1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BERNIÈRES  s/ MER 

Canton de Douvres-La-Délivrande

Les habitants de la commune sont les Bernièrais et les Bernièraises.

Février 1929  -  Accident de la route.  -  Un motocycliste, M. Morin, 28 ans, entrepreneur à Bernières-sur-Mer, se rendait à Saint-Aubin-sur-Mer, lorsqu'à un tournant de la route, que masquaient deux murs, il aperçut devant lui un homme qui suivait la même direction. C'était un journalier du pays M. Guillemette, vivant de pêche, connu des baigneurs sous le sobriquet de « Père Mitaine ». À sa vue, M. Morin qui savait le vieillard atteint de surdité, corna à plusieurs reprises.

M. Guillemette, qui avait entendu ces appels, s'arrêta, il hésita un instant, puis finalement inclina sur la gauche, juste au moment où M. Morin passait. Grièvement atteint par l'avant de la moto, le vieillard succombait peu après, aux suites de cet accident. 

L'auteur de ce pénible accident a immédiatement prévenu les gendarmes de La Délivrande, qui ont ouvert une enquête.  

 

Avril 1929  -  Élection municipale.  -  L'autre dimanche, ont eu lieu à Bernières-sur-Mer des élections municipales partielles. Il s'agissait de remplacer M. Tesnière, maire, décédé, et un conseiller dans l'impossibilité de siéger.

Par 175 voix sur 196 votants, M. Louis Tesnière, a été élu. Ballottage pour le second siège.  

 

Juillet 1930   -   Police des débits.   -   Joseph Edmond, 53 ans, boulanger, à Bernières-sur-Mer. 50 francs d'amende pour avoir vendu des liqueurs alcoolisées titrant plus de 23° dans le courant de 1930, alors qu'il ne possédait pas de licence, a été gratifié d'un procès-verbal.  

 

Novembre 1930   -   Les méfaits de la tempête.  -   Au cours de la nuit de jeudi un vendredi, un violent coup de mer à entre Bernières et Courseulles, endommagé la ligne de Caen à cette dernière localité. Par mesure de prudence, le trafic a été interrompu sur la section de la loi que détériora le flot.

Entre Bernières et Courseulles le service des voyageurs a été assuré par autobus. 

 

Août 1931  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Bernières. Le syndicat de Rive-Plage a terminé la construction d'une digue en béton armé sur 1 080 m. de longueur. 

Ce syndicat va construire deux épis en ciment armé. La commune de Bernières se proposé de prolonger la digue du syndicat de Rive-Plage sur une longueur de 290 mètres.

 

Avril 1932   -   Un vieux brave.   -    M. Jules Bredin, matelot de la classe 1868 (84 ans), demeurant à Bernières-sur-mer, ancien combattant de l'armée du général Chanzy, vient de recevoir la médaille, la carte et l'allocation de Combattant. C'est le cas de dire : mieux vaut tard que jamais.

Nous lui adressons nos bien sincères compliments. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932  -  Travaux de défense contre la mer. -  Par une lettre en date du 24 avril 1932, M. le Maire de Bernières-sur-Mer a transmis un projet de construction d'une digue de défense contre la mer accompagné d'une délibération du Conseil municipal approuvant ce projet et demandant une subvention au Conseil général du Calvados. 

Ce projet a pour but de protéger contre la mer une partie très importante d'herbages et de terrains bâtis en même temps que la ligne de chemin de fer de Caen à la mer. Cette digue est semblable à celle construite par l'Association syndicale des propriétaires de Rive-Plage, et pour laquelle le Conseil général a accordé une subvention. Elle est indispensable pour la conservation du rivage et des terrains en arrière. Elle aura une longueur de 284 mètres. La dépense atteindra 500 000 fr. 

Dans le cas présent les travaux projetés par la commune de Bernières jusqu'à sa limite avec la commune de Courseulles défendent directement la ligne de chemin de fer de Caen à la mer à l'exploitation de laquelle le département est intéressé financièrement. Sans la commune.

 

1933  -  Travaux de défense du littoral.  -  Le syndicat de Rive-Plage a terminé ses travaux de construction d'une digue sur 1 080 m. de longueur et de 2 épis en béton armé. La digue a souffert sur une courte

section de la violente tempête, qui a eu lieu à la dernière période de la Toussaint. Mais la réparation, qui est d'ailleurs commencée, en sera faite pour la prochaine saison. La commune de Bernières a prolongé la digue du Syndicat sur une longueur de 280 mètres. (Source R. du C.G.)

 

Février 1936  -  Les usagers demandent le maintient de la ligne Caen-Courseulles.  -   A l'issue de nombreuses réunions tenues dans les localités de la Côte de Nacre, desservies par la ligne de chemin de fer de Caen à Courseulles, ligne qui doit être prochainement supprimée, un ordre du jour de protestation a été pris, qui dit notamment :

« Considérant que l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles est indispensable à la vie et au développement des commîmes traversées par cette ligne.

Considérant notamment que les stations balnéaires doivent une bonne part de leur prospérité au fait qu'elles sont directement reliées.

« Considérant que la suppression entraînerait la ruine des commerçants, cultivateurs, propriétaires de villas et une diminution très notable des impôts et des ressources, tant communales que départementales, que des emprunts destinés à l'amélioration des gares et de leurs abords ont été gagés sur le produit des billets de chemin de fer.

« Considérant que le maintien de la voie ferrée est indispensable non seulement au commerce local, mais également aux cultivateurs qui peuvent par elle expédier à de grandes distances  les produits du sol et de leur travail, que ce maintien s'impose d'autant plus que les difficultés agricoles sont plus graves.

« Considérant que si la ligne était supprimée ou si le trafic était diminué les municipalités se verraient sans aucun doute, par suite de la diminution considérable des ressources communales dans 'impossibilité d'équilibrer leur budget et de continuer à administrer leur commune.

« Considérant enfin qu'il parait inadmissible que le Comité créé pour coordonner les transports par route et par voie ferrée ne comprend que les représentants des réseaux et des services automobiles, que d'une part les usagers c'est-à-dire tous ceux qui utilisent ces moyens de transport, et qui font vivre ces services par leur argent et d'autre part les délégués du personnel de ces moyens de transport, qui mieux que tout autre en connaissant l'utilisation et l'importance devraient faire partie du Comité de coordination puisque en définitive ce sont eux qui paient et qui supportent les conséquences des décisions du Comité.

Émettent le vœu :

« 1° Que quelque soit le mode employé, l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles continue à être assurée.

« 2° Que des représentants des usagers et du personnel des services de transports fassent partie du Comité de coordination où ils auront voix délibérative. (source M.-C.)  

 

Février 1936  -  Emblavures de printemps.  -   Les pluies abondantes de l'hiver ont empêché la fin normale des emblavures d'automne. En quelques endroits, certaines pièces seront à refaire. Les agriculteurs devront se procurer, comme semences, des variétés de blé d'origine française, susceptibles d'être utilisées en février et mars.

Les principales variétés conseillées par la Direction des services agricoles du Calvados, sont les suivantes :

1° Blés alternatifs à semer courant février : Japhet, Vilmorin 29. Alliés. Champ-Joli, les deux derniers pouvant être semés jusqu'au 15 mars.

2° Blés de printemps ou de mars Aurore, Chiddam de Mars, Saumur de Mars, Kolben, Florence-Aurore.

Les blés alternatifs seront choisis de préférence et les semailles effectuées le plus tôt possible. (source M.-C.)

 

Février 1936  -  Le verglas.  -   Ce matin, nos concitoyens ont eu la: désagréable surprise de trouver rues et routes enduites d'une couche de verglas, produite par la congélation d'une pluie fine au contact du sol glacé par le vent d'Est. Si les rues du centre, plus abritées, sont devenues plus rapidement praticables à la circulation, les voies des quartiers hauts et les routes, devenues de véritables glissoires, ont été le théâtre d'accidents dont aucun, croyons-nous, n'a été grave.

Toutefois, en de nombreux endroits, et principalement dans les côtes au profil accentué, les pannes d'auto et de cars se sont multipliées.

Les tramways ont rendu les plus grands services en permettant aux habitants des quartiers excentriques, de se rendre en ville avec le minimum de risques. (source M.-C.)

 

Février 1936  -  Les méfaits du verglas.  -  En effectuant sa tournée quotidienne, M. Marcel, facteur à Bernières-sur-Mer, a fait une chute sur le verglas, chute si malencontreuse qu'il s'est fracturé plusieurs côtes et fortement contusionné. Il dut s'aller et recevoir les soins de M. le docteur Lennetz. (source M.-C.)  

 

Avril 1936  -  Avis aux candidats au permis de conduire.  -  Les candidats au permis de conduire sont informés que le droit de brevet a été porté, à dater du 1er janvier 1936, de 54 à 64 francs. 

Aucune modification n'est apportée aux droits perçus pour l'obtention, soit du permis à tarif réduit, soit des extensions de validité. (source M. du C.)

 

Août 1936  -  L’application de la semaine de quarante heures.  -  Les organisation patronales et ouvrières se rapportant aux professions suivantes :

1° Entreprises de manutention dans les ports accessibles ou non aux navires de hautes mer.

2° Aux hôpitaux, hospices, maisons de santé, asiles d’aliénés, sanatoriums, préventoriums.

