nulles et non avenues.
Ce
trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait
les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre
pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au
quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle
est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.
Juin
1940 -
L'heure allemande. -
On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par
conséquent, le soleil s'y
lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un
écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on
invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à
mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe,
en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !
Juillet
1940 -
Attention aux explosifs du bois de
Bénouville.
-
Des explosifs
ont été
découverts
dans le
bois du
Château de
Bénouville (Maternité)
et le long
du fossé
existent entre
le bois
et la digue
du canal.
La plus
grande prudence
est recommandés
aux promeneurs
et surtout
aux enfants,
qui ne
devront
sous aucun
prétexte toucher
à tout
objet suspect,
ni même
s'en approcher.
Des mesures
sont prises
d'ores et
déjà pour
la recherche
et l'enlèvement
de ces
explosifs.
Août
1940 -
Déclaration des récoltes. -
Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité
supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est
tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant
le 1er septembre 1940.
La
libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est
interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui
seront fixées dans un arrêté ultérieur.
Février
1941 - Avis à la population. - « Étant donné que, ces derniers
temps, les cas de sabotage des câbles se multiplient dans le département
d'une façon invraisemblable, le lieutenant-colonel Feldkommandant
se voit, à son regret, dans l'obligation de décider pour l'avenir des
mesures plus sévères.
L'autorité
militaire allemande ordonnera donc désormais, en plus de la punition
collective de la garde des câbles, le séjour en caserne pendant la
nuit, de tous les habitants masculins des localités
intéressées de l'âge de 18 ans à 40 ans.
Cette
dernière mesure a déjà été appliquée pour la première fois, le 11
février 1941, aux communes de Bénouville et de Saint-Aubin pour sabotage
d'un câble militaire, dans les environs de ces localités »..
Signé : lieutenant-colonel Elster.
Avril
1941 -
L'alcool tue. - Le
cadavre de la veuve Augustine B........., 37 ans, demeurant à
Saint-Aubin-d'Arquenay, demeurant chez son gendre, M. Charles D....., a
été découvert au pied d'une meule proche d'un chemin, au lieu-dit
« la Holque », sur Bénouville. La mort, due à une
congestion, remontait à deux jours.
De
l'enquête, il résulte que la défunte avait été vue pour la dernière
fois dans un débit de Bénouville, et qu'elle était prise de boisson.
Mai
1941 -
Démissionnaire d'office. - Par
arrêté du 26 avril 1941, le préfet du Calvados a déclaré
démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller municipal de
Bénouville, M. Quesnel Aimé, qui, lors d'une réunion de
l'Assemblée communale, a tenu des propos inadmissibles à l'égard du
maréchal Pétain, chef de l'État français.
Février
1944 -
Fait divers. - En
voulant monter à contre-voie dans le petit Decauville Caen à Luc, au
départ de Bénouville, Mme Jeannine Legret, 20 ans, ouvrière d'usine à
Caen, route d'Ifs, a heurté un arbre et est tombée sur la voie 5 wagons
lui sont passés sur le corps. Très grièvement blessée à la tête, à
la jambe et sur tout le corps, elle a été portée dans une clinique de
Caen où elle a dû subir l’amputation de la jambe. Aux dernières
nouvelles, Mme Legret, qui revenait de voir ses 3 enfants à Bénouville,
va un peu mieux.
Juin
1944 -
Le communiqué officiel allemand du 7 juin.
- Grand
Quartier Général du Führer.
—
Le Haut Commandement des forces armées allemandes communique :
L'opération de débarquement effectuée par l'ennemi sur la côte
septentrionale de la Normandie, entre Le Havre et Cherbourg a été
soutenue, durant toute la journée par de puissantes forces navales.
De
nombreuses formations de troupes aéroportées déposées dans les
arrières de nos fortifications côtières, devaient faciliter le
débarquement et empêcher l'intervention des réserves.
