Décembre
1839 -
Nouvelles Locales. -
Les loups ravagent les cantons d'Aunay et de Bény en plein midi.
On en a vu deux traverser le bourg de la Fèrrière-au-Doyen. (
Source : Le Haro, National Normand )
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les magnificences
du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai qui nous eût
favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et aussi constante.
Tout annonce que l'année sera riche en fruits et précoce.
A
ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos lecteurs
que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période lunaire de
1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.
Les
tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après
une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près
à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se
retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ;
cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient
saros. Ils s'en servaient pour prédire en général, assez bien, les
éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter tous
les phénomènes, observés pendant une période entière de 19 ans, sur
les jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux qui
admettent une puissante influence de la lune sur notre atmosphère
assimilent les flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils
croient que les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre et
précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans. Ils
doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi cette
loi.
Or,
comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause
première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve l'air
dont nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement amenés à
cette conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se représentent dans
un ordre régulier et avec les mêmes traits caractéristiques.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault
conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
La
troisième affaire était relative à un nommé Marin Potier, de
Bény-Bocage. Un sieur Jourdain, meunier dans cette commune, avait pris
Marin Potier à son service. Depuis, les provisions de toute espèce du
meunier Jourdain disparaissaient comme par enchantement. Fatigué de
toutes ces rapines, un beau matin, Jourdain qui avait prétexté un
voyage, s'embusqua avec la gendarmerie non loin de son usine, et bientôt
il vit arriver Marin Potier à cheval et portant en valise de la farine
surfine, de l'huile, des légumes, du pain, de la graisse et du beurre.
Potier s'acheminait vers le domicile d'une fille Hue, sa maîtresse, chez
laquelle on retrouva plusieurs autres objets que Jourdain reconnut pour
lui appartenir.
Potier,
dans une telle conjoncture, n'a pas même essayé de nier ; il a été
condamné à 5 ans d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1853 -
Organisation de pompiers.
- Il
y a par exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes
pouvant s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton.
Nous entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres
graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à
faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de
faire leurs propositions :
Ryes,
Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau,
Coulibœuf, Orbec.
J'invite
les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui
leur ont été données aux n°
2 et 9 du Recueil. Les communes des 28 cantons ayant fait leurs
propositions peuvent, vu l'urgence, considérer l'organisation comme
approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet attend la très prochaine
nomination des officiers, qui est soumise à l'institution par l'Empereur.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Nouvelles locales. - L'hiver,
pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le
froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité
de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.
Ce
changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de
même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une
végétation prématurée . (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1853 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Lentaigne. Audience 21 février 1853.
Richard
(Charles), déjà condamné à 10 ans de réclusion pour vol domestique,
se rendit depuis, dans les premiers mois de l'année dernière, coupable
d'un autre vol au préjudice de la veuve Cosnard, marchande d'horlogerie
à Bény-Bocage, chez laquelle il était alors employé comme ouvrier.
Onze montres furent soustraites, et Richard détourna en outre une dizaine
de francs que la veuve Cosnard lui avait confiés. Apres s'être dérobé
pendant longtemps aux recherches de la justice, l'accusé comparaît enfin
devant la Cour d'assises.
Il
est condamné à 6 ans de réclusion. Ministère public, M. Gtrard,
substitut du procureur-général. — Défenseur d'office, Me
Lizot. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1861 - Un éboulement.
- Jeudi
dernier, dans la commune de Bény-Bocage, plusieurs ouvriers visitaient
avec M. Deloué, docteur- médecin, une carrière dans laquelle celui-ci
se proposait de faire tirer du sable. Au moment où ils remontaient, un éboulement
considérable que personne ne pouvait prévoir les a tous plus ou moins
engloutis, et malgré la promptitude des secours et la présence d'un
homme de l'art sur le lieu de l'accident, le nommé Destigny n'a pu être
rappelé à la vie.
Quatre
de ses compagnons, plus heureux, n'ont éprouvé que de légères
contusions, mais le cinquième a été assez grièvement blessé et son état
a donné, pendant plusieurs jours, de sérieuses inquiétudes. ( L’Écho
Honfleurais)
Mai
1867 -
Un accident. - Dimanche soir, a Bény-Bocage, la jeune Virginie Yvon,
âgée de quatre ans, ayant trompé la vigilance de ses parents et voulant
cueillir des fleurs sur le bord d'un puits non maçonné, est tombé dans
l'eau.
Quand
on a retiré le corps de la pauvre petite fille, elle ne donnait plus
aucun signe de vie.
Juin
1867 -
Réparation des édifices religieux. -
Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre
des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de
leurs édifices religieux :
300
fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300
fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif
; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois
; 500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La
Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ;
1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr.
à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à
Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr.
à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et
Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.
Mai
1868 -
Un incendie.
- Le 13 de ce
mois, un incendie dont les causes sont inconnues a consumé un corps de
bâtiment à usage de maison d'habitation, cave et étable, appartenant au
sieur Colinet Pierre, cultivateur au village ou hameau Vaumont, commune de
Bény-Bocage. La perte approximative et de 800 francs.
Juillet
1870 -
Fait divers.
- Samedi
soir, veille de la première communion, la foudre est tombée sur
l'église de Bény-Bocage, pendant que le curé de la paroisse confessait.
Les dégâts sont considérables, mais heureusement personne n'a été
blessé.
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est
définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en
huit compagnies chacun.
Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes,
Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième
bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire
tiennent provisoirement garnison à Caen.
Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est
et Ouest), Evrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf
et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.
Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.
Mars
1871 -
Décoration.
