1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BÉNY - BOCAGE

Canton du Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Bény-Bocains, Bény-Bocaines

Mai 1830   -  Incendies criminels .   -    Nous sommes affligés d'avoir à entretenir sans cesse nos lecteurs du fléau qui porte la désolation dans l'arrondissement de Vire, mais nous regardons comme un devoir de ne pas taire les renseignements qui nous arrivent à cet égard, avertis du moins, les citoyen, pourront prendre toutes les précautions commandée par la prudence la plus sévère.

Dans la nuit du 29 au 30 avril, une maison appartenant au sieur Roger, dans la commune de Taillevendes, a été incendiée, le feu s'est de là communiqué à un petit bâtiment voisin qui a été également brûlé. La perte est évaluée à plus de 2 000 fr.

-  A Bény, dans la Journée du 30, un incendie s'est déclaré dans un champ, de joncs, et a été heureusement arrêté, une fille Nigaud, au père de laquelle le champ appartient, doit avoir vu un colporteur, qui trois jours auparavant lui avait offert de l'eau de Cologne et des chanson, jeter quelque chose dans le champ peu de moments avant que le feu s'y déclarât. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1833    -      Un incendie.   -   Le mercredi, 29 mai dernier, sur les deux heures d'après-midi, la maison qu'habitait le sieur Jean-Baptiste Lair, du Bény-Bocage, a été entièrement incendiée. La cause de ce funeste accident vient de l'imprudence de la femme Lair, qui, étant montée au grenier avec une chandelle, communique le feu à un paquet de filasse, d'ou il gagna rapidement la couverture en chaume.

Les prompts secours qui furent donnés sauvèrent les meubles de la salle, tout le reste devint la proie des flammes. On évalue la perte à 500 francs, la maison n'était point assurée. (Mémorial du Calvados)

 

Mars 1834    -   Au feu !   -   Le 19 mars dernier, des ouvriers occupés à couper un bois taillis dans la commune de Bény-Bocage, allumèrent imprudemment, pendant leur dîner, un feu qui, incité par un vent fort et continu, se communiqua rapidement à la bruyère et ensuite au bois lui-même.

Malgré les efforts que plus de 200 personnes, réunies en un moment sur le lieu, firent pour l'arrêter plus de 4 000 bourrées et un hectare 40 ares de ce bois ont été réduits en cendre. Les souches et les baliveaux réservés ont été sensiblement endommagés. (Mémorial du Calvados)

 

Décembre 1839   -   Nouvelles Locales.   -   Les loups ravagent les cantons d'Aunay et de Bény en plein midi. On en a vu deux traverser le bourg de la Fèrrière-au-Doyen. ( Source : Le Haro, National Normand )

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -     Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les magnificences du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai qui nous eût favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et aussi constante. Tout annonce que l'année sera riche en fruits et précoce.

A ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos lecteurs que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période lunaire de 1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.

Les tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après  une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ; cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient saros. Ils s'en servaient pour prédire en général, assez bien, les éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter tous les phénomènes, observés pendant une période entière de 19 ans, sur les jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux qui admettent une puissante influence de la lune sur notre atmosphère assimilent les flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils croient que les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre et précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans. Ils doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi cette loi.

Or, comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve l'air dont nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement amenés à cette conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se représentent dans un ordre régulier et avec les mêmes traits caractéristiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires :

La troisième affaire était relative à un nommé Marin Potier, de Bény-Bocage. Un sieur Jourdain, meunier dans cette commune, avait pris Marin Potier à son service. Depuis, les provisions de toute espèce du meunier Jourdain disparaissaient comme par enchantement. Fatigué de toutes ces rapines, un beau matin, Jourdain qui avait prétexté un voyage, s'embusqua avec la gendarmerie non loin de son usine, et bientôt il vit arriver Marin Potier à cheval et portant en valise de la farine surfine, de l'huile, des légumes, du pain, de la graisse et du beurre. Potier s'acheminait vers le domicile d'une fille Hue, sa maîtresse, chez laquelle on retrouva plusieurs autres objets que Jourdain reconnut pour lui appartenir.

Potier, dans une telle conjoncture, n'a pas même essayé de nier ; il a été condamné à 5 ans d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Organisation de pompiers.   -   Il y a par exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes pouvant s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton. Nous entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de faire leurs propositions :

Ryes, Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, Coulibœuf, Orbec.

J'invite les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28 cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet attend la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise à l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   L'hiver, pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.

Ce changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une végétation prématurée . (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1853   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Lentaigne. Audience 21 février 1853.

