1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BERNESQ

Canton de Trevières

Les habitants de la commune de Bernesq sont des Bernesquois, Bernesquoises


Juin 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 20 juin,   -   Le tribunal a infligé une peine de 15 jours d'emprisonnement au nommé Philippe-Isaac Jeanne, dit Le Fèvre, journalier à Bernesq, pour s'être fait délivrer et avoir fait usage d'un passeport sous un nom supposé.

  Une dénonciation calomnieuse envers les sieurs Pierre et Auguste Hue, de la commune de Mosles, avait amené sur le banc de la police correctionnelle la fille Euphrasie Le Chartier, âgée de 21 ans, domiciliée et domestique à Villiers-le-Sec. Elle aura à subir trois mois d'emprisonnement.

 La méme peine a été prononcée contre Fulgence-Charles Lubin, âgé de 16 ans et demi, journalier à St-Martin-des-Entrées, convaincu d'avoir, il y a environ 3 mois, commis le vol d'une blouse au préjudice d'Auguste Bazire, demeurant à Bayeux.

 Reconnu coupable de soustraction de fil et de chanvre au préjudice des époux Mottet, de Bayeux, chez lesquels elle servait, la nommée Françoise Gouesmel s'est vu condamner en un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 23 octobre. Le tribunal a eu, dans ces deux audiences, un assez grand nombre d'affaires à juger, dont le défaut d'espace nous a fait ajourner le compte-rendu à notre numéro d'aujourd'hui. 

— Jean-Louis Le Coq, journalier à Bernesq, originaire de l'arrondissement de Coutances, comparaissait sous l'accusation d'un assez grand nombre de vols. Mal recommandé par ses antécédents et déjà plusieurs fois repris de justice, il subira 5 ans de réclusion. 

   Des violences et voies de fait exercées envers un garde-champêtre dans l'exercice de ses fonctions, ont valu trois jours de prison et 16 fr. d'amende au sieur Guillaume Le Jemble, cultivateur à Vouilly. 

   Enfin le nommé Jacques Lair, menuisier à Anctoville, avait à répondre du vol d'une montre d'argent appartenant au sieur François Lénault ; ce vol avait été commis le 11 septembre  dernier. Reconnu coupable, Lair s'est vu infliger un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -   A l'audience correctionnelle de mardi dernier, le tribunal a condamné en 6 jours d'emprisonnement le nommé Désiré Parfouru, journalier  à Bernesq,  pour s'être porté, sans y être provoqué, dans la soirée du 31 mars dernier, à des actes de violence envers le sieur François-Laurent Marie. (source : L’Indicateur de  Bayeux)

 

Juillet 1845   -  Police correctionnelle.   -   audiences des 24 juin et 1er juillet.

 La première concernait un jeune homme de 16 ans, Gustave André, de St-Vigor, convaincu d'un assez grand nombre de vols, commis à diverses époques au préjudice de différentes personnes ; il subira 4 mois de prison.

  Encore un mari qui bat sa femme et qui subira pour cette fois un mois d'emprisonnement seulement. C'est le sieur Jacques Dupont, journalier à Bernesq. Puisse cette leçon le guérir de cette brutale manie.

  Une condamnation sévère de 13 mois de prison a atteint le nommé Siméon-Zélomir Bernier, né à St-Denis, que de mauvais antécédents recommandaient d'ailleurs, il a été convaincu du vol d'une montre au préjudice du sieur Picquemer, cabaretier à Étréham. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1846   -  Police correctionnelle.   -  Audience du 30 décembre 1845.

— De fréquents délits d'usure étaient reprochés au sieur Joseph Guerard, marchand épicier à Livry. Le tribunal l'a condamné en 300 fr. d'amende.

— Un acquittement a été prononcé en faveur du nommé Paul Defortecu, de Bernesq, qui était traduit sous l'inculpation du vol d'une herse.

— 24 heures de prison ont été infligées à Jean Poitevin, marin à Arromanches, pour avoir volé une certaine quantité de pommes au préjudice de plusieurs individus.

— Michel-François Duval, voiturier à Commes, subira 10 jours de prison pour avoir porté des coups et fait des blessures graves au sieur Jean Marie.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -  Police correctionnelle.   -  Audience du 10 mars. Cette audience a été remplie par un nombre inaccoutumé de citations correctionnelles.

La première concernait plusieurs vagabonds, prévenus d'avoir mendié avec menaces. Un mois de prison chacun a été prononcé contre les nommés Gohier, Bouton, Le Paulmier, Victoire Erin, Gorgelin et la femme Gorgelin. 7 années d'emprisonnement ont été appliqués à Goubert, et un an et un jour de la même peine à Cécile Sallent, sa femme.

— Un délit de chasse a fait prononcer par défaut une amende de 16 fr. contre le sieur Payen Prosper, de Tournières.

