15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BERNIÈRES  s/ MER 

Canton de Douvres-La-Délivrande

Les habitants de la commune sont les Bernièrais et les Bernièraises.

Janvier 1940  -  Un cambrioleur fracture les troncs de l’église.  -  Hier, vers 17 heures, M. l'abbé Hébert, curé de Bernières-sur-Mer, venait d'arriver à l'église, quand il s'aperçut que trois troncs avaient été fracturés et vidés de leur contenu. 

Il avertit immédiatement la gendarmerie de Douvres-la-Délivrande qui se rendit sur les lieux.

M le Curé de Bernières ignore, quant à présent, à combien peut s'élever le montant du vol, mais tout lui permet de préciser que celui-ci n’est pas très important, car les troncs fracturés avaient été levés tout récemment.

 

Janvier 1940   -   Le drapeau des soldats canadiens sera-t-il le drapeau du Canada ?   -   Ottawa. 31 décembre, — Avec eux, les premiers soldats canadiens qui viennent de débarquer en Angleterre apportaient un drapeau, un drapeau spécialement dessiné pour eux, un drapeau qui deviendra peut-être le drapeau national du Canada.

Jusqu'à ce jour, en effet, les Canadiens n'avaient pu s'entendre sur l'emblème national. Le nouveau drapeau porte sur fond d'argent les symboles distinctifs et les trois fleurs de lys des rois de France avec, enfin, trois feuilles rouges d'érable comme emblème distinct canadien.

Or, tel qu'il vient d'être crée. Il parait réunir la majorité des suffrages. Cet accueil fait au drapeau national est un nouveau témoignage de l'union nationale canadienne. (Source : L'Ouest-Éclair)

 

Février 1940  -  Étranger en défaut.  -  En tournée de surveillance à Bernières, les gendarmes de la Délivrande, ont dressé procès-verbal contre le manœuvre Adolphe Van der Donck, 59 ans, qui eut le tort de ne pas faire renouveler sa carte de circulation temporaire dont la validité était expirée depuis plus d'un mois.

 

Mars 1940  -  La grande marée d'équinoxe s'est acharnée avec une rare violence sur la Côte de Nacre .  -  A Luc et Rive-Plage, les dégâts sont importants. Les populations de la côte redoutent chaque année le retour de la marée d’équinoxe de printemps, dont le coefficient varie de 3 à 4 1/2. et qui amène des hauteurs d'eau presque jamais égalées. On enregistre les premiers dégâts,
A Bernières-Rive-Plage, une villa s'effondre en partie à Bernières. elle passa par dessus ce qui reste de la digue, élevée devant les lotissements de Rive-Plage, c'est-à-dire par-dessus le mur en ciment dont les soubassements disparus depuis plusieurs années avaient laissé déjà la mer dévaster toute cette partie de la côte. Par la rue qui descend vers la route de Saint-Aubin Bernières, le flot se précipita, à cette marée d'hier matin, avec une grande violence, entraînant avec lui une masse considérable de sable. Les tennis furent complètement inondés et, dans les dunes, des masses de sable se produisirent ayant de 20 à 25 centimètres d'épaisseur. Dans les fossés bordant la route, l'eau de mer déferla et ce matin encore de la mousse et des algues marquent l'appoint de cette attaque imprévue.
Une maison en construction sur le bord même du chemin reste entourée d'eau. Malheureusement, tout ne se borna pas a cette inondation des terres incultes. Une poche d'eau se forma juste devant un petit pavillon d'un étage ayant quatre pièces au rez-de-chaussée et un garage et appartenant M. Fernand Tréhet, l'avocat caennais bien connu, qui y passe tous les étés avec sa famille.
Peu après un pilier de béton cédait sous la pression et l'aile gauche du pavillon s'effondre, en même temps qu'une partie de la toiture en tulles. L'immeuble fut, en fait, coupé comme par une bombe, laissant
apercevoir l'intérieur des pièces, et le mobilier rapidement submergé. La vague de boue et de sable recouvrit tout le jardin. Quand la marée se retira, elle laissa épars les objets, la literie, les ustensiles de nage. Le reste de la maison semblait même suspendu sans fondations et le perron d'accès reste séparé du sol par plusieurs centimètres de vide.
En l'absence de M. Tréhet, actuellement mobilisé, ce fut Mme Tréhet qui fut avertie et qui vint constater les dégâts à la villa, qui avait été augmentée de constructions légères au cours de l'été dernier. Le préjudice subi par nos sympathiques compatriotes est évidemment élevé.

 

Mai 1940   -   Défense passive.   -   Quatre contraventions ont été dressées par les gendarmes de Creully contre MM. Lefèvre, Cariou, Pollaert et contre Mme Kremou, qui avaient négligé de camoufler suffisamment leurs lumières.

 

Mai 1940   -   La protection de la Côte de Nacre.   -  Pour procéder à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les dernières tempêtes, l'assemblée départementale avait désigné une Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à Ver, elle a parcouru d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la première partie de ce chemin se trouve la limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs points. La visite de cette partie de la côte  n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été antérieurement décidé.

De Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont considérables et l'organisation de la  défense présente un intérêt incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être entreprise  d'urgence si le Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater l'efficacité de certains travaux entrepris antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.

A Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux. à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement dans les ouvrages appartenant à l'Etat, qui se doit d'intervenir le premier.

à l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des maintenant et sans attendre, les travaux nécessaires. à cet effet, M. Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants terrains bâtis et d'une  partie  de la voie ferrée de Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des  Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux de défense immédiate qui comprendront surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission spéciale. On a voté aussi un crédit provisionnel pour les travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la commune de  Luc-sur-mer, pour les travaux nécessaires à la réparation de sa digue. Enfin, une subvention a été accordée à la commune de Grandcamp pour la construction d'un épi prolongeant la jetée est du port.  

 

Juin 1940    -   Couvre-feu à 21 heures.   -   Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le projet du Calvados après instructions ministérielles et décisions du général commandant la 38e  Région, a pris un arrêté aux termes duquel :

1e Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité qu'ils appartiennent ; 2e Les établissements publics, cafés, restaurants, théâtres, cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département. (source La Croix du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Des hôtes peu reconnaissants.  -.  -  Mme Augustine Lemonier, 43 ans, agent de location, demeurant à Bernières-sur-Mer, rue de Paris, ayant logé quelques réfugiés, constata un matin, non sans surprise, qu'ils étaient partis, laissant la clé sur la porte.
Avant de s'enfuir, ils ont fait main basse sur plusieurs objets, en particulier du linge.
Plainte a été portée et une enquête est ouverte.

 

Juillet 1940  -  Vol de bicyclette.  -  Les gendarmes de La Délivrande avisés par M. Aubrée André, cultivateur à Bernières-sur-Mer, ferme de la Rive, qu'étant allé avec une bicyclette toute neuve voir son oncle, M. Aubrée Félix, cultivateur au bourg, n'avait pas retrou sa bicyclette quelques instants après.
Une petite enquête menée avec le garde champêtre auprès de quelques voisins révéla aux gendarmes que le vélo avait été robé par le nommé Rault Eugène, 52 ans, journalier à Bernières.
Tous déclarèrent qu'il était ivre. Poussant leurs investigations, ils retrouvèrent le vélo de M Aubrée chez M. François, cultivateur à Bernières, qui l'avait rentré dans son écurie, un de ses ouvriers, le jeune Masson, 16 ans, l'ayant trouvé abandonné près de la porte de son garage.
Rault découvert peu après couché à son domicile nia énergiquement être l'auteur du vol et menaça M. Aubrée. Malgré ses dénégations, il fut arrêté et conduit la brigade pour être déféré au Parquet. Il s'est vu de plus dresser procès-verbal pour ivresse manifeste.
M. Aubrée a porté plainte pour vol et menaces.

 

Janvier 1941   -   Avis aux contribuable.   -   Les Conseilles municipaux de Courseulles, Bernières, Saint-Aubin ont décidé dans une réunion récente, de ne pas faire payer la taxe d’emplacement des cabines pour 1940.

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et canaux,  ou  jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des  objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Pas de saison balnéaire.  -  Ce printemps, craintif et frileux, s'affranchit difficilement des derniers froids de l'hiver.  Pourtant, contrairement à la tradition, il a fait beau le jour de la Pentecôte. Et puis, voici bientôt l'été, mais sans saison balnéaire.

En effet, le séjour des estivants et des colonies de vacances est interdit, cette année, dans les stations côtières pendant l'été 1941. Telle est la décision qui vient d'être adressée, aux maires intéressés. Les hôtels non réquisitionnés ne pourrons recevoir les voyageurs que pour un séjour de cinq jours consécutifs au maximum et à condition que le voyage ait un motif d'affaires.