Sont priées, conformément aux articles 7 et 9 du Livre II du Code du Travail (modifiés par la loi susvisée du 21 juin 1936, instituant la semaine de quarante heures dans les établissements industriels et commerciaux et fixant la durée du travail dans les mines souterraines) de faire parvenir leur avis sur les dispositions à introduire dans le décret ci-dessus prévu, en signalant, le cas échéant, les accords intervenus entre les organisations patronales et ouvrières auxquels elles estiment que le décret à intervenir sevrait se référer et en communiquant à cet effet une copie conforme de ces accords.

Les organisations patronales et ouvrières intéressées devront donner leur avis dans le délai d'un mois.

Leurs communications devront être adressées au Ministère du Travail, Direction du Travail, 127, rue de Grenelle, à Paris (VIIe). Inutile d'affranchir. (source M. du C.)

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (source M.-C.)

 

Juillet 1936  -  Deux cambriolages chez des commerçants.  -  Au cours de la nuit un individu s:est introduit dans une boutique située près du passage à niveau de la ligne de Caen à la Mer, à Bernières-sur-Mer et s'est emparé d'une petite boîte en fer servant de caisse contenant 55 francs environ. 

Cette boutique appartenant à Mme Aurélie Drouin, 39 ans, commerçante, domiciliée à Caen, 15, rue Pierre-Gringoire, n'est ouverte chaque année que pendant les mois de juillet, août et septembre. 

Malheureusement le bois étant gonflé par l'eau, la porte qui devait être réparée ne fermait pas à clef. Le voleur n'a donc eu qu'à entrer sans avoir aucune serrure à forcer. 

— Un autre vol a été commis chez M. Delaunay, photographe dont la boutique est à 40 mètres environ de celle de Mme Drouin. L'on ignore le montant de ce dernier cambriolage. (source M.-C.)  

 

Septembre 1936  -   Un ouvrier tombe d’une charrette.  -  M. Roberge, employé agricole à la ferme de M. Pierre François, cultivateur, à Bernières et conseiller municipal de cette commune, était monté sur une charrette. Par suite d'un écart brusque du cheval, il perdit l'équilibre et tomba lourdement sur le sol. Dans sa chute, M Roberge se fit des contusions multiples et se blessa assez sérieusement au visage. 

Il a reçu les soins de M. le docteur Lennerlz, avant d'être reconduit à son domicile où il devra observer un certain temps de repos. (source M. du C.)  

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes.  -  La tempête qui s'est soudainement élevée sur les côtes du Calvados dans la nuit de samedi à dimanche, n'a pas été sans occasionner de très graves dégâts sur nombre de plages du Calvados.

Sur la Côte de Nacre : De Ouistreham à Courseulles, toutes les plages ont eu à souffrir de la violence des lames dont la force était encore décuplée par le vent, extrêmement violent qui fit rage toute la nuit.

La tempête monta avec la marée et eut son point culminant entre 22 et 23 h. Un peu partout, des villas, érigées en bordure de la mer ou même derrière les digues et boulevards longeant les  plage, ont subi les atteintes des vagues déchaînées.

Les dégâts les plus importants sont signalés à Luc-sur-Mer où en plus d'un nombre considérable de cabines détériorées la digue a été défoncée sur une longueur de 20 mètres.

Dès hier, M. Laurent, le sympathique et actif maire, a pris toutes dispositions pour limiter au minimum possible les dégâts et empêcher qu'à la prochaine marée de nouvelles détériorations soient à redouter.

A Bernières-sur-Mer toute la partie droite de la jetée en direction de Riva-Bella, a eu à souffrir de la tempête et tout particulièrement l'extrémité qui, sur une longueur supérieure à 120 mètres, est entièrement effondrée. Les dégâts sont considérables.

A Courseulles-sur-Mer, la violence des vagues fut telle que les lourds madriers de chêne qui servaient à l'assemblage de la base de la jetée ont été arrachés comme fétus de paille et ballottés par les flots. Sous les coups répétés des lames et de ces madriers faisant office de béliers, un certain nombre de cabines montées tout en bordure du mur de soutènement de la route ont été défoncées. (source M. du C.)  

 

Novembre 1936  -   Pour le vote des femmes.  - Nous rappelons que la très intéressante conférence que la duchesse de La Rochefoucauld doit faire à Caen, le jeudi 12 novembre, à 20 h. 45, aura lieu dans la salle des concerts, à l'hôtel de ville, sous la présidence de M. Camille Blaisot, député, ancien ministre. La conférence aura pour sujet : « Quand voleront les Françaises ?... et traitera de la question du suffrage des femmes et de leur activité, en France et à travers le monde. (source le M. du C.)  

 

Février 1937  -  Une pétition contre la suppression des chemins de fer du Calvados.  -  Dans le but de protester énergiquement contre, la suppression éventuelle de la ligne de Caen à Riva, Lion et Luc des Chemins de Fer du Calvados, les usagers et les agents de la Cie seraient très reconnaissants à toutes les personnes qui voudront bien se joindre à eux. Des listes de protestation sont déjà mises à la disposition du public dans toutes les gares de la ligne et dans les gares de Caen-Etat et de Caen-Saint-Pierre. (source M. du C.)

 

Février 1937  -  Les municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du rail.  -  Sur l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de l'Union des S. I. de la Côte de Nacre. Messieurs les maires de Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham le 25 février pour examiner la situation en ce qui concerne la suppression envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le Préfet du Calvados et M. le Président du Conseil Général de vouloir bien les recevoir ainsi que  ceux de leurs collègues des autres communes desservies qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune décision soit prise par le Conseil général.

Comme dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au Conseil Général que dans la décision à intervenir, il soit imposé au concessionnaire du « quadrilatère » quel qu'il soit, d'exploiter rationnellement le rail pendant la saison balnéaire.

Ont signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ; Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas (Ouistreham-Riva-Bella). (source M. du C.)

 

Mars 1937  -  La mort horrible d’une nonagénaire.  -  Samedi vers 20 heures, Mme veuve Le Breton, 95 ans, propriétaire à Bernières, se chauffait près d'une cheminée où flambait un feu de bois, quand ses vêtements s'enflammèrent. La nonagénaire ne s’en aperçut pas immédiatement mais seulement lorsque les flammes l'eurent atteinte au ventre. Attirée par ses cris, sa bonne, âgés de 84 ans, descendit de sa chambra où elle venait de se retirer et trouva sa maîtresse étendue devant la porte de l'appartement où l'accident s'était produit. Vainement tenta-t-elle d'éteindre, à l'aide d'un seau d'eau, le feu qui dévorait la malheureuse femme. Voyant ses efforts inutiles, la domestique sortit de l'habitation et appela à l'aide. Des voisins accoururent et parvinrent à étouffer les flammes. Malgré les soins qui lui furent prodigués, Mme Le Breton a succombé hier matin. 

Mme Le Breton était la grand’mère le Mme Gosselin, femme du docteur Gosselin, le distingué Conseiller Général d'Évrecy, auxquels nous adressons ainsi qu'à la famille, l'expression de nos bien sincères condoléances. (source M. du C.)  

 

Mai 1937  -  Construction de trottoirs à Bernières-sur-Mer.  -  Une enquête est ouverte, dans la commune de Bernières-sur-Mer, sur le projet de construction de trottoirs avec caniveaux sur les chemins de petite communication n° 6 et 7 dits rues de la Mairie et de l'Église, de la commune de Bernières-sur-Mer. 

A cet effet, le projet sera déposé à la Mairie, du 3 au 12 mai 1937 inclusivement pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 9 à 12 h. et de 14 à 18 heures. 

A l'expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur recevra à la Mairie, les 13, 14 et 15 mai 1937, de 14 à 17 h., les déclarations qui pourront être faites sur l'utilité dudit projet. (source M.

 

Juin 1937  -    Le temps qu’il a fait en mai.  -  Normal pour la pluviosité, le mois de mai a été exceptionnellement chaud. Le beau mois de mai classique est un mythe dans nos régions et la moyenne générale de température atteint seulement 12° 05 dans le Calvados. Cette année, nous enregistrons 14° 08 à l'observatoire de Sainte-Honorine-du-Fay. C'est là une moyenne  exceptionnelle qui n'a été dépassée que trois fois depuis 1873, 14° 03 en 1893, 14° 04 en 1922 et 14° 13 en 1917.

Les pluies ont été normales. Elles se sont réparties du 9 au 21 et n'ont présenté de l'importance que le 8, le 10 et le 13, si bien que, tout en présentant un total voisin de la moyenne 56 m/m, elles n'ont pas empêché le mois d'être très beau dans son ensemble.

On remarquera la concordance des résultats qui fait honneur à l'esprit d'exactitude et de précision des correspondants de la Commission Météorologique du Calvados. 

Du 20 mai au 20 juin, s'est écoulée une belle période favorable à la fenaison, que les cultivateurs avisés ont su mettre à profit. Abbé Gabriel. (source M. du C.)

 du C.)  

 

Juillet 1937   -  Pêches miraculeuses.  -  Sur la Côte de Nacre : pourchassées par les marsouins, des bancs de maquereaux se jettent sur les plages.