  Plusieurs vols de bois et de bourrées étaient reprochés à Françoise Feret, femme Basley, journalière, à Pierre Crespin, journalier, à Aimable Roger, à François Élisabeth, à Rose Paunier, femme Élisabeth, tous les cinq de la commune de Crouay. Par suite du débat le tribunal a prononcé 1 fr. d'amende contre la femme Basley ; 10 jours d'emprisonnement contre Pierre Crespin ; 1 fr. d'amende contre François Élisabeth ; et 3 mois de prison contre la femme Élisabeth. Roger a été acquitté.

  Un délit de chasse, a fait condamner le nommé Jean Souffland, ouvrier serrurier à Bayeux, à 16 fr. d'amende, et le sieur Achille Le Gigan, de Bernesq, aux dépens. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -   Audience du 21 avril 1847.

   Justine-Caroline-Delphine Roger, âgée de 16 ans, journalière, née à Saint-Martin-de-Varreville, sans domicile fixe, pour mendicité, vagabondage et vols, a été condamnée en trois mois d'emprisonnement.

  Les nommés Frédéric Halley, arquebusier, demeurant à Bernesq, a été condamné en 10 fr. d'amende et en 40 francs de dommages intérêts ; et le nommé Jules Esther, son ouvrier, a été condamné en 16 fr. d'amende pour avoir diffamé le sieur Roulland, cousin-germain dudit Halley.

   Jean-François Marie, charpentier à Bayeux, a été condamné en un mois de prison pour détournements de meubles saisis. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1849   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 24 novembre.  

Victorine-Julie Pignolet, femme de Thomas James est accusée d'avoir, dans les premiers jours de septembre, à Bernesq, arrondissement de Bayeux, soustrait frauduleusement de l'argent au préjudice de la dame Le Mareuil dont elle était alors la domestique à gages. 

Thomas James est accusé de s'être rendu complice de ce crime en recelant sciemment les objets soustraits par sa femme. 

Sur la plaidoirie de M Bidard, Thomas James est acquitté, mais, malgré les efforts de Me  Lizol, la femme de James, déclarée coupable, avec circonstances atténuantes, est condamnée à 5 années d’emprisonnement. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Janvier 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 26 décembre 1849.

  Par suite de l'opposition formée par le sieur Frédéric Halley armurier à Bernesq, la condamnation en 6 jours de prison et en 200 fr. d’amende prononcée contre lui pour délit de chasse, par jugement de ce tribunal du 28 novembre dernier, a été réduite à 100 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1851   -   Un suicide.   -   Mercredi dernier, la justice de Bayeux s'est transportée à Bernesq (canton de Trévières), pour y faire une enquête sur les causes de la mort violente d'un sieur Petitcœur, habitant de cette commune.

Il a été constaté que cet individu s'était suicidé dimanche matin à l'aide d'un pistolet qui lui avait fracassé une partie da la mâchoire. Il avait vécu jusqu'au mardi matin, et il paraît que ses révélations au maire et au curé de Bernesq n'ont laissé aucun doute sur la cause toute volontaire de sa mort.

La veille, on l'avait vu dans un état de profonde ivresse, habitude qui avait amené chez lui une surexcitation permanente. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 5 janvier 1855.

  Hortense Salles, veuve Tenneguy-Bougy, âgée de 51 ans, journalière, demeurant à Bernesq, coupable d'avoir, dans la nuit du 5 au 6 décembre dernier, à Bernesq, soustrait frauduleusement une certaine quantité de bois au préjudice des sieurs Thouroude et Raould, a été condamnée en 8 jours d'emprisonnement.

  Un mois de prison a été infligé à Paul-Auguste Riboult, âgé de 39 ans, journalier, né à Brévant, demeurant à Trévières, pour avoir, le 3 décembre dernier, en la commune de Bricqueville, exercé des violences envers un agent de la force publique. (Source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Janvier 1853   -  Vol.   -   Un gigot de mouton a été volé aussi au préjudice d'un sieur Hamel, de Bernesq. Les auteurs de ce vol sont allés manger le susdit gigot chez un aubergiste de Feuguerolles.

Mais ils sont connus, et dans le lieu qu'on leur destine, ils auront le loisir d'aiguiser leurs dents pour une autre occasion. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    L’orage.   -   L'orage qui a éclaté lundi soir sur notre ville et qui a duré une partie de la nuit, au milieu d'éclairs continuels, du bruit du tonnerre et d'une pluie torrentielle, s'est étendu aussi sur la ville de Caen. Mais le fort de l'orage, dans notre contrée, parait s'être porté sur Bernesq, d'où nous recevons la lettre suivante :

Bernesq, le 25 août 1853.

Un orage, violent, qui a dû s'étendre dans les environs, a éclaté cette nuit dans notre commune. Dès minuit, la pluie tombait abondamment, vers une heure et demie, elle augmentait encore, et la brillante clarté des éclairs, qui se succédaient rapidement, les coups éclatants et répétés de la foudre présageaient assez un malheur.

Le tonnerre est tombé sur des bâtiments d'exploitation couverts en chaume, et y a mis le feu. Ces bâtiments appartiennent a M. Rupalley, et sont contigus à son habitation, qui est heureusement couverte en ardoise.

