UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BERVILLE

(Cne d'OUDON)

 

Canton de Saint-Pierre-sur-Dives

Les habitants de la communes sont des Bervillais et Bervillaises

Mai 1841   -   Assises du Calvados.  -   Un commissionnaire de Caen, Théodore Gouix, subira 4 ans d'emprisonnement, pour avoir exercé des voies de fait envers un sieur Maillard, conducteur de l'une des diligences de Bayeux, et lui avoir cassé la jambe.

— Le 5 février dernier, pendant que les époux Bouteiller, passementiers à Bayeux, étaient en voyage, un individu avait tenté de s'introduire, à l'aide d'effraction dans leur domicile, lorsque l'arrivée d'une personne le mit en fuite. La police arrêta pour ce fait Jean-Pierre Poupion, journalier, qui avait été déjà condamné comme escroc, et une nouvelle condamnation à 6 années de réclusion avec exposition, lui a été infligée.

— Une condamnation de 5 ans de réclusion avec exposition, a été prononcée contre Louis Gautier, journalier, en 4 ans de prison contre son frère, Adolphe Gautier, et en 2 ans de la même peine contre leur complice Nicolas Letellier, berger, pour un vol commis avec plusieurs circonstances aggravantes en la commune de Berville.

— Jacques Leveneur expiera par 4 ans de prison, un attentat à la pudeur commis par lui le 7 mars, en la commune de Saint-Germain-de-Livet.

— Une dentellière de Balleroy, Florence Elie, coupable d'un vol de divers effets, commis au préjudice d'une fille Gautier, subira 2 années d'emprisonnement. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1873   -   Pronostics.   -  Depuis quelques jours, de nombreuses oies sauvages qui émigrent devant l'hiver passent sur notre ville, C'est dit-on, l'indice d'un froid rigoureux.

 

Septembre 1891  - Incendie.  -  Incendie chez le sieur Alcide Julienne, maire de Berville. Le feu a pris aux deux extrémités d'un vaste bâtiment à usage de grange et de cave. Pertes, 12 000 fr.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Mort accidentelle.  -  Samedi l'après-midi, la dame Caplain. 67 ans, cultivatrice à Berville, passait à St-Clair dans une voiture attelée d'un cheval peureux. En arrivant au pont du chemin de fer, le bruit d'un train effraya l'animal. Il s'emballa et renversa une charrette attelée d'un âne. La voiture de Mme Caplain versa et la pauvre femme eut la poitrine comprimée par les débris. Elle est morte le lendemain matin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Incendies.   -   Le feu a réduit en cendres une meule contenant 11 000 gerbes de blé, 2 000 d'avoine et 1 500 d'orge, appartenant au sieur Georges Fouquet, fermier à Petiville, près Troarn. On a trouvé, sur le lieu du sinistre, un gant de peau. L'incendie a dû prendre a un tas de râtelures qui se trouvait près de la meule et y aura communiqué le feu. Pertes 14 500 fr. Assuré pour 12 000 seulement.

— Une meule de paille appartenant, au sieur Pierre Marie, cultivateur à Airan, canton de Bourguébus, a été détruite par un incendie attribué à la malveillance. Pertes, 600 fr.

— D'un bâtiment à usage de pressoir au sieur Jean Baron, propriétaire à Montchamp, près Vassy. Pertes, 2 600 francs. Assuré.

— D'un bâtiment et de 4 200 bottes de foin au sieur Percy, cultivateur à Berville, près St-Pierre-sur-Dives.

— A Dozulé, d'un bâtiment appartenant au sieur Dubosq, entrepositaire à Caen. Pertes pour le sieur Marie, fermier, de Beuvron, 3 200 fr. Assuré.

— Un incendie, dont la cause n'a pu être établie, a consumé entièrement, à Fontenay-le-Pesnel, près Tilly-sur-Seulles, trois maisons couvertes en chaume. Tous les efforts des pompiers ont dû se borner à préserver les habitations voisines. Les sinistrés sont les sieurs Novaru, boucher, qui perd 200 fr., non assurés ; Lepeltier, Bilheust, 500 fr., assuré, et les époux Sosson, 300 fr. Ces derniers, le mari 72 ans, aveugle, la femme, 60 ans, qui fait des journées, sont réduits à la plus grande misère. On croit que le feu a pris naissance dans la toiture d'un petit bâtiment reliant, deux des maisons.

