15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BEUVILLERS

Canton de Lisieux

Les habitants de la commune  sont des Beuvillersois, Beuvillersoises


Septembre 1833    -    Aides pour l'enseignement primaire.   -   Par décision de M. le ministre de l'instruction publique, il vient d'être accordé, à titre de secours, aux communes de Glos et de Beuvillers, une somme de 500 fr., destinée à la construction d'un local convenable à l'enseignement primaire.

Par la même décision, les communes de Sainte-Marguerite-des-Loges et de Tonnancourt recevront pareille somme qu'elles emploieront à des réparations actuellement nécessaires. (Mémorial du Calvados) 

 

Juin 1852   -  Nous lisons dans le Lexovien.   -  Jeudi, vers trois heures après midi, un violent orage, accompagné d'une pluie torrentielle, est venu s'abattre sur notre contrée ; en quelques minutes, les ruisseaux de la ville ont débordé et rendu les rues impraticables ; les rivières se sont élevées de plus d'un mètre en peu de temps, et l'on commençait à craindre pour les roues des usines.

La violence de l'orage a commencé à se faire sentir à l'Hôtellerie, puis il a suivi les vallons de Courtonne-la-Meurdrac, Mesnil-Guillaume, Glos et St-Martin-de-la-Lieue ; une véritable trombe d'eau et de grêle est tombée sur ces pays et les a dévastés ; les chemins étaient convertis en torrents, entraînant tout ce qui s'opposait à leur passage, et laissant à chaque carrefour des monceaux, de cailloux et de terre entraînés des champs de blé et de melons. A St-Martin, l'eau couvrait la route à une hauteur, d'environ un mètre ; à Beuvillers, le tonnerre est tombé sur un arbre et l'a entièrement dépouillé de ses branches et de son écorce. Enfin, le malheureux pays que ce cataclysme a parcouru, est entièrement dévasté.

Nous apprenons, ce matin, que le moulin de Cordebugle a été entièrement enlevé par les eaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853  -  Nouvelles locales.   -  On lit dans « Le Normand », de Lisieux  : Des personnes que nous croyons bien informées annoncent que le tracé de la ligue de Paris à Cherbourg est définitivement arrêté jusqu'à Lisieux. Cette ligne arriverait dans notre département par un endroit dit la « Croix-de-Pierre », à distance égale à peu près d'Orbec et de Thiberville, elle entrerait ensuite dans la vallée de St-Paul-de-Courtonne, suivrait celle de Courtonne-la-Ville, de Courtonne-la-Meurdrac, de Villers-sur-Glos et déboucherait dans les prairies de Beuvillers, près le pont de Glos, pour arriver à la station de Lisieux, dont l'embarcadère serait placé entre les routes de Livarot  et Orbec et aussi rapproché que possible de la ville.

— Aussitôt que l'on aura mis la main à l'œuvre, les travaux seront poussés avec la plus grande activité. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1858   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Adeline.  Audience du 17 mai.

Pierre-Paul Salles, âgé de 25 ans, terrassier, domicilié à Beuvillers, était accusé d’avoir, en la commune de Beuvillers, Ie 20 mars 1858, volontairement porté des coups à un nommé Cormond, contre-maître aux ateliers du chemin de fer où était employé alors ledit accusé Salles. Ces mêmes coups et blessures ayant occasionné la mort audit Cormond, sans intention de la lui donner.

Déclaré non-coupable, ledit Salles a été immédiatement rendu à la liberté. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1860   -   Les inondations dans le Calvados.   -   Après trois jours de pluies continuelles et abondantes, nos deux rivières, dit « Le Normand » ( de Lisieux ), ont débordé sur plusieurs points. Vendredi, le boulevard des Bains a été submergé sur une étendue d'une vingtaine de mètres. La rivière d'Orbec couvrait les prairies de Beuvillers ; la gare du chemin de fer et les deux routes d'accès n'ont pas été atteintes par les eaux.

A Vire, les rues aux Teintures et du Pont ont été submergées, il y avait un mètre d'eau dans les maisons. Les fabriques de Maisoncelles, Saint-Germain-de-TalIevende et Saint-Marlin-de-Tallevende ont beaucoup souffert. Les perles et dégâts sont évalués à 80 000 fr.

La crue avait commencé le 29, vers sept heures du soir, et la rivière la Vire et le Noireau ne sont rentrées dans leur lit que le lendemain matin, à sept heures.

A Condé-sur-Noireau, l'alarme était donnée le 30 décembre, à deux heures du matin. Aussitôt toute la gendarmerie avec l'empressement et le dévouement que ce corps d'élite apporte toujours quand il s'agit de conjurer un péril, un danger, montait à cheval et se rendait en toute hâte dans le quartier Saint-Martin, entièrement inondé, et dont les habitants imploraient des secours.

Les eaux avaient envahi depuis la rue de la Roque jusqu'à la filature de M. Louis Calais, située à 1 kilomètre de là. Toutes les rues, tous les chemins aboutissant, à la rivière de Noireau, étaient submergés. Il y avait , dans certains endroits, près de 2 mètres d'eau.