 

Août 1937  -  Démonstration de gazogènes dans le Calvados.  -  L’A.C.O. organise pour le dimanche 22 août dans le Calvados une démonstration d'automobiles à gazogènes, démonstration qui s'ajoute à celles qu'il a organisées au printemps dernier dans la Manche et en Ille-et-Vilaine.

Ces démonstrations nous paraissent avoir une indéniable utilité parce que beaucoup de gens demeurent encore persuadés, malgré tout, que l'automobile à gazogène n'en est encore qu'à la phase des essais. Alors, comme le penseur célèbre qui démontrait le mouvement en marchant, l'A.C.O. prétend démontrer le caractère pratique des véhicules à gazogènes en leur faisant accomplir sous forme de rallye des randonnées sur les parcours les plus divers.

Le parcours prévu pour le rallye du 22 août dans le Calvados comporte un développement de 165 kilomètres touchant les villes suivantes où des arrêts sont prévus pour permettre de documenter les personnes intéressées : Caen (départ à 7 heures du matin), St-Pierre-sur-Dives, Falaise. Condé-sur-Noireau, Vire (arrêt pour le déjeuner de 12 h. 02 à 15 heures), Villers-Bocage, Caen (rentrée à Caen vers 17 h. 30).

Les participants du rallye auront donc à parcourir une jolie région dont les habitants ne manqueront pas de porter intérêt à cette formule de progrès qu'est la traction au bois ou au charbon de bois.

Le règlement du rallye, pour lequel des récompenses sous forme de médailles sont prévues en faveur des participants, est à la disposition des propriétaires de véhicules à gazogènes dans tous les bureaux de l'A.C.O. où les engagements seront reçus jusqu'au 16 août.

Ajoutons pour terminer que cet important Rallye est conjugué sur la Foire-Exposition de Caen qui comportera elle-même un important stand de propagande en faveur du Gaz des Forêts. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Ne rapportez pas la fièvre aphteuse au bout d’une corde.  -  Il est expressément recommandé aux intéressés, lorsqu'ils livreront des animaux en dehors du Calvados, en particulier sur certains marchés, d'approvisionnement tel que celui de la Villette, de ne point rapporter dans le département les cordes ayant servi à conduire et attacher les bestiaux.

Ces objets comptant parmi les facteurs importants de propagation de la fièvre aphteuse, leur désinfection étant pratiquement irréalisable, il est préférable de les laisser sur place et de les détruire plutôt que de les ramener au lieu de départ en risquant de créer un foyer de contagion. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Une fête religieuse à Bernières-sur-Mer.  -  Dimanche prochain 12 septembre la paroisse de Bernières-sur-Mer fêtera les noces d'argent pastorales de son curé. 

M. l'abbé Hébert, chapelain épiscopal. La cérémonie sera présidée par Mgr Lemercère, vicaire général. A 7 h. 30 et à 8 h. 30, messes de communion. A 9 h. 45, départ de la procession ; à 10 heures, grand'messe en musique, sermon par M. l'abbé Robert Letourmy, professeur au Petit Séminaire de Caen, enfant de la paroisse. 

A l'issue de la messe, remise d'une gerbe au Monument aux Morts et retour en procession jusqu'au presbytère. 

A 15 heures, vêpres solennelles, allocution de M. le Curé et salut du Saint Sacrement. 

Les chants de la journée seront dirigés par M. Mancel Min, maître de chapelle. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Le retour de l’heure d’hiver sur les chemins de fer.  -  Par suite du rétablissement dans la nuit du 2 au 3 octobre 1937 de l'heure d'hiver, la journée du 2 octobre aura exceptionnellement une durée de 25 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de Fer seront retardées d'une heure à

l'expiration de la vingt-cinquième heure, c'est-à-dire au moment où elles seront sur le point de marquer 1 heure.

Tous les trains de petite et grande banlieue de la nuit du 2 au 3 octobre 1937, circuleront conformément à l'heure actuelle (heure d'été).

Les trains de grande lignes en circulation après 23 h. 59 qui, d'après les horaires des indicateurs et livrets horaires doivent arriver normalement à leur point terminus après 1 heure, seront en règle générale retenus au cours de la vingt-cinquième heure dans certaines gares, où ils stationneront environ une heure, pour reprendre ensuite leur horaire normal après que la modification des horloges aura été effectuée.

Les voyageurs de grandes lignes qui, dans la nuit du 2 au 3 octobre voudront prendre des trains pour lesquels les horaires des indicateurs indiquent des heures de départ comprises entre, 23 h 59 et 1 heure ne devront pas compter sur le retard qui pourra être donné à ces trains par le changement d'heure, ils devront, comme les voyageurs de petite et grande banlieue, se présenter dans les gares, pendant cette période, aux mêmes heures qu'ils l'auraient fait dans le régime actuel, c'est-à-dire, par exemple :

Avant 24 h. 10 si l'indicateur ou le livret horaires indique 0 h. 10 comme heure de départ ; avant 24 h. 50 si l'indicateur ou le livret horaires indique 0 h. 59. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Le mois d’août météorologique.  -  Le mois d'août 1937 a présenté le double caractère d'une température élevée et d'une sécheresse persistante, il ne saurait néanmoins être classé parmi les mois exceptionnels. Une période de grande chaleur, dans le début du mois, a amené des maximums dépassant partout 33° le 6 ou le 7.

Un orage survenu au centre de la France dans la soirée du 7 a ramené les températures à la normale. La moyenne mensuelle a atteint 18° 37, elle est très supérieure à la normale 16° 89, mais a été fréquemment dépassée, tout spécialement en 1933 avec une moyenne de 19° 65 et en 1932 avec 19° 87.

Dans l'ensemble du département les moyennes de température ont été sensiblement équivalentes.

En ce qui concerne les pluies, les divergences ont été plus accentuées. En général, la sécheresse a prédominé et le total des pluies a atteint seulement 19 mm/mm, c'est-à-dire le tiers de la normale 57 mm/mm. Mais le passage des pluies orageuses le 12 et le 14 a fourni aux régions situées entre Caen et Honfleur le bienfait de précipitations plus importantes.

La considération de ces chiffres nous explique pourquoi la sécheresse, bien que réelle, n'a pas été désastreuse dans le département.

Le beau temps continu a favorisé le tourisme, tout spécialement sur les plages qui ont connu une affluence extraordinaire. Abbé GABRIEL. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Les pronostics de l'Abbé GABRIEL.  Baromètre :  Le 18 octobre à 7 h. du matin : 775.

Thermomètre :  Maximum : 18° 2. -  Minimum : 1° 4.

Temps probable pour le 20 : Vents des régions Est et Sud modérés, temps nuageux, brumeux, avec éclaircies. Température sans grand changement, plutôt en hausse. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Le temps qu’il a fait en septembre.    Le mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6, sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est élevé à 31°.

Le mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.

Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Les lignes de chemins de fer d’intérêt général sur lesquelles le service voyageur est à maintenir.     Les deux seules lignes en service sont celles de Caen-Courseulles (Caen à la mer) et celle de Caen-Ouistreham-Luc (Chemins de fer du Calvados).

Par suite de la résiliation des concessions accordées à ces compagnies, il est possible de confier aux Courriers Normands l'exploitation du quadrilatère Caen-Riva-Grandcamp-Bayeux. Les lignes d'autobus existant dans ce quadrilatère, à l'exception de celles des Courriers Normands, vont pouvoir disparaître. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -    Le temps qu’il a fait en octobre.      Le mois d'octobre 1937 a été caractérisé par une température très douce et une pluviosité supérieure à la normale.

La moyenne de température atteint 11°46. Elle n'est pas extraordinaire, mais dépasse néanmoins très nettement la normale 10° 97. Le mois ne compte pas une journée véritablement chaude, le maximum n'ayant pas dépassé 21°, une bonne moyenne s'est maintenue constamment. Une seule gelée a été constatée, au matin du 18, avec un minimum de —  0° 4.

Dans le département, les moyennes diffèrent relativement peu : 11° 81 à Caen.

Les pluies ne sont tombées qu'au commencement et à la fin du mois. Elles ont été cependant suffisamment abondantes pour que le mois dépasse notablement la normale, 7S m/m 8. Il convient de remarquer que la seule nuit du 22 au 23 a fourni 41 millimètres à Ste-Honorine-du-Fay, 44 à St-Jean-le-Blanc, 39 à Saint-Sever, 37 à Caen, Brémoy, La Délivrande, Vire. Les terres étaient si desséchées que ces pluies torrentielles n'ont pas occasionné une crue sensible des rivières.

Les précipitations totales ont atteint les sommes de 55 millimètres en moyenne.

Survenant après la sécheresse, ces pluies abondantes ont été bienfaisantes, aussi bien pour les champs ensemencés que pour les prairies. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Les « Gagoulards » dans le Calvados.  -  L'arrestation à Paris du vicomte Guy de Douville-Maillefeu, secrétaire du général Duseigueur, lui-même arrêté et incarcéré dans  des conditions qui ont soulevé la réprobation unanime, a provoqué une perquisition au château de la Crieux, à Bernières-sur-Mer, propriété de la famille de Douville-Maillefeu. Cette perquisition, décidée pour dimanche après-midi, ne put avoir lieu au jour fixé, un brouillard épais ayant empêché l'arrivée à temps de M. le Commissaire Vallecalle, de la 3e brigade mobile de Rouen, chargé de l'exécution de la commission rogatoire.