— A Epinay-sur-Odon, d'un corps de bâtiments, à usage d'étable et menuiserie, au sieur Mauger. Pertes, 1 100 fr. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Pendu en jouant.   -   Émile Lepère, 11 ans, écolier à Berville, canton de St-Pierre-sur-Dives, avait, pendant l'absence de sa mère, fixé une corde à la branche d'un pommier et s'amusait à se balancer en se passant ladite corde autour du corps. Dans l'un de ces exercices, la corde glissa et se passa autour du cou du malheureux enfant, qui ne tarda pas à être asphyxié. C'est la pauvre mère qui trouva le corps de son enfant se balançant, dans le vide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1901   -   Accident de voiture.  -  Mlle Élisabeth de Vendeuvre revenait, en voiture, de Berville à Saint-Pierre-sur-Dives. Son cheval s'étant emballé, la voiture a été renversée et Mlle de Vendeuvre violemment projetée sur la route.

Relevée immédiatement, elle a été transportée à son domicile. Ses blessures, quoique graves, ne mettent pas sa vie eu danger. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Tentative d’assassinat par un ivrogne.  -  Le sieur Henri Berthaut, 28 ans, jointoyeur à Berville, revenait samedi soir, vers dix heures, de Saint-Pierre-sur-Dives. A un kilomètre de Saint-Pierre, il fut assailli par un individu qui l'attendait caché derrière un arbre.

L'attaque fut si soudaine que Berthaut ne put pas se défendre. Frappé, par son agresseur d'un coup de bâton, il tomba à demi assommé.

Croyant à une erreur, le pauvre garçon se mit à crier : « Vous vous trompez, je suis Henri Berthaut, de Berville ».

Ce à quoi son agresseur répondit en frappant plus tort : « Moi, je m'appelle Taillandier et je demeure aussi à Berville ».

Henri Berthaut eut heureusement la force de crier : « Au secours ! » en entendant venir une voiture, ce qui fit détaler son assassin, un nommé Alphonse Taillandier, 33 ans, ivrogne des plus dangereux.

Henri Berthaut a trois côtes fracturées et porte de nombreuses contusions à la tête et par tout le corps. Taillandier a été arrêté. Il a déclaré, qu'il était ivre et que c'est en se défendant des coups que Berthaut lui portait qu'il l'a frappé. Mais tout fait supposer que c'était pour le voler, car Berthaut venait de toucher plusieurs factures à Saint-Pierre-sur-Dives, et Taillandier, qui avait bu avec lui, le savait. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1903    -   Paroles ministérielles.  -    M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Une mégère.   -   Nous avons dit comment le sieur Duval, 74 ans, à Berville, près Saint-Pierre-sur-Dives, avait porté plainte contre sa femme qui le rouait de coups. Cette mégère, qui s'adonne à la boisson, a fait un tel esclandre, l'autre nuit, dans la halle de St-Pierre-sur-Dives, que les gendarmes durent s'en mêler et la porter au violon.

Pour ce tapage, le tribunal de Lisieux a condamné Florentine Duval à 15 jours de prison et 16 fr. d'amende. Son mari bénéficiera toujours d'un demi-mois de tranquillité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1912  -  Inauguration de l'école et de la Mairie  -   Dimanche prochain, 29 septembre, M. Gillotte, sous-préfet de Lisieux, présidera l'inauguration d'une école et de la nouvelle mairie installées dans l'ancien presbytère. La cérémonie sera suivie d'un banquet par souscription.

 