Les habitants, ayant placé des lumières sur toutes les fenêtres, permirent ainsi aux gendarmes de se transporter à cheval partout où leur présence était réclamée. Aidés des autorités, du commissaire de police et d'autres personnes dévouées, ces braves soldats purent retirer des rez-de-chaussée, un grand nombre de personnes qui y étaient en danger. Ce pénible travail était enfin achevé, lorsque tout-à-coup on apprit que les époux Beaumont, âgés d'environ 70 ans, et un jeune enfant de 5 ans, étaient restés dans leur domicile, envahi par l'inondation. Aussitôt le maréchal-des-logis de gendarmerie, le commissaire de police, assistés de deux courageux citoyens, les sieurs Prébois et Loreille, que nous sommes heureux de signaler, coururent au secours de ces malheureux, qui étaient en proie au plus violent désespoir. En effet, réfugiés sur leur lit, les époux Beaumont voyaient déjà l'eau dépasser la paillasse ; quelques instants plus tard, et peut-être ils, allaient trouver la mort, lorsque leurs sauveurs sont arrivés. Ces pauvres vieillards ont été recueillis par le sieur Prébois.

49 familles ont eu a souffrir de cette inondation. On cite comme ayant essuyé de plus grandes pertes : MM. Rivière, Bazin, Vardon-Duguet, Duret-Robillard, Duguet, Delhan, Anne frères, Froger, Delier, etc... On estime à 30 000 fr. environ le montant des perles. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1860   -   Avis de recherche.   -   M. le préfet vient d'adresser la circulaire suivante à MM. les sous-préfets, les maires, les commissaires de police et les commandants de gendarmerie : Caen, le 26 décembre 1859.

Messieurs, Le jeune Desmousseaux (Charles), âgé de 12 ans, placé dans l'établissement des orphelins, de Caen, s'est évadé à la fin du mois de juin dernier, et on n'a pu encore découvrir le lieu où cet enfant est retiré.

Je vous prie de me communiquer les renseignements que vous pourriez obtenir sur le fugitif, assez grand pour son âge, dont le visage ovale est ordinairement pâle et qui a les cheveux bruns.

Son air et son langage ne révèlent pas l'intelligence.

Agréez, etc…                 Le préfet du Calvados, TONNET.      ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1867   -   Un violent orage.   -   Dans la nuit de mercredi à jeudi, un violent orage qui n'avait que trop fait pressentir la chaleur étouffante des jours précédents, s'est abattu sur la ville de Lisieux, accompagné d'une pluie torrentielle.

La violence des coups de tonnerre qui se succédaient sans interruption faisait craindre quelque sinistre, et cette crainte ne s'est que trop réalisée.

Un malheureux cantonnier, nommé Allaire, âgé de 45 ans, demeurant commune de Beuvillers, près de l'église, qui était couché lorsque l'orage éclata, se leva, vers cinq heures du matin, pour fermer une fenêtre, comme il descendait de son lit, il fut frappé par la foudre et tué sur le coup. Sa femme, qui se trouvait dans la même chambre, n'a point été atteinte et n'a ressenti qu'une forte commotion.  

 

Mars 1874   -   Tentative de meurtre.  -  Vendredi, vers six heures du malin, une tentative de meurtre a eu lieu à Beuvillers, canton de Lisieux, sur la dame veuve Deloy, née Fontaine, propriétaire en cette commune. Cet attentat a été commis par un nommé Albert Binet, âgé de 30 ans, né à Précorbin (Manche), Binet était employé par la femme Deloy comme journalier, pour les travaux de la ferme. Il réclamait, parait-il, son salaire, et sur la réponse de la dame Deloy qu'elle ne le paierait que le lendemain, il s'arma d'une longue broche à rôtir et en porta un dizaine de coups à la femme Deloy. Après l'avoir ainsi frappée, et croyant l'avoir tuée, Binet se dirigea vers la commune de Mesnii- Guillaume, entra dans l'église et demanda à M. le curé de vouloir l'entendre en confession. Le maire et le garde champêtre, prévenus, ont arrêté Binet dans le confessionnal et l'ont amené à la maison d'arrêt de Lisieux. 

Quelques-unes des blessures de la femme Deloy sont profondes, mais n'ont altéré aucun organe nécessaire à la vie, et il y a lieu de penser qu'elles n'auront point de suites fâcheuses. Les plus graves sont une au sein gauche, à l'épaule droite, à la cuisse gauche, à la hanche droite et deux au bras gauche.  

 

Août 1884  -  C’est de Beuvillers que nous vient la lumière.    Dans cette commune, à l'occasion de la fête patronale, on a fait usage de la lumière électrique. Grand succès.

 

Août 1888  -  Le drame de Beuvillers.  -  Les époux Surtouques sont mariés depuis cinq ans et ont deux enfants. Ils habitent Beuvillers, où le mari est sacristain. Le ménage se querellait souvent et le mari battait sa femme. Dimanche soir, dit-on, il la roua de coups, puis partit. Il ne rentra que mardi matin, à 6 heures. Peu après, il se sauvait chez une parente et lui racontait que, alors qu'il était dans sa cuisine, sa femme, couchée au premier étage, s’était tiré un coup de pistolet dans le flanc droit ! Quand il rentra chez lui, sa femme était morte. L'explication  que donne Surtouques, parait fausse. On suppose que la femme Surtouques a été tuée, pendant son sommeil, par son mari, aidé de son frère qui ont ensuite tout mis en oeuvre pour faire  croire à un suicide. Les deux frères ont été  arrêtés.  

 

Août 1889   -   École publique dans le département du Calvados.   -  Au 1er janvier 1889, le département du Calvados comptait, 919 écoles publiques se décomposant comme suit : écoles laïques 860 ; congréganistes, 119, ou bien encore, écoles de garçons, 318 ; écoles de filles 299 ; mixtes 311.