C'est seulement hier midi que M. Vallecalle, accompagné de M. Yvonnet, commissaire spécial à Caen, de M. Moreau inspecteur de police mobile, et de M. Molmy, inspecteur de police spéciale, se présentait à la porte du château, dont les propriétaires étaient absents, mais dont l'entrée leur fut accordée par le personnel de garde. Un certain nombre de pièces étant fermées à clef, on dut avoir recours aux offices d'un garagiste, M. Pézeril.

Les investigations des policiers devaient d'ailleurs demeurer sans résultat. Il parait qu'il y aurait eu erreur sur la personne et que le château de la Crieux serait la résidence estivale, non du vicomte Guy de Douville-Maillefeu, amis de son cousin Pierre, dont le père est propriétaire du domaine.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Au Conseil d’état.  -  Sur requête de l'Association syndicale des Propriétaires de Bernières-Plage, le Conseil d'État a annulé un arrêté du Conseil de Préfecture interdépartemental de Caen, en date du 12 février 1935, mettant à sa charge la moitié de la dépense résultant de la réfection d'une digue construite à Bernières et ordonnant une expertise à l'effet de fixer le montant de la dépense. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  L’aurore boréale d’hier a été particulièrement brillante.  - Hier soir, vers 19 h. 15, nos compatriotes furent vivement intrigués par l'apparition dans le ciel de grandes bandes rougeâtres qu'ils prirent tout d'abord pour les reflets d’un incendie lointain. Leur erreur fut de courte durée. Le développement du phénomène sur tout l'hémisphère nord ne permit plus d'hésitation. Nous nous trouvions en présence d'une immense aurore boréale.

On voyait dans le ciel de grandes plaques lumineuses, disposées en ellipses dont les grands axes convergeaient vers le pôle magnétique. Ces plaques, d'un rouge sombre, s'étendaient principalement dans la partie du ciel comprise entre 45° et 90° de hauteur. Elles paraissaient plus particulièrement denses dans les régions nord-ouest et nord-est, probablement par un effet de perspection.

Les bandes lumineuses ne se prolongeaient pas jusqu'à l'horizon, elles se déployaient autour d'un demi-cercle ayant pour centre le Nord magnétique. Ce demi-cercle n'était pas par  lui-même très brillant, il était cependant signalé par une luminosité vague diffuse, dont la teinte, très variable, s'apparentait généralement aux couleurs centrales du spectre solaire, le Lieu, le vert et le jaune.

Les rayons lumineux qui s'étendaient en éventail autour du demi-cercle, avaient généralement une longueur de 5 à 6 degrés. Ils conservaient constamment la couleur rouge sang, mais étaient cependant traversés de temps à autre par des bandes blanchâtres très lumineuses.

De prime-abord on eut pu supposer que l'on se trouvait en présence de nuages colorés. Mais la vision distincte des étoiles à travers les plaques rougeatres démontrait nettement que l'on se trouvât en présence d'un phénomène optique survenant dans une atmosphère très pure.

L'aurore produisait une luminosité générale comparable à celle d'un faible clair de lune. Théoriquement la nuit eut dû être très obscure. L'aurore boréale justifiait pleinement le nom que fut ont donné ses premiers observateurs dans les siècles passés.

Le phénomène n’était pas continu. A plusieurs reprises, spécialement vers 20 h. 15, il s'est presque complètement évanoui. Lorsqu’il a reparu, on a pu constater que les lueurs rouges se déplaçaient progressivement vers le zénith. A partir de 21 h. 15, elles ne furent plus visibles que par intermittence à l’horizon.

Les aurores boréales ont pour siège la haute atmosphère, à une altitude qui dépasse parfois 200 kilomètres. De tout temps, on les a considérées comme des phénomènes magnétiques, à cause de leur influence sur la boussole et de leur localisation autour du Nord magnétique, sans pouvoir d'ailleurs en fournir une explication. Actuellement, on expliquerait leur origine par un bombardement des particules de la haute atmosphère par des électrons provenant du Soleil.

Les phénomènes de ce genre sont très fréquents dans les régions polaires, ils sont au contraire très rarement visibles dans nos régions. La dernière observation faite dans le Calvados remonte au 9 septembre 1898. Encore convient-il d'observer que l'aurore boréale de 1898 fut très inférieure en grandeur et en beauté au magnifique phénomène qui s'est manifesté le 25 janvier 1938. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Une importante réunion des maires de la côte de nacre à Saint-Aubin-sur-Mer.   -    A St-Aubin-sur-Mer a eu lieu une grande réunion organisée par le Syndicat d'Initiatives de ces communes. Y assistaient, les Maires de Douvres, de La Délivrande, de Luc-sur-Mer, Langrune-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Bernières-sur-Mer, Courseulles-sur-Mer et les représentants des Syndicats d'Initiatives de ces stations.

M. le docteur Quiquemelle, président du Syndicat d'Initiatives de Saint-Aubin, dans un vibrant plaidoyer, démontra que si les Pouvoirs publics s'en tenaient aux prévisions actuelles en ce qui  concerne les relations directes entre les stations de la Côte de Nacre et Paris, les résultats seraient désastreux pour la saison balnéaire sur les plages intéressées.

Après des interventions très remarquées de M. Laurent, maire de Luc-sur-Mer, de M. Malassis, de Saint-Aubin-sur-Mer et un exposé particulièrement bien documenté de Me Tesnière, conseiller général, maire de Bernières-sur-Mer. l'assemblée décida de réclamer le rétablissement des relations ferroviaires avec Paris dès le 1er juin ainsi qu'une augmentation sensible du nombre de trains prévus.

L'assemblée procéda, à l'élection des membres d'une délégation chargée de présenter à M. le Préfet du Calvados et aux membres du conseil général, les doléances de tous les habitants de la côte.

Furent désignés : MM. Tesnière, conseiller général ; Lesage et Pépin, conseillers d'arrondissement et maires de Douvres-La Délivrande et de Courseulles-sur-Mer ; Roy, maire de Saint-Aubin ; Laurent, maire de Luc-sur-Mer ; Hardel, maire de Langrune-sur-Mer ; Quiquemelle et Gainsette, délégués des Syndicats d’initiatives.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Coup de tonnerre à Berlin !   -   Hitler se proclame seul chef des force du Reich et renforce le pouvoir des Nazis.

Devant l'impossibilité d'imposer à l'armée un chef militaire, le chancelier Hitler a assumé la direction immédiate de l'armée. 15 généraux sont mis à la retraite. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   De nouveaux monuments historiques.   -   Des monuments viennent d'être classés dans diverses communes du Calvados. Ce sont, à Bernières-sur-Mer, les pavillons du XVIIe  siècle du château ; à Saint-André-sur-Orne, le chœur de l'église ; à Sept-Vents, dans l'ancien prieuré bénédictin de Saint-Laurent, le rétable de l'ancienne chapelle et une statue au-dessus de la porte d'entrée ; à Tierceville, dans l'église paroissiale, les fonts baptismaux ; à Longues-sur-Mer, dans l'église, une statue du XVIe siècle ; à Ver-sur-Mer, dans l'église, un bas-relief du XIVe siècle; à Fierville-les-Parcs, dans l'église, un retable et deux bois sculptés ; à Blainville, dans l'église, un retable et deux statues ; à Bénouville, dans l'église, le tabernacle ; à Vaux-sur-Seulles, dans l'église, une toile de Jean Restout.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Résumé météorologie du mois de février.   -  Le mois de février 1938 a été caractérisé par une température moyenne assez basse et une sécheresse très marquée.

Le mois compte 16 jours de gelée, toutefois, les minimum ne sont pas excessifs : 4° à Caen et Deauville, 7° à Lisieux et Fresné-la-Mère. La moyenne mensuelle.

Malgré le nombre de jours de gelée, la température est moyenne, grâce à la faiblesse de la nébulosité qui permettait une forte radiation solaire. Les différences entre les moyennes des différents postes sont relativement faibles :  3° 43 à Vire, 4° 31 à Lisieux, 3° 43 à Caen.

Le beau temps s'est maintenu pendant la plus grande partie du mois et les pluies totales sont généralement très faibles. Dans l'ensemble du département, les précipitations sont peu importantes : 10 m/m à La Délivrande, 14 à Argences, 17 à Caen et à Moulines,  29 à la forêt de Balleroy, et 51 à la forêt de Saint-Sever.

Une chute de neige de 6 à 8 centimètres s'est produite dans la nuit du 13 au 14. Pour la première fois depuis longtemps, la neige s'est maintenue au sol pendant plusieurs journées.

La venue des froids au mois de février a été bienfaisante, grâce au ralentissement qu'elle a apporté à la végétation, mais la sécheresse est trop accentuée, du moins en ce qui concerne les prairies. Les céréales ont une belle apparence, les herbages reverdissent difficilement. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   La réglementation du camping .    Les nombreux problèmes d'hygiène, de salubrité, de sûreté, de morale et d'ordre public soulevés par la mode de tourisme désigné communément sous le nom de « camping » ont nécessité la réglementation de l'exercice de ce loisir.

En ce qui concerne le département du Calvados, cette réglementation est maintenant assurée par un arrêté préfectoral du 12 avril 1938.