Colonies de vacances et estivants ne pourront demeurer également au-delà de 5 jours. La location des villas est interdite. Les hôtels sont autorisés à héberger, pour le week-end les voyageurs pendant la nuit du samedi au dimanche seulement. Les propriétaires de villas et leur famille pourront résider dans leurs habitations, à moins qu'elles n'aient été réquisitionnées.

 

Janvier 1942   -   Démission d'office.    -   Par arrêté préfectoral, M. Edmond Quiquenette, qui n'assistait plus, depuis mars 1941, aux séances du Conseil municipal de Bernières-sur-Mer dont il faisait parti a été démissionné de ses fonctions.  

 

Janvier 1942   -   Tickets de sucre.   -   Les tickets spéciaux de sucre de 50 gr. du 4e trimestre 1941 (titre C. 185) ont leur validité prorogée jusqu'à nouvel ordre, et seront employés pour les  régimes concurremment avec les nouveaux tickets de 500 gr. du Premier trimestre 1942 (titre C. 205)

 

Janvier 1942   -   Les tickets de charcuterie.   -   Le Préfet a arrêté que les tickets BA et BB de la feuille de viande du mois de janvier 1942 auront chacune une valeur de 90 gr. Ils seront utilisés en principe pour la charcuterie.

Les tickets-lettres, BC, BD et BE de cette même feuille sont provisoirement sans valeur.

 

Août 1942   -   Épaves de la Mer.   -   Le « Journal Officiel », contenant les ordonnances du Militaerbefehlshaber in Frankreich publie le texte suivant :

Ordonnance du 15 juillet 1942, concernant la déclaration des épaves de mer.

En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont été conférés par le Führer und Oberster Befehlshaber der Wehrmacht, j'ordonne ce qui suit :

-  § 1. - 1º Toute personne ayant connaissance d'une épave rejetée par la mer devra la déclarer immédiatement à une autorité allemande. Il faudra indiquer la nature de l'épave, le lieu où elle se trouve et les circonstances de sa découverte.

2º Dans les localités où il existe un bureau de Zollgrenzschutz (service de douane frontière) ou une Hafenüberwachungsstelle (service de contrôle portuaire), la déclaration susvisée devra être adressée à un de ces services.

-  § 2. - Toute personne qui, par défaut de déclaration, contreviendra aux prescriptions de l'alinéa 1 du paragraphe premier sera punie d'emprisonnement et d'amende ou de l'une de ces peines.

-   $ 3. La présente ordonnance entre en vigueur dés sa publication.

Der Militaerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Note aux commerçants.   -   La Préfecture a eu son attention attirée par les autorités d'occupation sur les faits

suivants : depuis un certain temps des commerçants exigeraient des soldats de l'Armée allemande, des autorisations de la Feldkommandantur pour l'achat de diverses denrées telles que du papier à lettres ou d'emballage, ainsi que pour des objets de verrerie, etc…

Il est rappelé aux commerçants que de semblables autorisations ne sont réclamées que pour la vente des marchandises contingentées dont la délivrance aux consommateurs est subordonnée à la présentation des cartes de rationnement. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Les rations de septembre.   -   Voici les caractéristiques essentielles des prochaines feuilles de tickets qui seront distribuées pour être valables à partir du 1er septembre :

        Feuille de tickets de pain : cette feuille sera délivrée en échange du coupon no 6 de septembre et dans les conditions habituelles.

        Feuilles de tickets de viande : coupon no 7 de septembre et dans les conditions habituelles. On remarquera cependant que les vignettes d'inscription - boucherie et charcuterie - ont été remplacées par quatre tickets d'inscription portant chacun en plus de l'indication de la feuille - U. M ou R - une des lettres W. X. Y. Z.  L'emploi de ces tickets sera précisé ultérieurement.

        Feuille de tickets de denrées diverses, coupon nº 7 de septembre, déjà utilisé par la feuille de tickets de viande. A noter que l'ordre des tickets a, j-b, j-c et j-d a été inversé et que les tickets-chiffres de matières grasses de la catégorie p, ne correspondent qu'à un total de 50 grammes.

        Feuille de tickets de pommes de terre, coupon nº 8 de septembre, valable du 1er septembre 1942 au 28 février 1943. Il comporte des tickets numérotés de 54 à 83 et non affectés à des mois déterminés, des tickets affectés aux inscriptions mensuelles, au verso des cases pour l'inscription mensuelle.

        Feuille de tickets supplémentaires pour travailleurs de force, coupon no 4 de septembre. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1942  -  Pour les prisonniers.  -  A Bernières-sur-Mer, journée du prisonnier sous le patronage du Comité de l'Oeuvre des Prisonniers de guerre, de la Municipalité, des Anciens  Combattants, des Agriculteurs et des Commerçants, dimanche prochain 27 septembre.

A 11 h. (officielle), grand messe solennelle à l'intention des prisonniers, sermon de M. l'abbé Robert Letourmy, quête au profit des prisonniers. A 14 h. 30, salle des fêtes rue de Cauvigny, séance artistique avec le concours de Guy Bouchaux et son orchestre, d'artistes et amateurs.

En plus d'une partie musicale recherchée, on y entendra « Les deux Timides », comédie vaudeville en 1 acte de Labiche et Michel, et  « La Poudre aux Yeux » , comédie en 2 actes de Labiche et Martin. Au cours de la séance, vente aux enchères et tirage au sort d'une bicyclette, d'un dindon et différents objets. Billets de participation : 10 francs, donnant droit au tirage au sort. Prix des places pour la séance : 15 fr., 10 fr. et 5 fr. Allez vous divertir en contribuant à une bonne oeuvre.  (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Désormais, les habitants du Calvados qui n'ont pas leur domicile ou leur résidence habituelle dans la zone côtière interdite ne peuvent y accéder que munies d'un laissez-passer spécial, à l'exception toutefois des jeunes gens de moins de 16 ans.

Les demandes de laissez-passer devront être présentées sur un formulaire spécial au Maire du lieu de résidence ; elles ne seront délivrées que pour une localité déterminée, et pour un court délai. Elles ne seront attribuées que pour des raisons impérieuses, à l'exclusion de toutes questions personnelles ou familiales.

Les personnes résidant en zone côtière interdite qui délaissent leur domicile, même pour un laps de temps très court, doivent être en possession d'une carte d'identité et d'un certificat de résidence délivrés par le Maire de la localité ; ces certificats ne pourront être remis qu'aux personnes résidant en zone côtière interdite depuis plus de six mois.

Les personnes de la zone côtière interdite qui transféraient leur habitation en dehors de cette zone ne peuvent y retourner qu'avec une autorisation de la Kreiskommandantur de Caen. Les personnes qui désirent changer de domicile à l'intérieur de la zone côtière interdite doivent solliciter l'autorisation préalable de la Kreiskommandantur.

Seuls les habitants de la zone côtière interdite peuvent à l'avenir, et munis à la fois de leur carte d'identité et du certificat de résidence prescrites, se rendre dans les zones côtières des départements limitrophes. Toutes les autorisations spéciales pour l'exercice du commerce ambulant dans la zone côtière interdite sont annulées.

Ces mesures sont rigoureusement appliquées a partir du 8 octobre, et toute personne qui se mettrait en contravention avec la présente réglementation se verrait infligée des peines sévères. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Dans le Calvados, la zone côtière interdite est délimitée de la façon suivante, d'Est en Ouest : A la limite du Calvados et de l'Eure, le Sud de la route nationale 815 jusqu'à l’intersection avec la route nationale 179 et 834, Pont-l'Évêque (exclus) à la sortie ouest de Pont-l'Évêque, sud de la route nationale 815 jusqu'à la Dives.

La ligne passe ensuite au Nord de l'agglomération de Troarn (exclus) puis, à la sortie de Troarn, le Nord de la R.N. 815 jusqu'à Démouville (exclus), Cuverville (inclus), Hérouville (inclus) et reprend le Nord de la R.N. 13 à la sortie ouest de l'agglomération de Saint-Germain-la-Banche-Herbe (exclus), au-dessus de St-Vigor-le-Grand (exclus) pour traverser la R.N. 13 à Vaucelles et aller rejoindre le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg en passant entre Cussy (inclus) et Barbeville (exclus) puis Cottun (exclus), Crouay (exclus), Blaye (inclus), à partir de ce point, le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg jusqu'à sa sortie ouest du département.

Cette délimitation n'est donnée qu'à titre indicatif. Des écriteaux en Français et en Allemand indiqueront de façon précise la délimitation de la zone interdite. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1943   -   Pêcheurs à pied.   -   Avis aux pêcheurs à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant à la pêche  aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams) dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer leur profession que sur présentation de la carte professionnelle qui' est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham.

Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.

 

Octobre 1943    -   Noces d'Or.    -    Lundi dernier, 11 octobre, ont été célébrées en l'Église de Bernières-sur-Mer, entourés de leurs enfants, de la famille et de nombreux amis, les noces d'or de M. et Mme Clotaire Queudeville, anciens cultivateurs de Bernières. L'allocution de circonstance a été prononcée par M. l'abbé Hébert, chapelain épiscopal, curé de la paroisse et la  messe célébrée par M. l'abbé Queudeville, curé de Colleville-sur-Orne, frère du jubilaire. Nous nous s'associons aux vœux qui leur ont été présentés et espérons pouvoir les renouveler à l'occasion  de leurs noces de diamant.  

 

Mars 1944    -   Dépôt des postes de T.S.F.  -  La Préfecture Régionale communique : Les Autorités allemandes viennent décider que, dans toute la région de Normandie, les appareils de TSF détenus par la population devront être déposés dans les mairies pour autant qu'ils ne se trouvent pas entre les mains de ressortissant allemands. Cette mesure, qui est édictée par la  nécessité d'assurer la sauvegarde des troupes d'occupation dans une région menacée d'invasion éventuelle doit être exécutée immédiatement et terminée le 31 murs 1344, délai de  rigueur.  Les appareils seront conservés avec le plus grand soin dans les mairies ou dans un local municipal et resteront la propriété des déposants. Il sera délivré à ceux-ci un reçu détaillé dont le double restera à l'intérieur de l'appareil. Ceux qui ne se soumettraient pas à cette mesure seront poursuivie par les autorisées allemandes, qui utiliseront à cet effet tous les moyens de police à leur disposition. 

 

Mars 1944   -   AVIS.   -   Tous les habitants, en particulier les médecins et toutes autres personnes donnant des soins, qui traitent de quelque manière que ce soit des blessures causées par des armes à feu ou des explosifs, sont tenus de déclarer ce fait sans aucun délai à la Feldkommandantur ou à la Kreiskommandantur la plus proche ou au service le plus proche de la police allemande en indiquant le nom et le lieu de séjour actuel du blessé.

Quiconque ne se soumettra pas à l’obligation de déclarer les blessés soignés par lui s’exposera aux peines les plus sévères, le cas échéant à la peine de mort, conformément au раragraphe 22 de l’ordonnance du 18 décembre 1942 concernant la sauvegarde de armée allemande.   Der Militaerbefentshaber in Frankreich. (Les Échos du Calvados)

 

Mars 1944    -   Les postes de T.S.F.  -   Quand vint l’ordre de déposer dans les mairies lesdits postes de radio, un habitant de Bernières-sur-mer, M. Georges Guriec, un ancien engagé volontaire de 1914, installa son appareil sur un petit chariot, le recouvrit d’un drap blanc, de fleurs et de vieilles couronnes mortuaires ramassées au cimetière, puis il plaça au-dessus un  écriteau sur lequel on pouvait lire, d'un côté : « Perdu, mais pas vendu ». IL SE rendit ensuite lentement à la mairie, en chantant un hymne de funèbre, s’arrêtant ça et là pour appliquer un vigoureux coup de marteau sur son récepteur, le dernier choc le mit en pièces et le secrétaire de mairie lui donna un certificat de dépôt d’un « poste brisé ».

 

Mars 1944   -   Ce qu'il faut savoir.   -   Tout Français qui change de domicile est tenu de le déclarer, même si ce changement a lieu à l'intérieur de sa commune.

Cultivateurs qui, à l'époque des affermages, changez de domicile ou vous, citadins, qui déménagez pour la période de Pâques, n'oubliez pas de vous mettre en règle avec la Loi, sinon vous seriez passibles d'une amende.

La déclaration doit être faite an Commissariat de Police (ou s'il n'y a pas de Commissariat de Police, à la Mairie) avant le départ, dans la Commune du domicile que l'on quitte, et, dans les huit jours de l'arrivée, dans la commune où l'on s'installe. (Les Échos du Calvados)

 

Mai 1944    -   Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer.  -  Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marchepieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi : la Société n'étant pas responsable des accidents pouvant survenir dans ces conditions. 

La Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent sur les marchepieds, montent ou descendent des voitures lorsque le train n'est pas complètement, arrêté, contrevenant ainsi aux dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de Fer. 

 

Mai 1944   -   Attention aux terrains minės.   -   Les Autorités militaires allemandes ont notifie au gouvernement français l'avis ci-dessous.

Depuis quelques semaines, les croisements de routes, défilés et issues de localités, situés en arrière des côtes de l'Atlantique et de la Méditerranée, sur une profondeur de 60 à 80 kms, sont minés. Les barrages de mines sont indiqués par des clôtures et des pancartes. Pour des raisons militaires, il n'est pas possible de faire connaître dans le détail quelles sont les zones minées, mais les barrages peuvent être nettement reconnus sur place. Le gouvernement français est prié d'attirer d'une manière appropriée l'attention de la population sur les dangers de ces barrages de mines et de la mettre en garde surtout contre des fautes d'inattention pour éviter des accidents inutiles.

La Feldkommandantur 733, de son côté rappelle qu'il est interdit de pénétrer sur les terrains clôturés de diverses façons par les troupes (grillages, murs, haies artificielles…), et que le bétail ne doit pâturer ni l'intérieur de ces terrains, ni aux abord immédiats. Cette interdiction s'étend à tout le département.

Les personnes qui pénètreront dans ces terrains militaires clôturé s'exposeront à de graves dangers et au coups de feu des sentinelles. Le bétail qui sera trouvé dans ces terrains ou au voisinage même sera éventuellement réquisitionné sans indemnisation. Signé : Le préfet  M. Cacaud      (Journal de Normandie)

 

Juin 1944  -  Opération « Overlord ».   -   On l’a appelée «Juno Beach », et non pas « Jelly fish »  comme elle devait s’appeler au départ, du nom de la méduse, parce que Winston Churchill avait dit : « un nom de méduse pour un événement qui va faire autant de morts : pas question que cela reste dans l’histoire ! » Et c’est le lieutenant-colonel canadien qui débarqué ici qui a proposé une solution : « appelons la « Juno, car c’est le prénom de ma femme ».  

Ainsi donc : « Juno » était simplement la femme du Lieutenant-colonel Dawnay. 

 

Juin 1944  -  Les heures de camouflage.  -  Le Directeur Urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaise que le camouflage des lumières doit être complet, pour la semaine du 4 juin 1944 au 10 juin 1944, de 22 h. 30 à 5 h. 15. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Une déclaration américain sur « l’invasion ».  -  « L’invasion coûtera à l’armée américain des sacrifices comme celle-ci n’en a jamais connus », déclare l’amiral américain Youg.

Selon lui, l’invasion est imminente, et si la population des État-Unis ne supporte pas avec courage de telles pertes, les morts américains seront tombés en vain. (Source : La Presse  Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Contre l’emploi abusif des autorisations de téléphoner.  -  Les autorités allemandes ont accordé à un certain nombre d’abonnés des autorisations pour téléphoner en dehors du circuit local. Cependant, il a été constaté que certains abonnés font un usage abusif de leur permis en mettant leurs appareils à la disposition de personnes non autorisées. 

La Feldkommandantur 723 rappelle à ce sujet que les autorisation de téléphoner ont été accordées aux intéressés à titre personnel et seulement pour des communications très urgentes et  qu’à l’avenir  si de nouveau abus étaient constatés les autorisations des personnes mises en cause seraient supprimées sans autre formalité. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944  -  Les restrictions de l’électricité.  -  Pour les départements les dispositions générales applicables à la consommation de tous les établissements sont celles de la semaine précédente, sous réserves de mesures plus restrictives qui pourraient être appliquées dans certains départements en raison de la situation locale de l’énergie électrique. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)  

 

Juin 1944   -  Le communiqué officiel allemand du 7 juin.   -   Grand Quartier Général du Führer.

— Le Haut Commandement des forces armées allemandes communique : L'opération de débarquement effectuée par l'ennemi sur la côte septentrionale de la Normandie, entre Le Havre et Cherbourg a été soutenue, durant toute la journée par de puissantes forces navales.

De nombreuses formations de troupes aéroportées déposées dans les arrières de nos fortifications côtières, devaient faciliter le débarquement et empêcher l'intervention des réserves.

Ces formations ont été anéanties en grande partie après un bref mais dur combat. Après avoir, déjà, essuyé de lourdes pertes en hommes dans leur atterrissage, du fait de notre D. C. A. l'ennemi qui attaquait par mer, est parvenu à prendre pied en plusieurs endroits. La plus grande partie de ces têtes de pont a été nettoyée par nos contre-attaques.

