Mai
1830 - Incendies
criminels . -
Nous sommes
affligés d'avoir à entretenir sans cesse nos lecteurs du fléau qui
porte la désolation dans l'arrondissement de Vire, mais nous regardons
comme un devoir de ne pas taire les renseignements qui nous arrivent à
cet égard, avertis du moins, les citoyen, pourront prendre toutes les
précautions commandée par la prudence la plus sévère.
Dans
la nuit du 29 au 30 avril, une maison appartenant au sieur Roger, dans la
commune de Taillevendes, a été incendiée, le feu s'est de là
communiqué à un petit bâtiment voisin qui a été également brûlé.
La perte est évaluée à plus de 2 000 fr.
-
A Bény, dans la Journée du 30, un incendie s'est déclaré
dans un champ, de joncs, et a été heureusement arrêté, une fille
Nigaud, au père de laquelle le champ appartient, doit avoir vu un
colporteur, qui trois jours auparavant lui avait offert de l'eau de
Cologne et des chanson, jeter quelque chose dans le champ peu de moments
avant que le feu s'y déclarât. (Le Pilote du Calvados)
Juin
1833 -
Un incendie. -
Le mercredi, 29
mai dernier, sur les deux heures d'après-midi, la maison qu'habitait le
sieur Jean-Baptiste Lair, du Bény-Bocage, a été entièrement
incendiée. La cause de ce funeste accident vient de l'imprudence de la
femme Lair, qui, étant montée au grenier avec une chandelle, communique
le feu à un paquet de filasse, d'ou il gagna rapidement la couverture en
chaume.
Les
prompts secours qui furent donnés sauvèrent les meubles de la salle,
tout le reste devint la proie des flammes. On évalue la perte à 500
francs, la maison n'était point assurée.
(Mémorial du Calvados)
Mars
1834 -
Au feu ! -
Le 19 mars dernier, des ouvriers occupés à couper un bois taillis
dans la commune de Bény-Bocage, allumèrent imprudemment, pendant leur dîner,
un feu qui, incité par un vent fort et continu, se communiqua rapidement
à la bruyère et ensuite au bois lui-même.
Malgré
les efforts que plus de 200 personnes, réunies en un moment sur le lieu,
firent pour l'arrêter plus de 4 000 bourrées et un hectare 40 ares de ce
bois ont été réduits en cendre.
Les souches et les baliveaux réservés ont été sensiblement endommagés.
(Mémorial du Calvados)
Décembre
1839 -
Nouvelles Locales. -
Les loups ravagent les cantons d'Aunay et de Bény en plein midi.
On en a vu deux traverser le bourg de la Fèrrière-au-Doyen. (
Source : Le Haro, National Normand )
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les magnificences
du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai qui nous eût
favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et aussi constante.
Tout annonce que l'année sera riche en fruits et précoce.
A
ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos lecteurs
que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période lunaire de
1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.
Les
tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après
une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près
à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se
retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ;
cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient
saros. Ils s'en servaient pour prédire en général, assez bien, les
éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter tous
les phénomènes, observés pendant une période entière de 19 ans, sur
les jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux qui
admettent une puissante influence de la lune sur notre atmosphère
assimilent les flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils
croient que les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre et
précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans. Ils
doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi cette
loi.
Or,
comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause
première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve l'air
dont nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement amenés à
cette conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se représentent dans
un ordre régulier et avec les mêmes traits caractéristiques.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault
conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
La
troisième affaire était relative à un nommé Marin Potier, de
Bény-Bocage. Un sieur Jourdain, meunier dans cette commune, avait pris
Marin Potier à son service. Depuis, les provisions de toute espèce du
meunier Jourdain disparaissaient comme par enchantement. Fatigué de
toutes ces rapines, un beau matin, Jourdain qui avait prétexté un
voyage, s'embusqua avec la gendarmerie non loin de son usine, et bientôt
il vit arriver Marin Potier à cheval et portant en valise de la farine
surfine, de l'huile, des légumes, du pain, de la graisse et du beurre.
Potier s'acheminait vers le domicile d'une fille Hue, sa maîtresse, chez
laquelle on retrouva plusieurs autres objets que Jourdain reconnut pour
lui appartenir.
Potier,
dans une telle conjoncture, n'a pas même essayé de nier ; il a été
condamné à 5 ans d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1853 -
Organisation de pompiers.
- Il
y a par exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes
pouvant s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton.
Nous entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres
graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à
faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de
faire leurs propositions :
Ryes,
Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau,
Coulibœuf, Orbec.
J'invite
les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui
leur ont été données aux n°
2 et 9 du Recueil. Les communes des 28 cantons ayant fait leurs
propositions peuvent, vu l'urgence, considérer l'organisation comme
approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet attend la très prochaine
nomination des officiers, qui est soumise à l'institution par l'Empereur.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Nouvelles locales. - L'hiver,
pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le
froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité
de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.
Ce
changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de
même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une
végétation prématurée . (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1853 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Lentaigne. Audience 21 février 1853.
Richard
(Charles), déjà condamné à 10 ans de réclusion pour vol domestique,
se rendit depuis, dans les premiers mois de l'année dernière, coupable
d'un autre vol au préjudice de la veuve Cosnard, marchande d'horlogerie
à Bény-Bocage, chez laquelle il était alors employé comme ouvrier.