- Dans un
précédent numéro, nous avons annoncé la nomination de M. Gaston de
Lartunère au grade de chevalier de la Légion-d’Honneur. A ce nom nous
devons ajouter ceux de MM. Jonio et Duchemin, de Vire et Deloué,
jeune
soldat de Bény-Bocage, qui tous ont mérité la croix de la
Légion-d'Honneur, et ont été décorés sur le champ de bataille.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Les maisons d’écoles.
- Pour
acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes
ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ;
Arromanches, 2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces, 600
fr. ; Surville, 3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge, 4.500
fr. ; Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult,
700 fr. ; La Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr.
Septembre
1873
- Suicide.
- Le 7 du
courant, le nommé Paul Durand, âgé de 50 ans, maçon, demeurant à
Bény-Bocage, a été trouvé pendu à un arbre, dans le bois du sieur
Poret, propriétaire à Bény-Bocage. La mort remontait à environ trois
semaines, elle est le résultat d'un dérangement d'esprit. Durand était
veuf et père de quatre enfants.
Février
1879
-
Maire et adjoint. - M.
Jules Délouey a été nommé maire de Bény-Bocage, et M. Désiré Saucey
adjoint de cette commune.
Avril
1879 -
Demande de subvention. -
Le
Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les
fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été
établi conformément
à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence
de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie
M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions
demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Bény-Bocage
, travaux au presbytère. Montant de la dépense 3 300 fr.
déficit : 1100 fr.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le Conseil
répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr.
à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous
le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations
d'églises, mairies et autres édifices communaux. Bény-Bocage, travaux
au presbytère, 200 fr.
Octobre
1881
- Coups
et blessures.
- M. Victor Lagoutte,
âgé de 45 ans, cultivateur à Bény-Bocage, voulant empêcher un
terrassier du nom de Mesnil de passer dans son champ, celui-ci le frappa
violemment, ainsi que le gendarme chargé de l'arrêter, auquel
il a asséné un coup de bâton sur la tête.
Décembre
1884 -
Homme sauvé, cheval noyé. -
Jeudi,
le fils Jaqueline était à emplir d'eau un tonneau dans l'étang de
Bény-Bocage, lorsque le cheval s'avança et perdit pied. Le fils
Jaqueline allait assurément se
noyer, lorsque les sieurs Ernest Barbier, et Désiré Anne, qui venaient
cependant de manger, se portèrent à son secours et le retirèrent de
cette critique position. Le cheval a été noyé.
Septembre
1885
-
Avis aux conscrits. -
Voici
une note du Journal Officiel que feront bien de méditer les imbéciles
qui se mutilent pour échapper au service militaire : Par jugement du
tribunal de Vire en date du 31 juillet, le sieur Decaen, jeune soldat de
la classe de 1881, du canton de Bény-Bocage, convaincu de s'être
volontairement mutilé en vue d'échapper à ses obligations militaires, a
été condamné à un mois de prison. A l'expiration de sa peine, le sieur
Decaen a été dirigé sur la section de pionniers de discipline, section
des mutilés, pour y faire le temps de service militaire qu'il doit à
l'État.
Juillet
1886 -
Tout le monde est content. -
Dans
une commune du canton de Bény-Bocage, savez-vous où le registre des
délibérations du Conseil municipal est déposé : à l'auberge !
C'est
là que les conseillers vont signer. Ils disent que c'est beaucoup plus
commode pour eux, et l'aubergiste trouve que c'est on ne peut plus
productif pour lui.
Février
1888 -
Neige et froid, mort d’homme.
-
La neige couvre encore
certains points de notre région. Pendant plusieurs jours, les
communications ont été interrompues presque partout. A Falaise, sur la
route de Trun, il y a, en certains endroits, un mètre et demi de neige.
On a essayé de faire une tranchée, sans y réussir.
Non
loin de Bény-Bocage, on a trouvé dans la neige le corps d'un inconnu
mort de froid.
Avril
1888 -
Victimes du travail.
-
Vendredi, à Bény-Bocage,
un éboulement de terre a eu lieu dans une carrière. Le sieur Jules Oblin,
qui y travaillait, a eu les deux jambes fracturées.
Mai
1888
- Élections.
- A
Bény, le custos ayant été élu, il a fait sonner les trois cloches de
la paroisse. C'est le cas de dire : beaucoup de bruit pour pas grand'chose.
Décembre
1888 -
Chantage et guet-apens. -
Dernièrement, le sieur G. Restout, propriétaire à Bèny-Bocage,
rencontra, dans la campagne, une femme Louvel, qui lui dit qu'il avait
l'air gelé et l'engagea avenir se chauffer chez elle. Il refusa d'abord,
mais finit par consentir. Il était à peine au coin eu feu que la femme
Louvel pousse les verrous de la porte et qu'un coup formidable de bâton
lui arrive dans le dos. C'est Louvel, caché dans sa grange, dont la porte
donne dans la maison, qui s'est tout à coup jeté sur lui et qui le tient
maintenant sous son genou, lui serrant la gorge à l'étouffer, lui
reprochant d'avoir mis sa femme enceinte et le menaçant de le tuer s'il
ne signe un billet ainsi conçu : « Le sieur Gabriel Restout reconnaît
devoir au sieur Louvel la somme de cinq mille francs, qu'il lui paiera le
28 décembre courant. » « Bény-Bocage, le 2 décembre 1888. »
Le
couteau sous la gorge, Restout lut à peine et signa. Sur un autre papier,
Restout, à qui on aurait fait signer sa condamnation à mort, dut
reconnaître qu'il était « adultère » c'est le mot même du billet.
Ensuite on le laissa partir. Il alla immédiatement porter plainte. Les
Louvel ont dû remettre les deux billets et auront sans doute à répondre
devant la justice de leur tentative de chantage.