Ces
formations ont été anéanties en grande partie après un bref mais dur
combat. Après avoir, déjà, essuyé de lourdes pertes en hommes dans
leur atterrissage, du fait de notre D. C. A. l'ennemi qui attaquait par
mer, est parvenu à prendre pied en plusieurs endroits. La plus grande
partie de ces têtes de pont a été nettoyée par nos contre-attaques.
De
nombreux bateaux de débarquement gisent devant les côtes.
Des
deux côtés de l'embouchure de l'Orne et au nord de Carentan, de violents
combats sont en cours avec un adversaire relativement puissant qui
jusqu'à présent est parvenu à conserver ses têtes de pont au prix de
lourdes pertes.
Des
torpilleurs allemands ont dans les premières heures de la matinée du 6
juin, attaqué avec de bons résultats, dans la baie de la Seine, une
formation de cuirassés ennemis qui protégeaient la flotte de
débarquement en coopération avec les croiseurs et contre-torpilleurs.
Dans
la nuit du 6 au 7 juin, des unités légères de la marine de guerre
allemande ont poussé à l'ouest du Havre une attaque contre une formation
de contre-torpilleurs britanniques et obtenu plusieurs coups au but
avec des torpilles. Un contre-torpilleur est resté sur place en flammes.
Au
cours d'un violent duel d'artillerie, les batteries côtières de la
marine de guerre ont infligé de grands dommages à des cuirassés et à
des contre-torpilleurs. Plusieurs unités ennemies ont coulé sur des
mines.
L'activité
aérienne a été hier, fortement entravée de part et d'autre, par les
conditions atmosphériques.
D'après
le rapport, 104 appareils ont été abattus par les différentes armes de
la défense aérienne.
L'effet
de surprise a été manqué. - Quarante-huit heures après le ' déclenchement des
opérations militaires sur les côtes françaises, il semble établi que
les Anglo-américains n'ont pas obtenu l'effet de surprise qu'ils
espéraient.
Dans
la région de Cherbourg. -
Dans les îles de Jersey et de Guernesey, la lutte a cessé. Plus
un seul soldat anglo-américain ne se trouve sur les îles
anglo-normandes.
Dans
la région de Cherbourg, les combats continuent encore contre des unités
de parachutistes qui sont successivement anéanties.
Entre
Carentan et Valognes, un autre groupe de parachutistes a réussi à créer
un hérisson à cheval sur la route entre tes deux villes. Ce groupe a
reçu des renforts.
Le
groupe de Valognes a été enserre dans un espace très étroit qui se
resserre d'heure en heure.
Jusqu'à
présent, la D. C. A. a abattu dans cette région 32 avions
assaillants.
Dans
le Calvados. -
Entre les embouchures de la Vire et de l'Orne, deux têtes de ponts
ont été créées par les forces anglo-américaines qui ont établi une
base navale près de Ouistreham. Ces forces ont vainement cherché
à faire leur jonction. Un groupe ennemi qui marchait vers Bayeux a été
anéanti. Cependant les troupes débarquées reçoivent de nouveaux
renforts. Enfin, les troupes aéroportées qui avaient débarqué
dans la région de Deauville-Trouville sont presque entièrement
anéanties.
Le
centre de gravité des combats se situe de part et d'autre de l'embouchure
de l'Orne, au nord d'Alençon.
L'échec
de Barfleur. - Entre
Barfleur et Saint-Vaast, les troupes débarquées ont dû regagner leurs
bateaux.
L'activité
de l'aviation allemande. -
L'aviation allemande a violemment attaqué l'escadre britannique
qui croise au large de Cherbourg, à l'ouest du Havre et au nord de Caen.
La Luftwaffe a déjà incendié une trentaine de bateaux. Plus de 104
avions anglo-américains ont été abattus.
Échec
d'une attaque contre Caen -
L'escadre alliée est intervenue hier dans les combats qui se
déroulent entre Bayeux et Caen. Six navires de bataille, quinze croiseurs
et d'autres unités ont appuyé le combat en direction de Caen. L'attaque
a échoué malgré les renforts reçus par les troupes aéroportées.
Hier
soir, au large du Havre, les navires anglo-américains ont été attaqués
par les unités allemandes. Deux navires ont été touchés. Un a pris
feu.