Onze montres furent soustraites, et Richard détourna en outre une dizaine
de francs que la veuve Cosnard lui avait confiés. Apres s'être dérobé
pendant longtemps aux recherches de la justice, l'accusé comparaît enfin
devant la Cour d'assises.
Il
est condamné à 6 ans de réclusion. Ministère public, M. Gtrard,
substitut du procureur-général. — Défenseur d'office, Me
Lizot. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1861 - Un éboulement.
- Jeudi
dernier, dans la commune de Bény-Bocage, plusieurs ouvriers visitaient
avec M. Deloué, docteur- médecin, une carrière dans laquelle celui-ci
se proposait de faire tirer du sable. Au moment où ils remontaient, un
éboulement considérable que personne ne pouvait prévoir les a tous plus
ou moins engloutis, et malgré la promptitude des secours et la présence
d'un homme de l'art sur le lieu de l'accident, le nommé Destigny n'a pu
être rappelé à la vie.
Quatre
de ses compagnons, plus heureux, n'ont éprouvé que de légères
contusions, mais le cinquième a été assez grièvement blessé et son
état a donné, pendant plusieurs jours, de sérieuses inquiétudes. ( L’Écho
Honfleurais)
Juin
1861 -
Arrêté de M. le Préfet.
- Par
arrêtés préfectoraux, en date du 1er juin : Mlle
Piel-Desruisseaux, directrice des postes à Blangy, est nommée directrice
des postes à Bény-Bocage, en remplacement de M. Jeanne, nommé à
Trévières.
Mlle
Obriot est nommée directrice des postes à Blangy, en remplacement de
Mlle Piel-Desruisseaux. ( L’Ordre et la Liberté )
Juillet
1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.
Par
arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses
communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.
Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :
Arrondissement
de Vire.
Annebecq.
- Travaux à l'église. 100
fr.
Saint-Aubin-des-Bois.
- Travaux à l'église. 50
fr.
Saint-Pierre-du-Fresne.
- Restauration du presbytère.
50 fr.
Le
Plessis-Grimoult. - Restauration du presbytère. 50 fr.
Le
Gast. - Classement et installation des archives.
50 fr.
Saint-Sever.
- Travaux à l'église. 100
fr.
Campeaux.
- Travaux au presbytère. 50
fr.
Carville.
- Travaux au presbytère. 50
fr.
Saint-Pierre-la-Vieille.
- Travaux au presbytère. 50
fr.
Bény-Bocage.
- Travaux à l'église. 50
fr.
Landelles.
- Travaux à la mairie. 50
fr.
Roullours.
- Travaux au presbytère. 50
fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Mai
1867 -
Un accident. - Dimanche soir, a Bény-Bocage, la jeune Virginie Yvon,
âgée de quatre ans, ayant
trompé la vigilance de ses parents et voulant cueillir des fleurs sur le
bord d'un puits non maçonné, est tombé dans l'eau.
Quand
on a retiré le corps de la pauvre petite fille, elle ne donnait plus
aucun signe de vie.
Juin
1867 -
Réparation des édifices religieux. -
Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre
des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de
leurs édifices religieux :
300
fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300
fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif
; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500 fr. à Moulines ;
800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300
fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville
;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à
Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à
Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000
fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.
Mai
1868 -
Un incendie.
- Le 13 de ce
mois, un incendie dont les causes sont inconnues a consumé un corps de
bâtiment à usage de maison d'habitation, cave et étable, appartenant au
sieur Colinet Pierre, cultivateur au village ou hameau Vaumont, commune de
Bény-Bocage. La perte approximative et de 800 francs.
Juillet
1870 -
Fait divers.
- Samedi
soir, veille de la première communion, la foudre est tombée sur
l'église de Bény-Bocage, pendant que le curé de la paroisse confessait.
Les dégâts sont considérables, mais heureusement personne n'a été
blessé.
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est
définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en
huit compagnies chacun.
Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes,
Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième
bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire
tiennent provisoirement garnison à Caen.
Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est
et Ouest), Evrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf
et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.
Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.
Mars
1871 -
Décoration.
- Dans un
précédent numéro, nous avons annoncé la nomination de M. Gaston de
Lartunère au grade de chevalier de la Légion-d’Honneur. A ce nom nous
devons ajouter ceux de MM. Jonio et Duchemin, de Vire et Deloué,
jeune
soldat de Bény-Bocage, qui tous ont mérité la croix de la
Légion-d'Honneur, et ont été décorés sur le champ de bataille.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Les maisons d’écoles.
- Pour
acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes
ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ;
Arromanches, 2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces, 600
fr. ; Surville, 3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge, 4.500
fr. ; Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult,
700 fr. ; La Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr.
Septembre
1873
- Suicide.
- Le 7 du
courant, le nommé Paul Durand, âgé de 50 ans, maçon, demeurant à
Bény-Bocage, a été trouvé pendu à un arbre, dans le bois du sieur
Poret, propriétaire à Bény-Bocage. La mort remontait à environ trois
semaines, elle est le résultat d'un dérangement d'esprit. Durand était
veuf et père de quatre enfants.
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