Mai 1916  -  N’accueillez pas les déserteurs !  -  On sait combien, faute de bras, nos cultivateurs ont du mal actuellement à entretenir leurs terres. Il y a bien les permissions agricoles, mais on les octroie avec tant de parcimonie et souvent aussi avec si peu de discernement !... Il arriva alors que le fermier aux abois embauche n'importe qui s'offre, sans se soucier d'où il vient ni qui il est. Ce mode de procéder présente des inconvénients de toute nature et quelquefois même des dangers. Un conseiller municipal de Berville, près Saint-Pierre-sur-Dives, M. Antoine Percy, 50 ans, vient d'en faire l'expérience. Les  gendarmes étaient venus chez lui pour enquêter sur une affaire de coups et injures entre lui et ses voisins, les époux Delacour, lorsqu'ils aperçurent dans la cour deux hommes qu'ils soupçonnèrent être des militaires. Ils les firent prévenir qu'ils avaient à leur parler, mais les deux hommes avaient disparu, et il fut  impossible de les retrouver. Les gendarmes sommèrent alors M. Percy de justifier la présence, chez lui, de ces deux hommes. Après quelques hésitations, le fermier finit par déclarer que l'un d'eux, Stéphane Simon, était venu d'abord en janvier avec une permission agricole de quinze jours, à l’expiration de laquelle il était parti. Il était revenu peu après avec un camarade,  le soldat Pilon. M. Percy les prit tous deux à son service sur leur simple affirmation qu'ils étaient en règle avec l'autorité militaire. Les quinze jours passés, les deux copains s'en allèrent, puis revinrent encore quelques jours plus tard. Cette fois, M. Percy les garda sans s'enquérir de leur situation. Ce en quoi il eut tort, car le code de justice militaire ne badine pas et édicté des peines sévères contre les receleurs de déserteurs dont ils se font ainsi les complices. C'est donc le Conseil de guerre qui l'attend, ainsi que les deux déserteurs arrêtés depuis. Nous ne pouvons  qu'engager les cultivateurs à user de la plus grande circonspection dans le choix de leurs aides occasionnels.  

 

Juin 1916  -  Triste maisonnée.  -  L'autre jour, on a trouvé ivre-mort dans un fossé, à Berville, près Saint-Pierre-sur-Dives, un pauvre gosse de 11 ans, nommé Palais. La mère, dont le mari est mobilisé, est restée avec trois jeunes enfants. Elle les laisse à l'abandon et, si l'on en croit certains témoignages, elle se livre à la boisson. On ferait une bonne oeuvre en lui retirant les pauvres petits.

 

Avril 1917  -  Voul’ous vend vos caudières ?  -  L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics devenus sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté, aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui peut arriver !

 

Avril 1917  -  Les enfants de Reims dans le Calvados.  -  On annonce l'arrivée, prochaine dans notre département d'un millier d'enfants, de 6 à 14 ans, évacués de Reims. Les personnes  qui désireraient recueillir un ou plusieurs de ces enfants sont priées d'en donner avis à la mairie de leur résidence.

 

Juillet 1926  -  Un ignoble individu.  -  Au cours d'une enquête ouverte à la suite de diverses plaintes portées à la gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dives, un nommé Louis Morin, 50 ans, jardinier sans domicile fixe, a été arrêté sous l'inculpation d'attentat aux bonnes mœurs.

Cet individu se serait livré à des actes odieux sur des jeunes garçons de 12 à 16 ans, de la région de Berville.

Découvert à Grandmesnil, il a reconnu en partie les faits qui lui sont reprochés. D'après la rumeur publique, il n'en serait pas à ses débuts. Morin a été conduit à la prison de Lisieux.

 

Novembre 1947  -    Sur la pointe des pieds.  -  M. Tranquille Chérancé, cultivateur à Berville, avait embauché un chemineau, Roger Catel, 22 ans, originaire des Vosges. Le lendemain celui-ci reprenait furtivement la route en emportant une paire de chaussures à son patron. Les gendarmes ne lui ont pas donné le temps d’user les semelles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Deux carriers écrasés par un éboulement.  -  A Berville, deux ouvriers italiens, MM. José Tuarmonte et Pablo Tredebon qui perforaient les parois d'une carrière ont été pris sous un éboulement. Grièvement blessés, les malheureux ont succombé à l'hôpital de Honfleur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1973  -  La commune de L'Oudon a été créée  par la fusion-association, décrétée le 26 décembre 1972, des communes d'Ammeville (171 habitants en 1968), Berville (160 habitants), Écots (95 habitants), Notre-Dame-de-Fresnay (159 habitants), Garnetot (89 habitants), Grandmesnil (123 habitants), Lieury (242 habitants), Montpinçon (167 habitants), Saint-Martin-de-Fresnay (169 habitants) et Tôtes (125 habitants). Saint-Martin-de-Fresnay est alors désigné chef-lieu de l'association. 

 

Janvier 1990  -  Par arrêté le chef-lieu est transféré à la commune de Tôtes, dont l'ancien code INSEE (14697) devient le nouveau code de L'Oudon.

A. D. 54  -  EN NORMANDIE  -  Distillerie de cidre

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