L’incendie, favorisé par le vent, s'est promptement allumé, on est parvenu à empêcher l’embrasement des appartements habités, mais, malgré l'empressement des secours arrivés sans retard, et le zèle déployé par tous en cette circonstance, les blés, foins et autres récoltes ont été presque entièrement consumés.

Plus de 20 mètres de bâtiments sont devenus la proie des flammes. La perte et considérable, et nous ignorons si les bâtiments et le mobilier étaient assurés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  Présidence de Monsieur le conseiller Géraldy,

La session du 4e trimestre de ces assises s'est ouverte, ainsi que nous l'avons annoncé, le lundi 12 novembre, à 10 heures du matin, sous la présidence de M. le conseiller Géraldy, assisté de MM. les conseillers Demiau de Crouzilhac et Bouffey.

Nous commençons aujourd'hui le compte-rendu succinct des affaires jugées dans cette session.

Audience du 13 Novembre.

— Lainé (François-Bazile), âgé de 55 ans, bonnetier, né à Beiqueville, demeurant à Bernesq, se présenta, le 5 septembre dernier, au comptoir du sieur Delaplanche, banquier à Isigny, pour escompter un billet à ordre de 150 fr„ souscrit, au profit d'un sieur Cardonnel, de la fausse signature Jeanne.

Le sieur Gilles, commis de la maison, concevant des doutes sur la sincérité de cette signature, engagea le porteur du billet à attendre le retour du sieur Delaplanche. Lainé reprit le billet et ne reparut pas, mais il le perdit dans une auberge où il fut trouvé.

Le lendemain, le sieur Jeanne, ayant été interrogé par le sieur Gilles, déclara que la signature apposée sur ce billet était fausse.

Lainé, qui a déjà subi trois condamnations, a passé des aveux complets. II a entendu prononcer contre lui la peine de 10 années de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1857   -  Conseil Général du Calvados.  -  Côte de Bernesq. — Le redressement par voie de détournement de la côte de Bernesq sur la route départementale n° 5, de Bayeux à Isigny, est recommandé à M. le Préfet. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1857   -  Conseil Général du Calvados.  -  Poids et mesures dans les écoles. — Le conseil émet le vœu que les communes satisfassent au vœu du conseil d'arrondissement de Bayeux, tendant à ce que chaque école soit pourvue d'assortiments de poids et mesures nouveaux pour servir d'instruction pratique aux enfants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1858   -   Tribunal de Police Correctionnelle .   -   Audience du 14 avril 1858. Ont été condamnés :

 François Carité, âgé de 53, ans, marchand de moules, né à Ryes, demeurant à Bernesq, et Julie-Jeanne Liégard, âgée de 51 ans, journalière, née à Saint-Martin-de-Blâgny, demeurant à Bernesq, chacun en quinze jours d'emprisonnement pour mendicité, et à être à l'expiration, de cette peine, envoyés au dépôt.

— Pierre Marie, âgé de 30 ans, conducteur de bestiaux, né à Livry, demeurant à Saint-Amand, en dix jours d'emprisonnement pour s'être évadé de la chambre de sûreté de Balleroy, où il avait été déposé, en brisant la porte de cet appartement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Nouveaux orages.   -   De nouveaux orages sont venus s'abattre ces jours-ci sur une partie de notre contrée. Celui de lundi matin, que nous avons déjà mentionné, parait s'être étendu sur divers points et avoir eu des résultats regrettables.

La foudre est tombée sur le château de Bernesq, occupé par M. Vallée. Elle a, pour ainsi dire, parcouru le vaste édifice depuis le haut jusqu'en bas, visité tous les appartements. La tourelle a été dévastée. Des meubles ont été brisés à l'intérieur, d'autres bousculés et dispersés. Un berceau d'où un enfant venait d'être retiré depuis quelques minutes, a été enlevé et lancé par dessus un lit à l'extrémité de l'appartement. Une domestique a été atteinte au cou par le fluide qui, heureusement, ne lui a occasionné qu'une légère brûlure. Personne autre n'a été blessé.

Presqu'au même moment, la foudre tombait à Saonnet, dans un herbage appartenant à M. Barbey, frappait un arbre, tuait trois vaches qui avaient cherché là un abri et en blessai une quatrième.

Le tonnerre est encore tombé dans plusieurs localités voisines, notamment, dit-on, sur la commune du Molay. On n'a pas signalé, jusqu'à présent, qu'il ait occasionné d'autres accidents graves.

Le même jour, le bourg de Tilly a été inondé pendant une heure par de véritables cataractes, ruisselant par masses torrentielles, avec une violence et une intensité telles que, de mémoire des plus âgés parmi les habitants, on n'avait pas souvenir d'un pareil déluge.

Mardi, à cinq heures après midi, une profonde obscurité s'est étendue pendant un quart d’heure sur toute la ville, puis, tout à[1]coup, ces sombres nuages se sont fondus en une pluie torrentielle qui a duré jusqu' à sept heures. Le reste de la soirée et la journée de mercredi, le temps est resté beau. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1866   -   Un maire à l'honneur.   -   A l'occasion de l'anniversaire de la naissance du Prince Impérial, Sa Majesté a daigné, comme les années précédentes, autoriser le ministre de l'intérieur à lui désigner un certain nombre de maires que recommandent, à la fois, la longue durée de leur administration, leur dévouement au bien public et l'estime dont ils sont entourés.