Les intéressés pourront prendre connaissance des dispositions de ce règlement soit à la Mairie de chaque commune, soit à la Préfecture (4e Division, où tous renseignements complémentaires leur seront fourni. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Un entrepreneur de Bernières, blesse mortellement un cycliste.   -   Un terrible accident s'est produit près de Pontivy. Un jeune cycliste, Jean Hemery, 17 ans, demeurant chez ses parents, à Kerdudal, en Gourin, a été mortellement blessé par une auto se dirigeant vers Le Faouët, et conduite par M. Marcel Alexandre, 38 ans, entrepreneur de transports à Bernières-sur-Mer. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   La fête de la Pentecôte sur le littoral.   -   La fêle de la Pentecôte a été marquée par l'affluence des grands jours sur la côte normande, Samedi soir, douze trains supplémentaires avaient été mis en circulation vers Caen. Dimanche matin encore, le trafic normal avait été renforcé.

Par ailleurs, les campeurs venus en autos ou en tandems ont été plus nombreux que jamais. Une autre constatation de la journée, c'est le nombre de locations effectuées sur toute la côte de Nacre pour la saison prochaine.

Toutes les plages ont un tiers au mois d'avance sur les locations de l'année dernière. A Deauville et Cabourg, où avaient lieu les courses, les touristes furent aussi nombreux et les casinos qui inauguraient la saison ont fait une brillante ouverture. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   La tempête sur la Manche.   -  Une violente tempête a soufflé sur la Manche et les îles britanniques, les dégâts matériels sont importante sur le littoral. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Un nouveau guide de la Côte de Nacre.   -   Un nouveau Guide de la Côte de Nacre vient d'être édité par les soins de notre concitoyen M. Lerat, qui s'est attaché à le rendre aussi complet et aussi attrayant que possible.

Enrobé dans une pimpante couverture vert et rouge, il est préfacé par Arthur Marye, qui a écrit pour ce guide une manière « d'ouverture » où se trouvent présentés avec la belle élégance de plume qu'on lui connaît, tous les motifs de cette symphonie balnéaire dont les premières pages s'ouvrent aux rives de l'Orne.

On trouve dans cet opuscule les détails les plus intéressants sur l'histoire des localités côtières, sur leurs monuments, leurs conditions climatiques et leurs distractions Il est à la disposition du public aux bureaux du Syndical d'Initiative de Caen et dans toutes Agences et Syndicats de la Côte. On peut s'adresser aussi à l'éditeur, M. Lerat, 24, rue Malfilâtre, à Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

Juillet 1938   -   Prolongation téléphonique dans les stations estivales.   -   Le ministre des P.T.T. a décidé que le service téléphonique des abonnés serait assuré dans les stations estivales, à partir du 14 juillet jusqu'à la fin de la saison d'été :

1° Jusqu'à 21 heures lorsque les bureaux desservent de 21 à 50 abonnés ;

2° Jusqu'à minuit lorsqu'ils desservent plus de 50 abonnés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   La récolte de fruits.   -   La statistique définitive de la récolte des fruits dans le Calvados en 1937 fait apparaître que le département a produit 2 242 000 quintaux de pommes à cidre, se classant quatrième parmi les autres départements. Dans 4 380 quintaux de pommes de table dans cette même année, il n'y a eu que le Calvados, alors que l’llle-et-Vilaine en produisait 200 000 et la Sarthe 418 700.

On a encore compté 60 quintaux de fraises et 20 quintaux de cerises. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un violent orage cause des dégâts considérables.   -   Vers 15 h. 30, un orage épouvantable, comme on n'en avait pas vu depuis 1893, accompagné d'une pluie diluvienne et de gros grêlons, a éclaté sur Le Havre. Pendant plus d'une heure, il n'a cessé de faire rage, l'eau et la grêle tombant sans arrêt avec une violence inouïe.

La plupart des rues furent transformées en véritables lacs et les voies descendant de la côte ressemblaient à des torrents. Il va sans dire que bon nombre de caves furent inondées.

Dans le Calvados : L'orage, qui a épargné Caen, s'est fait sentir avec violence en certains points de la région, et notamment sur le littoral. A Bernières-sur-Mer, à Langrune et sur toute la Côte de Nacre, une pluie torrentielle s'est abattue dans l'après-midi, mais sans causer de graves dégâts. La foudre est tombée à Démouville et à Sannerville, causant dans le réseau électrique quelques légères perturbations auxquels il a été paré sur-le-champ. Dans la région d'Orbec, l'orage aurait été particulièrement violent. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   A Bernières, un alcoolique se jette dans un puits.   -   L'autre nuit, vers 2 h. 30, un alcoolique, Maurice Jamet, 32 ans, marin-pécheur, qui, en 1935, avait été interné au Bon Sauveur de Caen, était pris d'une crise de delirium tremens au domicile de son frère et brisait les vitres de la maison.

Se croyant accusé de meurtre et de vol, le fou criait : « Vous voulez me faire arrêter, mais je n'ai rien fait ! Les gendarmes m'attendent ! Les voilà ! Je les vois ! Ils sont trois ! Ils ne m'auront pas car je vais me jeter à la mer !... »

Vers 7 heures, la crise s'apaisait. Demeuré seul, un instant, Maurice Jamet en profitait pour se précipiter dans un puits profond de quatre mètres. On ne retira qu'un cadavre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture.

Émet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la corde. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Une automobile se jette sur un train.   -   Hier, vers 17 h. 45, M. André Georges, 38 ans, arrivait de Paris et se rendait à sa villa en automobile.

Tout à coup, alors qu'il voulait traverser la voie ferrée au passage à niveau, non gardé de Bernières, il vit arriver le train, qui venait de Courseulles, mais sa voiture était déjà engagée sur la voie et il lui fut impossible d'éviter la collision.

Celle-ci se produisit avec la violence que l'on imagine. La voiture fut traînée sur une distance de plus de 100 mètres et M. André Georges fut projeté de son siège sur le côté droit de la voie.

Relevé immédiatement, il fut transporté à l'hôpital de Caen, où son état a été jugé très grave.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Un camion enlisé. - Un camion appartenant à M. Eugène Chrétien, entrepreneur à Saint-Aubin-sur-Mer, avait été envoyé à Rive-Plage pour charger un radeau. 

Le conducteur recula son véhicule jusque dans la mer afin de procéder avec facilité au chargement, mais le sable céda sous le poids et le camion s'enlisa bientôt jusqu'aux essieux. Pris par la marée montante, le conducteur fut obligé d'abandonner le camion qui fut bientôt complètement submergé. Il n'y a pas d'accident de personnes, le conducteur ayant pu réussir à se sauver. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Le mouvement de la population dans le Calvados.   -   Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même période de 1937. 

On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60. 

L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Est-ce un bolide ?   -   On a signalé qu'un météore est apparu dans le ciel dimanche soir, vers 20 h. 30, et qu'il a été vu dans toute la région de l'Ouest, de Nantes à Quimper .

Le même phénomène a été constaté en Basse-Normandie, où on aurait observé à l'heure indiquée, une grande lueur bleuâtre vers le sud, accompagnée d'une traînée lumineuse traversant le ciel de nord-ouest en sud-ouest. Une détonation se serait fait entendre au même moment.

Il ne peut être question, à notre avis, que d'un bolide, en raison de la rapidité avec laquelle ce météore a parcouru sa trajectoire. La parole est aux astronomes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Le développement du réseau téléphonique du département.   -   La vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une manière si sensible que le département a pris la cinquième place au point de vue densité du réseau.

Actuellement, sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 % pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire.

Au cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique rural et des appareils taxiphones à pré paiement ont été installés à Blainviile, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer.

Cette extention de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de groupement. Enfin, le nombre des abonnés au téléphone dans le Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   La défense de la cote de Nacre.   -   Chaque année, diverses plages de la Côte de Nacre, notamment celles qui se trouvent entre Lion et Courseulles, ont leur littoral menacé par les grandes marées ou les tempêtes. Les épis déjà construits se sont révélés insuffisants. Des projets de défense ont été établis pour les communes de Luc-sur-Mer et de Bernières-Rive Plage, et le ministre des Travaux publics vient d'en subventionner la réalisation. Il a ainsi accordé une somme de 150 000 francs à Luc-sur-Mer et promis son concours pour Bernières.

En ce qui concerne cette dernière commune, le ministre de l'Intérieur a accordé, au titre des calamités publiques, une subvention de 80 000 francs. Par ailleurs, grâce au concours du ministère des Travaux publics, l'association syndicale de Saint-Aubin-sur-Mer a procédé à une remise en état de ses épis fortement endommagés par les dernières tempête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Le développement du réseau téléphonique du département.   -   La vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une manière si sensible que le département a pris la cinquième place au point de vue densité du réseau.

Actuellement, sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 % pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire.

Au cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique rural et des appareils taxiphones à prépaiement ont été installés à Blainviile, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer.

Cette extention de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de groupement. Enfin, le nombre des abonnés au téléphone dans le Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Les calamités agricoles.   -   Vœu de M. Radulph et plusieurs de ses collègues : l'année 1938 peut être considérée comme tenant le record des calamités agricoles.

Après une sécheresse persistante qui a réduit de 70 K la récolte des fourrages destinée à la nourriture du cheptel pendant l'hiver, les dégâts causés par le doryphore, le vers de terre et la fièvre aphteuse, qui a sévi avec une violence et ure durée inaccoutumées, et causé aux cultivateurs des pertes incalculables, n'ayant aucun rapport avec le crédit de 40 millions octroyé par l'Etat pour venir en aide aux sinistrés.