Pendant cet exercice trois écoles nouvelles ont était ouverte : Une école mixte à Saint-Pierre de Azif, une de garçons et une fille à Beuvillers.

De plus, en exécution de la loi du 30 octobre 1886, 9 écoles précédemment dirigé par des maîtres ou des maîtresses congréganistes, ont été confiées à des instituteurs où institutrices laïques.

Une école de garçons à Bayeux.

Sept écoles de filles à Caen (rue de Branville) ; sept-vents ; La Cambe ; Banville ; Ecrammeville ; AUthieux-sur-Calonne ; Honfleur et une école mixte à Loucelles.

La transformation s’est faite sans trop de difficultés. (Source : Conseil Général du Calvados)

 

Août 1890  -  Les voleurs de vaches.  -   La gendarmerie de Livarot a arrêté le nommé Alphonse Renault, 30 an s, cultivateur, né à St-Cyr-du-Ronceray, pour avoir acheté une vache volée par Albert Bellières, 38 ans, journalier, né à Boissey, au sieur Le franc, propriétaire à Beuvillers. Renault ignorait, paraît-il, que la vache avait été volée.

 

Septembre 1890  -  Les voleurs de bestiaux.  -  Les nommés Albert Renoult, 31 ans, cultivateur à Norolles, et Albert Bellière, 43 ans, journalier à Lisieux, ont volé la nuit une vache chez M. Lefranc, propriétaire à Beuvillers. Renoult a déjà subi deux condamnations, une pour coups et blessures et une pour escroqueries. Son compagnon en compte quatre dont une pour faux, une pour rupture de ban et deux pour vol. Bellière est en outre inculpé d'un vol d'objets mobiliers et d'argent au préjudice de Mlle Blot, propriétaire à Beuvillers. Bellière a été condamné à trois ans de prison et Renoult à deux ans.  

 

Février 1893  -  Les voleurs d’églises.  -  Dans la nuit de lundi à mardi de la semaine dernière, des voleurs ont pénétré dans l'église de Beuvillers en fracturant une porte. Ils ont pris trois francs environ qui se trouvaient dans une armoire de la sacristie, ils ont brisé un tronc, mais n'y ont rien trouvé. 

— On a pénétré également dans l'église de St-Martin-de-la-Lieue. Il n'y avait que des centimes dans le tronc. Ils les ont pris, ainsi qu'une bouteille de vin et des chaussures. (Source : Le  Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Une victime du travail.  -  M. Joseph Jean, directeur d'usine à Lisieux, avait chargé le sieur Thibout de creuser, à Beuvillers, route du Sap, un puits qui fut commencé au mois d'août dernier. Thibout avait comme ouvrier le sieur Chéradame, 34 ans. Samedi, vers 4 heures du soir, Chéradame se fit descendre  dans le puits creusé déjà à une profondeur de 30 mètres, quand, à 10 mètres à peine de l'ouverture, la corde qui le soutenait se rompit et le malheureux tomba au fond sur des outils et des matériaux qui s'y trouvaient. 

À l'aide de quelques passants, M. Thibout se fit à son tour descendre dans le puits pour porter secours à son camarade, qu'il trouva dans un état lamentable et perdant du sang en abondance. Avec d'infinies précautions on parvint à le hisser hors du puits, le malheureux éprouvait des douleurs atroces et disait : « Ne me faites pas souffrir davantage, laissez-moi, je sens bien que je vais mourir ». Chéradame à une jambe fracturée à plusieurs endroits et horriblement mutilée. On craint des lésions internes.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -   Ludovic Jouanne, 41 ans, encore un récidiviste ayant subi 5 condamnations, fera 6 ans de réclusion pour vols divers commis à Beuvillers, Lisieux, Saint-Jacques et la Chapelle-Yvon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Bonne nouvelle.   -  MM. Laniel et Duchesne-Fournet se sont entendus pour la location de l'usine d'Orival pour neuf ans. Les 350 ouvriers sans travail, par suite de l'incendie de l'usine de Beuvillers, ne tarderont pas à être embauchés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.   -  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Dans un lavoir.  -  On a retiré du lavoir communal de Vasouy la veuve Ameline, 57 ans, cultivatrice à Beuvillers. Grâce aux soins qui lui furent prodigués, la noyée reprenait bientôt connaissance et déclarait ne pas se rappeler comment elle était tombée dans le lavoir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Renversés par des voitures.  -  Le sieur Isidore Buhot, 53 ans, cultivateur à Courtonne-la-Meurdrac, revenait de Lisieux, lorsqu'à Beuvillers il fut culbuté, bien que s'étant rangé sur la berge, par une voiture marchant à grande allure. Dans sa chute, outre plusieurs contusions à la tête, il s'est fracturé une jambe. Les auteurs de l'accident ont continué leur route sans s'inquiéter de la victime, mais on connaît leurs noms. 