Dans cette liste, qui comprend 86 noms, nous remarquons, pour le Calvados, celui de M. Dorléans, maire de Bernesq.

M. Dorléans est âgé de 78 ans. Il administre la commune de Bernesq depuis 1842. Il a passé un an sous les drapeaux en 1807, dans le 28e régiment de ligne, qui faisait partie, à cette époque, du camp de Boulogne.

En quittant l'armée, M. Dorléans est entré au ministère de l'intérieur, où il est resté pendant 24 ans. Il en est sorti, en 1833, avec sa retraite et le titre de rédacteur. Il compte donc 45 ans de services administratifs.  

 

Novembre 1866   -   Un incendie.   -   Le 24 novembre courant, de six à huit heures du matin, un incendie a détruit la toiture de l'habitation et dépendances composant la demeure du sieur Vallée, ancien marchand de bois à Bernesq, canton de Trévières.

Les fourrages étant dans le grenier ont été consumés, le mobilier a peu souffert. Tous les habitants, dirigés par M. le maire, se sont empressés de porter secours.

Les dégâts se bornent à la perte de la couverture et du fourrage. Le feu s'est communiqué au foin par une cheminée où l'on avait chauffé la lessive.

Heureusement le temps était calme, car, si le vent eut soufflé, plusieurs autres habitations auraient pu être incendiées.

 

Octobre 1867   -   Une décision.   -   Par décision du 19 octobre, M. le ministre des finances a rétabli à Bernesq le chef-lieu de la perception de Colombières.  

Mai 1871   -  Nécrologie.   -   M. l'abbé Duret, curé de Tourville, est nommé curé de Saint-Julien-le-Faucon.

On annonce la mort de M. l'abbé Nicolle, vicaire de Bernesq.

M. l'abbé Lecesne, curé de Fourneville qui était enfant de Honfleur, est mort dimanche matin, après une courte maladie.  

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la  sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Octobre 1874   -   Éclipse.   -  Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.

 

Octobre 1874   -   Vol.   -  Le sieur Lemarenit, cultivateur à Bernesq, avait caché une somme de 400 fr. sur une planchette placée dans ses lieux d'aisances. Il s'est aperçu ces jours derniers que tout avait disparu. On a tout lieu de croire que le vol a été commis en deux fois, par deux personnes différentes.

 

Avril 1879   -  Secours.  -  Le Gouvernement a bien voulu accorder des secours aux communes ci-après : Guéron, pour établissement d'une école mixte, 1 500 francs ; Bernesq, pour construction d'école, 1 300 francs ; la Ferrière-au-Doyen, pour construction d'une école mixte, 9 800 francs ; Montviette, travaux aux écoles, 1 600 francs. A la fabrique de l'église de Luc-sur-Mer, 260 francs ; à la fabrique de l'église d'Ammeville, 300 fr., pour achat d'objets mobiliers.  

 

Novembre 1880  -  Incendie.  -  Samedi à Bernesq, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment à usage d'étable et cellier, appartenant à M. Alfred Vallé, propriétaire. L'incendie s'est manifesté avec une telle violence que 3 vaches et 5 veaux n'ont pu être retirés des flammes. 20 000 bottes de foin et divers instruments d'agriculture ont été également brûlés. On attribue ce sinistre à l'imprudence de la servante.

 

Février 1884  -  Capture importante.    Mercredi, on a arrêté à Bernesq, H. Plandières, 40 ans, qui avait tenté la veille de voler 8 000 fr. dans une maison mais n'avait trouvé  que des couverts et du linge. Lorsque les gendarmes se sont présentés chez lui pour l'arrêter, sa femme les prévint qu'il était couché, et avait un revolver à six coups chargé à portée de sa main, et ferait feu sur ceux qui viendraient pour le prendre. Mis sur leurs gardes, les gendarmes pénétrèrent dans la chambre sans faire de bruit et s'élancèrent d'un bond sur le malfaiteur qu'ils empêchèrent ainsi de faire usage de son arme.

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  La sécheresse.  -  Si le temps devenu si chaud, si serein, n'est pas défavorable aux céréales, la maraicherie se plaint vivement de la sécheresse prolongée, les légumes et les fruits ont soif. D'autre part, les vers rongeurs, qui font, sous terre, la guerre à nos récoltes, se développent à l'aise, la pluie ne venant plus les noyer.

On demande un peu d'eau.

 

Juillet 1887  -  Une cloche.  -  L'église de Bernesq possédait une curieuse cloche portant la date de 1412. Cette cloche était brisée et devait être remplacée.

Nous apprenons avec plaisir, qu'elle a été achetée par M. l'abbé Reverony, vicaire général du diocèse, et qu'elle sera conservée comme objet d'antiquité.  