Août
1889 -
Conseil Général. -
Tous les projets concernant la ligne de chemin de fer sont
approuvés. Pour la première section comprise entre Vire et le point 13
km 200, près de Bény-Bocage, les travaux d’infrastructure sont
terminés ainsi que ceux des passages à niveau et des stations. Toute la
voie est posée, les deux couches de ballast sont en places pour la plus
grande partie de leur cube total. (Source :
Conseil Général du Calvados)
Mars
1890 -
Chute de 10 mètres.
- Le sieur Anne, 30
ans, domestique chez la dame veuve Pépin, cultivatrice au Tourneur,
revenant de Reculey et suivant un petit chemin sur le sommet des
bruyères de Bény-Bocage, pour retourner à la ferme, est tombé d'une
hauteur de 10 mètres dans la carrière, laissée sans barrage, de MM.
Follet, entrepreneurs du chemin
de fer en construction dans la localité. Dans sa chute, Anne s'est
fracturé la cuisse droite et les deux bras.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1891 -
Mort accidentelle. - Samedi, le sieur Hamel, maître d'hôtel à Bény-Bocage, en
voulant déplacer une voiture que son domestique avait dételée dans sa
cour, est tombé si malheureusement qu'il s'est fait à la tête une très
grave blessure. Il n'a survécu que deux heures.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Mérite agricole. -
Ont été nommés chevaliers
: M. Braissac, conseiller municipal à Bemiéres-sur-Mer ; Cochon-Labutte,
maire de Livarot ; Bastard, éleveur à Fontaine-Henry ;
M. Delouey,
maire de Bény-Bocage ; Couruel, éleveur à Mézidon ; Roussel,
fabricant de fromages à Boissey ; René Poisson, propriétaire à Caen,
membre de la Société d'encouragement pour le cheval français ; Pierre
Guillot, cultivateur aux Monceaux.
M. Delouey,
maire de Bény-Bocage ; Couruel, éleveur à Mézidon ; Roussel,
fabricant de fromages à Boissey ; René Poisson, propriétaire à Caen,
membre de la Société d'encouragement pour le cheval français ; Pierre
Guillot, cultivateur aux Monceaux.
M. Delouey,
maire
de Bény-Bocage ; Couruel, éleveur à Mézidon ; Roussel,
fabricant de fromages à Boissey ; René Poisson, propriétaire à Caen,
membre de la Société d'encouragement pour le cheval français ; Pierre
Guillot, cultivateur aux Monceaux.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1893 -
Jeune fille noyée dans une fontaine. -
La veuve Guillemet,
cantinière au chemin de fer, à Carville, près Bény-Bocage, avait
laissé à son domicile, pendant qu'elle était allée à la messe, ses
enfants. En rentrant chez elle, la veuve Guillemet, n'apercevant pas sa
fille Marie, 17 ans, demanda à ses autres enfants où était leur sœur.
Ils lui répondirent qu'elle était partie chercher de l'eau à la
fontaine. Pressentant un malheur, la pauvre mère s'y rendit
immédiatement et trouva son enfant tombée dans l'eau sur le côté
gauche et la tête complètement immergée au fond de la fontaine. L'en
ayant retirée, elle constata qu'elle s'était contusionné tout le corps
et assommée en tombant sur des cailloux qui bordent la fontaine.
Cette
jeune fille était souvent prise d'attaques d'épilepsie et, parfois, elle
avait plusieurs crises dans la même journée.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1893 -
Mort de conducteurs imprudents.
- Le
sieur Pierre Deschamps, cultivateur à Bény-Bocage, revenait debout en
voiture. Ayant donné un coup de fouet à son cheval, celui-ci eut un
élan qui renversa malheureusement son conducteur. Ce malheureux a eu
l'épine dorsale brisée et est mort presque aussitôt.
—
Un jeune homme de 19 ans, originaire de Dampierre, canton d'Aunay, était
allé porter un tonneau de cidre chez M. Piolain, entrepreneur à Torigny.
En revenant, au lieu de s'asseoir paisiblement dans son chartil, il trouva
meilleur genre de s'installer sur le brancard, puis il fouetta ses
chevaux. Bientôt il perdit l'équilibre et passa sous sa voilure qui lui
écrasa la tète. Il fut tué sur le coup.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1894 -
Un gamin qui promet. -
Désiré
Cottin, 13 ans, né à
Honfleur, a été recueilli par le sieur Victor Bis, dit Dériot,
tisserand à Bény-Bocage. Hèlas
! il a été bien mal récompense de
sa bonne action car
Cottin et un petit voleur, fieffé. Son truc consistait à aller de maison
en maison mendier à boire et à manger et de profiter qu'on le servait
pour voler.
Il a été arrêté en flagrant délits.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Ce qu’il en
coûte de vouloir connaître certains dessous.
- M.
Dorenlot père est un ancien greffier de la justice de paix de
Bény-Bocage, s'occupant beaucoup d'affaires, d'où il tire un très beau
revenu. Il a cédé son greffe à son fils. Tout allait bien lorsqu'il fit
la connaissance d'une femme Gervais, qui n'a jamais eu, sans doute, rien
de caché pour les galantins du pays, puisqu'ils la désignent sous le nom
subjectif de Belle-en-Cuisse. Dorenlot père, voulant en tâter, invita la
dame Belle-en-Cuisse à venir habiter, avec son mari, une maison qu'il
possède à la Graverie et dans laquelle il se réserva, pour ses besoins
personnels, une chambre confortablement meublée.
Ce
ménage à trois alla assez bien au début. Dorenlot et la femme Gervais
allaient même faire aux alentours des petits voyages d'agrément,
laissant le mari à la maison. Puis il y eut brouille. Dorenlot voulut
expulser les Gervais, ils résistèrent. Dorenlot et son fils se rendirent
chez les Gervais, il y eut bousculade et la Belle-en-Cuisse fut
légèrement ecchymosée. Il s'ensuivit une double plainte : pour
coups et blessures de la part de la dame Gervais, et d'autre par Dorenlot
père accusèrent la dame Gervais de lui avoir dérobé un tas de
choses.