— Une carriole, conduite à une très vive allure, a renversé, sur la route de la Maladrerie, près le calvaire, le sieur Auguste Michel, 16 ans, couvreur, y demeurant, qui s'en revenait de Caen. La voiture lui a passé sur le corps. Au lieu de s'arrêter, le conducteur, resté inconnu, a continué sa route. Les blessures de Michel sont heureusement peu graves. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Brûlée vive. -   La veuve Decré, 80 ans environs, de Beuvillers, près Lisieux, s'étant endormie avec une chaufferette, sous les pieds, ses vêtements prirent feu. Les voisins ont trouvé la pauvre femme, un peu amie de la dive bouteille, presque entièrement carbonisée, au milieu de sa cuisine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Hannetonnage.      Les élèves de l'école de Beuvillers, près Lisieux, ont, sous la direction de leur instituteur, détruit 110 kilos de hannetons : soit 110 000 insectes qui auraient donné plus d'un million de vers blancs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  O amour ! amour !   -   Juliette Laurent a dépassé la quarantaine. Cependant, il y a dix-huit mois, comme elle était servante à Saint-Hymer, près de Pont-l'Evêque, elle fit la connaissance d'un jeune homme de vingt ans, qui l'aimait comme sa mère. Mais, un jour, Juliette Laurent fut obligée de quitter Saint-Hymer et alla se placer à Beuvillers, près de Lisieux. La distance était grande et l'amoureux ne venait pas assez souvent au gré de Mlle Juliette, aussi celle-ci lui offrit-elle une bicyclette pour lui permettre de voler plus rapidement près d'elle et un pistolet pour se défendre en cas d'agression.

Malheureusement, la bicyclette appartenait à un client qui l'avait déposée chez le patron où Mlle Laurent était en service et le pistolet ne lui appartenait pas davantage. Voilà pourquoi le tribunal de Lisieux a condamné l'ardente Juliette à deux mois de prison, pendant lesquels il faudra qu’elle se passe des visites de son Roméo, de son vrai nom Albert Robichon, 20 ans,  ouvrier de scierie à Pont-l'Evêque, qui a été condamné à un mois de prison, avec la loi Bérenger, pour avoir accepté de son amoureuse des objets qu'il savait ne pas lui appartenir.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1899  -  Stupidité ou vengeance.   -   Un individu, resté inconnu, a tiré, la nuit, un coup de fusil chargé à plombs dans une fenêtre de la chambre à coucher de la dame Desseaux, propriétaire à Beuvillers, près Lisieux. Celle-ci entendit bien un certain bruit, mais elle l'attribua à une rafale, car le vent, cette nuit-là, soufflait avec une grande violence. Ce n'est que le matin que Mme Desseaux s'aperçut que sept carreaux avaient été cassés.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Noyée.  -  La dame veuve Couteux, née Marie Malfilâtre, 81 ans, propriétaire à Beuvillers, près Lisieux, est tombée dans une mare voisine de son habitation et s'y est noyée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Morts subites.  - Le sieur Victor Richard, 50 ans, chauffeur dans une usine à Lisieux, se sentant indisposé alla dans une pharmacie, se procurer un médicament avant de regagner Beuvillers où il demeure. Peu de temps après, on le trouvait mort sur le bord de la route. Le malheureux est père, de sept enfants, dont plusieurs sont en bas âge.

— Le sieur Alphonse Élie, 59 ans, ancien mécanicien à Lisieux, est mort subitement dans les lieux d'aisances.

— On a trouvé mort, la face contre terre, dans un herbage, à Airan, près Argences, le sieur Paul Lahaye, 42 ans, journalier à Moult. Le malheureux avait succombé à une congestion occasionnée par le froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Tout augmente.   -  Les droits sur l'alcool ont été augmentés dans des proportions qui encouragent la fraude, mais les amendes, pour fraude, paraissent avoir suivi la même progression. 

Un soir, Arthur Girard, 38 ans, journalier à Beuvillers, entrait à Lisieux avec un air inquiet qui donna à penser à un employé de l'octroi que le promeneur était en défaut. Il s'approcha de Girard et constata qu'il avait sous sa blouse deux bidons d'eau-de-vie de cidre suspendus à son cou par une corde. 

Girard a été condamné à 2 000 fr. d'amende, et comme les bidons contenaient huit litres et demi d'eau-de-vie, cela la remet, avec les frais, à près de 500 fr. le pot. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1903   -   Accident du travail.  -   Le sieur Alphonse Bellemère, 20 ans, ouvrier peintre à Lisieux, qui travaillait à un bâtiment de l'usine Laniel, à Beuvillers, est tombé d'un échafaudage d'une hauteur de quatre mètres, se faisant une fracture du péroné.

— Le sieur Néel, 28 ans, ouvrier à la papeterie, aux Moutiers-Hubert, près Livarot, a eu deux doigts d'une main broyés entre deux cylindres de la machine à papier. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Triste accident.   -  Le sieur Huve, entrepreneur de travaux publics à Lisieux, revenait le soir de l'un de ses chantiers, quand il trouva sur la route du Sap à Beuvillers, inanimé  et baignant dans son sang, le corps du sieur Constant Duclos, 55 ans, représentant de commerce, également à Lisieux. Sa bicyclette était renversée sur lui. On s'empressa de prévenir les  enfants de ce malheureux qui fut transporté chez un cultivateur voisin. Son état paraît désespéré. 

Le sieur Duclos circulait toujours à une allure très modérée. On suppose qu'il aura été pris d'un étourdissement et sera tombé sur une pierre tranchante. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1903  -  Tué par un train.   -   Le sieur Constant Quentin, 75 ans, mécanicien à l'usine Laniel, à Beuvillers, près Lisieux, revenait de déjeuner. En traversant la ligne du chemin de fer, il fut tamponné par la locomotive d'un train-express et jeté à vingt-cinq mètres de là. Le malheureux a été tué net, il avait la poitrine défoncée et une plaie béante au front.