Durs
combats dans la région de Sainte-Mère-Église. - De durs
combats sont en cours dans la région de Sainte-Mère-Église, où ont
été parachutées les 82e et 101e divisions américaines, qui
communiquent avec la côte par un étroit couloir. Il semble que le but de
ces troupes est de traverser la presqu'île à sa base. De nombreux
prisonniers anglo-américains ont été dirigés vers Rouen. Des troupes
de l'armée de terre allemande et de Waffen-S.S. mènent des combats
acharnés.
Des
navires de guerre anglais repoussés. - Dans la journée d'hier, deux croiseurs britanniques qui
s'apprêtaient à s'approcher de la côte ont dû s'éloigner, après un
violent duel d'artillerie. Parmi les croiseurs qui ont bombardé la côte,
près de Caen, on cite les navires de bataille britanniques «Nelson» et
« Rodney», munis de la plus puissante artillerie navale.
Un
convoi britannique canonné - Les
batteries allemandes installées sur les côtes du Pas-deCalais ont ouvert
le feu sur un convoi britannique qui tentait de s'approcher des côtes et
qui a dû s'éloigner, sous le couvert d'un rideau de fumée.
La
population a gardé son attitude correcte. - Dans tous les secteurs où les opérations militaires sont en
cours, la population a garde une attitude digne d'éloges et a conservé
le plus grand calme. (Source
:
Cherbourg-Éclair)
Décembre
1944 -
La Résistance à l'honneur.
-
Étendant à
d'autres patriotes d'élite l'hommage qu'il avait précédemment accordé
à différents membres de la Résistance, le Comité Départemental de
Libération a cité à l'ordre du jour de ses deux dernières réunions,
avec inscription au procès-verbal :
Sur
le proposition du Président :
-
M. ARSÈNE, rue d'Auge, à Caen, « Résistant
d'un cran et d'un sang-froid remarquables. A participé à plusieurs
opérations périlleuses pendant la
clandestinité.»
-
Mme VION,
directrice de la Maternité de Bénouville. « Exemple
de la femme française, animée du plus pur sentiment patriotique.
»
Sur
la proposition du Vice-President :
-
Mme FOUQUET et Mlle
DELAHOUSSE, institutrices à Ernes. « Ont
fait preuve d'un grand patriotisme et d'un grand dévouement durant les
opérations de débarquement »
Sur
la proposition du Secrétaire du C. D. L. :
-
Mme MARDRUS. « N'a
pas hésité sous les rafales d'obus, au péril de sa vie, à soigner un
capitaine F. F. I ., grièvement blessé, faisant ainsi preuve d'un
dévouement au-dessus de tout éloge
».
Sur
la proposition du représentant du parti S. F. I. O. :
-
M. RENOUT Henri, Intendant
du Centre d'Accueil du Lycée Malherbe. « Depuis
le 6 juin, s'est dévoué sans compter et en toutes circonstances à
l'hébergement des réfugiés du Centre
».
Sur
la proposition da Comité Local de St-Pierre-sur-Dives :
-
M. COURCY André. « Engagé
volontaire le 18 août 1944, avec les troupes anglaises à
Ste-Marie-au-Anglais, a participé à l'attaque du bois de Ste-Marie, le
19 août au matin. A été tué avec le Colonel et trois soldats anglais
au moment où il s'élançait pour capturer des Allemands, armés de deux
mitrailleuses ».
Saluons
ces vaillants compatriotes parmi les meilleurs des Calvadosiens. (Le
Bonhomme Libre)
Mars
1945
- De la mythologie à
l’histoire. -
Dans l’inoubliable nuit du 5 au 6 juin, alors que le
grondement ininterrompu du canon annonçait l’arrivée des Alliés, des
troupes britanniques
aéroportées atterrissaient à l’embouchure de l’Orne et s’emparaient
du pont de Bénouville auquel elles donnèrent par la suite l’appellation
« Pégase », du nom de l’emblème mythologique des
planeurs qui les avaient amenées.