Le
tribunal de Vire, qui paraît avoir un faible pour les Belle-en-Cuisse
acquitta la femme Gervais, et condamna Dorenlot père à 50 fr. d'amende ;
le fils à un mois de prison et 50 fr. d'amende, avec loi Bérenger.
Les
Dorenlot ont porté appel. La cour, estimant sans doute que la femme
Gervais n'avait fait que se payer des services rendus à Dorenlot, l'a
acquittée du chef de vol. Quant aux Dorenlot, défendus par Me Laguerre, de
boulangiste mémoire, ils ont été, le père, acquitté, le fils,
condamné à 25 fr. d'amende avec loi Bérenger. Qu'est-ce qui fait un nez
aujourd’hui, ce sont les admirateurs et les souteneurs de
Belle-en-Cuisse, parmi lesquels, au dire de Me Laguerre, on compte
jusqu'à des huissiers. (Source :
Le Bonhomme Normand )
Mars
1895 - Morts par de
froid. -
Dernièrement,
le sieur Prosper Debieu, propriétaire à Bény-Bocage, donnait
l'hospitalité à une femme étrangère au pays, paraissant âgée de 55
à 60 ans, et la mettait à passer la nuit dans
une étable. Dans la soirée, s'étant rendu dans l'appartement où
reposait la mendiante, Debieu s'aperçut qu'elle ne donnait plus signe de
vie. Aucun papier n'a été trouvé sur cette femme, dont la mort parait
avoir été occasionnée par le froid.
—
La demoiselle Marie Lepetit, 76 ans, de Saint-Germain-Langot, a été
trouvée morte de froid sous un pommier, à peu de distance de sa
maison.
—
La femme Chéron, née Gasanas, 66 ans, originaire de
St-Martin-de-Pierrefitte (Calvados), est morte de froid près de
Ferrières-la-Verrerie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - Broyée par un
train. -
Entre
les stations de Bény-Bocage et la Graverie, un train de marchandises a
renversé une femme qui voulait traverser la voie. Le tamponnement avec la
machine lui enleva la partie supérieure du crâne et envoya le corps,
rouler inanimé dans la rigole. Des observations fréquentes avaient été
faites à cette femme qui, riveraine du chemin de fer, traversait
fréquemment la voie au moyen d'un passage particulier établi pour
faciliter l'exploitation de sa propriété. Mais, à l'endroit où elle a
trouvé la mort, la voie décrit une courbe accentuée et il est
impossible d'apercevoir le train venant de Bény à plus de 100 mètres.
La malheureuse, présumant trop de ses forces et habituée
au danger, a été victime de son imprudence.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Les alouettes.
-
Par décision ministérielle,
les préfets sont invités à introduire dans leur arrêté une
disposition autorisant, sans aucune restriction, la capture des alouettes
dont l'utilité, quoique l'on en dise, n'est pas suffisamment prouvée.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Découverte d’un
cadavre. -
Le cadavre du sieur François Deschamps, 65 ans, rentier à
Carville, a été trouvé dans une pièce de terre de Bény-Bocage. La
mort, qui remontait à quelques heures seulement, est due à une
hémorragie cérébrale. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1897 -
Saut mortel d’un enfant. -
En
s'amusant à sauter par-dessus un tas de débris végétaux brûlant en
plein air, le jeune Sicot, 10 ans, demeurant chez ses parents à
Bény-Bocage, est tombé à la renverse. On a relevé le pauvre enfant
inanimé, avec fracture de la base du crâne, qui a déterminé la mort. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
A propos de Saints. -
Les saints de
glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et
13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse,
le 20 mai. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1898 -
Réservistes et territoriaux.
–
Les réservistes
et territoriaux d'infanterie, convoqués pour accomplir une période
d'instruction en 1898, sont invités à retirer dans la première
quinzaine de juin leurs ordres d'appel qui sont déposés à la
gendarmerie de leur résidence. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Vol d’une
génisse. - On
a volé, la nuit, dans un
herbage, à Bény-Bocage, une génisse de 300 fr. au sieur Degournay,
cultivateur. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1898 -
Tentative de déraillement. –
Un
poseur au chemin de fer, en faisant sa ronde, le matin,, sur la ligne de
Caen à Vire, a trouvé en travers de la voie, entre les stations de
Bény-Bocage et la Ferrière-Harang, trois poteaux hectométriques dont
deux avaient été calés avec des pierres du ballast. Cet acte coupable
parait être l’œuvre d'un individu en état d'ébriété, qui l'aura
commis plutôt par bêtise que par méchanceté.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1898 -
Gare aux chiens. -
Deux
chiens, dont les propriétaires sont malheureusement inconnus, ont
tué deux chèvres en pâturage dans un champ et appartenant aux époux
Soinard, de Bény-Bocage. L'une d'elles avait été éventrée et les
intestins lui sortaient, l'autre, mordue, à la poitrine et aux jarrets,
ne pouvait plus remuer. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1899 -
Conseil d’arrondissement.
- Canton
de Douvres : M. de Lamolère, maire de Langrune, est passé au premier
tour.
—
Canton de Bény-Bocage : M, Lagouge, 1 115 voix : M. Thomas, 814 ; M.
Savey, 611. Ballottage. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Blessures
accidentelles. -
Le sieur Auguste Lepesant, 20 ans, cultivateur à Bény-Bocage,
accompagnait en voiture, à la gare, le sieur Victor Ruelle. A un moment
donné, il voulut descendre du véhicule, arrêté devant un magasin,
mais, pris d'un étourdissement, il tomba à la renverse sur le
trottoir.