Richard (Charles), déjà condamné à 10 ans de réclusion pour vol domestique, se rendit depuis, dans les premiers mois de l'année dernière, coupable d'un autre vol au préjudice de la veuve Cosnard, marchande d'horlogerie à Bény-Bocage, chez laquelle il était alors employé comme ouvrier. Onze montres furent soustraites, et Richard détourna en outre une dizaine de francs que la veuve Cosnard lui avait confiés. Apres s'être dérobé pendant longtemps aux recherches de la justice, l'accusé comparaît enfin devant la Cour d'assises.

Il est condamné à 6 ans de réclusion. Ministère public, M. Gtrard, substitut du procureur-général. — Défenseur d'office, Me  Lizot.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1861   -   Un éboulement.   -   Jeudi dernier, dans la commune de Bény-Bocage, plusieurs ouvriers visitaient avec M. Deloué, docteur- médecin, une carrière dans laquelle celui-ci se proposait de faire tirer du sable. Au moment où ils remontaient, un éboulement considérable que personne ne pouvait prévoir les a tous plus ou moins engloutis, et malgré la promptitude des secours et la présence d'un homme de l'art sur le lieu de l'accident, le nommé Destigny n'a pu être rappelé à la vie.

Quatre de ses compagnons, plus heureux, n'ont éprouvé que de légères contusions, mais le cinquième a été assez grièvement blessé et son état a donné, pendant plusieurs jours, de sérieuses inquiétudes. ( L’Écho Honfleurais)

 

Juin 1861   -   Arrêté de M. le Préfet.   -    Par arrêtés préfectoraux, en date du 1er juin : Mlle Piel-Desruisseaux, directrice des postes à Blangy, est nommée directrice des postes à Bény-Bocage, en remplacement de M. Jeanne, nommé à Trévières.

Mlle Obriot est nommée directrice des postes à Blangy, en remplacement de Mlle Piel-Desruisseaux. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Vire.

Annebecq. - Travaux à l'église.   100 fr.

Saint-Aubin-des-Bois. - Travaux à l'église.   50 fr.

Saint-Pierre-du-Fresne. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Plessis-Grimoult. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Gast. - Classement et installation des archives.   50 fr.

Saint-Sever. - Travaux à l'église.   100 fr.

Campeaux. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Carville. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Saint-Pierre-la-Vieille. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Bény-Bocage. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landelles. - Travaux à la mairie.   50 fr.

Roullours. - Travaux au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1867   -   Un accident.   -   Dimanche soir, a Bény-Bocage, la jeune Virginie Yvon, âgée de quatre ans, ayant trompé la vigilance de ses parents et voulant cueillir des fleurs sur le bord d'un puits non maçonné, est tombé dans l'eau.

Quand on a retiré le corps de la pauvre petite fille, elle ne donnait plus aucun signe de vie.  

 

Juin 1867   -   Réparation des édifices religieux.   -   Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices religieux :

300 fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.  

 

Mai 1868   -   Un incendie.   -   Le 13 de ce mois, un incendie dont les causes sont inconnues a consumé un corps de bâtiment à usage de maison d'habitation, cave et étable, appartenant au sieur Colinet Pierre, cultivateur au village ou hameau Vaumont, commune de Bény-Bocage. La perte approximative et de 800 francs.  

 

Juillet 1870   -  Fait divers.   -   Samedi soir, veille de la première communion, la foudre est tombée sur l'église de Bény-Bocage, pendant que le curé de la paroisse confessait. Les dégâts sont considérables, mais heureusement personne n'a été blessé.  

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons  de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Evrecy, Troarn,  Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Mars 1871   -  Décoration.   -  Dans un précédent numéro, nous avons annoncé la nomination de M. Gaston de Lartunère au grade de chevalier de la Légion-d’Honneur. A ce nom nous devons ajouter ceux de MM. Jonio et Duchemin, de Vire et Deloué,

jeune soldat de Bény-Bocage, qui tous ont mérité la croix de la Légion-d'Honneur, et ont été décorés sur le champ de bataille.

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Les maisons d’écoles.   -  Pour acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ; Arromanches, 2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces, 600 fr. ; Surville, 3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge, 4.500 fr. ; Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult, 700 fr. ; La Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr.

 

Septembre 1873   -   Suicide.   -  Le 7 du courant, le nommé Paul Durand, âgé de 50 ans, maçon, demeurant à Bény-Bocage, a été trouvé pendu à un arbre, dans le bois du sieur Poret, propriétaire à Bény-Bocage. La mort remontait à environ trois semaines, elle est le résultat d'un dérangement d'esprit. Durand était veuf et père de quatre enfants.  

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 Sur la Route du Viaduc   -   A la descente du train

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