A
la demande du gouvernement calvadosien de l’Association
France-Grande-Bretagne, c’est désormais sous ce terme que sera
désigné officiellement l’ouvrage dont la possession fut l’un
des facteurs décisifs du succès du débarquement.
La
plaque qui donne au pont de Bénouville sa nouvelle identité a été
inaugurée, dimanche après-midi, par MM. Daure, préfet du
Calvados ; Léonard Gille, président du Comité Départemental de
Libération et le Brigadier-Général Montgomery, entourés de nombreuses
personnalités.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Mai
1945 -
Des patriotes à l’honneur.
- Le
Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa
séance plénière, avec inscription au procès-verbal :
Pour
sa belle conduite durant l’occupation, et pendant le
débarquement : M. Lecarpentier,
à Bénouville. -
« A réussi à capturer en deux fois huit allemands dont deux
officiers ». Nous
pouvons être fiers des ces vaillants compatriotes. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
Une Croix de guerre bien gagnée.
- La
croix de guerre avec étoile d’argent vient d’être décernée à Mme
Léa Vion, directrice de la Maison Maternelle de Bénouville, dont
le rôle dans la Résistance fut magnifique. Cette distinction est
accompagnée de la citation suivante : « Exemple de la femme
française, animée du plus pur patriotisme. A dans la
clandestinité, montré un cran admirable en cachant des aviateurs alliés
abattus et en participant à leur évasion. A camouflé chez elle des
dépôts d’armes. A soigné des blessés alliés pendant les
combats de la libération ». Que Mme Vion veuille bien trouver ici
nos bien sincères compliments. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1945 -
Canal de Caen à la mer. -
Les rives ont été endommagées par les bombes. Sur 7 ponts,
mobiles, seuls fonctionnent encore ceux de Bénouville et de Blainville.
Les autres sont détruits, ainsi que le pont tournant sur l'écluse
faisant communiquer le Bassin St-Pierre avec l'Orne. Au total, 6 ponts
tournants à reconstruire. Nous n'avons pu encore nous procurer l'acier
nécessaire pour traiter l'un de ces ouvrages (Pont de la Fonderie).
Décembre
1946 -
Tragique partie de chasse. -
M.
Aimé Verhaest, 33 ans, demeurant à Bénouville, chassait en compagnie d’un
ami dans les bois de Grimbosq, lorsque, se penchant pour ramasser un
furet, il accrocha avec son fusil quelques branches qui firent pression
sur la gâchette.
Le
coup partit, atteignant le chasseur au-dessus du genou droit et
sectionnant l’artère fémorale. M. Verhaest reçut les premiers soins
de son compagnon, M. Verbacke, qui, après avoir placé un garrot,
le transport dans une clinique de Caen. M. Verhaest ne devait pas survivre
à sa grave blessure. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
En attendant le Tour. –
D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui
serait suivi par le Tour de France dans la traversée du
département : Vire, Vassy, Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt, Caen
(étape).
Le
lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville,
Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville,
Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Le château de Bénouville abritera-t-il nos normalien ?
–
Chassée de ses locaux actuellement occupés par l’Université, l’Ecole
Normale de Garçons connaît des jours difficiles dans l’abri qui lui a
été concédé au Lycée Malherbe.
Les
inconvénients qui résultent de cette installation de fortune auraient
incité les autorités à envisager son transfert dans un autre
établissement. Il serait question d’installer nos normaliens
à la place de la Maternité de Bénouville. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Les renards. –
La maréchaussée d’Ouistreham recherche des individus qui ont
raflé 25 lapins dans le clapier de M. Albert Verhaest, cultivateur à
Bénouville. Le préjudice s’élève à 10 000 fr. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Un cheval se jette contre une auto.
–
Un cheval appartenant à M. Piéplu, cultivateur à Bénouville,
était au piquet dans un herbage à proximité de Ouistreham. L’animal
ayant brisé sa chaîne a barré la route à l’automobile de M. Nilson,
peintre à Caen qui s’est renversé. Les occupants du véhicule s’en
sont tirés avec des contusions. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Un camion prend feu sur la route.