Quentin était depuis plus de quarante ans au service de la maison Laniel. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Noces d’or.    -   M. et Mme Michel Barbé, âgés de 70 et 74 ans, tisserands depuis 49 ans dans l'usine de M. Lanie!, à Beuvillers, près Lisieux, ont célébré leurs noces d'or entourés des membres de leur famille, tous ouvriers dans la même fabrique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Postes et télégraphes.  -  La cabine téléphonique de Beuvillers a été mise en service le 1er avril 1887. Cette cabine sera reliée directement à Lisieux. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1920  -  Sauvage agression.   -   Ces jours derniers, les charretiers de M. Porquet, à Beuvillers, près Lisieux. MM. Hauduc, Bance, Desmousseaux et Hue, qui revenaient de Préaux, avec un chargement de bois, ont été assaillis, au lieu dit le « Point du Jour » par des Belges descendus d'une voiture que conduisait M. Hauton. Les malheureux charretiers ont été paraît-il, si fort malmenés, qu'ils ont dû s'aliter. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1920   -   Mauvais garde-meuble.   -   M. Vincent Auguste, journalier à Beuvillers. près Lisieux, avait déposé son mobilier dans une chambre dépendant de la propriété de M. Nicolas, en attendant de; trouver une maison à louer. L'autre jour, en allant voir ses meubles, il constata qu'une armoire avait été fracturée et qu'on y avait pris 1 200 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Des gens trop vifs.   -    Henri Basoge, 25 ans, tisserand à Beuvillers, qui travaillait depuis plusieurs jours à l'usine de Grais, près Lisieux, venait d'être congédié. Furieux en apprenant cette nouvelle, il a menacé de tuer M. Letac, directeur. Celui-ci a fait sortir Basoge de son bureau et s'est enfermé à clef. Mais l'énergumène, prenant son couteau, a fait tomber les carreaux de la porte et il s'apprêtait à la défoncer quand les gendarmes prévenus par téléphone, ont pu le désarmer et l'arrêter. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Le feu dans une usine.  -  Samedi soir, vers 16 h. 15, un incendie d'une extrême violence s'est déclaré dans les séchoirs de l'usine Laniel, a Beuvillers. L'alarme fut donnée immédiatement et la pompe de l'établissement fut mise en batterie par le personnel pendant que la compagnie des sapeurs-pompiers de Lisieux, munie de l'auto-pompe, des pompes des établissements Leroy de Lisieux et de la commune de Glos arrivait en hâte. Malgré la promptitude des secours, le feu n'a pu être circonscrit que vers deux heures du matin. Deux bâtiments ont été complètement truits. Une surveillance sévère a été assurée jusqu'à huit heures du matin. On ignore jusqu'à présent les causes de cet incendie. Les dégâts sont évalués approximativement à 1.200.000 francs. 

Au cours de ce sinistre, le sergent Liot et le caporal clairon Couillaux, de la compagnie de Lisieux, ont été blessés légèrement.

 

Janvier 1926  -  Un ouvrier maçon tamponné par un train.  -  M. Morineau Pierre, maçon, demeurant à Courtonne-la-Meurdrac, après avoir travaillé chez M. Leriche, à Beuvillers, regagnait vendredi soir son domicile à bicyclette, en compagnie de M. Morière, son camarade de chantier.

A proximité de la cidrerie Lesage, les deux compagnons durent s'arrêter devant le passage à niveau qui franchit les voies Paris-Cherbourg, et Orbec-Lisieux. et dont les barrières étaient fermées. D'ailleurs, à ce moment un train montait la rampe, se dirigeant vers Bernay. Pour gagner du temps, et malgré les conseils de Morière, qui dit à son camarade « Fais attention, le train d'Orbec, ne doit pas être loin », Morière fit manœuvrer le portillon, puis s'engagea avec sa bicyclette sur la voie d'Orbec. Son attention, tout entière attirée par le convoi qui roulait sur Bernay l’empêcha d'entendre le train d’Orbec, cependant annoncé par Moriére et qui arrivait a toute vitesse vers le passage à niveau.
Quand Morineau l'aperçut, il essaya de se dégager, mais la locomotive atteignit la bicyclette, et celle-ci, sous l'impulsion du choc, projeta Morineau dans le fossé. Le train passé, Morière releva son camarade qui gisait inanimé et appela au secours. Des voisins accoururent qui transportèrent Morineau à l'hôpital de Lisieux. L'imprudent maçon a une blessure sérieuse à la  tête, une fracture des bras et des contusions multiples.

 

Avril 1926  -  Recensement.  -  113 maisons, 207 ménages, 623 habitants.

En 1921, 107 maisons, 180 ménages, 548 habitants, soit une augmentation de 75 habitants depuis 1921.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc  eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Beuvillers. — Mlle Bénard Alice, âgée de 24 ans, d'une famille de 8 enfants vivants. Mlle Bénard a été placée depuis sa sortie de l'école. De bons renseignements ont été recueillis sur  l'intéressée ainsi que sur sa famille. Elle a contracté mariage avec M. Foulon, serrurier à Lisieux.