Relevé
sans connaissance, l'infortuné s'était fait, de graves blessures à la
tête. Il répandait abondamment le sang par une oreille. Lepesant, sans
être ivre, avait cependant absorbé pas mal de sous de café.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 - Enfants noyés. - Pendant
une absence des époux Lenourrichel, demeurant à Lingèvres, près
Tilly-sur-Seulles, leur petite fille de 20 mois est sortie pour jouer, à
l'insu de sa sœur âgée de 10 ans, à laquelle elle avait été
confiée. Elle est tombée dans un lavoir et s'y est noyée.
—
Le jeune Almyre Duval, 2 ans, trompant la surveillance de ses parents,
demeurant à Bény-Bocage, est tombé dans un puits et s'y est noyé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
Voleurs de bestiaux. -
On
a volé, la nuit, dans un herbage, à Campagnolles, près Vire, une
génisse aux époux Armand, cultivateurs à Vaudry, et une autre à la
dame Degournay, cultivatrice à Bény-Bocage.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1900 -
La chaleur. -
La
chaleur accablante que nous avons eue lundi et qui s'est élevée à 35°
degrés à l'ombre s'est fait sentir partout ; à Paris et en Angleterre,
il y a eu des cas d'insolation mortels.
Par
place, il y a eu des orages ; à Rouen, la foudre est tombée dans un
café et a traversé la salle sans faire de dégâts. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 - Découverte d'un noyé.
- Le lundi 12 novembre, à 2 heures du soir, M. Tison, clerc de
notaire chez M. Bourguignon, passant près de l'étang de Bény-Bocage, a
aperçu un cadavre surnageant à la surface de l'eau.
Le
noyé avait nom Léonce Pérrard, âgé de 35 ans, et était domestique
chez M. Exupère Victor, cultivateur au Theil, canton de Vassy. On
attribue ce suicide à des chagrins de famille. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 - Suicides. -
Le sieur Arsène Cafey, 67
ans, journalier à Bény-Bocage, ne trouvait plus à s'occuper. Ne voulant
pas rester à charge à sa famille, il s'est donné la mort en se pendant
dans un appartement lui servant à remiser du bois.
—
Le sieur François Mesnil, 70 ans, messager à Vimoutiers, faisant le
service entre cette dernière ville et Honfleur, était disparu depuis
trois semaines. Son cadavre a été trouvé dimanche,
dans la rivière, à Ouilly-le-Vicomte. C'est la gêne, qui aura poussé
le malheureux au suicide. Il avait abandonné dans un hôtel, à Lisieux,
son cheval, sa voiture et son chien. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Mutilation d'arbres. -
Un individu resté inconnu a coupé 300 jeunes pommiers, à
environ 80 centimètres du sol, dans une pépinière appartenant au sieur
Alexandre Murie, propriétaire à Bèny-Bocage. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Enfant noyé. -
Le petit Hervieu, 7 ans demeurant chez ses parents, meuniers à
Bény-Bocage, s'est noyé dans l’écluse en jouant avec un petit bidon
qu'il remplissait d’eau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Triste lendemain de fête.
- Le
lendemain du concours agricole de Bény-Bocage, les sieurs Aimable
Lehaguais, 25 ans, cordier à Vaudry, et Joseph Tison, 21 ans, clerc de
notaire, étaient allés, pour faire un carton, à la cible du tir
installé dans le jardin du sieur Thouroude, maître hôtel.
Le
sieur Tison avait à peine introduit la première cartouche dans la
carabine que le coup partait et atteignait au ventre la demoiselle
Albertine Vaullégeard, âgée de 17 ans, qui se trouvait devant eux à un
mètre sur la gauche. La balle a dû perforer l'intestin, elle n'a pas
encore pu être extraite.
Un
commencement de péritonite s'est déclaré. L'état de la victime est
très grave. Lehaguais et la demoiselle Vaullégeard n'étaient au service
du sieur Thouroude que pour la durée des fêtes du concours.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Mort subite. -
M.
Decaen, instituteur honoraire à Bény-Bocage, dont il avait dirigé
l'école pendant trente ans, est décédé subitement. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Voleurs de vaches arrêtés.
- Un
individu était venu vendre une vache à Bény-Bocage. Les gendarmes lui
trouvèrent des allures si louches qu'ils l'interrogèrent. Il déclara se
nommer Eugène Lesage, 21 ans, et demeurer à Gourfaleur (Manche). Mais,
questionné au sujet de la vache, il fit des réponses tellement
embarrassées que les gendarmes l'arrêtèrent, et firent bien, car la
vache appartenait à un cultivateur des environs de Saint-Lô, chez lequel
Lesage l'avait volée.
—
Dans la nuit de dimanche, une vache avait été volée au sieur Drouet,
propriétaire à Mesnil-Guillaume. Se doutant que le voleur pourrait bien
aller vendre la vache à la foire de Livarot, le sieur Drouet s'y rendit
et trouva la vache qui lui avait été volée. Le voleur était l'un de
ses voisins, nommé Bruneau, qui a été arrêté. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Accidents mortels.
- Le sieur Louis Leconte
60 ans, cultivateur Castillon-en-Auge, canton de Mézidon, travaillait à
faire des bourrées, lorsqu'il fut dérangé par des bestiaux qui
venaient gambader autour de lui. En courant après eux pour les chasser,
il marcha sur une taupinière et tomba si malheureusement qu'il s'enfonça
plusieurs côtes. Le blessé fut transporté à Argences où il reçut les
soins d'un spécialiste.
—
Le sieur Édouard Lebonnois, 55 ans, a été trouvé mort dans l'aire de
la grange du sieur Bédard, propriétaire à Bény-Bocage, chez lequel il
était domestique depuis plusieurs années.