De nombreux bateaux de débarquement gisent devant les côtes.

Des deux côtés de l'embouchure de l'Orne et au nord de Carentan, de violents combats sont en cours avec un adversaire relativement puissant qui jusqu'à présent est parvenu à conserver ses têtes de pont au prix de lourdes pertes.

Des torpilleurs allemands ont dans les premières heures de la matinée du 6 juin, attaqué avec de bons résultats, dans la baie de la Seine, une formation de cuirassés ennemis qui protégeaient la flotte de débarquement en coopération avec les croiseurs et contre-torpilleurs.

Dans la nuit du 6 au 7 juin, des unités légères de la marine de guerre allemande ont poussé à l'ouest du Havre une attaque contre une formation de contre-torpilleurs britanniques et obtenu plusieurs coups au but avec des torpilles. Un contre-torpilleur est resté sur place en flammes.

Au cours d'un violent duel d'artillerie, les batteries côtières de la marine de guerre ont infligé de grands dommages à des cuirassés et à des contre-torpilleurs. Plusieurs unités ennemies ont coulé sur des mines.

L'activité aérienne a été hier, fortement entravée de part et d'autre, par les conditions atmosphériques.

D'après le rapport, 104 appareils ont été abattus par les différentes armes de la défense aérienne.

L'effet de surprise a été manqué.   -   Berlin. — Quarante-huit heures après le ' déclenchement des opérations militaires sur les côtes françaises, il semble établi que les Anglo-Américains n'ont pas obtenu l'effet de surprise qu'ils espéraient.

Dans la région de Cherbourg.  -  Dans les îles de Jersey et de Guernesey, la lutte a cessé. Plus un seul soldat anglo-américain ne se trouve sur les îles anglo-normandes.

Dans la région de Cherbourg, les combats continuent encore contre des unités de parachutistes qui sont successivement anéanties.

Entre Carentan et Valognes, un autre groupe de parachutistes a réussi à créer un hérisson à cheval sur la route entre tes deux villes. Ce groupe a reçu des renforts.

Le groupe de Valognes a été enserre dans un espace très étroit qui se resserre d'heure en heure.

Jusqu'à présent, la D. C. A. a abattu dans cette région 32 avions assaillants. 

Dans le Calvados.  -  Entre les embouchures de la Vire et de l'Orne, deux têtes de ponts ont été créées par les forces anglo-américaines qui ont établi une base navale près de Ouistreham. Ces forces ont vainement cherché à faire leur jonction. Un groupe ennemi qui marchait vers Bayeux a été anéanti. Cependant les troupes débarquées reçoivent de nouveaux renforts. Enfin, les troupes aéroportées qui avaient débarqué dans la région de Deauville-Trouville sont presque entièrement anéanties.

Le centre de gravité des combats se situe de part et d'autre de l'embouchure de l'Orne, au nord d'Alençon.

L'échec de Barfleur.  -  Entre Barfleur et Saint-Vaast, les troupes débarquées ont dû regagner leurs bateaux.

L'activité de l'aviation allemande.  -  L'aviation allemande a violemment attaqué l'escadre britannique qui croise au large de Cherbourg, à l'ouest du Havre et au nord de Caen. La Luftwaffe a déjà incendié une trentaine de bateaux. Plus de 104 avions anglo-américains ont été abattus.

Échec d'une attaque contre Caen  -  Berlin - L'escadre alliée est intervenue hier dans les combats qui se déroulent entre Bayeux et Caen. Six navires de bataille, quinze croiseurs et d'autres unités ont appuyé le combat en direction de Caen. L'attaque a échoué malgré les renforts reçus par les troupes aéroportées.

Hier soir, au large du Havre, les navires anglo-américains ont été attaqués par les unités allemandes. Deux navires ont été touchés. Un a pris feu.

Durs combats dans la région de Sainte-Mère-Eglise.  -  De durs combats sont en cours dans la région de Sainte-Mère-Eglise, où ont été parachutées les 82e et 101e divisions américaines, qui communiquent avec la côte par un étroit couloir. Il semble que le but de ces troupes est de traverser la presqu'île à sa base. De nombreux prisonniers anglo-américains ont été dirigés vers  Rouen. Des troupes de l'armée de terre allemande et de Waffen-S.S. mènent des combats acharnés.

Des navires de guerre anglais repoussés. -  Dans la journée d'hier, deux croiseurs britanniques qui s'apprêtaient à s'approcher de la côte ont dû s'éloigner, après un violent duel d'artillerie. Parmi les croiseurs qui ont bombardé la côte, près de Caen, on cite les navires de bataille britanniques «Nelson» et « Rodney», munis de la plus puissante artillerie navale.

Un convoi britannique canonné  -  Les batteries allemandes installées sur les côtes du Pas-de-Calais ont ouvert le feu sur un convoi britannique qui tentait de s'approcher des côtes et qui a dû s'éloigner, sous le couvert d'un rideau de fumée.

La population a gardé son attitude correcte. -  Dans tous les secteurs où les opérations militaires sont en cours, la population a garde une attitude digne d'éloges et a conservé le plus grand calme. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Juin 1944  -  Une déclaration américain sur « l’invasion ».  -  « L’invasion coûtera à l’armée américain des sacrifices comme celle-ci n’en a jamais connus », déclare l’amiral américain Youg.

Selon lui, l’invasion est imminente, et si la population des État-unis ne supporte pas avec courage de telles pertes, les morts américains seront tombés en vain. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Juin 1944   -   Exhumation.   -   M. Min met le conseil municipal au courant des mesures qui ont été prises hâtivement en raison des circonstances, pour la mise en terre des quinze victimes du débarquement des forces alliées en date du 6 juin 1944.

Le conseil considérant que les quinze cadavres ont été déposés dans une fosse commune et  qu’il n’a pas été possible de faire les cercueils considérant les demandes exhumation par les  familles des défunts, la question d’hygiène générale, donne son autorisation aux opérations d'exhumation et de reinhumation dans les limites du cimetière sous le contrôle de Monsieur le  docteur. (Arch. M.)

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.
 -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des  mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Février 1945  -  La circulation sur les ponts.  -  Les autorités britanniques ont décidé que les ponts Churchill et Monty’s seront désormais ouverts à la circulation civile.

 

Février 1945  -  Un client sérieux.  -  Consommant avec des soldats à l’hôtel de Normandie, à Bernières-s-Mer, Alexandre Jeanne insista pour que « la patronne offre une tournée » et frappa  l’hôtelier, M. Dhallu, qui voulait le faire sortir. Procès-verbal a été dressé.

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion, Hermanville, Colleville, Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui viendront à l’être sont  réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités  ci-dessus  visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune.  

 

Juin 1945  -  Plus d’autocars sur la digue Caen-Courseulles.  -  En raison de la pénurie de pneumatiques, un train vapeur est substitué au service Caen-Luc-Courseulles par autocar , à partir d’aujourd’hui vendredi 15 juin. Tous les services de la ligne Caen-Luc-Courseulles seront donc exclusivement assurés par trains vapeur à partir de cette date. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  La question du relogement.  -  Tous les logements actuellement disponibles ou susceptibles de le devenir doivent être signalés à la mairie de falaise (service du relogement), ainsi que tous les immeubles réparés ou en voie de réparation. Aucune affectation ou location ne devra être consentie par le propriétaire qu’après autorisation de la mairie.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Le scandale de l’épuration doit cesser.  -  Le Comité Départemental de Libération Nationales du Calvados, réuni le 20 juin, « profondément ému des conditions dans lesquelles s’effectue l’épuration, et indigné que tous ses efforts restent vains, a décidé de confier à ceux qui ont le droit de parler plus que tout autre, après leurs souffrances, les déportés  rescapés des camps d’extermination, la mission d’assainir le département en faisant cesser le scandale de l’épuration. En conséquence, tous les dossiers seront transmis à une assemblée de  déportés, constituée par la Fédération Nationale des  Déportés qui entreprendra une action énergique ».

En s’effaçant, le C.D.L. ne renonce pas à l’épuration, il souligne au contraire, par son geste, la nécessité plus impérieuse que jamais de celle-ci. Il donne aussi aux déportés, non un moyen de  représailles qu’ils refuseraient d’ailleurs, mais une mission de salubrité qui leur revenait à bon droit.

Comme lui, faisons leur confiance pour exiger, avec toute la force que leur donne les épreuves qu’ils ont subies, saine et prompte justice.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Les plages minées interdites aux estivants.  -  M. Dautry, d’accord avec le ministre de l’intérieur, va signer incessamment un décret interdisant toutes les plages minées  aux  estivants, et ce d’une manière absolue, en raison du danger qu’elles recèlent du fait des minages qui ont été effectués un peu partout par les troupes allemandes.