–
Un incendie s’est déclaré, prés de la Maternité de
Bénouville, à bord d’un camion porte-chars appartenant à la
Cartoucherie de Mondeville. Malgré l’intervention des pompiers de
Ouistreham et de Caen, le véhicule a été entièrement détruit. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
La poudre d’escampette. –
Durant la nuit, deux prisonniers boches du commando de Bénouville
ont brûlé la politesse à leurs gardiens. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
La route rouge.
- En traversant l’agglomération de Bénouville, une auto
conduite par M. François Brousse, entrepreneur de menuiserie à
Ouistreham, a heurté la jeune Nicole Schires, 8 ans, qui circulait
à bicyclette. La fillette a été blessée à la tête et au genou. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Des munitions explosent à Ranville.
-
Pour la 3e fois une violente déflagration c’est produite
provoquée par l’explosion d’un engin de guerre pesant une tonne dans
le dépôt de munitions installer au carrière de Longueval.
Les
pompiers de Caen sont intervenus. Un ouvrier qui travaillait à la
réfection du pont de Bénouville a été blessé à une main par un
éclat du projectile. Dans de nombreuses habitations, les
vitres volerent en éclats.
Le
préfet s’est rendu à la Maternité Départementale où tous les
carreaux ont été brisés et des fenêtres enfoncées. Deux vitres de 85
cm sont tombées sur des berceaux sans heureusement atteindre les bébés.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Procès-verbal à été dressé.
- Contre
Roger G…., pêcheur à Lion, Joseph P….. et Bernard B…., même lieu,
surpris en flagrant délit de braconnage dans le bois de Douvres.
Contre
Maurice R……, manœuvre à la sucrerie de Courseulles pour vol de deux
toiles neuves et deux bouteilles de sirop de sucre au préjudice de son
employeur.
Contre
le jeune C…. P…., 13 ans, à Riva, pour vol d’une bicyclette
appartenant à M. Ruffin, restaurateur, même lieu.
Contre
André M……, ouvrier agricole, à Maizet, pour vol d’un réservoir en
cuivre.
Contre
Roger B…….., manœuvre à Cresserons, pour avoir fumé dans une salle
de spectacle à Ouistreham.
Contre
un prisonnier boche transformé, Martin Muller, au service d’un
cultivateur de Bénouville, surpris en flagrant délit de vol de
légumes dans un champ appartenant à M. Gouin, maraîcher, à Ouistreham.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 - Une
fermeture. - Le Conseil Général décide de fermer la
maternité de Bénouville.
Mai
1948 -
Ou l'on reparle de la Maternité de Bénouville.
- Le Conseil Général avait voté la suppression de la
Maternité de Bénouville au 31 décembre 1948. Le Ministère de la Santé
Publique vient de faire connaître qu'il s'oppose à cette fermeture.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Le Président de la République dans le Calvados.
- Voici
l'itinéraire que suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre
département à l'occasion des fêtes du débarquement avant de se rendre
dans la Manche.
5
juin - 15 h. 30, départ de
Caen ; 15 h. réception par les municipalités voisines au pont de
Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à Courseulles ; 17 h.,
inauguration des digues nouvelles d'Arromanches ; 18 h., réception par la
municipalité de Bayeux au monument aux Morts ; 18 h. 30., cérémonie au
cimetière britannique de Bayeux et discours ; 19 h. 30 ; réception par
la municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie de la flotte de pêche
de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr l'évêque de Bayeux ; 20 h.
30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.
6
juin -
10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine sur
Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de
Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de
Sainte-Marie-du-Mont. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
La visite présidentielle.
- Des
renseignements donnés par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au
cours de la section du Conseil général et d'un communiqué transmis à
la presse pas M. Triboulet, député, il résulte que le voyage du
Président de la République dans le Calvados s'effectuera comme
suit :
M.
Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux
où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction
de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.