 

Juillet 1892  -  Tribunal de Bayeux.  -  Femme Lefèvre, débitante à Caumont, et sa servante Marie Pezant, 17 ans, accusées de s'être introduites chez la veuve Hue et de lui avoir dérobé un billet de 1 000 fr., souscrit par les époux Lefèvre, ont été acquittées. 

-  Veuve Léocadie Levéel, 43 ans, propriétaire à Bernesq, vol de bois pour faire des balais, 2 francs. 

-  Adolphe Leboeuf, 57 ans, journalier à Littry, propriétaire d'un veau méchant ayant renversé plusieurs personnes, 25 f. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1898  -  Suicides.   -   Le sieur Henri Sabine, 70 ans, sacristain à St-Pierre-sur-Dives, s'est noyé volontairement dans la Dives. Dans une lettre laissée sur sa table, le désespéré explique qu'il se donne la mort à cause d'une maladie qui le faisait cruellement souffrir et du chagrin que lui causait la perte de sa femme, morte il y a environ deux ans. 

  Le sieur Auguste Lahaye, 66 ans, journalier aux Loges, près Aunay-sur-Odon, s'est pendu dans un grenier à foin, près de son habitation. C'est la misère qui a déterminé le malheureux à se suicider. 

— La dame Rose Lair, veuve Ecolasse, 79 ans, de Bernesq, s'est pendue. La pauvre femme ne jouissait pas, dit-on, de toutes ses facultés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Une vieille fille qui a le filet bien coupé.   -  Le curé de la commune de Bernesq, près Trévières, a une paroissienne bien agaçante. C'est la demoiselle Fauvel qui enrage d'avoir coiffé sainte Catherine, et il y a longtemps, car elle a dépassé la quarantaine. Ne sachant à qui s'en prendre, elle accuse le curé de n'avoir pas  invoqué avec assez de chaleur saint Antoine pour lui faire trouver le mari espéré. 

Mais la fille délaissée ne se contente pas de donner cours à sa mauvaise humeur hors de l'église, elle crie aussi dans le saint lieu et toujours au moment des offices. Le curé a d'abord fait la sourde oreille, puis, voyant que les antennes de sa paroissienne troublaient celles de la messe, il a porté plainte, et la fille Fauvel été condamnée à six jours de prison. Ça la calmera peut-être. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1899  -  Un père inhumain.   -   Le jeune Benoist, âgé d'une dizaine d'années, dont le père est journalier à Bernesq, voulait, malgré la défense de celui-ci, aller à la fête de Trévières.

Pour couper court à cette velléité de désobéissance de son fils, Jacques Benoist trouva un moyen radical : il lui passa une chaîne autour du cou et en accrocha l'autre extrémité à un gros clou planté dans le mur du cellier. C'est ainsi que l'enfant passa la nuit et qu'il fut trouvé par le garde champêtre.

Procès-verbal a été dressé contre ce père inhumain. (Source  : Le Bonhomme Normand

 

Septembre 1900   -   Une salve dangereuse.  -  Dimanche, avait lieu l'installation de l'abbé Lecomte, curé de Bernesq, canton de Trévières. 

A l'issue des vêpres, on tira une salve. Le premier coup de fusil fut tiré par M. le curé ; le second, par M. Le Tual, maire de Bernesq ; à M. Tostain, président de la fabrique,  revenait l'honneur du troisième coup, mais le fusil éclata et lui enleva une partie du pouce. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1901 -  Arrestation d'un notaire.  -  M. Lecerf, notaire à Bernesq, a été arrêté en vertu d'un mandat d'arrêt du juge d'instruction et écroué à la prison de Bayeux. Le passif  s'élèverait à 50 000 francs.

 

Décembre 1901    -   Morts accidentelles.  -   Auguste Philippe, 13 ans, petit domestique chez le sieur Vallée, cultivateur à Bernesq, près Trévières, était allé porter de l'eau aux bestiaux dans une barrique chargée sur un banneau. Arrivé dans l'herbage, le jeune domestique détela son cheval, mais négligea de caler les roues de sa voiture, et, au moment où il accrochait le harnais sous la voiture pour les abriter de la pluie, elle bascula et lui tomba sur le corps.

Son patron, ne le voyant pas revenir, envoya à sa recherche et on trouva le malheureux sans vie, la poitrine écrasée sous le poids de la voiture.

— La dame Auvray, née Mullois 35 ans, née à la Villette, canton d'Harcourt, était occupée à battre à la mécanique chez le sieur Surirez, cultivateur à Clécy, lorsque, par suite d'un faux pas, elle tomba à la, renverse sur une pierre.

Le sang sortait abondamment par les oreilles, et elle mourut quelques heures après l'accident. La malheureuse était mariée et laisse deux petites filles en bas âge.

— Le sieur Eugène Catherin, 62 ans, demeurant à Rubercy, près Trévières, sujet à de fréquents étourdissements. est tombé dans une fontaine dans un de ces moments de vertige. Ne pouvant se retirer, il est mort de froid.