Le ministère de la Reconstruction fera connaître au jour le jour les endroits du littoral où les déplacements sont autorisés. Pas de colonies de vacances au bord de la mer. M. Dautry a également annoncé que 400 000 d’engins ont été enlevés dans les régions minées et que l’on espère arriver à en extraire 2 000 000 par mois. Il a enfin fait connaître que 80 000 ouvriers  au  département et que l’on logera dans des baraques provenant des anciens camps anglais de D.C.A. et des camps militaires suisses, seront envoyés dans le Calvados pour travailler à la reconstruction.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Nos fusils de chasse….  -  Des formules d’enquête relatives aux armes et munitions déposées à la mairie par ordre des autorités allemandes, peuvent être retirées, 16 rue Pasteur (bureau des renseignements).  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé  nécessaires à la confection de leur dossier. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  le charbon.  -  Le coupon n° 2 de la carte de charbon « chauffage » 1945-1946 pour foyers domestiques sera mis en vigueur dans les communes bénéficiaires, à compter  du 24 septembre. Chacun de ces coupons n° 2 donnera droit à l’achat des quantités ci-après : Carte S (1 personne), 50 kgs ; carte A (2-3 personnes) 100 kgs ; carte B (4-5 personnes) 150 kgs ; carte C ( 6-7 personnes), 200 kgs ; carte D (8-9 personnes), 250 kgs ; carte E (10-11 personnes), 300 kgs ; carte F (12 personnes et plus), 350 kgs.

Ces quantités seront également accordées aux communes suivantes : Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières, Courseulles, ainsi qu’aux sinistrés des grandes agglomérations réfugiés dans des communes n’ayant pas droit à la carte de charbon. La clôture de cette distribution est fixée au 23 novembre 1945. La durée  de validité des coupons n° 1 de la carte de chauffage est réduite d’un mois, soit du 1er août au 31 octobre 1945 inclus.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1945  -  « O ! Canada.   -  Avant de regagner leur patrie, 60 soldats canadiens et 4 officiers du Régiment de la Chaudière, qui participa brillamment aux opérations de débarquement  sur nos cotes, sont venus se recueillir auprès des tombes de leurs camarades inhumés au cimetière de Reviers.

A Bernières-sur-Mer, où ils s’arrêtèrent, le maire, M. Min, leur souhaita une fraternelle bienvenue. Nous sommes certain qu’il garderont le meilleur souvenir de l’accueil qui leur fut réservé  par la population. On se sépara aux chants de « O ! Canada ! » que suivit « la Marseillaise », unissant ainsi, d’un même cœur, l’amour du « vieux pays » et d’une nation d’Amérique toujours fidèle à ses origines françaises. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Le Conseil général.   -  Le Conseil général du Calvados a tenu sa première session. Dans son discours d’ouverture, le président , M. Boivin-Champeaux, rappelant la  tragique situation du Calvados dévasté ; 200 000 sinistrés sur une population de 400 000 âmes, 750 villages touchés, dont 450 totalement ou partiellement anéantis, 5 villes détruites sur six,  un innombrable patrimoine d’architecture et d’art à jamais disparu, au total un dixième des construction de la France entière. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Plaque commémorative.   -   Le Maire expose au Conseil qu’il y aurait lieu d’apporter une modification au texte à inscrire sur la plaque commémorative dont l’érection à  l’entrée de la plage a été décidée par le Conseil Municipal dans sa séance du 1er septembre 1945.

Le texte qui sera porté sur la plaque commémorative sera le suivant :

« Le 6 juin 1944, à 7 heures du matin, les armées alliées dont le Régiment Canadien de la Chaudière, commandé par le Colonel Paul Mathieu, D.S.O et E.D. ont débarqué sur la plage de  Bernières-sur-Mer, créant ainsi le tête de pont, début de la Victoire ».  (source le Archives Du Calvados)

 

Novembre 1945  -  Changement d’un nom de rue.   -   Le Maire expose au Conseil qu’il y aurait lieu de modifier le nom de « Royal Army » donné à l’ancienne rue des « Ormes » lors de la  réunion du Conseil du 28 avril 1945.

Le Conseil après en avoir délibéré décide : l’ancienne rue des « Ormes », de la Mer à la route nationale 814, portera désormais le nom de rue du « Royal Berkshire Régiment », au lieu de rue de la « Royal Army ». (source le Archives Du Calvados)

 

Janvier 1946  -  Un pèlerinage de parlementaires canadiens.  -  Accomplissant un pieux pèlerinage, quatre parlementaires canadiens sont venus se recueillir sur les tombes de leurs compatriotes tombés au cours du débarquement et inhumés dans les cimetières de la cote. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Trois écoliers blessés.  -  Malgré les recommandations fréquentes de leur instituteur, trois enfants de Bernières-sur-Mer s’enfermaient samedi dernier dans les w-c de l’école  pour manipuler à leur aise un détonateur. L’engin ne tarda pas à faire explosion. Atteints par des éclats, les jeunes Jean Letourmy, 14 ans et Lecouturier furent ramenés à leur domicile. Plus sérieusement blessé au visage et aux mains, leur camarade Serge Cerisier a été transporté à l’hôpital de Caen, son état est aussi satisfaisant que possible. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  La réparation des dégâts causés par la tempête.  -  La tempête exceptionnelle des 19 et 20 septembre a causé des dégâts importants aux constructions provisoires édifiées  dans le département.

Sur ordre du ministre des services de la Reconstruction ont pris aussitôt toutes les mesures utiles pour la réparation des dégâts dans le plus court délai possible, en donnant naturellement la priorité aux constructions habitées. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Les jeux dangereux.  -  Trois jeunes écervelés ; Michel I………., 18 ans, André O….., 17 ans, et François C……, 13 ans, de Bernières, qui sur la plage de cette localité,  exécutaient des tirs à l’aide d’armes de guerre, au grand émoi des pêcheurs et au grand dam des cabines de bain prises pour cibles, ont été gratifiés d’un procès-verbal par les gendarmes en  tournée. Deux fusils, une mitraillette et 50 kgs de munitions ont été trouvées au domicile des délinquants dont les parents seront poursuivis. (source : Le Bonhomme Libre)

  

Octobre 1946  -  La sécurité sur nos cotes .  -  Les opérations de dragage de champs de mines se poursuivent dans la Manche. Elles ont commencé au nord de Fécamp et au large du cap d’Antifer pour dégager, autant que possible, les zones de pêche au hareng.

La section K.M.A. (kustenminen ou kalymine anti-débarquement) a terminé ses travaux devant Trouville et va faire mouvement dans le secteur côtier du cap d’Ailly. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1964  -  Un accident.  -  A Rive-plage, sur Bernières, un papa de 27 ans promenait sa fillette de 3 ans dans un petit bateau pneumatique. Il trébuche dans un trou d'eau et lâche la ficelle : un coup de vent pousse le bateau au large. Il sera retrouvé, chaviré, à la bouée des Essarts de Langrune, et la mer rejettera le corps de l'enfant quelques jours plus tard, sur une plage du Havre.

 

Novembre 1946  -  A la gloire de Bernières-sur-Mer.  -   Les autorités municipales de Bernières ont été informées que l’un des navires, type Liberty, récemment acquis par le gouvernement  français, porterait le nom de leur charmante commune qui eut l’honneur d’être à l’avant-garde des combats lors de la libération. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ; Samedi  30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en  exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas  utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Des malfaiteurs opèrent à Bernières-sur-Mer.     La Villa « Robert », située à Rive-Plage, a reçu la visite de cambrioleurs qui ont démoli une fenêtre et emporté un matelas,  deux couvertures, un traversin, causant au propriétaire, M. Van der Lingen, demeurant à la Garenne-Colombes, un préjudice de 50 000 francs. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Le remplacement des P.G. allemands.     Il est probable que dans les prochains mois commencera le rapatriement des prisonniers allemands. Dans le Calvados, où environ 6 000 de ceux-ci sont employés, le rapatriement va poser un grave problème de main-d’œuvre. Le gouvernement français a engagé depuis plusieurs mois des pourparlers pour que des ouvriers étrangers viennent remplacer les P.G. Pour obtenir ces ouvriers, les exploitants agricoles employant des allemands doivent dés maintenant en faire la demandes et remplir les contrats de  travail qui sont à leur disposition au Bureau de main-d’œuvre agricole, à caen. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  A qui le tour ?     Durant la nuit, cinq prisonniers se sont évadés du commando de déminage de Bernières-sur-Mer. Un gardien ayant aperçu l’un des fugitifs effectuant une  descente le long d’une corde, fit usage de son revolver… mais le coup ne partit pas.

