UN
SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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BERVILLE (Cne d'OUDON) |
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Canton de Saint-Pierre-sur-Dives |
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— Le 5 février dernier, pendant que les époux Bouteiller, passementiers à Bayeux, étaient en voyage, un individu avait tenté de s'introduire, à l'aide d'effraction dans leur domicile, lorsque l'arrivée d'une personne le mit en fuite. La police arrêta pour ce fait Jean-Pierre Poupion, journalier, qui avait été déjà condamné comme escroc, et une nouvelle condamnation à 6 années de réclusion avec exposition, lui a été infligée. — Une condamnation de 5 ans de réclusion avec exposition, a été prononcée contre Louis Gautier, journalier, en 4 ans de prison contre son frère, Adolphe Gautier, et en 2 ans de la même peine contre leur complice Nicolas Letellier, berger, pour un vol commis avec plusieurs circonstances aggravantes en la commune de Berville. — Jacques Leveneur expiera par 4 ans de prison, un attentat à la pudeur commis par lui le 7 mars, en la commune de Saint-Germain-de-Livet. — Une dentellière de Balleroy, Florence Elie, coupable d'un vol de divers effets, commis au préjudice d'une fille Gautier, subira 2 années d'emprisonnement. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Novembre 1873 - Pronostics. - Depuis quelques jours, de nombreuses oies sauvages qui émigrent devant l'hiver passent sur notre ville, C'est dit-on, l'indice d'un froid rigoureux.
Septembre
1891 - Incendie.
- Incendie
chez le sieur Alcide Julienne, maire de Berville. Le feu a pris aux deux
extrémités d'un vaste bâtiment à usage de grange et de cave. Pertes,
12 000 fr.
Décembre 1892 - Mort accidentelle. - Samedi l'après-midi, la dame Caplain. 67 ans, cultivatrice à Berville, passait à St-Clair dans une voiture attelée d'un cheval peureux. En arrivant au pont du chemin de fer, le bruit d'un train effraya l'animal. Il s'emballa et renversa une charrette attelée d'un âne. La voiture de Mme Caplain versa et la pauvre femme eut la poitrine comprimée par les débris. Elle est morte le lendemain matin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Incendies. -
Le feu a
réduit en cendres une meule contenant 11 000 gerbes de blé, 2 000
d'avoine et 1 500 d'orge, appartenant au sieur Georges Fouquet, fermier à
Petiville, près Troarn. On a trouvé, sur le lieu du sinistre, un gant de
peau. L'incendie a dû prendre a un tas de râtelures qui se trouvait
près de la meule et y aura communiqué le feu. Pertes 14 500 fr. Assuré
pour 12 000 seulement. —
Une meule de paille appartenant, au sieur Pierre Marie, cultivateur à
Airan, canton de Bourguébus, a été détruite par un incendie attribué
à la malveillance. Pertes, 600 fr.