On suppose que c'est en jetant du foin du grenier, élevé de sept
mètres, qu'il a perdu l'équilibre et est tombé sur la tête. La partie
supérieure du crâne était aplatie complètement. Lebonnois était veuf
sans enfants et était très estime de son patron. (Source :
Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Récompenses. -
Des médailles
et diplômes d'honneur ont été accordés aux sapeurs-pompiers :
Lemarchand, à Bény-Bocage, Jort, Ryes et Bacon, à Cahagnes qui comptent
plus de 30 ans de services et ont accompli de nombreux actes de
dévouement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 - Morte de froid.
- Une journalière, Lebel, âgée de 75 ans, était restée samedi
toute la journée à travailler sous la pluie, lorsqu'en rentrant
chez elle le soir, elle s'affaissa. Des voisins la
relevèrent aussitôt ; mais elle était déjà morte. La
malheureuse avait succombé à une congestion occasionnée par le froid.
Novembre
1913 - Cadavre
identifié - Le cadavre que
l'on a retrouvé il y a quelques jours sur la ligne de chemin de fer de
Vire à Caen est celui du nommé Alphonse Pichard, maçon, demeurant au
Tourneur. Le cadavre avait la partie supérieure crâne ouvert ; des
débris osseux ont été trouvés à quatre mètres de l'endroit où
Pichard a été atteint par le chasse pierre de la locomotive.
Mars
1914 - Important incendie
- le 28 mars, un incendie s'est déclaré dans une maison
appartenant à M. Bachelot, propriétaire à Bény-Bocage et occupée par
M. Legrix, cultivateur au Desert. En chauffant une lessive, le feu a pris
par la cheminée et en peu de temps a gagné la toiture en paille. Des
étincelles ont alors communiqué le feu à une maison contiguë
appartenant à M. d'Aigneaux et occupée par M. Salles son
fermier.
Février
1915 -
Révision de la classe 1916
-
Canton de Bény-Bocage : Bons,
51 ; Ajournés ; 23 ; Services auxiliaires, 4 ;
Exempts, 4 ; Total 82.
Décembre
1916 - L’élevage
à bon marché. -
M.
Beaussieux, marchand de bestiaux à Bény-Bocage, avait acheté, sur le
marché de Vire, deux vaches à une femme disant habiter
Beaumesnil, puis Campagnolles.
En venant prendre livraison, M. Beaussieux trouva bien les deux vaches
attachées, mais la vendeuse avait disparu. La gendarmerie fut prévenue,
et on apprit que les deux vaches avaient été volées à la veuve Châtel,
à Guilberville. On recherche la voleuse.
Mai
1917 -
Le chagrin qui tue.
- Mme
Decaen, 48 ans, demeurant à Bény-Bocage, hameau des Trots-Maisons,
n'avait pu surmonter le chagrin qu'elle avait éprouvé à la suite de la
mort de ses deux enfants, survenue II y a quatre ans, et ses facultés
mentales s'étaient sensiblement affaiblies. L'autre jour, on a trouvé
son cadavre au fond d'un puits.
Avril
1918
- Nécrologie.
- L'inhumation
de
M.
Eugène
Degournay,
a
eu
lieu
le
2
avril,
au
milieu
d'une
assistance
très
nombreuse
qui
avait
tenu
a accompagner
la
dépouille
mortelle
du
regretté
maire de
Bény-Bocage.
Au cimetière,
deux discours
furent
prononcés
l'un par
M. Lefoulon,
adjoint
l'autre,
par M.
Lacouge,
conseiller
général.
Mars
1919 -
Les secours aux régions libérées.
-
La municipalité de Vire et les communes des cantons de Vire,
Bény-Bocage et Saint-Sever. ont décidé de porter secours à une commune
sinistrée du département du Nord. Neuville-Saint-Rémy. Plus de 2.500
francs de souscriptions ont été déjà recueillis.
Mars
1919 -
Incendie. -
Un commencement d'incendie s'est déclaré au domicile de M.
Eugène Lefoulon, 59 ans, propriétaire.
Le
feu, qui s'était déclaré dans un escalier conduisant à une mansarde,
fut aperçu par des voisins et rapidement éteint.
Les
dégâts, évalués à 1 500 fr. sont couverts par une assurance. On
suppose que cet incendie est dû a une imprudence. (
Source : Le Moniteur du Calvados )
Juin
1920 -
Une lamentable fin. -
M.
Prunier, charcutier à Bény-Bocage, a été trouvé mort carbonisé chez
lui. On ignore comment l'accident s'est produit. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
Le vol au narcotique. -
Un vol
mystérieux a été commis dans la nuit chez M. Vautier, cultivateur à
Bény-Bocage. Au matin, sa bonne, Marie Lemoine, a trouvé une
chambre toute bouleversée et l'armoire fouillée. Le cultivateur a
constaté la disparition, d'un portefeuille contenant 12 000 fr.
Il
fut retrouvé par la bonne dans la matinée, sous sa fenêtre, mais il ne
contenait plus que 6 300 fr. que les malfaiteurs avaient laissés au fond
d'une poche.
L'enquête
a permis de constater, qu'un carreau de la fenêtre avait été enlevé et
que les voleurs avaient endormi la jeune bonne. On a trouvé dans sa
chambre, de la gaze et on a relevé sur l'oreiller des traces d'un liquide
visqueux. M, Vautier met hors de doute l'honnêteté de sa bonne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1921 -
Un crime probable. -
Le
cadavre d'une femme, la veuve Dufresne, qui était disparue depuis six
semaines environ, a été trouvé dans un puits, à Bény-Bocage, au
hameau appelé « Le Désert ».
Elle
portait au cou une corde serrée très fortement. De l'examen médical, il
résulte que la veuve Dufresne a été pendue ou étranglée, puis jetée
dans le puits. On croit qu'il y a eu crime. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1921 -
Macabre trouvaille. -
On a
découvert, en état de complète décomposition, dans le grenier de sa
maison, le cadavre de M. Albert Avenel, 54 ans, journalier au Bény-Bocage,
qui était disparu depuis près de deux mois.