 

Août 1938   -   Un ouvrier se pend.   -  M. Victor Senécal, 57 ans, ouvrier d'usine à Beuvillers, chemin du Val-Mesnard. a été trouvé pendu à un pommier dans la cour de son habitation. C'est sa femme qui a fait la découverte mercredi matin. M Sénécal était venu à Lisieux mardi dans la journée pour toucher sa pension de combattant à la recette des finances. Rentré chez  lui, il s'était fait photographier par l'un de ses enfants, puis avait joué aux cartes. Au lieu de se coucher, il s'attarda dans sa maison.

Vers 2 heures, sa femme en se réveillant constata qu'il n'était pas dans la chambre. Elle pensa qu'il avait passé la nuit dans un fauteuil dans la cuisine, comme il faisait parfois. Mais le lendemain matin, elle trouva le fauteuil vide, et aperçut son mari pendu dans la cour.

Le décès a été constaté par le docteur Roullier. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Pauvres enfants !   -   Ayant constaté, il y a quelque temps, que les jeunes Harel Denise, 18 ans ; Pierre, 17 ans, Harel Denise, 18 ans ; Pierre, 17 ans, parents, à Beuvillers, manquaient presque complètement de nourriture, M. Robert Pilet, 41 ans, directeur de l'usine Laniel, où tous les trois sont employés, décidait d'alerter la gendarmerie.

Au cours de sa déposition, M. Pilet indiquait qu'en particulier, il y a quinze jours, l'un des trois jeunes gens n'avait pu travailler. Questionné, il avait répondu que ne mangeant que quatre pommes de terre à l'eau pour son repas du midi, il était si faible qu'il ne pouvait se livrer à aucun travail. M Pilet ajoutait qu'il avait dû lui-même donner de l'argent aux jeunes gens pour manger et que M. Laniel leur avait donné des vêtements.

Enfin, il signalait que les parents des jeunes Harel étaient des ivrognes invétérés et des paresseux, ne vivant que de l'argent gagné par leurs enfants.

A la suite de cette grave déposition, les gendarmes ouvrirent une enquête. Interrogés, les trois enfants devaient confirmer entièrement la déclaration de M. Pilet. Ils ont spécifié que tous les jours, ils ne mangeaient que quatre pommes de terre, n'ayant du pain que deux jours la semaine et de la viande que deux ou trois fois par an.

Vêtus de loques d'une saleté repoussante, ils couchent dans un lit sans drap, avec une seule couverture. De plus, le plus jeune, René, 16 ans, est frappé brutalement presque journellement, parce qu'il ne rapporte pas assez d'argent à la maison.

Il y a quinze jours, il a été mis à la porte en chemise, à 6 heures du matin, sous la pluie ballante.

Le père, René Harel, 52 ans, cordonnier, et la mère, née Marie Monnet, 47 ans, ouvrière d'usine, renvoyée à cause de son intempérance, ont dû reconnaître en grande partie les faits grave qui leur sont reprochés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Le plafond d’une cantine scolaire s’effondre.   -   Les habitants de la charmante bourgade de Beuvillers, située à 3 kilomètres de Lisieux, sur la route d'Orbec, étaient, dans la nuit de lundi à mardi, vers 1 heure du matin, réveillés en sursaut : un bruit formidable provenant du bâtiment servant de cantine scolaire, venait de se produire.

Aussitôt, tout le quartier fut sur pied et rapidement de nombreuses personnes se trouvèrent autour de l'immeuble. On devait se rendre compte rapidement de la cause de ce vacarme : le  plafond de la cantine venait de s'effondrer sur une longueur de 20 mètres et une largeur de 7 mètres.

Comme cet événement s'est produit pendant la nuit, il n'y avait heureusement aucun accident de personne à déplorer. Les dégâts sont importants.

A la suite de ce fait, une enquête a été ouverte. C'est ainsi qu'il a été permis d'établir que cet éboulement a pu se produire à la suite d'un accident d'automobile survenu la semaine dernière, le 5 avril exactement, pour éviter un cycliste qu’elle renversa d'ailleurs, une automobile, pilotée par M. Goupil, s'était Jetée sur le mur de la cantine. C’est ce choc qui fut très violent qui aurait ébranlé le plafond et provoqué son effondrement par la suite. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   L’enfance malheureuse.   -  Les gendarmes de la brigade de Lisieux, en tournée dans la localité, ont reçu une déclaration de Andrée M……..., 14 ans 1/2, bonne, qui se plaint de mauvais traitements que lui ferait subir sa tante. Mlle Germaine L…….., et sa mère, chez lesquelles elle vit. Elle aurait été battue avec le crochet à fourneau et  serait privée de nourriture. Les renseignements recueillis sont contradictoires. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Les dégâts dans la région lexovienne.  -  Au fur et à mesure que les eaux et le limon qu'elles ont apporté disparaissent, les dégâts de l'orage de mercredi se révèlent de plus en plus importants. Les usines Mommers signalent 250 000 francs de dégâts. Un mur séparant les jardins de la gendarmerie de celui de M. Lemoine, épais de 50 centimètres, a été renversé sur une longueur de 80 mètres. Tous les logements de la gendarmerie et le rez-de-chaussée du collège Guzot ont été envahis par les eaux. Dans les quartiers bas, les caves des maisons ont été inondées, rues Rose-Harel, d'Orival, Blanches-Portes, du Grand-Jardin, Ferdinand-Daulne et dans la rue Jean-Lefebvre, le ruisseau Le « Cireux » a débordé et a abattu un  mur chez les Petites Sœurs des pauvres et à la communauté des Bénédictines.

La maison de M. Delangle, rue du Héron, a dû être étayée. Chez M. Touflet, un mur s'est écroulé.