Le lendemain soir deux autres boches ont également disparu. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Amis, je vais avoir cent ans !    Dans une quinzaine de jours, Bernières-sur-Mer aura le privilège de fêter le centième anniversaire de sa doyenne. Ce fut en effet le 7 mai 1847  que naquit, dans la maison qu’elle occupe encore aujourd’hui, Mme Agnès Guillemette, sixième enfant d’un marin ( un vrai loup de mer ) le capitaine Dumesnil. Plus connue sous le nom de  Madeleine Agnès Dumesnil, épousait en 1881 un employé de chemin de fer de Lisieux, M. Eugène Guillemette, qui trouva une mort tragique, en novembre 1883, dans un accident à Paris. La jeune veuve revint au pays natal, qu’elle ne quitta plus, avec une fillette de 7 mois. L’enfant devait épouser un entrepreneur de Bernières, M. Letourmy et donner naissance en 1911, à un  garçon, Robert, ordonné prêtre il y a dix ans. La vénérable aïeule dont la santé est excellente assistera à une messe célébrée à son intention par son petit-fils. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Une prouesse acrobatique.     Chaque jour apporte un évènement nouveau dans la vie de nos communes. A Benières-sur-Mer, en cette matinée de mai, les habitants de la  « Petite Arcadie Normande », avaient les yeux fixés au sommet de leur clocher endommagé par le débarquement.

Véritables exhibitionnistes qui faisaient frémir la population trois ouvriers, échafaudant depuis quelques jours « l’Éminence des Clochers de la Plaine de Caen », se trouvaient au point  terminal du réseau de tubes métalliques enrobant la tour et la flèche.

Juché à 67 mètres de hauteur, sur les bras de la croix, l’un des acrobates déposait, non sans peine, le coq verdâtre qui avait essuyé le feu et assisté crânement  de son vertigineux perchoir  aux opérations de débarquement.

Descendu et remplacé par un drapeau tricolore, notre coq ira se promener fièrement à travers la bourgade, puis regagnera sa vigie. Auparavant, sans doute, on déposera officiellement dans sa carcasse de traditionnels présents : Un parchemin mentionnant l’évènement communal et des pièces au millésime  de cette année qui voit la restauration  de l’antique clocher, cher aux  Canadiens et aux Bernièrais. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Chez les P.G. de Bernières-sur-Mer.     Au cours d’une assemblée générale, les ancien prisonniers de guerre ont procédé à la désignation des membres de leur bureau.  Furent élus : Président, M. Ernest Prodhomme ; Vice-président, M. Guy Godefroy ; Secrétaire, M. Émile Porel ; Trésorier, M. André Lefèvre. (source : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1947  -    Minute, kamarade !    Kurt Brieteuhabn, prisonnier boche, a faussé compagnie à son employeur, M. Aubrée, cultivateur à Bernières. Il avait, depuis quelque temps,  manifesté  son intention de rejoindre le camp de Fleury, croyant qu’il serait ainsi plus rapidement rapatrié. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un brelan de réjouissances à Bernières-sur-Mer.    Durant trois jours, de grandes fêtes se dérouleront dans la coquette station balnéaire. 

Samedi prochain, à 16 h., ouverture de la Foire aux Plaisirs, le soir, retraite aux flambeaux et bal. Dimanche 24, à 15 heures, concours de travestis suivi d’un défilé de voitures fleuries. A 17 h.,  carrefour des rues de la Chaudière et Grande-Rue, « Le Tréteau des Minstrels », concours de chant. Soirée dansante. Lundi 25, à 22 h. feu d’artifices et embrasement de la digue. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le temps qu’il a fait.    Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie et que nous garantissons  avec les savants observateurs de la station de l’O.N.M. de Vire.

Le Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine particulièrement chaude  du 11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.

La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (source : Le Bonhomme Libre)

  

Septembre 1947  -    Des combattants de l’Américan Légion vont inaugurer la Voie de la Liberté.    Une délégation de l’Américan Légion fera un séjour en France du 12 au 21 septembre.  Après avoir été reçue à Paris, elle sera à Deauville dimanche prochain et visitera le lendemain les plages du Débarquement de Ouistreham via Bernières-sur-Mer à Cherbourg   où elle assistera à l’inauguration de la Voie de la Liberté. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Les Courriers Normands réduisent leurs services.    Leurs contingents de carburant étant diminués dans de notables proportions, les Courriers Normands se trouvent  dans l’obligation d’appliquer prématurément une partie des réductions de service prévues pour le début du mois d’octobre seulement et de limiter les services supplémentaires effectués les jours d’affluence. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    L’équipe des bras cassés.    Un prisonnier boche employé chez M. Alexandre Loison, cultivateur à Bernières-sur-Mer, s’est présenté à la gendarmerie de la Délivrande  et a demandé à réintégrer le camp de Fleury.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Une enquête « De commodo et incommodo » à Bernières.    Le dossier du projet de modification des limites des communes de Courseulles et de Bernières-sur-Mer est déposé à la mairie de cette dernière localité jusqu’au 30 septembre à 16 h. Le commissaire enquêteur y recevra, à cette date, à 16 h. 30, les observations qui pourraient être présentées. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Une enquête « de commodo et incommodo » à Bernières.  -   Le projet de modification des limites des communes de Courseulles et de Bernières-sur-Mer est déposé à la mairie de cette dernière localité jusqu’au 30 septembre à 16 h. Le commissaire enquêteur y recevra à cette date, à 16 h. 30, les observations qui pourraient être présentées.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    A nous la liberté !.  -   634 prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    La fermeture de la mairie de Bernières.  -   La mairie sera fermée pour cause de réparations, du vendredi 10 au mercredi 15 octobre inclus. En cas d’urgence, s’adresser chez M. le maire. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Une victime du sport.  -  A Bernières-sur-Mer, durant un match de Foot-Ball, un pickpocket s’est introduit dans le vestiaire des joueurs et a subtilisé le porte-feuille de M. Armand Flambard, qui éprouve un préjudice de 1 500 francs. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -   Plainte a été portée.   -  Par M. Maurice Lagnel couvreur, rue du Nouveau-Monde, à Mondeville, pour vol d'une bicyclette.

-  Par Mme Braconnier, propriétaire de la pension de famille « La Fourmil », rue Pasteur à Ouistreham, contre un sieur Fallet, qui a quitté son établissement sans régler sa note et en emportant une couverture de laine, une paire de rideaux et deux clefs.

-   Par Mme veuve Alphonsine Adam, à Fleury-sur-Orne, pour vol de trois lapins,

-   Par M. Fernand Bardelle, cultivateur à Bernières-sur-Mer, pour vol de 13 balles de paille.

-  Par M. Chrétien, chef de gare à Feuguerolles, pour vol de 6 lapins.

-  Par M. Yves Dornré, instituteur, rue Pasteur à Mondeville, pour vol de deux bicyclettes.

-  Par Mlle Picot, débitante à Cresserons, contre Louis Parts, pour vol d'une bouteille d'apéritif.

-   Par M. Maurice Bouzon, mécanicien à La Délivrande, pour vol de matériel de cycle dans un atelier qu'il possède à Cresserons. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Le « Montcalm » et l’ « Arromanches » aux fêtes du débarquement.   -   Le croiseur lourd « Montcalm » qui intervint au cours des opérations devant Port-en-Bessin et le porte-avion « Arromanches », prendront part aux manifestations organisées sur le littoral. C'est deux navires seront pour la circonstance, détachés des forces qui effectueront des manœuvres au large des côtes normandes et bretonnes au début de juin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Une journée au drapeau à Bernières-sur-Mer.   -   Les anciens combattants prisonniers de guerre de la commune organisent dimanche prochain, dans le souvenir du Général Leclerc, une journée du drapeau avec le concours de la clique de « La Chaudière de Bernières » et du « Réveil Saint-Aubinais ».

A partir de 9 h. 45, réception des autorités à la mairie, cérémonie de la remise du drapeau devant le Monument aux Morts, messe solennelle et bénédiction de l'emblème par M. le chanoine Martin, capitaine de réserve, défilé et vin d'honneur. A midi 45, banquet par souscription.

L'après-midi pèlerinage au cimetière canadien de Bény-Reviers. A 21 h. grand bal tricolore. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une mort suspecte.   -   Mlle Jacqueline Eustache, 30 ans, de Grisy, avait séjourné l’hiver dernier, à Bernières-sur-Mer, chez une dame Lequesne, y était revenue, ces jours-ci, pour revoir quelques amis et reprendre certains objets.