Avenel
était taciturne et ne fréquentait personne. On s'était fort peu
inquiété de sa disparition. C'est un voisin, qui, incommodé par
l'odeur, s'est décidé à entrer dans le grenier.
Le
rapport médical a conclu à un suicide par strangulation.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Mort tragique
d'un septuagénaire.
- Dans
la soirée
du 16 courant,
vers 19
heures. M.
Voisin René
âgé de
27 ans,
cultivateur à
Malloré, commune
du Bény-Bocage,
revenait
avec un
chargement de
pommes de
terre sur lequel
avait pris
place M.
Julienne Adolphe,
âgé de
76 ans.
L'attelage, qui
appartenait à
Mme veuve
Legris, de
Beaulieu, était
conduit par
le domestique
de cette
dernière, M.
Madelaine.
Lorsque en
sortant du
champ où
avait eu
lieu la
récolte, une
des roues
du véhicule monta
sur le
talus à
tel point
que la
voiture se
renversa, projetant
sur le
sol, la
tête la première,
M. Julienne.
MM. Voisin
et Madelaine
se précipitèrent
au secours
du malheureux
septuagénaire dont
la mort
avait été
instantanée.
Janvier
1923 -
Une vieille femme brûlée vive.
- M. Gauffier, cultivateur à Bény-Bocage, s'étant rendu
lundi, vers 6 heures pour soigner ses bestiaux dans un plan où
demeure Mme veuve Poret, âgée de 80 ans, fut surpris de ne pas
entendre cette dernière répondre à ses appels. Il se décida donc
d'entrer chez la pauvre vieille, mais à peine avait-il pénétré dans la
maison qu'il fut suffoqué par une épaisse fumée et bientôt il trouvait
dans la laiterie la cadavre de Mme Poret tout couvert de brûlures.
Septembre
1923 - Acte de malveillance.
- Pendant
que le
facteur M.
Lepainteur triait
des lettres dans
le bureau
de poste,
un individu,
en quête
de mauvais
coups, coupait,
à l'aide d'un
couteau, l'enveloppe
de la chambre
air de la
roue motrice
de sa bicyclette
qu’il avait
laissé à
la porte
du bureau
de poste.
M.
Lepainteur,
qui ne
se connaît
pas d'ennemi
ne s'explique
pas cet
acte de
malveillance.
Février
1924 - Triste individu.
-
Au
mois de septembre un chiffonnier de Bény-Bocage, nommé Lucas se
présentait à la ferme des époux Rivière, village de la Rivière, et
n'y
trouvant
que les
enfants il leur tint des propos orduriers et se livra à des gestes
immoraux.
Les
parents, mis au courant de cette conduite se bornèrent à adresser au
chiffonnier de vives remontrances. Cependant les gendarmes que la rumeur
publique avait mis en éveil. viennent de se livrer à une enquête
et de dresser un procès-verbal pour attentat à la pudeur, contre le
chiffonnier.
Décembre
1929 - Incendie occasionné par la foudre. -
Au cours d'un orage, la foudre est tombée sur un bâtiment dépendant de
la ferme exploitée par Mme Veuve Legris, à Bény-Bocage. La construction
en partie couverte en chaume, a été la proie des flammes, malgré les
efforts des voisins accourus. Un tomberea u,
une carriole et divers objets, ainsi que 2000 bottes de foin ont été
détruits. Les pertes atteignent une vingtaine de mille francs.
Décembre
1929 - L'état des cultures. - L'état
des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le Journal Officiel
: Les semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver
ont une levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures
ont à souffrir en divers points des dépréciations des corbeaux.
Par suite de la douceur de la température, l'herbe continue à
pousser dans les prairies. Les bas-fonds commencent à être submergés
par suite de l'abondance des pluies.
Décembre
1937 -
Le
car Caen-Rennes se renverse à Bény-Bocage.
- Le
car Caen-Rennes, qui arrive à Vire à 19 heures, se dirigeait vers Caen
et il était conduit par M. Marion, ayant à ses côtés MM. Leprovost et
Fourre, de la compagnie des transports départementaux. Le car abordait le
virage de la « Dépique », commune de Bény-Bocage, quand il
s'engagea sur la berne droite de la route et alla se jeter sur le talus
bordant un champ en contre-bas, évitant de justesse un grave accident.
Parmi les quelques blessés légers, se trouve Mlle Montagne, institutrice
à Eterville. Une enquête est ouverte.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
La neige. -
La neige est tombée cette nuit en
abondance dans le sud du département, il y en avait ce matin une épaisse
couche dans la région de Falaise et de Villers-Bocage. A Caen, où elle
est tombée en moindre quantité, la neige n’a laissé aucune trace.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Trop d’importations agricoles en 1938.
- nous
avons acheté à l'étranger pour 12 498 millions d'objets d'alimentation.
Nous
en avons exporté pour 4 milliards 396 millions. Déficit de notre balance
commerciale agricole : 8 milliards 100 millions, qu'il faudra payer en or.
L'harmonisation
des productions agricoles de la métropole et de nos colonies réduirait
ce déficit à deux ou trois milliards tout au plus.
Mais
le décret-loi qui instituait cette réforme n'a pas paru. Le déficit
continuera à courir et l'or à s'en aller. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Mortel accident dans une carrière.
- Lundi
après-midi, M. Cheux, 49 ans, entrepreneur de carrière, à Bény-Bocage,
était occupé à extraire des cailloux, quand, par suite d'un
éboulement, un bloc de pierre vint lui broyer la jambe gauche, coupant
une artère.
Transporté
d'urgence à l'hôpital, il y est décédé. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
Infraction aux
lois d'hygiène.