Cependant, et contrairement à des bruits ayant circulé dans la matinée de vendredi, les ponts de la rue du Héron et du Gaz n'offrent aucun danger. A Grais, on a signalé 90 centimètres d'eau à la fabrique de cidre, 1 m. 70 à la cidrerie de Blavet et 1 mètre aux établissements Leroy.

L'usine Laniel, à Beuvillers, a également beaucoup souffert. A Glos, un torrent d'eau s'est introduit dans la biscuiterie de M. Hamon et l'a complètement dévastée.

A Mézidon, à l’école des filles, le mur de soutènement de la cour de récréation, en bordure de la rue Jules-Guesde, miné par les eaux d'infiltration s'est abattu d'un seul morceau, avec la grille qui le surmontait, sur une longueur de 25 mètres, obstruant la route d'un trottoir à l'autre.

Il n'y a eu heureusement aucun accident de personne.

Aussitôt qu'il a reçu la nouvelle des dégâts causés par l'orage, M. Laniel, député de Lisieux, s'est rendu auprès de M. le Ministre de l'Intérieur et lui a demandé- de bien vouloir accorder aux sinistrés un secours pouvant les dédommager des pertes dues à l'inondation. De plus, il est venu vendredi à Lisieux et a visité, en compagnie de M. Le Gentil, sous-préfet, la ville et, aux environs, les endroits dévastés.

Le Conseil municipal de Lisieux s'est réuni vendredi soir, en session extraordinaire, pour voter un crédit destiné à secourir immédiatement les victimes du désastre.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un ouvrier se suicide sur la tombe de sa mère.  -   M. Moïse Mérille, 27 ans, ouvrier couvreur, demeurant à Beuvillers, s'est tiré un coup de revolver dans la tête samedi soir, sur la tombe de sa mère, au cimetière de Beuvillers. Des voisins attirés par le bruit de la détonation ont fait transporté le désespéré à l'hôpital de Lisieux, où il est décédé hier matin, à 4 heures.

M. Mérille était marié et sa femme avait quitté le domicile conjugal il y a quelque temps. Sa mère était morte récemment. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Un chauffeur est arrêté pour des actes graves de sabotage.  -  M. Bernard de Fontaubert, â de 29 ans, directeur de la base de la raffinerie des pétroles du Nord à Lisieux, employait depuis deux ans environ le nommé Robert Fihue, â de 41 ans, demeurant à Lisieux, place Gambetta, en qualité de chauffeur.

Au point de vue professionnel, il eut des fautes très fréquentes à lui reprocher. Le 2 novembre 1939, la direction devait adresse à Fihue un dernier avertissement avant licenciement pour de graves fautes entraînant des arrêts de véhicules.

Vendredi dernier, le nommé Fihue devait avoir de nouveau des erreurs dans ses encaissements, et samedi, il quittait le travail, laissant tourner des pompes à essence dont il avait la surveillance. Cette négligence aurait pu avoir de très graves conséquences.

A la suite de ces faits, M. de Fontaubert punit Fihue de huit jours de mise pied. Cette mesure fut appliquée sur le champ, Fihue sortit de l'établissement et regagna son domicile.

Une demi-heure après, M. de Fontaubert entendit un bruit de liquide provenant d'une citerne en vidange. S'étant rendu à l'endroit, il devait constater que des vannes de vidange du grand bac qui contenait environ 300.000 litres d'essence avaient été ouvertes alors qu'elles devaient être fermées avec un cadenas. Par suite de ce fait plusieurs centaines de litres d'essence étaient répandue sur le sol. C'était très dangereux, étant donné que la voie des chemins de fer était proche et que des charbons provenant d'une locomotive pouvaient communiquer le feu  à cette essence. Il s'en fût suivi un véritable sinistre.

Ces faits, communiqués à la gendarmerie de Lisieux, celle-ci ouvrit une enquête immédiatement, et Fihue fut interrogé. Tout d'abord, il nia énergiquement, mais après de nombreuses dépositions de témoins, il devait passer des aveux complets, c'était lui qui avait ouvert les vannes de vidange.
L'usine subit un préjudice de 2.000 à 2.500 francs. Si M. de Fontaubert ne s'était pas aperçu de ces faits, c'est un véritable désastre qu'on aurait pu constater. A la suite de ses
aveux, Fihue a été arrêté et devra répondre de ces délits devant la juridiction militaire.

 

Juin 1940   -   Météorologie et parachutisme.  -   Depuis un mois, des atterrissages de parachutes étaient signalés à la gendarmerie de la région de Lisieux. On en avez vu au  Mesnil-Simon, à Beuvillers, à Glos, à Ouilly-le-Vicomte, aux environs de Livarot.

Une enquête a permis de découvrir l'origine de ces parachutes.... inoffensifs. Tous les jours, vers 17 heures, une station météorologique installée depuis peu sur la côte procède à des  lancements de ballons sondes. Les ballons éclatent à une certaine hauteur et les appareils enregistreurs soutenus par de légers parachutes d'un mètre de diamètre, descendant au sol.

Les personnes qui trouveraient des appareils enregistreurs placés dans des boîtes contenant un mouvement d'horlogerie, sont invitées à les porter avec le parachute à la gendarmerie la plus proche.  

