1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BÉNY - BOCAGE

Canton du Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Bény-Bocains, Bény-Bocaines

Décembre 1929 - Incendie occasionné par la foudre. - Au cours d'un orage, la foudre est tombée sur un bâtiment dépendant de la ferme exploitée par Mme Veuve Legris, à Bény-Bocage. La construction en partie couverte en chaume, a été la proie des flammes, malgré les efforts des voisins accourus. Un tombereau, une carriole et divers objets, ainsi que 2000 bottes de foin ont été détruits. Les pertes atteignent une vingtaine de mille francs.

 

Décembre 1929 - L'état des cultures. - L'état des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le Journal Officiel : Les semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont  une levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont à souffrir en divers points des dépréciations des corbeaux.  Par suite de la douceur de la température,  l'herbe continue à pousser dans les prairies. Les bas-fonds commencent à être submergés par suite de l'abondance des pluies.

 

Décembre 1937  -  Le car Caen-Rennes se renverse à Bény-Bocage.  -  Le car Caen-Rennes, qui arrive à Vire à 19 heures, se dirigeait vers Caen et il était conduit par M. Marion, ayant à ses côtés MM. Leprovost et Fourre, de la compagnie des transports départementaux. Le car abordait le virage de la « Dépique », commune de Bény-Bocage,  quand il s'engagea sur la berne droite de la route et alla se jeter sur le talus bordant un champ en contre-bas, évitant de justesse un grave accident. Parmi les quelques blessés légers, se trouve Mlle Montagne, institutrice à Eterville. Une enquête est ouverte. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1939   -   La neige.   -   La neige est tombée cette nuit en abondance dans le sud du département, il y en avait ce matin une épaisse couche dans la région de Falaise et de Villers-Bocage. A Caen, où elle est tombée en moindre quantité, la neige n’a laissé aucune trace. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Trop d’importations agricoles en 1938.   -   nous avons acheté à l'étranger pour 12 498 millions d'objets d'alimentation.

Nous en avons exporté pour 4 milliards 396 millions. Déficit de notre balance commerciale agricole : 8 milliards 100 millions, qu'il faudra payer en or.

L'harmonisation des productions agricoles de la métropole et de nos colonies réduirait ce déficit à deux ou trois milliards tout au plus.

Mais le décret-loi qui instituait cette réforme n'a pas paru. Le déficit continuera à courir et l'or à s'en aller.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Mortel accident dans une carrière.   -   Lundi après-midi, M. Cheux, 49 ans, entrepreneur de carrière, à Bény-Bocage, était occupé à extraire des cailloux, quand, par suite d'un éboulement, un bloc de pierre vint lui broyer la jambe gauche, coupant une artère.

Transporté d'urgence à l'hôpital, il y est décédé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940   -   Infraction aux lois d'hygiène.   -   Une amende de 25 fr. avec sursis est infligée à la dame veuve Leteinturier, née Fleury Louise, cultivatrice à Bény-Bocage, pour avoir enfoui le cadavre d'un veau à moins de 100 mètres d'une habitation.

 

Février 1940  -   Deux nouveaux sinistres à Bény-Bocage, Une main criminelle les aurait provoqués.  -  Nous relations dans notre numéro du 15 février, le grave incendie qui avait anéanti tout un bâtiment appartenant à M. Mousny, cultivateur à Bény-Bocage, village du Fresne. Les causes du sinistre, disions-nous, n'étaient pas encore établies mais conformément au résultat de l'enquête toute idée de malveillance semblait être étrangère à ce sinistre.
Mais voilà que les décombres du sinistre étant encore fumants, deux nouveaux désastres à deux jour d'intervalle viennent encore de troubler la quiétude de M. Mousny et de sa famille.

Samedi dernier, le feu a anéanti en quelques heures un immeuble situé environ à une quarantaine de tres de l'immeuble sinistré qui était à usage de cave, de grange, de grenier, qui renfermait des tonneaux cidre, des betteraves et divers éléments destinés au tail, du matériel aratoire tout ou à peu près a été détruit.
Hier matin, c'était la maison d'habitation qui a son tour était la proie des flammes. C'est à grand peine que les pompiers de la Graverie secondés par des personnes du voisinage ont pu sauver une partie du mobilier.
Une main criminelle aurait-elle mis le feu aux trois bâtiments ?

Malheureusement, en établissant entre ces trois sinistres un rapport sur l'origine du feu, tout laisse à penser que celui-ci n'est pas à une cause tout à fait fortuite, mais bien la malveillance ordonnée, soit par une basse et vile vengeance, soit encore pour assouvir une sournoise Jalousie.
Les pertes sont très élevées et l'enquête suit son cours. Nous tiendront nos lecteurs au courant.  

 

Août 1942   -   Le marché noir.   -   Après une rapide poursuite de 15 kilomètres, la Police de la route a réussi à joindre à Duranville, l'auto d'un trafiquant parisien qui, sifflé à La Rivière-Thibouville, avait pris la fuite.