Le
samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à
l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen
pour Bénouville où il sera reçu à 16 h. au « Pont Pegase » par
la municipalité des environs. Le Président de la République se dirigera
ensuite vers Arromanches dont il inaugura les nouvelles digues, au
passage, il s'arrêtera à Courseulles. A 18 h. La municipalité de Bayeux
l'accueillera au monument aux Morts ; après avoir assisté à une
cérémonie au cimetière britannique, il partira pour Port-en-Bessin où
son arrivée est prévue pour 19 h. 30. A sa réception par l'édilité
succédera une sortie de la flotte de pêche portaise au cours de laquelle
une absoute sera donnée
en mer par l'évêque de Bayeux.
M.
Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de
nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie
franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la
municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une
autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris, le
7, il s'arrêtera à Vire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Deux ans après. - En
août 1946, deux roues de tombereau montées sur pneumatique étaient
dérobées au préjudice de M. de Meyer, propriétaire à Bénouville.
L'auteur
du vol était demeuré inconnu. Or, récemment, une information anonyme
indiquait aux gendarmes de Blainville que le camion de M. Marcel Bail, 39
ans, ancien mareyeur et marchand de primeurs demeurant à Blainville, rue
Général Leclerc, était muni des roues volées.
Interroger,
M. Bail déclara que son camion avait été vendu par autorité de justice
à M. Filleul, commerçant, rue de Bayeux, à Caen. Celui-ci l'avait
cédé, l'an dernier, à un épicier de Biéville (Manche), M. Marie.
M.
de Meyer ayant pu fournir les numéros des pneus, la vérification fut
facile. Effectuée par la brigade de Torigni-sur-Vire, elle établit que
les roues du camion de M. Marie étaient bien celles qui avaient été
enlevées au tombereau. Bail expliqua que les roues en question lui
avaient été fournies pour la somme de 30 000 francs par Jean Courouau,
41 ans, actuellement garde, aux Chantiers Naval, demeurant route de
Ouistreham à Blainville, avec lequel il avait travaillé.
Entendu
à son tour, Courouau reconnu que, glanant dans les champs, il avait
remarqué le tombeau ; sachant que Bail cherchait à se procurer deux
roues, il avait démonté celles du véhicule. Il a affirmé que Bail
avait toujours ignoré la provenance des roues qu'il y avait apporté.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Pincer ! ... - De
surveillance au carrefour de Bénouville les gendarmes de Ouistreham ont
découvert 2 kg 800 de beurre dans une camionnette de Bernier Antonine,
âgée de 65 ans, marchande de foraine, domicilié à Ernes. Le beurre a
été saisi et procès-verbal a été dressé.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Des résistants à l'honneur.
- Pour
les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux
armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient
d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la
subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à
la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille,
conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé
Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de
Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules
Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël,
directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa
Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite
Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à
Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles
; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.
La
même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine
René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment
décédé. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Un père indigne. - Les
gendarmes ont procédé à l'arrestation de Raymond Allain, 49 ans,
cantonnier à Bénouville, accusé d'entretenir depuis trois ans des
relations coupables avec sa fille et âgée de 17 ans, déjà mère d'un
enfant et une nouvelle fois enceinte de ses oeuvres. Le père indigne a
reconnu les faits. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Stop !… -
L'enquête
ouverte par la gendarmerie d'Ouistreham sur le vol de trois draps commis
à la Maternité de Bénouville, a établi la culpabilité d'une employée
de l'établissement.
Andrée
Pierre, 22 ans, stoppeuse, demeurant à Cabourg, qui a reconnu le méfait.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Des malfaiteurs opèrent à Bénouville.
- Des
malandrins se sont introduits dans un baraquement que M. Auguste Tasset,
ajusteur à Blainville possède au lotissement de Bénouville, et ont fait
main basse sur une combinaison de travail, un imperméable et un pantalon.
Les
mêmes individus, selon toute vraisemblance ont après y avoir mangé et
passé la nuit, saccagé un baraquement voisin appartenant à M. Ferdinand
Guillet, menuisier à Caen, place Saint-Sauveur. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Canton
de Douvres. -
Bénouville
(R) ; Bernières-sur-Mer (D) ; Beuville (R) ; Biéville
(R) ; Colleville-Montgomery (R) ; Cresserons (R) ;
Hermanville-sur-Mer (R) ; Ouistreham (D) ; Saint-Aubin d'Arquenay
(R) ; Tailleville (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Cinq communes du canton de Douvres à l'honneur.