 

Avril 1942   -   Fait divers.   -    Rentrant de l'école avec un camarade, le fils d'un cheminot, Maurice Behuet, 11 ans dont les parents habitent route d'Orbec à Beuvillers, dut  s'arrêter au passage à niveau du Blavet, pour laisser passer un train, sitôt après, l'enfant voulut traverser les voies et fut happé par la locomotive de l'express Paris-Cherbourg  qui survenait au même  instant.

Le pauvre petit, projeté à 7 mètres du lieu du choc, eut la tête écrasée et fut tué sur le coup. Quant à son camarade, Marcel Reine, du bourg, il avait été plaqué sur la barrière par le  déplacement de l'air et avait eu le visage éraflé.  

 

Avril 1944   -   Distribution d'œufs frais.  -  Le Préfet du Calvados communique : Une nouvelle distribution de deux oeufs frais est prévue au titre du mois d'Avril dans les communes de  Lisieux, St-Jacques-de-Lisieux, St-Désir-de-Lisieux, Beuvillers et le hameau du Petit-Bon-Dieu, Deauville, Honfleur et Trouville, au profit des catégories E. J1. J2. J3 et V.

Toutefois les consommateurs énumérés ci-dessus et qui sont détenteurs de la feuille de denrées diverses à indicatif P1 et P2, sont exclus de ces distributions.

Cette distribution sera effectuée contre remise de ticket DV de la feuille de denrées diverses du mois d'Avril 1944 des catégories de consommateurs visés ci-dessus.

Au moment de la distribution, les détaillants exigeront la présentation de la carte d'alimentation pour contrôler la catégorie du consommateur. Ils s'assureront en outre que le cachet de la mairie porté sur la feuille de denrées diverses est effectivement celui d'une localité bénéficiaire de distributions d'œufs.

 

Septembre 1945.  -   L'anniversaire de la libération.   -   La population de Beuvillers à gardé le souvenir des heures tragiques qu'elle a vécues les 23 et 24 août 1944 et c'est avec l'empressement et la  joie qu'elle a assisté aux différentes cérémonies organisées dimanche dernier pas le Conseil municipal.

La manifestation commémorative débuta par une messe en musique célébrée avec éclat. Puis l'après-midi eut lieu un grand défilé précédé de clairons et tambours et des musiciens de la Fanfare Scolaire pour s'incliner devant les tombes des soldats canadiens inhumés à Beuvillers ainsi que devant le monument aux Morts.

Au cours de ces différentes stations des discours patriotiques furent prononcés par MM. Virmontois, Lévesque et Violette. La journée se termina par la distribution des prix aux élèves du groupe scolaire. Cette cérémonie, qui avait dû être retardée pour cause de maladie, se déroula devant une nombreuse assistance heureuse de revivre les temps anciens. Elle prit fin par une allocution du maire et par des chants exécutés avec brio par un groupe de jeunes gens et de jeunes filles avec accompagnement de la Fanfare dirigée par son dévoué chef M. Remondin.

Enfin, une brillante retraite au flambeau dans un bourg parfaitement illuminé, conduisit la foule à la salle de bal où danseurs et danseuses s'en donnèrent à cœur joie pendant une partie de la nuit.

Le Conseil municipal remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont aidé par leur concours à rehausser l'éclat de cette journée commémorative et particulièrement les artistes qui se sont fait entendre à la cérémonie religieuse. (Source  : Le Lexovien Libre)

 

Octobre 1946  -  L’écharpe tricolore.  -   Par 6 voix sur 11 votants, M. Renaudin, adjoint de Beuvillers, a été élu Maire de la localité en remplacement de M. Maxime Chéron, démissionnaire. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Août 1947  -    L’anniversaire de la libération de Beuvillers.    Elle sera commémorée, le 24 août, en une fête qu’organisent les Anciens Combattants de la commune. Pour participer au banquet par souscription, se faire inscrire chez le président ou le secrétaire des A.C. ou encore au restaurant Pipon. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un jeune homme se noie dans l'Orbiquet.  -   Dans la soirée de lundi, vers 20 h., plusieurs jeunes gens se baignaient dans la rivière l'Orbiquet, au lieu-dit « le pont » à Beuvillers. L'un d'eux M. Gilbert Leprêtre, âgé de 21 ans, bien que ne sachant pas nager, s'aventura sur le mât de beaupré, déjà installé en prévision de la fête communale de dimanche prochain.
Soudain, le malheureux jeune homme perdit l'équilibre et fut entraîné dans le courant. On retrouvera son corps quelques minutes plus tard à une quinzaine de mètres du lieu de l'accident. Les pompiers de Lisieux, pratiquèrent pendant près de deux heures la respiration artificielle. Malgré leurs efforts M. docteur Dufy ne put que constater le décès. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1950   -   Un incendie dans une usine.   -   Le feu s'est déclaré au poste de soudure des Ets Laniel, à Beuvillers, heureusement séparé des autres bâtiments de l'usine.

Un détachement des sapeurs-pompiers de Lisieux a réussi à empêcher la propagation du sinistre qui a causé d'assez sérieux dégâts à l'atelier, endommageant le matériel. ( Le Bonhomme Libre )

BEUVILLERS.  -  le Calvaire.

503     LISIEUX   -  Le Château de Beuvillers.  

1    BEUVILLERS (Calvados)

BEUVILLERS.  -  L'Église

3    BEUVILLERS (Calvados)  -  Route du Sop

BEUVILLERS, par Lisieux (Calvados) -  L'Usine de Grais - Suiferie en Abattoirs Industriels

BEUVILLERS (Calvados)

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