- Une
amende de
25 fr.
avec sursis
est infligée
à la dame
veuve Leteinturier,
née Fleury
Louise, cultivatrice
à Bény-Bocage,
pour avoir
enfoui le
cadavre d'un
veau à
moins de
100 mètres
d'une habitation.
Février
1940 -
Deux nouveaux
sinistres à
Bény-Bocage, Une
main criminelle
les aurait
provoqués.
-
Nous relations
dans notre
numéro du
15 février,
le grave
incendie
qui avait
anéanti tout
un bâtiment
appartenant à M. Mousny,
cultivateur à Bény-Bocage,
village
du Fresne.
Les causes
du sinistre,
disions-nous, n'étaient
pas encore
établies mais
conformément
au résultat
de l'enquête
toute idée
de malveillance
semblait
être étrangère
à ce sinistre.
Mais voilà
que les
décombres du
sinistre étant
encore fumants,
deux nouveaux
désastres à deux
jour d'intervalle
viennent encore
de troubler
la quiétude
de M. Mousny
et de sa
famille.
Samedi
dernier, le
feu a anéanti
en quelques
heures un
immeuble situé
environ à une
quarantaine de
mètres
de l'immeuble
sinistré qui
était à usage de cave, de grange, de grenier,
qui renfermait
des tonneaux dé
cidre, des
betteraves et
divers éléments
destinés au
bétail,
du matériel
aratoire tout
ou à peu
près a
été détruit.
Hier matin,
c'était la
maison d'habitation
qui a son
tour était
la proie
des flammes.
C'est à
grand peine
que les
pompiers de
la Graverie
secondés par
des personnes
du voisinage
ont pu
sauver une
partie du
mobilier.
Une main
criminelle aurait-elle
mis le
feu aux
trois bâtiments
?
Malheureusement,
en établissant
entre ces
trois sinistres
un rapport
sur l'origine
du feu,
tout laisse
à penser que
celui-ci n'est
pas dû
à une
cause tout
à fait fortuite,
mais bien
la malveillance
ordonnée, soit
par une
basse et
vile vengeance,
soit encore
pour assouvir
une sournoise
Jalousie.
Les pertes
sont très
élevées et
l'enquête suit
son cours.
Nous tiendront
nos lecteurs
au courant.
Juin
1944 - Bataille de Normandie.
- Lors de la bataille de Normandie, Le Bény-Bocage est libéré le
lendemain du coup d'éclat de la prise du pont, entre La Ferrière-Harang
et Carville (nommé depuis pont du Taureau) par la 11e
division blindée britannique,
Juillet
1944 - Bataille de Normandie.
- le 31 juillet 1944, épisode de l'opération Bluecoat. Les deux unités
de cette division qui procédèrent à la libération du bourg furent le 3e
régiment
royal de chars et le 4e
bataillon du King's Shropshire Light Infantry. L'accueil de la population
fut particulièrement chaleureux, chaleur à laquelle les troupes de la 11e
DB, qui avaient participé précédemment aux combats de la plaine de
Caen, n'étaient pas habituées. L'objectif
suivant fut la prise de position sur la nationale 177 à la Ferronnière
et Cathéole.
Mars 1945 - Pas de chance.
- En s’éclairant à l’aide d’une
lampe-pigeon dans un bâtiment où étaient déposés des fagots, M.
Marcel Renault, 44 ans, demeurant à Bény-Bocage, lieu dit « La
Fontanerie », a mis le feu à celui-ci qui a entièrement brûlé.
En
enquêtant sur le sinistre, les gendarmes ont découvert un matériel de
distillerie clandestine appartenant à MM. Bertin et Doublet, ceux-ci
seront poursuivis ainsi que M. Renault. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1945 -
Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.
- Au
cours de sa dernière audience la Cours de Justice a prononcé les
condamnations suivants : 20 ans de travaux forcés à
Madeleine L…….., femme B….., 34 ans, de Bény-Bocage pour
dénonciation.
-
5 ans de travaux forcés à la fille Madeleine M……….,
cultivatrice à Saint-Charles-de-Percy, pour dénonciation et
collaboration, sa sœur Jacqueline s’est vue infliger la dégradation
nationale perpétuelle et la confiscation totale de ses biens.
- 5 ans de réclusion et 10 ans d’interdiction de
séjour à Raymond F……., 57 ans, de Saint-Gatien-des-Bois et à Lydia
G……, 30 ans, de Vire, pour mouchardage.
- 5 ans de
réclusion et la dégradation nationale perpétuelle à Marguerite L….,
femme L……, 21 ans, en résidence à St-Sylvain ; 2 ans de prison
à sa mère Argentine R…….., 50 ans ménagère à Cerqueux,
même inculpation. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre
1946 -
Une réunion du Syndicat d’Électrification de Bény-Bocage.
- L’assemblée
générale du Syndicat intercommunal d’électrification aura lieu lundi
prochain à 10 heures, à la mairie de Bény-Bocage.
M.
Hellé, directeur de la Société d’électricité de Caen, fera un
exposé sur la reprise des travaux d’électrification des écarts. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
6 juin, férié.
–
Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les
administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
A l’honneur.
–
La médaille de la Reconnaissance Française a été décernée à
Mme Violette Quesnot, professeur au Lycée de jeunes filles de Caen, pour
sa courageuse conduite durant l’occupation. Incarcérée à la maison d’Arrêt,
c’est en vain que les tortionnaires nazis tentèrent d’obtenir d’elle
les renseignements qu’elle possédait sur l’activité clandestine dans
l’Enseignement. Un hasard providentiel lui épargna une mort tragique.
Des
récompenses semblables ont été accordées à : Mme France
Châtel, du Bény-Bocage ; MM. Jean Mirey, de Caen, et Gustave
Dubos, typographe, à Trouville. A toutes et à tous, nos vives
félicitations. (Source : Le
Bonhomme Libre)
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