Cet individu, nommé Levilly, travaillait pour le compte de son beau-frère, un sieur Chenu, ayant habité rue St-Jean à Caen, actuellement recherché par la Justice.

Lors de son arrestation, Levilly était accompagné de Marcel Simon, 32 ans, marchand de primeurs, rue de Geôle, à Caen. En un mois, Levilly avait effectué une douzaine de voyages en auto, laquelle pourrait bien être une voiture volée.

L'enquête a permis de découvrir, près de Bény-Bocage, un important centre d'abatage. Sont, en outre, compromis : Marcel Delaunay, 36 ans, cultivateur au Tourneur, récemment sorti de prison, et un de ses voisins, René Lehoux. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Avis aux populations.   -   Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à

la solde de l'Angleterre.

Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises, les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre à chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme ou d'en avoir été complices.

J'invite la population française, dans son propre intérêt, à aider, par une extrême vigilance, à la découverte des machinations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des mesures dont toute la population aura à souffrir.

Der Hoehere SS-und Polizeifuehrer im Bereich des Militäerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1944  -  Bataille de Normandie.  -  Lors de la bataille de Normandie, Le Bény-Bocage est libéré le lendemain du coup d'éclat de la prise du pont, entre La Ferrière-Harang et Carville  (nommé depuis pont du Taureau) par la 11e division blindée britannique, 

 

Juillet 1944  -  Bataille de Normandie.  - le 31 juillet 1944, épisode de l'opération Bluecoat. Les deux unités de cette division qui procédèrent à la libération du bourg furent le 3e régiment royal de chars et le 4e bataillon du King's Shropshire Light Infantry. L'accueil de la population fut particulièrement chaleureux, chaleur à laquelle les troupes de la 11e DB, qui avaient participé précédemment aux combats de la plaine de Caen, n'étaient pas habituées.  L'objectif suivant fut la prise de position sur la nationale 177 à la Ferronnière et Cathéole.  

 

Mars 1945  -  Pas de chance.  -  En s’éclairant à l’aide d’une lampe-pigeon dans un bâtiment où étaient déposés des fagots, M. Marcel Renault, 44 ans, demeurant à Bény-Bocage, lieu dit « La Fontanerie », a mis le feu à celui-ci qui a entièrement brûlé.

En enquêtant sur le sinistre, les gendarmes ont découvert un matériel de distillerie clandestine appartenant à MM. Bertin et Doublet, ceux-ci seront poursuivis ainsi que M. Renault.   (Source :  Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Dénonciateurs et collaborateurs devant la justice.   -  Au cours de sa dernière audience la Cours de Justice a prononcé les condamnations suivants : 20 ans de travaux  forcés à Madeleine L…….., femme B….., 34 ans, de Bény-Bocage pour dénonciation.

-  5 ans de travaux forcés à la fille Madeleine M………., cultivatrice à Saint-Charles-de-Percy, pour dénonciation et collaboration, sa sœur Jacqueline s’est vue infliger la dégradation nationale  perpétuelle et la confiscation totale de ses biens.

-   5 ans de réclusion et 10 ans d’interdiction de séjour à Raymond F……., 57 ans, de Saint-Gatien-des-Bois et à Lydia G……, 30 ans, de Vire, pour mouchardage.

-   5 ans  de réclusion et la dégradation nationale perpétuelle à Marguerite L…., femme L……, 21 ans, en résidence à St-Sylvain ; 2 ans de prison à sa mère Argentine R…….., 50 ans ménagère  à Cerqueux, même inculpation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Une réunion du Syndicat d’Électrification de Bény-Bocage.  -   L’assemblée générale du Syndicat intercommunal d’électrification aura lieu lundi prochain à 10 heures, à la mairie de Bény-Bocage.

M. Hellé, directeur de la Société d’électricité de Caen, fera un exposé sur la reprise des travaux d’électrification des écarts. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    A l’honneur.    La médaille de la Reconnaissance Française a été décernée à Mme Violette Quesnot, professeur au Lycée de jeunes filles de Caen, pour sa courageuse conduite durant l’occupation. Incarcérée à la maison d’Arrêt, c’est en vain que les tortionnaires nazis tentèrent d’obtenir d’elle les renseignements qu’elle possédait sur l’activité clandestine dans l’Enseignement. Un hasard providentiel lui épargna une mort tragique.

Des récompenses semblables ont été accordées à : Mme France Châtel, du Bény-Bocage ; MM. Jean Mirey, de Caen, et Gustave Dubos, typographe, à Trouville. A toutes et à tous, nos vives félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1949   -   Une vache renverse un cycliste.   -   Au Bény-Bocage, une cycliste, Mlle Denise Ballé, 20 ans, a été renversée par une vache qui divaguait sur la route. Blessée au genou et les vêtements déchirés, la jeune fille a porté plainte contre la propriétaire de la bête, Mme Rohée, du village des Hézes. ( Le Bonhomme Libre )

3.   BÉNY-BOCAGE  -  Place du Marché

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