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D'un bâtiment et de 4 200 bottes de foin au sieur Percy, cultivateur à
Berville, près St-Pierre-sur-Dives. —
A Dozulé, d'un bâtiment appartenant au sieur Dubosq, entrepositaire à
Caen. Pertes pour le sieur Marie, fermier, de Beuvron, 3 200 fr. Assuré. —
Un incendie, dont la cause n'a pu être établie, a consumé entièrement,
à Fontenay-le-Pesnel, près Tilly-sur-Seulles, trois maisons couvertes en
chaume. Tous les efforts des pompiers ont dû se borner à préserver les
habitations voisines. Les sinistrés sont les sieurs Novaru, boucher, qui
perd 200 fr., non assurés ; Lepeltier, Bilheust, 500 fr., assuré, et les
époux Sosson, 300
fr. Ces derniers, le mari 72 ans, aveugle, la femme, 60 ans, qui fait des
journées, sont réduits à la plus grande misère. On croit que le feu a
pris naissance dans la toiture d'un petit bâtiment reliant, deux des
maisons. — A Epinay-sur-Odon, d'un corps de bâtiments, à usage d'étable et menuiserie, au sieur Mauger. Pertes, 1 100 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Pendu en jouant. - Émile Lepère, 11 ans, écolier à Berville, canton de St-Pierre-sur-Dives, avait, pendant l'absence de sa mère, fixé une corde à la branche d'un pommier et s'amusait à se balancer en se passant ladite corde autour du corps. Dans l'un de ces exercices, la corde glissa et se passa autour du cou du malheureux enfant, qui ne tarda pas à être asphyxié. C'est la pauvre mère qui trouva le corps de son enfant se balançant, dans le vide. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1901 - Accident de voiture. - Mlle Élisabeth de Vendeuvre revenait, en voiture, de Berville à Saint-Pierre-sur-Dives. Son cheval s'étant emballé, la voiture a été renversée et Mlle de Vendeuvre violemment projetée sur la route. Relevée
immédiatement, elle a été transportée à son domicile. Ses blessures,
quoique graves, ne mettent pas sa vie eu danger. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre 1901 - Tentative d’assassinat par un ivrogne. - Le sieur Henri Berthaut, 28 ans, jointoyeur à Berville, revenait samedi soir, vers dix heures, de Saint-Pierre-sur-Dives. A un kilomètre de Saint-Pierre, il fut assailli par un individu qui l'attendait caché derrière un arbre. L'attaque fut si soudaine que Berthaut ne put pas se défendre. Frappé, par son agresseur d'un coup de bâton, il tomba à demi assommé. Croyant à une erreur, le pauvre garçon se mit à crier : « Vous vous trompez, je suis Henri Berthaut, de Berville ». Ce à quoi son agresseur répondit en frappant plus tort : « Moi, je m'appelle Taillandier et je demeure aussi à Berville ». Henri Berthaut eut heureusement la force de crier : « Au secours ! » en entendant venir une voiture, ce qui fit détaler son assassin, un nommé Alphonse Taillandier, 33 ans, ivrogne des plus dangereux. Henri
Berthaut a trois côtes fracturées et porte de nombreuses contusions à
la tête et par tout le corps. Taillandier a été arrêté. Il a
déclaré, qu'il était ivre et que c'est en se défendant des coups que
Berthaut lui portait qu'il l'a frappé. Mais tout fait supposer que
c'était pour le voler, car Berthaut venait de toucher plusieurs factures
à Mai 1903 - Paroles ministérielles. - M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1904 - Une mégère. - Nous avons dit comment le sieur Duval, 74 ans, à Berville, près Saint-Pierre-sur-Dives, avait porté plainte contre sa femme qui le rouait de coups. Cette mégère, qui s'adonne à la boisson, a fait un tel esclandre, l'autre nuit, dans la halle de St-Pierre-sur-Dives, que les gendarmes durent s'en mêler et la porter au violon. Pour
ce tapage, le tribunal de Lisieux a condamné Florentine Duval à 15 jours
de prison et 16 fr. d'amende. Son mari bénéficiera toujours d'un
demi-mois de tranquillité. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1912 - Inauguration de l'école et de la Mairie - Dimanche prochain, 29 septembre, M. Gillotte, sous-préfet de Lisieux, présidera l'inauguration d'une école et de la nouvelle mairie installées dans l'ancien presbytère. La cérémonie sera suivie d'un banquet par souscription.
Mai
1916 - N’accueillez
pas les déserteurs ! -
On sait
combien, faute de bras, nos cultivateurs ont du mal actuellement à
entretenir leurs terres. Il y a bien les permissions agricoles, mais on
les octroie avec tant de parcimonie et souvent aussi avec si peu de
discernement !... Il arriva alors que le fermier aux abois embauche
n'importe qui s'offre, sans se soucier d'où il vient ni qui il est. Ce
mode de procéder présente des inconvénients de toute nature et
quelquefois même des dangers. Un conseiller municipal de Berville, près
Saint-Pierre-sur-Dives, M. Antoine Percy, 50 ans, vient d'en faire
l'expérience. Les gendarmes étaient venus chez lui pour enquêter
sur une affaire de coups et injures entre lui et ses voisins, les époux
Delacour, lorsqu'ils aperçurent dans la cour deux hommes qu'ils
soupçonnèrent être des militaires. Ils les firent prévenir qu'ils
avaient à leur parler, mais les deux hommes avaient disparu, et il
fut impossible de les retrouver. Les gendarmes sommèrent alors M.