Dimanche
prochain, en présence du représentant du préfet et de Me
Tesnière, conseiller général, le colonel Gras, remettra la Croix
de Guerre aux communes de : Bénouville ;
Saint-Aubin-d'Arquenay ; Hermanville ; Colleville, et
Ouistreham.
Voici
le programme des manifestations qui auront lieu dans cette dernière
localité :
A
10 h., mairie, réunion des sociétés, 10 h. 15, messe en musique avec le
concours de l'Union Musicale et du patronage Michel-Cabieu. A 11 h. 30
réception des personnalités, remise de la Croix de Guerre, lâcher de
pigeons voyageurs par la société « Les Messagers de la Côte de
Nacre », dépôt de gerbe au monument aux morts. A 12 h. 30, Hôtel
du Chalet, déjeuner amical, participation : 1 000 frs. (Source : Le
Bonhomme
Libre)
Octobre
1949 -
Une plaisanterie de mauvais goût.
- Deux
individus légèrement éméchés : Raymond Lacroix, 28 ans, terrassier,
rue Victor-Hugo à Riva-Bella et Alphonse Lechevalier, 23 ans, macon, rue
du Tour de Ville à Ouistreham, n'ont rien trouvé de mieux que de fermer
les barrières du pont de Bénouville. M. Victor Paillard, 42 ans,
pontier, étant intervenu pour rétablir la circulation aurait été
malmené par les deux compères. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1950 -
Au Comité du Débarquement.
- Si
le Comité du Débarquement n'existait pas il faudrait l'inventer.
Heureusement il existe et chacune de ses réunions témoigne du souci de
ses membres a entretenir le culte de grands souvenirs. Dans une assemblée
qui réunit les représentants de communes légitimement fières des
exploits dont elles furent le théâtre, le cap des susceptibilités
locales n'est pas toujours facile à éviter. Disons donc que la dernière
séance tenue samedi à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la présidence de
M. Triboulet, député, n'a connu que des débats exempts de périls. Il
ne fut d'ailleurs question que de bonnes nouvelles. On s'y est d'abord félicité
du succès remporté par les cérémonies commémoratives du 6 juin
dernier.
Il
est probable que celles de l'an prochain qui se dérouleront à Luc et
Langrune soient honorées de la présence du Général Eisenhower. Enfin,
une nouvelle dont on parlait sans oser y croire : un crédit de 180
millions, provenant de la vente d'épaves américaines va permettre l'édification
de deux musées à Arromanches et à Cherbourg, d'un monument à
Port-en-Bessin et de stèles
commémoratives à Carentan, Ste-Mère-Église, St-Laurent-Vierville,
St-Come-de-Fresne, Courseulles, Bernières-sur-mer, Ouistreham et Bénouville
notamment. Le mémorial de la Libération prévu à Bayeux, au rond-point
de Vaucelles, dont on annonce l'inauguration pour l'an prochain, recevra
sa part du pactole et les Caennais apprendront avec plaisir que la même
aubaine servira à la reconstruction de la flèche de leur église
Saint-Pierre.
Un
représentant de la Manche aurait voulu que le 6 juin soit déclaré jour
férié. Il parait que la chose présenterait de telles difficultés qu'on
décida à tout le moins de
demander que les écoles du littoral fassent relâche.
Me
Laurent soutint cette cause avec tant de chaleur que sans attendre le
prononcé de l'arrêt par les autorités préfectorales, les écoliers peuvent des maintenant attribuer un bon point
au distingué maire de Luc. (Le Bonhomme Libre)
Décembre
1972 - Accident sur le canal. - 2
cargos, un grec et un allemand, naviguent en sens inverse sur
le canal. Au pont de Bénouville, aucun ne veut laisser le passage à
l'autre : le grec heurte et casse le mécanisme de Pégasus Bridge,
qui restera immobilisé en position haute pendant près d'un mois. |