— La dame Lelièvre, ménagère à Ablon, près Honfleur, avait laissé seuls à la maison ses trois jeunes enfants. La petite Madeleine, 4 ans, en jouant avec du papier enflammé, s'est fait des brûlures qui ont amené sa mort.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Surveillez les nomades.  -   Sur les nombreux vols commis dans le département, un certain nombre sont constatés après le passage, de nomades en roulotte qui, leur coup fait, passent les frontières du département. Peut-être qu'en faisant, des perquisitions, dans leurs roulottes retrouverait-on une partie des objets volés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1902  -  Le notaire devant les Assises  -  Le notaire devant la cour d'Assises :  137 chefs d'accusation, dont 4 pour faux, 99 témoins cités, trois jours d'audience. Installé  le 27 janvier 1897, son premier détournement date du 3 mars de la même année... Au 1er juillet 1901, date de son inculpation, les détournements se chiffraient à 90 000 francs, plus un passif de 171 000 francs. Soit au total plus de 7.75 millions d'euros, en quatre ans et demi d'exercice. il est condamné à six ans de réclusion... et à 100 francs d'amende.

 

Mars 1904  -   Vengeances stupides.   -   Un malfaiteur s'est introduit, la nuit, dans la ferme de la dame Levavasseur, à Quétiéville, près Mézidon. Avec un couteau, il a fait une blessure de dix centimètres à la cuisse d'une jument valant plus de 3 000 francs.

La nuit suivante, le même triste individu est encore entré dans l'écurie et a lâché la jument dans un herbage, après l'avoir blessée de nouveau. Plainte a été portée contre l'auteur de ce lâche attentat qu'on croit connaître.

— Un nommé Paul Leliévre, 38 ans, journalier à Bernesq, près Trévières, voulant se venger du sieur Yon, son beau-père, lui avait mutilé cinq vaches. Le tribunal de Bayeux vient de le condamner à 8 mois de prison et à 500 francs d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Un infanticide.  -  Une cultivatrice de Colombiéres, près Trévières, Mme Gohel, avait pour servante une fille Victorine Péronne, 20 ans, originaire de Percy (Manche). Se trouvant enceinte et ne pouvant continuer son service, Victorine Péronne quitta sa place.

Mais, prise bientôt des douleurs de l'enfantement, elle s'arrêta dans un herbage, à Bernesq, et y accoucha d'une petite fille qu'elle étrangla aussitôt avec un lacet et enveloppa dans un jupon. Des passants aperçurent la malheureuse, devinèrent le drame et allèrent prévenir le maire de Bernesq. Se voyant prise, la fille Péronne eut le courage de se lever et de s'enfuir, emportant le petit cadavre. Mais elle fut rejointe au Molay par le maire, qui la fit monter en voiture et la conduisit à la gendarmerie de Trévières.

La fille Péronne a avoué son crime. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1913  -  Mort du maire  -  On annonce la mort de M. Arthur Morguerite, décédé a 58 ans. Il était maire de Bernesq depuis 10 ans.

 

Mars 1913  -  Le nouveau Maire.  -  Le Conseil municipal vient d'élire M. Marc Seine, notaire, maire de Bernesq, en remplacement de M. Marguerite, décédé.

 

Décembre 1914   -   Déserteur et meurtrier.   -   Au moment de son incorporation au 162e de ligne, à Verdun, Maurice Châtel, 21 ans, né à Vienne, canton de Ryes, était domestique chez les époux Jamet, cultivateurs à Bernesq. Ses anciens patrons le croyaient sur la ligne de feu quand, ces jours derniers, ils le virent arriver, vêtu en civil. Châtel raconta qu'ayant été fait prisonnier devant Reims, il avait réussi à s'évader grâce à son déguisement.

Après lui avoir conseillé de rejoindre son corps au plus tot, M. Jamet lui accorda l'hospitalité jusqu'au lendemain. Mais, deux jours après, Châtel était encore là. Il se décida enfin à partir et demanda quatre sous à Mme Jamet, qui lui en remit dix, puis il s'en alla.

Le soir, un coup de fusil fut tiré dans la cour. La nièce des époux Jamet sortit et aperçut Chatel, un fusil à la main, qui s'avançait vers elle en la menaçant. La jeune fille rentra aussitôt.  Peu après, Châtel s'approcha de la maison et reclama cinq francs que Mme Jamet lui glissa sous le grillage d'une fenêtre.

Le lendemain matin, M. Jamet découvrit dans la cour le cadavre de son domestique actuel, Gustave Moulin, 26 ans. Le malheureux avait été certainement tué par le coup de feu dont ils avaient perçu la détonation, la veille au soir. On ne peut s'expliquer encore les causes de ce drame.

Chatel est activement recherché. En même temps que de son crime, il devra répondre de désertion en temps de guerre. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1917  -  Les braves.  -  La médaille militaire à été conférée à MM. Auguste Lemale, de St-Ouen-des-Besaces ; Georges Vaultier, de Bernesq, caporal d'infanterie ; Sylvain Botté, de Lisieux, sergent au 228e.