Percy de justifier la présence, chez lui, de ces deux hommes. Après
quelques hésitations, le fermier finit par déclarer que l'un
d'eux, Stéphane Simon, était venu d'abord en janvier avec une permission
agricole de quinze jours, à l’expiration de laquelle il était parti.
Il était revenu peu après avec un camarade, le soldat Pilon. M.
Percy les prit tous deux à son service sur leur simple affirmation qu'ils
étaient en règle avec l'autorité militaire. Les quinze jours passés,
les deux copains s'en allèrent, puis revinrent encore quelques jours plus
tard. Cette fois, M. Percy les garda sans s'enquérir de leur situation.
Ce en quoi il eut tort, car le code de justice militaire ne badine pas
et édicté des peines sévères contre les receleurs de déserteurs dont
ils se font ainsi les complices. C'est donc le Conseil de guerre qui
l'attend, ainsi que les deux déserteurs arrêtés depuis. Nous ne
pouvons qu'engager les cultivateurs à user de la plus grande
circonspection dans le choix de leurs aides occasionnels.
Avril 1917 - Voul’ous vend vos caudières ? - L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics devenus sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut arriver !
Avril
1917 -
Les enfants de Reims dans le Calvados.
-
On annonce l'arrivée,
prochaine dans notre département d'un millier d'enfants, de 6 à 14 ans,
évacués de Reims. Les personnes qui désireraient recueillir un ou
plusieurs de ces enfants sont priées d'en donner avis à la mairie de
leur résidence.
Juillet
1926 -
Un ignoble individu.
- Au
cours d'une
enquête ouverte
à la suite
de diverses
plaintes portées
à la gendarmerie
de Saint-Pierre-sur-Dives,
un nommé
Louis Morin,
50 ans,
jardinier sans
domicile fixe,
a été
arrêté sous
l'inculpation d'attentat
aux bonnes
mœurs. Cet individu se serait livré à des actes odieux sur des jeunes garçons de 12 à 16 ans, de la région de Berville. Découvert à Grandmesnil, il a reconnu en partie les faits qui lui sont reprochés. D'après la rumeur publique, il n'en serait pas à ses débuts. Morin a été conduit à la prison de Lisieux.
Novembre
1947 -
Sur la pointe des pieds.
- M. Tranquille
Chérancé, cultivateur à Berville, avait embauché un chemineau, Roger
Catel, 22 ans, originaire des Vosges. Le lendemain celui-ci reprenait
furtivement la route en emportant une paire de chaussures à son patron.
Les gendarmes ne lui ont pas donné le temps d’user les semelles.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Deux carriers écrasés par un éboulement.
-
A Berville, deux ouvriers italiens, MM. José Tuarmonte et Pablo
Tredebon qui perforaient les parois d'une carrière ont été pris sous un
éboulement. Grièvement blessés, les malheureux ont succombé à
l'hôpital de Honfleur. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier 1973 - La commune de L'Oudon a été créée par la fusion-association, décrétée le 26 décembre 1972, des communes d'Ammeville (171 habitants en 1968), Berville (160 habitants), Écots (95 habitants), Notre-Dame-de-Fresnay (159 habitants), Garnetot (89 habitants), Grandmesnil (123 habitants), Lieury (242 habitants), Montpinçon (167 habitants), Saint-Martin-de-Fresnay (169 habitants) et Tôtes (125 habitants). Saint-Martin-de-Fresnay est alors désigné chef-lieu de l'association.
Janvier 1990 - Par arrêté le chef-lieu est transféré à la commune de Tôtes, dont l'ancien code INSEE (14697) devient le nouveau code de L'Oudon. |
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A. D. 54 - EN NORMANDIE - Distillerie de cidre |
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