L'autre matin, Mme Lequesne constata que Mlle Eustache se trouvait gravement malade, alors qu'elle s’empressait autour d'elle, la jeune femme rendit le dernier soupir.

Le docteur Duhamel, de Courseulles, a refusé le permis d'inhumer. Le corps a été transporté à la morgue de l'Hôpital de Caen aux fins d'autopsie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   la gratuité de transport aux sinistrés et relogés sur la côte.   -   On sait que celle-ci devait prendre définitivement fin le 31 juillet. Au cours d'une réunion qui a réuni les délégués de différentes associations à la Préfecture, il à été décidé que la gratuité de transport sera maintenue uniquement en faveur des « économiquement faibles », en l'occurrence tous les réfugiés gagnant moins de 16 000 francs par mois. Un certificat patronal attestera que cette condition est remplie par le postulant qui recevra des « Courriers Normands » un titre de transport. Les « Courriers Normands », à leur tour, seront remboursés par le service des anciens combattants, qui prélèvera les dons sur les crédits de secours d'urgence aux victimes de la guerre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les colis indésirables.   -   A la suite de la saisie de plusieurs colis, le commissaire central rappelle qu'il est formellement interdit d'envoyer par la Poste des munitions de chasse. Des sanctions sévères sont prévues contre les délinquants. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   La délégation canadienne de l'O.N.U., aux plages du débarquement.   -   M. Lionel Chevrier, ministre canadien du transport et chef de la délégation canadienne auprès de l'ONU, accompagné du sénateur Wishart  Robertson et des autres membres de la délégation, a visité, dimanche, les plages de Normandie où les troupes canadiennes débarquèrent le 6 juin 1944.

Le ministre s'est également rendu dans les cimetières militaires canadiens de Reviers (Bény-sur-Mer) et Cintheaux (Bretteville-sur-Laize) où sont inhumés plusieurs milliers de soldats canadiens tombés glorieusement sur le sol de France. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Guerre aux chauffards !   -   Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le préfet a suspendu deux permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période de 3 mois, deux permis jusqu'à décision de justice, un permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période d'un an, un permis pour une période de 4 ans.

Il a également prononcé l'interdiction du droit au permis pendant une période de six mois à un conducteur ayant fait l'objet d'une condamnation pour blessures involontaires et défaut de certificat de capacité. Enfin, plusieurs automobilistes ont reçu un avertissement pour avoir contrevenu aux dispositions du code de la route. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Deux voleurs pincés.   -   A la suite de vols de blé commis au préjudice de MM. Edmond Quiquemelle et Levrard, cultivateurs à Bernieres-sur-Mer, la gendarmerie de La Délivrande, a arrêté deux individus de la localité, Jean Lecouturier, 18 ans, journalier agricole, et Félix Meriel, 43 ans, manœuvre, qui ont déclaré avoir agi sous l'empire de l'ivresse.

Les malfaiteurs ont comparu devant le Tribunal correctionnel de Caen qui les a condamnés, le premier à 1 an avec sursis et 5 500 francs d'amende, le second à 6 mois et 500 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Le voleur n’en était pas à son coup d’essai.   -   Récemment arrêté et condamné pour vol de blé au préjudice d'un cultivateur du pays M. Edmond Quiquemelle, Jean Lecouturier, de Bernières, a avoué qu'il avait également opéré, de complicité avec un certain Paul Pesnel, chez un autre agriculteur de la localité, M. Fontaine. Pesnel transporta trois sacs de blé chez un nommé Eugène Clérel, voisin de M. Fontaine.

Ce blé fut payé 3 000 fr. que Pesnel et Lecouturier se partagèrent. Clérel sera poursuivi pour recel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Suppression du trafic ferroviaire sur la ligne Caen-Courseulles.   -   Le train vapeur assurant le transport des voyageurs sur la ligne Caen-Luc-Courseulles, sera supprimé et remplacé par un service autobus à grande fréquence, à partir du lundi 13 décembre. De ce fait, l'horaire mixte trains et autobus actuellement en vigueur, se trouvera annulé et remplacé par l'horaire des Courriers Normands. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Douvres.   -  Bénouville (R) ; Bernières-sur-Mer (D) ; Beuville (R) ; Biéville (R) ; Colleville-Montgomery (R) ; Cresserons (R) ; Hermanville-sur-Mer (R) ; Ouistreham (D) ; Saint-Aubin d'Arquenay (R) ; Tailleville (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   La reconstruction à Bernières-sur-Mer.   -   Le préfet a approuvé le projet de reconstruction de la commune dans les formes où il a été soumis à l'enquête avec les corrections suivantes :

Déviation de la rue Nicole-Denis.

Alignement du V. O. 3 vers l'est au lieu de l'Ouest.

Réouverture de la ruelle Blanche et prolongation de son tracé.

Transformation de la réserve prévue pour un terrain de sports en réserve pour un terrain de jeu. Un emplacement pour un terrain de sports sera ultérieurement déterminé.

La voie ferrée sera reportée au sud du nouveau tracé de la route Nationale 814.

Les plans d'alignement et de nivellement, les servitudes à préciser, seront déterminés ultérieurement conformément à la législation en vigueur.

L'expropriation pour cause de plus-value prévue à l'article 68 du décret-loi du 8 août 1935 sera applicable à l'ouverture des rues nouvelles prévues au plan pour une zone comprenant les propriétés intéressées par l'emprise des voies nouvelles et celles comprises de part et d'autre de cette emprise dans une bande de terrain large de 50 m. au maximum de chaque côté desdites voix. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Le feu ravage une grange à Bernières-sur-Mer.   -   Un violent incendie a complètement détruit un bâtiment à usage de grange appartenant à M. Fernand Bardelle, cultivateur, Grande-Rue dans lequel étaient entreposées, 9 tonnes de fois et 3 900 kilos d'engrais.

Par suite du manque d'eau, les pompiers de la localité aidés de leurs collègues de Courseulles, durent borner leurs efforts à protéger la maison d'habitation et une deuxième grange. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Qu'on se le dise !   -   Les Combattants Prisonniers de Guerre de Bernières-sur-Mer organisent demain samedi au Foyer Communal une soirée dansante et le lendemain, à 15 heures, un gala artistique présenté par le Groupe Théâtral de Luc. Au programme : « La Belle Aventure ».de Robert de Flers et Caillavet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une soirée de bienfaisance à Bernières-sur-Mer.   -   Le Comité des Fêtes organise dimanche prochain, à 21 h., au Foyer communal un grand bal au  profit des vieux de la localité. Entrée 50 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   La doyenne des calvadosiens a franchi le cap des 102 ans.  -    Entourée de sa fille Mme Vve Letourmy, et de son petit-fils, M. l'abbé Letourmy, professeur au Petit Séminaire de La Maladrerie, une habitante de Bernières-sur-Mer, Mme Guillemette, viens de fêter son 102e anniversaire.

Le maire, l'adjoint et le curé de la commune ont présenté leurs vœux à la vénérable aïeule qui est alitée et aveugle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Bernières n'oublie pas ses libérateurs.  -   . Bernières, première tête de pont établie, le 6 juin 1944, par les forces canadiennes, sera dimanche prochain 24, le théâtre d'une grande manifestation organisée par la section locale de l'Association Normandie-Canada.

A 10 h. en l'église paroissiale, messe en musique célébrée en présence des autorités françaises et d'une délégation canadienne à la mémoire des héros canadiens et français tombés au cours des deux guerres. A l'issue de la cérémonie religieuse, une manifestation patriotique se déroulera au Monument aux Morts où une absoute sera donnée. Un dépôt de gerbes et le chant des hymnes nationaux suivront.

Au cours de l'après-midi, la délégation canadienne visitera les lieux du débarquement, puis se rendra au cimetière militaire de Bény-Reviers.

En présence du Major Coock, représentant la Commission Impériale des Sépultures Britanniques, se déroulera une Cérémonie du Souvenir comportant une absoute donnée par le R.P. Catel, curé de Bény-sur-Mer et une allocution prononcée par M. le pasteur de Courseulles.

A cette manifestation de reconnaissance, sont instamment priées de s'associer les populations des communes voisines. La réunion aura lieu à l'entrée du cimetière, à 18 h.