 

Août 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques journées d'une chaleur excessive, des orages ont éclaté un peu partout, dans notre région, retardant la récolte du foin qui, jusqu'ici, s'opérait sans encombre. Pour quelques jours le temps est redevenu maussade, pluvieux et froid. Espérons que ça n'est qu'une mauvaise passe.

 

Août 1917  -  Noyée dans un puits.  -  En rentrant de son travail, le soir, M. Madeleine, journalier à Bernesq, canton de Trévières, perçut des gémissements paraissant  provenir de son puits. Il appela et reconnut la voix de la demoiselle Paris, 41 ans. On tenta de la sauver en lui jetant la chaîne, mais le moulinet cassa sous son poids. Comme il était impossible étant couvert, de passer une échelle force fut d abandonner le sauvetage et ce n’est que le lendemain matin qu'on put remonter la cadavre. On croit que la demoiselle Paris, surprise par la  pluie, se sera réfugiée sous l’abri du puits et aura perdu l’équilibre.

 

Novembre 1922   -  Une voiture chargée en bicyclette.   -   M. Chardine, propriétaire à Bernesq, canton de Trévières, était venu au marché de Bayeux. Il avait laissé comme d'usage sa voiture sur la place Gauquelin-Despallières. En venant pour la reprendre le soir, il a trouvé à la place une mauvaise bicyclette.

M. Chardine a porté plainte aussitôt. Un peu après, les gendarmes arrêtaient sur la route, Auguste Lesaulnier, 32 ans, domestique à Ryes, conduisant la voiture non éclairée de M. Chardine. Le domestique a raconté qu'il avait arrêté l'attelage emballée et qu'il le reconduisait à Bayeux.

Plus tard on apprenait que Lesaulnier avec son équipage, avait accroché dans Sommervieu, la voiture de M. Fauvel, marchand de charbon à Bayeux et qu'il lui avait fait quelques avaries. Quant à la bicyclette mise à la place de la voiture, elle appartenait à M. Delaville, menuisier à Bayeux, à qui on l'avait volée. Lesaulnier est-il l'auteur de cette substitution ? Voilà ce que l'enquête essayera de nous apprendre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1926  -  Vol à l’église.  -  Un ou des cambrioleurs ont fracturé un tronc dans l'église de Bernesq et se sont, en outre, emparé de plusieurs tuyaux d'orgues qui se trouvaient dans la tour.

 

Novembre 1930   -   Un ouvrier tué par un éboulement.  -   M. Jules Lecoq, 30 ans, maçon, à Colombières, travaillait à extraire du sable dans une carrière à Bernesq, lorsqu'un éboulement se produisit sur une longueur de 13 mètres et l'ensevelit. Ses camarades se portèrent aussitôt à son secours. La tête fut dégagée en moins de 5 minutes, mais il fallut près d'un quart d'heure d'efforts pour dégager le corps. M. Lecoq fut transporté à son domicile où il reçut les soins du docteur Brée, mais il ne tarda pas a expirer.  

 

Mai 1932   -   Un père incestueux.   -   Un journalier de Bernesq, canton de Trevières, nommé Ernest-Desiré Le Roy, 48 ans, a été arrêté et écroué à Bayeux pour attentat aux mœurs sur ses 2 propres filles, Louise, 27 ans, et Victoria, 30 ans.

Au cours de l'interrogatoire, Louise Le Roy a avoué avoir eu un enfant en novembre dernier. C'est du propre ! (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1938   -   Les suites mortelles d’un accident.   -   Nos lecteurs se souviennent du grave accident survenu il y a quelque temps à Bricqueville, accident dans lequel M. Lecocq,  30 ans, facteur des Postes à Bernesq, fut renversé par un camion dont le chauffeur était ivre.

Le malheureux, qui avait dû subir l'amputation d'une jambe et de plusieurs doigts à une main, devait succomber à ses terribles blessures. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Médaille d’honneur de la voirie départementale et communale.   -   La médaille d'honneur de la voirie départementale et communale est décernée  aux chefs cantonniers et cantonniers de la voirie départementale et communale ci-après désignés : MM. Lechevalier, cantonnier à Bavent ; Moulin, cantonnier à Caen ; Bondie, cantonnier à Cordey ; Docagne, cantonnier à Mutrécy ; Lebreton, cantonnier à Bernesq ; Desclables, cantonnier à Monts-en-Bessin ; Decaen, cantonnier au Reculey ; Daniel, cantonnier à Clécy ; Tribouillard, cantonnier à Mathieu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  La lutte contre les corbeaux.  -   Comme chaque année, à l'époque des semailles d'automne, apparaissent les corbeaux qui commettent des dégâts importants  dans les ensemencements de céréales. C'est pourquoi nous croyons devoir rappeler les procédés de lutte à préconiser en l'occurrence. 