Considérant qu'il est paradoxal et inadmissible de réclamer un impôt sur les bénéfices de l'exploitation agricoles à des cultivateurs qui sont, soit extrêmement gênés, soit ruinés par la mortalité et la dépréciation de leur cheptel, le Conseil Général émet le vœu que remise soit faite de l'impôt sur les bénéfices d'exploitations agricoles, à tous les agriculteurs ayant rempli leurs obligations légales par la déclaration prescrite à la mairie de leur commune pour les années 1937 et 1938. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938  -  Le Froid.  -  Neige à partir du mardi 20 : 25 cm en moyenne, 30 cm  dans le bocage, mais des congères d'un mètre et plus sur la côte. le thermomètre descend à moins 15°.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  La lutte contre les corbeaux.  -   Comme chaque année, à l'époque des semailles d'automne, apparaissent les corbeaux qui commettent des dégâts importants dans les ensemencements de céréales. C'est pourquoi nous croyons devoir rappeler les procédés de lutte à préconiser en l'occurrence.

On sait que les principales espèces de corbeaux nuisibles sont : la Corneille noire, le Freux et le Choucas. Pour le Freux, on conseille la destruction des jeunes au voisinage des nids qui doit s'effectuer au mois de mai. Contre le Choucas, on aura recours au dénichage ou au tir des parents. II s'agit là de procédés de lutte qui ne sont, par conséquent, pas de saison. Par contre, la destruction des adultes est à retenir contre la Corneille noire. Elle peut s'effectuer à l'époque actuelle à l'aide de cornets. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Vol important à Bernières-sur-Mer.  -   Hier matin, M. et Mme Le Caillonec, rentiers à Bernières-sur-Mer, quittaient la propriété qu'ils possèdent près de l'église du bourg pour se rendre à Petitville au mariage de leur fils.

Vers 17 h., en se rendant à Courseulles où devait avoir lieu le repas du soir, ils s'arrêtaient à leur domicile d'où ils repartaient une heure plus tard sans avoir rien remarqué d'anormal.

A minuit, ils étaient de retour à Bernières. Pendant un instant, ils conversaient, devant leur habitation avec plusieurs invités, puis pénétraient chez eux. Ils avaient alors la désagréable surprise de constater que, durant leur absence, un cambrioleur s'était introduit dans la maison. Après avoir escaladé le mur de clôture de la propriété, le malfaiteur avait brisé l'une des vitres d'une porte-fenêtre ouvrant sur le salon et avait fait jouer sans difficulté l'espagnolette de cette dernière. Le malandrin avait soigneusement visité les différentes pièces, bouleversant la literie et fracturant armoires et commodes.

Dans deux armoires placées dans deux chambres du premier étage, il avait fait main basse sur une somme de 40 000 francs en billets de banque contenue dans deux sacs à main, sur dix louis d'or déposés dans une autre sac et dans une bourse en argent qu'il s'était également approprié, sur deux titres au porteur, sur un solitaire d'une valeur de 1 500 fr. et sur une somme d'un millier de francs placés dans un quatrième sac à main, sur deux montres en or, enfin sur un appareil photographique qui se trouvait sur une cheminée.

Avant de s'enfuir, le cambrioleur s'était rendu dans la cuisine et y avait consommé une bouteille de vin blanc.

M. et Mme Le Caillonec alertèrent immédiatement la gendarmerie de La Délivrande. Bientôt arrivaient sur les lieux le chef de brigade Lempereur et le gendarme Lainé, ils devaient être rejoints par le capitaine Gaubert, commandant les brigades de l'arrondissement de Caen, qui a pris la direction de l'enquête.

Différentes empreintes laissées par le malfaiteur  — notamment sur la bouteille de vin —  ont été relevées. Il est hors de doute que le cambriolage n'a pu être commis que par un individu au courant de l'absence des époux Le Caillonec et par conséquent habitant soit Bernières, soit la région voisine. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Du poisson salé d'eau douce.   -  Le 11 septembre 1938, M. Levilain Maurice, 32 ans, représentant à Bernières-sur-Mer, a pêché dans la Seulles, sur les herbages de M. Green, sans autorisation. Assisté de Me  Jouanne, il a été condamné à 16 fr. d'amende. M. Green a obtenu la somme de 25 francs à titre de dommages-intérêts. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   La neige a bloqué plusieurs communes.   -  La neige est tombée dans le Calvados d'une façon inégale et il semble qu'elle ait été plus abondante dans la partie ouest. C'est, ainsi que dans le Bessin et le Bocage la couche atteignait hier une épaisseur de 25 à 30 centimètres, et allait même jusqu'à un mètre dans les endroits où le vent faisait sentir particulièrement son action.

Dans de nombreuses communes il n'y a eu ni courrier ni passage d'autobus. ( Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  L’enquête sur le cambriolage de Bernières.  -  Le capitaine Gaubert a pris la direction de l'enquête, qui s'est poursuivie toute la journée d'hier et a permis de constater que les cambrioleurs s'étaient introduits dans la propriété, probablement en sautant un mur du côté du chemin du Marais. Puis ils avaient tenté de pénétrer dans la maison par le sous-sol. Mais les malfaiteurs avaient renoncé à ce moyen et avaient ensuite fracturé, après avoir fait des pesées, une des portes de derrière, en brisant une des vitres. Ils avaient ainsi pénétré dans la place.

Il est évident que le cambriolage n'a pu être commis que par des individus connaissant bien les maîtres de la maison et très au courant de l'absence de ses habitants. Il est aussi probable que l'un des individus faisait le guet, pendant que les autres opéraient. Cependant, les voisins n'ont remarqué aucune allée et venue suspecte.

A leur départ, les malfaiteurs ont passé par la porte du parc donnant sur le Marais de Bernières, porte qui était restée ouverte. Ils ont laissé tomber à ce moment une boîte de cigares et différents menus objets qu'ils avaient volés. Les gendarmes ont interrogé plusieurs personnes, dont plusieurs individus suspects, mais sans obtenir une piste solide. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Le thermomètre est descendu hier soir à 17,7 au-dessous de zéro.  -  Beaucoup de nos concitoyens apprendront avec surprise que le minimum de la température dans notre région a été atteint hier, sur le coup de 20 heures, avec 17,7 au-dessous de zéro. La baisse subits annoncée par la météorologie s'était produite.

Elle fut toutefois de courte durée, une heure après elle se relevait sensiblement, pour atteindre moins 3 degrés aux environs de minuit. Ce qui fut d'ailleurs fort apprécié par ceux qui rentraient chez eux à cette heure tardive. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -   Un grand hiver est commencé.   -   Le brusque changement de température, survenu dans la nuit du 17 au 18 décembre, et aggravé sensiblement dans la nuit du 18 au 19, a surpris beaucoup de personnes. On ne compte plus les canalisations gelées ou éclatées, les lavabos inutilisables, les radiateurs d'automobiles mis hors de service.

Une telle brusquerie ne doit pas surprendre. Elle est de règle au commencement des grands hivers. Depuis le commencement des observations météorologiques dans le Calvados, c'est-à-dire depuis 1873, nous avons subi quatre grands hivers, ceux de 1879-1880, de 1890-1891, 1894-1895, 1916-1917. Tous ont débuté de la même manière, par un brusque changement de la situation générale. L'anticyclone, établi précédemment sur l'Espagne et l'Atlantique se reporte sur la Scandinavie. En conséquence, les vents du Sud et Ouest, très doux, sont remplacés par des vents d'Est et Nord-Est, très froids. Les gelées commencent et se continuent généralement, au minimum, toute la durée d'une lunaison.

L'hiver de 1879-1880 qui fut terrible en France, et simplement très froid dans le Calvados débuta brusquement le 15 novembre. Le minimum fut de —13° 4 le 12 décembre, et les  gelées furent à peu près continues jusqu'au 30 janvier, malgré un adoucissement sensible dans la première quinzaine de janvier.

L'hiver de 1890-1891 prit son origine dans un revirement subit de la température au cours de la journée du mercredi 20 novembre. Le 27 le minimum s'établit à - 9° 6, le 28 à - 15, et les gelées furent ininterrompues jusqu'au 20 janvier.

L'arrivée du célèbre hiver de 1895 ne fut pas moins surprenant. Après quelques gelées entre le 4 et le 12 janvier, la température était redevenu très douce.  Brusquement, elle s’abaisse à – 5° le 26, à – 12° le 27, - 18° le 2 février. Les gelées ne cessèrent qu'à partir du 20 mars.

L'hiver de 1917 qui fut très froid du 24 janvier au 15 février, présenta  partiellement les mêmes caractères. Après de faibles gelées échelonnées du 11 au 23, le minimum s'abaissa brusquement à - 10° le 24 janvier et il atteignit – 13° le 4 février.

L'hiver actuel a débuté comme ceux, que nous venons de désigner. A-t-il des chances de leur ressembler en durée et en intensité ? Nous ne pouvons l'assurer, mais nous pouvons le craindre. Conformément au cycle de 372 ans et au demi cycle de 180 ans, dont j'ai signalé i'existence en 1925, nous retrouvons des hivers correspondants en 1752, 1565, 1009, 822.