A 21 h. 15, dans le Parc du Château de la Crieu aura lieu une soirée artistique. Au programme, interprétation de chants normands et canadiens par la Chorale de la Section, sous la direction de M. Lemoine et projection des trois films canadien. En seconde partie, MM. Vercella, Sébatier et Boscher, cinéastes lexoviens présenteront : « La Normandie se souvient », un grand film tourné à Saint-Pierre-sur-Dives, Rouvres, Bény-sur-Mer, Bernières-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer, les 4, 5 et 6 juin 1949 à l'occasion des grandioses manifestations qui marquèrent dans ces localités normandes le Ve  Anniversaire du Débarquement et la réception du Maréchal Montgomery. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Sur la route.  -   Circulant à bicyclette à Bernières-sur-Mer, M. Marie, 60 ans, demeurant à Ranville a été heurté au passage par un camion auto dont le chauffeur ne s'est pas arrêté. M. Marie s'en est tiré avec des contusions multiples. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La reconstruction.   -   Par arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction des communes cl-après énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville, Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Un engin de guerre explose à Bernières-sur-Mer.   -   Conduisant une charrue attelée de deux chevaux, M. Jeanne, au service de M. Roger Lecardonnel, agriculteur à Bernières. labourait dans la plaine, lorsque l'un des chevaux heurta un engin de guerre qui explosa. La bête a été grièvement blessée et l'autre plus légèrement. M. Jeanne en a été quitte pour une forte commotion. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Mort de la doyenne du Calvados.   -   Lundi matin, à Bernières-sur-Mer, dans la maison de la rue de la Corderie où elle naquit le 7 mai 1847 s'est paisiblement éteinte Mme veuve Eugène Guillemette.

Aveugle de puis l'âge de 78 ans, la vieille dame garda jusqu'à ses derniers jours sa lucidité d'esprit, entourée des soins attentifs de sa fille Mme veuve Letourmy.

Le père de Mme Guillemette, capitaine au cabotage, était mort à 92 ans, et son grand-père à 90 ans. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Respect à l’autorité !   -   Surpris par les gendarmes, à Cambes, comme il circulait sans lumière, un cycliste, Gilbert Quesnel, 18 ans, aide-monteur, rue de la Corderie, à Bernières-sur-Mer, a insulté les gendarmes ce qui lui a valu d'être emmené au bureau de la brigade. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Suprême hommage.   -   Lundi 21 novembre avaient lieu les obsèques de Maurice Jeanne, Soldat au 8e R. I., mort pour la France en 1940, sur la frontière Belge. A 9 h. 45 se trouvaient réunis au domicile de la famille, avec leurs drapeaux, les Délégations des A. C. de Thaon, Lion, Langrune, Bény, Courseulles (A. C. et Poilus d'Orient, T.O.E.) Fontaine-Henry, Basly. St-Aubin, les A. C. 14-18, les A.C.P.G. 39-45 et les Pompiers de Bernières.

A 10 heures, le cortège s'ébranlait conduit par la Clique « La Chaudière » dont les tambours voilés scandaient une « Marche Funèbre ». Les cordons du poële étaient tenus par des camarades du disparu. Les drapeaux et les Délégations des enfants des Ecoles, sous la conduite de leurs maîtres, encadraient le char funèbre.

De nombreux porteurs de gerbes précédaient MM Min, maire, assité de MM. Le docteur Lennertz, président des A.C. 14-18, et Prodhomme, président des A. C. 39-45, Tesnière, Conseiller général.

A l'arrivée à l'Église, M. l'abbé Hébert, curé de Bernières assisté de MM. les Abbés Letourmy, professeurs au Séminaire, bénirent les restes de celui qu'ils avaient si bien connu. Au prône M. l'abbé Robert Letourmy, prononça une allocution d'une haute élévation de pensée. A l'issue de la messe, le convoi s'arrêta devant le Monument aux Morts. Au cimetière, dans le vent et la pluie M. le Maire de Bernières au nom de la Commune, et M. Prodhomme, président des A.C.P.G., retracèrent la vie exemplaire de Maurice Jeanne, tué à l'ennemi à 26 ans, et dont le frère ainé vient de tomber à son tour en Indochine, et exaltèrent la noblesse d'un sacrifice qui montrerait encore s'il en était besoin que les jeunes de 40 furent dignes de leur aînés.

Nous renouvelons à la Famille si cruellement éprouvée nos bien vives condoléances et l'expression de notre sympathie émue. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Chez les architectes de la Côte de Nacre.   -   Les architectes de la Côte de Nacre, groupés officiellement en amicale depuis octobre 1948, ont tenu leur treizième réunion à Bernières-sur-Mer.

Une séance d'études et d'information a été suivie par un dîner de nouvel an empreint de confraternité et de solidarité. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Une villa cambrioler à Bernières-sur-Mer.   -   Un important cambriolage a été découvert à Rive-Plage dans la villa « Le Clos Georgius » appartenant à M. Thierry, industriel, rue d'Authie à Caen. On signale notamment la disparition de quatre tableaux de valeur et de tapis d'Orient. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une intéressante initiative.   -   Les Sociétés de chasse de Banville, Reviers et Bernières, Courseulles présidées par MM. le docteur Bianquis, Champarnaud et Lebreton, qui avaient fait procéder sur leurs terrains à un repeuplement de lièvres d'Alsace, viennent d'enrichir leurs réserves de lièvres importés d'Europe Centrale.

Les nouveaux venus, reproducteurs sélectionnés ont parfaitement supporté le voyage. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   La Légion d’honneur.   -   M. de Douville-Maillefeu, ancien conseiller municipal de Bernières-sur-mer, vient de recevoir la rosette d'officier de la Légion d'Honneur, au titre du Ministère des Affaires Étrangères, pour services rendus à la propagande française à l'Étranger. Nos félicitations.    ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Au conseil municipal de Bernières-sur-Mer.   -   Dans sa dernière séance, l'assemblée municipale a donné avis favorable au projet de lotissement de la Basse-Rive sous certaines réserves de voirie et d'hygiène et s'est prononcée pour la suppression du service du relogement ainsi que de la taxe de compensation sur les locaux insuffisamment occupés.

Le maire a fait connaître à ses collègues que la Commission départementale des bâtiments scolaires avait refusé le 6e  avant projet de reconstruction du groupe scolaire (partie filles) la saison : un crédit de 25 000 frs a été prévu à cet effet.

Enfin les conseillers ont réclamé qu'il soit procédé à l'enlèvement des épaves de guerre abandonnées sur la plage et le territoire de la commune.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   L’affaire des locations balnéaires   -   La Cour d'Appel a rendu son jugement dans l'affaire où étaient impliqués pour hausses illicites en matière de locations saisonnières, trois agents immobiliers et une cinquantaine de propriétaires de villas et meublés de la Côte de Nacre.

Confirmant purement et simplement la décision des premiers juges, la Cour en des conclusions qui rejoignent le point de vue soutenu par la Fédération des Groupements d'Agents Immobiliers a relaxé les prévenus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Nécrologie.   -    Nous apprenons la mort, à l'âge de 82 ans, du docteur Jean-Louis Lennertz, décédé à Bernières-sur-mer, dans sa propriété du « Clos Chantepie ». Praticien très estimé, le docteur Lennertz avait exercé dans la localité durant près de quarante ans. Il était conseiller municipal, président des anciens combattants et de sociétés diverses.

Lors de ses obsèques en présence d'une foule nombreuse, MM. Min, maire de Bernières, et Beaudry vice-président des A. C. exaltèrent la vie de dévouement du disparu. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Pour l’érection d’un groupe scolaire à Bernières-sur-Mer.   -   Le plan parcellaire des terrains dont l'expropriation est envisagée pour l'érection d'un groupe scolaire est déposé à la mairie de Bernières jusqu'au 14 juin ou les habitants peuvent en prendre connaissance. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La municipalité de Bernières-sur-Mer approuve le plan d’urbanisme.   -   M. Tagliani, inspecteur départemental de l'Urbanisme, a présenté au conseil municipal le plan d'urbanisme modifié dans sa partie comprise entre le sémaphore et la limite ouest de la digue.

A l'unanimité, le projet a été adopté. L'assemblée a également approuvé la suppression du cassis rue de la Mairie : la part communale des travaux sera d'environ 25 000 francs.

L'assemblée a donné un avis favorable à l'expropriation de terrains nécessaires à la construction d'un groupe scolaire. (Le Bonhomme Libre)

 

2022   -   Des obus neutralisés sur la plage jeudi après-midi   -   Une opération de « débombage » doit être menée jeudi après-midi sur la plage de Bernières-sur-Mer, à la limite de celle de Courseulles-sur-Mer. L'intervention des démineurs consiste à neutraliser plusieurs têtes d'obus, dans un trou creusé dans le sable.

Un périmètre de 500 mètres sera établi par la gendarmerie mais l'opération, sans risque particulier, ne nécessitera pas d'évacuation d'habitation. Le bruit de la détonation pourrait toute fois être entendu aux alentours, entre 15 h et 17 h.  ( Ouest-France )

BERNIÈRES-sur-MER  (Calvados)

BERNIÈRES-sur-MER  (Calvados)

BERNIÈRES-sur-MER

La route de St-Aubin

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