On sait que les principales espèces de corbeaux nuisibles sont : la Corneille noire, le Freux et le Choucas. Pour le Freux, on conseille la destruction des jeunes au voisinage des nids qui doit s'effectuer au mois de mai. Contre le Choucas, on aura recours au dénichage ou au tir des parents. II s'agit là de procédés de lutte qui ne sont, par conséquent, pas de saison. Par contre, la destruction des adultes est à retenir contre la Corneille noire. Elle peut s'effectuer à l'époque actuelle à l'aide de cornets. (Source  :  Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Une septuagénaire est retrouvée morte chez elle.  -  En allant de comme chaque matin, vers 9 heures, porter du lait à Mlle Berthe Le Dunois, âgé de 78 ans, demeurant à Bernesq, Mlle Le Masle la trouva allongée par terre, dans sa cuisine et ne donnant plus signe de vie.

Elle fit part de sa macabre découverte à un voisin qui, à son tour, prévint M. Marie, adjoint au maire de la commune. La doctoresse Feutry, de Trévières, appelée au chevet de la vieille demoiselle, ne put que constater le décès et conclure à une mort naturelle.   

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme  nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré  l'ordre de rentrer au quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt ! 

 

Juin 1940   -   Éventré par un taureau.  -   Tandis que M. Camille Chappedelaine, ouvrier agricole chez M. Bernard à Bernesq, près de Trévières, soignait un taureau dans un pré, la bête, soudain furieuse, se rua sur le malheureux ouvrier et, d'un coup de corne, puis fit une grave blessure au côté. Le malheureux est mort peu après.  

 

Novembre 1943    -   Fait divers.  -  Un très violent incendie, qui semble ne pas être dû à la malveillance, a entièrement détruit à Bernesq, l'écurie-grange (34 m. sur 6 m. 50) de la  ferme Bernard, ainsi que son contenu : 20.000 kilos de foin et 15.000 de paille. Le contenu de la cave a pu être sauvé et préservée la maison d'habitation contiguë,  

 

Août 1945  -  Au « Journal Officiel ». -  Par arrêté en date du 21 août 1945, a été prorogée de trois ans la validité du permis d’exploitation des mines de charbon accordé à la Compagnie des mines de Littry et portant sur les territoires des communes de Bernesq, La Folie, St-Martin-de-Blagny et Tournières. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Deux mairies cambriolées.  -  Au cours de la nuit, des inconnus ont pénétré par effraction dans les mairies de St-Marguerite-d’Elle et de Bernesq. Les alfaiteurs  qui se proposaient vraisemblablement de dérober les tickets d’alimentation, en ont été pour leurs frais. Aucune pièce administrative ne semble avoir été dérobée. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1946  -  Bureau de Poste Cambriolé.  -  Mlle Sohier, faisant fonction de receveuse des Poste à Bernesq, a constaté, en venant prendre son service, que des inconnus avaient pénétré durant la nuit dans la Recette. Les archives du bureau gisaient pêle-mêle sur le parquet. Les malfaiteurs ont emporté le contenu de la caisse s’élevant à 24 000 fr., le portefeuille de l’employée refermant 3 500 fr. et une bicyclette qui fut retrouvée peu après. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Grève à Bernesq.     Samedi matin, à 6 h., 250 mineurs ont « débrayé » en mesure de protestation contre l’insuffisance de ration de pain et les nouvelles mesures financières. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    Un maire démissionne.     M. Vallée, de Bernesq, a adressé au Préfet sa démission de maire de la commune. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Fâcheux début dans la vie.   -  L'auteur du vol du portefeuille de M. Charles Biard, couvreur à Trèvières, vol comme alors que ce dernier travaillait chez Mlle Jourdan, débitante à Bernesq, a été identifié : il s'agit d'un garçonnet de 11 ans S. A....., qui à dépensé les 1 000 francs que contenait le maroquin à acheter des bonbons.

L'enfant avait ensuite jeté le portefeuille dans la rivière. S. A...., s'était également emparé d'une serviette en cuir laissée par M. Debourgnardoresse, ingénieur à Caen, dans son automobile stationnée devant le bureau du directeur des mines de Bernesq. il avait caché l’objets sous un tas de pierres dans une maison en ruines. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Un accident aux mines de Bernesq.   -  M. Julien Fernand, accrocheur à la réception des wagonnets au fond de la mine, a été blessé par la chute d'un de ces véhicules, d'un poids à vide de 500 kg., tombé d'une hauteur de 3 mètres.

Atteint de facture au bras et à la jambe gauches et de contusions multiples, M. Fernand a été transporté à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les conflits sociaux.   -   L'ordre de grève lancé lundi par la Fédération cégétiste des mineurs a entraîné l'arrêt du travail dans les industries de Bernesq, Saint-Rémy, May-sur-Orne. A Soumont-Saint-Quentin, le mot d'ordre n'a pas été suivi.

A Bernesq, le travail a repris jeudi. L'effectif maximum des grévistes aura atteint 650 mineurs pour le fer et 182 pour le charbon. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un accident aux mines de Bernesq.  -   La rupture d'un boisage ayant provoqué la chute d'un bloc de schiste, un mineur, M. Henri Cardine, âgé d'une vingtaine d'années a été pris sous l'éboulement. Ses camarades s’empressèrent de dégager de jeune homme qui, grièvement blessé à la colonne vertébrale a été hospitalisé à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

BERNESQ (Calvados) -  Le Château (XVIe siècle)

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