Un hiver rigoureux devait survenir aux environs de 1938. Il était impossible de fournir une précision, car on constate assez fréquemment un décalage d'un an en avance ou en retard, par rapport aux dates théoriques. Par rapport à l'année 822 le terrible hiver de 1565 était en avance d'une année. Celui de 1938 est en retard d'une saison. Au lieu de venir au commencement de l'année, il survint à la fin, mais, il vient, et il se présente avec toutes les apparences d'un hiver rigoureux.

Fort heureusement, nous sommes mieux organisés pour le supporter, qu'on ne l'était à l'époque de Charles IX ou des fils de Charlemagne. Abbé Gabriel.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   Le mois de décembre 1938 pourra être cité comme l'exemple typique d'un mois extraordinaire, non pas à cause de ses moyennes, qui furent assez voisines des normales, mais à cause de l'opposition absolue constatée entre les deux quinzaines successives. La première partie du mois a été très douce; brusquement, la situation s'est renversée le 17. En l'espace de 38 heures, la température est passée de 12° à — 12° et, pendant une dizaine de jours, les minima se sont abaissés à — 15° et même moins 17°. Dans la soirée du 23, entre 19 heures et 20 heures, la température est descendue à Caen à — 17°7, pour remonter rapidement à — 13° à 20 h. 15. Dans la nuit du 25 au 26, nous avons encore enregistré — 16°8. Du 17 au 27, la gelée a été continue, même dans la journée. Puis, l'arrivée d'une dépression océanique a amené un dégel complet dans l'espace de quelques jours.

Un second phénomène remarquable a été l'abondance des chutes de neige. Par une anomalie curieuse, les régions qui ont reçu le plus de neige ont été celles qui en sont préservées d'ordinaire, le Bessin et le Cotentin.

A Lisieux, l'épaisseur de la neige a été faible, à Caen, elle a atteint 25 centimètres. A Bayeux, notre correspondant en a mesuré 45 centimètres. Dans la presqu'île du Cotentin, on a parlé de 70 centimètres. S'il faut remonter à 1895 et 1890, pour retrouver des températures comparables à celles de 1938, il faut remonter plus haut encore, probablement en 1833, pour retrouver des chutes de neige aussi considérables.

Malgré les anomalies que nous venons de signaler, les moyennes de température ne sont pas très inférieures à la normale 4° 62.

Quant aux pluies ou neiges fondues, elles sont très inégalement réparties. Les dégâts occasionnés par les gelées paraissent très importants. Ce n'est cependant qu'au printemps que l'on pourra juger de l'étendue des dommages causés par le froid à l'agriculture, et, plus spécialement encore à l'horticulture.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   La neige.   -   La neige est tombée cette nuit en abondance dans le sud du département, il y en avait ce matin une épaisse couche dans la région de Falaise et de Villers-Bocage. A Caen, où elle est tombée en moindre quantité, la neige n’a laissé aucune trace. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Deux cambrioleurs sur la côte.   -  Un autre cambriolage a été commis, à Rive-Plage, dans la villa « Neptune », appartenant à Mme Damoiseau, demeurant à Paris. Les malfaiteurs se sont introduits dans la maison par une porte du rez-de-chaussée mal fermée. Ils ont volé une série de casseroles, un faitout en aluminium et un fer électrique.

Les cambrioleurs n'ont rien dérobé dans les chambres, se contentant de souiller l'une de celles-ci ainsi que la literie.

On recherche deux jeunes gens, vêtus en ouvriers, qui, il y a quelque temps, furent aperçus par un agent de locations, M. Février, rôdant autour de la villa.

Interpellés, il répondirent qu'ils se promenaient, durant la brève conversation qu'il eut avec eux, M. Février remarqua que l'un des individus dissimulait un marteau dans l'une, des manches de sa veste.

Il est possible qu'il s'agisse des auteurs du cambriolage de l'Hôtel Belle-Vue à Saint-Aubin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Trop d’importations agricoles en 1938.   -   nous avons acheté à l'étranger pour 12 498 millions d'objets d'alimentation.

Nous en avons exporté pour 4 milliards 396 millions. Déficit de notre balance commerciale agricole : 8 milliards 100 millions, qu'il faudra payer en or.

L'harmonisation des productions agricoles de la métropole et de nos colonies réduirait ce déficit à deux ou trois milliards tout au plus.

Mais le décret-loi qui instituait cette réforme n'a pas paru. Le déficit continuera à courir et l'or à s'en aller.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Le mouvement de la population en Normandie.   -   Les mariages sont en augmentation dans le Calvados et la Seine-Inférieure. Notre département garde le troisième rang en France par la proportion de ses éléments jeunes.

Par contre, le nombre des divorces reste élevé. L'Eure et la Seine-Inférieure sont aux troisième et quatrième rangs parmi les départements ayant la plus forte proportion.

Au point de vue de la natalité, c'est le département de la Manche qui compte la plus forte proportion de naissances, avec vingt pour mille. Le Calvados occupe le septième rang, l'Orne le dixième, la Seine-Inférieure le douzième, l'Eure le vingt-quatrième.

Pour la mortalité, la Normandie demeure malheureusement au-dessus de la moyenne générale de la France.

A signaler, cependant, que la mortalité infantile a diminué, sauf dans le Calvados et dans l'Eure. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1939   -   Le mois de décembre météorologique.   -   L'hiver 1938-1939 est une saison extraordinaire par ses contrastes. Une période de froids rigoureux, en décembre, a fait place à un mois de janvier remarquable par sa douceur. Si la première et la dernière quinzaine du mois ont été fraîches, la période du 8 au 24 a été très tempérée, si bien que la moyenne mensuelle est de 6°20, dépasse de 2° la normale.

Depuis 1936, tous les mois de janvier dépassent la moyenne de 6 degrés et présentent une succession unique dans les annales de la Météorologie. Nous avons connu des mois de janvier plus chauds que celui de cette année, ceux de 1921 et de 1930, par exemple. Mais jamais nous n’avons vu l'anomalie se prolonger pendant 4 années consécutives.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont les suivantes : 4° 89 à Vire, 5° 82 à Lisieux, 5° 86 à Deauville, et 6° 34 à Caen.

l'anomalie que nous signalons pour les températures se retrouve également dans les précipitations. La normale des pluies, en janvier, atteint 60 m/m.

Depuis 1936, nous avons toujours dépassé 100 millimètres. Cette année, nous enregistrons 158 m/m à Sainte-Honorine-du-Fay. Comme il convient, les pluies sont moins importantes sur le littoral, mais dépassent quand même 10 centimètres. On note 105 m/m à la Délivrande, 106 à Deauville, 120 à Caen,  134 à Bayeux et 158 à Lisieux.

La neige est tombée abondamment dans la nuit du 25 au 26, sur les collines du Bocage. Son épaisseur a dépassé 20 centimètres dans les régions de Saint-Sever et de Flers, alors qu'elle était à peu près nulle dans les régions maritimes.

On se rend compte maintenant des dégâts occasionnés par les gelées de décembre à la culture. Toutes les avoines sont perdues. En ce qui concerne les blés, les premiers et les derniers ensemencements ont résisté. On estime que, dans la plaine de Caen, la moitié des terres doivent être réensemencées. La proportion parait plus élevée dans les régions de Falaise et de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un accident à Bernières-sur-Mer.   -   Au carrefour du chemin de G.C. 7 et de la rue Basse-Rive, une collision s'est produite entre un camion automobile de l'entreprise Sanzey, de Caen, piloté par le chauffeur Louis Goutières, 35 ans, demeurant à Mondeville, rive droite de l'Orne, et une voiture de tourisme conduite par Mme Raymonde Brouard. 37 ans, sans profession, domiciliée à Bernières.

A la suite de l'accident, cette dernière s'est évanouie, elle se plaint de vives douleurs dans la poitrine. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   232 réfugiés espagnols ont quitté le Calvados et la Manche pour Hendaye.   -   Le train quittant Caen à 7 h. 35, en direction d'Argentan et d'Alençon, a emporté 142 réfugiés espagnols hébergés par notre département et 50 autres en provenance de la Manche, un groupe supplémentaire de 40 personnes du même département devant être pris en cours de route à Argentan.

Tous ces réfugiés rejoignent la frontière espagnole par Hendaye. Ceux qui avaient été recueillis jusqu'ici par le Calvados venaient de Courseulles, Langrune, Bernières, Cresserons, Douvres, Mondeville, Villers-sur-Mer, Mézidon, Aunay-sur-Odon, Vire, Lisieux, Meuvaines et quelques-uns de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Condamné pour avoir frappé son gendre un sexagénaire sz suicide.   -  Un dramatique suicide s'est déroulé jeudi à Bernières. M. Aimé Noury, 67 ans, originaire de Cresserons, a été trouvé dans la villa qu'il habitait à Bernières, à genoux sur un matelas, une corde passée au cou, mais le nœud coulant n'avait pas causé la mort. Celle-ci était due à l'asphyxie par le gaz d'éclairage, le désespéré ayant pris la précaution d'ouvrir le robinet à gaz, puis de briser le compteur à coups de marteau, avant de se pendre.

M. Noury avait auparavant mis en pièces tout son mobilier, la salle à manger, les chambres, etc… à coups de marteau ou d'outils de maçon. La cuisinière, le compteur électrique, une barrique pleine de cidre n'avaient pas échappé à sa fureur. Il avait, en outre, vidé la fosse d'aisances avec des seaux, et jeté le contenu sur les lits et le plancher du premier étage. Enfin, il avait défoncé les plafonds à coups de pioche.

M. Noury, qui était veuf, avait vendu deux villas lui appartenant, en viager, à son gendre, M. Sabatier, fabricant de fours à Caen, rue de Vaucelles, et à son fils Cbarles, paveur à Saint-Aubin, à raison de 1 400 francs par an. Or, il se plaignait que les paiements de cette rente n'étaient pas réguliers, et avait chargé Me  Marie, huissier à La Délivrande, d'exiger le versement.

A la suite d'une discussion qui avait eu lieu le 18 février avec son gendre, au sujet de réparations à la villa qu'il habitait, il avait frappé celui-ci à la tête d'un coup de houe, et l'avait blessé. Mardi dernier, il s'était vu condamner en conséquence à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Le nouveau maire de Bernières-sur-Mer.  -   M. Tesnières, conseiller général du canton de Douvres et maire de Bernières-sur-Mer, ayant décidé, en raison de ses occupations très absorbantes, de résigner les fonctions de maire pour se consacrer plus spécialement à son mandat cantonal, des élections ont eu lieu pour lui désigner, un successeur à la tête de la municipalité.

Réélu au premier tour de scrutin, M. Tesnières, très touché de cette marque de sympathie, maintint cependant sa décision. Force fut donc de procéder à un nouveau scrutin et c'est M le baron Brunet qui fut élu.

Nous lui adressons toutes nos félicitations.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Les maires de la Côte de Nacre protestent contre toute modification de la pêche en Mer.   -  Les maires du canton de Douvres, réunis le 22 avril, à Ouistreham, ont à l'unanimité adopté le vœu suivant Considérant que à la suite d'une réunion du Syndicat Professionnel des Marins certains renseignements ont été publiés qui tendraient à faire croire que les populations côtières du Calvados demanderaient la suppression de la pêche à pied ainsi que la pêche en mer par les bateaux de plaisance.

Considérant que de telles mesures, si elles étaient demandées ou envisagées auraient pour effet de porter le plus grand préjudice à nos populations côtières et amèneraient  infailliblement la ruine de nos stations balnéaires.

Considérant que la pêche à pied telle qu'elle est pratiquée actuellement et depuis temps immémorial ne nuit en rien à la reproduction du poisson, que cette pêche constitue par contre un des attraits essentiels de nos côtes du Calvados et que à c’est à elle que nos stations balnéaires doivent la plus: large part de leur prospérité.

Considérant qu'on ne saurait de même empêcher les propriétaires des bateaux de plaisance de se livrer au sport de la pêche en mer, que ce sport n'est d’ailleurs pratiqué que par un petit nombre de propriétaires de bateaux de plaisance, qu'il ne constitue pour eux qu'une distraction et qu'au surplus ils ne prennent qu'une quantité infime de poisson qu'il leur est d'ailleurs formellement interdit de vendre.

Considérant cependant que l'industrie de la pêche dans le Calvados est gravement menacée par la raréfaction du poisson, que les populations maritimes ont le droit incontestable d'être protégées contre cet état de choses et que tous efforts doivent être faits pour favoriser la reproduction du poisson par l'application des mesures judicieuses. Considérant que ces mesures ont été étudiées notamment par l'Office Scientifique et Technique des Pêches dans sa délibération du 26 janvier. 1935, qu’il conviendrait de les mettre en application.

Protestent avec énergie contre toute modification aux conditions dans lesquelles la pêche à pied et la pêche en mer par les bateaux de plaisance sont pratiquées actuellement et depuis temps immémorial.

Demandent par contre, au Pouvoirs publics d'appliquer dans toute la mesure compatible avec les intérêts généraux et l'industrie de la pêche dans le Calvados les remèdes préconisés par l'Office Scientifique et Technique.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Le temps qu’il a fait en juin.    Nous n 'apprendrons rien a nos lecteur en leur disant que le mois de fut pluvieux, nous les surprendrons probablement, en leur apprenant que la température fut supérieure à la normale. Le fait est cependant bien avéré.

Dans toutes les stations la moyenne dépasse 15°.

Une forte élévation de température, survenue du 4 au 7, a contribué à relever la moyenne, il convient de noter en plus que les températures ont varié relativement peu dans le courant des journées. Le maximum a dépassé rarement 20°, mais le minimum est demeuré fréquemment supérieur à 10°, de sorte que le mois a été très doux dans son ensemble.

Il a été également très pluvieux grâce à des orages nombreux, parfois très violents. Le plus désastreux de ces orages fut celui du 7 qui traversa le département, de Saint-Sever à  Lisieux, en déversant des torrents de pluie et de grêle.

Les pluies totales dépassent de beaucoup la normale 58 m/m, elles varient sensiblement d'un point à l'autre.

La douceur de la température, jointe à la grande abondance des pluies a été très favorable à la végétation. A la fin du mois, les foins sont très fournis mais difficilement récoltables, les céréales et les racines fourragères poussent vigoureusement. On constate par ailleurs que la production des fruits à cidre sera très inférieure aux estimations primitives.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Un accident à Bernières.      En quittant la route nationale pour prendre un petit chemin conduisant à la grève, un jeune cycliste, M. Claude Crétin, 14 ans, en villégiature avec sa famille à Bernières, a été renversé et sérieusement contusionné sur différentes parties du corps par une automobile qui le suivait.

L'automobiliste partit après avoir déclaré au jeune homme que l'accident lui était imputable et l'avoir invité à relever le numéro de sa voiture. Celle-ci appartiendrait à un habitant de Bayeux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  La fête balnéaire de Bernières.  -  C'est dimanche prochain, 27 août, que se tiendra la grande fête balnéaire organisée par le Syndicat d'Initiative avec le programme suivant :

Samedi 26 août, ouverture de la fête foraine.

Dimanche 27 : à 10 heures, Grand'Messe en musique avec le concourt d'artistes et amateurs, à l'issue de la Messe, remise d'une gerbe au Monument aux Morts, avec le concours de la Compagnie des sapeurs-pompiers ; à 15 heures, réception d'un groupe de Musiciens de La Fraternelle de Caen ; à 15 h. 30, Grande-Rue et rue de la Mer, commencement des jeux ; à 18 heures 30, à la plage, jeux variés ; à 17 h. 30, sur la digue, concert par le groupe de La Fraternelle ; à 21 heures, grande retraite aux flambeaux avec le concours de la musique des baigneurs et de la clique des sapeurs-pompiers de Bernières ; vers 22 heures, sur la plage, brillant feu d'artifice et embrasement général. Après le feu d'artifice, sur la place et la Grande-Rue, bal populaire.

Lundi 28, à 15 heures, devant le bureau du Syndicat d'Initiative, tirage des billets de participation.

Le dimanche soir, vers minuit, un car assurera le retour sur Caen et desservira toutes les stations de la Côte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  La fête de Bernières est reportée.  -  En raison des événements actuels, la grande fête balnéaire de Bernières, qui devait se tenir dimanche 27 août, est remise à une date ultérieure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  La rentrée des récoltes et la réquisition des chevaux et attelages.  -   Le décret de réquisition affiché en même temps que les ordres d'appel de réservistes a provoqué une vive émotion parmi les populations rurales, celles-ci en effet, n'ont pu, par suite du mauvais temps de la première quinzaine d'août, moissonner et rentrer les récoltes aussi rapidement qu'il eut été désirable.

D'autre part les ordres d'appel enlèvent dans chaque exploitation les hommes valides capables de conduire les attelages, et il reste des quantités considérables de grains à rentrer.

L'Union des Syndicats Agricoles du Calvados en lui signalant cette situation particulièrement grave dans la plaine de Caen a demandé à l'Union Nationale des Syndicats Agricoles d'intervenir près du ministre de l'Agriculture pour qu'en tout état de cause les chevaux et attelages nécessaires à la rentrée des récoltes soient laissés à la disposition des cultivateurs tant que les besoins s'en feront impérieusement sentir.

En réponse à cette démarche. l'Union des Syndicats Agricoles du Calvados vient de recevoir de l'U.N.S.A. la note ci-après :

« Nous sommes intervenus auprès du Ministre de l'Agriculture et par l'intermédiaire de celui-ci, auprès du Ministre de la Défense Nationale pour demander que la réquisition des chevaux laisse en dehors de son champ d'opérations les régions dont les récoltes ne sont pas encore rentrées.

Nous venons d'être avisés par le Ministre de l'Agriculture que le Ministre a adressé hier aux Directeurs des Services Agricoles une lettre leur demandant de se mette immédiatement en rapport avec l'autorité militaire du département  pour éviter que les moyens de traction ne soient retirés aux cultivateurs  la où ils sont absolument nécessaires.

Il a donc tout lieu de penser que dans notre département les réquisitions de chevaux si elles venaient à être opérées tiendraient compte de la note transmise par le Ministre de l'Agriculture. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

BERNIÈRES-sur-MER   -   Gare

BERNIÈRES-sur-MER  (Calvados)   -   La Digue
BERNIÈRES (Calvados)   -   La Digue et les Cabines

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